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Quels sont pour vous les trois livres de philo à lire pour un honnête homme ?


 
15.4 %
 273 votes
1.  "La république" de Platon
 
 
6.7 %
 119 votes
2.  "La métaphysique" d'Aristote
 
 
15.7 %
 279 votes
3.  "l'Ethique" de Spinoza
 
 
1.5 %
    27 votes
4.  "Essai de théodicée" de Leibniz
 
 
15.0 %
 266 votes
5.  "Critique de la raison pure" de Kant
 
 
17.8 %
 315 votes
6.  "Par delà le bien et le mal" de Nietzsche
 
 
5.9 %
 105 votes
7.  "L'évolution créatrice" de Bergson
 
 
6.4 %
 113 votes
8.  "Etre et temps" d'Heidegger
 
 
7.5 %
 133 votes
9.  "Qu'est-ce que la philosophie" de Gilles Deleuze
 
 
8.1 %
 144 votes
10.  "Moi, ma vie, mon oeuvre" de obiwan-kenobi
 

Total : 2656 votes (882 votes blancs)
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Auteur Sujet :

Philo @ HFR

n°9116585
neojousous
Posté le 03-08-2006 à 20:07:46  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

daniel_levrai a écrit :

ce qu'on nomme post modernisme n'est pas une maladie, c'est justement une mise à distance du sérieux des modernes. Enfin, tu auras le temps de t'y intéresser une fois sortie de l'université ( ou avant, si tu tombes sur un bon professeur)


 
Un ramassis d'absurdités oui :)
Imposture intellectuelle diront Sokal et Bricmont, pathologie dira Jacques Bouveresse.

mood
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Posté le 03-08-2006 à 20:07:46  profilanswer
 

n°9116605
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 03-08-2006 à 20:13:17  profilanswer
 

Ah oui, Jacques Bricmont, un gars de chez moi...
 
L'affaire Sokal est remarquable car elle remet à leur place les gens qui empiètent sur le domaine de la science. C'est tout à fait ce que je veux dire. La philosophie, ce n'est pas de la science. Elle fonctionne différemment et ne fonctionne pas à la manière de la science, ce qui demande une tournure de pensée proprement philosophique.
 
La philosophie anglo saxonne représente actuellement 80% des recherches en philosophie, la philosophie continentale le reste. Si tu estimes que ta formation ne correspond pas à tes désirs pédagogiques, il serait envisageable pour toi d'aller étudier en Angleterre. J'avais un professeur qui demandait à ses assistants d'aller se former à Oxford à la philosophie analytique.
 
J'apprécie aussi ce domaine de la philo, j'ai lu Wittgenstein mais j'avoue que je devrais prolonger mon étude et notamment appronfondir mes connaissances en logique formelle.

n°9116632
neojousous
Posté le 03-08-2006 à 20:18:54  profilanswer
 

Ah t'es prof d'une université belge ? :D
 
Je sais déjà ou je vais après ma license, probablement à Paris IV, il existe une formation axée sur la philosophie des sciences et la philosophie analytique (+ une formation en logique formelle). J'ai envisagé d'aller faire une partie de mes études au Royaume-Uni, car en effet, la situation globable dans le monde est l'inverse de celle en France. L'avantage de rester en France, c'est que dans la communauté française, tout le monde se connaît, et donc c'est plus facile de faire son trou.
 
