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Quels sont pour vous les trois livres de philo à lire pour un honnête homme ?


 
15.4 %
 273 votes
1.  "La république" de Platon
 
 
6.7 %
 119 votes
2.  "La métaphysique" d'Aristote
 
 
15.7 %
 279 votes
3.  "l'Ethique" de Spinoza
 
 
1.5 %
    27 votes
4.  "Essai de théodicée" de Leibniz
 
 
15.0 %
 266 votes
5.  "Critique de la raison pure" de Kant
 
 
17.8 %
 315 votes
6.  "Par delà le bien et le mal" de Nietzsche
 
 
5.9 %
 105 votes
7.  "L'évolution créatrice" de Bergson
 
 
6.4 %
 113 votes
8.  "Etre et temps" d'Heidegger
 
 
7.5 %
 133 votes
9.  "Qu'est-ce que la philosophie" de Gilles Deleuze
 
 
8.1 %
 144 votes
10.  "Moi, ma vie, mon oeuvre" de obiwan-kenobi
 

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Auteur Sujet :

Philo @ HFR

n°9047825
pascal75
Posté le 27-07-2006 à 15:02:43  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

oceandepoesie75 a écrit :

lol j'en apprend des choses...mais qui n'ont rien à voir avec de la philo  :love: comme quoi il faut de tout pour être philosophe lol


Ce que tu dis, je le prends comme une question : que faut-il pour être un philosophe ? Pour commencer, et ça me paraît essentiel, il faut éviter les phrases creuses et toutes faites comme "il faut de tout pour être philosophe". Après, mais c'est sans doute par là qu'il faut commencer, il faut en avoir le goût, le goût de trouver et de poser les problèmes philosophiques. Toi, tu ne fais que nous poser une question pour t'éviter de te poser un problème. Donc, comme déjà dit, va voir sur un forum d'aide, sur Emploi & Etudes par exemple.

mood
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Posté le 27-07-2006 à 15:02:43  profilanswer
 

n°9047862
phyllo
scopus inornatus
Posté le 27-07-2006 à 15:06:08  profilanswer
 

pascal75 a écrit :

Ce que tu dis, je le prends comme une question : que faut-il pour être un philosophe ? Pour commencer, et ça me paraît essentiel, il faut éviter les phrases creuses et toutes faites comme "il faut de tout pour être philosophe".


 
Je ne suis pas d'accord. Les phrases creuses ne sont pas interdites aux philosophes (voir à ce sujet, Deleuze s'exprimant sur le tennis dans l'abécédaire). Juste, entre les phrases creuses, il faut trouver des trucs intéressants ce qui n'est pas donner à tout le monde.

n°9047884
pascal75
Posté le 27-07-2006 à 15:07:53  profilanswer
 

Qu'est-ce qui est creux dans ce que dit Deleuze à propos du tennis ? moi je me souviens de son analyse de Mc Enroe comme tennisman égyptien, toujours de profil au service, je trouve pas ça creux, et humoristique en plus. Il parlait également de Borg comme un tennisman prolétaire, avec des coups de prolétaires, mais venus d'un aristo qui serait "descendu" vers le peuple. Pas creux non plus, et en tous les cas pas cliché.


Message édité par pascal75 le 27-07-2006 à 15:09:38
n°9048023
pascal75
Posté le 27-07-2006 à 15:21:24  profilanswer
 

J'en profite pour dire que "l'abécédaire" de Deleuze, réalisé par Claire Parnet est épatant. C'est un long entretien filmé de 8 heures et quelques qui était passé il y a une dizaine d'années ( :/) sur Arte. C'est sorti en DVD, et de plus, ça se trouve...

n°9048074
phyllo
scopus inornatus
Posté le 27-07-2006 à 15:27:17  profilanswer
 

pascal75 a écrit :

J'en profite pour dire que "l'abécédaire" de Deleuze, réalisé par Claire Parnet est épatant. C'est un long entretien filmé de 8 heures et quelques qui était passé il y a une dizaine d'années ( :/) sur Arte. C'est sorti en DVD, et de plus, ça se trouve...sur la médiathèque globale.


 
+1 (à part la partie sur le tennis dont je ne connaît plus la localisation mais dont je ne me rappelle plus si vraiment on peut en tirer un quelconque enseignement sportif ou philosophique, ce dont je persiste à douter.

n°9048107
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 27-07-2006 à 15:31:20  profilanswer
 

rahsaan a écrit :


 
Le poppers est un vasodilatateur qui se présente généralement sous forme de liquide très volatil, contenu dans une fiole. Son nom viendrait du pop entendu à l'ouverture du flacon.
 
Il est vendu en sex shops où ses qualités vasodilatatrices sont surtout vantées pour l'anus. C'est d'ailleurs pour cet effet là qu'il est considéré comme un jouet sexuel.
 
Il fait l'objet d'une utilisation médicale pour certaines maladies cardiaques.
 
