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Quels sont pour vous les trois livres de philo à lire pour un honnête homme ?


 
15.4 %
 273 votes
1.  "La république" de Platon
 
 
6.7 %
 119 votes
2.  "La métaphysique" d'Aristote
 
 
15.7 %
 279 votes
3.  "l'Ethique" de Spinoza
 
 
1.5 %
    27 votes
4.  "Essai de théodicée" de Leibniz
 
 
15.0 %
 266 votes
5.  "Critique de la raison pure" de Kant
 
 
17.8 %
 315 votes
6.  "Par delà le bien et le mal" de Nietzsche
 
 
5.9 %
 105 votes
7.  "L'évolution créatrice" de Bergson
 
 
6.4 %
 113 votes
8.  "Etre et temps" d'Heidegger
 
 
7.5 %
 133 votes
9.  "Qu'est-ce que la philosophie" de Gilles Deleuze
 
 
8.1 %
 144 votes
10.  "Moi, ma vie, mon oeuvre" de obiwan-kenobi
 

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Auteur Sujet :

Philo @ HFR

n°27653822
Profil sup​primé
Posté le 04-09-2011 à 15:49:00  answer
 

Reprise du message précédent :

 


1/Très délicat comme point. En tout cas, les forts ont besoin de ne pas être importunés par les faibles. Le philosophe de l'avenir est souvent décrit comme un solitaire par Nietzsche, voire même pratiquant d'un certain ascétisme. N'oublies pas, tout n'est pas blanc, tout n'est pas noir avec Nietzsche. Les choses se recoupent, sont nuancées, et parfois se contredisent.

 

2/En très gros, oui. Tu devrais jeter un oeil au premier post pour cette question. Dans la rubrique sur Nietzsche tu as un article "pourquoi protéger le faible?" qui développe cette question.

 

3/Je pense que c'est très délicat de répondre à cette question. Tout dépend de ce que tu appelles "système" et ce que tu entends par "le faire avancer". Quant aux révolution, j'aurais tendance à dire que la révolution française pour Nietzsche est le triomphe d'idéaux faibles. Sache aussi qu'il envoie régulièrement de franches saillies contre le socialisme la démocratie, qui ne sont que les prolongements des idéaux faibles et ascétiques jusqu'à notre époque (toujours selon Nietzsche).

 

4/Les faibles sont toujours en plus grand nombre, ce ne sont pas tellement eux qui sont la gangrène mais leurs interprétations qui risquent de contaminer les forts (pour paraphraser Rahsaan). Le problème est que leurs interprétations peuvent empêcher les forts de s'élever.

 

5/N'oublies pas que Nietzsche est dans la tentative. Il ne faut pas nécessairement prendre pour argent comptant ce qui est dit. Il s'agit toujours d'évaluer la valeur des interprétations. Il ne s'agit pas tant de réfuter la science et ses objectifs que d'interroger sa valeur et la valeur de ses objectifs. Encore une fois, Nietzsche remet plus les pendules à l'heure qu'il ne proclame de vérité absolue. Ce faisant Nietzsche rappelle que la science, quoiqu'elle en dise, n'est pas indépendante. Elle est en fait soumise aux valeurs morales qui ont prévalu jusque ici. Le fait qu'il existe une vérité est un postulat arbitraire, c'est donc une croyance, une interprétation morale. Pour autant, cela ne veut pas dire que la science est vaine.

 

Et puis un autre élément, il y a quelque chose qui nous empêche d'accéder à une quelconque vérité absolue, c'est "l'ingrédient humain" (je sais plus si j'ai péché cette expression dans un texte de Nietzsche ou ailleurs), c'est à dire nous qui percevons avec nos sens, à travers un regard humain. Nous sommes en quelque sorte limités par ce que nous sommes et par nos sens.

 

Je me suis construit cette image pour bien me représenter cette idée : imagine un être qui n'a pas d'yeux. Pour lui toute la vérité est sons, vibrations, sensations tactiles, odeurs. Mais il ne voit jamais. Nous, humains qui avons la vue, en savons plus que cet être aveugle, nous pouvons donc dire qu'il se trompe dans ce qu'il tient pour vérité. Alors, ne pouvons nous pas imaginer qu'il puisse exister un être pourvu d'un sens supplémentaire, voire de plusieurs autres, et que cet être aurait accès à une vision de la réalité plus complète que la notre?

 

Edit : depuis tout à l'heure, je lis le gai savoir et je vois plein d'aphorismes qui pourraient illustrer le rapport de Nietzsche à la vérité, je t'en livre un qui est court et assez frappant :

 

§121 : "- Nous nous sommes arrangé un monde dans lequel nous pouvons vivre - en admettant des corps, des lignes, des surfaces, des causes et des effets, le mouvement et le repos, la forme et le contenu : sans ces articles de foi, nul homme ne supporterait aujourd'hui de vivre! Mais cela ne revient pas encore à les prouver. La vie n'est pas un argument; parmi les conditions de la vie, il pourrait y avoir l'erreur."


Message édité par Profil supprimé le 05-09-2011 à 00:15:25
mood
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Posté le 04-09-2011 à 15:49:00  profilanswer
 

n°27653986
Profil sup​primé
Posté le 04-09-2011 à 16:18:58  answer
 

rahsaan a écrit :


 
 
Oui très bien ;)
 


 

rahsaan a écrit :


 
 
C'est bien dit  :lol:


 
 
Merci :jap:  
J'ai des passages un peu légers, notamment la problématique du nihilisme, il manque un pan d'analyse, mais de tête ça me revient pas. M'enfin, l'essentiel est de ne pas avoir fait d'erreurs et d'avoir aidé le Monsieur  :D

n°27658762
la pugne
J'peux plus.
Posté le 05-09-2011 à 09:25:33  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Quelques extraits du Zibaldone de Léopardi sur la raison, l'illusion et les passions...


 
Ah oui, là, clairement, ma théorie d'un évangile inventé en connaissance de cause n'est pas concevable.


---------------
http://forum.hardware.fr/hfr/Achat [...] 4698_1.htm ==> Feed    
n°27672176
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 06-09-2011 à 10:45:27  profilanswer
 

la pugne a écrit :


 
Si l'homme est une créature malfaisante et égoïste (cf. mon célèbre "le lièvre et le viol" ), présenter la liberté de l'individu comme la valeur et le but surpassant tous les autres me semble être pour le moins foireux.  
 
Puisque l'individu est essentiellement merdique, il faut le transcender. En l'occurence, et pour revenir à la discussion qui a lancé le tout (l'illusion utile), une superstition un peu foireuse mais fraternelle me semble plus bénéfique à la communauté qu'un libertarisme se nourrissant de lui-même.
 
L'Occident (dont je suis un fils respectueux mais lucide) des progressismes puis des individualismes et de la pétasse est une conséquence flagrante de cette sympathique mais néfaste "trop soif " de liberté.


