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Quels sont pour vous les trois livres de philo à lire pour un honnête homme ?


 
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1.  "La république" de Platon
 
 
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2.  "La métaphysique" d'Aristote
 
 
15.7 %
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3.  "l'Ethique" de Spinoza
 
 
1.5 %
    27 votes
4.  "Essai de théodicée" de Leibniz
 
 
15.0 %
 266 votes
5.  "Critique de la raison pure" de Kant
 
 
17.8 %
 315 votes
6.  "Par delà le bien et le mal" de Nietzsche
 
 
5.9 %
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7.  "L'évolution créatrice" de Bergson
 
 
6.4 %
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8.  "Etre et temps" d'Heidegger
 
 
7.5 %
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9.  "Qu'est-ce que la philosophie" de Gilles Deleuze
 
 
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10.  "Moi, ma vie, mon oeuvre" de obiwan-kenobi
 

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Auteur Sujet :

Philo @ HFR

n°14337948
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 15-03-2008 à 10:21:46  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

l'Antichrist a écrit :


 
Le projet phénoménologique, en tant qu’élucidation de toutes sortes d’intentionnalités à la source des connaissances humaines, vise à mettre au jour le sol sur lequel toute science s’édifie, donc à élaborer peu à peu la science des sciences, la science la plus universelle, ou plutôt la seule science universelle. Mais à cela il ne faut pas moins que l’adoption de "l’attitude phénoménologique transcendantale". "L’attitude" : il s’agit d’une position, obtenue par modification à partir de l’attitude qui nous est la plus naturelle, celle qui consiste à admettre spontanément le monde, les choses, nous-mêmes en tant qu’individus dans le monde. "L’attitude phénoménologique" : il ne s’agit pas de nier ni de mettre en question l’existence du monde, des choses..., il s’agit d’en manifester et d’en expliciter les manières d’apparaître, donc d’en chercher les rapports essentiels avec la conscience qui les intuitionne. "L’attitude phénoménologique transcendantale" enfin : cette conscience qui, d’un point de vue descriptif, n’est qu’un flux d’intentionnalités, a son unité dans un "ego" ; mais cet "ego" n’est pas la personne psychophysique, autrement dit l’individu dans le monde, puisque celui-ci fait justement partie des phénomènes qui se donnent à la conscience intentionnelle (comme lorsqu’il nous arrive de nous voir situé en un lieu, ou de nous entendre en train de parler...). C’est donc un "ego" qu’il faut qualifier de "transcendantal", par différence avec "psychologique" ou même "psychophysique", puisqu’il est ce par quoi un monde, des choses, ainsi que lui-même et ses semblables comme êtres du monde, apparaissent, et apparaissent comme des réalités transcendantes, c’est-à-dire extérieures à cet "ego empirique" qui en quelque sorte s’épuise à les viser.


 
C'est curieux cette façon de distinguer "des sciences". Le projet phénoménologique tel que vous le décrivez dans ces quelques paragraphes s'inscrit à mon sens tout à fait dans le projet scientifique tout court, même s'il se situe, dans la pensée scientifique, à la racine. Vous ne vous revendiquez pas d'une objectivité naïve, c'est tout à votre honneur. Par contre c'est un peu insultant de prétendre être les seuls à voir les limites de cette vision objective du monde. Par ailleurs, je trouve étrange la façon dont vous présentez ce projet sans mentionner les limites qui sont inhérentes à sa nature, qui sont liées à son support, à nous. Il y a sans doute de grands pans de votre pensée que je ne maitrise pas du tout, mais ce que je sais c'est que vous êtes un homme, incapable de la transcendance absolue que vous revendiquez, et encore moins capable d'en communiquer les résultat par une poignée de mots.

mood
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Posté le 15-03-2008 à 10:21:46  profilanswer
 

n°14338638
l'Antichri​st
Posté le 15-03-2008 à 12:37:49  profilanswer
 

hephaestos a écrit :


 
Tu y crois vraiment, au fait que le sens commun ne te parle plus ? Que l'on est capable d'ignorer l'objectivité pour se placer dans un discours pur qui ne traite que de phénomènes ? En somme, ce que je comprends, c'est que le phénoménologue, quand il communique ses résultats ne voudrait garder du langage que l'action, sans prétendre lui donner un sens. Le sens serait alors une propriété émergente, comme chez le poète, en principe. Sauf que même chez le poète, le sens commun et l'objectivité sont indissociables du langage, il me semble.


 
Ce qui est "curieux" et "étrange" avec vous, c'est que vous partez toujours, quelque soit les préventions, du même préjugé : la séparation univers/conscience qui aboutie à chaque fois à la mythologie double, le cerveau traducteur de la pensée et le cerveau producteur de la pensée ! Avec vous, l'univers se fracture en univers et conscience transcendante (et jamais transcendantale), intériorité et extériorité. Mais le cerveau n'est pas un organe de réflexion, juste un instrument d'insertion dans l'univers que la Vie à créé. Il ne traduit et ne produit rien, il ne perçoit pas plus et pas autrement que par l'univers, car il n'y a qu'un seul plan d'univers où nous n'avons nul besoin de connecter un dedans et un dehors absolutisé. Pour élaborer une psychophysiologie sans illusion, il faut défendre immédiatement une thèse immanentiste, n'envisager qu'une différence de degré entre univers et conscience, penser la perception consciente que comme une limitation d'univers, une perspective prise sur l'univers, la manière dont il se réfléchit sur le corps. Ce n'est pas le monde qui est un contenu de conscience, mais la conscience qui est une propriété du monde, en tant qu'environnement du corps vivant. Le monde se donne comme un ensemble d'images, objets extérieurs, mais au contenu relatif à l'action du corps et à ses besoins. Tout est dans la perception à la fois réel et idéal : tout fait partie de la réalité extérieure et de la matière, mais à cette matière en tant qu'elle est perçue s'imposent nécessairement les "formes de l'action", spatialisé, objectivé, et même fixation des qualités sensibles. Notre premier plan d'expérience est un plan psychologique, un "plan de notre conscience", soumis aux règles de notre action, mais ce plan est en même temps un plan d'univers en soi qui déborde notre action et qu'on découvre semblable à notre conscience, durant comme notre conscience, touché comme notre conscience, réalité "pénétrée et vécue" à laquelle notre conscience participe.

n°14338661
pascal75
Posté le 15-03-2008 à 12:40:32  profilanswer
 

Immanence one point, transcendance : zéro.


