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Quels sont pour vous les trois livres de philo à lire pour un honnête homme ?


 
15.4 %
 273 votes
1.  "La république" de Platon
 
 
6.7 %
 119 votes
2.  "La métaphysique" d'Aristote
 
 
15.7 %
 279 votes
3.  "l'Ethique" de Spinoza
 
 
1.5 %
    27 votes
4.  "Essai de théodicée" de Leibniz
 
 
15.0 %
 266 votes
5.  "Critique de la raison pure" de Kant
 
 
17.8 %
 315 votes
6.  "Par delà le bien et le mal" de Nietzsche
 
 
5.9 %
 105 votes
7.  "L'évolution créatrice" de Bergson
 
 
6.4 %
 113 votes
8.  "Etre et temps" d'Heidegger
 
 
7.5 %
 133 votes
9.  "Qu'est-ce que la philosophie" de Gilles Deleuze
 
 
8.1 %
 144 votes
10.  "Moi, ma vie, mon oeuvre" de obiwan-kenobi
 

Total : 2656 votes (882 votes blancs)
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Auteur Sujet :

Philo @ HFR

n°17093313
simplicity
Posté le 30-12-2008 à 14:49:50  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
PS je plusqueplussoie fortement à ce que tu écris au sujet de Montaigne, et bien que je ne soies pas lettré -ai pas fait mes humanités, comme on dit, bad isn'it-  Montaigne est comme qu'on dirait mon livre de chevet .
"que philosopher c'est aprrendre à mourir"

mood
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Posté le 30-12-2008 à 14:49:50  profilanswer
 

n°17093421
rahsaan
Posté le 30-12-2008 à 14:59:44  profilanswer
 

Anaximandre, Héraclite, Empédocle, Démocrite..., les doyens de la faculté de médecine : C'est eux qui détiennent le savoir ancestral sur la guérison des âmes. A leur époque, on soignait tout grâce à des remèdes universels : le feu, l'air, l'eau, la terre, les atomes, le logos etc. Depuis, les traitements ont évolué mais c'est d'eux que tout vient. "Moi, je vous le dis : à l'époque, un comprimé d'Etre ou de Nature, ça vous remettait un homme sur pied, quoi qu'il ait ! Pas besoin de mille médicaments ! Le trou de la Sécu, nous on connaissait pas..."


---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°17094197
l'Antichri​st
Posté le 30-12-2008 à 16:07:04  profilanswer
 

neojousous a écrit :

L'intervention de l'AC témoigne d'une méconnaissance et d'une incompréhension de la philosophie de l'esprit. J'aime beaucoup les "décennies d'errance" : je décrirai plutôt cette époque comme le moment ou fut posé un cadre rigoureux pour penser l'esprit.
Attention à ne pas confondre physicalisme et réductionnisme de l'esprit. On peut être à la fois physicaliste et non réductionniste, en étant émergentiste ou fonctionnaliste par exemple.
 
L'idée que désormais la philo de l'esprit retrouve la psychologie, contre une simple approche physicaliste, après des années d'errance, c'est tout simplement idiot. Les premiers courants de la philo de l'esprit (le béhaviorisme philosophique puis la théorie de l'identité) s'occupaient de psychologie, et cherchaient à traiter les concepts psychologiques. Mieux la philo de l'esprit s'interroge sur les diverses psychologies : psychologie du sens commun (folk psychology) et psychologie cognitive. Peut-on réduire l'une à l'autre ? Si oui avec quelle type de réduction ? Sémantique, ontologique ? Sinon comment expliquer le fossé explicatif ?
 
Enfin bref, Searle est physicaliste. La psychologie est ancrée dans le corps, dire ça c'est d'une banalité, d'une trivialité. L'important, le problème c'est de savoir la nature précise de cet ancrage. Dire tout simplement "les analytiques ont enfin compris que l'esprit n'est pas simplement un morceau de lave sur la lune (pour utiliser une expression de Fichte je crois), mais qu'il a quand même un lien avec le corps" c'est méprisant.


