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Quels sont pour vous les trois livres de philo à lire pour un honnête homme ?


 
15.4 %
 273 votes
1.  "La république" de Platon
 
 
6.7 %
 119 votes
2.  "La métaphysique" d'Aristote
 
 
15.7 %
 279 votes
3.  "l'Ethique" de Spinoza
 
 
1.5 %
    27 votes
4.  "Essai de théodicée" de Leibniz
 
 
15.0 %
 266 votes
5.  "Critique de la raison pure" de Kant
 
 
17.8 %
 315 votes
6.  "Par delà le bien et le mal" de Nietzsche
 
 
5.9 %
 105 votes
7.  "L'évolution créatrice" de Bergson
 
 
6.4 %
 113 votes
8.  "Etre et temps" d'Heidegger
 
 
7.5 %
 133 votes
9.  "Qu'est-ce que la philosophie" de Gilles Deleuze
 
 
8.1 %
 144 votes
10.  "Moi, ma vie, mon oeuvre" de obiwan-kenobi
 

Total : 2656 votes (882 votes blancs)
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Auteur Sujet :

Philo @ HFR

n°36467244
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 10-12-2013 à 15:27:58  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
TDC est une revue formidable, qui hélas, ne quitte guère le cercle des écoles, et c'est vraiment dommage.

mood
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Posté le 10-12-2013 à 15:27:58  profilanswer
 

n°36469413
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 10-12-2013 à 18:21:43  profilanswer
 

talbazar a écrit :

TDC est une revue formidable, qui hélas, ne quitte guère le cercle des écoles, et c'est vraiment dommage.


 
Oui, c'est une super revue que j'emprunte au CDI de mon Lycée ! Je me rappelle d'un super-numéro sur la peinture américaine.


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L'arrière-train sifflera trois fois.
n°36469562
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 10-12-2013 à 18:35:52  profilanswer
 

et on n'est pas obligé d'être enseignant ou élève pour savourer, hein !
la preuve, je ne suis ni l'un ni l'autre. Mais il est vrai que je fréquente aussi les CDI.http://img15.hostingpics.net/pics/1367162144210a.jpg
Le lien, pour tout le monde : http://www.cndp.fr/tdc/

n°36470062
rahsaan
Posté le 10-12-2013 à 19:29:51  profilanswer
 

Le sujet de ma leçon sera : "L'art n'est-il qu'illusion(s) ?"

 

Psychoreve : Tu cherchais d'autres pistes philosophiques sur le rêve ?


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°36470650
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 10-12-2013 à 20:29:02  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Le sujet de ma leçon sera : "L'art n'est-il qu'illusion(s) ?"  
 
Psychoreve : Tu cherchais d'autres pistes philosophiques sur le rêve ?


 
Hmmm, je sens que tu vas chevaucher la monture platonicienne ... :D  


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L'arrière-train sifflera trois fois.
n°36472765
rahsaan
Posté le 10-12-2013 à 23:27:11  profilanswer
 

Pourquoi supprimer tes messages ? Ce serait dommage. Toute participation est bienvenue :)


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n°36472793
rahsaan
Posté le 10-12-2013 à 23:30:44  profilanswer
 

Tietie006 a écrit :


 
Hmmm, je sens que tu vas chevaucher la monture platonicienne ... :D  


 
Oui, mais pas jusqu'au bout de la leçon.  
 
On montre avec Platon que l'art n'est qu'illusions, c'est vrai, au sens de la production de simulacres. L'artiste produit des copies de copies.
Mais il faut jouer (justement) sur le sens du mot illusion, qui vient de ludus = le jeu. Et l'expérience esthétique, ainsi que le montre Kant, est un jeu de l'imagination et de l'entendement, où c'est l'imagination qui prend le premier rôle.  
C'est cette dimension ludique de l'illusion que l'art réhabilite, car l'artiste nous prend à son jeu, et joue avec les formes. Et l'artiste (nous dit Nietzsche) joue avec le rêve et avec l'ivresse. L'artiste joue et se joue des illusions.  
L'écrivain joue avec la réalité, avec ses personnages, pour en faire ressortir la vérité. Proust : la seule vie vraiment vécue est la vie remémorée par la littérature.  
 
En somme, l'artiste nous révèle ce qu'est le monde par le biais de l'illusion. Il met le faux au service du vrai.
 
Je me demanderai donc successivement :
- Pourquoi l'art est-il illusoire ?  
- Dans quel jeu nous entraîne l'expérience esthétique ?  
- Avec quoi l'artiste joue-t-il ?

Message cité 2 fois
Message édité par rahsaan le 10-12-2013 à 23:33:51

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n°36501883
pascal75
Posté le 13-12-2013 à 16:08:04  profilanswer
 

rahsaan a écrit :


 
Oui, mais pas jusqu'au bout de la leçon.  
 
On montre avec Platon que l'art n'est qu'illusions, c'est vrai, au sens de la production de simulacres. L'artiste produit des copies de copies.
Mais il faut jouer (justement) sur le sens du mot illusion, qui vient de ludus = le jeu. Et l'expérience esthétique, ainsi que le montre Kant, est un jeu de l'imagination et de l'entendement, où c'est l'imagination qui prend le premier rôle.  
C'est cette dimension ludique de l'illusion que l'art réhabilite, car l'artiste nous prend à son jeu, et joue avec les formes. Et l'artiste (nous dit Nietzsche) joue avec le rêve et avec l'ivresse. L'artiste joue et se joue des illusions.  
L'écrivain joue avec la réalité, avec ses personnages, pour en faire ressortir la vérité. Proust : la seule vie vraiment vécue est la vie remémorée par la littérature.  
 