Je n'ai jamais dit que la philosophie se confondait avec la science. D'ailleurs il faut absolument distinguer la philosphie analytique, du néo-positivisme, programme qui a été abandonné.
Je crois qu'on a un peu près les mêmes opinions, mais tu crois que je confond un certain nombre de choses que je ne confond pas.

n°9116652
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 03-08-2006 à 20:21:35  profilanswer
 

non, pas professeur d'université, je suis trop timide pour ça

n°9117903
neojousous
Posté le 03-08-2006 à 22:40:45  profilanswer
 

:)
 
Un petit passage de la partie où Diogène Laërce parle de Platon (partie sur Démocrite) :
 

Citation :

Aristoxène (Souvenirs historiques) dit que Platon voulut brûler tous les ouvrages de Démocrite qu’il pouvait trouver, mais qu’il en fut empêché par Amyclas et Clinias, disciples de Pythagore, qui lui dirent que ce serait un acte inutile, puisque quantité de gens possédaient déjà ces livres. Cette tradition est exacte, car Platon, qui a cité tous les philosophes anciens, n’a parlé nulle part de Démocrite, même là où il aurait eu occasion de le contredire, car il savait bien qu’il s’attaquerait alors au meilleur de tous les philosophes.


 
 :lol:


Message édité par neojousous le 03-08-2006 à 22:41:35
n°9117945
phyllo
scopus inornatus
Posté le 03-08-2006 à 22:46:00  profilanswer
 

Ouais Onfray en parle...
 
 
---->[]

n°9118031
neojousous
Posté le 03-08-2006 à 22:55:05  profilanswer
 

Ah oué ? J'ignorais, j'espère que ça va pas m'attirer les foudres des anti-onfray :D. C'est juste que j'ai trouvé ça amusant. Onfray en dit quoi ? J'imagine qu'il doit pas trop aimer Platon et qu'il doit se défouler ?

n°9118074
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 03-08-2006 à 23:00:51  profilanswer
 

Tiens, je ne connaissais pas ce passage de D. Laerce. Faut dire que je ne me suis pas attardé sur l'acnée de tous les philosophes de la Grèce Antique

n°9135035
rahsaan
Posté le 05-08-2006 à 17:53:43  profilanswer
 

Je lisais des passages de la thèse de Deleuze, Différence et Répétition.  
Au chapitre IV : Synthèse idéelle de la différence ( [:aloy] ), on trouve des indications importantes sur le virtuel.  
En particulier, Deleuze déplore qu’on confonde possible et virtuel.  
Vous ne serez pas étonnés d’apprendre que sa position est celle de Bergson : contestation de la notion de possible, lien entre le virtuel et la différenciation, la création, la nouveauté.  
Le virtuel implique nouveauté, production, mais pas le possible, qui reste du côté de la ressemblance avec le réel.  
Le possible s’oppose au réel, mais le virtuel est en tant que tel déjà réel. Toute chose réelle, dit Deleuze, tient à la fois de l’actuel et du virtuel. Réel = actuel + virtuel.  
En ce sens, on pourrait dire que le possible manque à être (il lui manque d’être réel), tandis que le virtuel est déjà réel : « il possède une pleine réalité par lui-même. »  
Le possible reste soumis au concept d’identité, tandis que le virtuel se déploie selon une multiplicité pure. (Je simplifie un peu le propos de Deleuze, bien plus technique, mais j’en garde l’essentiel qui m’intéresse ici)
« Telle est la tare du possible, tare qui le dénonce comme produit après coup, fabriqué rétroactivement, lui-même à l’image de ce qui lui ressemble. Au contraire, l’actualisation du virtuel se fait toujours par différence, divergence ou différenciation […] L’actualisation, la différenciation, en ce sens, est toujours une véritable création. »
 
Et chez Bergson, la durée est bien, dit Deleuze, « une multiplicité non actuelle. » Dans les termes de l’auteur de L’évolution créatrice : « une création continue d’imprévisible nouveauté. »
Toute confusion entre les deux termes est ruineuse pour la compréhension du virtuel :
Le possible est prévisible, car il est à l’image du réel qu’il doit devenir, tandis que le virtuel ne s’actualise pas sans se différencier.  
 
