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Auteur Sujet :

[LIVRES]Ceux qu'il FAUT avoir lus et ceux qui méritent le bûcher

n°32599676
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 08-12-2012 à 08:43:31  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

In Ze Navy II a écrit :

 


Or des vergers fleuris se figeaient en arrière
Les pétales tombés des cerisiers de mai
Sont les ongles de celle que j'ai tant aimée
Les pétales flétris sont comme ses paupières

  


 

nom de dieu, Navy, je viens de me lever. :sweat:


Message édité par talbazar le 08-12-2012 à 08:43:43
mood
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Posté le 08-12-2012 à 08:43:31  profilanswer
 

n°32599681
Barbatruc8​5
Posté le 08-12-2012 à 08:45:58  profilanswer
 

talbazar debout ? c'est la trique matinale !  [:angelique_jalouse]


Message édité par Barbatruc85 le 08-12-2012 à 08:46:12
n°32599686
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 08-12-2012 à 08:51:14  profilanswer
 

Pas couché en fait.
Jamais coucher, en fait, c'est l'art de l'avoir toujours debout.


Message édité par talbazar le 08-12-2012 à 08:53:02
n°32600315
pdbzombifi​ay
Posté le 08-12-2012 à 12:04:45  profilanswer
 

RandallBoggs a écrit :

Passons passons puisque tout passe
Je me retournerai souvent
   
Les souvenirs sont cors de chasse
Dont meurt le bruit parmi le vent


 
 [:p_erf_ide:1]

n°32600534
RandallBog​gs
Posté le 08-12-2012 à 12:46:33  profilanswer
 

gilou a écrit :

Bon, pour en revenir au sujet, dans ma bibliothèque idéale de HFR-ien, je mets entre autres et en vrac:
- Le Don Paisible de Mikhaïl Cholokhov (si c'est bien lui l'auteur). Bon, je vais pas me répéter une fois de plus, ce livre est un chef d'oeuvre, point-barre.


Depuis le temps que tu en parles, je le mets dans ma to-buy-list

 


On le savait déjà, mais on voit ton attachement aux œuvres ancrées dans l'Histoire, et ce ne sont pas les choix qui suivent qui me contrediront:

 
gilou a écrit :


- L'Homme sans qualités de Robert Musil. Le portrait de la société viennoise a l'aube de la première guerre mondiale.
- Notes de chevet de Sei Shônagon


Vraiment passionnant, les Notes de chevet. Quant à faire un parallèle avec l'Homme sans qualités, je conseille si ce n'est pas déjà fait, la lectude des Somnambules de Broch. Et du même Broch, je le répète, il FAUT avoir lu la Mort de Virgile.

 
gilou a écrit :


- Les 4 romans du cycle de la mer de la fertilité de Yukio Mishima. Le thème en le mauvais karma, ie est la dégradation morale d'un personnage dont on rencontre plusieurs réincarnations (sur un thème similaire, on peut lire aussi Mille ans de plaisir de Kenji Nakagami).[/i]


Gros + $\aleph_0$ :o

 

Si l'on DOIT ne lire qu'un seul Mishima, que ce soit ce cycle (ce qui en fait 4 [:oh shi-])


Message édité par RandallBoggs le 08-12-2012 à 12:47:14
n°32601194
Profil sup​primé
Posté le 08-12-2012 à 14:48:31  answer
 

[:gaga drapal]  
 
Les frères Karamazov pour le quota :)
 
 
Enfin j'ai l'impression que ce topic est parti d'entrée de jeu plus en vrille que le topic lecture, me tromperais-je? Il a l'air de répondre à sa définition de pleins de "20h, Nation". (sans l'avoir lu encore)

n°32601337
Deouss
SOLA GRATIA
Posté le 08-12-2012 à 15:27:21  profilanswer
 

Apollinaire il m'a valu un 18 à l'oral du bac blanc de français  [:julm3]  et Hugo un 17 à l'écrit du vrai bac, je suis pas un grand fan mais je lui dois au moins ça :o heureusement que c'est tombé sur un sujet poésie d'ailleurs, le reste je maitrisais nettement moins :D


---------------
The relations of the soul to the divine spirit are so pure, that it is profane to seek to interpose helps.
n°32601343
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 08-12-2012 à 15:27:41  profilanswer
 

biezdomny a écrit :

Ouip. Mais la Nuit Rhénane pour moi c'est surtout un commentaire composé de genre 14 pages en première, c'est pas souvent qu'on te file un truc comme ça à étudier :D
 
Le mai est bien aussi, mais je préfère les cheveux verts et les verres qui éclatent, et le Rhin le Rhin est ivre où les vignes se mirent.


