Reprise du message précédent :
en plus, lego, y z'ont 499 pages, donc le ratio est énorme en consultation ...

 
Un jeu bergsonien pourtant. Un chef d'oeuvre pour exercer son intelligence fabricatrice.
 
EDIT  
 
Quelques ajouts.  
Mode --> 26.  
Donc on est juste derrière eux.

Dernière mise à jour :  
 
Pour situer ce topic, on peut dire qu'il intéresse autant que le sexe, la muscu ou la présidentielle 2007, plus qu'Ebay mais moins que les chats.

sociologie internautique de la philosophie. Y a peut-être un petit memoire de master à faire là-dessus...

En parlant de Master, va falloir que je trouve ce que je vais faire l'année prochaine. Vous avez entendu parler de Master sympa (permettant de lire des livres de philo -comment éviter un HS) ? A priori je me dirigeai plus vers un Master recherche. Ceux-ci m'ont l'air en grande partie axés histoire dans la philo. Sachant que je préfèrerais éviter Paris au maximum (malheureusement le Master lophiss se trouve là-bas...). Sinon je vais regarder aussi du côté des master pro... Je m'intéresse beaucoup à l'écologie, du coup un master sauce "philosophie de l'environnement" ce genre de truc pourrait m'intéresser.

On m'a dit du bien du master d'éthique appliquée de l'Université de Paris. Les cours de casuistique du père Le Guillec sont parait-il excellents.

Foutre il roule pas en Ducati ?

pourquoi ? y a un jeu de mot ?

non, non juste comme ça. Perso, suis Triumph bonneville. La moto c'est pas que la jubilation, c'est une histoire d'apprendre à partir. Comme ça s'improvise pas trop, on flirte avec le goudron et ça stimule la pensée.

partir ? comme montaigne ?

oui, pour moi, il y a cette idée. C'est très rituel les voyages à moto, il faut bien se préparer... Et puis de la manière de voyager, on connaît aussi notre manière de saisir le monde. Vous parlez de la marche... y a t il meilleure façon d'être dans le monde de la vie ? J'ai vu un petit livre sur cela. Quelqu'un connaît ?

" petite philosophie du marcheur" ou
 
comment philosopher quand on n'a que ses pieds

 
Intéressant ce sujet. La marche doit être le seul effort physique que j'apprécie.
 
Marcher, c'est une façon de participer au paysage et de s'y fondre, de devenir l'une de ses lignes (de fuite). Il y a une ivresse de la marche, à vaincre patiemment les résistances du corps et à l'entraîner dans un devenir-léger.  

Le sexe et la baston c'est pas mal aussi.

 
Là, comme ça, la baston c'est pas mon truc.

Pour la baston, jpensais à Fight club. Pas mon truc non plus, mais se mettre sur la gueule entre pote ça peut etre vivifiant.

Cela me fait penser que je préfère la marche urbaine à la randonnée. J'apprécie particulièrement de marcher dans une rue fréquentée, de m'y faufiler, d'y sinuer, de dompter cette masse changeante, c'est-à-dire d'aller plus vite qu'elle et de choisir, autant que faire se peut, ma trajectoire, contrairement à ceux qui se laissent emporter. Ce n'est ni de la marche ni de la course, ce n'est fait que d'accélérations subites et d'arrêts brutaux.
 
Add : et j'ai du mal avec les véhicules : dès que c'est plus gros qu'une trotinette, pour moi c'est une F1.

 
le mastère philo c'est quand on a dépassé ce stade  

 
mais elle peut aussi avoir un effet inverse : du fait de nous couper du quotidien,  
elle nous rappelle à nous-mêmes, à notre situation d'errants sur terre et dans un monde bourré de contradictions

 
Oui, en effet.

 
Je fais de la philo, je suis pas moine.

jour tout le monde,
 
c'est marrant ce que vous dites sur la marche. surtout je connais bien ce que décrit Baptiste R : ç'a été un de mes jeux à moi aussi ; mais c'est un jeu où personne ne peut nous suivre, à moins d'être exceptionnelement autonome, ce qui est rare dans l'accompagnement.
ce que j'ai aussi souvent aimé dans la marche, c'est le moment où on ne marche plus pour aller quelque part mais où le rythme l'emporte, assez vif, au bout d'une demi-heure peut-être, comme si une pente d'énergie nous mouvait sans but, pas même celui de marcher, moment où l'horlogerie l'emporte.
 