En somme, l'artiste nous révèle ce qu'est le monde par le biais de l'illusion. Il met le faux au service du vrai.
 
Je me demanderai donc successivement :
- Pourquoi l'art est-il illusoire ?  
- Dans quel jeu nous entraîne l'expérience esthétique ?  
- Avec quoi l'artiste joue-t-il ?


 
Mais si tu t'appuies sur Platon et Kant, tu vas avoir du mal, il me semble, à dire quelque chose sur l'art moderne et contemporain.


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°36502147
rahsaan
Posté le 13-12-2013 à 16:27:34  profilanswer
 

L'expérience esthétique décrite par Kant permet de théoriser la vision moderne de l'art, comme plaisir sensible pris à l'inachevé, l'ébauche, la beauté libre sur le motif en train de se tramer (par opposition à la beauté classique et académique, la beauté adhérente à des formes).  
 
Quant à l'art contemporain, c'est vrai que je ne ferai que l'évoquer, au mieux, dans la mesure où je ne vois pas de quel artiste valable je pourrais parler... :/


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n°36502923
pascal75
Posté le 13-12-2013 à 18:04:45  profilanswer
 

Ah oui, parler du sublime, sans doute.
(Vieux réac :o :D )


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
mood
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Posté le 13-12-2013 à 18:04:45  profilanswer
 

n°36503279
rahsaan
Posté le 13-12-2013 à 19:01:21  profilanswer
 

Oui, le sublime qui pour Kant fait signe vers notre nature rationnelle et morale :o  
 
Sur le principe, je veux bien parler d'art contemporain, mais si c'est pour dire que la peinture est morte, que le beau n'existe plus et que tout a déjà été dit, j'aime autant m'abstenir et en rester à Cézanne et Monet. Après tout, en art, il n'y a pas de progrès... Donc ce ne sont pas les artistes les plus proches de nous qui ont "raison" contre les autres.
 
Après, je ne fais pas un cours sur l'art, juste une leçon autour de cette question : l'art n'est-il qu'illusions ?  
Parce que sur un thème donné, j'essaie de trouver une question à la fois centrale et déstabilisante, indispensable pour faire vraiment de la philosophie.

Message cité 1 fois
Message édité par rahsaan le 13-12-2013 à 19:05:50

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°36506030
psychoreve
L'ouverture résout tout.
Posté le 14-12-2013 à 05:46:23  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Parce que sur un thème donné, j'essaie de trouver une question à la fois centrale et déstabilisante, indispensable pour faire vraiment de la philosophie.

Ce thème donné, d'où qu'il vienne, suppose initialement un choix ; ensuite la résolution pour tenter de trouver une question centrale et déstabilisante peut se heurter mollement à l'insidieux. S'il est un thème qui conjugue ces deux obstacles - celui de l'initiative et celui du questionnement résolu - c'est bien celui de la compréhension du rêve, dont je dis journellement qu'il déclenche un sournois désenchantement.
J'avais proposé, je vous avais offert ce thème, il est tombé en déshérence et je peux maintenir que nul philosophe ne s'est penché de manière résolue sur son questionnement. Présentement ma remarque n'est qu'incidente, puisqu'une élaboration sur l'art est en cours, et je ne polluerai pas indéfiniment votre forum mais ce point reste en suspend ; pour ma part je dirais plutôt qu'il est d'autant plus en souffrance que d'aucuns le triturent pour s'en accommoder.


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http://interprétationdesrêves.fr  http://psychoreve-psychoreve.blogspot.com/ Le devoir a une étrange ressemblance avec le bonheur d'autrui. Hugo Victor
n°36506111
rahsaan
Posté le 14-12-2013 à 08:27:22  profilanswer
 

On ne manque pas de philosophes qui se sont intéressés au rêve.
Quel est ce sournois désenchantement dont tu parles ?


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n°36506785
psychoreve
L'ouverture résout tout.
Posté le 14-12-2013 à 11:55:13  profilanswer
 

Pour le coup ce serait ta question qui provoquerait chez moi un sournois désenchantement proche de ce profond abattement qui me vide lorsque je questionne le web sur ces penseurs qui se sont intéressés en tant que descripteurs, et sans plus, au rêve : http://www.reves.ca/menu-theorie.php
Sont-ils nombreux, peu ou prou, en tant de siècles ? Il est toutefois certain qu’aucun n’en a philosophé. Cependant s'il en manque un à cette cohorte ne serait-ce pas Kant (que je suis incapable de lire) mais dont on ne cesse de répéter son catégorique "Il n'y a que deux choses immuables et éternelles : le ciel étoilé au-dessus de nos têtes, et la loi morale au fond de nos cœurs" ; comme un exorde avortant.
Mais pour ce sournois désenchantement, est-il besoin, à moins que d’esquiver, d’aller le chercher loin alors qu’ici tant ont eu besoin de l’appel d’air d’un échange sur un sujet de diversion ? C’est de cela dont il peut être question au fond de nous, et pour, que, philosopher ne soit pas une gratifiante posture ou un exercice mental pour lequel on a de l'inclination.


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http://interprétationdesrêves.fr  http://psychoreve-psychoreve.blogspot.com/ Le devoir a une étrange ressemblance avec le bonheur d'autrui. Hugo Victor
n°36506969
pascal75
Posté le 14-12-2013 à 12:30:50  profilanswer
 

Je crois deviner ce que tu veux dire : ton programme ce n'est pas de se servir du rêve comme d'une matière à penser -penser sur le rêve-, mais de comprendre ce qui est à l'œuvre dans la pensée rêvée. Quand tu dis que personne n'a philosophé les rêves, Est-ce ce que tu veux dire ?