 
Non, j’ai bien peur que se soit vous qui ne comprenez pas (encore) les difficultés qu’éprouvent toute philosophie de l'esprit dèslors qu’il s’agit de respecter le vécu (l’expérience phénoménale) en première personne du sujet (ce à quoi correspond proprement le mot "psychologie" dans mon précédent message). Il est d’une grande naïveté de croire que la description d’une structure peut remplacer (théorie de l’identité, malheureusement toujours d’actualité) la pensée en acte, son exercice même comme activité vécue, et c’est bien pourquoi l’approche scientifique des philosophies de l’esprit veut donner l’illusion de découvrir l’aperception en première personne (l’expérience individuelle et historique) alors qu’elle ne fait que les retrouver artificiellement en ne dépassant jamais le stade du rapport isomorphe statique entre nos actions et les fonctions neuronales, très éloigné des véritables distinctions psychiques que sont la perception, la mémoire, l’identité personnelle, etc… Ainsi, vos objections témoignent d’une méconnaissance, non seulement des enjeux (certes récents) de la philosophie de l'esprit, mais, du même coup, des enjeux de la position de Searle : je vous invite à lire à cet égard son ouvrage, La redécouverte de l’esprit et particulièrement son chapitre intitulé : "Ce qui ne va pas en philosophie de l'esprit". Cet enjeu, impensable pour un esprit figé et rigide, était celui de Deleuze dans Différence et répétition : son "empirisme transcendantal" visait à saisir la genèse propre de la pensée corporée, la pensée dans sa "chair transcendantale", dans l’unité fêlée de l’empirique (la genèse de la pensée n’est plus subjective, elle s’engendre dans le monde, elle naît d’une rencontre, de l’intrusion de l’altérité en elle) et du transcendantal (la puissance de chaque faculté échappe à la représentation et se découvre en dehors de tout résultat perceptif ou cognitif). De même, dans son ouvrage, Searle y critique, sur un ton franchement désabusé, toutes les formes de réductionnisme, y compris les plus subtiles, l'émergentisme et le fonctionnalisme (alors que lui-même appartient à ce courant du fonctionnalisme "généralisé" que l’on nomme connexionnisme) ! Searle pose la même question que ces prédécesseurs : la question psycho-physique, la question des rapports de l’esprit et du corps. Mais, à la différence de beaucoup d'entre eux, il interroge en philosophe le fondement impensé de toutes les analyses représentatives extériorisantes qui les empêchent précisément de penser le passage du physique au mental, de décrire une ontogenèse, la genèse d’une individuation psychique. Sa position est donc celle d’une dualité primitive (connexionnisme cerveau-esprit) opposée au dualisme substantialiste sous toutes ses formes (physique, métaphysique, psychologique, etc…). Un monde sépare la méthode physicaliste et la méthode psychologique, classification et individuation, généralisation fondée sur l’analogie (représentation purement objective) et conscience de soi enracinée dans le corps. La première nie le processus ontogénétique pour ne s’intéresser qu’aux produits de ces processus, s’appuyant sur son postulat métaphysique indémontré : la réalité est physique (monisme matérialiste), pour mieux travestir la psychologie transcendantale, la présence égologique, en une nouvelle psychologie physico-symbolique, elle-même issu du désir d’anticiper et de prévoir les événements du monde, la seconde reconnaît la dualité ontologique du cerveau et de l’esprit, donc de la sphère subjective et de la connaissance objective et, refusant d’endosser un nouveau dualisme, non seulement découvre l’archéologie du problème, que j’ai dessiné ici à grand trait, mais surtout parvient à dénoncer la limite de toute investigation analogique de la subjectivité : aucune explication ne peut saisir ce qui est de l’ordre propre du psychologique, car la subjectivité ne se déplie sur rien d’autre qu’elle-même au sein d’une expérience qui est le mode même de son individuation ! Searle ne parvient pas à dépasser l’aporie, mais il en prend conscience ce qui lui permet de rejeter le physicalisme qui nie l’irréductibilité de la conscience : nous ne sommes certes pas plus avancé, mais avec cette position enfin honnête, la double question du duel et du passage se pose dans toute son acuité !

Message cité 3 fois
Message édité par l'Antichrist le 30-12-2008 à 16:08:52
n°17094209
simplicity
Posté le 30-12-2008 à 16:09:24  profilanswer
 

p'tain, t'es un descendant de Lucrèce , Sénèque , Lao Tseu ou qui ?
"plombier zingueur , que je suis !"
ah ouais, je comprends mieux ....LOL
en tout cas, tes écrits me semblent pertinents et me sont très agréables à lire ;  je t'en remercie

n°17094250
Profil sup​primé
Posté le 30-12-2008 à 16:13:17  answer
 

Il manque Remarques philosophiques de Wittgenstein dans le 1er post ET le sondage :o

n°17094368
rahsaan
Posté le 30-12-2008 à 16:25:56  profilanswer
 

l'Antichrist a écrit :

Mais, à la différence de beaucoup d'entre eux, il interroge en philosophe le fondement impensé de toutes les analyses représentatives extériorisantes qui les empêchent précisément de penser le passage du physique au mental, de décrire une ontogenèse, la genèse d’une individuation psychique.


 
Saisir une telle individuation psychique selon une méthode ontogénétique, c'est d'ailleurs ce que se proposait Simondon. Mais comme le dit Jean-Yves Château dans son Vocabulaire de Simondon, il n'y a pas connaissance au sens strict de l'individuation (au sens scientifique) : il y a une saisie intuitive par réflexion sur la genèse des formes d'individuations.
 
Je ne sais pas dans quelle mesure l'ontogenèse de l'individuation psychique serait identique à l'émergence de propriétés mentales. L'étude génétique suit un processus selon son origine et selon son devenir (double sens du mot genèse).
Ce qui pose problème, dans tous les cas, c'est l'apparition de l'esprit (sa genèse, son émergence...)
 
Peut-être que l'homme ne se démarque pas tant du règne animal par l'émergence de la conscience que par une distinction plus tranchée entre le conscient et l'inconscient.  
Les animaux, qui n'ont pas (ou presque pas) de conscience d'eux-mêmes, ne peuvent pas non plus être considérés comme ayant une activité entièrement inconsciente. Chez eux, la différence conscient / inconscient ne joue peut-être pas autant que chez l'homme.
D'où vient la conscience ?...
 
Slavoj Zizek, dans La Parallaxe, propose cette solution, inspirée de la psychanalyse, qui est brillante et qui vaut ce qu'elle vaut, que la conscience est en fait l'inconscient lui-même : c'est à dire que l'apparition de la conscience se fait par une crise inconsciente, qui doit demeurer inconsciente pour que la conscience soit vivable. La conscience de soi, qui est le rapport immédiat et transparent de soi à soi-même, serait aussi ce qui nous est le plus inconnu.  
 