pour la moto, je suis en période de dépucelage. c'est le balancement et le vent qui me sont des présages de morts (et je sais que le froid va me faire dérouiller cet hiver)
pour la baise, je suis en période de motorisation (voir ci-dessus)
pour la baston, j'ai travaillé fight club pendant huit heures avec une classe de terminale... mais ce n'est pas le topic des films de philo ici, alors je n'en dis pas plus
 
>néojousous : il y a pas mal de moines qui baisaient (je pense à IKKYU, moine bouddhiste japonais, réformateur de l'ordre au moyen âge) et aussi qui se battaient (les flagellants de Bergman, par exemple, mais aussi les moines du temple shaolin)

 
 
Montaigne en motard !
 
c'est la meilleure    
 
"Il faut voyager pour frotter et limer sa cervelle contre celle d'autrui."
 
et non pas contre le pavé
 
http://www.wideo.fr/video/iLyROoaft3ai.html

C'est étonnant la frénésie de marche chez les enfants. C'est souvent désordonné, mais ils n'arrêtent pas de marcher. C'est peut être ce qu'ils font le plus. La marche de l'adulte, y'a comme un miracle d'être en vie à chaque pas. Quand je marche dans la ville, les distances sont moins longues. J'ai traversé Rome s'en m'en rendre compte. L'agitation le spectaculaire et Sénèque sans doute. Après coup, je n'en reviens toujours pas. Sinon, je marche souvent le long de la Marne, dans la forêt, c'est très bruyant mais des bruits reposants, et à chaque passage, pourtant le même, il y a toujours une nouveauté. La marche c'est proche du rythme cardiaque, ça doit être pour ça, le corps et l'extérieur pulsent ensemble.

on appelle ça du guidonnage. et paradoxalement, la seule façon de s'en sortir, c'est d'accélérer...

une amie à moi dit que quand on ne marche plus, alors on est mort, tant l'espérance de vie chute sans le mouvement des jambes.
Je crois que "péripapéticien" c'est la désignation la plus mystérieuse de cette relation de la philosophie à la marche. ça laisse songeur (cléodème, Eudèmes de Rhodes, denis d'halicarnasse et bien sûr Aristote).

foutre de : ça te dit pas de créer un topic les films de philo pour nous parler de fight club ?
 
Sinon pour les moines, de toute façon je suis pas fan de leur style

et comme disait un gars du XiXeme : "le style, c'est l'homme"...

pour un nouveau topic, non, merci, je ne suis pas l'homme de la situation. en plus, je t'avouerai que parler de fight club sans la télécommande à la main pour suivre et arrêter le film, je ne vois pas l'intérêt. et puis bon, je ne vais pas répéter des cours ici. après on va dériver, parler de Hulk de Ang lee, etc... bergman...
pas assez de disponibilités

et puis je suis déjà tenté par le topic "motards en colère"

ah bon c'est de la philo ce film... J'ai trouvé ça complètement con, complaisant, racoleur, sophistiqué. Pour le vent à moto, un conseil, c'est toujours la météo qui commande donc abonnement à Météo France fortement recommandé. Sinon y'a pas grand chose à faire, accompagner la machine sans rien lâcher, serrer les fesses et poser le pied dès que tu peux en cas de très gros temps.

en effet, fight club, ce n'est pas de la philo, c'est du nietsche, donc ça a tous les défauts que tu lui trouves, sauf qu'en plus c'est racourci en une heure et demi (et puis il y a une bonne dose de taoisme en plus). mais je suis d'accord pour dire que nietzsche, comme une grande partie de la philo du vingtième qui s'en est inspirée (freudisme compris), c'est complètement con, complaisant, racoleur, sophistiqué. c'est vraiment dommage de ne pas pouvoir faire une parenthèse d'un minimum de 200 ans en arrière. L'ancien régime au moins, c'était clair ça
 
et pour la météo, désolé mais je n'ai pas d'autre véhicule, alors ce sera quel que soit le temps dehors, je ne suis pas un promeneur, je suis un usager

bon évidemment la mienne fait lego...

sinon quelqu'un a lu récemment  le[A 672][B 700] DU BUT FINAL DE LA DIALECTIQUE NATURELLE DE LA RAISON HUMAINE, III 444-445, où Immanuel dit : "Or rien ne nous empêche d'admettre ces idées comme objectives et hypostatiques, à l'exception de l'idée cosmologique, où la raison se heurte à une antinomie quand elle veut la réaliser".   ?