Au début de ce même livre, Deleuze cite Heidegger comme s’orientant (nous sommes en 1968 ou 69) de plus en plus vers une philosophie de la différence ontologique.  
Et dès Etre et Temps, Heidegger montrait, comme je l’ai signalé plus haut, que pour le Dasein, ses possibilités surpassent toujours en droit sa réalité.  
Heidegger oppose donc bien le possible au réel, mais renverse le rapport entre les deux termes : loin que le possible manque à être réel (ce qui lui valait les critiques de Bergson), c’est le réel qui manque à être possible.  
Autrement dit : pour le Dasein, la possibilité excède toujours en droit sa réalité.  
Ainsi le possible chez Heidegger n’est-il pas prévisible, ni à l’image du réel. Il est le pouvoir-être le plus propre du Dasein et en aucun cas la réalité ne peut permettre de prévoir ce que serait le possible. Heidegger refuserait sans doute de parler d’actuel et de virtuel, car ce serait perpétuer la confusion entre le mode d’être des étants naturels et le mode d’être du Dasein. Or, un étant du monde se définit d’abord par ce qu’il est maintenant, par sa réalité. Tandis que le Dasein ne se laisse comprendre adéquatement par aucune réalité stable, mais au contraire par sa capacité à introduire du possible dans le réel.  
Si Deleuze défend le virtuel, c’est que, en disciple de Spinoza, il n’a nul besoin de mettre l’homme à part du règne des virtualités de la substance (de la nature). C’est pourquoi l’homme n’apparaît pas, en tant que tel, dans la philosophie de Deleuze.  
Au contraire, Heidegger insiste sur le possible car il maintient le caractère exceptionnel du Dasein, qui a un mode d’être tout à fait remarquable, en ce qu’il a à être ce qu’il est ; selon une célèbre formule, « il est l’être pour lequel il y va en son être de l’Etre » . Et l’Etre ne se donne pas comme étant prédéfini, mais comme ouverture à des possibles, à ce qui ad-vient.  
Mais tant pour Deleuze que pour Heidegger, c’est la philosophie qui est capable, non seulement de décrire nos possibilités (ou nos virtualités), mais surtout de les susciter en nous. ;)

n°9135505
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 05-08-2006 à 19:12:07  profilanswer
 

Pas mal

mood
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Posté le 05-08-2006 à 19:12:07  profilanswer
 

n°9135512
Profil sup​primé
Posté le 05-08-2006 à 19:12:50  answer
 

Et moi ? :'(

n°9135523
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 05-08-2006 à 19:14:47  profilanswer
 

bah, il te reste tes poèmes :d

n°9158752
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 08-08-2006 à 13:16:46  profilanswer
 


 
 
Non, c'est trop général

n°9161553
wips
Posté le 08-08-2006 à 17:25:47  profilanswer
 

Lampedusa a écrit :

J'ai eu récemment une discussion au sujet de la responsabilité sartrienne; mon interlocutrice a prétendu que celle-ci, telle qu'exposée dans L'existentialisme est un humanisme, en liant de façon si indissociable l'action de l'un à tous les autres hommes, était un élément surajouté, une sorte de plus-value morale étrangère en fait à la philosophie sartrienne proprement dite.  
Je cite ci-dessous le passage le plus significatif de ce moralisme contraignant l'un à tous les autres. Comme je n'ai pas vraiment envie de me retaper L'être et le néant (du reste je ne m'en suis jamais "tapé" que quelques morceaux choisis), je vous pose la question : sur quoi Sartre fonde-t-il ce passage du choix personnel à la responsabilité, ce faisant, s'étendant au reste de l'humanité? Comment passe-t-il d'un subjectivisme indépassable à un objectivisme qui prétend lier au sujet l'humanité tout entière? D'où vient cette moralité, qui n'a, que je sache, été fondée nulle part, qui le pousse à dire que " car nous ne pouvons jamais choisir le mal"?
Enfin, last but not least, après avoir critiqué l'impératif catégorique kantien, est-ce que Sartre ne dit finalement exactement la même chose, lorsqu'il affirme que le choix personnel implique la création "d'une image de l'homme tel que nous estimons qu'il doit être", ce qui ressemble furieusement au "agis de telle sorte que la maxime déterminant ta volonté puisse être érigée en règle universelle" kantien ?
 