Le poppers est une substance très inflammable.

Wikipedia  [:prodigy]


 
 
Le pire, c'est que j'ai eu un horrible doute en l'écrivant, mais en me répétant le nom dans la tête j'ai fini par me convaincre que c'était bien ça. :honte:  :sweat:

n°9048185
rahsaan
Posté le 27-07-2006 à 15:40:00  profilanswer
 

oceandepoesie75 a écrit :

lol j'en apprend des choses...mais qui n'ont rien à voir avec de la philo  :love: comme quoi il faut de tout pour être philosophe lol


 
Tout peut être bon à savoir, en matières de faits de sociétés, à condition d'avoir aussi la compréhension conceptuelle qui permettra d'articuler ce fait avec d'autres, car, comme le dit Hegel : le Vrai est le Tout. :o
 
Ainsi pour le string (cf. topic d'Hotshot :D ), mais c'est valable aussi pour le poppers, on peut penser à la récupération marchande de la libération sexuelle, et pourquoi pas donc à Michel Foucault dans l'Histoire de la sexualité (tome 1) et l'obligation contemporain de parler du sexe pour tout en dire et tout en montrer.  ;)


Message édité par rahsaan le 27-07-2006 à 15:40:34

---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°9048373
oceandepoe​sie75
Posté le 27-07-2006 à 15:59:50  profilanswer
 

Lol rahsaan j'adore ton explication, très éclairante et je ne connaissais pas le poppers, je vais m'endormir moins con ce soir... :jap:  
Pascal75, je n'ai pas posé de question concernant ce qu'il fallait pour être philosophe, j'ai déjà ma petite idée qui a pas mal murit, donc tu fais fausse route. Bien sur je suis ouvert pour une plus grande question du problème. Je ne fais pas de la philosophie parce qu'il est nécessaire d'en faire mais parce qu'il s'agit une activité d'esprit dans laquelle je me complet à trouver un problème, chercher les solutions, voir que ces solutions n'en sont pas et retrouver d'autres solutions plus proche du problème mais ces solutions poseront d'autres problèmes. Je vous dis pas l'emerveillement que j'ai ressenti lorsque j'ai lu Enquête sur l’entendement humain de Hume, notament sur le problème de la causalité et la réponse kantienne sur le problème de Hume. Je demandais juste une petite aide car j'ai un problème c'est pour ca mais j'ai du me tromper de section en effet. Merci d'avoir rectifier. Donc c'était pas une formule creuse, juste une formule qui traduisait mon intérêt pour le poste sur les poppers.

n°9050031
Baptiste R
Posté le 27-07-2006 à 18:53:50  profilanswer
 

Je tombe cet après-midi sur cette phrase, tirée de l'étude sur Foucault dans le bouquin que lui consacre Roger-pol Droit :
"Quelques pauvres esprits, comme le biographe James Miller, s'attachent à interpréter le travail de Michel Foucault à parti de ses prétendus penchants morbides. De son enfance à son agonie, une même fascination pour la mort aurait habité l'auteur de Surveiller et punir. Il n'aurait cessé d'être hanté par la proximité du plaisir et de l'anéantissement, aurait cultivé constamment la cruauté, aurait vécu déchiré entre l'attirance et la répulsion qu'elle lui inspirait. Une fatale complicité avec la detruction n'aurait cessé de l'entrainer, dans ses livres comme dans ses expériences personnelles, vers le pire. Bref, sa vie et son oeuvre seraient placées sous le signe du sadisme."
 
 

Citation :


Je demandais juste une petite aide car j'ai un problème c'est pour ca


Problème que tu ne nous as pas livré. Il est assez peu agréable d'être considéré comme un simple relais d'informations dont tu ferais pas la suite usage.  Tu débarques avec un thème totalement vague, sans montrer de réflexion ni d'envie de partage.

n°9050088
neojousous
Posté le 27-07-2006 à 18:59:13  profilanswer
 

Je plussoie pour ce bouquin de Hume, il est top.
Le problème avec ta question c'est qu'elle est très vague. Je pense que tu peux trouver des éléments de réflexions sur le concept de vérité chez tous les philosophes, et mêmes chez tout un tas d'autres auteurs. Profite d'avoir un sujet aussi vague pour te documenter en suivant le fil de ta réflexion. Plutôt que demander aux autres un plan, fais toi ton propre raisonnement : une fois que tu butte sur un problème, cherche des auteurs qui ont rencontrés le même problème, et voit ce qu'ils en disent (nouvelles distinctions conceptuelles ? nouvelles perspectives ? nouvelles données ?). Et ainsi de suite :)