 
Trop moderne pour moi  

Non, je ne suis jamais entré aussi avant dans la Critique de la raison pure. Chercher ton passage m'a fait l'effet de survoler une jungle en hélicoptère faute de m'y être taillé un chemin à la machette. Et d'un coup, le drop, le parachute pendouillant à une branche, la végétation plus touffue, plus étrange, la difficulté à retrouver ses marques....
 
 
 

Meilleurs voeux.

Kant ?

un nietzschéen en mob, je suis un peu déçu... M'attendais à un mostro enfin à une moto d'homme.

baptiste R, comme Rambo ?

c'est une impression que fait la CRP. Après, une fois qu'on a relevé le défi que représente la logique transcendantal et  les organigrammes de l'analytique transcendantale, ses typologies, on avance plus surement je trouve, plus confortablement. Et puis la dialectique transcendantale, sur deux colonnes, j'adore ça ; c'est comme une confiserie, ou une hardiesse de mise en page dans une bande dessinée.
IL Y A, POUR CEUX QUI CONNAISSENT, LE PLUS AVANT-GARDISTE DES LIVRES DE DERRIDA DU POINT DE VUE FORMEL : GLAS, lui aussi sur deux colonnes, une sur hegel, l'autre sur Genet, tout au long du livre. Pour moi, c'est un peu le sommet de derrida, son "ethica ordine geometrica demonstrata" à lui, mais en géométrie cubiste plutôt (pour ne pas ressortir mon riemann que je ne connais que de seconde main). On se demandera dans une première partie, s'il s'agit plutôt d'une oeuvre de théorie ou d'une oeuvre d'art ; puis, dans un second moment, pratiquant une lecture transversale, etc...

Pour la CRP, mon édition, c'est  la Alquié, en folio, que j'ai choisie, comme souvent mes livres il y a dix ans, pour des critères de beauté (bibliomanie oblige). je me souviens que j'avais planté après l'esthétique transcendantale : c'était ma première lecture de philosophie, hors tout cursus ; et je ne m'intéressais même pas à kant mais je voulais lire schopenhauer qui disait d'entrée "va réviser ton kant et repasse" ; alors comme je suis d'un naturel docile, je l'avais écouté. il me manquait évidemment un peu d'aristote...
et dire qu'on a pu affirmer que Nietzsche était le prolongement du criticisme ....

Non, le R signifie "robot".
(Ca fait longtemps que je veux la placer.)
 
 
J'ai la traduction d'Alquié et celle de Renaut mais esthétiquement, peu d'éditions en poche trouvent grâce à mes yeux. Les errements infographistes de GF (Spinoza par exemple   ) ou l'art réduit à un ornement décoratif chez Gallimard ou chez le Livre de poche ont fait de moi un intégriste des couvertures unies.
Je m'étais arrêté au début de la déduction transcendentale. J'ai donc pas taté de la dialectique, mais j'ai décrété, en toute goujaterie, que ce n'était que de la théologie sous couvert de "comme si" (d'ailleurs il y en a trois dans le paragraphe qui précède ta citation. Kant, homme de théatre).

 
 
oui, comme bien des nietschéens, je suis une tite bite... (voyez Alcyon36 et ses problèmes de precox - "je te laisse te finir toute seule", etc..). C'est vrai que la ducati fait envie même si je suis plutôt GSXR...
enfin bon, moi je vieillis. Passée la trentaine, j'ai un peu arrêté les folies à Uppsala avec mon hayabusa, pour choisir plus de calme et de paix intérieure... c'est ça aussi la philosophie

oui, j'avais remarqué cette profusion du "als ob". c'est assez drôle cet usage du comparatif hypothétique imaginaire. Je n'ai pas encore les lectures suffisantes devant moi (heidegger sur l'imaginaire chez kant, par exemple) mais je crois qu'il y a un sort à faire à l'imagination et à son fonctionnement théorique (chez Husserl aussi).
 
comme les enfants :
"on disait que..."

c'est surtout à la beauté intérieure que je suis sensible (papier ambré ou bleuté, parfum, grain, typo (ahhhh... garamond...), police de petite taille, marge large blanche, notes en bas de page, etc.)  
 
mais c'est vrai qu'un bon vieil épiméthée ocre avec rabats, je suis inconditionnel