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°14339047
pascal75
Posté le 15-03-2008 à 13:46:48  profilanswer
 

Le post de l'antichrist sur la phénoménologie a été rajouté en première page.  
L'antichrist, j'arrive pas à le saisir, je le vois comme une étrange espèce d'animal hégelo-deleuzien qui plane avec ses longues ailes au-dessus de ce topic, en essayant de chopper au passage quelques jeunes proies à la chair fraiche  [:simone]


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°14339077
neojousous
Posté le 15-03-2008 à 13:51:49  profilanswer
 

foutre de a écrit :

Moi je me demande pourquoi tu t'emmerdes avec la phénoménologie quand tu as les arguments du sens commun avec toi.  
A moi le sens commun ne parle plus depuis longtemps. Les lois de la physiques quand personne ne les mesure ni ne les éprouve de manière vivante me semblent comme le bruit de l'arbre qui tombe au fond d'un bois où personne n'est là pour l'entendre : ce bruit me laisse perplexe.
ta position me semble celle de la personne qui se suicide en imaginant ce qui va se passer pour ceux qui lui survivront, pour jouir du défi qu'elle lance ou de la vengeance qu'elle exerce ; une pure idéalité sans vécu.
En dépit du sens commun, je ne crois pas à l'existence d'un univers selon des lois qui ne sont éprouvées ni perçues par rien qui soit ; donc quand la dernière perception s'effondre, quand plus rien n'est vécu éprouvé senti, alors oui, l'univers n'existe plus.
(que ces sens soient ceux d'un homme ou de firmicutes, c'est un vaste débat...)


 
Je m'emmerde avec la phénoménologie parce que j'ai un cours là-dessus à la base. Et je trouve pas ça inintéressant, au contraire. Par contre je veux bien remettre en question le sens commun par une méthode d'équilibre réfléchi entre intuitions et sens commun, mais il y a des critères de cohérence de l'expérience vécue qui justifient de ne pas jeter par la fenêtre tout notre sens commun. Le bruit en tant que qualité éprouvée disparaitra peut-être (et encore je suis pas près à te le concéder) que les variations de densité de pression de l'air se propageront toujours.  
Pas besoin d'imaginer un suicide collectif, chaque réveil le matin me suffit : le monde a continué à tourner pendant que je dormais, et si l'éclipse évoquée dans le journal n'avait pas été relaté car tout le monde pionçait, c'est évident (quelle évidence ? après tu peux utiliser des critères sceptiques pour le nier, mais une réponse intuitive à la Moore, ou un cohérentisme me parait suffisant pour bloquer de manière efficace cette objection) que l'éclipse aurait eu lieu. Je ne crois pas que mon expérience quotidienne soit une "pure idéalité sans vécu".

Message cité 2 fois
Message édité par neojousous le 15-03-2008 à 13:55:25
n°14339236
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 15-03-2008 à 14:23:21  profilanswer
 

l'Antichrist a écrit :


 
Ce qui est "curieux" et "étrange" avec vous, c'est que vous partez toujours, quelque soit les préventions, du même préjugé : la séparation univers/conscience qui aboutie à chaque fois à la mythologie double, le cerveau traducteur de la pensée et le cerveau producteur de la pensée ! Avec vous, l'univers se fracture en univers et conscience transcendante (et jamais transcendantale), intériorité et extériorité. Mais le cerveau n'est pas un organe de réflexion, juste un instrument d'insertion dans l'univers que la Vie à créé.


 
Je fais comme si, je ne conçois pas qu'on puisse prétendre être au dessus de cela. Par contre, je ne suis pas dupe de la vanité de la chose. Vous fondez mon imbécilité sur mes erreurs et mes imprécisions, mais vous ne comprenez manifestement pas grand chose de ce que je pense. Je ne doute pas de la nécessité de remettre la conscience à sa place si l'on veut produire des connaissances, simplement je ne vois pas quoi dire ou entendre d'autre à ce sujet. Vous expliquez, du moins c'est ce que je comprends, que l'univers objectif nait de la pensée. Je n'ai rien à redire à cela, ce que je ne comprends pas c'est comment vous envisagez parvenir à adopter ce que vous appelez l'attitude philosophique, qui m'apparait comme une prétention à s'extraire de la condition humaine que vous décrivez à travers votre explication de la nature de la conscience.


Message édité par hephaestos le 15-03-2008 à 14:25:39
n°14339818
l'Antichri​st
Posté le 15-03-2008 à 16:09:41  profilanswer
 

hephaestos a écrit :


 
C'est curieux cette façon de distinguer "des sciences". Le projet phénoménologique tel que vous le décrivez dans ces quelques paragraphes s'inscrit à mon sens tout à fait dans le projet scientifique tout court, même s'il se situe, dans la pensée scientifique, à la racine. Vous ne vous revendiquez pas d'une objectivité naïve, c'est tout à votre honneur. Par contre c'est un peu insultant de prétendre être les seuls à voir les limites de cette vision objective du monde. Par ailleurs, je trouve étrange la façon dont vous présentez ce projet sans mentionner les limites qui sont inhérentes à sa nature, qui sont liées à son support, à nous. Il y a sans doute de grands pans de votre pensée que je ne maitrise pas du tout, mais ce que je sais c'est que vous êtes un homme, incapable de la transcendance absolue que vous revendiquez, et encore moins capable d'en communiquer les résultat par une poignée de mots.