 

Citation :

C'est le second sens qui est le sens profond de l'existentialisme. Quand nous disons que l'homme se choisit, nous entendons que chacun d'entre nous se choisit, mais par là nous voulons dire aussi qu'en se choisissant il choisit tous les hommes. En effet, il n'est pas un de nos actes qui, en créant l'homme que nous voulons être, ne crée en même temps une image de l'homme tel que nous estimons qu'il doit être. Choisir d'être ceci ou cela, c'est affirmer en même temps la valeur de ce que nous choisissons, car nous ne pouvons jamais choisir le mal; ce que nous choisissons, c'est toujours le bien, et rien ne peut être bon pour nous sans l'être pour tous.



J’ai peut-être un début de réponse trouvé sur un forum (mais je ne sais plus lequel, désolée), je vais essayer de restituer ce que j’en ai compris et retenu :
Sartre part du principe que lorsqu’un individu effectue un acte, il se pose en modèle à la vue de tous auquel cas son acte engage l’humanité entière (il a choisi face aux autres et parfois en fonction d’eux).
Ensuite, il y avait une histoire d’individu qui, malgré sa propre subjectivité, s’engageait en tant qu’homme universel car c'est ainsi qu'il se vivait.
Enfin, bien sûr, ce que je viens d’écrire est à prendre avec précautions, hein, c’est peut-être un ramassis d’inepties. :(  
Mais en même temps, je me dis que ça collerait plutôt bien avec la notion de mimesis et mes (maigres) souvenirs sartriens sur autrui…

n°9162326
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 08-08-2006 à 18:46:31  profilanswer
 

« assumer la situation où on se trouve, avec son coefficient d’adversité, fût-il insoutenable [...]. Ce qui m’arrive, m’arrive par moi et je ne saurais ni m’en affecter ni me révolter, ni me résigner. D’ailleurs tout ce qui m’arrive est mien ; il faut entendre par-là, tout d’abord, que je suis toujours à la hauteur de ce qui m’arrive, en tant qu’homme, car ce qui arrive à un homme par d’autres hommes et par lui-même ne saurait être qu’humain. » (L’Être et le Néant, p. 639).
 
« …la responsabilité du pour-soi est accablante, puisqu’il est celui par qui il se fait qu’il y ait un monde. » (ibid., p. 612).
 
 
« Le propre de la réalité humaine, c’est qu’elle est sans excuse » (L’Être et le Néant, p. 613).
 
 
C'est toujours cette idée (niaise) que l'homme jetté dans le monde le crée sans cesse et se retrouve donc responsable par sa création (puisque l'humanité entière se retrouve dans chaque homme ou une sottise de ce genre)
 
Mais arrêtez de lire de la mauvaise philosophie  :cry:  
 
NB: une simple recherche google avec "responsabilité" + "sartre" m'a suffit pour retrouver ces citations (économie de moyen :d)


Message édité par daniel_levrai le 08-08-2006 à 18:49:08
n°9162378
neojousous
Posté le 08-08-2006 à 18:54:59  profilanswer
 

La mauvaise philosophie c'est Sartre ?

n°9162484
wips
Posté le 08-08-2006 à 19:09:02  profilanswer
 

Bon, c'est un peu un hasard le Sartre, là, pour moi. Je m'interroge sur la volonté actuellement, et donc je me demande si je le comprends bien, parce que tel que je le comprends, on devient ce que l'on veut (et si ce n'est pas le cas, c'est de notre faute). Est-ce à dire que je pourrais avoir la foi si je le voulais (ce n'est pas un acte à proprement parler donc la volonté semble disqualifier, non ?)? Voilà qui me semble on ne peut plus étrange... Donc, j'essaie de lire un peu pour trouver où j'ai "déraillé".

n°9163143
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 08-08-2006 à 20:41:12  profilanswer
 

neojousous a écrit :

La mauvaise philosophie c'est Sartre ?


