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Quels sont pour vous les trois livres de philo à lire pour un honnête homme ?


 
15.4 %
 273 votes
1.  "La république" de Platon
 
 
6.7 %
 119 votes
2.  "La métaphysique" d'Aristote
 
 
15.7 %
 279 votes
3.  "l'Ethique" de Spinoza
 
 
1.5 %
    27 votes
4.  "Essai de théodicée" de Leibniz
 
 
15.0 %
 266 votes
5.  "Critique de la raison pure" de Kant
 
 
17.8 %
 315 votes
6.  "Par delà le bien et le mal" de Nietzsche
 
 
5.9 %
 105 votes
7.  "L'évolution créatrice" de Bergson
 
 
6.4 %
 113 votes
8.  "Etre et temps" d'Heidegger
 
 
7.5 %
 133 votes
9.  "Qu'est-ce que la philosophie" de Gilles Deleuze
 
 
8.1 %
 144 votes
10.  "Moi, ma vie, mon oeuvre" de obiwan-kenobi
 

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Auteur Sujet :

Philo @ HFR

n°15786782
nur
Posté le 09-08-2008 à 20:14:31  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
ça me gène de monopoliser ce topic, faudrait en créer un autre spécifique.
 
En inde, par exemple, tu ne peux changer de castes, tu nais dans une caste et tu y restes quelque soit tes actions.  
Et puis qui décidera que tout ceux qui naissent dans une caste supérieure sont effectivement supérieurs a ceux qui naissent dans une caste inférieure ? ( :pt1cable: )
Aucun systeme n'est satisfaisant.

mood
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Posté le 09-08-2008 à 20:14:31  profilanswer
 

n°15786800
alcyon36
Posté le 09-08-2008 à 20:18:20  profilanswer
 

foutre de a écrit :


 
 
Dites, les gars, il y a plein de livres là-dessus : votre société, comme groupe fraternel effectuant une hierarchie, c'est le groupe du collège de sociologie autour de Bataille Caillois et surtout klossowski qui le pensent dans leurs écrits, décrivant ce qu'il désigne comme une communauté élective, et la complicité sacrée (donc politique  [:krull] ) qui la fonde (voir toute la sociologie du sacrifice et de la transgression).
 
ce questionnement aboutit à la méditation de la communauté inavouable par Blanchot, qui est une communauté mystique et impalpable, en passant par Mascolo qui repense le communisme depuis Nietzsche et Heidegger (édition Fourbis), et jusqu'à la communauté désoeuvrée de Jean Luc Nancy (édition bourgois), dans la proximité de la Déconstruction en pleine croissance à l'époque.
 
Vous avez de quoi aller lire pour épicer vos débats  [:aline2003]  [:rhetorie du chaos]  [:alldream]  [:vibidoo]  [:as253]


en fait, pourrais tu m'eclairer un peu entre ces recherches, et par exemple les raports entre la politique et l'amitié chez Aristote ou dans la tradition republicaine? comment ils se situent? les nouveaux problemes qu'ils posent? (enfin, je demande ca par pur flemmardise et gourmandise...donc n'hesite pas à menvoyer me faire F***  (de);))

Message cité 1 fois
Message édité par alcyon36 le 09-08-2008 à 23:00:16

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°15786834
alcyon36
Posté le 09-08-2008 à 20:25:00  profilanswer
 

nur a écrit :

ça me gène de monopoliser ce topic, faudrait en créer un autre spécifique.
 
En inde, par exemple, tu ne peux changer de castes, tu nais dans une caste et tu y restes quelque soit tes actions.  
Et puis qui décidera que tout ceux qui naissent dans une caste supérieure sont effectivement supérieurs a ceux qui naissent dans une caste inférieure ? ( :pt1cable: )
Aucun systeme n'est satisfaisant.


sisi, monopolisons, tant qu'on parle de philosophie, même si c'est redondant et qu'on avance pas bcp, ya pas de raison...je vais à mon rythme :lol:  
Ba, pour Nietzsche il me semble que ce sont justement les philosophes-legislateur qui sont censés gerer mariages et naissances des gardiens....et donc  je suppose que ce sont eux qui determineront les criteres..ETC...(me souviens plus bien)Par exemple en Inde, ils ont bien reussi, donc ca doit être faisable...faut juste que les conditions soient presentes;). Je ne suis pas sur que le fait que le systeme de caste soit rigide soit vraiment un probleme en soi, à partir du moment où la caste des travailleurs na pas de veleité à changer de caste, qu'ils sont heureux de ce qu'ils sont...d'où la necessité d'un raffinement dans les techniques desclavages...une sorte de meilleur des mondes sans doute.

Message cité 1 fois
Message édité par alcyon36 le 09-08-2008 à 20:26:45

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°15786851
nur
Posté le 09-08-2008 à 20:28:34  profilanswer
 

alcyon36 a écrit :


sisi, monopolisons, tant qu'on parle de philosophie, même si c'est redondant et qu'on avance pas bcp, ya pas de raison...je vais à mon rythme :lol:  
Ba, pour Nietzsche il me semble que ce sont justement les philosophes-legislateur qui sont censés gerer mariages et naissances des gardiens....et donc  je suppose que ce sont eux qui determineront les criteres..ETC...(me souviens plus bien). Je ne suis pas sur que le fait que le systeme de caste soit rigide soit vraiment un probleme en soi, à partir du moment où la caste des travailleurs na pas de veleité à changer de caste, qu'ils sont heureux de ce qu'ils sont...d'où la necessité d'un raffinement dans les techniques desclavages...une sorte de meilleur des mondes sans doute.


