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Quels sont pour vous les trois livres de philo à lire pour un honnête homme ?


 
15.4 %
 273 votes
1.  "La république" de Platon
 
 
6.7 %
 119 votes
2.  "La métaphysique" d'Aristote
 
 
15.7 %
 279 votes
3.  "l'Ethique" de Spinoza
 
 
1.5 %
    27 votes
4.  "Essai de théodicée" de Leibniz
 
 
15.0 %
 266 votes
5.  "Critique de la raison pure" de Kant
 
 
17.8 %
 315 votes
6.  "Par delà le bien et le mal" de Nietzsche
 
 
5.9 %
 105 votes
7.  "L'évolution créatrice" de Bergson
 
 
6.4 %
 113 votes
8.  "Etre et temps" d'Heidegger
 
 
7.5 %
 133 votes
9.  "Qu'est-ce que la philosophie" de Gilles Deleuze
 
 
8.1 %
 144 votes
10.  "Moi, ma vie, mon oeuvre" de obiwan-kenobi
 

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Auteur Sujet :

Philo @ HFR

n°11058335
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 31-03-2007 à 15:39:16  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

rahsaan a écrit :

Et en quoi ça s'oppose à l'europanalyse ?


 
 
Il me semble que l'europanalyse, pour ce que j'en ai compris, c'est justement dénier à l'occident cette autorité de discours sur l'ontologie. Europanalyse, c'est ana-lyser, dissequer et mettre en partie la pensée européenne, en voir les éléments pour mieux remettre en cause sa valeur d'universalité.  
 
 
Bon là, je parle d'un truc que je n'ai pas compris, mais comme dirait l'auteur de "comment parler des livres qu'on a pas lu" et que je n'ai pas lu, l'important c'est de pouvoir placer dans l'ensemble de la culture un livre :d
 
Si j'ai l'occasion, j'approfondirai la question  :ange:

mood
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Posté le 31-03-2007 à 15:39:16  profilanswer
 

n°11058342
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 31-03-2007 à 15:40:10  profilanswer
 

alcyon36 a écrit :

ptet que j'ai pas compris, mais ca me semble pas tres original comme point de vu;)jsuis pas sur que l'on puisse parler "d'idee" à ce niveau là...


 
 
Il a aussi dit d'autres choses, je t'assure.  

n°11058613
alcyon36
Posté le 31-03-2007 à 16:30:42  profilanswer
 

daniel_levrai a écrit :

Il a aussi dit d'autres choses, je t'assure.


je te crois, je ne connais pas;)
Surtout, ca ne me semble pas pertinent de dire que "pour la première fois, l'homme s'est posé des questions désintéressées et a voulu y apporter des réponses argumentées selon un ordre de raison."
Déjà ça implique tt plein de choses qu'il faudrait explicitées, mais surtout ça repose sur une grille psychologie moderne-trop-moderne...
Je pense bien sur à cette notion d'intérêt...tout le développement de la psychologie moderne repose sur l'élaboration de cette notion au 17emme. Je pense ici à toute la "vulgate"historique moderne qui va de Montesquieu jusqu'à miss Arendt...vision de la Cité comme prépondérance du public sur le privé, que c'est slt ds la sphère pub que pour les anciens, l'on est homme. Pourtant c'est une description qui va à l'encontre de celle que les anciens se faisaient d'eux même (ft relire Aristote, Tite-live...et on voit bien la co-détermination des motifs privés et pub) et qu'on ne peut certes pas affirmer la supériorité de la vertu (comme affect pub de l'amour du bien commun) sur les affects privés.
En fait, la "vertu" des anciens c'est une invention moderne...ft relire Montesquieu, ou Constant et sur la différence entre la liberté des anciens et celle des modernes...comment comprendre cette "invention"? justement pour pouvoir discréditer la liberté ancienne, qd on lit Montesquieu on a l'impression qu'il ecrase  cette vertu ancienne sous l'éloge pour nous (modernes) la rendre odieuse, inaudible...la rendre hors d'atteinte à force d'admiration, discréditer les modalités de la République ancienne(faire le parellele,comme le fait Montesquieu, entre la vertu antique et la vie monastique, c'est à son époque la discediter)...comparer Spartes à un monastère de guerriers, faudrait voir à relire ce que les anciens en disaient.
 
Dsl pour cette longue parenthèse (mais ces questions sont liées), revenons à la notion d'intérêt. En partant de cette notion, les contraintes de la vie politique ancienne (aller à la guerre, obéir au magistrat...) apparaîssent comme étant désintéressées, la vertu ancienne conçue comme désintéressée...l'amour de la patrie comme sacrifice de son propre intérêt. Toute cette vulgate recouvre les textes anciens par cette grille de lecture de la psychologie moderne, et nous oblige à penser l'amour de la patrie comme répression...tout le problème c'est que cette polarité intérêt/désintérêt n'est pas présente chez les anciens. Je pense à Nietzsche qui a bien vu que c'était la polarité utile et nécessaire/beau et noble (ds la GM). De plus, alors que le moderne est divisé entre ces 2 termes antinomiques (pas de médiation possible entre l'individu intéressé et le sujet de la loi chez Kant par exemple), il existe chez les anciens un 3eme terme opérant la médiation...c'est ce que Platon appelait le thumos il me semble, ce qui peut conduire tant au sacrifice de soi, qu’à la vengeance...
en fait, là ft aussi penser aux sagas islandaises (pour ceux qui connaissent pas, il ft surtout lire celle de "Gnaal le brûlé" ) mais c'est toujours pareil, ce qui anime le thumos c'est le sentiment d'injustice, tout le pb étant qu'il ft avoir suffisamment de thumos pour défendre les siens contre l'injustice, et savoir se maîtriser pr ne pas produire de l'injustice.


Message édité par alcyon36 le 31-03-2007 à 16:36:10

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°11058622
Profil sup​primé
Posté le 31-03-2007 à 16:32:03  answer
 

Un petit sujet pour la route ? A t'on besoin d'autrui pour vivre ?

n°11058686
alcyon36
Posté le 31-03-2007 à 16:47:17  profilanswer
 

foutre de a écrit :

d'après hobbes, "l'homme est une écuelle pour l'eau"  
 
(en tout cas écuelle à 70%)


 :lol:   :lol:  comme quoi lire Valdinoci n'enlève pas le sens de lhumour;)


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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°11058731
alcyon36
Posté le 31-03-2007 à 16:55:09  profilanswer
 

foutre de a écrit :

Ne fallait-il pas d'ailleurs de sérieuses bases deleuziennes pour suivre Laruelle au début (le matérialisme machinique de Philosophie I, c'est quelque chose...)


ba, je sais pas si j'ai de si serieuses bases deleuziennes, mais justement je n'ai rien lu des travaux de Philosophie I... dc si tu px m'expliquer un chouya je suis pas contre;)
sur Nietzsche, Heidegger, les machines textuelles...

Message cité 1 fois
Message édité par alcyon36 le 31-03-2007 à 16:56:05

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°11059305
alcyon36
Posté le 31-03-2007 à 18:23:35  profilanswer
 

viscere musc a écrit :

hello, j'étais surprise qu'on parle d'europnanalyse sur un forum. En fait je vois qu'on n'en dit pas plus que d'habitude.
Normal, puisque Valdi n'est pas un auteur de livres qui donnent envie de faire ses premiers pas de lecteur en philosophie (le thème initial ici, non?).
c'est plutôt quelqu'un qu'on rencontre. Et rencontrer une pensée en chair et en os, c'est autre chose que rencontrer un livre déjà identifié et évalué dans la cartographie culturelle du moment.


 
oui, mais justement propose nous quelquechose qui puisse nous donner prise...c'est bien malin comme intervention..."on en dit pas plus que d'habitude"?!
Sacrebleu, prends tes responsabilités et tentes de remedier à cette situation;) :D ou sinon je vois pas vraiment l'interet de ton intervention,dc...à bon entendeur!