 
Encore une fois vous tombez dans un mécanisme dialectique semblable à celui des antinomies cosmologiques dénoncées par Kant : vous partez d’une thèse réaliste, celle qui affirme que le réel est matériel est qu’il est cause de la pensée (ainsi, c’est le cerveau qui engendre notre représentation de l’univers), ce qui signifie très précisément que ce réel que vous prenez pour modèle est "tendu", c’est-à-dire puissance, virtualité secrète, interaction. Dèslors votre opposition à la thèse idéaliste n’est qu’un artifice dialectique, c’est-à-dire d’entendement, un sophisme qui consiste à dématérialiser la matière, à la ramener à des lignes de force, à des implications réciproques, mais sans jamais la faire devenir "extraspatiale", ce qui la ferait devenir aussi "extrascientifique", chose inconcevable de votre point de vue ! Jamais vous ne sortez de l’identification opérée par votre entendement entre réel et espace. En fait, jamais vous ne dépassez la doctrine kantienne de l’idéalité de l’espace (qui, chez vous, est global alors qu’elle n’est que local chez l’idéaliste déclaré). Votre réalisme ne dépasse jamais l’idéalisme. Votre thèse recourt immédiatement et implicitement à l’antithèse, rendant par là toute démonstration impossible, mais engendrant surtout l’illusion la plus subtile de la pensée métaphysique, l’illusion du parallélisme. Ainsi, lorsque vous tentez de comprendre l’autre pôle du dilemme, dans un chassé-croisé infernal et aliénant pour la compréhension des rapports immanents entre univers et conscience, vous en êtes réduit à envisager le réel comme déplié dans la représentation, étendu en elle : thèse idéaliste ! L’objet de la représentation ne se distingue pas de la représentation. Et cette thèse, vous me la renvoyé au visage en prétendant que je ne peux sortir de ma "condition humaine", c’est-à-dire précisément d’une simple image du réel. Puisque ma représentation du réel contient la représentation de l’objet matériel (y compris celle du cerveau d’ailleurs), si l’on anéantit la première, la seconde disparaît du même coup ! Au contraire, comme le faisait remarquer neojousous "Si tous les hommes disparaissent de l'univers, tu crois réellement que tout vas disparaître, y compris les structures de l'objectivité ? C'est un sacrifice du sens commun important. Le sens commun me dit que si tous les sujets disparaissent, les lois de la physique n'en seront pas affectées. Poser qu'on atteint les choses mêmes, en relativisant la distinction sujet-objet, me parait conduire à ce genre de conclusion en réduisant l'objectif à des lois psychologiques découvertes par introspection par quelques personnes qui réfléchissent devant leur bout de papier." Autrement dit, la représentation du cerveau peut s’effacer : l’univers subsiste dans son ensemble même sans ce détail insignifiant. Ni le cerveau, ni la matière en général, images parmi les images dans la thèse idéaliste, ne saurait engendrer le tout des images, pas plus qu’une partie de la matière ne peut engendrer le tout de la matière, selon la thèse réaliste. Or, c’est pourtant cela la loi du parallélisme : la partie engendre le tout, qu'on soit réaliste ou idéaliste ! Mais rien de tout ceci ne concerne la méthode phénoménologique (à moins d'opposer la phénoménologie intentionnelle de Husserl à la phénoménologie matérielle de Michel Henry...) ! Vous interprétez l'idéalisme transcendantal comme un idéalisme absolu, substantialiste, parce que, en bon philosophe réaliste, l'image de la matière (l'image du cerveau) est, dans votre logique, autre chose qu'une image, plus qu'une image, une image qui est une cause réelle, une puissance cachée : vous ne pouvez vous empêcher d'affirmer le réel sous la représentation. Pour vous il y a une solidarité de toutes les choses dans le réel, et s'il y a représentation du tout, il y a donc une cause réelle totale de cette représentation. Lorsque ces deux arguments se mélangent, la matière cesse d'être une image parmi les images, elle se transforme en image ("spéciale" ) qui produit des images, cause réelle, cause productrice, cause magique. D'un côté donc, la matière témoigne de la solidarité du tout qui agit sur elle (réalisme), mais de l'autre elle est isolé du tout qui agit sur elle, elle est une représentation locale (idéalisme). Le fond du problème, qu'il nous faudra reprendre en détail prochainement, est que l'idéalisme comme le réalisme cherchent à connecter une représentation totale du réel à une portion limitée de matière, au lieu de penser immédiatement la solidarité du réel en tant que système d'actions réciproques formant l'univers.

Message cité 2 fois
Message édité par l'Antichrist le 15-03-2008 à 17:52:16
n°14340094
neojousous
Posté le 15-03-2008 à 16:45:41  profilanswer
 

J'ai lu la moitié de ton post sur la phéno l'AC, et je trouve que c'est joli, rigolo, mais c'est du flan.
Genre quand tu dis, "Toute la réalité du monde s’épuise dans le fait de se présenter à la conscience."
1) La conscience que tu évoques est supposée universellement partagée. Par exemple pour Scheler, si on ne perçoit pas la hiérarchie des valeurs correctes, c'est qu'on n'est pas assez attentif, qu'on est aveugle. Un poil dogmatique non ? Celui qui place la valeur de l'agréable au dessus de la valeur du beau est juste un sombre crétin aveugle aux intuitions axiologiques ? Ce qui amène à des concepts absurdes comme celui d'"émotion non adéquate". Encore un exemple de dogmatisme qui veut anéantir la singularité de l'individu.
 
2) Tu supposes que le concept de monde est seulement applicable à l'homme : pourtant des systèmes cognitifs différents auront un rapport au monde différent. "Tout animal à un monde" (Deleuze). La conscience du chien aura forcément une structure d'intuitionnement différent du monde. Il semble raisonnable de supposer que la plupart des animaux n'ont pas de conscience réfléchie et sont incapable d'utiliser la méthode de la variation eidétique. Je vois pas en quoi, si tous les humains disparaissent, et leur monde (tant supérieur aux autres pour les phénoménologues crispés sur leur égo) avec, la pluralité de mondes propre aux différents animaux disparaitraient avec. Les mondes des animaux sont peut-être moins complexes que le monde humain (et ça reste à prouver, le problème à une structure similaire à celui du relativisme culturel et des lignes de développement divergentes des cultures, style Levi Strauss : on risque d'affirmer dogmatiquement la prévalence d'un point de vue, celui de la culture occidentale pour l'anthropologie, celui du monde humain pour le phénoménologue), mais il est plus raisonnable de supposer qu'ils existent que de les nier.

Message cité 2 fois
Message édité par neojousous le 15-03-2008 à 16:54:58
n°14341923
foutre de
Posté le 15-03-2008 à 21:30:04  profilanswer
 

foutre de a écrit :


(que ces sens soient ceux d'un homme ou de firmicutes, c'est un vaste débat...)



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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°14342051
foutre de
Posté le 15-03-2008 à 21:43:20  profilanswer
 

neojousous a écrit :

Le bruit en tant que qualité éprouvée disparaitra peut-être (et encore je suis pas près à te le concéder) que les variations de densité de pression de l'air se propageront toujours.

 

Je ne crois pas que mon expérience quotidienne soit une "pure idéalité sans vécu".