Ah bon ?    Parce qu'un enfant qui nait dans un milieu est forcément représentatif de ce milieu selon toi !?
Et puis une caste de philosophes est vouée a dégénérer, c'est inévitable ! tu ne vois pas pourquoi ?

n°15787212
alcyon36
Posté le 09-08-2008 à 21:24:27  profilanswer
 

oulala, j'ai pas dit ca...mais bon visiblement ca fonctionne ainsi depuis pas mal de siecles en Inde, meme si ca risque d'evoluer (capitalisme, ouverture sur le monde...) donc en tout cas ca semble aussi viable qu'une organisation sans castes...
ba si ils font que se reproduir les uns avec les autres, oui je vois bien pourquoi ca risque de degenerer, c'est  
pour ca faudrait gerer mariages entre les philosophes et classe des gardiens je suppose....
 
ca me fait marrer denvisager ce genr de conneries, ca me fait penser au projet de philo-fiction de notre ami neojousous....au fait, ca en est où?


Message édité par alcyon36 le 10-08-2008 à 01:33:28

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°15789992
nur
Posté le 10-08-2008 à 07:54:16  profilanswer
 

Faut dire qu'en Inde le systeme de castes est certes vieux de 3500 ans ( c'est pas forcément un critère de réussite) mais il repose sur la religion.
Et pas n'importe qu'elle religion, une religion qui s'appuie sur des notions comme le Dharma, le Karma et la métempsychose.
 
Il est quand meme bien de savoir que Nietzsche avait déja une certaine connaissance de l'hindouisme.
 
Je viens de trouver ça sur le net:  http://www.alberoni.it/pdf/Genesi.pdf
ça semble interessant.


Message édité par nur le 10-08-2008 à 08:20:19
n°15790066
alcyon36
Posté le 10-08-2008 à 09:37:12  profilanswer
 

enfin, comme souvent avec Nietzsche, c'est une connaissance de seconde main...merci Arthur...
Critere de reussite,non,mais critere de viabilité...oui...et c'est déjà pas mal;)  
et puis sur cette question de la representativité d'un individu par rapport à son milieu, je veux bien, mais bon, en occident on a pas besoin davoir un systeme de castes rigide pour se marier entre soi...so...


Message édité par alcyon36 le 10-08-2008 à 13:57:08

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°15790451
nur
Posté le 10-08-2008 à 11:45:54  profilanswer
 

Mais quelles que soient les personnes qui s'accouplent, le résultat n'est jamais garanti.

n°15792264
foutre de
Posté le 10-08-2008 à 15:41:46  profilanswer
 

la question pourrit être : comment une exception peut-elle se distinguer indépendamment de la masse dont elle se distingue ? autrement dit : comment le niveau de bassesse peut-il ne pas entrer en jeu dans l'évaluation de la distance que font advenir certains individus ?

 

il semble que vous pensiez le groupe, le socius, la civilisation indépendamment de toute pensée du relationnel, c'est-à-dire des rapports différenciants qui effectuent le pathos, l'affect d'évaluation, d'où émerge la valeur singulière.
ça peut paraître dialectique, un peu, mais pouvez-vous aussi légèrement penser l'exception, l'oligoï héraklitéen, comme un objet distinct dans la simple représentation ? Il semble que la singularité implique une théorie différente de l'individu, des processus d'individuation, parce qu'elle implique également une autre attitude devant la représentation... non ?


Message édité par foutre de le 10-08-2008 à 15:42:55

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°15792349
alcyon36
Posté le 10-08-2008 à 15:52:58  profilanswer
 

on a plus le droit de discuter bêtement?  :cry:  
oui biensur, mais je ne suis pas certain d'être en mesure d'expliquer clairement "DR" à nur, ni d'ailleurs den maitriser les tenants et aboutissants...(enfin, je suis plutot sur du contraire...) Après, si tu t'en sens le courage... :D  
(j'ai limpression d'être la pire crapule de ce topic... :lol: )


Message édité par alcyon36 le 10-08-2008 à 15:57:31

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
mood
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Posté le 10-08-2008 à 15:52:58  profilanswer
 

n°15792595
foutre de
Posté le 10-08-2008 à 16:31:20  profilanswer
 

je ne pensais pas particulièrement à Deleuze, mais à Nietzsche, à ce qu'il doit à Nietzsche...
il n'y a pas grand chose à ajouter aux questions que j'ai soulevées. elles raisonnent avec l'idée de l'individu qui serait ou pas représentatif du milieu dans lequel il naît (c'est quoi d'ailleurs le milieu ? ça tient compte de la génétique sur plusieurs générations ? ça tient compte de ce qui va se transmettre comme moeurs, comme économie de gestes etc. entre parents et enfants ? je donne un exemple : un enfant qui a été habitué à une certaine politesse, humilité, à résoudre des problèmes d'hygiène que lui pose son habitat spécifique, le régime alimentaire qui aura été le sien, peut-il intégrer un corps diplomatique international, ou la cour d'un maharadja, où c'est une tout autre économie d'urgence, de valeurs, de politesses qui est en jeu ?... ça pose le problème de la révolution : peut-on faire changer de classe un corps sans assassinat du corps éduqué qui occupe jusqu'à présent la place que l'on ambitionne et qui ne peut que l'occuper bien mieux qu'on ne le ferait tant qu'il sera vivant?)

Message cité 2 fois
Message édité par foutre de le 11-08-2008 à 12:59:54

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°15792641
pascal75
Posté le 10-08-2008 à 16:37:24  profilanswer
 

foutre de a écrit :

peut-on faire changer de classe un corps sans assassinant du corps éduquer qui occupe jusqu'à présent la place


Ah non, j'essaye de comprendre ce que tu dis, cette discussion sur Nietzsche est intéressante, mais alors là c'est du chinois  [:pascal75]

Message cité 1 fois
Message édité par pascal75 le 10-08-2008 à 16:37:38

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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°15794286
nur
Posté le 10-08-2008 à 19:51:18  profilanswer
 

J'avais simplement en tete que ni la génétique, ni l'éducation ne peuvent garantir ce que sera un individu.
Je pense par exemple a Socrate et ses enfants, Aristote et Alexandre le Grand, certains empereurs romains, inutile que je cherche d'autres exemples je pense.

n°15794930
rahsaan
Posté le 10-08-2008 à 21:07:58  profilanswer
 


 
Il y a deux choses dans ton message. D'une part, la question du constructivisme, qui affirmerait que nos catégories de pensée ne sont pas donnés mais sont construites. Cependant, cela ne mène pas nécessairement au relativisme sceptique ("on peut dire tout et son contraire de n'importe quoi" ). Il s'agit au contraire de penser un rapport au réel et à notre pensée qui soit dynamique. Ce n'est pas la simple application de nos schèmes de pensée à l'expérience qui nous fait connaître, c'est aussi la confrontation entre les oppositions que nous posons.  
Au lieu de s'en tenir à une vision à chaque fois exclusive, en disant que tel phénomène est seulement ainsi et pas du tout autrement, il faut penser dialectiquement l'expérience, et admettre que notre façon habituelle d'appliquer des antinomies toutes faites finit par poser des difficultés insurmontables -difficultés qui se résolvent d'elles-mêmes si l'on admet que nos oppositions sont relatives.  
J'y reviendrai quand j'aurai le livre avec moi.  
 