Message édité par neojousous le 27-07-2006 à 20:09:10
mood
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Posté le 27-07-2006 à 18:59:13  profilanswer
 

n°9050184
oceandepoe​sie75
Posté le 27-07-2006 à 19:13:52  profilanswer
 

neojousous merci, c'est un bon chemin pour évoluer à travers le problème.
j'explique pourquoi je demande ca: en fait au 1ier semestre j'ai suivi tout les cours et j'ai passé tout les exams. Sauf que quand j'ai eu mon relevé de note, je m'aperçois qu'on m'a noté défailllant. Je vais au secrétariat et demande pourquoi et on me dit que c'est parce que je n'ai pas suivi une matière alors que je suis allé confirmer mon inscription 2 fois. Du coup, on me dit que je dois repasser une epreuve en septembre en rattrapage sur un cours que je n'ai pas suivi. Donc je me suis senti complètement perdu et j'ai demandé votre aide mais d'une façon maladroite je le reconnais. Merci de vos réponses en tout cas.

n°9050590
Baptiste R
Posté le 27-07-2006 à 20:15:16  profilanswer
 

Ah ces bonnes vieilles erreurs administratives... je compatis.
 
 
 

n°9050612
oceandepoe​sie75
Posté le 27-07-2006 à 20:18:19  profilanswer
 

Merci.
Ca me donne du boulot pour les vacances donc po top quoi. Enfin! ca sera le moment de découvrir de nouvelles choses.

n°9050979
l'Antichri​st
Posté le 27-07-2006 à 21:01:09  profilanswer
 

oceandepoe sie75 : MP...

n°9051042
oceandepoe​sie75
Posté le 27-07-2006 à 21:09:03  profilanswer
 

l'Antichrist que dire à part merci infiniment de ton aide.  :wahoo:

n°9051352
docmaboul
Posté le 27-07-2006 à 21:46:22  profilanswer
 

[HS]
J'aimerais aussi avoir votre avis. Je souhaiterais m'inscrire en licence de philosophie et, pour l'enseignement à distance, j'ai le choix entre Nanterre, Toulouse ou Aix. Est-ce que l'un d'entre vous a étudié dans l'une de ces universités et pourrait alors me dire ce qu'il pense sur la qualité des programmes?

n°9053072
rahsaan
Posté le 28-07-2006 à 00:21:28  profilanswer
 

l'Antichrist a écrit :

oceandepoe sie75 : MP...


 
Tain, v'là que l'Antichrist se met à philosopher en mp.  [:prodigy] Ce topic n'est plus assez bien pour lui. :D


Message édité par rahsaan le 28-07-2006 à 00:21:53
n°9053758
rahsaan
Posté le 28-07-2006 à 02:48:26  profilanswer
 

A PROPOS DU POSSIBLE ET DU VIRTUEL
 
Comment les différencier ?  
Je me posais la question l'autre jour et à y réfléchir un peu, la distinction n'est pas aisée.  
 
 
Difficulté de la distinction
 
Par exemple, étant à Paris, il m'est possible d'aller au Louvre.  
Alors que c'est impossible si je suis à Londres. Mais depuis Londres, il m'est possible d'aller à Paris.  
Bon, mais peut-on dire que la visite au Louvre est une virtualité de la vie à Paris ?
La visite au Louvre est-elle virtuellement contenue dans la vie à Paris ?
 
Autre exemple : on peut dire que l'arbre est contenu virtuellement dans la graine. C'est à dire que l'arbre est contenu en puissance dans la graine.  
En effet, virtuellement = en puissance. Le virtuel est une puissance d'être.  
Dès lors qu'il y a graine, il y a possibilité d'un arbre (avec du temps, de l'arrosage, un sol favorable etc. )
Peut-on dire que la graine ouvre la possibilité d'un arbre ? Car sans graine, l'arbre est impossible.  
 
Manifestement, dans l'exemple du Louvre, il vaut mieux employer la notion de possible.  
Et dans le second exemple, celui de la graine, la notion de virtuel.
 
Car lorsqu'on habite à Paris, il est possible d'aller au Louvre (ce n'est pas impossible) et l'arbre est bien contenu virtuellement dans la graine, car la graine a la puissance de devenir arbre.  
 
N'est-ce qu'une question d'emploi langagier, de convention ?  
 
 
Possible/virtuel - réel/actuel
 
Une virtualité est une puissance d'être. Virtualité se dit virtus en latin et se rattache au terme de dynamis chez Aristote. Le premier, il parle de l'opposition dynamis / entelechia. Entelechia = caractère de la chose en acte, accomplie. Dynamis = caractère de la chose en puissance.  
Ainsi, quand la graine est en acte, l'arbre n'est qu'en puissance. Mais quand l'arbre a poussé, quand il est en acte, il est capable de produire des graines, en puissance. Ainsi acte et puissance se répondent. Mais toujours, dit Aristote, la puissance est subordonnée à l'acte, qui est premier en droit. La puissance part d'un acte et va vers un acte. Il n'y a pas pour Aristote de puissance pure, précédant tout acte. Car le cosmos est un mouvement circulaire uniforme infini, pleinement en acte et il n'y a rien au-delà de cet acte premier.  
 