Message édité par alcyon36 le 31-03-2007 à 18:46:15

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°11059847
rahsaan
Posté le 31-03-2007 à 19:42:28  profilanswer
 

Platon parle du courage dans le Laches : il provient du thumos, c'est à dire de la partie de l'âme qui se situe dans la poitrine, entre le Noùs, qui est la partie éternelle de l'âme et l'epithumia, les bas instincts.  
Dans le Laches, on se demande ce qu'est le courage et on termine sur cette aporie, que le courage est aussi bien celui de Socrate ne reculant pas d'un pas face à l'ennemi pour défendre la Cité que l'ardeur folle de celui qui va se sacrifier inutilement. Ambiguïté fondamentale du courage.  
Il me semble que le sens de ce livre est celui-ci : le thumos n'a pas de valeur en soi, il ne vaut que s'il est subordonné au Noùs, donc il n'a de sens que par rapport à la partie éternelle de l'âme. Dès lors, impossible de le définir, car il n'a pas de vérité à lui seul.  
Aristote dira que le courage est à l'opposé à la fois de la lâcheté et de la témérité. Il est ce qui est au plus loin de ces deux extrêmes.


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°11059866
viscere mu​sc
Posté le 31-03-2007 à 19:45:34  profilanswer
 

Salut, vous autres, gens d'intelligence.  
 
Je vois que ça a sévèrement bavassé pendant que je pieutais. Faut dire que je me suis fait retournée jusque tard dans la nuit alors j'emmerge tard ; le temps d'une douche pour me faire présentable et voilà, je constate l'étendue des dégâts.
 
je vais essayé de répondre dans une proportion mesurable à celle de votre bavardage
 
une chose me rassure : même navrants vous êtes mignons
 
mais comme dirait Mallarmé : "je crois que des contemporains ne savent pas lire... pas même dans le journal" :ange:  
 
alors vous m'en faites lire de bien bonnes :
 

Baptiste R a écrit :

Elle est chouette, cette fille.


N'en doutez pas, chuis trop mignonne en-dedans mais comme c'est une prouesse à notre époque de prostitution généralisée pour une fille jolie d'être intelligente et de ne pas vivre sur les seules potentialités de sa cambrure, je suis également extrêmement laide (tout se paye, dit la dialectique bêtise populaire)
 
Alors je vois qu'il est surtout question de tonalité dans vos propos (bonjour la valeurs des contenus thèmatiques... mais bon je ne nierai pas que le ton soit un contenu à part entière)
 

foutre de a écrit :

ouai,
moi je ne rentrerai pas sur ce ton là dans la conversation ;


 

alcyon36 a écrit :

bon faudrait juste un chouya se calmer sur les attaques ad hominem...une pensée rigoureuse peut s'en passer...
ce ton, ce style...


 

alcyon36 a écrit :

Voilà tout ca pr remettre cette gueulante ds son context, ce ki ne veut pas dire la justifier, je n'aime pas ce ton et ces manières, surtout que perso je ne suis tjrs pas plus avancé sur la tentative de Valdinoci;)


 
Ben justement parlons-en du ton, de la stimmung, de l'ambiance (jusqu'à cette haute tonalité de l'âme qui en a frappé plus d'un) ça vous fera peut-être avancer. Vous croyez vraiment que votre ton ne laisse pas à désirer.
écouter donc le ton de jazzman de rahsaan :

rahsaan a écrit :

J'aimerais bien qu'on m'explique ce que peut bien vouloir dire : "En d'autres termes, quelle est la nature de l'interstice existentiel dans le plus profond de l'entrelacs [...] ?"


ce que ça peut "bien" vouloir dire ? c'est que dès que tu comprends pas, ça veut plus rien dire alors ? quel mystère, une pensée qui n'a pas encore été prémâchée pour les concours... merde, va falloir faire des efforts alors? tenter une aventure? suivre une pensée qui n'est pas celle d'une maître? putain d'flip!
voilà un ton, bien discret, bien insinuant, bien méprisant. Qu'on me reproche le mien, alors que je ne me tortille pas derrière un cache-sexe, que mon écriture à au moins le ton de mes oui et de mes non, ainsi que nous le demandait un vieux maître à grosse touffe sous le nez.
ce ton-là a un nom : la mauvaise foi
pour preuve, une chose que je n'ai jamais dite, et que pourtant on répète :
 

rahsaan a écrit :

"mon penseur à moi il est génial et les autres n'ont rien compris", bah c'est pas un discours très encourageant hein... Loin de me convaincre, ce genre de présentation a tendance à me refroidir. :/


chais pas où t'es aller pècher ça, dans tes imaginations certainement, parce que pour lire du valdinoci, faut sérieusement être allé lire les autres, et pas seulement les autres philosophes (qui sont les premiers depuis des lustres à balancer qu'ils sont les seuls à comprendre...)
mais c'est peut-être parce que je génére ce genre d'hallu mentale qu'on a pu dire
 

neojousous a écrit :

Hallucinant. Snobe.


 
parce qu'en matière de snobisme, j'ai du mal à voir mieux que  
 

rahsaan a écrit :


Mais il ne faut pas oublier aussi que la bibliographie, en tant qu'insérée (au sens fort) à la fin du livre, con/stitue (en_soi) un livre à part, bien qu'elle soit dé-tâchée du corps propre du livre.  :)


 
c'est vrai, voilà des manières exemplaires : faire un pastiche insinueux d'un auteur dont on dit par ailleurs qu'on ne le connaît pas. Valdinoci a une écriture rebutante à n'en pas douter, c'est pourquoi je continue de soutenir qu'il faut avoir rencontré un homme pour ne plus juger d'après les a-priori d'une scripturalité : ben non, il écrit pas comme Aristote, c'est pas sympa comme du Derrida non plus, mais c'est pas précis comme du Spinoza ni pop comme du Deleuze. c'est donc tout juste bon qu'à faire rire sous forme de singerie.
Quand la métaphysique hégélienne a débarqué, vous croyez que ça pertubait pas sérieusement la langue ?! et Heidegger? et Lacan (ah le style de lacan...) ? mais bon déjà à l'époque y en avait pour ricaner, alors je ne suis pas surprise que ça continue aujourd'hui
 
Vous pouvez bien appeler cette absence de surprise du "partisanat de groupuscules", ça ne change rien au problème (j'aurais presqu'envie d'ajouter : "votre problème", mais il ne faut pas tendre de miroir ici, c'est une règle de politesse en cours...)
mais ne me faites (ne vous faites) pas croire que :
 

alcyon36 a écrit :

surtout que Rashaan est loin d'être un raleur


 
je n'ai vu pour ma part aucune probité intellectuelle, aucune curiosité sincère
Et entre pascal75 qui s'intéresse qu'à l'orthographe et ses réponses à la « vas-y comme j'dialogue » :
 

vous pouvez donner des leçons de politesse autant que vous voulez
 
en tout cas, sûr que c'est plus facile de s'abstenir plutôt que d'entrer dans la question et la laisser s'emparer de notre chair :

rahsaan a écrit :

Par ailleurs, je ne répondra que sur un point -mais qui me paraît essentiel, car il engage toute notre compréhension de l'essence de l'Homme- c'est qu'il n'y a pas besoin de se persuader que nous sommes à 70% de l'eau, c'est une réalité !


ben oui, mais quant à l'expérience de l'épochè devant ton PC, au moment présent (vivant) où tu me lis, à quoi bon lancer l'invitation puisqu'il vaut mieux jouer les mijorées choquée par la virulence des propos (oh! mon Dieu, s'écria-t-elle, je pâme...)
évidemment seul et nu, humainement nu, devant l'écran où s'entremêlent nos vacuités, c'est moulte anxiogène (un p'tit lexomil, peut-être, ça ira mieux ?) et vaut mieux se taire et détourner pudiquement les yeux...
 
on est tellement mieux entre copains, à radoter des trucs, sur la grégarité par exemple (qu'on a lus dans des livres de poches à diffusion massive) ; on peut se marrer entre soi, dans le petit cercle de connivence, et cracher un peu dès que l'inconnu approche :  
 

rahsaan a écrit :

"Proposition n°452 : L'europanalyse est dans une différence essentielle avec les carottes, en ceci qu'elle ne rend pas aimable."
 