 
Ca relève du mythe de l'homo sovieticus, ton horizon ...l'homme nouveau qui sera forgé dans le creuset du soviétisme, à l'insu de son plein gré !


---------------
L'arrière-train sifflera trois fois.
n°27724976
rahsaan
Posté le 10-09-2011 à 11:54:40  profilanswer
 

Très bon compte-rendu d'un livre sur Canguilhem, les normes, l'individu et la société :  
 
http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article320
 
 

Citation :

Les normes sont elles-mêmes travaillées par des « micro-normes » [62] qui permettent aux individus de rester des sujets. Le travailleur ne peut pas être dans la pure reproduction du code de normes qu’on lui impose, mais se confronte avec ce code. Travailler n’est donc pas se conformer. Maintenir stricto sensu les normes est alors anormal car opposé à la vie qui vise la création. Une trop grande adaptation serait la mort de la normativité. Pour résumer, « réduire le travail au maintien des normes existantes, c’est donc envisager la vie humaine sous l’angle de la maladie (qui est primat de l’identique et conjointement impossibilité de faire advenir de la nouveauté) plutôt que de la santé (qui est création de nouveauté et conjointement refus de l’identique). » [63] Si en revanche chaque individu impose ses propres normes (même des micro-normes qui ne sont pas pour autant en contradiction totale avec la normalisation sociale instituée), alors le travail est dans le prolongement direct de la vie. Par conséquent, une norme ne peut être saisie qu’a posteriori. Il est donc illusoire de considérer qu’il y a transcendance des normes. On est au plus loin de Durkheim. Penser la norme comme transcendante est en fait idéologiquement orienté : cela permet de considérer certaines normes comme étant des déviances par rapport à la norme du groupe. Il y a donc deux manières de considérer les choses d’un point de vue sociologique : soit on valorise le critère d’adaptation en méconnaissant la « coconstruction des normes par les sujets », soit on reconnaît la « relation de réciprocité entre normes et sujets », et donc on dévalue le concept d’adaptation au profit d’une « valorisation inverse de l’inventivité humaine. » [64] Canguilhem défend la seconde option. Il s’agit de ne pas être trop adapté, sinon cela met la vie, qui est diversité, en danger. Il y a alors une véritable opposition entre une « psychologie de l’activité » et une « psychologie de l’adaptation ».


---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°27725368
Profil sup​primé
Posté le 10-09-2011 à 12:58:57  answer
 

rahsaan a écrit :

Très bon compte-rendu d'un livre sur Canguilhem, les normes, l'individu et la société :

 

http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article320

 


Citation :

Les normes sont elles-mêmes travaillées par des « micro-normes » [62] qui permettent aux individus de rester des sujets. Le travailleur ne peut pas être dans la pure reproduction du code de normes qu’on lui impose, mais se confronte avec ce code. Travailler n’est donc pas se conformer. Maintenir stricto sensu les normes est alors anormal car opposé à la vie qui vise la création. Une trop grande adaptation serait la mort de la normativité. Pour résumer, « réduire le travail au maintien des normes existantes, c’est donc envisager la vie humaine sous l’angle de la maladie (qui est primat de l’identique et conjointement impossibilité de faire advenir de la nouveauté) plutôt que de la santé (qui est création de nouveauté et conjointement refus de l’identique). » [63] Si en revanche chaque individu impose ses propres normes (même des micro-normes qui ne sont pas pour autant en contradiction totale avec la normalisation sociale instituée), alors le travail est dans le prolongement direct de la vie. Par conséquent, une norme ne peut être saisie qu’a posteriori. Il est donc illusoire de considérer qu’il y a transcendance des normes. On est au plus loin de Durkheim. Penser la norme comme transcendante est en fait idéologiquement orienté : cela permet de considérer certaines normes comme étant des déviances par rapport à la norme du groupe. Il y a donc deux manières de considérer les choses d’un point de vue sociologique : soit on valorise le critère d’adaptation en méconnaissant la « coconstruction des normes par les sujets », soit on reconnaît la « relation de réciprocité entre normes et sujets », et donc on dévalue le concept d’adaptation au profit d’une « valorisation inverse de l’inventivité humaine. » [64] Canguilhem défend la seconde option. Il s’agit de ne pas être trop adapté, sinon cela met la vie, qui est diversité, en danger. Il y a alors une véritable opposition entre une « psychologie de l’activité » et une « psychologie de l’adaptation ».


 
Citation :

Ce qui importe, selon Canguilhem, c’est « la capacité qu’ont l’individu, le groupe ou la société de revenir sur les normes édictées, de remettre en question les valeurs au fondement des normes et de rester sujet de ses propres normes. » [49] Et cela peut être quotidien.

 

Quelle bouffée d'air ça serait s'il l'on pouvait admettre ce genre de principe. J'ai passé les 4 années de mes études de droit à entendre des "positivistes" qui ne juraient que par les textes, les textes et les textes. Les juristes sont psychorigides, et ça a fini par me peser : "oui mais le texte machintruc dit ça blablabla". Le droit est complètement figé, leur fierté c'est de pouvoir dire : "vous voyez nous sommes encore régis par des textes vieux de plus de 200ans preuve que notre droit est solide!" Tellement écœurant que j'en ai fini par me ranger du côté des réalistes et de leur vision plus souple de la loi.

 

L'état du droit aujourd'hui est lamentable : un droit vieux de 200ans donc (ou plus) sur lequel on a cessé de bricoler depuis. La qualité des textes est de plus en plus médiocre, les textes sont de plus en plus envahissants, on cherche à légiférer de plus en plus et pour un rien. A force de précisions, il en devient absurde. Ne parlons pas de l'Union européenne, cette machine complètement froide et illisible pour les "sujets".

 

Ce qui me fait dire, si j'ai bien compris le texte que tu cites, que l'on est plutôt aujourd'hui dans une logique d'adaptation. Des exemples frappant de transcendance peuvent selon moi se voir au travers de concepts tels que les "valeurs républicaines", ou bien "l'identité nationale" plus récemment, qui aboutirait bien à l'identification de "déviances".
On pourrait même hasarder que la transcendance trouve sa source dans la révolution, grande époque de destruction de la micro norme.

 

Aussi, si j'interprète correctement, notre droit témoigne d'un état de maladie, c'est comme si l'action de législateur était en permanence guidée par la crainte. Il en résulte (selon moi toujours!) des individus complètement étouffés par des normes trop précises et inadaptées. J'ai souvent pensé qu'il est impossible de régler parfaitement la conduite humaine par la norme et que de toute façon la norme est tout le temps en retard sur la pratique.