Du'autre part, ce sont de fausses difficultés qu'on résout en évitant l'impasse sceptique, cette doctrine qui prétend que nous ne pouvons pas connaître l'essence des choses et que notrre connaissance est donc incetaine. Il n'y a plus d'absolu caché au-delà du relatif, plus d'abstrait qui nous sépare du concret ou de concret qui nous empêche de saisir des rapports généraux abstraits. Comme dit Berkeley : "Nous avons soulevé la poussière et nous nous plaignons de ne pas voir." Mais la poussière, ce n'est pas un réel opaque, mystérieux, ce sont nos catégories trop abstraites, trop absolues, trop "métaphysiques". L'incertitude des connaissances n'est plus une objection contre elles, car la connaissance est en devenir ; elle demeure inachevée et elle s'accroit sans cesse.  
C'est ça, au minimum, la dialectique : notre pensée organise l'expérience et en retour, l'expérience modifie nos catégories.


Message édité par rahsaan le 10-08-2008 à 21:34:14

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°15795217
rahsaan
Posté le 10-08-2008 à 21:44:35  profilanswer
 

Sans être spécialiste de l'Inde, je sais que le système de castes n'empêche pas là-bas la démocratie. Ils ont un régime parlementaire et de 1997 à 2005, ils ont eu un président, Kocheril Raman Narayanan, issu de la caste des intouchables.  
Un système qui dure depuis plusieurs millénaires ne semble pas vouer à s'effondrer, sauf si on se donne les moyens de l'abolir.  
 
De plus, des cours de géographie en prépa m'ont appris que le système de caste n'est pas si inflexible, la possibilité de s'élever dans la hiérarchie n'étant pas exclue, à condition de se plier à des pratiques de "purification" (végétarisme...)

Message cité 1 fois
Message édité par rahsaan le 10-08-2008 à 21:46:53

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n°15795425
nur
Posté le 10-08-2008 à 22:13:17  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Sans être spécialiste de l'Inde, je sais que le système de castes n'empêche pas là-bas la démocratie. Ils ont un régime parlementaire et de 1997 à 2005, ils ont eu un président, Kocheril Raman Narayanan, issu de la caste des intouchables.  
Un système qui dure depuis plusieurs millénaires ne semble pas vouer à s'effondrer, sauf si on se donne les moyens de l'abolir.  
 
De plus, des cours de géographie en prépa m'ont appris que le système de caste n'est pas si inflexible, la possibilité de s'élever dans la hiérarchie n'étant pas exclue, à condition de se plier à des pratiques de "purification" (végétarisme...)


En renaissant et si on a obtenu un bon Karma il me semble.

n°15795467
rahsaan
Posté le 10-08-2008 à 22:17:49  profilanswer
 

Sans parler de ce niveau-là, et sans attendre la prochaine réincarnation :D, le système, d'après ce qu'on m'avait dit, permet, au cours de sa vie de s'élever, collectivement, eventuellement sur plusieurs générations. Ensuite, quant à savoir ce que permet la roue du Dharma et les mystères du Samsara, là c'est de la géographie trop céleste pour être enseignée en France. :D


Message édité par rahsaan le 10-08-2008 à 22:18:08

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n°15798342
le vicaire
Posté le 11-08-2008 à 08:39:40  profilanswer
 

foutre de a écrit :

Très bonne lecture même si je fais partie de ceux qui pensent que "les petits essais" de Henry ne sont pas ce qu'il a fait de meilleur. Je serais assez curieux de savoir quelle rupture avec la phéno a précédé cette réconciliation .... quelles en furent les causes ? parce que ça veut quand même dire évacuer sartre, ricoeur, merleau, levinas, heidegger ... ?


Je ne sais pas trop s'il y a évacuation mais Michel Henry insiste sur les incompréhensions du cogito cartésien. Selon lui le propre du cogito cartésien est d'exclure tout savoir sensible (de la sensation) comme celui d'exclure tout savoir théorique ou scientifique. Il y a chez Descartes (seconde méditation) un pouvoir de l'idée de l'esprit, le cogitatio, qui est révélation d'elle même (l'âme, la vie) et non pas cogitatum (l'objectivité). C'est selon Henry ce que la science ne fait pas car elle procède à une forme d'abstraction de la Vie en se prenant elle même pour objet.
 

foutre de a écrit :

par ailleurs, je ne crois pas que le problème que soulève pour toi l'éthique relève "d'appuis théoriques". C'est une question d'éducation et donc de civilisation, pas de formation professionnelle. Si la rue voulait entendre parler de la mort plutôt que du dernier i-pod, l'université en parlerait aussi, plutôt que du dernier scanner à tubes...


Vi, je pense cela aussi. Tout tient à la politique. Quand je parle d'appuis théoriques je devrais dire philosophie tout court. Les médecins ne sont pas préparés à répondre à des questions qui les dépassent. Pourtant certains se rendent comptent des limites de la science assez rapidement j'ai l'impression.
 

foutre de a écrit :

Chez Henry, ça va de pair avec une pensée de la chair à travers le mystère chrétien. Il oppose assez vite (je me souviens d'une émission sur France Culture) le corps grec et la chair de l'incarnation. Il a laissé un commentaire phénoménologique de l'évangile de Jean qui est très puissant...