 
 
Tu en doutais ?

n°9163373
Lampedusa
Posté le 08-08-2006 à 21:13:04  profilanswer
 

Citation :

C'est toujours cette idée (niaise) que l'homme jetté dans le monde le crée sans cesse et se retrouve donc responsable par sa création (puisque l'humanité entière se retrouve dans chaque homme ou une sottise de ce genre)
 


 
Si mes quelques notions de sartrianisme tiennent encore debout, l'homme n'est pas jeté dans le monde, il est en constante pro-jection, il est un projet.
Je ne me souviens absolument pas avoir lu de la plume de Sartre quelque chose du genre "l'humanité entière se retrouve dans chaque homme".
Pour reformuler beaucoup plus simplement ma question, celle-ci portait sur la question de savoir si le fait de lier aussi absolument le sort de l'un, du point de vue des conséquences et donc de la responsabilité qui en découle, au sort de tous les autres hommes, était fondé sur une argumentation quelconque, ou se formulait purement sur le mode du wishful thinking.
Est-ce que la co-naissance de la conscience et du monde, de l'objet de la visée et de la conscience, par exemple, telle qu'exposée déjà dans L'être et le néant, en faisant de l'existence de l'autre la condition mëme de la subjectivité, pourrait fournir un fondement proprement philosophique à la thèse de la responsabilté, etc. ...?
 
Pour pouvoir répondre encore faudrait-il d'abord s'intéresser à la philosophie de Sartre, un tant soit peu, ce qui n'est apparemment plus guère le cas.
A tort ou à raison je n'en sais rien, mais encore pourrait-on faire mieux que de se défausser en invoquant, un peu rapidement peut-être, le prétexte de la "mauvaise philosophie"...


Message édité par Lampedusa le 08-08-2006 à 21:14:10
n°9163809
neojousous
Posté le 08-08-2006 à 22:04:31  profilanswer
 


 
Je suis bien trop jeune pour connaître ce genre de choses... :ange:

n°9167827
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 09-08-2006 à 10:14:37  profilanswer
 

"car ce qui arrive à un homme par d’autres hommes et par lui-même ne saurait être qu’humain"
 
"la responsabilité du pour-soi est accablante, puisqu’il est celui par qui il se fait qu’il y ait un monde"
 
C'est pourtant clair non ?
 
le "pour soi" ( quelle abomination ce terme) c'est le fait pour l'homme de créer le monde en lui donnant un sens par sa conscience (en gros, et même si c'est "plus compliqué que ça" c'est ce que sartre voulait dire). Ok, c'est facile. Dés lors, il est responsable de ce monde puisqu'il le crée. OK. Pourquoi responsable pour les autres hommes . Car l'humanité entière se retrouve dans chaque homme, et en tant qu'homme je dois la considérer comme mienne. Ok, tu veux sans doute qu'on t'explique avec des termes compliqués le lien entre "moi" et "l'humanité" parce que tu n'es pas satisfait. Eh bien on va le faire.
 
"L'existentialiste déclare volontiers que l'homme est angoisse. Cela signifie ceci : l'homme qui s'engage et qui se rend compte qu'il est non seulement celui qu'il choisit d'être, mais encore un législateur choisissant en même temps que soi l'humanité entière, ne saurait échapper au sentiment de sa totale et profonde responsabilité. " (c'est moi qui souligne)
 
"Ainsi l'homme qui s'atteint directement par le cogito découvre aussi tous les autres et il les découvre comme la condition de son existence [...] Ainsi découvrons-nous tout de suite un monde que nous appellerons l'intersubjectivité et c'est dans ce monde que l'homme décide ce qu'il est et ce que sont les autres." (c'est toujours moi qui souligne)
 
 
 