 

Désolé pour cette incursion juridique et politique, mais ma foi, le texte s'y prêtait, et puis on ne se refait pas! Aussi prenez mon post pour ce qu'il est, une analyse fortement orientée :D


Message édité par Profil supprimé le 10-09-2011 à 13:00:17
n°27725831
rahsaan
Posté le 10-09-2011 à 14:13:34  profilanswer
 

Tu as raison de rattacher ces idées de Canguilhem au droit, car elles s'y appliquent aussi. Elles s'appliquent à tout domaine social en tant qu'il est régi par des normes : hôpital, armée, usine, entreprise, justice etc. Et tu as bien compris ce qu'il dit, que l'individu ne peut jamais être seulement celui qui applique des normes qui lui sont imposées. Si c'était le cas, l'individu serait purement social et impersonnel. Or l'individu est un être vivant, il vit selon ses propres normes. Dès lors, tout individu tenu à une tâche selon un certain nombre de normes (cahier des charges etc.) introduit son propre rapport à la norme, c'est à dire sa propre déviance par rapport à la norme.  
Canguilhem distingue la normalisation (imposition des normes aux individus) de la normativité (activité individuelle consistant à développer ses propres normes de vie).  
 
Pour ma part, j'ai pensé à tout ce qui relève des sciences politiques et des sciences économiques, qui se prétendent des sciences, mais dont les axiomes ne sont en fait pas théoriques mais pratiques. C'est à dire que leurs fondement, autrement dit, ne sont pas scientifiques, mais politiques (idéologiques, si on veut). L'économie et les sciences politiques sont pour cette raison des machines à normaliser les individus, à les maintenir dans le conformisme social (leur apprendre à désirer comme tout le monde et à aimer l'ordre établi) et à les dresser au travail (situation vécue comme une fatalité).  
 
Les propos de Canguilhem constituent en effet une bouffée d'air frais, pour ne plus avoir honte de ne pas être des machines au rendement toujours croissant et à l'obéissance toujours plus parfaite.


Message édité par rahsaan le 10-09-2011 à 14:13:54

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°27726378
Profil sup​primé
Posté le 10-09-2011 à 16:02:11  answer
 

Euh ça m'a toujours paru être de la modélisation l'économie avec ses rendements d'échelles croissants etc. Donc les axiomes sont là pour décrire au mieux l'empirique (et il est vrai que les règles sont établies sur base de foi dans le modèle) mais il ne vaut pas norme sur les individus. Si on vire homo economicus c'est la faute de la pub et du marketing, pas de la science économique (et il en va de même pour les autres sciences humaines, du moins dans leurs parties 'sciences'). Bref justement ce n'est pas une norme applicable à l'individu.

n°27731423
rahsaan
Posté le 11-09-2011 à 11:44:36  profilanswer
 

Mais les théories des sciences économiques ne vont-elles pas dans le sens de cette vision de l'homo oeconomicus (agent rationnel capable de choix et cherchant à maximiser ses profits en fonction de ses intérêts) ?


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n°27731751
l'Antichri​st
Posté le 11-09-2011 à 12:25:55  profilanswer
 


 

rahsaan a écrit :

Mais les théories des sciences économiques ne vont-elles pas dans le sens de cette vision de l'homo oeconomicus (agent rationnel capable de choix et cherchant à maximiser ses profits en fonction de ses intérêts) ?


 
Justement, ce que l’on appelle le " choix rationnel ", notion notamment employée par les économistes et qui consiste à choisir le meilleur investissement, le meilleur rapport qualité/prix, etc..., est-il encore un choix ? On peut en douter. Les théories économiques du choix rationnel ne nous apprennent pas à choisir, mais à calculer le meilleur investissement. Quand le calcul est achevé, si la solution est claire (ce qui est d’ailleurs rarement le cas en matière politique ou économique), le choix s’impose tout seul, il est pour ainsi dire inscrit dans le résultat : on choisit le plus avantageux. C’est très utile pour la vie pratique, mais ce n’est certainement pas de ce côté là que nous trouverons l’essence et la vitalité de la liberté humaine...

Message cité 1 fois
Message édité par l'Antichrist le 11-09-2011 à 12:27:12
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Posté le 11-09-2011 à 12:25:55  profilanswer
 

n°27731974
rahsaan
Posté le 11-09-2011 à 12:56:25  profilanswer
 

l'Antichrist a écrit :


C’est très utile pour la vie pratique, mais ce n’est certainement pas de ce côté là que nous trouverons l’essence et la vitalité de la liberté humaine...


 
Ah ça non ! C'est une vision bien pauvre de la liberté.  
On peut d'ailleurs opposer les situations de liberté par choix -où les possibilités sont définies d'avance, aux situations de liberté par volonté (ou préférence).


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n°27829249
rahsaan
Posté le 20-09-2011 à 14:17:39  profilanswer
 

Nouvel article pour Actu-philosophia :  
 
http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article318
 
Compte-rendu de cinq livres sur Bergson : quatre très rapidement et le dernier plus détaillé :o


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n°27833592
rahsaan
Posté le 20-09-2011 à 21:12:38  profilanswer
 

Sur Léopardi : modernité et ennui
 
Vivre, c'est agir. Un homme qui est vivant, en bonne santé, aime naturellement l'action. La nature l'a voulu ainsi, et pour encourager l'homme à agir, elle l'a doté de la faculté d'avoir de grands désirs, donc de grandes illusions.  
L'inactivité est donc la chose la moins naturelle pour l'homme. L'ennui est un état contre-nature. Il n'est pas naturel à l'homme de ressentir son impuissance, l'absurdité de la vie, le néant de l'existence. Il ne peut être amené à un si triste état que par le développement et l'usage excessifs de la raison. Celle-ci, en massacrant les illusions, abat aussi l'énergie pour agir, pour croire, pour espérer et créer. La modernité, caractérisée par la rationalité, finit donc, par ses excès, par plonger l'homme dans l'ennui, le désespoir. L'ennui est vraiment le vide de l'âme, l'âme laissée à vide, intéressée par rien, dégoûtée de tout.  
 
Quand la civilisation naît, elle arrache l'homme à l'état de nature. Elle le sort donc d'un état grossier, indifférencié. Elle est encore vivante, car elle développe et affine les illusions, sans les tuer. Par contre, si la civilisation l'emporte tout à fait, elle ramène l'homme à l'état indifférencié où le confinait à ses débuts la barbarie. La civilisation engendre donc une forme de barbarie cultivée, où l'homme jouit du confort matériel, mais se trouve dépouillé de tout lien avec la nature.  
 