Je le note, m'intéresse bien ce que raconte Michel Henry (que je ne confonds plus maintenant avec une idole foot de mon enfance). ;)


Message édité par le vicaire le 11-08-2008 à 08:41:30
n°15799707
rahsaan
Posté le 11-08-2008 à 11:31:15  profilanswer
 

Tiens, Le Vicaire, puisque tu parlais bio-éthique la dernière fois, voici un article sobrement intitulé Pour l'euthanasie... de la bio-éthique.  :lol:  
http://technosapiens.free.fr/docs/080313metro.pdf
 
L'article est percutant dans le ton et très sérieux sur le fond.

Message cité 1 fois
Message édité par rahsaan le 11-08-2008 à 11:32:21

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n°15800261
l'Antichri​st
Posté le 11-08-2008 à 12:15:15  profilanswer
 


 
Il ne s’agit pas de "réduire" les germes de l’individualisme sain (les "exceptions" culturelles), ni d’ailleurs de les produire ou même de favoriser leur apparition par une organisation politique appropriée, comme le prétendait à la fois rahsaan et alcyon36, et ce d’autant que le projet historique de Nietzsche, rahsaan l’a pourtant dit, n’est pas un projet révolutionnaire (la "politique de castes" ne vaut que pour le surhomme et cela ne va pas sans poser le problème de la cohérence du texte nietzschéen par rapport à sa critique de la volonté comme faculté psychologique, comme pouvoir causal d'agir, contradictoire avec l'idée du devenir comme processus intérieur sans issu prévisible, c'est-à-dire sans extériorité qui le surplombe), mais, par la création de l’image du Surhumain, de réinscrire l’aventure humaine dans le jeu de la vie, de rejoindre par une astuce littéraire, qui consiste en son fond à suivre le fil conducteur du corps, du donné pulsionnel et passionnel, les forces affirmatives de la vie dans ce qu’elles ont justement de créateur, c’est-à-dire de déstabilisantes pour l'organisme qui prend soudain conscience que son aspiration impulsive à la vérité s'est figée en puissance conservatrice de la vie. Loin du "machiavélisme" dont parlait rahsaan, la "pensée" de Nietzsche, mais aussi, il ne faut pas l'oublier, le génie créateur de l'artiste, est la force organique au contact de laquelle la connaissance prend une nouvelle direction, à même le corps, à même la vie irreprésentable qui sourd dans l'organique et excéde la vie falsificatrice, puisamment incorporée aux instincts et aux habitudes, et pense ce qui ne peut être que penser, la volonté de puissance comme "monde vu de l'intérieur", monde saisi dans sa "structure interne", embrassant la totalité de notre expérience, la totalité du réel.
 
Les hommes vivent la contradiction d’une connaissance déchirée entre la vision en perspective consciente d'elle-même, falsificatrice du devenir (la connaissance est d’abord soumise aux conditions pratiques de la vie, le connu - conceptuel - diverge nécessairement du connaissable - l’être, l’un comme processus ou flux – parce que les lois représentationnelles de la connaissance s’enracinent dans le besoin éprouvé par tout vivant de rompre le pur continuum du flux afin de pouvoir agir, c’est là une tendance nécessaire de la praxis de vie, puisqu’elle accomplit ainsi son travail propre d’assimilation, sa faculté à rendre identique à soi), et la croyance qui s'ignore comme telle en une vérité une et unique (la connaissance, issue du platonisme, se veut inconditionnelle, "essence de l’être" ). Or, la seule façon de lever cette contradiction est de faire de "l’apparence l’unique réalité" (cf. Fragments posthumes, XI, 40), c’est-à-dire de la considérer pour elle-même, comme la réalité mouvante dans son propre mouvement d'apparaître, comme "la réalité agissante et vivante elle-même" (cf. Le Gai savoir, §. 54). Le réel tel que nous l'expérimentons n'est pas celui que la puissance de vie falsifie pour se conserver et se perpétuer, la réalité inventée par les catégories falsificatrices de la métaphysique. Le réel est volonté de puissance, expérience de la vie elle-même, donné originaire de vie découvert en nous, dans l'épreuve du corps. Pour accéder à l’être, pour avoir accès à une connaissance de l’originaire et dépasser la connaissance pragmatique de la vie, il n’est plus question de se détacher de la vie, de se forger une représentation fausse de l’être fluent, de fabuler un être stable, identique, substantiel (c’est là seulement, je le répète, satisfaire aux conditions organiques de la vie, à son schématisme vital, bref fictionner et filtrer le devenir au point de le rendre impensable, d’annihiler la possibilité même de devenir), mais il faut au contraire se rattacher à ce qui fait signe vers ce qui demeure inschématisable, inintelligible, l’être dans son processus d’être, la vie dans son processus de vie, la fluidité absolue de la volonté de puissance. Il faut aller vers ce qu’il y a de plus créatif en elle, c’est-à-dire en l’occurrence la "pensée" de Nietzsche lui-même, qui fait signe vers le mouvement dynamique, jaillissant, métamorphique du réel qui transparaît dans notre vie, depuis toujours détournée de sa véritable aspiration. La totalité organique à l’oeuvre dans la "pensée" de Nietzsche, l’épreuve de l’incorporation de l’histoire de la décadence en lui (et en nous ?), pauvre pantin démembré, crucifié, corps malade, souffrant la passion de la vérité (la lutte fratricide au sein de l'être, c'est-à-dire du "penseur", entre l'aspiration impulsive à la vérité et les erreurs conservatrices de la vie), souffrant l’erreur de la métaphysique et du christianisme, qui ont perdu en cours de route la fonction praxéologique de la raison et ont transformé les catégories logiques, instruments de la vie et de ses fins utilitaires, en critère de la vérité, est à la fois l’expression de la volonté de puissance et l’affirmation de cette puissance dans le retour, c’est-à-dire en chaque "pensée" en crise, éprouvant autrement la vie, expérience douloureuse d'une mort consciente au monde sédimenté en nous par les activités organiques d'assimilation (elles-mêmes rendue possible par l'activité sensorielle et intellectuelle de simplification/schématisation).