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°36507087
psychoreve
L'ouverture résout tout.
Posté le 14-12-2013 à 12:49:10  profilanswer
 

Tout à fait.


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http://interprétationdesrêves.fr  http://psychoreve-psychoreve.blogspot.com/ Le devoir a une étrange ressemblance avec le bonheur d'autrui. Hugo Victor
n°36507352
rahsaan
Posté le 14-12-2013 à 13:25:15  profilanswer
 

La question serait alors de savoir si le rêve offre davantage que des pensées confuses, que seul un effort conscient pourrait clarifier.


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n°36507435
psychoreve
L'ouverture résout tout.
Posté le 14-12-2013 à 13:36:19  profilanswer
 

A cette question, qui en fait devrait "se poser d'elle même", que répondent les philosophes ? Que proposent-ils ?


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n°36508876
rahsaan
Posté le 14-12-2013 à 17:15:32  profilanswer
 

La question qui a tracassé plus spécialement certains philosophes est de savoir si la vie est un rêve, et si on peut clairement distinguer les deux.  
Comment savons-nous que nous ne rêvons pas ?
 
Voilà une porte d'entrée dans le thème du rêve.  
 
Plus précisément, si le rêve est lié à la pensée, alors il y a lieu de se demander quel est le sens des rêves. Simple délire nocturne de l'imagination ou production mentale porteuse de significations, et donc par là-même voisine de la pensée consciente et rationnelle ?  
On entre alors dans le domaine de l'interprétation des rêves, et de leur influence éventuelle sur notre vie éveillée. Avec cette idée freudienne que dans le sommeil, les censures exercées par la conscience se relâchent et qu'ainsi, des désirs refoulés peuvent trouver à s'exprimer plus librement dans nos songes. Donc à se satisfaire indirectement.  
 
Si les rêves peuvent avoir une influence sur notre vie diurne, il est dès lors nécessaire de se demander quelle part accorder au rêve éveillé, c'est à dire à la rêverie. Celle-ci est-elle un état propice à faire surgir la pensée, ou bien n'est-elle qu'une fuite hors de la réalité, donc une plongée dans la mélancolie ?
 
C'est le génie qui est traditionnellement associé au tempérament mélancolique. Le génie (l'homme le plus inspiré) est aussi celui qui est le plus exposé à cette bile noire qui assombrit l'existence et nous plonge dans un ennui profond. Ce n'est qu'en faisant une oeuvre que l'artiste surmonte cette mélancolie et aboutit à faire des fantaisies de ses désirs une réussite véritable.  
 
Et c'est en comprenant à quel point l'esprit plonge ses racines dans le rêve qu'on comprend mieux le lien entre le rêve et la pensée. Le penseur passe de fait pour un distrait, un rêveur. Il a l'air déconcentré, perdu dans ses idées, inattentif à ce qui se passe sous ses yeux. Dans le rêve et dans la pensée, nous nous détachons de l'attention ordinaire au réel et nous retrouvons la vivacité de l'esprit, comme si la réalité ne pouvait nous satisfaire si nous ne parvenons pas à exprimer ce que nous avons dans la tête.


Message édité par rahsaan le 14-12-2013 à 17:28:17

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n°36509663
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 14-12-2013 à 19:04:10  profilanswer
 

En tout cas, Onfray a bien démonté l'idole Freud !  :D


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L'arrière-train sifflera trois fois.
n°36509706
psychoreve
L'ouverture résout tout.
Posté le 14-12-2013 à 19:12:09  profilanswer
 

Si je me place au point de vue où l’esprit plonge ses racines dans le rêve et que je comprenne ainsi le lien entre le rêve et la pensée - ce qui me dégage de ce genre de prolégomènes portant, à mon sens, sur la forme - ma vigilante curiosité devrait encore trouver à s’interroger sur les déterminants de ce flux qui m’envahit.
Je me placerais alors avant l’avènement freudien en me dispensant, pour l’instant, de croire et de colporter que dans le rêve les censures exercées par la conscience se relâchent et qu'ainsi, des désirs refoulés peuvent trouver à s'exprimer plus librement dans nos songes. N’avançant guère, je me résoudrais à étudier d’où Freud tire pareilles conclusions ; à partir de quoi, de quels rêves ?  
Les quelques rêves d’enfants qu’il cite dans son « Sur le rêve » sont des rêves qu’il dit être de désirs qui s’affichent : manger, faire une excursion, etc. Je remarquerai cependant que ces rêves sont nés d’une contrainte (diète, limite de temps) sur lesquels ces enfants n’ont aucune prise.
Ensuite je tomberai tôt ou tard sur L’injection faite à Irma, qu’est-ce qui y est en scène ? Un aéropage de médecins et une malade qui est examinée. Dans le réel cette dame a été opérée par Fliess, que Freud appelle son magicien ou quelque chose de similaire. Ce mage a simplement oublié une gaze de 50 cm dans le nez de cette pauvre dame qui subit un examen médical dans le rêve en question. Elle faillit en mourir et Freud tourna de l’œil : bigre une autre tension, et un désir, qui, s’il existe, sait se cacher. En l’état, je ne peux prendre à mon compte les conclusions freudiennes et je pointe, faute de mieux, des tensions.
 
Je ne sais décidément vers quel philosophe me tourner, tous ont fatalement rêvé au sens commun du terme…


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n°36509887
psychoreve
L'ouverture résout tout.
Posté le 14-12-2013 à 19:53:15  profilanswer
 

Tietie006 a écrit :

En tout cas, Onfray a bien démonté l'idole Freud !  :D

Il a fait avec sérieux un travail de salubrité publique, qui au fond ne changera rien.