Le sentiment du néant est donc engendré quand la civilisation amoindrit l'homme en le privant de l'envie d'agir. On trouve déjà là l'idée nietzschéenne de la domestication de l'animal humain. Léopardi montre par là que ce sont les périodes moyennes, d'équilibre entre nature et culture, qui sont les plus propices à l'homme. Léopardi n'est donc pas un rousseauiste extrémiste, qui prônerait le retour à la vie dans les bois. Il cherche quel est le meilleur état pour l'homme, et il trouve que c'est dans un état de civilisation pas trop avancé. Il constate par exemple que les paysans et les gens plus proches d'un état simple, rustique, ont un langage plus original, plus varié, plus naturel, plus enjoué. Alors que les citadins ont un langage artificiel, sans originalité, plus timide etc. Pour cette raison aussi, Léopardi préfère les langages populaires, plus riches, aux langues strictement codifiées par une Académie. Les plus grands génies de la littérature connaissent toujours la langue du peuple de leur temps, qui est la langue vivante.  
 
Pour échapper à cet état misérable où le plonge la civilisation, Léopardi étudie les grands auteurs, cherche ce que ce peut être d'éprouver de grandes illusions, de grands sentiments. Il s'intéresse en particulier aux écrivains et poètes, comme Dante ; il cherche chez eux le secret du naturel dans le style, de la vivacité, du presto, de l'allégresse, de la facilité. L'étude des poètes doit lui permettre de comprendre l'esprit des grands moments passés des cultures ; de comprendre ce que peut être l'époque haute ou basse d'une culture, comment on passe du grand style à la barbarie, des époques où fleurissent les meilleurs auteurs aux périodes de décadence. Léopardi étudie donc les grands auteurs pour comprendre la civilisation et la vie. De là son intérêt pour les langues anciennes, pour l'étymologie, pour l'étude des vers latins et grecs ; son intérêt plus général pour toutes les formes de cultures. En cela aussi, c'est un grand philosophe, ouvert à tous les hommes, à l'intérêt jamais rassasié pour les civilisations et pour la variété chamarrée, diaprée, des cultures humaines.
 
 
En disant cela, je veux aller contre plusieurs idées reçues sur Léopardi :  
- Il serait pour le "massacre" systématique des illusions.
- Il serait "rousseauiste", nostalgique de l'état de nature.  
- Il serait romantique, adepte de la figure du héros seul au-dessus des hommes, et de l'esthétique du flou, du vague, des déplorations.
- Ce serait un érudit malheureux, coupé du monde.
- Il serait complètement nihiliste.
- Et ce serait du dernier chic d'être nihiliste, ce serait le fin mot de la pensée moderne !


Message édité par rahsaan le 20-09-2011 à 21:24:11

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n°27870523
Profil sup​primé
Posté le 24-09-2011 à 04:57:40  answer
 

Plus je lis ta prose sur Leopardi et plus j'ai envie de lire ce monsieur :D

n°27910810
rahsaan
Posté le 28-09-2011 à 13:01:47  profilanswer
 

D'autres extraits de Léopardi :  
 
 
 
« Tout est animé par le contraste, et toute chose languit sans lui. J'ai parlé ailleurs de la religion, des partis politiques, de l'amour national, etc., et des sentiments inactifs et faibles, lorsqu'ils n'ont pas d'opposition. Mais la vertu, ou l'enthousiasme de la vertu (qu'est-ce que la vertu sans enthousiasme ? comment celui qui est incapable d'enthousiasme peut-il être vertueux ?), existerait-elle si le vice n'existait pas ? Il est certain qu'une [2157] jeune personne d'excellent caractère, la mieux éduquée qui soit, se trouvant au commencement de cet âge sensible et raisonnant, avant de connaître ce monde par l'expérience, est ordinairement enthousiasmée par la vertu et n'éprouverait pas ce vif amour envers ses devoirs, cette forte résolution de vouloir tout sacrifier à ses semblables, cet attachement sensible aux bonnes, nobles et généreuses tendances et actions, si elle ne savait pas qu'il y en a beaucoup qui pensent et agissent différemment, que le monde est plein de vices et de vilenie, même si elle ne croit pas qu'il le soit à ce point, comme elle en fera l'expérience. (24 novembre 1821, saint Flavien.) » (page 960)
 
La vertu n'aurait pas d'attrait si elle n'avait en face d'elle aucun vice à combattre. Seule la conscience du vice nous enjoint à être vertueux. Néanmoins, Léopardi suggère que si, trop tôt, nous connaissions parfaitement les vices des hommes, et si nous comprenions à quel point ceux-ci sont incurables, notre enthousiasme pour la vertu n'y survivrait pas. On retrouve l'importance de l'illusion : pour avoir envie d'être intègre, juste, altruiste etc. il faut avoir suffisamment conscience que beaucoup de gens sont corrompus, méchants, égoïstes, mais pas en avoir fait réellement l'expérience... S'il n'y avait aucune distinction à être vertueux, il n'y aurait pas besoin de se passionner pour elle ; mais si nous découvrions que l'écart entre l'homme vertueux et les autres est un gouffre, ce serait à désespérer de faire le bien. L'illusion ne peut se perpétuer que dans un écart par rapport à la réalité. Entre identité morne et séparation tragique, le sentiment du contraste est le seul à donner son charme à la vertu.
 
* * *  
 
 
« Celui qui doit gouverner les hommes devrait les connaître mieux que personne. Malheureusement, les princes grandissent parmi les adulateurs et voient les hommes toujours autres qu'ils ne sont (en raison des infinies simulations qui se rencontrent à la cour) ; ils n'ont guère envie durant leur jeunesse de se plonger dans les études, et après ils ont peu de temps, et ne peuvent donc connaître les hommes comme les connaissent les philosophes ou ceux qui ont l'habitude de vivre dans le monde tel qu'il est. Par conséquent, les princes ne sont pas supérieurs mais nécessairement inférieurs aux plus ignorants et aux plus mesquins individus du monde dans cette connaissance des hommes qu'ils devraient nécessairement posséder plus que tout pour le bien-être de leurs sujets (27 décembre 1821). » (pages 1006-1007)
 
La suite du passage montre qu'un remède à cette ignorance serait d'enseigner la philosophie aux princes. Léopardi s'oppose immédiatement à cette solution. En effet, la philosophie moderne, qui nous apprend à nous conduire selon la pure raison, n'apprend en fait, selon Léopardi, que le plus parfait égoïste. Egoïsme qui éteindrait ainsi dans le prince tout idée de générosité, de grandeur, de gloire, de dévouement. Un prince philosophe moderne serait donc un monstre insensible et calculateur. Léopardi critique certainement l'idée de despotes éclairées, si en faveur au 18ème siècle. Léopardi critique même l'idée traditionnelle, héritée de Platon, que si on ne peut faire du philosophe un prince, il faudra rendre les princes philosophes. Un dirigeant devrait être plein d'illusions et savoir les inspirer sincèrement à son peuple.
 