Donc virtualité = puissance d'être = dynamique.  
Le virtuel apporte du dynamisme à ce qui est. Le virtuel va de pair avec l'actuel.
 
Au contraire, le possible s'oppose au réel. Et il y a moins dans le possible que dans le réel, car ce qui n'est que possible n'est pas complétement réel, seulement de façon imparfaite. Dans la simple possibilité d'aller au Louvre, il y a moins que dans le fait d'y aller effectivement. Car si j'y vais réellement, c'est que j'ai non seulement la possibilité de le faire mais que, de plus, j'use de cette possibilité.  
 
Donc nous voyons que nous pouvons distinguer possible et virtuel indirectement, par leurs contraires respectifs, le réel et l'actuel.
 
Très bien, mais dans ce cas, nous devons en venir à différencier réel et actuel...
 
L'actuel est le caractère de la chose en acte, produite, complète, achevée. Ainsi d'un arbre qui a poussé, d'un animal adulte, d'une machine qui fonctionne bien ou d'un maçon en train de travailler : il est maçon en acte, en train de faire le travail qu'il a appris.  
Ce qui est actuel, c'est ce qui se passe en ce moment, ce qui est en train de se faire. C'est ce dont on parle, c'est l'actualité, ce qui fait l'évènement.  
 
Réel vient du latin res, la chose. Est réel ce qui est. La chaise devant moi est réelle, c'est une chose qui existe bel et bien. Cet arbre est réel : je peux taper contre son tronc, ce n'est pas une illusion. Ou encore, la détresse de cette personne est réelle : elle a vraiment besoin d'être aidée.  
On pourrait dire que le réel est de l'ordre du constat, plat et idiot, comme un constat d'accident. Voilà c'est comme ça et pas autrement. C'est réel, que ça nous plaise ou non, on n'y peut rien. Le réel, dit Lacan si je ne me trompe pas, c'est ce qui cogne.  
Il n'y a donc pas dans le mot réel de connotation de puissance, de plénitude, de perfection, comme dans actuel.  
 
 
Virtuel et réel
 
En quoi cette distinction entre réel et actuel nous aide t-elle à comprendre la distinction de leurs opposés, possible et virtuel ?
C'est ici l'occasion de rappeler une confusion déjà dénoncée sur ce topic : le virtuel ne s'oppose pas au réel mais à l'actuel.  
Si bien que l'opposition monde réel / monde virtuel (Internet, les jeux online etc.) n'est peut-être pas si pertinente qu'on croit. C'est à dire que ce qui est virtuel n'est pas nécessairement irréel.  
(Car ce qu'on redoute des nerdz obsédés par les jeux en réseau, c'est leur perte de contact avec la réalité. C'est donc un processus d'enfermement autiste, de fuite devant le réel, dans un monde de fantasme, un monde irréel. En tant que tel, on ne reproche pas au virtuel sa puissance propre (créer d'autres mondes) mais qu'il fasse perdre pied avec ce monde-ci, le monde réel. )
 
 
Le possible et le réel
 
Nous avons pu cerner précisément ce qu'est le virtuel. Est-ce le cas pour le possible ?
A vrai dire, il semble que nous n'ayons pu le cerner aussi précisément. Et ce que dit Bergson dans la Pensée et le Mouvant ne fera rien pour nous redonner confiance en la notion de possible.  
Dans le texte intitulé le possible et le réel, Bergson nous dit en effet que, contrairement à la croyance commune, il n'y a pas moins, mais plus dans le possible que dans le réel.
Qu'est-ce à dire ? Comme je le disais plus haut, n'est-ce pas vrai que le réel est plus que le possible, qu'il est justement un possible qui est venu se réaliser ? Donc que le réel est le possible + son effectuation ?
Dans ce cas, pourquoi Bergson dit-il au contraire qu'il y a plus dans le possible que dans le réel ?  
Parce que le possible est une notion illusoire et l'illusion dont il découle est celle-ci : nous imaginons que le réel provient d'un ensemble de possibles et qu'il en effectue un tout en rendant les autres impossibles. Par exemple, si j'ai le choix entre quatre chemins, je vais en choisir un. Et une fois que j'aurai choisi, je m'imaginerai que 4 chemins étaient possibles, que j'en ai choisi un et que les 3 autres me sont donc maintenant impossibles à emprunter.  
 
Illusion rétrospective, dit Bergson. C'est toujours après coup que nous nous référons au possible, toujours quand l'action a eu lieu. Et ce qui vient en dernier, l'idée de possible, nous la mettons en imagination au début, si bien que nous imaginons que le réel découle du possible.  
Mais non : il y a plus dans le possible que dans le réel, car il y a le réel + l'acte de l'esprit consistant à faire découler ce réel d'un possible.  
Bergson dit que si nous nous replaçons dans le flux intensif, qualitatif, imprévisible de l'existence, et pas dans une reconstruction a posteriori de ce réel, c'est à dire dans ce que notre auteur appelle la durée, alors nous verrons que le réel est une création continue, qui ne fait pas découler le réel d'un possible déjà donné, mais transforme au contraire ce qui est, sans que ce qui vient après ne puisse être déduit entièrement de ce qui vient avant.  
Si le réel découlait vraiment du possible, il n'y aurait jamais ni imprévu, ni nouveauté dans la vie. Or c'est à la pensée d'exprimer ce qui est mouvant, changeant, qualitatif, intensif.  
 