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n°36510002
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 14-12-2013 à 20:18:57  profilanswer
 

psychoreve a écrit :

Il a fait avec sérieux un travail de salubrité publique, qui au fond ne changera rien.


 
Ca ne changera rien, mais c'est fou comme le lobby freudien a pu attaquer Onfray ...sans compter la paresse de l'etablishment philosophique avant Onfray ! :D


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L'arrière-train sifflera trois fois.
n°36510026
rahsaan
Posté le 14-12-2013 à 20:23:52  profilanswer
 

Deleuze et Guattari s'étaient attaqués à Freud déjà... C'était une critique virulente mais philosophique, alors qu'Onfray est plutôt dans l'attaque ad hominem.


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n°36510048
rahsaan
Posté le 14-12-2013 à 20:28:16  profilanswer
 

psychoreve a écrit :

Je ne sais décidément vers quel philosophe me tourner, tous ont fatalement rêvé au sens commun du terme…


 
Je pense que Descartes et Rousseau, chacun à leur manière (très différente) ont tenté d'aller au plus près de l'état où la pensée et le rêve se confondent.  


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n°36521672
psychoreve
L'ouverture résout tout.
Posté le 16-12-2013 à 11:06:31  profilanswer
 

Merci d'avoir proposé ces pistes à explorer.  
Je pense que je reviendrai ultérieurement sur Descartes, mais auparavant je suppose que vous connaissez Des chaires de (la) Vertu dans Ainsi parlait Zara. Quelle impression vous a laissé ce texte ?  
http://www.egs.edu/library/friedri [...] -la-vertu/
dont j'extrais "Maintenant je comprends ce que jadis on cherchait avant tout, lorsque  
 l'on cherchait des maitres de la vertu. C'est un bon sommeil que l'on  
 cherchait et des vertus couronnées de pavots!  
 
 Pour tous ces sages de la chaire, ces sages tant vantes, la sagesse  
 était le sommeil sans rêve: ils ne connaissaient pas de meilleur sens  
 de la vie."

 
Il me semble à rapprocher d'une formule de Voltaire (que je connaissais, évidemment puisque je la cite mais dont je découvre à la minute l'intégralité) : Le laboureur qui a bien travaillé sans chagrin, et bien mangé sans excès, dort d’un sommeil plein et tranquille, que les rêves ne troublent point.
 
Si l’on peut considérer que Rousseau, dans son rêve de Julie lorsqu’elle voit Saint-Preux à son chevet,  soit allé au plus près de l'état où la pensée et le rêve se confondent on révisera bien vite notre opinion. Pour la raison essentielle que Rousseau crée une fiction – un rêve n’est pas une fiction qui, elle, reste contrôlable et modifiable à volonté - et que de surcroît, mais est-ce nécessaire de pointer cela, on considérera qu’il vient de mettre en œuvre un délire lié à une fièvre plus qu’un rêve à proprement parler ? Les trois rêves dont Rousseau fait état sont en fait des fictions.  
Par la suite il nous proposera le rêve de Saint-Preux dont je retiens ce qui suit pour la raison, arbitraire jusqu’à plus ample informé, que ça s’oppose à  une affirmation actuelle qui prétend que le rêve est notre meilleur ami : Je me couchai dans ces tristes idées. Elles me suivirent durant mon sommeil, et le remplirent d’images funèbres. Les amères douleurs, les regrets, la mort se peignirent dans mes songes, et tous les maux que j’avais soufferts reprenaient à mes yeux cent formes nouvelles, pour me tourmenter une seconde fois. Un rêve surtout, le plus cruel de tous, s’obstinait à me poursuivre
Vient enfin le très long et démonstratif rêve des sept statues ; à l’ordinaire un véritable rêve reste abscons, ici le but du message, car il y a message, est tout à fait clair et bénéficie d’une mise en scène caricaturale. Ce qui m’interpelle est le fond religieux et la quasi reprise du contexte psychologique vécu par Descartes qui aboutira, de même, à une révélation et à l’ensemble de sa démarche : les ébranlements que la contemplation venait d’exciter dans son cerveau lui donnèrent un songe extraordinaire
 impatient d’en porter un plus pur et plus éclatant dans l’âme des autres hommes et de leur communiquer les lumières célestes qu’il venait d’acquérir.  
Je crois que les rêves que Descartes fit lors de la nuit de la St Martin sont davantage connus. S’ils ne sont pas de première main, puisque c’est l’Abbé Baylet qui les relate, ce sont de vrais rêves, pénalisés donc dans leur narration. L’Abbé n’est qu’un témoin, il n’en est pas l’auteur. Ces rêves sont transcrits, ils ne sont pas relatés de vive voix, et qui est un peu observateur remarquera qu’une personne qui relate un rêve accompagne son récit de gestes où d’expressions abolis par l’écrit. Écrit qui reste un acte intellectuel alors que la parole est sous-tendue d’émotion.

Message cité 1 fois
Message édité par psychoreve le 16-12-2013 à 18:00:15

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http://interprétationdesrêves.fr  http://psychoreve-psychoreve.blogspot.com/ Le devoir a une étrange ressemblance avec le bonheur d'autrui. Hugo Victor
n°36530386
leoz
Posté le 17-12-2013 à 00:00:43  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

L'expérience esthétique décrite par Kant permet de théoriser la vision moderne de l'art, comme plaisir sensible pris à l'inachevé, l'ébauche, la beauté libre sur le motif en train de se tramer (par opposition à la beauté classique et académique, la beauté adhérente à des formes).