Message cité 1 fois
Message édité par l'Antichrist le 12-08-2008 à 11:09:15
n°15800573
rahsaan
Posté le 11-08-2008 à 12:52:29  profilanswer
 

J'ai l'impression que vous faites de N. un précurseur de Michel Henry.
Que la maîtrise de la volonté de puissance n'aille pas sans poser des problèmes, c'est certain (comment maîtriser la VP sans en faire un instrument technique, et du même coup, la voir nous échapper et retomber dans les falsifications de la métaphysique ?). cf. à ce sujet B. Stiegler, Nietzsche et la biologie.  
Toutefois, N. a bel et bien risqué une telle pensée la maîtrise de la VP, en vue de formuler une doctrine qu'íl aurait voulu voir enseignée, afin de favoriser, je le redis, l'apparition d'individus d'exception.


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°15800602
foutre de
Posté le 11-08-2008 à 12:56:54  profilanswer
 

ça n'est pas Antichrist qui fait de N un précurseur de Henry ; Henry fait ça tout seul. c'est un très grand lecteur de Nietzsche, autrement plus puissant qu'un Wotling ... [:ink]


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°15800652
foutre de
Posté le 11-08-2008 à 13:01:41  profilanswer
 

pascal75 a écrit :

foutre de a écrit :

peut-on faire changer de classe un corps sans assassinant du corps éduquer qui occupe jusqu'à présent la place


Ah non, j'essaye de comprendre ce que tu dis, cette discussion sur Nietzsche est intéressante, mais alors là c'est du chinois  [:pascal75]


arf, j'ai tapoté trop vite.
 
je voulais dire :

foutre de a écrit :

peut-on faire changer de classe un corps sans assassinat du corps éduqué qui occupe jusqu'à présent la place


 
je me suis permis d'éditer mon post
 
 [:heup]


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°15801005
alcyon36
Posté le 11-08-2008 à 13:33:52  profilanswer
 

foutre de a écrit :

ça n'est pas Antichrist qui fait de N un précurseur de Henry ; Henry fait ça tout seul. c'est un très grand lecteur de Nietzsche, autrement plus puissant qu'un Wotling ... [:ink]


le premier point n'est pas discutable, mais je ne suis pas certain que Wotling se donne pour objectif de produire une interpretation "particulierment puissante" de Nietzsche....Henry et Wotling ne font pas vraiment le même boulot....ils ne cherchent pas à repndre aux memes attendus me semble t il...


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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°15801120
foutre de
Posté le 11-08-2008 à 13:44:02  profilanswer
 

lire nietzsche sans faire entrer en jeu la volonté de puissance dans l'usage même qu'on fait de la pensée-Nietzsche, sans chercher cette augmentation que lui même exige du philosophe tel qu'il le façonne progressivement dans son oeuvre, est-ce encore faire de la philosophie ?
est-ce encore faire quoique ce soit de Nietzsche qui ait un rapport avec ce qu'il a apporté ?

 

je maintiens que c'est la philosophie qui m'intéresse, pas l'université et ce qu'elle institutionnalise transitoirement parmi toute la connaissance dont l'humain est capable.
les attendus de wotling n'ont rien de philosophiques, c'est pourquoi je mets plus de révérence à parler des livres de philo plutôt que des siens :D

 

au fait il faut que je te donne les coordonnées de mon ami sur reims pour ta commande, quand tu iras à la rencontre de W.
as-tu trouvé de nouvelles pistes pour ton Bergsonietzsche ?

Message cité 1 fois
Message édité par foutre de le 11-08-2008 à 13:44:32

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°15801159
alcyon36
Posté le 11-08-2008 à 13:48:26  profilanswer
 

foutre de a écrit :


est-ce encore faire quoique ce soit de Nietzsche qui ait un rapport avec ce qu'il a apporté ?


difficil de répondre, à moin de savoir au préalable ce qu'il a apporté....ce qui est justement en question, non?
c'est quoi tes criteres du "philosophique" qui te permettent de discriminer les attendus de Wotling? Disons que si c'est pour dire que Wotling est un simple commentateur ou historien de la philo, et Henry un philosophe à part eentiere, je veux bien et c'est evident, mais javoue ne pas trop voir l'interet...

Message cité 1 fois
Message édité par alcyon36 le 11-08-2008 à 14:10:11

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°15801798
alcyon36
Posté le 11-08-2008 à 14:31:40  profilanswer
 

Le premier probleme quand on lit Nietzsche ou un autre philosophe c'est, il me semble, de chercher ce que le mec raconte, sinon je vois pas l'interet de le lire...et ce quelque puisse etre la puissance de l'interpretation que l'on propose.
Par exemple, si on prend l'interpretation de Deleuze sur ERM (je rentre pas sur la question de savoir si c'est ethique, politique...comme tu me l'as montré je suis allé bien trop vite), ya pas à dire, elle est vraiment puissante, suffit de voir ce qu'il en fait dans les trois synthes du temps et de l'inconscient dans DR. Mais bon, cette interpetation aussi puissante soit elle repose quand même sur une "erreure" flagrante de lecture, puisqu'elle suppose que l'ERM n'est pas une doctrine cyclique, alors que Nietzsche dit expressement le contraire...apres quelque soit les attendus que l'on se fixe, il me semble que le minimum pour une lecture d'un texte que ce soit celui de Nietzsche ou d'un autre, c'est de na pas le contredire...que la lecture de Deleuze de l'ERM soit plus puissante que celle de Wotling, pourquoi pas, je serai même plutot d'accord, mais pour ce qu'elle nous apprend sur ce que Nietzsche a raconté, pour le coup ca reste à prouver...


Message édité par alcyon36 le 11-08-2008 à 14:35:43

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°15802054
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 11-08-2008 à 14:48:54  profilanswer
 

Dites, y'en a d'autres que Nietzsche... Vous n'avez jamais eu un moment dans votre vie intellectuelle où le nom de Nietzsche commençait à vous sortir par les narines ? Ca a dû m'arriver deux ou trois fois ces 5 dernières années.  
 