Selon Simondon, une individuation se fait par position et résolution d'un problème : on s'individue pour résoudre un problème vital qui ne peut être résolu au niveau d'individuation actuel. Mais à quel problème répondrait donc l'individuation psychique qui caractérise l'homme et qui vient ainsi s'ajouter à l'individuation vitale ?... Quelle crise vitale s'est produite pour que le psychisme doive apparaître ? La conscience serait à la fois la réponse à cette crise et le "refoulement" de cette crise dans cette formation psychobiologique appelée "inconscient".  
Selon Zizek, et il suit en cela Freud et Lacan, il n'y a pas de délai temporel entre le refoulement et le retour du refoulé. En fait, ces deux évènements sont si contemporains qu'ils n'en forment qu'un seul : le retour du refoulé n'est rien d'autre que le refoulement. Quand vous refoulez une pulsion (parce qu'elle perturbe votre organisation psychique), vous subissez le retour de cette pulsion refoulée, mais pas après coup ; le retour de cette pulsion chassée est en fait le refoulement lui-même, puisque c'est à ce moment là que la pulsion est vécue pour ce qu'elle est, un refoulé (et qu'elle occasionne des troubles).  
En suivant ce schéma, je serais tenté de dire que la conscience est le refoulement / retour du refoulé de l'inconscient. Les propriétés mentales ne sont rien d'autres que les propriétés cérébrales ; nos pensées, nos sentiments, nos volitions, correspondent à des excitations neuronales d'une partie du cerveau. Mais quand je dis "la pensée, ce n'est que de l'électricité", c'est comme quand Hegel dit qu'avec la phrénologie, "l'esprit est un os". Il n'y a que le cerveau, des neurones, des synapses et des impulsions nerveuses, il n'y a pas d'esprit logé quelque part là-dedans, comme un fantôme dans une machine.  
Et pourtant, là-dedans, ça pense. Aussi quand je dis "l'esprit est un os", il y a un scandale à ce que l'esprit puisse être réduit à un simple os (la phrénologie prétendant déterminer la psychologie d'un sujet d'après la forme de son crâne) et de ce fait, l'esprit est ce qui refuse la réduction de l'esprit à l'os. C'est le pouvoir du négatif. De même, si je dis : la pensée n'est qu'une excitation électrique, l'esprit est précisément le refus de cette confusion.  
 
Le cœur de l'esprit serait donc le pouvoir négateur de la subjectivité, ce que Hegel appelle "la nuit de l'esprit". L'esprit serait ainsi ce "fragile absolu" (Zizek), subversif et bouleversant, un acte de pure indétermination qui, de ce fait, ne serait ni donné ni donnable dans l'expérience. Il résisterait ainsi à toute tentative de saisie positive.
L'individuation psychique est ce qui empêche le plus la constitution d'un individu psychique achevé afin de ménager la plus grande marge de liberté à ce psychisme, et en même temps, c'est cette individuation qui parachève l'individuation à un niveau supérieur à l'individuation vitale. L'esprit n'est ni infini, ni fini : il est essentiellement inachevé et il se doit de préserver son propre inachèvement pour préserver ses virtualités. Le mental n'est pas donnable ni dans ni par le cérébral.


Message édité par rahsaan le 30-12-2008 à 17:02:23

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°17094586
pascal75
Posté le 30-12-2008 à 16:51:31  profilanswer
 


Hé bien tu pourrais peut-être écrire un post sur Wittgenstein  ;)


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°17094628
Profil sup​primé
Posté le 30-12-2008 à 16:57:02  answer
 

pascal75 a écrit :


Hé bien tu pourrais peut-être écrire un post sur Wittgenstein  ;)


 
Déjà donné sur futura-sciences, hors de question que je m'y remette ici :o. Enfin topic de qualité en tout cas  :jap:

n°17094642
rahsaan
Posté le 30-12-2008 à 16:58:20  profilanswer
 

Au pire copie-nous un texte que tu aurais déjà écrit. ;) Ou bien mets-nous un lien.


Message édité par rahsaan le 30-12-2008 à 17:05:18

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n°17094797
neojousous
Posté le 30-12-2008 à 17:16:09  profilanswer
 

l'Antichrist a écrit :


 
Non, j’ai bien peur que se soit vous qui ne comprenez pas (encore) les difficultés qu’éprouvent toute philosophie de l'esprit dèslors qu’il s’agit de respecter le vécu (l’expérience phénoménale) en première personne du sujet (ce à quoi correspond proprement le mot "psychologie" dans mon précédent message).  
[...]
 Searle ne parvient pas à dépasser l’aporie, mais il en prend conscience ce qui lui permet de rejeter le physicalisme qui nie l’irréductibilité de la conscience : nous ne sommes certes pas plus avancé, mais avec cette position enfin honnête, la double question du duel et du passage se pose dans toute son acuité !


 
Vous ne maitrisez tout simplement pas ce dont vous parlez. Affirmer que l'émergentisme et le fonctionnalisme sont des réductionnismes c'est n'importe quoi. Une propriété émergente c'est une propriété de haut niveau qui ne se laisse justement pas réduire aux propriétés de bas niveau sur lesquelle elle "survient". Le fonctionnalisme peut être réductionniste ontologiquement (conception de Lewis par exemple), mais c'est une conception marginale. La plupart des fonctionnalismes sont non réductionnistes.  
Cela dit je comprend les gens qui veulent trouver une solution de l'ambiguité, de l'entre deux, au problème corps esprit (avec quelque chose comme le corps propre).  
Vous avez l'air d'ignorer que la position dominante en philosophie de l'esprit est un dualisme des propriétés, le fonctionnalisme, qui est un monisme de la substance. Le problème de la conscience et du fossé explicatif est l'un des plus traité avec l'intentionnalité en philo de l'esprit.