 
Sartre essaye de trouver un fondement théorétique qui pourrait expliquer a priori et de manière apodictique que dans la singularité humaine se retrouve l'universalité et par voie de conséquence l'humanité entière. Sartre pense y arriver en dégageant le concept d'intersubjectivité. Ce concept se décrit de deux manières : la plus simple :  a) regardant regardé éprouve de la honte au jugement de l'autre tout comme celui ci en éprouve, c'est l'expérience de l'intersubjectivé, l'autre nest pas pur objet mais sujet); la plus difficile:  b) l'en soi est devenu pour soi dés lors que ma conscience l'a pris comme élément de pensée. Je lui donne sens et par celà même devient créateur. Mon corps est un en soi qui devient pour soi à partir du moment où j'en prends conscience, je crée désormais celui que je suis. OK, le lien avec l'autre ?  Je crée mais cela ne suffit pas. De même que la nature ne connait pas le bien et le mal, que pour elle seule règne la loi de la jungle, "la physis" comme dirait les Grecs,  et que l'homme crée les règles (le nomos), je suis legislateur en disant que dans ma singularité d'être humain je reconnais ma valeur d'humanité. Je le sais parce que je ressens de l'angoisse quand je suis avec les autres. S'ils n'étaient que des "objets", des "en soi", je ne ressentirais rien, je les manipulerais comme des pions sur un échiquier. Je me sens responsable.
 
Le fait de créer des valeurs est un acte de la conscience. Pour terminer, il faudrait revoir la démonstration ontologique de la conscience qu'on retrouve au début de l'Etre et le Néant et que je n'ai pas envie de relire.

Message cité 1 fois
Message édité par daniel_levrai le 09-08-2006 à 10:43:59
n°9168695
neojousous
Posté le 09-08-2006 à 12:00:47  profilanswer
 

Une tite question :
Quel est lien entre le courant de la phénoménologie, et celui de l'existencialisme à la Sartre ? L'existencialisme emprunte une méthode à la phénoménologie, où il emprunte bien plus que cela ?
 
Merci

n°9168926
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 09-08-2006 à 12:30:33  profilanswer
 

J'aurais du mal à répondre. Chez Sartre, on sait l'influence de Husserl et de Heidegger. Il faudrait voir chez les autres existentialistes...
 
Il faut néanmoins dire et répéter que la phénoménologie de Sartre est pour le moins bridée si on la compare à celle de Husserl.

n°9168978
neojousous
Posté le 09-08-2006 à 12:36:59  profilanswer
 

Bridée ? Par quel principe ?

n°9169246
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 09-08-2006 à 13:11:05  profilanswer
 

Husserl est beaucoup plus nuancé et "compliqué" que Sartre. Ce dernier n'a fait que prendre ce qui lui convenait pour sa philosophie. Disons que Sartre, c'est niveau lycée et que Husserl troisième cycle en métaphysique :d

n°9169269
neojousous
Posté le 09-08-2006 à 13:13:49  profilanswer
 

Oké Husserl me parait être un auteur très important, mais compliqué également. J'ai lu dans un bouquin que Godël passait beaucoup de temps à lire Husserl, qu'il appréciait beaucoup... mais bon ça lui prenait pas mal de temps pour comprendre.

n°9169307
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 09-08-2006 à 13:17:30  profilanswer
 

Je préfère la critique de la raison dialectique chez Sartre

n°9170492
rogr
Posté le 09-08-2006 à 14:53:51  profilanswer
 

freaxinthenight a écrit :

j'avoue que je ne suis pas son contre-discours actuel, j'ai lu ses bouquins du style "le désir d'être un volcan" au milieu des 90's, il n'est certes pas un historien de la philosophie, il a un style plus que moyen, ses discours dans l'Université Populaire m'ennuient plutôt, mais je l'aime bien, je sais pas pourquoi. Peut-être ses lunettes rectangulaires pas forcément bien équilibrées, et puis zob l'ère (l'air ?) est à la médiocrité. [:raoul_volfoni]