En parlant de Roger Caillois, il y a une très bonne sélection de ses écrits qui est sorti au mois de juin dans la collection Quatro Gallimard.  
 
 
 

Message cité 1 fois
Message édité par daniel_levrai le 11-08-2008 à 14:53:12

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A pédant, pédant et demi. Qu'il s'avise de parler latin, j'y suis grec ; je l'extermine.
n°15802110
alcyon36
Posté le 11-08-2008 à 14:52:48  profilanswer
 

désolé, t'as raison....
en ce qui me concerne, je mengage à ne plus parler de Nietzsche et Deleuze l'année prochaine...de toute facon je nen peux plus faut que je fasse une pause...;)


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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°15802227
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 11-08-2008 à 14:58:36  profilanswer
 

La monomanie nietzschéenne est une maladie mentale très répandue  :lol:


Message édité par daniel_levrai le 11-08-2008 à 15:03:20

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A pédant, pédant et demi. Qu'il s'avise de parler latin, j'y suis grec ; je l'extermine.
n°15802301
alcyon36
Posté le 11-08-2008 à 15:02:34  profilanswer
 

enfin, moi c'est surtout Deleuze qui me sort par le nez, c'est ca le probleme quand on pete plus haut que son cul et qu'on cherche à sattaquer à des mecs trop fat pour ses faibles moyens, au bout d'un moment ca coince vraiment trop...je vais suivre le conseil de l'AC et retourner à mes etudes plutot que de chercher à depasser mes petites limites...donc des l'annee prochaine, lecture intensive de Platon, Aristote....plus de Nietzsche, de Deleuze ou de Laruelle;)

Message cité 1 fois
Message édité par alcyon36 le 11-08-2008 à 15:02:58

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°15802886
alcyon36
Posté le 11-08-2008 à 15:49:47  profilanswer
 

FOUTRE DE: toi qui est en train de lire "Discours, figure" de Lyotard, pourrais tu maider à comprendre cette question de la signifiance que reprennent D et G? j'ai bcp de mal à aprehender ce probleme des signes non signifiant et leur articulation avec les contenus, et de la signifiance où les signes sont abstrait des contenus, où le signe ne renvoit qu'à un autre signe...(enfin je suis pas du tout clair, mais c'est parceque je ny comprends pas grand chose...)

Message cité 3 fois
Message édité par alcyon36 le 11-08-2008 à 15:52:16

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°15802958
foutre de
Posté le 11-08-2008 à 15:55:02  profilanswer
 

alcyon36 a écrit :


difficil de répondre, à moin de savoir au préalable ce qu'il a apporté....ce qui est justement en question, non?
c'est quoi tes criteres du "philosophique" qui te permettent de discriminer les attendus de Wotling? Disons que si c'est pour dire que Wotling est un simple commentateur ou historien de la philo, et Henry un philosophe à part eentiere, je veux bien et c'est evident, mais javoue ne pas trop voir l'interet...


ben pour savoir ce que nietzsche a apporté, je me contente de l'avoir lu et d'avoir perçu qu'il me faisait quelque chose... je ne vois pas la difficulté, ni la question ; ce que nietzsche apporte n'a jamais été en question ; ce que chacun fait de ce qu'il a donné, voilà seulement ce que nous pouvons regarder.
les critères que j'ai utilisés pour émettre mon jugement sont ceux que fournit Nietzsche dans son texte lorsqu'il parle du philosophe et de la puissance
utiliser ces critères semble une bizarrerie pour Rahsaan, je me contente de lui expliciter en quoi il n'y a pas bizarrerie du tout ; je ne vois pas en quoi je "me permets" quoi que ce soit
Il s'agit bien de marquer une hiérarchie entre henry et Wotling, et de choisir pour l'exprimer l'oeuvre de Nietzsche dans les moments où chacun d'eux s'y accole :
Nietzcshe a fécondé quelque chose en Henry ; il est en Wotling d'un usage profondément stérile, en terme d'oeuvre, d'enrichissement d'une mouvement de civilisation qui se prolonge en nous d'une génération à la suivante, et en terme de puissance "maïeutique"
il se peut qu'énoncer cette hiérarchie n'ait pas d'intérêt pour vous (toi?) ; Mais dans la mesure où Nietzsche est d'actualité, où D. Franck et Wotling sont sollicités à tour de bras (pour répondre à des questions politico-groupusculaires élitistes qui ont été soulevées depuis les années 30), je me permets à l'occasion des lectures du Vicaire et de la remarque de Rahsaan (très naïve) qui a "l'impression que [l'on] fait de N un précurseur de Henry", de rappeler l'envergure d'un commentateur de Nietzsche peu référencé en tant que tel dans les débats  que les nietzschéens des alentours soulèvent régulièrement.
Quand je te donne des pistes de lectures, que tu a peu de temps, je hiérarchise. Ainsi jamais vous ne me verrez conseiller Wotling à quelqu'un qui n'a lu ni Klossowski, ni Heidegger, ni Karl Löwith.

 

Je ne vois vraiment pas pourquoi vous pinaillez sur mes propos au lieux de vous penchez illico sur ce qui compte en réalité : les livres en question dans la voix qui vous envoie du bout de son philein exigent les consulter

 


wake up ?

Message cité 1 fois
Message édité par foutre de le 11-08-2008 à 15:58:30

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°15803844
alcyon36
Posté le 11-08-2008 à 17:09:06  profilanswer
 

Ba faut pas faire son bougon comme ca, je tai connu de meilleure humeur...prends un peu de ta medecine, tu verras que les remarques insolentes d'un incompetent dans mon genre passeront toutes seules... :lol:  

foutre de a écrit :


ben pour savoir ce que nietzsche a apporté, je me contente de l'avoir lu et d'avoir perçu qu'il me faisait quelque chose...


oui, moi aussi quand j'ai lu Nietzsche et quand je le lis ce ma fait quelque chose, en revanche à la difference de toi, c'est peut être une question d'inteligence, de talent, de travail ou d'experience (peu importe), ca ne me suffit pas pour rendre compte de manière intelligible de ce que Nietzsche a apporté...Il y a de trop nombreux aphorismes qui me restent totalement étranger, d'ambiguité sur les differentes formulations de la VP...donc tant mieux pour toi, mais je ne desespere pas d'y arriver dans quelques années...d'ailleurs sans doute grâce à ton aide et celle de l'AC...à chaque jour suffit sa peine.