 
* * *  
 
 
« J'ai dit ailleurs que les anciens considéraient (de par leur nature) l'étranger comme un être naturellement et essentiellement différent de leurs compatriotes, comme un être d'une autre nature. Par conséquent, ils se défendaient contre lui ou l'attaquaient, comme il le faisaient avec les bêtes, les animaux ou les choses d'une espèce différente de la leur, si ce n'est qu'ils se sentaient plus glorieux après avoir vaincu des hommes car la victoire était plus difficile. Mais dans les esprits antiques et primitifs, la guerre n'était pas très différente de la chasse (comme chez les sauvages). Donc, pas de quartier, pas de pitié, pas de magnanimité (dont on ne pensait pas alors devoir faire preuve avec l'ennemi), pas de pardon pour le vaincu ; et, par conséquent [2306] de résolution à ne pas céder (comment auraient-ils pu admettre de se soumettre à des animaux, à des fauves, etc. ? à des hommes d'une autre espèce ?), désespoir dans la défaite, esclavage, pillages, incendies, destructions des constructions et des villages, des biens et des vainqueurs, ; par conséquent aussi tous les êtres effets de l'antique haine nationale dont j'ai parlé ailleurs, et qui existent aujourd'hui chez les sauvages, les barbares, etc. (29 décembre 1821.) »
 
Léopardi oppose les moeurs antiques, où l'on aime sa patrie et où l'on hait l'ennemi férocement aux moeurs modernes. Dans l'antiquité, perdre la guerre, c'était tout perdre. Alors que dans les sociétés modernes, la guerre est moins susceptible de détruire toute une nation, de réduire l'ensemble de sa population en esclavage etc. Dès lors, les préjugés envers l'étrangers s'atténuent. L'idée du droit des gens (ancêtre du droit international) apparaît. Mais la contrepartie de ce relâchement de l'inimitié entre nations est la fin de l'amour et du dévouement pour sa patrie. D'où la montée des préjugés contre ses propres compatriotes, la haine contre son pays.  
 
 
* * *
 
 
« L'esprit humain, toujours trompé dans ses espérances, est toujours susceptible de l'être : toujours déçu par l'espérance elle-même, et toujours capable [2316] de l'être : non seulement disposé, mais livré à l'espérance, au moment même de l'ultime désespoir, jusque dans le suicide. L'espérance est comme l'amour de soi, dont elle dérive immédiatement. Par nature et par essence, tant qu'il est en vie, c'est-à-dire tant qu'il ressent sa propre existence, l'être vivant ne les abandonnera jamais. (31 décembre 1821.) » (page 1014)


Message édité par rahsaan le 28-09-2011 à 14:10:44

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n°27913520
rahsaan
Posté le 28-09-2011 à 16:35:53  profilanswer
 

Il y a une collection pas mal, Vivre en philosophie, qui propose dans chaque volume une initiation thématique à un auteur : http://www.eyrolles.com/Loisirs/Co [...] sophie.php
 
Être heureux avec Spinoza
Lâcher prise avec Schopenhauer
S'affirmer avec Nietzsche
Être soi avec Heidegger
 
J'en ai acheté trois (pas celui sur Heidegger), ils m'ont paru bien. L'éditeur-libraire est spécialisé dans les ouvrages de coaching, motivation, développement personnel, donc, outre les manuels du parfait cadre dynamique, les rayons ont aussi des ouvrages de relaxation, yoga, spiritualité, pour rester zen dans un contexte de compétitivité mondiale toujours plus stressante...
Au milieu de tout cela, ces quatre livres de philosophie, qui vous montrent donc comment retrouver sérénité, énergie et joie grâce aux grands penseurs. On n'en reste pas qu'au petit manuel de sagesse prédigérée, avec quelques formules à apprendre par coeur sur la pause du midi, avant la conf-call de Londres...  :heink:  
 
L'angle d'attaque choisi a chaque fois le mérite d'axer la lecture sur les enjeux pratiques de la philosophie. Spinoza n'a pas écrit une métaphysique, mais bien une éthique, c'est à dire un ouvrage proposant une voie d'accès à la meilleure vie possible. De même, avant d'être un métaphysicien du vouloir et un apôtre du pessimisme, Schopenhauer se voulait d'abord en quête de sagesse. Les livres regorgent d'exemples et d'applications pratiques des thèses des auteurs : ils proposent non pas de réfléchir ou de respecter les pensées des auteurs, mais de les vivre, par des exercices simples. Ne plus juger autrui, renoncer à déplorer la méchanceté des gens, s'interroger sur ses ambitions, méditer sur sa mort etc. Approche bien trop rare dans les publications universitaires, qui se perdent si souvent en spéculations oiseuses (le principe du même est-il le même que le principe de l'autre ?  :heink: ) et en études comparées des auteurs (Hegel est-il kantien ?).  
 
Du même coup, ces livres renoncent à aborder quelques questions ardues concernant les auteurs. (Par exemple, la notion d'individuation chez Schopenhauer : est-elle oui ou non illusoire ? L'individu est-il ou non une illusion ? Ou certaines propositions très difficiles de l'Ethique, notamment celle concernant les rectangles inscrits dans le cercle et le 3e genre de connaissance).  
Mais pour débuter, la lecture de ces ouvrages me paraît stimulante. On se place tout de suite de plain-pied dans les questions "existentielles" pressantes. Le risque est un peu de laisser croire que la philosophie se réduit à une pratique de développement personnel. En un sens, elle l'est, c'est vrai. Seulement, il ne faut pas se raconter d'histoires, le développement personnel est simplement un luxe offert aux cadres, pour resserrer leur attachement à l'entreprise, et donc exiger d'eux une plus grosse charge de travail.  
 
L’ambiguïté de ces livres tient au fait qu'ils sont à la pointe de cette pratique du développement personnel -"supplément spirituel" un peu gratuit ou vrai pratique de remise en question de sa vie. Rien ne dit en effet que la philosophie nous conseille, en dernier lieu, d'être acharné au travail, dévoué à son patron, investi à fond dans l'esprit corporate. Bien souvent, laisser penser aux gens qu'ils sont au bureau non pas pour de vulgaires nécessités matérielles, mais parce qu'ils ont de la valeur, qu'ils sont indispensables, et qu'en plus ils sont là par leur libre consentement*, est la meilleure des motivations. Il serait de fait regrettable que Spinoza ou Nietzsche ne servent qu'à mettre un peu de baume au coeur à des cadres fatigués, que la philosophie ne soit qu'une technique de plus au service du Große Kapital !  
On pourrait espérer, en revanche, que leurs philosophies rendent au quotidien les gens un peu moins bêtes et méchants, moins mécontents d'eux et donc moins avides de dominer les autres. Si ces livres pouvaient y contribuer, ils rendraient déjà un appréciable service.

Message cité 1 fois
Message édité par rahsaan le 28-09-2011 à 16:42:12

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n°27914036
la pugne
J'peux plus.
Posté le 28-09-2011 à 17:16:21  profilanswer
 

Nice.