 

En phénoménologue je répondrai plutôt que le modèle scientifique qui pose des variations mesurables de pression d'air disparaîtra que le bruit en tant que qualité éprouvée restera.

 
neojousous a écrit :

Par exemple pour Scheler, si on ne perçoit pas la hiérarchie des valeurs correctes, c'est qu'on n'est pas assez attentif, qu'on est aveugle. Un poil dogmatique non ? Celui qui place la valeur de l'agréable au dessus de la valeur du beau est juste un sombre crétin aveugle aux intuitions axiologiques ? Ce qui amène à des concepts absurdes comme celui d'"émotion non adéquate". Encore un exemple de dogmatisme qui veut anéantir la singularité de l'individu.


une méthode n'exclut pas le dogmatisme des personnes qui l'utilisent. Scheler n'est pas le parangon ni l'ultima verba de la phéno. Pas plus que le Husserl des Ideen I...
La phéno ne pratique rien d'autre que le suspend du savoir et donc de la culture. pas plus apte à l'anthropologie comparée que cette attitude : ce que je tiens pour vrai, jusqu'à l'espace et au temps, je le suspends. Là où on prend toujours au piège le phénoménologue, c'est quand il tente de revenir de son suspend pour retrouver et fonder ce qu'il y avait avant (husserl trop kantien, scheler trop bouffon...)
Mais cette attitude ne résume pas la phéno. La différence ontico ontologique de heidegger, c'est la réduction. L'usage qu'on en fait s'est déplacé. (mais comme tu vois, chez heidegger, pas de variation eidétique ; la phénoménologie n'est pas là, ne se réduit pas à ça)

 

Ce qui me paraît important de saisir c'est l'exigence de se placer depuis un point de vue pré-psychologique, pré-individuel : l'Ego phénoménologique n'est ni l'âme ni le moi


Message édité par foutre de le 15-03-2008 à 22:09:14

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
mood
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Posté le 15-03-2008 à 21:43:20  profilanswer
 

n°14342207
foutre de
Posté le 15-03-2008 à 22:01:41  profilanswer
 

hephaestos a écrit :


 
Tu y crois vraiment, au fait que le sens commun ne te parle plus ? Que l'on est capable d'ignorer l'objectivité pour se placer dans un discours pur qui ne traite que de phénomènes ? En somme, ce que je comprends, c'est que le phénoménologue, quand il communique ses résultats ne voudrait garder du langage que l'action, sans prétendre lui donner un sens. Le sens serait alors une propriété émergente, comme chez le poète, en principe. Sauf que même chez le poète, le sens commun et l'objectivité sont indissociables du langage, il me semble.


je comprends pas la fin de ton post. Mais le sens commun est bien le non argument par excellence dans ma perception du travail philosophique. après je veux bien qu'on ne cautionne pas ce que j'entends par travail philosophique, et j'abandonne volontiers l'étiquette à qui trouvera que ça ne convient pas. Le sens commun parle tout le temps, comme la loi, comme la rumeur ; ma vie est précisément orientée à entendre autre chose. Je ne crois pas que ça s'oppose à l'objectivité, je crois que ça impose à l'objectivité de ne pas s'en tenir au système métrique des mesures, à pousser la connaissance ailleurs que dans la visualisation des phénomènes, à refuser le dogme universitaire-politicien qui circonscrit la science aujourd'hui dans un positivisme et un pragmatisme culturel qui nient le sens et la profondeur pathique de ce que nous sommes susceptibles d'éprouver.
Mais "ignorer l'objectivité", comme tu dis, pour ne regarder que le phénomène et son indivision (ni objet ni sujet, ni moi ni monde) est une expérience qui ne va pas sans malaise, je te l'accorde.
 
 
lisez donc ça, c'est mieux écrit que tout ce que je pourrai dire ce soir, et c'est une intro à la phéno comme une autre


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°14342543
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 15-03-2008 à 22:43:55  profilanswer
 

l'Antichrist a écrit :

 

Encore une fois vous tombez dans un mécanisme dialectique semblable à celui des antinomies cosmologiques dénoncées par Kant : vous partez d’une thèse réaliste, celle qui affirme que le réel est matériel est qu’il est cause de la pensée (ainsi, c’est le cerveau qui engendre notre représentation de l’univers), ce qui signifie très précisément que ce réel que vous prenez pour modèle est "tendu", c’est-à-dire puissance, virtualité secrète, interaction. Dèslors votre opposition à la thèse idéaliste n’est qu’un artifice dialectique, c’est-à-dire d’entendement, un sophisme qui consiste à dématérialiser la matière, à la ramener à des lignes de force, à des implications réciproques, mais sans jamais la faire devenir "extraspatiale", ce qui la ferait devenir aussi "extrascientifique", chose inconcevable de votre point de vue ! Jamais vous ne sortez de l’identification opérée par votre entendement entre réel et espace. En fait, jamais vous ne dépassez la doctrine kantienne de l’idéalité de l’espace (qui, chez vous, est global alors qu’elle n’est que local chez l’idéaliste déclaré). Votre réalisme ne dépasse jamais l’idéalisme. Votre thèse recourt immédiatement et implicitement à l’antithèse, rendant par là toute démonstration impossible, mais engendrant surtout l’illusion la plus subtile de la pensée métaphysique, l’illusion du parallélisme. Ainsi, lorsque vous tentez de comprendre l’autre pôle du dilemme, dans un chassé-croisé infernal et aliénant pour la compréhension des rapports immanents entre univers et conscience, vous en êtes réduit à envisager le réel comme déplié dans la représentation, étendu en elle : thèse idéaliste ! L’objet de la représentation ne se distingue pas de la représentation. Et cette thèse, vous me la renvoyé au visage en prétendant que je ne peux sortir de ma "condition humaine", c’est-à-dire précisément d’une simple image du réel. Puisque ma représentation du réel contient la représentation de l’objet matériel (y compris celle du cerveau d’ailleurs), si l’on anéantit la première, la seconde disparaît du même coup ! Au contraire, comme le faisait remarquer neojousous "Si tous les hommes disparaissent de l'univers, tu crois réellement que tout vas disparaître, y compris les structures de l'objectivité ? C'est un sacrifice du sens commun important. Le sens commun me dit que si tous les sujets disparaissent, les lois de la physique n'en seront pas affectées. Poser qu'on atteint les choses mêmes, en relativisant la distinction sujet-objet, me parait conduire à ce genre de conclusion en réduisant l'objectif à des lois psychologiques découvertes par introspection par quelques personnes qui réfléchissent devant leur bout de papier." Autrement dit, la représentation du cerveau peut s’effacer : l’univers subsiste dans son ensemble même sans ce détail insignifiant. Ni le cerveau, ni la matière en général, images parmi les images dans la thèse idéaliste, ne saurait engendrer le tout des images, pas plus qu’une partie de la matière ne peut engendrer le tout de la matière, selon la thèse réaliste. Or, c’est pourtant cela la loi du parallélisme : la partie engendre le tout, qu'on soit réaliste ou idéaliste ! Mais rien de tout ceci ne concerne la méthode phénoménologique (à moins d'opposer la phénoménologie intentionnelle de Husserl à la phénoménologie matérielle de Michel Henry...) ! Vous interprétez l'idéalisme transcendantal comme un idéalisme absolu, substantialiste, parce que, en bon philosophe réaliste, l'image de la matière (l'image du cerveau) est, dans votre logique, autre chose qu'une image, plus qu'une image, une image qui est une cause réelle, une puissance cachée : vous ne pouvez vous empêcher d'affirmer le réel sous la représentation. Pour vous il y a une solidarité de toutes les choses dans le réel, et s'il y a représentation du tout, il y a donc une cause réelle totale de cette représentation. Lorsque ces deux arguments se mélangent, la matière cesse d'être une image parmi les images, elle se transforme en image ("spéciale" ) qui produit des images, cause réelle, cause productrice, cause magique. D'un côté donc, la matière témoigne de la solidarité du tout qui agit sur elle (réalisme), mais de l'autre elle est isolé du tout qui agit sur elle, elle est une représentation locale (idéalisme). Le fond du problème, qu'il nous faudra reprendre en détail prochainement, est que l'idéalisme comme le réalisme cherchent à connecter une représentation totale du réel à une portion limitée de matière, au lieu de penser immédiatement la solidarité du réel en tant que système d'actions réciproques formant l'univers.