Message édité par neojousous le 30-12-2008 à 17:17:01
mood
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Posté le 30-12-2008 à 17:16:09  profilanswer
 

n°17095538
simplicity
Posté le 30-12-2008 à 18:58:52  profilanswer
 

.............et Dieu dans tout ça ? LOL

n°17099736
le vicaire
Posté le 31-12-2008 à 08:32:26  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Anaximandre, Héraclite, Empédocle, Démocrite..., les doyens de la faculté de médecine : C'est eux qui détiennent le savoir ancestral sur la guérison des âmes. A leur époque, on soignait tout grâce à des remèdes universels : le feu, l'air, l'eau, la terre, les atomes, le logos etc. Depuis, les traitements ont évolué mais c'est d'eux que tout vient. "Moi, je vous le dis : à l'époque, un comprimé d'Etre ou de Nature, ça vous remettait un homme sur pied, quoi qu'il ait ! Pas besoin de mille médicaments ! Le trou de la Sécu, nous on connaissait pas..."


 
Jean-Jacques Rousseau, l'apothicaire : Vous guérit à base de potions paradoxales car chez lui le remède est dans le poison. Son truc c'est plutôt la prévention mais si ça marche pas, c'est nettement plus radical : une bonne dose de révolution (1/3 éducation et 2/3 institution). Il conseille de se tremper, comme Achille, dans des eaux empoisonnées pour se rendre invulnérable mais aussi l'herboristerie et les promenades solitaires. Caractéristique : préfère la maladie au médecin et du coup n'est jamais malade.

Message cité 1 fois
Message édité par le vicaire le 31-12-2008 à 13:28:47
n°17100657
rahsaan
Posté le 31-12-2008 à 12:08:22  profilanswer
 

Pharmacien, c'est pas mal. Ou pour faire ancien : l'apothicaire (savoyard ?)  
Il conseille l'herboristerie et les promenades solitaires.


---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°17100797
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 31-12-2008 à 12:34:44  profilanswer
 

l'Antichrist a écrit :


 
Non, j’ai bien peur que se soit vous qui ne comprenez pas (encore) les difficultés qu’éprouvent toute philosophie de l'esprit dèslors qu’il s’agit de respecter le vécu (l’expérience phénoménale) en première personne du sujet (ce à quoi correspond proprement le mot "psychologie" dans mon précédent message). Il est d’une grande naïveté de croire que la description d’une structure peut remplacer (théorie de l’identité, malheureusement toujours d’actualité) la pensée en acte, son exercice même comme activité vécue, et c’est bien pourquoi l’approche scientifique des philosophies de l’esprit veut donner l’illusion de découvrir l’aperception en première personne (l’expérience individuelle et historique) alors qu’elle ne fait que les retrouver artificiellement en ne dépassant jamais le stade du rapport isomorphe statique entre nos actions et les fonctions neuronales, très éloigné des véritables distinctions psychiques que sont la perception, la mémoire, l’identité personnelle, etc… Ainsi, vos objections témoignent d’une méconnaissance, non seulement des enjeux (certes récents) de la philosophie de l'esprit, mais, du même coup, des enjeux de la position de Searle : je vous invite à lire à cet égard son ouvrage, La redécouverte de l’esprit et particulièrement son chapitre intitulé : "Ce qui ne va pas en philosophie de l'esprit". Cet enjeu, impensable pour un esprit figé et rigide, était celui de Deleuze dans Différence et répétition : son "empirisme transcendantal" visait à saisir la genèse propre de la pensée corporée, la pensée dans sa "chair transcendantale", dans l’unité fêlée de l’empirique (la genèse de la pensée n’est plus subjective, elle s’engendre dans le monde, elle naît d’une rencontre, de l’intrusion de l’altérité en elle) et du transcendantal (la puissance de chaque faculté échappe à la représentation et se découvre en dehors de tout résultat perceptif ou cognitif). De même, dans son ouvrage, Searle y critique, sur un ton franchement désabusé, toutes les formes de réductionnisme, y compris les plus subtiles, l'émergentisme et le fonctionnalisme (alors que lui-même appartient à ce courant du fonctionnalisme "généralisé" que l’on nomme connexionnisme) ! Searle pose la même question que ces prédécesseurs : la question psycho-physique, la question des rapports de l’esprit et du corps. Mais, à la différence de beaucoup d'entre eux, il interroge en philosophe le fondement impensé de toutes les analyses représentatives extériorisantes qui les empêchent précisément de penser le passage du physique au mental, de décrire une ontogenèse, la genèse d’une individuation psychique. Sa position est donc celle d’une dualité primitive (connexionnisme cerveau-esprit) opposée au dualisme substantialiste sous toutes ses formes (physique, métaphysique, psychologique, etc…). Un monde sépare la méthode physicaliste et la méthode psychologique, classification et individuation, généralisation fondée sur l’analogie (représentation purement objective) et conscience de soi enracinée dans le corps. La première nie le processus ontogénétique pour ne s’intéresser qu’aux produits de ces processus, s’appuyant sur son postulat métaphysique indémontré : la réalité est physique (monisme matérialiste), pour mieux travestir la psychologie transcendantale, la présence égologique, en une nouvelle psychologie physico-symbolique, elle-même issu du désir d’anticiper et de prévoir les événements du monde, la seconde reconnaît la dualité ontologique du cerveau et de l’esprit, donc de la sphère subjective et de la connaissance objective et, refusant d’endosser un nouveau dualisme, non seulement découvre l’archéologie du problème, que j’ai dessiné ici à grand trait, mais surtout parvient à dénoncer la limite de toute investigation analogique de la subjectivité : aucune explication ne peut saisir ce qui est de l’ordre propre du psychologique, car la subjectivité ne se déplie sur rien d’autre qu’elle-même au sein d’une expérience qui est le mode même de son individuation ! Searle ne parvient pas à dépasser l’aporie, mais il en prend conscience ce qui lui permet de rejeter le physicalisme qui nie l’irréductibilité de la conscience : nous ne sommes certes pas plus avancé, mais avec cette position enfin honnête, la double question du duel et du passage se pose dans toute son acuité !