Citation :

ce que nietzsche apporte n'a jamais été en question ; ce que chacun fait de ce qu'il a donné, voilà seulement ce que nous pouvons regarder.


je veux bien, enfin je reprends mon exemple de Deleuze, son interpretation de ERM est brillante et je nimagine même pas comparer la valeur de son travail par rapport à celle d'un Wotling ou d'un Franck (c'est pas qu'ils ne boxent pas dans la même catégorie, c'est qu'à ce niveau on ne peut pas les considerer comme des boxeurs). Mais après ce qu'il a fait de l'ERM ne me semble pas lié avec ce que Nietzsche nous en a "donné".

Citation :

les critères que j'ai utilisés pour émettre mon jugement sont ceux que fournit Nietzsche dans son texte lorsqu'il parle du philosophe et de la puissance
utiliser ces critères semble une bizarrerie pour Rahsaan, je me contente de lui expliciter en quoi il n'y a pas bizarrerie du tout ; je ne vois pas en quoi je "me permets" quoi que ce soit


Je crois comprendre à gros traits ces critères, et en soi ca ne me pose pas de problème...peut être n'aurais je pas du utiliser le terme "permettre", sans doute trop maladroit. Après, mais là je dis surment une connerie plus grosse que moi (enfin c'est pas dur jsuis pas bien gros), reste à savoir si ce sont ces critères qu'il faut utiliser, le fait qu'il soit dans le texte de Nietzsche ne me semble pas suffisant pour determiner s'ils sont viables ou pertinents...enfin là, je dis vraiment n'importe quoi donc je risque de me faire remonter le bretelles. :D  

Citation :

Il s'agit bien de marquer une hiérarchie entre henry et Wotling, et de choisir pour l'exprimer l'oeuvre de Nietzsche dans les moments où chacun d'eux s'y accole :
Nietzcshe a fécondé quelque chose en Henry ; il est en Wotling d'un usage profondément stérile, en terme d'oeuvre, d'enrichissement d'une mouvement de civilisation qui se prolonge en nous d'une génération à la suivante, et en terme de puissance "maïeutique"


Pas de probleme, selon ces criteres, (et dailleurs même selon dautres) cette hierarchie entre Henry et wotling/Franck( et consors) me va tres bien...

Citation :

il se peut qu'énoncer cette hiérarchie n'ait pas d'intérêt pour vous (toi?) ; Mais dans la mesure où Nietzsche est d'actualité, où D. Franck et Wotling sont sollicités à tour de bras (pour répondre à des questions politico-groupusculaires élitistes qui ont été soulevées depuis les années 30), je me permets à l'occasion des lectures du Vicaire et de la remarque de Rahsaan (très naïve) qui a "l'impression que [l'on] fait de N un précurseur de Henry", de rappeler l'envergure d'un commentateur de Nietzsche peu référencé en tant que tel dans les débats  que les nietzschéens des alentours soulèvent régulièrement.
Quand je te donne des pistes de lectures, que tu a peu de temps, je hiérarchise. Ainsi jamais vous ne me verrez conseiller Wotling à quelqu'un qui n'a lu ni Klossowski, ni Heidegger, ni Karl Löwith.


En rtevanche, là dessus excuse moi...en effet pour MOI cette hierarchie ne me semblait pas super interressante car trop evidente, mais en effet tu repondais à la fois à Rashaan et aux lectures du Vicaire.  (après j'ai plutot l'impression que Rashaan disait ca dans un autre sens, du genre comme si l'on  disait que Démocrite etait un precurseur de Marx. Que Henry se refere  et commente Nietzsche, est ce que ca fait de Nietzche un precurseur de Henry?...enfin je peux me tromper, il repondra mieux que moi)  Donc, vraiment désolé me suis pris un instant pour le centre du monde (que veux tu jai un ego encore plus gros que les conneries que je raconte...Ce qui doit être lié;)). Surtout que j'apprecie bcp tes conseils de lectures et la manière dont, à de nombreuses reprises, tu as gentiement accepter de me guider quelque peu...ca m'a toujours été profitable, et tu as evidemment tout à fait raison de hierarchiser ainsi tes balises. Je me permets juste de te corriger sur un petit point, je ne pense pas que quelqu'un sur ce topic ai fait reference aux travaux de Franck  sur cette question des groupes-elitistes...mais là encore tes renvois de lectures, même s'ils ne me seront pas immediatement profitables (peu de temps et d'envie en ce moment), le seront, j'en suis sur, dans un avenir plus ou moin proche.


Message édité par alcyon36 le 11-08-2008 à 18:21:55

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°15805297
pascal75
Posté le 11-08-2008 à 19:19:37  profilanswer
 

alcyon36 a écrit :

FOUTRE DE: toi qui est en train de lire "Discours, figure" de Lyotard, pourrais tu maider à comprendre cette question de la signifiance que reprennent D et G? j'ai bcp de mal à aprehender ce probleme des signes non signifiant et leur articulation avec les contenus, et de la signifiance où les signes sont abstrait des contenus, où le signe ne renvoit qu'à un autre signe...(enfin je suis pas du tout clair, mais c'est parceque je ny comprends pas grand chose...)