 

Quant à l'art contemporain, c'est vrai que je ne ferai que l'évoquer, au mieux, dans la mesure où je ne vois pas de quel artiste valable je pourrais parler... :/

 

Lucian Freud? Carl André? Gerhard Richter? Cy Twombly?
Toi qui aimes le jazz : Chris Potter? Dave Holland? Tim Berne?
Ne sont-ce pas là des artistes contemporains "valables"?

 

J'imagine que ton propos n'était que le symptôme d'une étrange forme de paresse ou de cruelle méconnaissance de la création contemporaine et de rien d'autre. Sans ça, cela me ferait peine de savoir qu'un philosophe comme toi puisse affirmer de telles opinions réactionnaires. Pour tout dire, c'est ce genre de propos à l'emporte pièce qui, il me semble, donne un très mauvaise image de ce qu'on appelle esthétique et qu'on tend curieusement à constituer comme discipline philosophique. La philosophie a sans nul doute a dire sur l'art, les auteurs dont tu parles l'ont ainsi fait avec une immense pertinence, mais il me semble que la condition pour que le discours esthétique en philosophie soit "valable" il doit laisser une place au moins aussi importante aux œuvres qu'au discours conceptuel. Cela, il faut bien le dire, n'est que rarement le cas mais grandiose sont les propos (et ce, même pour les créateurs) de ceux qui tâchent de le faire : Kierkegaard, Nietzsche, Deleuze, Merleau-Ponty, Maldiney...

Message cité 1 fois
Message édité par leoz le 17-12-2013 à 00:02:26
n°36530476
phyllo
scopus inornatus
Posté le 17-12-2013 à 00:17:21  profilanswer
 

Oh non, pas Richter tout de même. Il a dit artiste valable.

n°36532215
rahsaan
Posté le 17-12-2013 à 10:33:16  profilanswer
 

leoz a écrit :


 
Lucian Freud? Carl André? Gerhard Richter? Cy Twombly?  
Toi qui aimes le jazz : Chris Potter? Dave Holland? Tim Berne?
Ne sont-ce pas là des artistes contemporains "valables"?
 
J'imagine que ton propos n'était que le symptôme d'une étrange forme de paresse ou de cruelle méconnaissance de la création contemporaine et de rien d'autre. Sans ça, cela me ferait peine de savoir qu'un philosophe comme toi puisse affirmer de telles opinions réactionnaires. Pour tout dire, c'est ce genre de propos à l'emporte pièce qui, il me semble, donne un très mauvaise image de ce qu'on appelle esthétique et qu'on tend curieusement à constituer comme discipline philosophique. La philosophie a sans nul doute a dire sur l'art, les auteurs dont tu parles l'ont ainsi fait avec une immense pertinence, mais il me semble que la condition pour que le discours esthétique en philosophie soit "valable" il doit laisser une place au moins aussi importante aux œuvres qu'au discours conceptuel. Cela, il faut bien le dire, n'est que rarement le cas mais grandiose sont les propos (et ce, même pour les créateurs) de ceux qui tâchent de le faire : Kierkegaard, Nietzsche, Deleuze, Merleau-Ponty, Maldiney...


 
Non mais je ne suis pas a priori opposé à tout art contemporain, comme un réac qui proclamerait qu'il ne peut pas du tout y avoir d'artistes valables aujourd'hui.  
 
Parmi les artistes récents que j'apprécie, je mettrais Basquiat (peinture et jazz, justement), Joseph Beuys, Goldsworthy (land art), Maurizio Cattelan (pour ses installations souvent humoristiques).  
 
Mais il y a un fait massif pour moi : quand tu parcours un musée de peinture, et que tu arrives aux artistes des années 60-70, il y a une nette baisse de niveau. Cela me semble évident.  
On ne retrouve plus personne de la carrure d'un Dali ou d'un Matisse.  
 
Désolé si ça fait passéiste et réac, mais il y a eu des périodes où la peinture a été bien meilleure qu'elle ne l'est depuis 40 ans.  
 
 
Pour terminer sur un note plus positive, deux oeuvres de Maurizio Cattelan, qui sont vraiment drôles :
 
http://www.rfc.museum/images/phocagallery/BBS/artwork-images/Cattelan_Maurizio/thumbs/phoca_thumb_l_Cattelan_M-NotAfraidOfLove.jpg
 
Pourquoi ce pauvre éléphant est-il habillé comme un fantôme ? Espérait-il que son déguisement tromperait quelqu'un (sans jeu de mot sur tromper... :o ) ? Pourquoi l'oeuvre s'appelle-t-elle Not Afraid of Love ? Et pourquoi a-t-il un regard pareil ?... :D
 
Et celle-ci, sa plus célèbre je crois :  
 
http://mauriziocattelan.altervista.org/maurizio_cattelan_trussardi.jpg
 
Pas de bol : une météorite qui tombe pile sur le pape Jean-Paul II, au moment où il sort en habits de cérémonie...
 
Est-ce une oeuvre attentatoire à la dignité du successeur de Saint-Pierre, ou bien nous montre-t-elle la force de sa dévotion (il accepte ce châtiment divin en continuant à serrer sa croix, même dans la douleur extrême de ce calvaire imprévu) ?


Message édité par rahsaan le 17-12-2013 à 10:33:48

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
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rahsaan
Posté le 17-12-2013 à 13:51:31  profilanswer
 

psychoreve a écrit :

Merci d'avoir proposé ces pistes à explorer.  
Je pense que je reviendrai ultérieurement sur Descartes, mais auparavant je suppose que vous connaissez Des chaires de (la) Vertu dans Ainsi parlait Zara. Quelle impression vous a laissé ce texte ?  
http://www.egs.edu/library/friedri [...] -la-vertu/
dont j'extrais "Maintenant je comprends ce que jadis on cherchait avant tout, lorsque  
 l'on cherchait des maitres de la vertu. C'est un bon sommeil que l'on  
 cherchait et des vertus couronnées de pavots!  
 