L'illusion du possible
 
Dès lors, Bergson disqualifie la notion de possible et la remplace par celle de virtuel. Car s'il est illusoire de penser que le réel découle du possible, en revanche il est juste de dire que l'actuel provient du virtuel. Est inscrite dans la durée cette transformation de la graine en arbre ; de même le processus par lequel un apprenti va devenir maçon, alors qu'il ne l'est que virtuellement au début, ou encore le processus par lequel une chenille devient papillon.  
 
Ainsi, en suivant Bergson, il est assez simple de distinguer le possible du virtuel : c'est que le premier est une construction illusoire de l'esprit, tandis que le second exprime vraiment les puissances à l'oeuvre dans la nature et la vie.  
D'où provient exactement l'illusion du possible ?  
De ce que l'homme, avant de penser le monde ou le contempler, doit au quotidien, se nourrir, travailler, se loger, bref agir. Or, l'homme est un être de conscience, c'est à dire que les choses ne se présentent pas toutes faites à lui. Il a au contraire à faire des choix, à faire les choses. Il peut ainsi imaginer plusieurs directions à suivre, de façon à délibérer puis à choisir celle qu'il estime la meilleure parmi celles qu'il envisage.  
Mais parmi celle qu'il envisage, pas parmi celles qui existent réellement !  
Le possible n'est pas une puissance propre des choses, mais provient de la puissance de l'esprit à concevoir des directions d'actions. Ce qui signifie que la délibération avant l'action s'applique bien aux choses mais aussi que croire que le possible imaginé par l'esprit se trouve aussi dans les choses est illusoire. Et parce que l'homme choisit et imprime ainsi un mouvement libre aux choses, il en vient à s'imaginer que la nature aussi choisit parmi des possibles (illusion déjà dénoncée par Spinoza, dans l'appendice d'Ethique I).
 
Il n'y a qu'avec l'homme que l'élan vital est parvenu à la conscience de soi et qu'il peut donc authentiquement créer une action libre, réfléchie et introduire ainsi volontairement du nouveau dans les choses. Au contraire, plus cet élan est inconscient, plus il est mécanique. Les fourmis n'ont socialement aucune virtualité : leur modèle d'organisation se répète mécaniquement et chaque individu est semblable à tous les autres et accomplit sa tâche mécaniquement. Au contraire, dans l'espèce humaine, il n'y a que des individus, tous doués de conscience. Si bien que l'homme peut vivre sous une grande diversité de formes de sociétés.  
Il n'y a pas de ce point de vue de différence radicale entre l'homme et les êtres naturels : ils sont tous des produits de l'élan vital, qui tend à intensifier ses virtualités et à s'exprimer avec de plus en plus d'intensité. Seulement, c'est avec l'homme que l'élan vital accomplit le plus adéquatement sa puissance propre.  
La notion de possible perd ainsi toute pertinence au profit de celle de virtuel.  
 
La position bergsonienne est donc que l'homme est un produit de la vie et qu'en lui, elle trouve à réaliser au plus haut point ses puissances d'être. L'homme est ainsi pensé comme produit de la nature.  
 
Réalité et possibilité
 
Or cette thèse trouve une opposition radicale dans la philosophie de Heidegger, qui pense au contraire qu'en aucun cas le mode d'être de l'homme ne peut se comprendre à partir du mode d'être des étants naturels. On sait que Heidegger ne parle pas de l'homme mais du Dasein, c'est à dire ce que j'ai à être, à assumer parce que j'existe. Le Dasein n'est pas un être naturel, simplement là, subsistant et vivant, mais il existe, c'est à dire qu'il a toujours à décider de son mode d'être. Autrement dit, il n'est jamais déterminé pour de bon à être tel ou tel étant mais il est toujours hors de ces déterminations, dans lesquelles il peut pourtant provisoirement vivre.  
 