(extrait de : Georges-Amédée Rahsaan, Notes de bas de pages, in Oeuvres complètes tome XVIII)


 
Je n'ajouterai qu'une chose, pour être définitivement grossière (et malaimable) : que c'est pas en t'enfonçant une carotte dans le cul que tu pourras mesurer ce qu'il te reste de profondeur mais qu'en t'enfonçant dans l'europanalyse il se pourrait que tu parviennes à ne plus être "far behind" comme signe Alcyon36.  
Mais, bon, "être de son temps, c'est déjà être en retard" (ionesco) , et des citations on peut s'en envoyer des tonnes, ça fait toujours de quoi s'amarrer dans notre solitude océanique. On se tient chaud tous ensemble avec nos références et on se rend même pas compte qu'on confond isolement et isolation.
 
Si je délire? certainement
 
voyez-vous, cette communauté a priori dont Michel Henry parle à la fin de la phénoménologie matérielle, dont Bataille parle dans La part maudite quand il dit que "tous les hommes intimement n'en sont qu'un" à l'instant du sacrifice, qui est un instant d'excès, cette communauté de chair vivante, je crois qu'il vaut mieux la sentir dans l'affect qu'en parler autour de bouquins ; parce qu'un livre on se fait toujours croire qu'on peut le poser ; mais cette chair d'univers qui nous transit, pas moyen de la déposer :  c'est nous.
Je ne sais pas si c'est assez lourd pour les crânes de piaf, cher Alcyon36, mais ça me semble plus vertigineusement concret et épiphanique que la normalisation universitaire réactionnaire à laquelle les étudiants se plient pour s'enorgueillir de vivre de la philosophie
 
 
 
 
 
 

daniel_levrai a écrit :

Non mais l'autre, il faut vraiment qu'elle se calme avec ses revendications contre l'institution étatique de la philosophie :o  
 
1) Quoique vous en pensiez, il est formidable que l'on puisse vivre de la philosophie. Cela paraît anodin, mais un écrivain, de nos jours, ne peut pas vivre de sa plume. Il doit se composer un horaire précis, délimitant les périodes d'écriture de celles de son travail alimentaire, généralement cadre moyen ou employé à mi-temps, dormir quelques heures par nuit et faire une époché total de toutes les aneries qu'il a dû entendre en fréquentant la pèble d'un secrétariat.


 
ouah super impressionnant comme ascèse! Quel renoncement! Quelle abnégation! Et dire qu'Artaud dormait sur des bancs publics, que Ricoeur traduisait Ideen en camp de concentration ! Giordano Bruno aussi devait se poser des problèmes terribles de salariat devant son tribunal. Il peut être fier le philosophe qui pense la liberté sans être foutu d'affronter le hors-société, qui disserte sur le nomadisme sans jamais pendre son baluchon, et qui fait des rêves de souveraineté en ne pratiquant jamais que l'abdication !
 
 

daniel_levrai a écrit :

2) Depuis Schopenauer, c'est fini le savoir hors université. Le savoir est dans l'Université. On peut toujours critiquer cet état de fait, dire que c'est fini l'époque adamantine où les philosophes traversaient la Medditerranée prodiguant leur savoir aux peuples civilisés. On imagine plus un penseur qui n'aurait pas fait la fac, passer les différents échelons de la "bureaucratie scolaire" s'auto-fondant par ses propres lectures transversales. C'est comme ça et c'est très bien.


Là c'est pompon! autant dire qu'il n'y a pas de justice hors des tribunaux depuis la publication du Code Civil napoléonien. Si la justice n'est pas dans ta tenue humaine ordinaire, c'est pas dans les tribunaux qu'elle va règner.  
D'ailleurs que je sache, il me semble qu'entre être éduquée à l'école et y passer sa vie, il y a une légère différence...  
Heureusement que les moines qui transcrivaient les manuscrits au Moyen-âge étaient capables de porter le savoir hors université. Heureusement qu'il y a eu des lecteurs pour aller chercher Debord dans le no-man's-land du savoir (ou bien le concept de société du spectacle ne relève pas de la connaissance la plus empirique?). Heureusement que la Communauté tiqqun de la rue Mouffetard a produit sa théorie et son mode de vie à plein temps.  
Relisez Pierre Hadot : il y a aussi des philosophies pratiques, qui relèvent de l'éthique quotidienne, voire de l'hygiène de vie (c'est évident pour l'épicurisme), et pas de la classification par codification Dewey à l'usage des secrétariats.
 

daniel_levrai a écrit :

3) Marre des pseudo révoltés critiquant tout attitude anti punk en arborrant la valeur supérieur de la liberté essentielle du penseur obscur et hors de toute classification.


Ben ouai, je sais pas où tu es allé me voir Punk, mais il me semble bien qu'un Kierkegaard, un Spinoza, un Derrida, ont commencé dans l'obscurité et le hors clasiffication. Peut-être que si tu ne produisais pas spontanément des généralités (qu'est-ce que cette catégorie des "pseudo révoltés" où tu m'enfermes comme une vulgaire chienne?) à l'occasion d'un évènement singulier (le passage d'un x sur ce topic), rejouant la simagrée habituelle de la xénophobie, tu apercevrais peut-être que la lumière et la classification sont autre chose que des terrains féconds pour la pensée..
 
 
 

foutre de a écrit :

quant à Viscere, elle a peut-être ses règles :lol:


Hélas! trois fois hélas, mon ami, s'il suffisait d'éclabousser d'un peu de sang le fond de ma culotte pour évacuer la somme immense de l'infécondité relationnelle humaine que je découvre ici, je ne serais de mauvaise humeur qu'une fois par mois... Hélas! trois fois hélas!
Mais l'engeance est tant inféconde, que même son fruit de mauvaise humeur, elle ne sait pas même l'accueillir en tant que sa propre production.
 
ma foi, je vous laisse entre gens bien policés. Si vous êtes encore là dans dix heures, dans dix jours, dans dix ans, je passerai voir vos progrès, histoire de mesurer par l'épreuve intime ce que la philosophie vous aura donner d'avancer.
 
Messieurs, encore un effort si vous voulez être...
 
 
 


---------------
entre centre et absence
n°11059870
alcyon36
Posté le 31-03-2007 à 19:46:17  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Platon parle du courage dans le Laches : il provient du thumos, c'est à dire de la partie de l'âme qui se situe dans la poitrine, entre le Noùs, qui est la partie éternelle de l'âme et l'epithumia, les bas instincts.  
Dans le Laches, on se demande ce qu'est le courage et on termine sur cette aporie, que le courage est aussi bien celui de Socrate ne reculant pas d'un pas face à l'ennemi pour défendre la Cité que l'ardeur folle de celui qui va se sacrifier inutilement. Ambiguïté fondamentale du courage.  
Il me semble que le sens de ce livre est celui-ci : le thumos n'a pas de valeur en soi, il ne vaut que s'il est subordonné au Noùs, donc il n'a de sens que par rapport à la partie éternelle de l'âme. Dès lors, impossible de le définir, car il n'a pas de vérité à lui seul.  
Aristote dira que le courage est à l'opposé à la fois de la lâcheté et de la témérité. Il est ce qui est au plus loin de ces deux extrêmes.


vi, tout à fait...
mais dc difference importante entre la psycho moderne et celle des anciens;)


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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
mood
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Posté le 31-03-2007 à 19:46:17  profilanswer
 

n°11059876
alcyon36
Posté le 31-03-2007 à 19:46:59  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Platon parle du courage dans le Laches : il provient du thumos, c'est à dire de la partie de l'âme qui se situe dans la poitrine, entre le Noùs, qui est la partie éternelle de l'âme et l'epithumia, les bas instincts.  
Dans le Laches, on se demande ce qu'est le courage et on termine sur cette aporie, que le courage est aussi bien celui de Socrate ne reculant pas d'un pas face à l'ennemi pour défendre la Cité que l'ardeur folle de celui qui va se sacrifier inutilement. Ambiguïté fondamentale du courage.  
Il me semble que le sens de ce livre est celui-ci : le thumos n'a pas de valeur en soi, il ne vaut que s'il est subordonné au Noùs, donc il n'a de sens que par rapport à la partie éternelle de l'âme. Dès lors, impossible de le définir, car il n'a pas de vérité à lui seul.  
Aristote dira que le courage est à l'opposé à la fois de la lâcheté et de la témérité. Il est ce qui est au plus loin de ces deux extrêmes.


vi, tout à fait...
mais dc difference importante entre la psycho moderne et celle des anciens;)


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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°11059939
rahsaan
Posté le 31-03-2007 à 19:57:34  profilanswer
 

Gaffe, Alcyon36, t'as posté deux fois ton msg. ;)


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°11059945
Profil sup​primé
Posté le 31-03-2007 à 19:58:31  answer
 

Et pour moi ?

n°11059979
rahsaan
Posté le 31-03-2007 à 20:03:16  profilanswer
 


 
"A t-on besoin d'autrui pour vivre ?"
 