 

Je maintiens que vous n'avez pas saisi ce que je pense de la phénoménologie. Je ne conteste pas la pertinence du jugement qui est porté concernant la posture objective et réaliste, qui est effectivement évidemment une chimère, forcément vaine. Par contre, comme vous le dites vous-même quand vous décrivez ce qu'est la conscience, vivre, c'est, en premier lieu, surgir face au monde. Le premier pas de l'objectivité est franchi dés qu'on pense. Vous prétendez revenir en arrière là dessus, du moins c'est ce que je comprends de l'attitude philosophique que vous appelez de vos voeux de phénoménologue. J'y vois une tentative vouée à l'échec qui non seulement souffrira des même faiblesses que la pensée qui se veut objective, mais qui en plus aura la certitude d'être dans le vrai.

Message cité 1 fois
Message édité par hephaestos le 15-03-2008 à 22:54:07
n°14342569
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 15-03-2008 à 22:47:43  profilanswer
 

foutre de a écrit :


je comprends pas la fin de ton post. Mais le sens commun est bien le non argument par excellence dans ma perception du travail philosophique. après je veux bien qu'on ne cautionne pas ce que j'entends par travail philosophique, et j'abandonne volontiers l'étiquette à qui trouvera que ça ne convient pas. Le sens commun parle tout le temps, comme la loi, comme la rumeur ; ma vie est précisément orientée à entendre autre chose. Je ne crois pas que ça s'oppose à l'objectivité, je crois que ça impose à l'objectivité de ne pas s'en tenir au système métrique des mesures, à pousser la connaissance ailleurs que dans la visualisation des phénomènes, à refuser le dogme universitaire-politicien qui circonscrit la science aujourd'hui dans un positivisme et un pragmatisme culturel qui nient le sens et la profondeur pathique de ce que nous sommes susceptibles d'éprouver.
Mais "ignorer l'objectivité", comme tu dis, pour ne regarder que le phénomène et son indivision (ni objet ni sujet, ni moi ni monde) est une expérience qui ne va pas sans malaise, je te l'accorde.

 

En fait, dire que la croyance d'un monde qui existe indépendamment de notre pensée c'est le sens commun, c'est un euphémisme coupable. Cette croyance fonde notre pensée, on ne serait pas des hommes si on ne croyait pas ça, et non seulement cette expérience ne va pas sans malaise, mais je ne conçois pas qu'elle soit possible, et je pense que celui qui croit qu'elle l'est (qu'elle est possible, l'expérience d'incroyance) se fourvoie.

Message cité 3 fois
Message édité par hephaestos le 15-03-2008 à 22:57:43
n°14342629
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 15-03-2008 à 22:53:50  profilanswer
 

hephaestos a écrit :

Le sens serait alors une propriété émergente, comme chez le poète, en principe. Sauf que même chez le poète, le sens commun et l'objectivité sont indissociables du langage, il me semble.


foutre de a écrit :


je comprends pas la fin de ton post.


La fin de mon post concerne l'autre contradiction avec laquelle j'ai du mal concernant la phénoménologie, qui est qu'elle veut s'affranchir de l'objectivité mais quand même communiquer par le langage. Le langage c'est une façon qu'a l'homme d'objectiver sa pensée, mais c'est aussi une action. Le langage comme action pure, c'est la poésie, le sens n'est pas dans l'objet désigné par les mots, il est dans les mots eux-même. Mais le philosophe n'est pas (qu')un poète, et ici en particulier vous (toi, l'Antichrist, les autres) utilisez sans vergogne les mots comme représentation d'objets, et non seulement comme une expression corporelle. J'y vois un paradoxe avec la volonté affichée de s'affranchir de l'acceptation de la réalité objective.

Message cité 3 fois
Message édité par hephaestos le 15-03-2008 à 22:54:45
n°14342689
foutre de
Posté le 15-03-2008 à 22:58:09  profilanswer
 

neojousous a écrit :

je veux bien remettre en question le sens commun par une méthode d'équilibre réfléchi entre intuitions et sens commun, mais il y a des critères de cohérence de l'expérience vécue qui justifient de ne pas jeter par la fenêtre tout notre sens commun.


je m'aperçois que je suis passé à côté de cette phrase. je serais assez curieux de connaître les critères de cohérence que tu postules... ensuite nous pourrons évoquer le rôle de la phénoménologie dans la compréhension des phénomènes psychiatriques et de la putain de souffrance subjective qui en résulte et que le positivisme cérébelleux moléculaire ne parvient qu'à gazéifier dans les H.P. à coups de cachets
 

neojousous a écrit :

Je ne crois pas que mon expérience quotidienne soit une "pure idéalité sans vécu".


moi non plus, d'ailleurs. mais quand la mécanique quantique bousille la perception du sens commun, c'est intéressant ; quand le phénoménologue fait la même chose sans le budget nécessaire à l'usage d'un accélérateur de particule, "derrière sa feuille", c'est du foutage de gueule. qu'on prenne deux minutes pour m'expliquer


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°14342771
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 15-03-2008 à 23:08:04  profilanswer
 

foutre de a écrit :


moi non plus, d'ailleurs. mais quand la mécanique quantique bousille la perception du sens commun, c'est intéressant ; quand le phénoménologue fait la même chose sans le budget nécessaire à l'usage d'un accélérateur de particule, "derrière sa feuille", c'est du foutage de gueule. qu'on prenne deux minutes pour m'expliquer

 

C'est marrant que tu parles de mécanique quantique, il y a pas si longtemps je lisais un article d'un chercheur opposé aux théories quantiques farfelues, et je trouvais singulier le fait que son argumentaire, finalement, consistait à opposer des arguments assez proches des arguments des phénoménologues critiquant la posture objective. Je trouve ça très grave dans son cas, qu'il lui ait fallu attendre d'être face à une telle situation pour se rendre compte que la science ne permettait pas de rendre compte de son existence à lui, et encore plus grave qu'après tout son discours visant à démonter les théories en question, il ne se rende pas compte que cela s'appliquait à toutes les théories scientifiques échafaudées jusqu'à présent, et en particulier à celles qu'il défend.