 
Du coup, si c'est pour parler de conscience, il reste comme choix de fermer sa gueule ou de s'en tenir à un discours scientifique inutile.

n°17100891
crackingod​01
Posté le 31-12-2008 à 13:01:19  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Pharmacien, c'est pas mal. Ou pour faire ancien : l'apothicaire (savoyard ?)  
Il conseille l'herboristerie et les promenades solitaires.


 
Genevois  [:aloy]

n°17101206
rahsaan
Posté le 31-12-2008 à 13:54:44  profilanswer
 

Oui, mais Rousseau a écrit La profession de foi du vicaire savoyard. [:negro]


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°17101231
le vicaire
Posté le 31-12-2008 à 13:59:43  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Pharmacien, c'est pas mal. Ou pour faire ancien : l'apothicaire (savoyard ?)  
Il conseille l'herboristerie et les promenades solitaires.


 
bonne idée... changé...


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"Plus l'intérieur se corrompt, plus l'extérieur se compose"
n°17101241
le vicaire
Posté le 31-12-2008 à 14:01:03  profilanswer
 

En ce dernier jour de l'année, je me rends compte que 90 % de mes lectures ont été de la philo.
J'ai lu une bonne vingtaine de livres de philo en 2008 et une dizaine d'autres (littérature, essai, poésie, histoire)
 
ça donne ça pour la philo :
 
Pierre Manent : Naissance de la politique moderne
Lelia Pezillo : Rousseau et le contrat social
Léo Strauss : Droit naturel et histoire
Juliette Grange : L'idée de République
Michel Henry : La barbarie
Clément Rosset : L'anti-nature
Clément Rosset : Le réel : traité de l'idiotie
Jean-François Lyotard : L'enthousiasme
Louis Althusser : Montesquieu, la politique et l'histoire
Platon : Apologie de Socrate
Cicéron : De la divination
Paul Audi : Rousseau, une philosophie de l'âme
Spinoza : Traité politique
Henri Bergson : La politesse
Alain Boyer : Kant et Epicure
Alain de Libéra : la mystique rhénane
Thomas de Koninck : De la dignité humaine
Frédéric Keck : Claude Lévi-Strauss, une introduction
Claude Lévi-Strauss : La pensée sauvage
Henri Bergson : Les deux sources de la morale et de la religion
Kostas Papaioannou : Marx et les marxistes
Jean Salem : L'atomisme antique
Lucrèce : De la nature des choses
Eva Lévine et Patricia Toboul : Le corps
David Hume : Enquête sur l'entendement humain
Jacques Bouveresse : Schmock ou le triomphe du journalisme
Spinoza : Traité théologico politique
Martin Heidegger : Questions I et II

Message cité 2 fois
Message édité par le vicaire le 31-12-2008 à 14:01:30

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"Plus l'intérieur se corrompt, plus l'extérieur se compose"
n°17101250
rahsaan
Posté le 31-12-2008 à 14:01:38  profilanswer
 

le vicaire a écrit :


 
Jean-Jacques Rousseau, l'apothicaire : Vous guérit à base de potions paradoxales car chez lui le remède est dans le poison. Son truc c'est plutôt la prévention mais si ça marche pas, c'est nettement plus radical : une bonne dose de révolution (1/3 éducation et 2/3 institution). Il conseille de se tremper, comme Achille, dans des eaux empoisonnées pour se rendre invulnérable mais aussi l'herboristerie et les promenades solitaires. Caractéristique : préfère la maladie au médecin et du coup n'est jamais malade.


 
Je ne comprends pas ça  :??: Rousseau n'aimait pas la médecine ?


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°17101259
rahsaan
Posté le 31-12-2008 à 14:02:47  profilanswer
 

le vicaire a écrit :

En ce dernier jour de l'année, je me rends compte que 90 % de mes lectures ont été de la philo.
J'ai lu une bonne vingtaine de livres de philo en 2008 et une dizaine d'autres (littérature, essai, poésie, histoire)
 
ça donne ça pour la philo :


 
Une année studieuse, dis-moi. :o


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°17101460
le vicaire
Posté le 31-12-2008 à 14:27:05  profilanswer
 

rahsaan a écrit :


 
Je ne comprends pas ça  :??: Rousseau n'aimait pas la médecine ?


 
Il ne supporte pas les médecins (sauf à l'extrémité mais... c'est souvent trop tard). Son truc c'est un corps puissant, s'attacher à le rendre fort pour qu'il obéisse et non pour qu'il vous commande. La médecine affaiblit le corps (les antibiotiques, c'est pas automatique  :lol: ).
 
"Un corps débile affaiblit l'âme. De là l'empire de la médecine, art plus pernicieux aux hommes que tous les maux qu'il prétend guérir. Je ne sais, pour moi, de quelle maladie nous guérissent les médecins, mais je sais qu'ils nous en donnent de bien funestes : la lâcheté, la pusillanimité, la crédulité, la terreur de la mort : s'ils guérissent le corps, ils tuent le courage. Que nous importe qu'ils fassent marcher des cadavres ? ce sont des hommes qu'il nous faut, et l'on n'en voit point sortir de leurs mains." (Emile livre I).
 
Pour Rousseau il faut apprendre à être malade. D'ailleurs se savoir malade s'est déjà se savoir guéri.
 
"Voulez-vous trouver des hommes d'un vrai courage, cherchez-les dans les lieux où il n'y a point de médecins, où l'on ignore les conséquences des maladies, & où l'on ne songe guère à la mort. Naturellement l'homme sait souffrir constamment et meurt en paix. Ce sont les médecins avec leurs ordonnances, les philosophes avec leurs préceptes, les prêtres avec leurs exhortations, qui l'avilissent de cœur et lui font désapprendre à mourir." (Ibid).