Difficile de dire le contraire, il me semble.  
Schopenhauer dit quelque part (dans les Parerga et Paralipomena) que les hommes sont comme une société de hérissons : ils sont obligés de vivre les uns contre les autres pour s'entraider, mais s'ils sont trop près, ils se blessent et ne se supportent plus.  
Donc le tout, c'est de trouver la bonne distance, de pouvoir vivre avec autrui sans avoir besoin de lui, c'est à dire sans vivre autrui sur le mode du manque.

Message cité 1 fois
Message édité par rahsaan le 31-03-2007 à 20:17:23

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°11059980
foutre de
Posté le 31-03-2007 à 20:03:16  profilanswer
 


 
 
je suis pas venu là pour ça, mais je commence rais par te dire que jusqu'à présent on a besoin d'autrui pour ête en vie (donc pour vivre) ; autrui sous la forme de nos ancêtres et géniteurs

n°11059995
rahsaan
Posté le 31-03-2007 à 20:05:16  profilanswer
 

viscere musc a écrit :

pleins de choses


 
Toi aussi, tu es derrière ton écran d'ordi, toi aussi tu suis un ou plusieurs maîtres à penser, mais tu parles comme une fanatique. [:spamafote]
Si on est si répugnants pour toi, peut-être que ce n'est pas la peine de continuer à venir sur ce topic. On ne t'a rien demandé et on ne te regrettera pas.  :hello:

Message cité 1 fois
Message édité par rahsaan le 31-03-2007 à 20:06:29

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°11059999
foutre de
Posté le 31-03-2007 à 20:05:35  profilanswer
 

en fait je suis venu voir parce que je suis toujours surpris qu'on parle d'europanalyse. je ne connaissais que le site de Moulinier et mon article WIKIPEDIA je vois qu'ici ça frémit pas mal
je retourne à ma lecture de vos post

 

à tout de suite

Message cité 2 fois
Message édité par foutre de le 31-03-2007 à 20:09:06

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11060031
rahsaan
Posté le 31-03-2007 à 20:08:27  profilanswer
 

foutre de a écrit :

en fait je suis venu voir parce que je suis toujours surpris qu'on parle d'europanalyse. je ne connaissais que le site de Moulinier et mon article WIKIPEDIA je vois qu'ici ça frémit pas mal
je retourne à ma lecture de vos post
 
à tout de suite


 
C'est quoi l'adresse de ton article ? :)


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°11060117
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 31-03-2007 à 20:21:05  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

"A t-on besoin d'autrui pour vivre ?"
 
Difficile de dire le contraire, il me semble.  
Schopenhauer dit quelque part (dans les Parerga et Paralipomena) que les hommes sont comme une société de hérissons : ils sont obligés de vivre les uns contre les autres pour s'entraider, mais s'ils sont trop près, ils se blessent et ne se supportent plus.  
Donc le tout, c'est de trouver la bonne distance, de pouvoir vivre avec autrui sans avoir besoin de lui, c'est à dire sans vivre autrui sur le mode du manque.


 
 
 
porc épics, c'étaient des porcs épics

n°11060133
Profil sup​primé
Posté le 31-03-2007 à 20:24:12  answer
 

Mais encore ?

n°11060149
rahsaan
Posté le 31-03-2007 à 20:26:48  profilanswer
 

daniel_levrai a écrit :

porc épics, c'étaient des porcs épics


 
Je te dirai que je ne fais pas la différence entre les deux bestioles.  :lol:


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°11060161
rahsaan
Posté le 31-03-2007 à 20:29:33  profilanswer
 


 
A toi de jouer maintenant, n'attends pas toutes les réponses des autres. :o


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°11060179
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 31-03-2007 à 20:32:46  profilanswer
 

Aristote a dit un truc trash du genre "il n'y a que les monstres et le dieux pour vivre seuls" complété par Nietzsche, mais dans un sens différent, par "et le philosophe".
 
 
edit: Aristote a aussi écrit qu'une hirondelle ne fait pas le printemps, par ailleurs


Message édité par daniel_levrai le 31-03-2007 à 20:33:14
n°11060425
rahsaan
Posté le 31-03-2007 à 21:09:21  profilanswer
 

Tu fais allusion à un aphorisme du Crépuscule des idoles (Maximes et pointes - 3) :  
"Pour vivre seul il faut être une bête ou bien un dieu — dit Aristote. Il manque le troisième cas : il faut être l’un et l’autre, il faut être — philosophe..."


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°11061216
l'Antichri​st
Posté le 31-03-2007 à 23:07:03  profilanswer
 

Viscere musc vous me plaisez énormément !!! Foutre de aussi pas mal (mais bon vous n'êtes pas une fille...) ! Sinon, plusieurs articles et interventions diverses de Michel Henry depuis les années 50 précèdent effectivement le travail de Laruelle...

n°11061927
alcyon36
Posté le 01-04-2007 à 01:15:34  profilanswer
 

l'Antichrist a écrit :

Viscere musc vous me plaisez énormément !!! Foutre de aussi pas mal (mais bon vous n'êtes pas une fille...) ! Sinon, plusieurs articles et interventions diverses de Michel Henry depuis les années 50 précèdent effectivement le travail de Laruelle...


 
je suis jaloux de ne pas avoir vos faveurs, grand fou!


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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°11062471
alcyon36
Posté le 01-04-2007 à 02:02:49  profilanswer
 

viscere musc a écrit :

Salut, vous autres, gens d'intelligence.  
 
Je vois que ça a sévèrement bavassé pendant que je pieutais. Faut dire que je me suis fait retournée jusque tard dans la nuit alors j'emmerge tard ; le temps d'une douche pour me faire présentable et voilà, je constate l'étendue des dégâts.
 
je vais essayé de répondre dans une proportion mesurable à celle de votre bavardage
 
une chose me rassure : même navrants vous êtes mignons
 
mais comme dirait Mallarmé : "je crois que des contemporains ne savent pas lire... pas même dans le journal" :ange:  
 
alors vous m'en faites lire de bien bonnes :
 
 
N'en doutez pas, chuis trop mignonne en-dedans mais comme c'est une prouesse à notre époque de prostitution généralisée pour une fille jolie d'être intelligente et de ne pas vivre sur les seules potentialités de sa cambrure, je suis également extrêmement laide (tout se paye, dit la dialectique bêtise populaire)
 
Alors je vois qu'il est surtout question de tonalité dans vos propos (bonjour la valeurs des contenus thèmatiques... mais bon je ne nierai pas que le ton soit un contenu à part entière)
 
 
 
 
 
 
 
Ben justement parlons-en du ton, de la stimmung, de l'ambiance (jusqu'à cette haute tonalité de l'âme qui en a frappé plus d'un) ça vous fera peut-être avancer. Vous croyez vraiment que votre ton ne laisse pas à désirer.
écouter donc le ton de jazzman de rahsaan :
 
ce que ça peut "bien" vouloir dire ? c'est que dès que tu comprends pas, ça veut plus rien dire alors ? quel mystère, une pensée qui n'a pas encore été prémâchée pour les concours... merde, va falloir faire des efforts alors? tenter une aventure? suivre une pensée qui n'est pas celle d'une maître? putain d'flip!
voilà un ton, bien discret, bien insinuant, bien méprisant. Qu'on me reproche le mien, alors que je ne me tortille pas derrière un cache-sexe, que mon écriture à au moins le ton de mes oui et de mes non, ainsi que nous le demandait un vieux maître à grosse touffe sous le nez.
ce ton-là a un nom : la mauvaise foi
pour preuve, une chose que je n'ai jamais dite, et que pourtant on répète :
 
 
chais pas où t'es aller pècher ça, dans tes imaginations certainement, parce que pour lire du valdinoci, faut sérieusement être allé lire les autres, et pas seulement les autres philosophes (qui sont les premiers depuis des lustres à balancer qu'ils sont les seuls à comprendre...)
mais c'est peut-être parce que je génére ce genre d'hallu mentale qu'on a pu dire
 