 

En gros, ça rejoint ce que tu disais il y a peu, lui était rassuré de voir une flèche sur un croquis qui dessinait une force dans le bon sens, sans réaliser qu'il y a un gouffre entre la force d'une flèche sur un croquis, et celle d'un parpaing qui tombe sur un orteil.

 

Ce n'est pas l'objet de la science de rendre compte de la réalité.

Message cité 2 fois
Message édité par hephaestos le 15-03-2008 à 23:08:42
n°14342791
foutre de
Posté le 15-03-2008 à 23:11:39  profilanswer
 

hephaestos a écrit :


 
En fait, dire que la croyance d'un monde qui existe indépendamment de notre pensée c'est le sens commun, c'est un euphémisme coupable. Cette croyance fonde notre pensée, on ne serait pas des hommes si on ne croyait pas ça, et non seulement cette expérience ne va pas sans malaise, mais je ne conçois pas qu'elle soit possible, et je pense que celui qui croit qu'elle l'est (qu'elle est possible, l'expérience d'incroyance) se fourvoie.


si vous lisez le lien que j'ai mis plus haut, vous verrez que l'un des buts de la phénoménologie c'est justement d'appréhender cette croyance dans le fait qu'il y a UN monde, même pour des parcelles de celui ci que je ne connais pas directement. le problème n'est pas que le monde existe indépendamment de notre pensée : tout d'abord vous confondez pensée et conscience (et vous niez qu'il y ait de la pensée pendant le sommeil par exemple, qu'il y ait de la pensée inconsciente).
Quand husserl s'essaie à rendre compte de ce qu'il appelle "l'antéprédicatif", il ne s'agit pas de parler de la conscience réflexive de l'humain se regardant en train de penser ou d'exister.
 
 
Le scandale n'est pas que le monde existe ou pas indépendamment de la pensée, le scandale c'est qu'une pensée, la pensée scientifique positiviste, prétendent exister indépendamment du monde, comme étant à l'extérieur. A cette prétention oblitérante, la phénoménologie husserlienne tâche d'apporter un début de remède.
Que ceux qui n'ont pas lu La Crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale lèvent le doigts


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°14344564
foutre de
Posté le 16-03-2008 à 10:16:09  profilanswer
 

hephaestos a écrit :


La fin de mon post concerne l'autre contradiction avec laquelle j'ai du mal concernant la phénoménologie, qui est qu'elle veut s'affranchir de l'objectivité mais quand même communiquer par le langage. Le langage c'est une façon qu'a l'homme d'objectiver sa pensée, mais c'est aussi une action. Le langage comme action pure, c'est la poésie, le sens n'est pas dans l'objet désigné par les mots, il est dans les mots eux-même. Mais le philosophe n'est pas (qu')un poète, et ici en particulier vous (toi, l'Antichrist, les autres) utilisez sans vergogne les mots comme représentation d'objets, et non seulement comme une expression corporelle. J'y vois un paradoxe avec la volonté affichée de s'affranchir de l'acceptation de la réalité objective.


j'ai beaucoup de mal à répondre ; je crois qu'il y a aussi, souvent, des représentations d'objets dans la poésie, même la plus abstraite (Denis roche, mais Du Bouchet aussi, à sa façon est abstrait... même dans Tzara, il y a représentation d'objet...). Alors je ne sais pas trop. c'est peut-être quand même dans la nature du signe linguistique que d'avoir un pôle signifié et une annexe "référent". J'ai l'impression que l'objectivité dont tu parles se confond avec les choses, que la phénoménologie ou la poésie voudraient un monde sans choses... Alors qu'il me semble qu'il s'agit plus simplement que les choses ne soient pas précèdées par un savoir... les "choses-mêmes".
Dire que c'est impossible c'est un peu dire que l'intuition est impossible ; ça, ça peut faire débat vu le nombre d'intuitionnistes qui traînent par ici  :jap:


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°14344852
foutre de
Posté le 16-03-2008 à 11:11:08  profilanswer
 

zut on a loupé une nuit Paul Ricoeur sur Fr Cultur... quelqu'un l'a écoutée ?


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°14348057
l'Antichri​st
Posté le 16-03-2008 à 18:45:18  profilanswer
 

hephaestos a écrit :


 
Je maintiens que vous n'avez pas saisi ce que je pense de la phénoménologie. Je ne conteste pas la pertinence du jugement qui est porté concernant la posture objective et réaliste, qui est effectivement évidemment une chimère, forcément vaine. Par contre, comme vous le dites vous-même quand vous décrivez ce qu'est la conscience, vivre, c'est, en premier lieu, surgir face au monde. Le premier pas de l'objectivité est franchi dés qu'on pense. Vous prétendez revenir en arrière là dessus, du moins c'est ce que je comprends de l'attitude philosophique que vous appelez de vos vœux de phénoménologue. J'y vois une tentative vouée à l'échec qui non seulement souffrira des même faiblesses que la pensée qui se veut objective, mais qui en plus aura la certitude d'être dans le vrai.


 

hephaestos a écrit :


 
En fait, dire que la croyance d'un monde qui existe indépendamment de notre pensée c'est le sens commun, c'est un euphémisme coupable. Cette croyance fonde notre pensée, on ne serait pas des hommes si on ne croyait pas ça, et non seulement cette expérience ne va pas sans malaise, mais je ne conçois pas qu'elle soit possible, et je pense que celui qui croit qu'elle l'est (qu'elle est possible, l'expérience d'incroyance) se fourvoie.