Et cette opposition de Heidegger entre Dasein et étant naturel trouve en partie son fondement dans ce refus de l'élimination de la notion de possible. S'il est bien vrai, dit Heidegger, que la plupart du temps, le Dasein se comporte comme un être naturel, un être qui travaille, se soucie de l'étant, de soi, des autres et de son monde ambiant, pour autant cette vie est impropre par rapport à la caractérisation la plus authentique du Dasein, qui est qualifié par Heidegger de "configurateur de monde".
Qu'est-ce que cela signifie ?
Le virtuel est une puissance d'être naturel, nous l'avons vu. Or, si en son fond, l'existence du Dasein est sans commune mesure avec la vie naturelle, alors le virtuel est impropre à qualifier le mode d'être authentique du Dasein.  
La plupart du temps, le Dasein vit dans un monde qu'il n'a pas choisi, c'est la facticité. Le monde où il vit (cette ville, cette famille, cette rue, ces voisins...) s'impose à lui comme un fait dont il doit tenir compte sans pouvoir le changer. Donc il doit, au quotidien, vivre dans un monde que d'autres ont créé et où d'autres ont vécu avant lui, si bien qu'il doit régler sa vie sur des possibles pré-déterminés. Ainsi, je ne choisis par les arrêts de ma ligne de bus ni les sens interdits, ni la couleur du bâtiment où je travaille etc.  
 
Mais le Dasein peut aussi ne pas s'en tenir à des possibles pré-determinés et parvenir lui aussi à configurer ses propres possibles, en saisissant authentiquement son existence et en choisissant ce qu'il aura à être, bref en changeant la configuration de ce qui lui est possible.
 
Ainsi Bergson a raison de dire que, pour les êtres naturels (y compris l'homme), le possible n'a pas de sens et seul compte le virtuel.  
Mais pour l'homme comme Dasein authentique, la réalité des choses de ce monde n'est que néant par rapport à son pouvoir-être le plus authentique, qui est de configurer un monde, de configurer des possibles.  
Ainsi la science moderne, initiée par Newton et Galilée transforme t-elle radicalement notre rapport au tout de la nature et à la nature en tant que tel : non plus une nature dépositaire des signes de la création divine (nature médiévale), mais une nature rationalisée, "un livre écrit en langage mathématique" dont l'homme pourra se rendre "comme maître et possesseur" (Descartes) --> nature des sciences physico-mathématique.  
Le Dasein, configurateur de monde, en tant qu'il détermine son rapport possible à la nature comme tout et en tant que nature.  
 
Certes, la plupart du temps, le Dasein n'existe pas selon ses possibles les plus hauts. Il n'en demeure pas moins que, selon une idée phénoménologique qui va de Husserl à Heidegger, le possible excède toujours en droit le réel. Parce qu'aucune vie ne saurait épuiser les possibles qui sont les miens : la mort me prend toujours alors que j'aurai pu faire d'autres choses. On dit couramment : tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. On pourrait dire : tant qu'il y a de l'existence, il y a du possible. Je peux toujours faire d'autres choses. La mort ne vient pas quand j'ai épuisé mes virtualités, quand je suis au bout de mes possibles. Quand je meurs, c'est toujours trop tôt. Il me restait des choses à faire.  
Quand Miles Davis est mort, fin 1991, il avait encore des projets pleins ses tiroirs. Aurait-il vécu qu'il aurait continué. Et même sans être Miles Davis, n'importe qui peut toujours faire plus, tant qu'il n'est pas mort.  
 
Conclusion
C'est ainsi qu'on peut comprendre le couple virtuel / possible : d'abord en distinguant soigneusement les deux termes ; puis en les opposant radicalement. Enfin, en comprenant les virtualités comme des productions de la vie et la possibilité comme le caractère le plus haut de l'existence.  
Plus radical peut-être que les virtualités est ce choix libre sur les possibles que l'on se donne.
 
Peut-être ya t-il quelque chose de cette idée dans ces célèbres vers d'une ode de Pindare :  
 
N'aspire pas, ô mon âme, à la vie immortelle  
Mais explore le champ des possibles.

 
 ;)


Message édité par rahsaan le 28-07-2006 à 02:49:03
n°9053885
Magicpanda
Pushing the envelope
Posté le 28-07-2006 à 03:08:46  profilanswer
 

Merci pour la démonstration existensialiste, conclue par une phrase reprise dans le mythe de Sisyphe :jap:


---------------
" Quel est le but du capital ? Le but du capital c'est produire pour le capital. L'objectif, lui, est illimité. L'objectif du capital c'est produire pour produire." - Deleuze || André Gorz - Vers la société libérée
n°9055848
rahsaan
Posté le 28-07-2006 à 11:41:35  profilanswer
 

Magicpanda a écrit :

Merci pour la démonstration existensialiste, conclue par une phrase reprise dans le mythe de Sisyphe :jap:


 
Et au début du Cimetière Marin de Paul Valéry aussi d'ailleurs.

n°9056156
neojousous
Posté le 28-07-2006 à 12:12:43  profilanswer
 

Dans une perspective différente de la tienne je vois le possible de manière différente : une éthiquette sur les limites de notre connaissance du réel.
Un exemple : "il est possible que demain il fasse beau", considérant qu'il n'y a que deux possibilités, soit il demain il fait beau, soit demain il ne fait pas beau. Même si on ne peut prévoir, l'état du temps demain, cet état est prédéterminé par un ensemble de facteurs physiques comme les pressions, températures, à différents endroits du globe. Les différents "possibles" concernant l'état du lendemain, n'en sont pas. Un seul état va se réaliser, mais nous ne savons lequel. De notre ignorance on considère alors que tout est possible. On peut concevoir tout un tas de situations différentes (qu'elles soient présentes ou futures) , mais ces situations sont concevables, "stipulables", mais aucunement possibles au sens métaphysique.
Donc je ne pense pas que le possible s'oppose au réel comme tu le dis, mais qu'il exprime les limites de notre connaissance du réel.

n°9056232
rahsaan
Posté le 28-07-2006 à 12:20:06  profilanswer
 

neojousous a écrit :

Donc je ne pense pas que le possible s'oppose au réel comme tu le dis, mais qu'il exprime les limites de notre connaissance du réel.