 
 
parce qu'en matière de snobisme, j'ai du mal à voir mieux que  
 
 
 
c'est vrai, voilà des manières exemplaires : faire un pastiche insinueux d'un auteur dont on dit par ailleurs qu'on ne le connaît pas. Valdinoci a une écriture rebutante à n'en pas douter, c'est pourquoi je continue de soutenir qu'il faut avoir rencontré un homme pour ne plus juger d'après les a-priori d'une scripturalité : ben non, il écrit pas comme Aristote, c'est pas sympa comme du Derrida non plus, mais c'est pas précis comme du Spinoza ni pop comme du Deleuze. c'est donc tout juste bon qu'à faire rire sous forme de singerie.
Quand la métaphysique hégélienne a débarqué, vous croyez que ça pertubait pas sérieusement la langue ?! et Heidegger? et Lacan (ah le style de lacan...) ? mais bon déjà à l'époque y en avait pour ricaner, alors je ne suis pas surprise que ça continue aujourd'hui
 
Vous pouvez bien appeler cette absence de surprise du "partisanat de groupuscules", ça ne change rien au problème (j'aurais presqu'envie d'ajouter : "votre problème", mais il ne faut pas tendre de miroir ici, c'est une règle de politesse en cours...)
mais ne me faites (ne vous faites) pas croire que :
 
 
 
je n'ai vu pour ma part aucune probité intellectuelle, aucune curiosité sincère
Et entre pascal75 qui s'intéresse qu'à l'orthographe et ses réponses à la « vas-y comme j'dialogue » :
 
vous pouvez donner des leçons de politesse autant que vous voulez
 
en tout cas, sûr que c'est plus facile de s'abstenir plutôt que d'entrer dans la question et la laisser s'emparer de notre chair :
 
ben oui, mais quant à l'expérience de l'épochè devant ton PC, au moment présent (vivant) où tu me lis, à quoi bon lancer l'invitation puisqu'il vaut mieux jouer les mijorées choquée par la virulence des propos (oh! mon Dieu, s'écria-t-elle, je pâme...)
évidemment seul et nu, humainement nu, devant l'écran où s'entremêlent nos vacuités, c'est moulte anxiogène (un p'tit lexomil, peut-être, ça ira mieux ?) et vaut mieux se taire et détourner pudiquement les yeux...
 
on est tellement mieux entre copains, à radoter des trucs, sur la grégarité par exemple (qu'on a lus dans des livres de poches à diffusion massive) ; on peut se marrer entre soi, dans le petit cercle de connivence, et cracher un peu dès que l'inconnu approche :  
 
 
 
Je n'ajouterai qu'une chose, pour être définitivement grossière (et malaimable) : que c'est pas en t'enfonçant une carotte dans le cul que tu pourras mesurer ce qu'il te reste de profondeur mais qu'en t'enfonçant dans l'europanalyse il se pourrait que tu parviennes à ne plus être "far behind" comme signe Alcyon36.  
Mais, bon, "être de son temps, c'est déjà être en retard" (ionesco) , et des citations on peut s'en envoyer des tonnes, ça fait toujours de quoi s'amarrer dans notre solitude océanique. On se tient chaud tous ensemble avec nos références et on se rend même pas compte qu'on confond isolement et isolation.
 
Si je délire? certainement
 
voyez-vous, cette communauté a priori dont Michel Henry parle à la fin de la phénoménologie matérielle, dont Bataille parle dans La part maudite quand il dit que "tous les hommes intimement n'en sont qu'un" à l'instant du sacrifice, qui est un instant d'excès, cette communauté de chair vivante, je crois qu'il vaut mieux la sentir dans l'affect qu'en parler autour de bouquins ; parce qu'un livre on se fait toujours croire qu'on peut le poser ; mais cette chair d'univers qui nous transit, pas moyen de la déposer :  c'est nous.
Je ne sais pas si c'est assez lourd pour les crânes de piaf, cher Alcyon36, mais ça me semble plus vertigineusement concret et épiphanique que la normalisation universitaire réactionnaire à laquelle les étudiants se plient pour s'enorgueillir de vivre de la philosophie
 
 
 
 
 
 
 
 
ouah super impressionnant comme ascèse! Quel renoncement! Quelle abnégation! Et dire qu'Artaud dormait sur des bancs publics, que Ricoeur traduisait Ideen en camp de concentration ! Giordano Bruno aussi devait se poser des problèmes terribles de salariat devant son tribunal. Il peut être fier le philosophe qui pense la liberté sans être foutu d'affronter le hors-société, qui disserte sur le nomadisme sans jamais pendre son baluchon, et qui fait des rêves de souveraineté en ne pratiquant jamais que l'abdication !
 
 
 
Là c'est pompon! autant dire qu'il n'y a pas de justice hors des tribunaux depuis la publication du Code Civil napoléonien. Si la justice n'est pas dans ta tenue humaine ordinaire, c'est pas dans les tribunaux qu'elle va règner.  
D'ailleurs que je sache, il me semble qu'entre être éduquée à l'école et y passer sa vie, il y a une légère différence...  
Heureusement que les moines qui transcrivaient les manuscrits au Moyen-âge étaient capables de porter le savoir hors université. Heureusement qu'il y a eu des lecteurs pour aller chercher Debord dans le no-man's-land du savoir (ou bien le concept de société du spectacle ne relève pas de la connaissance la plus empirique?). Heureusement que la Communauté tiqqun de la rue Mouffetard a produit sa théorie et son mode de vie à plein temps.  
Relisez Pierre Hadot : il y a aussi des philosophies pratiques, qui relèvent de l'éthique quotidienne, voire de l'hygiène de vie (c'est évident pour l'épicurisme), et pas de la classification par codification Dewey à l'usage des secrétariats.
 
 
Ben ouai, je sais pas où tu es allé me voir Punk, mais il me semble bien qu'un Kierkegaard, un Spinoza, un Derrida, ont commencé dans l'obscurité et le hors clasiffication. Peut-être que si tu ne produisais pas spontanément des généralités (qu'est-ce que cette catégorie des "pseudo révoltés" où tu m'enfermes comme une vulgaire chienne?) à l'occasion d'un évènement singulier (le passage d'un x sur ce topic), rejouant la simagrée habituelle de la xénophobie, tu apercevrais peut-être que la lumière et la classification sont autre chose que des terrains féconds pour la pensée..
 
 
 
 
Hélas! trois fois hélas, mon ami, s'il suffisait d'éclabousser d'un peu de sang le fond de ma culotte pour évacuer la somme immense de l'infécondité relationnelle humaine que je découvre ici, je ne serais de mauvaise humeur qu'une fois par mois... Hélas! trois fois hélas!
Mais l'engeance est tant inféconde, que même son fruit de mauvaise humeur, elle ne sait pas même l'accueillir en tant que sa propre production.
 
ma foi, je vous laisse entre gens bien policés. Si vous êtes encore là dans dix heures, dans dix jours, dans dix ans, je passerai voir vos progrès, histoire de mesurer par l'épreuve intime ce que la philosophie vous aura donner d'avancer.
 
Messieurs, encore un effort si vous voulez être...