Message édité par le vicaire le 31-12-2008 à 14:28:51

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"Plus l'intérieur se corrompt, plus l'extérieur se compose"
n°17101524
phyllo
scopus inornatus
Posté le 31-12-2008 à 14:32:53  profilanswer
 


 
Sympa. On en a quelques-uns en commun.
 
Perso, environ 50/50 pour philo versus reste du monde littéraire, bien que quelques ouvrages soient difficiles à caser. M'enfin, pour ce qui se rapproche de la philo, ça donne ça pour moi en 2008 :
 
La structure des révolutions scientifiques : Thomas S. Kuhn
L'agression : Konrad Lorenz
Invitation aux sciences cognitives : Francisco J. Varela
L'existentialisme est un humanisme : Jean-Paul Satre
La nature, textes choisis : Franck Burbage
Dictionnaire philosophique : Voltaire
Traité politique / Lettres : Spinoza
Le christianisme hédoniste : Michel Onfray
La recherche de la vérité : Nicolas Malebranche
Traité des animaux : Condillac
Notions d'esthétique : Mériam Korichi
L'animalité : Dominique Lestel
Le nouvel ordre écologique : Luc Ferry
La construction du vivant : John Maynard Smith
Réfutation inédite de Spinoza : Leibniz
Le contrat naturel : Michel Serre
Les fondements de l'éthologie : Konrad Lorenz
Essai sur les données immédiates de la conscience : Henri Bergson
Les provinciales : Pascal
Sur les traces des grands évolutionnistes : Cédric Grimoult
La personnalité des animaux - Livres X à XVII : Elien
L'évolution créatrice : Henri Bergson
Entretiens sur la pluralité des mondes : Fontenelle
Le hasard et la nécessité : Jacques Monod
Mémoire de singe et paroles d'homme : Boris Cyrulnik
Correspondance avec Elizabeth et autres lettres : René Descartes
Les amis de mes amis : Dominique Lestel
Discours de la servitude volontaire : Etienne de la Boétie
Primates et philosophes : Frans de Waal
La République : Platon
Une histoire des sciences arabes : Ahmed Djebbar
L'art d'aimer : Ovide


Message édité par phyllo le 31-12-2008 à 18:17:06
n°17101919
rahsaan
Posté le 31-12-2008 à 15:22:23  profilanswer
 

Et avec tout ce que vous lisez, Phyllo et Le Vicaire, vous ne postez pas davantage sur le forum ? :o :p


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°17102071
rahsaan
Posté le 31-12-2008 à 15:40:02  profilanswer
 

>Le Vicaire : ça irait, comme ça ?
 
Jean-Jacques Rousseau, l'apothicaire savoyard : Sa profession de foi est que les médecins nous rendent dépendants : donc le meilleur moyen de ne pas tomber malade est de ne pas avoir besoin de se faire soigner. Pour lui, la vraie solution est sa décoction, le contrat social (1/3 d'éducation et d'2/3 d'institution). Il conseille au quotidien un régime spartiate mais aussi l'herboristerie et les rêveries solitaires.

Message cité 1 fois
Message édité par rahsaan le 31-12-2008 à 16:22:58

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°17102225
le vicaire
Posté le 31-12-2008 à 15:57:14  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Et avec tout ce que vous lisez, Phyllo et Le Vicaire, vous ne postez pas davantage sur le forum ? :o :p


 
J'écris déjà toute la semaine, c'est mon boulot et je trouve ça, contrairement à lire, de plus en plus pénible d'écrire.


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"Plus l'intérieur se corrompt, plus l'extérieur se compose"
n°17102342
simplicity
Posté le 31-12-2008 à 16:09:32  profilanswer
 

le vicaire a écrit :


 
J'écris déjà toute la semaine, c'est mon boulot et je trouve ça, contrairement à lire, de plus en plus pénible d'écrire.


ah ouais, mais tu sais , t'es pas obligé de recopier tout ce que tu lis .LOL

n°17102387
le vicaire
Posté le 31-12-2008 à 16:15:07  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

>Le Vicaire : ça irait, comme ça ?
 
Jean-Jacques Rousseau, l'apothicaire savoyard : Sa profession de foi est que ce sont les médecins qui créent les maladies :


Non, je crois pas qu'il pense ça. Les médecins ne créent pas vraiment la maladie, ils n'en sont pas à l'origine, ils rendent davantage malades plutôt, le médecin instaure un lien de dépendance à la maladie.
 

rahsaan a écrit :

[b]donc le meilleur moyen de ne pas tomber malade est de ne pas avoir besoin de se faire soigner.


 
Vi c'est pour ça qu'on doit pouvoir vivre avec sa maladie sans médecin. Ne considérer le médecin que comme un moyen et pas une fin.
 

rahsaan a écrit :

[b]Pour lui, la vraie solution est sa décoction, le contrat social (1/3 d'éducation et d'2/3 d'institution).


Ne pas séparer l'éducation des institutions, L'Emile est aussi essentiel que le Contrat social. On ne fait pas de citoyen si on n'a pas fait un homme avant.

rahsaan a écrit :

[b]Il conseille au quotidien un régime spartiate mais aussi l'herboristerie et les rêveries solitaires.