Deleuze en parle dans les deux tomes sur le cinéma, je te les conseille :)


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°15805661
Profil sup​primé
Posté le 11-08-2008 à 19:54:00  answer
 


 
 :jap: une grande réponse pour une petite question.
Du coup j'ai vu en page 1 que vous aviez abordé cette notion de métaphysique, j'irai donc voir.
(du fait de l'inintelligible, l'inschématisable que vous avez abordé)

n°15805679
alcyon36
Posté le 11-08-2008 à 19:56:55  profilanswer
 

pascal75 a écrit :


Deleuze en parle dans les deux tomes sur le cinéma, je te les conseille :)


Merci, j'irai jeter un coup d'oeil...ca fait parti des 4 bouquins de D que je ne connais pas du tout....il en parle egalement ds MP, à porpos des differents regimes de signes, mais pour l'instant ca me depasse...;)


Message édité par alcyon36 le 11-08-2008 à 19:58:49

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°15805684
nur
Posté le 11-08-2008 à 19:57:25  profilanswer
 

alcyon36 a écrit :

enfin, moi c'est surtout Deleuze qui me sort par le nez, c'est ca le probleme quand on pete plus haut que son cul et qu'on cherche à sattaquer à des mecs trop fat pour ses faibles moyens, au bout d'un moment ca coince vraiment trop...je vais suivre le conseil de l'AC et retourner à mes etudes plutot que de chercher à depasser mes petites limites...donc des l'annee prochaine, lecture intensive de Platon, Aristote....plus de Nietzsche, de Deleuze ou de Laruelle;)


Ah bon ?  Parce que Platon ou Aristote c'est moins fort que nietzsche ou Deleuze ?

n°15805828
alcyon36
Posté le 11-08-2008 à 20:15:16  profilanswer
 

rire, non du tout...encore ete maladroit dans ma formulation...(ca me fait plaisir que tu viennes me taquiner un peu...;))
c'est juste que ca me sera sans doute plus facil (eenfin j'espere) de bien comprendre les tenants et aboutissants des "post-modernes", une fois que je maîtriserai mieux les philosophes qui les precedent...Après, je ne suis pas non plus un crétin complet, donc je pige des trucs ici ou là, mais je me rend de plus en plus compte de l'enormité de mes lacunes...(par exemple si je navais pas lu "Différence et Répétition", j'ignorerai touujours le problèeme de l'univocité de l'être, de lanalogie de proportion et de proportionnalité...Donc, ils font reference à des trucs que je ne connais que de seconde main, et me semble qu'il est plus que temps, que j'aille vraiment travailler ca de moi-même)...
Sinon, apres je ne suis pas capable de lire Platon dans le texte, mais bon tous les dialogues n'ont pas lemême niveau de complexité, entre le Ménon, L'apologie ou le Criton et le Parménide, il y a un monde, il me semble. Pareille pour Aristote, j'arrive à plutôt bien comprendre "les politiques" et "lethique à nicomaque", mais je suis pas sûr, de faire autant le malin en lisant sa métaphysique...
Alors, que par exemple, la plupart des bouquins de Deleuze, me semblent touours assez difficiles à aborder...j'ai pas l'impression que Deleuze ai ecrit un Ménon (exceptés peut être certains articles, entretien ou cours qui sont d'une rare clarté pour un ptit cerveau comme le mien)


Message édité par alcyon36 le 11-08-2008 à 20:24:55

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°15806015
nur
Posté le 11-08-2008 à 20:32:25  profilanswer
 

Que tu es espiègle !  (et exagérément  modeste)
 
Tu es vraiment persuadé qu'il faille etre d'une érudition sans faille pour comprendre un auteur ?
Beaucoup de ces auteurs magnifiques n'etaient peu etre pas aussi érudits que toi.
Je pense que c'est comme avec toutes les personnes, tu as des affinités ou pas avec un auteur. De cela découle si tu as des facilités a le comprendre ou pas.  
 
Il me semble qu'une des clés pour comprendre Nietzsche c'est de savoir qu'il était d'une santé fragile et que c'est par une volonté forte (un bon moral) qu'il s'en est sorti. De la peut etre ses rapports au corps, a la grande santé qu'il exprime a travers sa philosophie.


Message édité par nur le 11-08-2008 à 20:33:28
n°15806418
alcyon36
Posté le 11-08-2008 à 21:00:20  profilanswer
 

Rire...exagerement modeste, surement, mais bon c'est pour eviter de se prendre une gifle de l'autre côté, mais érudit? moi? certainement pas...et là c'est pas de la fausse modestie, suffit de lire AC, Foutre...pour voir à quel point je ne suis pas erudit...je suis une enorme faignasse qui aime bcp lire de la philo en dilettante...après je te l'accorde (enfin surtout à moi), je suis loin d'être bête;)
Je suis tout à fait d'accord avec toi pour ce que tu dis des affinités que l'on a avec un auteur...Des que j'ai ouvert mon premier bouquin de Nietzsche (c'etait l'AC il me semble), je comprenais quasiment rien, mais je savais quand même que c'etait pour moi, que ca me touchait. (ce que tu dis sur la maladie est tout à fait vrai(preface du GS par exemple), mais bon avec ce genre de truc on ne va pas bien loin il me semble...suffit de lire n'importe quel annabac pour trouver ce genre de consideration)
Mettons Nietzsche de côté. Je sais pas si tu as lu Deleuze, mais c'est loin d'être facil de le suivre, il joue comme un malin génie avec l'histoire de la philo, collant des bouts de Nietzsche, de Bergson, Spinoza...sans parler de son usage tres particulier des sciences humaines de son epoque. Par exmple c'est pas facil de comprendre ce qu'il raconte sur les regimes de signes (pré-signifiant/signifiant/ post-signifiant ou de subjectivation) si tu ne connais pas les travaux de levi-strauss, de jackobson, de Saussure, Benveniste, Hjelmslev,Lyotard...enfin en tout cas, en ce qui me concerne ca bloque(en fait je crois que j'ai bcp de mal avec le structuralisme). Après, il existe une grande difference entre lire un auteur, comprendre certaines de ces idées, et d'etre en mesure d'en rendre compte, de l'expliquer de manière clair à autrui...et c'est vers cette direction que j'aimerai me diriger....mais pour le coup, je ne peux plus me permettre de lire de la philo un spliff au bec, faut que je me mette plus serieusement au travail;)


Message édité par alcyon36 le 11-08-2008 à 21:04:41

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
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