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http://forum.hardware.fr/hfr/Achat [...] 4698_1.htm ==> Feed    
n°27921041
Profil sup​primé
Posté le 29-09-2011 à 11:50:16  answer
 

rahsaan a écrit :

Il y a une collection pas mal, Vivre en philosophie, qui propose dans chaque volume une initiation thématique à un auteur : http://www.eyrolles.com/Loisirs/Co [...] sophie.php
 
Mais pour débuter, la lecture de ces ouvrages me paraît stimulante. On se place tout de suite de plain-pied dans les questions "existentielles" pressantes. Le risque est un peu de laisser croire que la philosophie se réduit à une pratique de développement personnel. En un sens, elle l'est, c'est vrai. Seulement, il ne faut pas se raconter d'histoires, le développement personnel est simplement un luxe offert aux cadres, pour resserrer leur attachement à l'entreprise, et donc exiger d'eux une plus grosse charge de travail.  
 
L’ambiguïté de ces livres tient au fait qu'ils sont à la pointe de cette pratique du développement personnel -"supplément spirituel" un peu gratuit ou vrai pratique de remise en question de sa vie. Rien ne dit en effet que la philosophie nous conseille, en dernier lieu, d'être acharné au travail, dévoué à son patron, investi à fond dans l'esprit corporate. Bien souvent, laisser penser aux gens qu'ils sont au bureau non pas pour de vulgaires nécessités matérielles, mais parce qu'ils ont de la valeur, qu'ils sont indispensables, et qu'en plus ils sont là par leur libre consentement*, est la meilleure des motivations. Il serait de fait regrettable que Spinoza ou Nietzsche ne servent qu'à mettre un peu de baume au coeur à des cadres fatigués, que la philosophie ne soit qu'une technique de plus au service du Große Kapital !  
On pourrait espérer, en revanche, que leurs philosophies rendent au quotidien les gens un peu moins bêtes et méchants, moins mécontents d'eux et donc moins avides de dominer les autres. Si ces livres pouvaient y contribuer, ils rendraient déjà un appréciable service.


 
J'avais vu ces livres, mais ils m'avaient semblé douteux. Je m'attendais justement à ce genre de bouquins, basés sur une compréhension partielle de ces philosophes, voire même erronée, avec pour seul but de vendre des bouquins de coatching aux titres racoleurs.  
 
D'ailleurs dans le cas de Nietzsche, il me semble qu'il a plutôt tendance à voir ce genre de travail comme une aliénation non? De mémoire, je crois qu'il disait : "celui qui ne dispose pas des 2 tiers de sa journée pour lui même est un esclave."
 
Est ce qu'ils développent les thèmes de Nietzsche sur la tentative et le risque avec pour conséquence la relégation au placard de toute forme de facilité?

n°27924219
rahsaan
Posté le 29-09-2011 à 16:09:48  profilanswer
 

C'est juste. N critique l'organisation moderne du travail, se moque de sa prétendue "rationalité". Il montre que le travail est la meilleure des polices sociales. Et il montre enfin que le besoin de s'épuiser au travail est le symptôme d'un épuisement vital plus profond...  
 
Il faut que je lise ces livres un peu plus attentivement. Ils m'ont quand même l'air intéressants. A voir.  
 
Je vais lire le volume sur N et je te dirai s'ils parlent du risque et du refus de la facilité. Je serais étonné si ce n'était pas le cas.

Message cité 1 fois
Message édité par rahsaan le 29-09-2011 à 16:10:27

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n°27926264
Profil sup​primé
Posté le 29-09-2011 à 19:16:23  answer
 

rahsaan a écrit :

C'est juste. N critique l'organisation moderne du travail, se moque de sa prétendue "rationalité". Il montre que le travail est la meilleure des polices sociales. Et il montre enfin que le besoin de s'épuiser au travail est le symptôme d'un épuisement vital plus profond...  
 
Il faut que je lise ces livres un peu plus attentivement. Ils m'ont quand même l'air intéressants. A voir.  
 
Je vais lire le volume sur N et je te dirai s'ils parlent du risque et du refus de la facilité. Je serais étonné si ce n'était pas le cas.


 
Ca me semble presque capital :D
 
C'est une condition de l'esprit libre de Nietzsche, cet esprit affirmateur, justement, en référence au titre "s'affirmer avec Nietzsche".
 
Après, je ne pense pas qu'il faille exiger de ces bouquins une connaissance profonde de ces philosophes, mais il s'agit de savoir à quoi on a affaire : un énième bouquin de coatching comme tu les évoques et qui ferait l'erreur de s'arrêter aux aspects "glamours" de ces penseurs, ou bien une véritable tentative de trouver une application pratique de ces philosophies. Après, je ne pense pas qu'il faille nécessairement dans ce genre de format tenir compte de toutes les subtilités de ces penseurs, mais le minimum me semble être de ne pas trahir les aspects fondamentaux de leurs philosophies.
 
Bref, je brasse du vent :o
 
Cela dit, je suis très intéressé par ton retour  ;)  

n°27942378
Profil sup​primé
Posté le 01-10-2011 à 01:14:00  answer
 

J'ai regardé quelques résumés, et fait le tour de quelques critiques, ça a l'air assez respectueux en fait. Et puis l'auteur est agrégé de philo aussi, ça ajoute un peu de crédibilité :o
 

n°27943349
rahsaan
Posté le 01-10-2011 à 10:15:17  profilanswer
 

Je vais faire un compte-rendu de ces livres, avec un copain, pour Actu-philosophia. Il fera celui sur Spinoza, je ferai Nietzsche, et rapidement Schopenhauer.


Message édité par rahsaan le 01-10-2011 à 10:15:46

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n°27989331
Baptman
Posté le 06-10-2011 à 12:27:51  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Très bon compte-rendu d'un livre sur Canguilhem, les normes, l'individu et la société :  
 
http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article320
 
 

Citation :