Spartiate, romain (républicain), germain... tout ce qui tient debout quand ça tangue dan sles voiles. :pt1cable:


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"Plus l'intérieur se corrompt, plus l'extérieur se compose"
n°17102431
le vicaire
Posté le 31-12-2008 à 16:22:33  profilanswer
 

simplicity a écrit :


ah ouais, mais tu sais , t'es pas obligé de recopier tout ce que tu lis .LOL


ouais, ouais... un copier/coller, ça je peux... :D


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"Plus l'intérieur se corrompt, plus l'extérieur se compose"
n°17102537
rahsaan
Posté le 31-12-2008 à 16:45:49  profilanswer
 

Jean-Jacques rejoint la CliPure :  
 
Jean-Jacques Rousseau, l'apothicaire savoyard : Sa profession de foi est que les médecins nous rendent dépendants : donc le meilleur moyen de ne pas tomber malade est de ne pas avoir besoin de se faire soigner. Pour lui, la vraie solution est sa décoction, le contrat social (1/3 d'éducation et d'2/3 d'institution). Il conseille au quotidien un régime spartiate mais aussi l'herboristerie et les rêveries solitaires.


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°17102685
le vicaire
Posté le 31-12-2008 à 17:17:39  profilanswer
 

t'as du monde aux urgences ? Ce soir tu risques d'avoir un peu de boulot ! [:herbert de vaucanson] [:intercalaire][:catsu]


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"Plus l'intérieur se corrompt, plus l'extérieur se compose"
n°17105827
rahsaan
Posté le 01-01-2009 à 02:59:57  profilanswer
 

Bonne année à tous ;)
 
Meilleurs vœux de bonheur :)


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°17120164
simplicity
Posté le 03-01-2009 à 14:48:42  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Bonne année à tous ;)
 
Meilleurs vœux de bonheur :)


meilleurs voeux pareillement , et ce que je te souhaite le plus sincèrement  du monde:
faire face !
"le monde est une branloire pérenne" LOL . Montaigne

n°17120209
phyllo
scopus inornatus
Posté le 03-01-2009 à 14:55:23  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Et avec tout ce que vous lisez, Phyllo et Le Vicaire, vous ne postez pas davantage sur le forum ? :o :p


 
-Il y a une vie en dehors d'internet.
 
-La bibliophagie ne suffit pas forcément pour avancer en philosophie. D'autant que dans la toponymie de foutre2 concernant la lecture philosophique, je ne dépasse pas le premier degrés. Mes lectures sont des premières lectures en gros.
 
-On n'est pas toujours (pas souvent ?) bien reçu lorsqu'on poste ici sans une rassurante expérience universitaire (et quelque fois même malgré une trompeuse confiance universitaire d'ailleurs).
 
Bonnes et saines lectures à tous.

n°17126830
rahsaan
Posté le 04-01-2009 à 13:24:57  profilanswer
 

phyllo a écrit :

-On n'est pas toujours (pas souvent ?) bien reçu lorsqu'on poste ici sans une rassurante expérience universitaire (et quelque fois même malgré une trompeuse confiance universitaire d'ailleurs).


 
 :??: Personne n'a jamais demandé à personne d'exhiber des titres de noblesse universitaire pour poster sur ce topic.


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°17127092
phyllo
scopus inornatus
Posté le 04-01-2009 à 14:06:12  profilanswer
 

Il manquerait plus que ça.
 
Ma phrase est tout ce qu'il y a de plus simplifiable cela dit :
 
-On n'est pas toujours très bien reçu, ici.
 

n°17138964
rahsaan
Posté le 04-01-2009 à 18:34:26  profilanswer
 

Nul n'est tenu d'écrire sur ce forum ;) ; mais un forum est un espace public, donc il n'y a pas d'autorisation à demander pour s'y exprimer ; pas non plus d'obligation de cordialité envers ceux qui s'expriment, mais c'est le propre de tout forum, pour le meilleur et le pire. ;)


Message édité par rahsaan le 04-01-2009 à 18:35:15

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°17138978
rahsaan
Posté le 04-01-2009 à 18:36:36  profilanswer
 

Je suis dans L'ontologie politique de Martin Heidegger de Bourdieu. Merci Daniel_Levrai pour l'encouragement à le lire ! ;)
 
Ensuite, je lirai le dernier Zizek, Organes sans corps, Deleuze et conséquences.


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°17141901
Mine anti-​personnel
Posté le 04-01-2009 à 23:53:33  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Ensuite, je lirai le dernier Zizek, Organes sans corps, Deleuze et conséquences.


Je suis en plein dedans. C'est moins foutraque que je le craignais. Ce type écrit nettement mieux qu'il ne parle. C'est bien écrit, agréable à lire et philosophiquement solide; en tout cas c'est bien traduit malgré quelques coquilles et au moins une phrase incompréhensible où je soupçonne un pâté du traducteur. "Traduit de l'anglais" mais je suppose que c'est bricolé à la base à partir d'une soupe franco-anglo-slovène. Ça vient de sortir en France mais le copyright anglais indique 2003.  
Pour le contenu: le programme de l'ouvrage est donné p. 67 : "L'enculage hégélien de Deleuze, là réside l'ambition dernière du présent opuscule."
Zizek constate que Hegel fait partie des philosophes que Deleuze déteste mais contrairement à certains autres philosophes, Deleuze n'a fait aucun enfant dans le dos de Hegel. Il se contente d'une compréhension traditionnelle et plate de Hegel alors que, selon Zizek, Deleuze est beaucoup plus proche de Hegel qu'il ne le croyait.  
Il montre bien également une contradiction dans l'oeuvre de D. entre une logique du sens qui ne produit que des entités immatérielles neutres et une logique des machines désirantes qui produisent, contradiction qu'il attribue à une mauvaise influence de Guattari sur un Deleuze "guattarisé".
 
Il y a aussi un chapitre sur Hitchcock avec de longues analyses de Vertigo [:sunny delight] , mais je ne suis pas encore là.

n°17142239
alcyon36
Posté le 05-01-2009 à 01:00:39  profilanswer
 

oulala, tout ca me donne envie...mais j'ai vraiment peur d'être déçu...
Pour cet tentative d'enculage de Deleuze par Hegel, il est assez sage de se referer à la thèse de Bergen "l'ontologie de Deleuze" qui revient à de nombreuses reprise sur la lecture assez "plate" que D fait de Hegel, et sur le probbleme "des affinités secretes entre les deux penseurs sur fond d'une divergence des plans d'immanence".
 