 
Viscere musc...
déjà si tu pouvais eviter de "nous" prendre pour un "nous" homogene;)
il ne me semble pas tenir des propos meprisant sur un inconnu ou une pensée que je ne comprends pas…et je ne vois pas comment tu px dire que tu ne trouves pas de « curiosité sincere »...je veux bien manquer de serieux, de connaissances,d'intelligence, de style ou d'orthographe, de personnalité, certaines disent même d'endurence (c po ma faute si jsuis precoce)mais je ne crois vraiment pas manquer de probité
…quand je dis :
« mais je n'ai pas les competences requises  sur l'europanaluse de Sergio j'y connais rien, ca m'a lair bien compliqué...je manque de connaissance  en phenomenologie...mais il ne me semble pas qu'on l'ai evoqué... si tu px ns en dire quelques mots? »  
 
« en revanche si tu as des choses à nous apprendre, nous faire découvrir(enfin là je parle surtout pour moi) balance du gros et du lourd mais que mon crâne de piaf puisse toucher du bout des doigts  »
 
« par là je veux dire faut voir ce que l'institution univeritaire, tous ces profs "assis ds leurs velours glacés, soumis, mollaces" ont mis à des penseurs comme Laruelle (et surement valdinoci)...ft quand même voir avec quel mepris on les traite, comment on leur chie desuus et leurs etudiants avec...pour peu que tu t'interesses à leurs travaux et que tu veuilles taffer dessus, tes possibilités de carrière s'en trouvent bien reduites. »
 
« Je connais quasiment pas valdinoci, mais si je me souviens bien, il a fait des travaux tt à ait serieux sur le phenomenologie ...dc à voir... »
 
« surtout que perso je ne suis tjrs pas plus avancé sur la tentative de Valdinoci  »
 
« tu peux parler de ce que tu vx ici(je vx dire qd ca concerne la philo et la pensée en generale), surtout quand c'est interessant, enfin perso ca m'interesse... »
 
 
perso, jaime bien quand l’Antechrist vient nous foutre une bonne rouste et son ton me ft bien marrer, mais justement, derriere le mec il te balance des trucs, ils prends ses responsabilités, il attend pas de crétins comme « nous » qu’on raconte un truc intelligent, il prend les devants, et nous balance du lourd, que l’on peut exploiter, chacun selon ses envies, pssibilités…
Ensuite, si je n’aime pas ta maniere de faire, c’est que justement tu ne nous appreends rien…
car c’est là tout mon problème…tas surement des trucs à « nous » (enfin maintenant c’est plutot à m’apporter) apporter, mais tu ty refuses… comme je l’ai dit precedement, j’ai rien contre les tons et styles vivifiant
« en effet, le ton et le style de Grellet, ds "declamer la gnose" est plus que cinglant et vivifiant... »
 
je dois definitivement être le roi des cons, parce que malheuresement, outre le fait de me sentir insulté(j'ai versé kelk larmes, mais je men remets timidement) j'ai pas l'impression d'avoir appris ou compris quelquechose de plus sur l'europanalyse...et ca ca me fait chier...surtout qu'on attend d'en prendre plein la vue, ou se sentir porté par kk1 qui intervient en affirmant "En fait je vois qu'on n'en dit pas plus que d'habitude"!

Message cité 1 fois
Message édité par alcyon36 le 01-04-2007 à 03:17:13

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"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°11063384
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 01-04-2007 à 04:53:26  profilanswer
 

Je préfère musc à l'antichrist :o

Message cité 1 fois
Message édité par daniel_levrai le 01-04-2007 à 04:54:41
n°11063438
l'Antichri​st
Posté le 01-04-2007 à 06:12:43  profilanswer
 

alcyon36 a écrit :

je suis jaloux de ne pas avoir vos faveurs, grand fou!


 

daniel_levrai a écrit :

Je préfère musc à l'antichrist :o


 
M’en fou, elle m’a fait triquer la petite, pas vous ! Putain, je ne sais pas pour vous, mais son « je me suis fait retournée jusque tard dans la nuit alors j'émerge tard ; le temps d'une douche pour me faire présentable… », c’était trop cool !!! Je vous raconte pas la nuit que je viens de passer : ma compagne (pardon viscere musc de t’avoir odieusement trompé 5 fois cette nuit !!!) va s’en souvenir longtemps… Vas-y ma puce, encore, encore, c'était trop bon !!!

Message cité 1 fois
Message édité par l'Antichrist le 01-04-2007 à 06:25:27
n°11063508
viscere mu​sc
Posté le 01-04-2007 à 08:59:41  profilanswer
 

alcyon36 a écrit :

Viscere musc...
déjà si tu pouvais eviter de "nous" prendre pour un "nous" homogene;)


 
 
oui, c'est vrai, parmi les mignons navrants tu fais exception et je te fais bien volontiers une tit' tatape sur la tête pour toute cette bonne volonté. et tu noteras pour excuser ma crasse attitude que ma première intervention "on n'en dit pas plus que d'hab" précède tes sympathiques curiosités
 
pour ce qui est d'apprendre quelque chose auprès de moi, je crois qu'il y a gourance.
Je maintiens qu'il s'agit de non-savoir. Valdinoci ne travaille pas sur des idées, des concepts, mais sur des sensations profondes (qu'il désigne accessoirement sous le titre d'endoceptions), sensations qu'il exerce et explore en se faisant son propre cobaye. Et ces sensations peuvent aussi bien être des sensations culturelles, ainsi depuis Husserl et l'élargissement qu'il a donné à la sensation à travers le phainomenon.
N'apprends pas, explore tes sensations de pensée. Fouille tes questions : qu'est-ce que ce vertige qui m'emporte quand l'éternel retour s'empare de moi?
 
Voilà.  
Pour la pédagogie adresse toi à foutre de foutre. Moi c'est la pratique.
Et arrête de chouiner, je suis pas ta maîtresse d'école, bien plutôt un "maître ès décolle"
 
à bon entendeur, petit oiseau du froid

Message cité 4 fois
Message édité par viscere musc le 01-04-2007 à 09:47:50

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entre centre et absence
n°11063554
viscere mu​sc
Posté le 01-04-2007 à 09:51:11  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Toi aussi, tu es derrière ton écran d'ordi, toi aussi tu suis un ou plusieurs maîtres à penser, mais tu parles comme une fanatique. [:spamafote]
Si on est si répugnants pour toi, peut-être que ce n'est pas la peine de continuer à venir sur ce topic. On ne t'a rien demandé et on ne te regrettera pas.  :hello:


l'Antichrist a écrit :

Vas-y ma puce, encore, encore, c'était trop bon !!!


 
 


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entre centre et absence
n°11063564
viscere mu​sc
Posté le 01-04-2007 à 09:57:14  profilanswer
 

l'Antichrist a écrit :

Viscere musc vous me plaisez énormément !!!


 
 
  [:viscere musc] tu sais parler aux femmes, toi[:viscere musc]
 remets-en une bonne dose à ta copine (elle te le rendra au centuple), je me fous de l'adultère.
Même, si ça t'inspire (et si on arrive à le capturer à l'état de nature) on pourrait se faire une petite séance ensemble à fouetter rahsaan, il a l'air d'aimer ça, et moi ça pourrait m'amuser plus que ré-espliquer pour la Nième fois le contenu implicite de Politesse d'un bouquin de Mattéï


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entre centre et absence
n°11063566
l'Antichri​st
Posté le 01-04-2007 à 09:58:16  profilanswer
 

viscere musc a écrit :

oui, c'est vrai, parmi les mignons navrants tu fais exception et je te fais bien volontiers une tit' tatape sur la tête pour toute cette bonne volonté. et tu noteras pour excuser ma crasse attitude que ma première intervention "on n'en dit pas plus que d'hab" précède tes sympathiques curiosités
 
pour ce qui est d'apprendre quelque chose auprès de moi, je crois qu'il y a gourance.
Je maintiens qu'il s'agit de non-savoir. Valdinoci ne travaille pas sur des idées, des concepts, mais sur des sensations profondes (qu'il désigne accessoirement sous le titre d'endoceptions), sensations qu'il exerce et explore en se faisant son propre cobaye. Et ces sensations peuvent aussi bien être des sensations culturelles, ainsi depuis Husserl et l'élargissement qu'il a donné à la sensation à travers le phainomenon.
N'apprends pas, explore tes sensations de pensée. Fouille tes questions : qu'est-ce que ce vertige qui m'emporte quand l'éternel retour s'empare de moi ?