 Pour tous ces sages de la chaire, ces sages tant vantes, la sagesse  
 était le sommeil sans rêve: ils ne connaissaient pas de meilleur sens  
 de la vie."

 
Il me semble à rapprocher d'une formule de Voltaire (que je connaissais, évidemment puisque je la cite mais dont je découvre à la minute l'intégralité) : Le laboureur qui a bien travaillé sans chagrin, et bien mangé sans excès, dort d’un sommeil plein et tranquille, que les rêves ne troublent point.


 
La phrase de Voltaire et le passage de Nietzsche ont des sens un peu différents.  
Voltaire célèbre le repos bien mérité du travailleur, qui peut dormir sur ses deux oreilles, sans être troublé par la mauvaise conscience (remords du travail mal fait ou pas fait).  
Je pense que les rêves troublent les hommes et ont dû passer traditionnellement passer pour de mauvais signes, comme une punition pour avoir mal agi. Il en va ainsi de toutes les choses qu'on ne comprend pas, et dont on se fait alors une idée morale et superstitieuse : si cette chose m'arrive, c'est que je l'ai méritée.
Le sommeil devrait être un repos sans trouble. Si ma nuit est agitée de visions désordonnées, indécentes, c'est que j'ai fait quelque chose de mal.  
Aujourd'hui, au contraire, nous valorisons beaucoup plus les rêves, leur étude, leur récit, mais je pense que c'était tout l'inverse auparavant : à la limite, on en avait honte, on ne voulait pas y penser.  
Les songes, les visions, étaient le propre des fous, ou de certains contemplatifs, qu'on respectait beaucoup bien sûr... mais en les tenant tout de même à l'écart des gens ordinaires et sensés.  
 
(D'ailleurs toutes les cultures ne rejettent pas les rêves. Il y a comme cela une tribu d'Amazonie où la coutume est de se réunir le matin pour que chacun raconte ses rêves. Autre façon de domestiquer cette part obscure de notre esprit et de chasser les peurs qu'elle peut provoquer.)  
 
Les efforts scientifiques pour comprendre le fonctionnement et le sens des rêves peuvent aujourd'hui nous rassurer sur cette peur culturelle vis-à-vis de l'état onirique. Cela implique d'évacuer toute dimension morale aux rêves et de les considérer comme des productions libres et folles de l'esprit qui n'est plus attaché à la réalité présente, mais qui voit refluer brusquement des perceptions, émotions et sensations qui ont été écartées pendant l'état de veille.  
 
 
Quant à la phrase de Nietzsche, elle est une désacralisation des voies de sagesse traditionnelle. N. montre que ce qu'on célèbre comme l'état le plus haut, le plus vertueux, le plus digne de respect, c'est simplement l'état de bon sommeil. La vertu antique était en fait un opium. Le sage cherche à engourdir la douleur, et à apaiser la vie en lui. Revenons-nous sur terre, nous dit N. : ce qui passe pour un état de sagesse parfaite n'est jamais que la résolution provisoire d'un problème physiologique propre à certains hommes.  
Décillons-nous le regard à ce sujet : rien ne dit que l'homme ait jamais atteint le point le plus haut de la sagesse.  
Plus loin dans le livre, Zarathoustra finit même par rejeter la sagesse au profit de la vie, comme si la sagesse n'était pas si sage et comme s'il était parfois plus sage de ne pas l'être...  
 
A la limite, Zarathoustra ne rejette pas cette sagesse. Magnanime (et un peu condescendant), il admet que l'ermite qui cherche le bon sommeil (celui qu'il croise au début du livre) n'est pas dénué de toute sagesse. Son modèle de vie peut plaire à bien du monde, à des hommes paisibles qui veulent vivre avant tout pour fuir les troubles de l'esprit (et du corps). Mais sur l'échelle des formes de vie, il est évident que le bon dormeur est loin du sommet pour Nietzsche, qui, lui, prône la vie comme exubérance, excès, danse, dépassement de soi etc.

Message cité 3 fois
Message édité par rahsaan le 17-12-2013 à 13:57:09

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psychoreve
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Posté le 17-12-2013 à 18:11:11  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

La phrase de Voltaire et le passage de Nietzsche ont des sens un peu différents.  
Voltaire célèbre le repos bien mérité du travailleur, qui peut dormir sur ses deux oreilles, sans être troublé par la mauvaise conscience (remords du travail mal fait ou pas fait).

Effectivement les sens des deux propositions est un peu différent. Immédiatement à la suite de la citation, Voltaire, par le truchement du fictif John Dreamer précise Tout rêve un peu violent est produit par un excès, soit dans les passions de l’âme, soit dans la nourriture du corps et son John Dreamer nous propose une explication il semble que la nature alors vous en punisse en vous donnant des idées, en vous faisant penser malgré vous. Dreamer John alias Voltaire, alias François-Marie Arouet situe expressément l’origine du rêve cauchemardesque dans un excès des passions de l’âme, plus haut il parlait d’un esprit occupé d’idées douloureuses pendant la veille. Il est bien question pour lui d’état d’esprit et de la conscience du travail bien fait.

rahsaan a écrit :

Je pense que les rêves troublent les hommes et ont dû passer traditionnellement passer pour de mauvais signes, comme une punition pour avoir mal agi.