En revanche, pourrais tu preciser cette histoire de contradiction? Parce que là je vois pas trop où il veut en venir, que de Difference et Repetition et Logique du sens à L'anti oedipe on passe d'un inconscient strucutral à un inconscient machinique, consistant dans un pur fonctionnalisme c'est entendu, que Deleuze depuis Logique du sens essaie de se departir du primat accorder au structuralisme, au paradigme de la signifiance pour aboutir sur une semiotique pragmatique, pouvant non seulement rendre compte des agencement de litterature (Kafka), mais surtout une sémiotique des images (Le cinema, Bacon...on passe d'une logique du sens à une logique de la sensation...) je suis d'accord....Mais pour moi, je vois ca comme un cheminement de pensée, rien à voir avec une contradiction....
On revient sur ce dont nous paralit Foutre de, la pensée de Deleuze nest pas figée...et j'avoue j'aime pas trop l'idée de guattarisation, Deleuze etait un grand garçon, aussi je ne suis pas vraiment certain que de chercher à comprendre leur rencontre en terme de mauvaises inluences soit pertinent...enfin bon bref;), si tu peux m'en dire plus histoire de voir si ca vaut le coup que j'aille jeter un oeil....merci d'avance.

Message cité 1 fois
Message édité par alcyon36 le 05-01-2009 à 01:19:42

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°17147694
rahsaan
Posté le 05-01-2009 à 18:18:55  profilanswer
 

Mine anti-personnel a écrit :


Je suis en plein dedans. C'est moins foutraque que je le craignais. Ce type écrit nettement mieux qu'il ne parle. C'est bien écrit, agréable à lire et philosophiquement solide


 
Ah, tu trouves ?
 
Pour avoir vu plusieurs de ses vidéos sur Youtube ou Dailymotion, j'ai trouvé qu'il parlait exactement comme il écrivait (parce qu'il écrit avec une certaine oralité). Ses interventions sont souvent des répétitions presque mot pour mot de passages de ses livres.  
 

Mine anti-personnel a écrit :


Il y a aussi un chapitre sur Hitchcock avec de longues analyses de Vertigo [:sunny delight]


 
C'est marrant comme Zizek fait du copier/coller d'un livre sur l'autre  :lol: parce que j'ai déjà lu ces analyses deux ou trois fois ailleurs.  
C'est intéressant cela dit.  :o  
 

Mine anti-personnel a écrit :


Pour le contenu: le programme de l'ouvrage est donné p. 67 : "L'enculage hégélien de Deleuze, là réside l'ambition dernière du présent opuscule.


 
J'ai lu le début et j'ai parcouru la suite. C'est la première fois qu'un Zizek me tombe des mains. D'habitude, je les dévore mais là, il faut presque à chaque page subir la lecture d'un contre-sens ou d'un non-sens sur Deleuze.  
Question enculage, je dirais donc qu'il a visé à côté...
 
D'ailleurs, Zizek dit que sa lecture est très fortement marquée par celle de Badiou. A partir de là, tout s'en suit.
L'erreur de base, d'où les autres découlent, est de considérer Deleuze comme un métaphysicien : Deleuze serait le philosophe de quelque chose (du Devenir, des Multiplicités, du Hasard, de l'Immanence ou de je ne sais quoi d'autre), alors que Deleuze a toujours été, du début à la fin, un empiriste (mais il faut le lire pour saisir ce que cela signifie pour lui).  
Dès lors, retrouver une ontologie deleuzienne est parfaitement dénué de sens.  
 
...
 
Un exemple de non-sens : quand Zizek aborde les machines-désirantes, il dérive aussitôt sur un "devenir-machine" (??) et de là passe à la question des machines contemporaines et du rapport entre le corps et ses prothèses techniques. Or, si ces questions sont intéressantes (qu'est-cela modifie à mon corps d'être assisté par une machine ou même que ma vie en dépende ?), cela n'a rien, strictement rien à voir avec les machines-désirantes.  
C'est comme confondre, chez Descartes, les esprits animaux et les animaux-machines.
 
D'autres fois, on dirait que Zizek le fait exprès, par goût du paradoxe et de la provocation, comme quand il essaie de réintroduire de la transcendance chez Deleuze (!!) -mais là, il confond avec la distinction Être / Évènement chez Badiou. Or cela n'apporte rien à la lecture de Deleuze, et s'il s'agissait de lui faire un enfant dans le dos, j'ai peur qu'il soit mort-né.  
 
Comme à son habitude, Zizek saute volontiers du coq à l'âne. Mais s'agissant d'un livre où la première partie est consacrée à un autre auteur, on a l'impression que les développements sur Deleuze sont recouverts par des tas d'autres propos et qu'il ne l'aborde qu'en passant (juste le temps de se méprendre sur lui...).  
 
Donc dans l'ensemble, le livre aurait gagné à ne faire aucune référence à Deleuze, car Zizek n'a, semble-t-il, presque rien gagné à le lire. C'est d'autant plus dommage qu'à côté de cela, c'est un bon livre avec, comme à l'habitude, un foisonnement d'analyses et une ligne démonstrative simple et percutante.


Message édité par rahsaan le 05-01-2009 à 19:51:14

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n°17148261
rahsaan
Posté le 05-01-2009 à 19:16:21  profilanswer
 

Sinon, j'ai fini L'ontologie politique de Martin Heidegger de Bourdieu.  
Ça, c'est vraiment très bien. :o


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