 
Voilà.  
Pour la pédagogie adresse toi à foutre de foutre. Moi c'est la pratique.
Et arrête de chouiner, je suis pas ta maîtresse d'école, bien plutôt une "maître ès décolle"
 
à bon entendeur, petit oiseau du froid


 
Oui, je comprends votre démarche, mais, pour le dire avec la plus grande simplicité, s'il faut nous abandonner au pathos, à cette manifestation absolue réduite à sa seule donnée phénoménologique, cela ne peut se faire qu'à partir d'une tradition interroger : la vie s'affirme elle-même comme praxis et, dans cette affirmation de soi, s'édifie à travers des oeuvres culturelles. Vous ne pouvez retrouver la vie cherchant à jouir toujours davantage de soi qu'à travers ses pratiques... culturelles ! Votre effort doit consister à ressaisir de l'intérieur le mouvement qui porte les affirmations de la tradition, afin de participer vous-mêmes à cette vie qui s'édifie et jouit toujours davantage de soi. C'est précisément ce que Foutre appelait la « mystique »...

n°11063637
viscere mu​sc
Posté le 01-04-2007 à 10:32:57  profilanswer
 

l'Antichrist a écrit :

Oui, je comprends votre démarche, mais, pour le dire avec la plus grande simplicité, s'il faut nous abandonner au pathos, à cette manifestation absolue réduite à sa seule donnée phénoménologique, cela ne peut se faire qu'à partir d'une tradition interroger : la vie s'affirme elle-même comme praxis et, dans cette affirmation de soi, s'édifie à travers des oeuvres culturelles. Vous ne pouvez retrouver la vie cherchant à jouir toujours davantage de soi qu'à travers ses pratiques... culturelles ! Votre effort doit consister à ressaisir de l'intérieur le mouvement qui porte les affirmations de la tradition, afin de participer vous-mêmes à cette vie qui s'édifie et jouit toujours davantage de soi. C'est précisément ce que Foutre appelait la « mystique »...


 
tsintsin
la tradition c'est celle qui s'empare de ma chair loin du passé muséographique. Les oeuvres à interroger, c'est sympa ; celles à accompagner de son propre geste de création, c'est déjà au-dessus.
on ne participe pas à la vie, "on est participé par", passivement, sans effort mais dans un dévalement de soi vertigineux.
praxis oui mouvement fou de tracer dans nos chairs des épisodes de mort, glissements de tatouages sur la peau culturelle qui n'est que palimpseste à râper, ancêtres à prolonger dans ma chair, abouchement à la nuit.
 
 
foutre résume Valdinoci (assez bien d'ailleurs, en épargnant la technologie effroyable de ses dissections), moi je m'enfonce dans la jungle obscure, au risque de me réveiller Aguirre
 
alors, peut-être pour vous, mais pour moi la vie n'édifie pas, elle est le ravage ruineux qui effondre les édifices accumulés en carapaces sur l'énergie pulsatoire des emportements vers l'inconnu.
(mais il est plusieurs sortes de vies, nous a enseigné Frédéric...)
 
 
 
En attendant, c'est printemps, et un vent frais dresse mon tétin vers les extérieurs bruissant de la priairie. Je sors gambader vers d'autres harcèlements sensibles que ceux de la toile internautique
 
 


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entre centre et absence
n°11063678
l'Antichri​st
Posté le 01-04-2007 à 10:46:39  profilanswer
 

Excellent, vous l'avez dit mieux que moi !!! A bientôt !

n°11063986
foutre de
Posté le 01-04-2007 à 12:02:31  profilanswer
 

foutre de a écrit :

en fait je suis venu voir parce que je suis toujours surpris qu'on parle d'europanalyse. je ne connaissais que le site de Moulinier et mon article WIKIPEDIA je vois qu'ici ça frémit pas mal
je retourne à ma lecture de vos post
 
à tout de suite


 
 
écoutez, je suis un peu surpris. je n'ai jamais écrit ce post
 
hier, j'étais en train de répondre à propos de Valdinoci inverse de Castoriadis, je venais de poster pour le sujet sur "autrui nécessaire", et mon nouveau post une fois tapé, je le vallide et plus rien. ça plante, impossible de se reconnecter au forum, prétendûment que mon compte n'est pas encore validé.
 
Et ce matin je reconnecte et je vois que ça marche pour découvrir qu'on a abusivement endossé ma signature.
Alors je n'ai pas écrit d'article sur Wiki (je suis plutôt de la vieille école qui préfère les références scientifiques validées et traçables) et je me demande de quel article on parle  (probablement http://fr.wikipedia.org/wiki/Valdinoci que j'ai déjà donnée).
 
Quant cette bizarrerie informatique, nous verrons bien,... peut-être l'électricité sexuelle dégagée par viscère-blonde-avec-les-seins-qui-sautillent-au-parfum-de [:viscere musc]

Message cité 1 fois
Message édité par foutre de le 01-04-2007 à 14:03:26

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11064119
foutre de
Posté le 01-04-2007 à 12:27:59  profilanswer
 

viscere musc a écrit :


Pour la pédagogie adresse toi à foutre de foutre. Moi c'est la pratique.


je n'ajouterai que cela :
 
[:e-mage]


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11064603
foutre de
Posté le 01-04-2007 à 14:01:43  profilanswer
 

daniel_levrai a écrit :

Il me semble que l'europanalyse, pour ce que j'en ai compris, c'est justement dénier à l'occident cette autorité de discours sur l'ontologie. Europanalyse, c'est ana-lyser, dissequer et mettre en partie la pensée européenne, en voir les éléments pour mieux remettre en cause sa valeur d'universalité.

 


alors hier j'avais fait une jolie réponse à cela, mais elle est tombée dans les abîmes de la vie informatique.
je résume mais forcément en moins bien

 

Pour le sens à donner à "ana-lyser" chez valdinoci, il faut aller du côté de l'étymologie qui nous renvoie à l'action de couper (la lyse) et au mouvement en arrière (ana-). Comme c'est une entrée directe dans la terminologie europanalytique, je ne promets pas la clarté immédiate de ce que je vais essayer d'expliquer.

 

La mystique telle que la décrit Valdinoci est une plongée en nuit, loin du concept et loin de l'ontologie au sens grec qui se rapporte à l'apparaître dans un horizon d'ouverture (cf. Heidegger et la critique henryenne du monisme ontologique).
 
Le réel est décrit comme analytique parce que inventer, c'est s'autoeviscérer littéralement, opérer une torsion sur soi (dans la sensation de soi) se déchirer.
A propos d'Europe, Valdinoci, renvoit bien, comme Castoriadis à la fondation grecque (gréco-judaïque, pour être précis). mais Il tente de dégager combien la civilisation Europe-philosophique, fondée sur la visibilité, la conceptualité, la mathématisation du sentir, et le jeu de problématiques (l'agonistique en générale) n'est qu'un destin local d'un domaine immense, chaotique, affectif et minoritaire (qu'il appelle "europe" avec une minuscule) et qui est un effondré hors espace et temps relèvant d'une esthesis générale mise en évidence à partir de l'échec d'une Clinique psychiatrique construite sur les modélisations modernes de la subjectivité (Kant en particulier à travers Pinel).

 

(bon là c'est peut-être bcp d'un coup)

 

Il veut faire entendre que les hierarchies épistémologies sur lesquelles se bâtissent notamment la thérapeutique en Occident, mais la pluspart des modélisations scientifiques, reposent en fait sur l'assise moderne du sujet. On sait combien cette assise vacille à partir de Nietzsche. Mais pour Valdinoci, les déconstructions contemporaines ne font que rejouer des données kantiennes.
Parce que l'Europe Greco-philosophique relève de processus de réflexion (l'aperception chez Kant), elle se retrouve bouleverser par la perception simple ( le sauvage, dit- Merleau-Ponty), qui est anarchique et révèle le sujet comme un fonds aberrant. Ce principe d'anarchie suspend les normativités psychiatriques sur lesquelles se mesure la pathologie.
Or cette perception simple, phénomène pur, antérieur au logos, donc à ce que Laruelle appelle "la décision philosophique", que Husserl nommait "l'Antéprédicatif" dans la Krisis, renvoit à un sujet qui n'est plus support de synthèse et de réflexion.
Parce qu'il ne s'agit plus de produire des représentations, toujours mentalisantes, mais d'entrer dans les jets aberrants de la subjectivité (celle qui relève du Devenir pur nietzschéen), Valdinoci considère que son travail ne relève pas exactement de la philosophie, mais qu'il donne à penser ce sur quoi se fondent les pensées représentatives philosophiques.