Les normes sont elles-mêmes travaillées par des « micro-normes » [62] qui permettent aux individus de rester des sujets. Le travailleur ne peut pas être dans la pure reproduction du code de normes qu’on lui impose, mais se confronte avec ce code. Travailler n’est donc pas se conformer. Maintenir stricto sensu les normes est alors anormal car opposé à la vie qui vise la création. Une trop grande adaptation serait la mort de la normativité. Pour résumer, « réduire le travail au maintien des normes existantes, c’est donc envisager la vie humaine sous l’angle de la maladie (qui est primat de l’identique et conjointement impossibilité de faire advenir de la nouveauté) plutôt que de la santé (qui est création de nouveauté et conjointement refus de l’identique). » [63] Si en revanche chaque individu impose ses propres normes (même des micro-normes qui ne sont pas pour autant en contradiction totale avec la normalisation sociale instituée), alors le travail est dans le prolongement direct de la vie. Par conséquent, une norme ne peut être saisie qu’a posteriori. Il est donc illusoire de considérer qu’il y a transcendance des normes. On est au plus loin de Durkheim. Penser la norme comme transcendante est en fait idéologiquement orienté : cela permet de considérer certaines normes comme étant des déviances par rapport à la norme du groupe. Il y a donc deux manières de considérer les choses d’un point de vue sociologique : soit on valorise le critère d’adaptation en méconnaissant la « coconstruction des normes par les sujets », soit on reconnaît la « relation de réciprocité entre normes et sujets », et donc on dévalue le concept d’adaptation au profit d’une « valorisation inverse de l’inventivité humaine. » [64] Canguilhem défend la seconde option. Il s’agit de ne pas être trop adapté, sinon cela met la vie, qui est diversité, en danger. Il y a alors une véritable opposition entre une « psychologie de l’activité » et une « psychologie de l’adaptation ».



 
un texte que l'on pourrait relier à celui de Canguilhem!
 
http://www.causefreudienne.net/etu [...] elire.html
 
"Cette assimilation par Freud du fantasme au délire sert notre propos. Mais au fond, un certain nombre de ses créations déduites de la clinique donne également matière à soutenir cette thèse : théories sexuelles infantiles, souvenirs écrans, romans familiaux des névrosés, pour n’en citer que quelques unes, sont des fictions créées par les sujets, fictions qui animent leurs vies, fictions très éloignées de toute réalité objective, fictions qui permettent à la psychanalyse de soutenir que la réalité de tout un chacun est subjectivement choisie. On pouvait récemment lire dans le journal Le Monde, dans une page consacrée aux métamorphoses de la mémoire, qu’il existe dorénavant une fondation sur le syndrome des faux souvenirs. Citons un passage de l’article d’Hervé Morin : « Comment la mémoire humaine peut-elle être à ce point remodelée ? La réponse est peut-être que, par essence, tous nos souvenirs sont faux ou, du moins, falsifiables. »7 Plus loin, Eric Kandel, prix Nobel de médecine est cité : « La mémoire est une reconstruction d’une reconstruction, qui change en permanence. » Le journaliste n’hésite pas à lui prêter la conviction que « La mémoire est une œuvre de fiction»."


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So we beat on, boats against the current, borne back ceaselessly into the past.
n°27991034
rahsaan
Posté le 06-10-2011 à 14:43:24  profilanswer
 

En quoi tu vois un rapport ?  :??:  
 
Canguilhem parle des normes, Freud de la mémoire.


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n°28000083
Baptman
Posté le 07-10-2011 à 10:42:00  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

En quoi tu vois un rapport ?  :??:  
 
Canguilhem parle des normes, Freud de la mémoire.


 
 
je t'accorde que le passage, qui n'était qu'un exemple venant étayer la théorie de l'article, était encore loin de l'idée de norme. JA Miller résumerait cette théorie ainsi (le lien avec Canguilhem y est plus évident): " Cette formule, dont je fais un principe, que tout le monde est fou, et j’en fais un principe après avoir travaillé l’an dernier le paradoxe qu’il comporte, ce principe pose comme radicale l’inadéquation du réel et du mental, et il comporte que du réel on ne puisse que dire faux, on ne puisse que mentir. " annihilant par là l'idée de normes.
 


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n°28003001
rahsaan
Posté le 07-10-2011 à 14:23:16  profilanswer
 

Ah d'accord, je vois mieux.  
 
Cependant, les normes concernent d'abord les individus en tant qu'ils sont vivants, et à ce titre, concernent les rapports du sain et du maladif. Donc pas le vrai et le faux, mais le bon et le mauvais, le favorable et le nuisible. C'est une question pratique (selon quelles normes est-il bon de vivre ?), pas une question théorique (quelle est la vérité du monde ?)


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n°28003625
Baptman
Posté le 07-10-2011 à 14:58:46  profilanswer
 

oui mais à partir du moment où l'on postule que les normes que l'on édicte sont issues d'une pensée délirante ou d'une parole mensongère, la question du sain et du maladif n'est plus légitime. Mais j'ai peur qu'à poursuivre ce cheminement l'on en vienne à un relativisme stérile. Alors: selon quelles normes est-il bon de vivre?


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So we beat on, boats against the current, borne back ceaselessly into the past.
n°28004094
rahsaan
Posté le 07-10-2011 à 15:36:55  profilanswer
 

Le relativisme serait plutôt impliqué par la proposition selon laquelle on ne peut rien dire de vrai sur le monde. Si tout est faux, impossible de dire une chose plutôt qu'une autre.  
 
Canguilhem montre que les normes sont en fait issues de deux processus : 1) l'imposition sociale de normes collectives et 2) les normes personnelles.  
Les deux types de normes sont indispensables :  
1) Sans normes collectives, pas de société possible
2) Sans normes personnelles, nous ne serions que des robots
 
Ce qu'étudie Canguilhem, c'est le rapport entre ces deux productions de normes, notamment pour promouvoir le second type, les normes dans le rapport à soi, pour aller contre la tendance (sociale, politique, institutionnelle) à nier aux individus et aux groupes le droit d'exprimer des normes personnelles déviantes par rapport à la norme -et à considérer ces normes comme "anormales".  Or, si les normes sociales sont inculquées, transmises, les normes personnelles sont toujours à faire et à inventer.


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n°28017307
rahsaan
Posté le 09-10-2011 à 12:37:29  profilanswer
 

Compte-rendu de Bergson postcolonial, de Souleymane Bachir Diagne :  
http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article326
 
Comment Bergson a influencé Léopold Sédar Senghor, fondateur du Sénégal, et Mohamed Iqbal, père spirituel du Pakistan. Comment une philosophie peut influer sur la morale et la religion. Comment une pensée occidentale peut servir à lutter contre la colonisation.
 
J'essaie également en filigrane de définir le conservatisme de Bergson, son paradoxe et sa signification : un penseur de la nouveauté qui est conservateur politiquement ; un philosophe conservateur qui inspire des mouvements progressistes.

Message cité 1 fois
Message édité par rahsaan le 10-10-2011 à 13:00:49

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n°28026578
Mine anti-​personnel
Posté le 10-10-2011 à 12:39:40  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Compte-rendu de Bergson postcolonial, de Souleymane Bachir Diagne :  
http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article326
 
Comment Bergson a influencé Léopard Sédar Senghor, fondateur du Sénégal...