 
C'est ce que dirait Spinoza. ;) Le possible est une idée inadéquate, qui vient de ce que nous ne connaissons la chose qu'imparfaitement, et que nous ne pouvons savoir si elle est nécessaire (elle se produira à coup sûr) ou impossible.  
Notre connaissance étant imparfaite, nous ne concevons la chose que par imagination, de façon incertaine et nous la croyons ou possible (se produira t-elle ou non ?) et/ou contingente (aurait-elle pu ou non ne pas se produire ?)
Mais le possible est une idée fausse.
 
En revanche, la connaissance des essences de Dieu, c'est à dire des puissances de la Nature, relève pour Spinoza du 3e genre de connaissance, le plus élevé. Donc le possible est une idée inadéquate mais le virtuel est la puissance propre de Dieu. :)

n°9056302
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 28-07-2006 à 12:27:15  profilanswer
 

Je n'ai pas compris la dernière articulation logique ("donc..." ) ?

n°9056449
rahsaan
Posté le 28-07-2006 à 12:45:01  profilanswer
 

hephaestos a écrit :

Je n'ai pas compris la dernière articulation logique ("donc..." ) ?


 
Ca voulait juste dire : "donc, pour résumer, on peut dire que..." ;)


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°9056465
oceandepoe​sie75
Posté le 28-07-2006 à 12:46:46  profilanswer
 

petite citation littéraire de Lamartine "Le réel est étroit, le possible est immense"

n°9056498
rahsaan
Posté le 28-07-2006 à 12:49:59  profilanswer
 

oceandepoesie75 a écrit :

petite citation littéraire de Lamartine "Le réel est étroit, le possible est immense"


 
Très bien. :)
 
Encore que Spinoza et Bergson diraient peut-être au contraire : "Le possible est étroit, le réel est immense."  
Puisque le possible n'est que le produit de nos tentatives d'agir, tandis que le réel est composé de tout ce qui est actuel et de tout ce qui est virtuel.


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n°9056583
neojousous
Posté le 28-07-2006 à 13:03:00  profilanswer
 

D'accord Rahsaan. D'ailleurs j'ai lu l'appendice à la première partie de l'Ethique, et Spinoza me semble être un penseur passionant. J'aimerai donc lire l'Ethique en entier. Quelle traduction vous me conseillez ?

n°9056598
neojousous
Posté le 28-07-2006 à 13:06:08  profilanswer
 

"Le réel est étroit, le possible est immense"
Du point de vue de l'imagination, de la créativité du sujet.
"Le possible est étroit, le réel est immense"
Du point de vue de la contemplation du réel.

n°9056608
rahsaan
Posté le 28-07-2006 à 13:07:25  profilanswer
 

neojousous a écrit :

D'accord Rahsaan. D'ailleurs j'ai lu l'appendice à la première partie de l'Ethique, et Spinoza me semble être un penseur passionant.


 
Alors tu te souviens de la façon dont Spinoza dénonce l'illusion finaliste : les hommes poursuivent dans la vie des buts, donc posent des fins à leurs actions. Et ils s'imaginent alors que la Nature fait de même, qu'elle poursuit des finalités et qu'elle atteint ou non son but. Si bien qu'il y aurait des choses parfaites ou imparfaites, selon que la nature a réussi ou échoué dans ses projets.  
Mais Spinoza dit qu'est parfait non ce qui est conforme à son modèle, mais est parfait ce qui est. Existence = perfection.  
 
Et Bergson est un grand disciple de Spinoza. ;)
 
 

neojousous a écrit :

J'aimerai donc lire l'Ethique en entier. Quelle traduction vous me conseillez ?


 
Je crois que la traduction Misrahi est bien. C'est la plus récente.  
J'ai une traduction chez Gallimard, par Caillois, qui est valable aussi.  
 
 


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n°9056619
rahsaan
Posté le 28-07-2006 à 13:08:37  profilanswer
 

neojousous a écrit :

"Le réel est étroit, le possible est immense"
Du point de vue de l'imagination, de la créativité du sujet.
"Le possible est étroit, le réel est immense"
Du point de vue de la contemplation du réel.


 
Je dirais plutôt : du point de vue de l'action, qui porte sur ce qui se fait, par opposition à la rêverie contemplative sur les possibles.