Tous les cas de figure ont probablement existé puisque dans la Rome antique tout citoyen ayant fait un rêve qui lui semblait important devait le communiquer au Sénat (dit-on), en outre des temples étaient propices à l’incubation de rêves.

rahsaan a écrit :

Aujourd'hui, au contraire, nous valorisons beaucoup plus les rêves, leur étude, leur récit, mais je pense que c'était tout l'inverse auparavant : à la limite, on en avait honte, on ne voulait pas y penser.  
Les songes, les visions, étaient le propre des fous, ou de certains contemplatifs, qu'on respectait beaucoup bien sûr... mais en les tenant tout de même à l'écart des gens ordinaires et sensés.  
(D'ailleurs toutes les cultures ne rejettent pas les rêves. Il y a comme cela une tribu d'Amazonie où la coutume est de se réunir le matin pour que chacun raconte ses rêves. Autre façon de domestiquer cette part obscure de notre esprit et de chasser les peurs qu'elle peut provoquer.).

Il est pourtant dit pour cette tribu d’Amazonie (voir également du côté des aborigènes) que ces rêves servent à orienter la tribu pour la journée. Je ne suis pas persuadé qu’Aujourd'hui, au contraire, nous valorisons beaucoup plus les rêves, leur étude, leur récit ; il n’est guère que l’hôpital du Sacré Cœur à Montréal qui s’occupe du sujet de façon essentiellement statistique.

rahsaan a écrit :

Les efforts scientifiques pour comprendre le fonctionnement et le sens des rêves peuvent aujourd'hui nous rassurer sur cette peur culturelle vis-à-vis de l'état onirique. Cela implique d'évacuer toute dimension morale aux rêves et de les considérer comme des productions libres et folles de l'esprit qui n'est plus attaché à la réalité présente, mais qui voit refluer brusquement des perceptions, émotions et sensations qui ont été écartées pendant l'état de veille.

En méconnaissance de cause, scientifiquement parlant s’entend, on ne peut écarter toute dimension morale aux rêves et encore moins les considérer, dans une nature où rien n’est gratuit et rien n’est fortuit comme des productions libres et folles de l'esprit. Ce serait déjà vouloir conclure avant même que d’avoir compris très peu de chose en vérité. Et conclure de cette façon d’escamoter est aussi suspecte que les accommodements freudiens avec ses bizarreries personnelles qu’il projette sur nous tous. C’est effectivement à se demander si cet hypothétique brusque reflux des perceptions, émotions et sensations qui ont été écartées pendant l'état de veille ne justifierait pas certains montages théoriques.

rahsaan a écrit :

Plus loin dans le livre, Zarathoustra finit même par rejeter la sagesse au profit de la vie, comme si la sagesse n'était pas si sage et comme s'il était parfois plus sage de ne pas l'être...

Là, s’il vante la sagesse, il n’est pas dupe d’une vertu immaculée :
Dix fois dans la journée il te faut rire et être joyeux: autrement tu seras dérangé la nuit par ton estomac, ce père de l'affliction.
Et si l'on possède même toutes les vertus, il faut s'entendre a une chose: envoyer dormir à temps les vertus elles-mêmes.


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n°36538225
rahsaan
Posté le 17-12-2013 à 19:37:11  profilanswer
 

Il est vrai que nous ne savons même pas pourquoi nous rêvons, si cela a une quelconque fonction biologique, un sens par rapport à l'évolution etc.  
 
Paraît-il qu'on ne sait même pas non plus pourquoi on dort (on cite le cas d'un paysan de Thaïlande qui ne dort jamais et s'en porte aussi bien).


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n°36540254
psychoreve
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Posté le 18-12-2013 à 04:20:30  profilanswer
 

Michel Jouvet notre référence pour cause de déférence en matière de sommeil (Univ Lyon 1) évoque le cas d’un patient resté des mois, c’est à vérifier ici http://www.youtube.com/watch?v=ShZxpqhqyjU sans dormir et qui n’en semblait pas affecté. Par contre l’absence totale de sommeil ou agrypnie est le symptôme majeur d’affections rares comme la chorée fibrillaire de Morvan pour la plus connue. Peu connu est le cas unique de cette lignée d’italiens qui restent quelques mois sans dormir (il me semble que c’était quatre mois) pour finalement décéder. Cette insomnie totale, unique dans les annales, les frappe passé la quarantaine. À contrario on peut citer le cas des paysans corses qui somnolent beaucoup et s’en aussi portent très bien.
 
La dernière proposition issue des labos voudrait que le sommeil opère un véritable nettoyage cellulaire.
Le 18 Novembre 2013 est une date importante à marquer d’une pierre blanche (au cours de ma nuit blanche) : enfin un philosophe se pose la question « Il est vrai que nous ne savons même pas pourquoi nous rêvons, si cela a une quelconque fonction biologique, un sens par rapport à l'évolution etc. »
Je suis d’autant plus embarrassé pour y répondre que je connais – personnellement - la réponse mais que ma proposition ne passe pas de quelque manière qui soit à ma disposition que je la présente. D’ailleurs j’ai déposé quelques prudents plus que timorés jalons ici même sans que cela fasse tilt. Je vous présenterais bien le cas de Descartes, et ainsi nous resterions culturellement centrés sur la philosophie, mais si quelqu’un pouvait me proposer un questionnement d’ouverture ça m’arrangerait bien.
Chacun aura remarqué que la nuit porte conseil, est-ce à attribuer au rêve ?
 