J'ai mis Apollinaire sur ma liste de textes au bac (avec Verlaine, que je chéris aussi mais pas pareil). Impossible de me rappeler ce que j'ai tiré, finalement, mais bon :o
 
Le choc, si je puis dire, en CM2, avec Nuit rhénane, d'abord, c'était d'entendre la beauté de ces mots ordonnancés si "librement".  
Je me souviens que mon vieux stal d'instit avait pointé  "Ces fées aux cheveux verts qui incantent l'été" en disant (prétendant, l'affreux) que ce verbe n'existait pas mais que le poète pouvait tout se permettre.
Enfin dans ma petite tête de l'époque, comprendre qu'on pouvait sortir du cadre "classique" pour inventer ses propres règles, c'était un sacré pas.  
Et après, "Mai", pardon, mon très cher Talbazar, si tôt le matin, je crois que c'est, aussi, la première fois que je lisais un texte érotique, disons, sensuel, où ces vers, dits doucement, caressent les lèvres de celui qui les lit, avec ce rythme, mélodieux, alangui, moelleux puis pressé, l'alliance du rêve et de la réalité.
Bon. Je vais me refaire un café :o


---------------
n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°32601349
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 08-12-2012 à 15:28:36  profilanswer
 

RandallBoggs a écrit :

Passons passons puisque tout passe
Je me retournerai souvent
   
Les souvenirs sont cors de chasse
Dont meurt le bruit parmi le vent


[:pifette]


---------------
n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°32601410
darmody
Posté le 08-12-2012 à 15:43:01  profilanswer
 


 
C'est le but du topic un peu :D  Laisser place aux délires élitistes-narcissiques  :o

mood
Publicité
Posté le 08-12-2012 à 15:43:01  profilanswer
 

n°32602582
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 08-12-2012 à 18:57:20  profilanswer
 

darmody a écrit :


 
C'est le but du topic un peu :D  Laisser place aux délires élitistes-narcissiques  :o


 
Oui, et pas hésiter à dire qu'on n'aime pas un truc, non plus, même si c'est un classique. C'est le moment de se détendre des frustrations implantées par l'exercice scolaire  [:lechewal]


---------------
Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°32602643
RandallBog​gs
Posté le 08-12-2012 à 19:05:22  profilanswer
 


[:viewtifulgro:3]

 


[:viewtifulgro:3]

 

Je ne l'avais pas encore cité, mais parmi mes livres de chevet figure Alcools.

Message cité 1 fois
Message édité par RandallBoggs le 08-12-2012 à 19:05:38
n°32602719
RandallBog​gs
Posté le 08-12-2012 à 19:13:52  profilanswer
 


Si t'es pas content, tu te casses, 19 heures, Nation, n00b.  [:prodigy]

 

--->  :o

 

Ici, c'est le bar d'à côté. On peut se foutre sur la djeule librement, même s'il ne s'agit pas de de nos lectures du moment. En gros, j'ai l'impression que c'est en train devenir un méta-topic, genre habitudes de lecture. Et si jamais les gens ne sont pas d'accord avec ça, bah je les pr00te cordialement.  [:kaola]

 
Citation :

Poisson pourri de Salonique
Long collier des sommeils affreux
D'yeux arrachés à coup de pique
Ta mère fit un pet foireux
Et tu naquis de sa colique

Message cité 1 fois
Message édité par RandallBoggs le 08-12-2012 à 19:14:54
n°32602761
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 08-12-2012 à 19:20:54  profilanswer
 

RandallBoggs a écrit :


[:viewtifulgro:3]
 
Je ne l'avais pas encore cité, mais parmi mes livres de chevet figure Alcools.  


Je l'ai lu mille fois, et il est toujours là.


---------------
n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°32602817
ashjibe
Dingir
Posté le 08-12-2012 à 19:29:03  profilanswer
 

Moi la poésie, je ne la lis qu'aux toilettes, et à voix haute. Ca a fait beaucoup rire Madame quand elle a emménagé avec moi.


---------------
"Reste vrai" (Aziz, Loft story) // Je t'aime en secret
n°32602854
Cu Chulain​n
Posté le 08-12-2012 à 19:34:24  profilanswer
 

ashjibe a écrit :

Moi la poésie, je ne la lis qu'aux toilettes, et à voix haute. Ca a fait beaucoup rire Madame quand elle a emménagé avec moi.


 
Moi je voyais PLOUF briller PLOUF au-dessus de la mer
Les yeux d'Elsa PLOUF les yeux d'Elsa PLOUF les yeux d'Elsa PLOUF PLOUF
      /
     /            
[:space]

n°32602884
Barbatruc8​5
Posté le 08-12-2012 à 19:39:00  profilanswer
 

ashjibe a écrit :

Moi la poésie, je ne la lis qu'aux toilettes, et à voix haute. Ca a fait beaucoup rire Madame quand elle a emménagé avec moi.


 
les lettrés font sortir l'etron  [:androids974]  

n°32602922
ashjibe
Dingir
Posté le 08-12-2012 à 19:45:10  profilanswer
 

Mes vers ne sont pas solitaires [:moonzoid:1]