 [:haha]

n°9170572
freaxinthe​night
Posté le 09-08-2006 à 15:00:47  profilanswer
 


tiens j'pensais que tu étais en vacances, au chaud en Andalousie (fête de la vierge tout ça...)

n°9171128
rogr
Posté le 09-08-2006 à 15:41:06  profilanswer
 

[:meganne]
 

Spoiler :

j'étais juste TT par cet *CENSURE* de enyard [:petrus75]

n°9184311
Morticans
Dow Jones Frissone
Posté le 10-08-2006 à 22:38:19  profilanswer
 

J'aimerais lire du Michel Onfray mais je sais pas quel livre prendre, lequel est à conseiller plus particulièrement ?


---------------
prasaadhan griha
n°9185116
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 11-08-2006 à 00:17:43  profilanswer
 

:pfff: encore onfray

n°9186911
wips
Posté le 11-08-2006 à 09:52:09  profilanswer
 


Bah, il démocratise un peu la "culture" ! Après libre au lecteur de garder du recul et d’aller plus loin. ;) Peut-être lirai-je sa Contre-Histoire de la Philosophie...

n°9188583
freaxinthe​night
Posté le 11-08-2006 à 12:51:58  profilanswer
 

Morticans a écrit :

J'aimerais lire du Michel Onfray mais je sais pas quel livre prendre, lequel est à conseiller plus particulièrement ?


J'te dirais bien "le désir d'être un volcan", c'est assez autobiographique, avant qu'il soit célèbre, mais bon il ne faudrait pas que tu croies que c'est un "maître à penser". C'est juste un type qui a des choses intéressantes à dire. Enfin, pour certains.

n°9188839
rogr
Posté le 11-08-2006 à 13:24:39  profilanswer
 

freaxinthenight a écrit :

J'te dirais bien "le désir d'être un volcan", c'est assez autobiographique, avant qu'il soit célèbre, mais bon il ne faudrait pas que tu croies que c'est un "maître à penser". C'est juste un type qui a des choses intéressantes à dire. Enfin, pour certains.


je pense qu'un gars avec des lunettes aussi ridicules ne peut avoir quelque chose d'intéressant à dire : il y a incompatibilité quelque part.

n°9189481
pascal75
Posté le 11-08-2006 à 14:14:57  profilanswer
 

rogr a écrit :

je pense qu'un gars avec des lunettes aussi ridicules ne peut avoir quelque chose d'intéressant à dire : il y a incompatibilité quelque part.


'tain, l'argumentation  [:486dx]


---------------
GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°9189957
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 11-08-2006 à 14:56:37  profilanswer
 

'tain le smiley :d

n°9189971
freaxinthe​night
Posté le 11-08-2006 à 14:58:22  profilanswer
 

non mais c'en est une, qui convient finalement pas si mal que ça au personnage.  
en fait rogr essaie désespérément de trouver quelqu'un avec qui discuter quelque peu, mais j'ai pas l'temps là (rogr : [:kytoo])

n°9190268
rogr
Posté le 11-08-2006 à 15:21:20  profilanswer
 

tu es vraiment un être cruel freaks :'(
 

Spoiler :

[:di_canio]

n°9190280
rogr
Posté le 11-08-2006 à 15:21:59  profilanswer
 

pascal75 a écrit :

'tain, l'argumentation  [:486dx]


http://www.moviemartyr.com/images/1955ordet01.gif

n°9198751
neojousous
Posté le 12-08-2006 à 12:51:44  profilanswer
 

Quelqu'un est motivé à faire une introduction de la notion de "déconstruction" chez Derrida ?
A moins qu'il ne s'agisse encore d'une de ces notions floues et insipides dissumulant l'absence de réflexion argumentée ?
Wiki n'est pas en tout cas, très limpide sur ce sujet...


Message édité par neojousous le 12-08-2006 à 12:52:13
mood
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Posté le   profilanswer
 

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