 
Citation :

europe plus simplement est l'Autre du grec [...] origine univoque et réelle (non pas temporelle) des nécessités culturelles et relatives, [elle]est réellement l'effondré absolu.
Introduction dans l'europanalyse, p.15

 

La difficulté de cette démarche, c'est que l'histoire de la philosophie est congédiée. Aller au réel, c'est aller à l'impossible (Lacan, Derrida), fouiller la méthode qui assiste à l'émergence vivante du sens dans nos chairs.
or cette aventure est au risque du sens lui-même (d'où le danger psychique de l'aventure... (voyez dans quel état est Viscère musc!)), au risque de ce que Green (André) appelle "la déliaison".

 

quand Bataille décrit hegel jeté dans l'expérience intérieure et obligé dans la sidération de bâtir son système pour presque se protéger de ce que le Romantisme dégageait (Voyez Novalis par exemple), il pointe dans la même direction que Valdinoci mais en pratiquant par dramatisation (méthodologie littéraire en quelque sorte, plutôt qu'analytique). Et Valdinoci ne cesse de revenir à ce fait que Hegel n'a pas théorisé la perception, qu'il l'a scotomisée au nom d'un refus de l'immédiat.
En ce sens l'analyse est une remontée en arrière qui tranche dans les représentations pour entrer au foyer affectif de notre sémantique. Elle retourne à une génétique du sujet en tant que fond aberratif du réel qui invente en silence, dans l'avant représentatif.

 


critiquer la valeur d'universalité, c'est ce que font les Desconstructions avec l'Europe, et elles rejouent l'Europe en la mettant simplement entre guillemets. C'est ce que Laruelle dégage : les déconstructions croient sortir de la métaphysique, mais cette sortie est un effet de l'Un.

alcyon36 a écrit :

"Le réel, parce qu'il n'a jamais eu à  
sortir de la métaphysique,  
est ce qui rend possible qu'il y ait  
une apparence de sortie de celle-ci  
vers de nouvelles expériences de la pensée"  
 
F. Laruelle, "Philosophie et non-philosophie", 216

 

Valdinoci dit en effet qu'il faut entrer dans l'Un, qui est, selon la toute première terminologie de laruelle, le Dispersif, l'instance minoritaire qu'aucune autorité ne peut représenter sous son ombrage : l'homme est un sidéré avant tout savoir.
ce n'est donc pas à l'Occident qu'est déniée l'autorité sur l'ontologie, c'est à l'autorité qu'est déniée toute prétention à statuer sur le réel de l'épreuve humaine sous forme de représentation. le réel ne se représente pas, il est épreuve au noir, jet de création, constitution du sens, au coeur d'un processus de réduction absolue a-signifiante (et on ne peut pas ne pas penser au Corps sans Organe deleuzien, ou encore au Corps plain de Laruelle qui forme la pulsion machinique a-textuelle qui recèle la textualité généralisée des Déconstructeurs)

 

Hier ce n'était pas dit comme ça. Là, j'ai l'impression de donner raison à Viscere musc. Avec la pommade que lui a passée "Lentille Kryss" ("Christ, tu m'ouvres les yeux", comme dit la pub), elle va nous revenir salement triomphante (si elle revient...). Mais je crois qu'il est important de ne pas prendre l'europanalyse pour de la french theory.

 

Analyser, c'est remonter en arrière (ana) dans ses représentations Europe-philosophiques par cisaillement (-lyse) dans sa propre chair esthétique (ou esthésique, comme on voudra, mais on n'est évidemment pas dans les oeuvres des beaux arts). on est loin de la dialectique (socratique : l'échange entre homme sur le forum ; aussi bien qu'hégélienne : la médiation synthétique par le contraire, le jeu maintenu de l'un/l'autre, maintenu par synthèse ou par identité héraklitéenne des contraires), et Valdinoci parle d'une "analectique", qu'il compare parfois au "pas en arrière" Heideggerien (pour ceux qui connaisse le schritt zuruck, moi je ne maîtrise pas).

 

(maintenant je vais aller me repopser un peu)


Message édité par foutre de le 01-04-2007 à 14:12:50

---------------
« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11064903
alcyon36
Posté le 01-04-2007 à 14:46:28  profilanswer
 

viscere musc a écrit :

oui, c'est vrai, parmi les mignons navrants tu fais exception et je te fais bien volontiers une tit' tatape sur la tête pour toute cette bonne volonté


 
oui je prefere, et j'accepte bien volontier cette ptite tape de recompense, j'en remue de la queue...arh! trop tard! jti dit pas de ma faute si jsuis precoce...
 

Citation :

tu noteras pour excuser ma crasse attitude que ma première intervention "on n'en dit pas plus que d'hab" précède tes sympathiques curiosités


 
non, c'est pas tout à fait vrai, en fait quand je dis « mais je n'ai pas les competences requises  sur l'europanaluse de Sergio j'y connais rien, ca m'a lair bien compliqué...je manque de connaissance  en phenomenologie...mais il ne me semble pas qu'on l'ai evoqué... si tu px ns en dire quelques mots? », je parlais à ce bon foutre, et ce avt que tu n'interviennes...mais j'ai un mauvais fond chrétien, dc c avec plaisir que j'excuse ta "crasse attitude"
 

Citation :

pour ce qui est d'apprendre quelque chose auprès de moi, je crois qu'il y a gourance.


chak chose en son tps, tu y viendras;)
 

Citation :

Je maintiens qu'il s'agit de non-savoir,...


 
ba voilà, on y vient...dsl j'avais pas compris que ta ptite crise de serieux était une presentation de Valdinoci...tu vois kan tu tenerves pas et me parle kom au cretin ke je suis, ya plus de probleme...
 

Citation :

N'apprends pas, explore tes sensations de pensée. Fouille tes questions : qu'est-ce que ce vertige qui m'emporte quand l'éternel retour s'empare de moi?


là, c un chouya plus serieux...pas sur de comprendre...pas certain que l'on puisse dire que l'eternel retour "emporte"et "s'empare"...mais bon, on s'en fou

Message cité 1 fois
Message édité par alcyon36 le 01-04-2007 à 14:55:53

---------------
"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°11066066
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 01-04-2007 à 17:57:01  profilanswer
 

Dans une maison close
on les retrouve chacun dans leur chambre
comme des fauves.
Un secrétaire d'état, une eurasienne,
les cosaques attaquent Natacha !
Le vice-consul préfère les coups de fouet
une bûddha affaire qui va éclater
mais qui a fait tuer Léon Trotsky?
Les yankees s'amusent à Varsovie
elle en veut aux tzars...
 
Les tyrans et leurs femmes ne sortent plus
sans un garde du corps
qui témoigne
les tzars ont l'habitude des marées noires
et la solitude d'un guépard
Louis la Voyelle préfère les bottes en cuir
ça lui rappelle quelquefois son empire ;
et aussi l'ambassadeur du Japon
et ses mauvaises fréquentations.
La Révolution !  
 

n°11066116
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 01-04-2007 à 18:05:46  profilanswer
 

chrysippe a écrit :

Quel interêt de lire Valdinoci alors ? "fouille tes questions" gna gna "pratique" gna gna "moi je vis" (la preuve : qu'est-ce que je me fais retourner la nuit > Waou elle est même plus pucelle !). En quoi t'as besoin de ce type, qu'est-ce que ça t'apportes si il y a juste ça au bout (c'est déja pas mal hein, je dis pas !)


 
 
chrysippe, il ne faut pas prendre trop au sérieux cet exhibitionnisme inopiné, c'est une recherche de style et d'effet. Et comme c'est écrit avec un style fulgurant, elle a toute licence


Message édité par daniel_levrai le 01-04-2007 à 18:07:39
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