 

hephaestos a écrit :


La fin de mon post concerne l'autre contradiction avec laquelle j'ai du mal concernant la phénoménologie, qui est qu'elle veut s'affranchir de l'objectivité mais quand même communiquer par le langage. Le langage c'est une façon qu'a l'homme d'objectiver sa pensée, mais c'est aussi une action. Le langage comme action pure, c'est la poésie, le sens n'est pas dans l'objet désigné par les mots, il est dans les mots eux-mêmes. Mais le philosophe n'est pas (qu')un poète, et ici en particulier vous (toi, l'Antichrist, les autres) utilisez sans vergogne les mots comme représentation d'objets, et non seulement comme une expression corporelle. J'y vois un paradoxe avec la volonté affichée de s'affranchir de l'acceptation de la réalité objective.


 

hephaestos a écrit :


 
C'est marrant que tu parles de mécanique quantique, il y a pas si longtemps je lisais un article d'un chercheur opposé aux théories quantiques farfelues, et je trouvais singulier le fait que son argumentaire, finalement, consistait à opposer des arguments assez proches des arguments des phénoménologues critiquant la posture objective. Je trouve ça très grave dans son cas, qu'il lui ait fallu attendre d'être face à une telle situation pour se rendre compte que la science ne permettait pas de rendre compte de son existence à lui, et encore plus grave qu'après tout son discours visant à démonter les théories en question, il ne se rende pas compte que cela s'appliquait à toutes les théories scientifiques échafaudées jusqu'à présent, et en particulier à celles qu'il défend.  
 
En gros, ça rejoint ce que tu disais il y a peu, lui était rassuré de voir une flèche sur un croquis qui dessinait une force dans le bon sens, sans réaliser qu'il y a un gouffre entre la force d'une flèche sur un croquis, et celle d'un parpaing qui tombe sur un orteil.
 
Ce n'est pas l'objet de la science de rendre compte de la réalité.


 
Bon, je vois que je suis allé trop vite dans mon explication : revenons en arrière pour reprendre le problème à sa racine. Tout le problème des théories matérialistes (je commence par elles à cause de vous, mais comprenez bien qu’il en va de même pour les théories idéalistes), c’est qu’elles manquent le passage, l’origine du processus de conscientisation/subjectivation vitale, laquelle se trouve uniquement dans le rapport entre corps vivant et univers par delà l’illusion du sens commun (constitutive de la théorie du parallélisme) d’une intériorité productrice de l’extériorité, de la pensée créatrice de la représentation de l’univers (pensée elle-même produite par le cerveau), comme si une pensée substantialisée pouvait produire l’image du monde en l’absence de relation au monde, hors de toute subjectivation immanente à l’univers. Votre refus de la méthode phénoménologique vous empêche tout simplement de comprendre la genèse d’une conscience vivante connectée immédiatement à un univers qui ne peut être qu’un plan ontologique/psychologique immanent. Ni la réalité de la matière, ni non plus la réalité de l’esprit ne sont ici en question. Ce qui est en question, c’est leur opposition, c’est le dualisme qui prétend les opposer absolument dans un chassé-croisé réalisme/idéalisme permanent et vain. Je ne peux en dire plus ce soir malheureusement...

n°14352595
rahsaan
Posté le 16-03-2008 à 23:29:21  profilanswer
 

C'est bien, que la phénoménologie puisse être une pensée de l'immanence. Sans doute parce que l'immanence vaut mieux, de toute façon, que toute phénoménologie (qui, sans l'immanence, devient vite, à mon sens, un ensemble de manies de langages). :D
Et, à la limite, l'immanence finit par casser la phénoménologie depuis l'intérieur, et c'est tant mieux, car on peut alors respirer, et retrouver l'image, la chair, la conscience, le monde, le temps, dans leur sens bergsonien plutôt qu'husserlien, c'est à dire non plus seulement subjectif mais aussi cosmique.
Il faudrait d'ailleurs voir comment lier le subjectif et le cosmique. N'est-ce pas l'enjeu d'une bonne phénoménologie ?


Message édité par rahsaan le 16-03-2008 à 23:40:01

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°14353416
foutre de
Posté le 17-03-2008 à 07:28:09  profilanswer
 

t'as vraiment (mais tu n'es pas un cas isolé) une sale image de husserl et de son écriture.

 

ça fait plusieurs jours que j'ai envie de faire un post là-dessus, sur les manies de langage... et les allergies.
L'immanence, thématisée en tant que telle, même si on peut remonter jusqu'à kant d'un point de vue méthodologique, c'est vraiment Nietzsche et Husserl qui en font la pierre d'assise pour la pensée.
Le parallèlisme entre les deux oeuvres a été fait depuis longtemps, et on a remarqué la coïncidence de certains concepts (perspectivisme/adombrations, ...) jusqu'au fait qu'ils ont été tout deux de grands soucieux de la civilisation.

 

Pourtant c'est comme si les lecteurs restaient en premier lieu sensible à la terminologie et peu à ce qui s'y pense...

 

désolé de ne pas avoir plus de temps pour ce post que j'envisage. peut-être dans quelques jours...


Message édité par foutre de le 17-03-2008 à 07:28:35

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°14353646
rahsaan
Posté le 17-03-2008 à 09:28:38  profilanswer
 

La différence, tout de même de taille, c'est autour de la notion de sujet, dont Nietzsche veut se passer et que Husserl considère comme central.  
Le délire final de Nietzsche a été de croire que tous les noms de l'histoire, c'était lui. Le délire final de Husserl a été de croire que le philosophe était le fonctionnaire de l'humanité.  
Hé bien, franchement, je préfère le premier type de délire que le second. :D
 
Mais j'attends avec impatience ton message sur les allergies de langage. ;)


Message édité par rahsaan le 17-03-2008 à 10:07:36

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°14356805
rahsaan
Posté le 17-03-2008 à 15:16:34  profilanswer
 

J'ai commencé à reprendre page par page le topic pour compléter les liens du premier post.  
Il s'agit de recenser bien plus largement les messages qui peuvent être lus de façon autonome et qu'on peut considérer comme les meilleurs du topic.  
 
Je me suis pour le moment arrêté à la page 81.  
 
Quand nous aurons réussi à reprendre tout le topic, Pascal75 éditera le premier message.
 
EDIT
 
Reprise du topic jusqu'à la page 120.