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n°9056628
neojousous
Posté le 28-07-2006 à 13:09:47  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Je dirais plutôt : du point de vue de l'action, qui porte sur ce qui se fait, par opposition à la rêverie contemplative sur les possibles.


 :jap:

n°9056653
Profil sup​primé
Posté le 28-07-2006 à 13:12:41  answer
 

C'est interesssant ce que vous dites mais le " possible " c quoi ?

n°9056663
rahsaan
Posté le 28-07-2006 à 13:13:46  profilanswer
 


 
Relis mon texte plus haut, ça devrait t'aider à comprendre. ;)


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n°9056686
Profil sup​primé
Posté le 28-07-2006 à 13:16:07  answer
 

rahsaan a écrit :

Relis mon texte plus haut, ça devrait t'aider à comprendre. ;)


 
 
Merci . Je prends trop la philosophie comme cas pratique dans ma vie ...

n°9056693
rahsaan
Posté le 28-07-2006 à 13:17:34  profilanswer
 


 
Comment ça ?  :??:


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n°9056699
neojousous
Posté le 28-07-2006 à 13:18:25  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Alors tu te souviens de la façon dont Spinoza dénonce l'illusion finaliste : les hommes poursuivent dans la vie des buts, donc posent des fins à leurs actions. Et ils s'imaginent alors que la Nature fait de même, qu'elle poursuit des finalités et qu'elle atteint ou non son but. Si bien qu'il y aurait des choses parfaites ou imparfaites, selon que la nature a réussi ou échoué dans ses projets.  
Mais Spinoza dit qu'est parfait non ce qui est conforme à son modèle, mais est parfait ce qui est. Existence = perfection.  
 
Et Bergson est un grand disciple de Spinoza. ;)
...


 
Je trouve tout ce qui Spinoza dans ce texte est convainquant. Son analyse me parait très rigoureuse.

Citation :


il s'agit maintenant de faire voir que la nature ne se propose aucun but dans ses opérations, et que toutes les causes finales ne sont rien que de pures fictions imaginées par les hommes.


 

Citation :

Et ainsi ils ne cesseront de vous demander la cause de la cause, jusqu'à ce que vous recouriez à la volonté de Dieu, c'est-à-dire à l'asile de l'ignorance.


 
Sinon pour Bergson, je verrai quand j'aurai le temps. Mais j'avoue que le fait qu'il ai tenté de faire dire à la relativité d'Einstein ce qu'elle ne disait pas, pour coller à sa philosophie me repousse un peu.

n°9056715
Profil sup​primé
Posté le 28-07-2006 à 13:20:00  answer
 

rahsaan a écrit :

Comment ça ?  :??:


 
 
Pour moi la philo c un autre monde que la vie dans laquelle je vis .  :sweat:

n°9056748
rahsaan
Posté le 28-07-2006 à 13:22:59  profilanswer
 

>neo : Très bien pour les citations de Spinoza. :)
 
Durée et simultanéité, où les thèses d'Einstein sont discutées, n'est qu'un ouvrage de Bergson, et peut-être pas le plus convaincant.  
Certaines thèses de l'Evolution créatrice ont peut-être vieilli (on ne parle plus d'instinct en biologie de nos jours) mais il demeure un penseur extrêmement puissant. Matière et mémoire est un livre difficile d'accès, quoiqu'il n'ait pas pris une ride, tandis que La pensée et le mouvant est très abordable. :)


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n°9056755
rahsaan
Posté le 28-07-2006 à 13:24:20  profilanswer
 


 
Hé bien c'est qu'il y a quelque chose dans la vie ou dans la philo que tu n'as pas encore compris et le jour où tu auras compris, tu verras que la philo ne parle que de notre monde. ;)
Qui plus est, comment peux-tu, à ce moment-là, prendre la philo pour un cas pratique de ta vie ??  :??:


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n°9056760
neojousous
Posté le 28-07-2006 à 13:24:34  profilanswer
 

Bah c'est dommage... Si tu penses vraiment cela c'est que tu as une mauvaise vision de la philo. Elle est quand même faite pour s'interroger sur le monde dans lequel on vit.

n°9056780
neojousous
Posté le 28-07-2006 à 13:26:18  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

>neo : Très bien pour les citations de Spinoza. :)
 
Durée et simultanéité, où les thèses d'Einstein sont discutées, n'est qu'un ouvrage de Bergson, et peut-être pas le plus convaincant.  
Certaines thèses de l'Evolution créatrice ont peut-être vieilli (on ne parle plus d'instinct en biologie de nos jours) mais il demeure un penseur extrêmement puissant. Matière et mémoire est un livre difficile d'accès, quoiqu'il n'ait pas pris une ride, tandis que La pensée et le mouvant est très abordable. :)


 
D'accord, tu peux expliquer en quelques phrases, les thèses qu'il défend dans chacun de ces ouvrages ?

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