Les scientifiques, s’ils ont bien discerné une phase du sommeil comme étant propice au rêve (le sommeil paradoxal), me semblent avoir des avis fluctuants sur la question. On rêve également dans d’autres phases reconnaissent-ils maintenant, mais les rêves produits alors seraient d’un contenu qualifié de moins riche. Si ce SP – producteur de rêves - est commun à tous, nous n’avons pourtant pas tous des souvenirs de rêve, pourquoi ?
 
Les scientifiques notent, en vrac, que certaines lésions cérébrales n’empêchent pas de rêver : http://www.scoop.it/t/tout-savoir- [...] s-de-rever que les noctambules seraient davantage sujets aux cauchemars : http://www.rtl.be/pourelle/article [...] 106372.htm  
Peretz Lavie nous donne un avis intéressant sur le sommeil/rêve et il nous présente un cas qui met à mal bien des théories admises : http://books.google.fr/books?id=eq [...] re&f=false Il est un fait facile à vérifier : les filles se rappellent mieux de leurs rêves : http://www.20min.ch/ro/life/lifestyle/story/28268790  
 
 
 
 
 


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n°36540264
Profil sup​primé
Posté le 18-12-2013 à 04:43:49  answer
 

Je pense que chercher scientifiquement la raison, d'un rêve ou d'un cauchemard, est pure folie.
D'ailleur le sommeil paradoxal devrait s'appeller sommeil paranormal. Enfin non. Mais bref.
Y a des truc rigolo, mais je flippe en même temps alors ; Bon ; Bref.
j'ai lu un bouquin qui s'intitule "la révolution du sommeil", très bien.
 
Bon après, rien ne vaut l'expérience d'un bon cauchemard avec paralisie ou d'un bon rêve plein de sentiment avec polution. Je sais de quoi je cause.

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 18-12-2013 à 04:44:19
n°36540266
Profil sup​primé
Posté le 18-12-2013 à 04:58:44  answer
 

rahsaan a écrit :


 
Oui, mais pas jusqu'au bout de la leçon.  
 
On montre avec Platon que l'art n'est qu'illusions, c'est vrai, au sens de la production de simulacres. L'artiste produit des copies de copies.
Mais il faut jouer (justement) sur le sens du mot illusion, qui vient de ludus = le jeu. Et l'expérience esthétique, ainsi que le montre Kant, est un jeu de l'imagination et de l'entendement, où c'est l'imagination qui prend le premier rôle.  
C'est cette dimension ludique de l'illusion que l'art réhabilite, car l'artiste nous prend à son jeu, et joue avec les formes. Et l'artiste (nous dit Nietzsche) joue avec le rêve et avec l'ivresse. L'artiste joue et se joue des illusions.  
L'écrivain joue avec la réalité, avec ses personnages, pour en faire ressortir la vérité. Proust : la seule vie vraiment vécue est la vie remémorée par la littérature.  
 
En somme, l'artiste nous révèle ce qu'est le monde par le biais de l'illusion. Il met le faux au service du vrai.
 
Je me demanderai donc successivement :
- Pourquoi l'art est-il illusoire ?  
- Dans quel jeu nous entraîne l'expérience esthétique ?  
- Avec quoi l'artiste joue-t-il ?


 
 
L'art c'est l'application de tout sauf de la science.

n°36540271
Profil sup​primé
Posté le 18-12-2013 à 05:02:57  answer
 

psychoreve a écrit :


Chacun aura remarqué que la nuit porte conseil, .../...


 
C'est surtout qu'un programme bien rédigé est un programme sereinnement appliqué.
 
Oui, je réfléchis le soir. Et même la nuit entière parfois.

n°36540282
Profil sup​primé
Posté le 18-12-2013 à 05:33:11  answer
 

Je me reprend sur le message plus haut.
 
Je pense qu'en commençant la question par "pourquoi", on se heurte directement au fait que la réponse appartient à quelqu'un ou quelque chose d'autre.
 
Après c'est plus difficile.
Joker pour la question 2 parce que je ne sais pas ce qu'est l'esthétisme. J'ai oublié ou pas.
 
Question 4 demande le à quelqu'un d'autre, déjà regarde que le temps que tu formule la question (pour toi même) tu es déjà devenu un autre.
Vous y connaissez rien ou quoi  :D  
 
Donc demande à quelqu'un d'autre disais-je. Comme ça tu aura la réponse au moment voulu.
 
J'ai regarder un poil Wiki, je suis arrivé à "appel", ou "invocation" pour le mot "jeu". Ca pourait être "provocation", comme "application".
 
Je reformulerai pour ma part donc, que joue l'artiste ? Ma foi il joue le Tout pour le Tout.


Message édité par Profil supprimé le 18-12-2013 à 05:49:25
n°36540302
psychoreve
L'ouverture résout tout.
Posté le 18-12-2013 à 06:17:03  profilanswer
 

Pourquoi dis-tu ça, tu cherches à t'en débarrasser et à le revendre d'occasion à bon prix ?[:atom1ck]


---------------
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n°36540308
Profil sup​primé
Posté le 18-12-2013 à 06:23:23  answer
 

Du tout, c'est un poto qui me l'avait prèté. Et je l'ai prèté. Mais je ne me souviens pas à qui puis il y a 20 ans.
 
Mais toi aussi dis donc, t'a l'air d'avoir deux euro de cervelle dans le crane. Justez pour info, moi je m'en fou.

n°36540327
psychoreve
L'ouverture résout tout.
Posté le 18-12-2013 à 06:56:42  profilanswer
 

Depuis la maladie du prion la cervelle ne vaut plus rien.


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n°36540337
Profil sup​primé
Posté le 18-12-2013 à 07:13:53  answer
 

psychoreve a écrit :

Depuis la maladie du prion la cervelle ne vaut plus rien.


Reste plu qu'à prier.

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