Message édité par rahsaan le 17-03-2008 à 18:51:05

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°14357017
pascal75
Posté le 17-03-2008 à 15:38:18  profilanswer
 

Beau travail :p


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°14358460
le vicaire
Posté le 17-03-2008 à 17:59:26  profilanswer
 

Je cherche une bonne référence sur Blaise Pascal (commentaire, essai, interprétation, enjeux, foi, raison, vide...). Z'avez ça en rayon ? :ange:

n°14359008
rahsaan
Posté le 17-03-2008 à 18:44:44  profilanswer
 

Le dieu caché de Lucien Goldmann. Commentaire, essai, interprétation, enjeux, foi, raison, vide, tout y est. ;)


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°14359123
le vicaire
Posté le 17-03-2008 à 18:57:36  profilanswer
 

ça m'a l'air tout à fait recommandable... Merci M. l'Agrégatif. Tu l'as lu ? Je termine "Marx et les marxistes" de Kostas Papaioannou, c'est pas mal pour la référence aux textes de Engels et Marx et la mise en perspective entre Marx et ses successeurs. M'enfin le travail pour les gosses dès 9 ans... ça fait jeune M. Engels.

n°14359158
pascal75
Posté le 17-03-2008 à 19:01:37  profilanswer
 

le vicaire a écrit :

Je cherche une bonne référence sur Blaise Pascal (commentaire, essai, interprétation, enjeux, foi, raison, vide...). Z'avez ça en rayon ? :ange:


Les Pensées de Pascal, fragment 828 ("les cordes de l'imagination" ), par L'Antichrist et L'importance de l'apparence chez Pascal, par l'Antichrist  [:wanobi le vrai]


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°14359193
rahsaan
Posté le 17-03-2008 à 19:05:00  profilanswer
 

le vicaire a écrit :

ça m'a l'air tout à fait recommandable... Merci M. l'Agrégatif. Tu l'as lu ? Je termine "Marx et les marxistes" de Kostas Papaioannou, c'est pas mal pour la référence aux textes de Engels et Marx et la mise en perspective entre Marx et ses successeurs. M'enfin le travail pour les gosses dès 9 ans... ça fait jeune M. Engels.


 
Oui, j'ai lu surtout dans ce livre ce qui concerne Pascal, car Goldmann parle aussi de Kant et de Racine.  
Pas lu le Papaioannou.
Et, pour ce qui concerne le travail, contrairement à Engels, je serais plutôt pour pas de travail après 9 ans. :o


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n°14359209
le vicaire
Posté le 17-03-2008 à 19:06:14  profilanswer
 

... promis après sa courte introduction à la phénoménologie je m'y mets...

n°14359232
le vicaire
Posté le 17-03-2008 à 19:08:29  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Et, pour ce qui concerne le travail, contrairement à Engels, je serais plutôt pour pas de travail après 9 ans. :o


Va être belle la France avec des mentalités comme ça ! :bounce:

n°14359244
rahsaan
Posté le 17-03-2008 à 19:09:46  profilanswer
 

:ange:


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n°14359315
le vicaire
Posté le 17-03-2008 à 19:15:50  profilanswer
 

je pensais à quelque chose entre Pascal et Sartre en passant peut être par Kierkegaard, car je me demande si Pascal n'est pas à l'origine du concept d'angoisse et si cela a été étudié quelque part...

n°14359399
rahsaan
Posté le 17-03-2008 à 19:22:49  profilanswer
 

C'est certain que l'angoisse est présente chez Pascal, notamment dans "le silence éternel de ces espaces infini m'effraie", puisque s'y trouve décrit précisément ce sentiment sublime qu'est la peur d'être enfermé dans l'infini -en un mot, l'angoisse.
L'infini étant la plus terrible des prisons, celle dont nul ne s'évade.  
 
Avec pour gardien de cette prison, le dieu absent dont la présence, à titre d'appel de l'absolu, est un perpétuel traumatisme pour les prisonniers de ce monde où "le centre est partout et la circonférence nulle part".


Message édité par rahsaan le 17-03-2008 à 19:25:33

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n°14359554
le vicaire
Posté le 17-03-2008 à 19:37:22  profilanswer
 

donc le libertin ne peut pas être heureux car son moi est décentré et comme il tend vers l'infini, il vit dans cette prison que tu décris. "Regarder l’univers comme un cachot, et tous les hommes comme des criminels qu’on va exécuter, est l’idée d’un fanatique", Voltaire disait cela sur Pascal.


Message édité par le vicaire le 17-03-2008 à 19:48:20
n°14359653
rahsaan
Posté le 17-03-2008 à 19:47:32  profilanswer
 

Le libertin oublie l'infini et l'absolu ; il se complait dans les tentations de ce monde et il est centré sur son moi, ce moi qui, selon Pascal, est haïssable.


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n°14359724
le vicaire
Posté le 17-03-2008 à 19:55:46  profilanswer
 

Je pensais que le libertin ne pouvait pas se supporter et qu'il se fuyait en permanence faisant ainsi diversion quand il est confronté à sa finitude. Si c'est le cas, il pense aimer un moi qui finalement ne lui renvoie que de la  détestation... Alors, il lui reste l'illusion de l'infini, un autre décentrage vers ce qu'il n'est pas plus... un dieu.

n°14359739
rahsaan
Posté le 17-03-2008 à 19:58:10  profilanswer
 

Non, le libertin est celui qui ne parie pas sur Dieu, qui fait le choix d'une existence sans dieu. Par contre, oui, Pascal lui reproche de se fuir en permanence dans les plaisirs du monde.


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n°14360119
le vicaire
Posté le 17-03-2008 à 20:35:10  profilanswer
 

en fait y'a pas de centre chez Pascal, l'homme est en déroutage permanent, la place de l'homme c'est qu'il n'en a pas : "Nous voguons sur un milieu vaste, toujours incertains et flottants, poussés d’un bout vers l’autre; quelque terme où nous pensions nous attacher et nous affermir, il branle et nous quitte et, si nous le suivons il échappe à nos prises, nous glisse et fuit d’une fuite éternelle" (fr. 230). Un libertin c'est libre d'aller là où il veut même chez Dieu, il se pose sur de l'évidence, le moi ou dieu. Et ça marche jamais car il n'est ni l'un ni l'autre. Mais bon je vais peut être un peu vite en interprétation...

n°14360646
foutre de
Posté le 17-03-2008 à 21:20:23  profilanswer
 

le vicaire a écrit :

je pensais à quelque chose entre Pascal et Sartre en passant peut être par Kierkegaard, car je me demande si Pascal n'est pas à l'origine du concept d'angoisse et si cela a été étudié quelque part...


serge Valdinoci travaille un peu sur l'effroi chez pascal, plutôt que nommément l'angoisse dans un précédent livre dans lequel il repense une partie du vocabulaire ecclésiastique romain dans un sens très large ; mais ce n'est pas son meilleur.
malgré tout il y a je crois un index nominum; j'irai voir s'il y a une piste


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