 
 [:edhelas]  
 
Moralité: l'inconscient, ou devrais-je dire le moi profond?, colonial fait toujours retour.

n°28026787
rahsaan
Posté le 10-10-2011 à 13:01:23  profilanswer
 

Shame on me, c'est corrigé.  :o


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n°28030855
rahsaan
Posté le 10-10-2011 à 17:48:19  profilanswer
 

Mais Léopard, à mon avis, même "inconsciemment", ça vient plutôt de mes messages sur Léopardi :p


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n°28030954
amdvsintel
Posté le 10-10-2011 à 17:57:05  profilanswer
 

[:abakuk:3]

n°28031400
Mine anti-​personnel
Posté le 10-10-2011 à 18:38:03  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Mais Léopard, à mon avis, même "inconsciemment", ça vient plutôt de mes messages sur Léopardi :p


Taratata  :non:  
 
Dénégation, mauvaise foi et tentative de rationalisation a posteriori.
L'inconscient ne ment jamais.

n°28031439
rahsaan
Posté le 10-10-2011 à 18:41:39  profilanswer
 

:lol: Et, bien sûr, l'analyste est infaillible !


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n°28168192
rahsaan
Posté le 24-10-2011 à 09:43:03  profilanswer
 

Laruelle sort l'Anti-Badiou !  :lol:  
 

Citation :

Alain Badiou est reconnu pour être un grand philosophe, prenant la suite des Deleuze, Foucault et Derrida. Il est donc normalement contesté, mais surtout pour ses prises de position philosophiques et politiques extrêmes. L’Anti-Badiou explore systématiquement les raisons légitimes de cette contestation. Elles portent sur sa personnalité philosophique, volontaire et autoritaire. Sur sa prise de parti platonicienne en philosophie, conservatrice et tranchante. Sur son matérialisme mathématisant qui dresse en face à face spéculaire une décision philosophique vide et une mathématique réduite à la théorie des ensembles. Sur son style, celui d’un planificateur et d’un épurateur. Sur son aristocratisme (éloge du vide et de la rareté de l’événement, culte de la philosophie et du philosophe-héros, posture générale de maîtrise). Sur sa politique empreinte de néo-maoïsme et de volontarisme militant. Surtout cet essai découvre en filigrane derrière le masque philosophique des échos de la Révolution Culturelle chinoise comme arme de guerre contre l’embourgeoisement de la pensée. Pour mieux déchiffrer les enjeux politico-philosophiques du "badiolisme", on établit un nouvel étalon, celui d’une science de la philosophie (appelée "non-philosophie" ) par rapport à laquelle on évalue la nature régressive et violente de cette tentative et des dégâts qu’elle produit dans la pensée. Une philosophie de la terreur et de l’épuration.


 
 
 

Citation :

Qu'est-ce que le badiolisme ? D'Alain Badiou, on ne dira pas qu'il n'est pas philosophe mais qu'il l'est chaque fois de loin et dans une situation d'exception dominante, mandarin arpenteur de tous les savoirs modernes, maître chez les intellectuels, guide inspirant chez les militants, roi platonicien chez les philosophes, finalement empereur céleste de la pensée.
Badiou, c'est un empire, il tient sous son autorité à peu près tous les savoirs, leur assigne une place et un rang, fixe les hiérarchies, planifie son territoire. Mais sa grande oeuvre est encore ailleurs, il a voulu introduire le maoïsme de la "révolution culturelle" dans la philosophie la plus conceptuelle, la ré-éduquer par les mathématiques tout en l'élevant au rang stellaire de Doctrine officielle de la Vérité.
C'est le Grand Epurateur de la pensée, le Grand manipulateur du vide. Entre empire platonicien et camp de redressement pour les cadres intellectuels, il mène un projet "culturel" dont on ne peut ignorer la force et le modèle politique qui l'inspire. Sa faiblesse fatale est de venir trop tard comme fait toujours la philosophie, comme réaction et chambre d'enregistrement de l'échec des révolutions historiques.
Le maoïsme théorique est encore devant nous...comme une utopie mort-née ou un complot avorté. Il fallait examiner la logique de cette pensée conservatrice et autoritaire, démonter ses mécanismes et ses "roués rouages". Une telle tâche ne pouvait faire arbitrairement par humeur politique ou journalistique, par un philosophe ou un intellectuel déjà compromis. Nous devions disposer d'autres principes et d'une autre pratique de la philosophie, plus contemporaine et plus physiquement concrète que mathématiquement lointaine.
Celle qui nous sert de microscope ou de dispositif optique pour sonder le badiolisme est ce que nous appelons la "non-philosophie" ou "philosophie non-standard" dont on trouvera ici quelques rudiments. Elle permet d'évaluer la nature régressive et violente de cette tentative et des dégâts qu'elle produit dans la pensée. Une philosophie de la terreur et de l'épuration... Badiou ou comment introduire le maoïsme dans la philosophie.


Message édité par rahsaan le 24-10-2011 à 09:43:38

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n°28179414
alcyon36
Posté le 25-10-2011 à 11:48:33  profilanswer
 

:lol: ... tiens ça fait longtemps que je n'ai pas lu de Laruelle....enfin je trouve ça assez étrange qu'il donne dans "l'anti" à présent, et la 4ème de couverture, fait tout de même songer à la crotte de Faye et l'introduction du nazisme en philosophie. Mais sans trop de crainte, gageons que le travail de Laruelle sera d'une toute autre qualité.
Badiolisme, ça fait un peu nom de paraphilie quand même...


Message édité par alcyon36 le 25-10-2011 à 15:07:13

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°28194561
rahsaan
Posté le 26-10-2011 à 17:37:05  profilanswer
 

Faudrait voir ce que ça donne par rapport au livre de MBK. Mais comme je n'ai lu ni l'un ni l'autre...


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n°28202001
pascal75
Posté le 27-10-2011 à 11:56:57  profilanswer
 

Trouvé sur un autre topic, la liste des concepts de BHL :
http://www.bernard-henri-levy.com/ [...] s-concepts


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°28203921
Profil sup​primé
Posté le 27-10-2011 à 14:38:59  answer
 

La rubrique est vide... étonnant?  :o  
 
Blague à part, le monsieur est souvent conchié dans tous les sens, pour ma part je ne l'ai pas lu et je n'ai pas la moindre idée de ce qu'il raconte. Mérite t il sa réputation?

n°28204726
alcyon36
Posté le 27-10-2011 à 15:36:41  profilanswer
 

pascal75 a écrit :

Trouvé sur un autre topic, la liste des concepts de BHL :
http://www.bernard-henri-levy.com/ [...] s-concepts


Cette liste est-elle exhaustive? :lol:
Ce qui me parait plus interessant c'est cette mode, d'inspiration vaguement deleuzienne, qui cherche à comprendre l'oeuvre d'un philosophe en termes de concepts crées, produits ou construits, tout en laissant parfaitement dans l'ombre, ou dans un semblant d'évidence, ce que recouvre en l'espèce le mot "concept"...

 


Message édité par alcyon36 le 27-10-2011 à 15:54:14

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
mood
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Posté le   profilanswer
 

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