---------------
"Reste vrai" (Aziz, Loft story) // Je t'aime en secret
n°32602964
Profil sup​primé
Posté le 08-12-2012 à 19:51:17  answer
 

RandallBoggs a écrit :


Si t'es pas content, tu te casses, 19 heures, Nation, n00b.  [:prodigy]
 
--->  :o
 
Ici, c'est le bar d'à côté. On peut se foutre sur la djeule librement, même s'il ne s'agit pas de de nos lectures du moment. En gros, j'ai l'impression que c'est en train devenir un méta-topic, genre habitudes de lecture. Et si jamais les gens ne sont pas d'accord avec ça, bah je les pr00te cordialement.  [:kaola]


 
 
Je comprends bien que ça part en bistrot@quartier-latin , mais quand même dès la première page zavez pas peur de la censure en affichant l'esprit du topic:o

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 08-12-2012 à 19:51:40
n°32602998
RandallBog​gs
Posté le 08-12-2012 à 19:58:06  profilanswer
 

Cu Chulainn a écrit :

 

Moi je voyais PLOUF briller PLOUF au-dessus de la mer
Les yeux d'Elsa PLOUF les yeux d'Elsa PLOUF les yeux d'Elsa PLOUF PLOUF
      /
     /            
[:space]


 [:rofl]

 


La modération (que son nom soit sanctifiée, que les mânes du Don paisible répandent des fleurs sous ses pieds, tout ça...) est venue elle-même poster ici, considérons que nous avons eu son aval. Disons... espérons-le.  [:osweat]


Message édité par RandallBoggs le 08-12-2012 à 19:58:56
n°32603038
Profil sup​primé
Posté le 08-12-2012 à 20:04:44  answer
 

L'important c'est de ne pas faire de jurisprudence avec un droit à [:chtiungdor] polémique  [:chtiungdor] .
Or la balise [LIVRES] devrait faire passer ce topic inaperçu aux yeux de totoz  [:krapal]  
... et de la moitié de la modération [:biroute]  
 
 
(bon du coup c'est moi qui ne remplit pas mon quota... Le maître et Marguerite, pied de nez aux censeurs  [:moonzoid:5] )

Message cité 2 fois
Message édité par Profil supprimé le 08-12-2012 à 21:26:15
n°32603048
RandallBog​gs
Posté le 08-12-2012 à 20:06:25  profilanswer
 


Nan mais les films avec Fernandel, c'est pas ici, c'est à côté.

n°32603129
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 08-12-2012 à 20:21:30  profilanswer
 

Cu Chulainn a écrit :


 
Moi je voyais PLOUF briller PLOUF au-dessus de la mer
Les yeux d'Elsa PLOUF les yeux d'Elsa PLOUF les yeux d'Elsa PLOUF PLOUF
      /
     /            
[:space]


:D :D :D


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n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°32603151
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 08-12-2012 à 20:24:39  profilanswer
 


 
 [:what has been seen]


---------------
Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°32603158
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 08-12-2012 à 20:25:23  profilanswer
 

Bientôt chez votre libraire, Wesh gro, la Marguerite, sava oubien ?


---------------
Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°32603600
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 08-12-2012 à 21:12:51  profilanswer
 

:lol:  
 
Elle est bonne celle-là  :lol:


---------------
"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°32603617
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 08-12-2012 à 21:13:54  profilanswer
 

Vu que ça parlait Totoz, contribution zutique :
 
Obscur et froncé comme un œillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d'amour qui suit la fuite douce
Des Fesses blanches jusqu'au cœur de son ourlet.
 
Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous le vent cruel qui les repousse,
À travers de petits caillots de marne rousse
Pour s'aller perdre où la pente les appelait.
 
Mon Rêve s'aboucha souvent à sa ventouse ;
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.
 
C'est l'olive pâmée, et la flûte câline ;
C'est le tube où descend la céleste praline :
Chanaan féminin dans les moiteurs enclos !
 


---------------
"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°32603908
Profil sup​primé
Posté le 08-12-2012 à 21:27:58  answer
 


 
 
Je la fais souvent sur ce titre en plus. [:ddr555]
 
Mais y a pas de phrase, donc pas de sens, et un groupe nominal en entraine un autre  [:kalymereau]

n°32607599
poutrella
Posté le 09-12-2012 à 05:41:21  profilanswer
 

il sort quand le livre de delarue


---------------
pédagogie 2.0 : https://www.youtube.com/watch?v=Sxq [...] l=GrantLee
n°32608888
emile_zola
Posté le 09-12-2012 à 13:21:37  profilanswer
 

Deouss a écrit :

Tiens j'ai vu passer ça sur FB c'est assez sympa à lire :  
http://www.assemblee-nationale.fr/ [...] ntheon.asp débat à l'assemblée sur la "translation" (j'aime beaucoup ce terme :D ) de Zola au Panthéon, Barrès VS Jaurès avec des invocations d'Anatole France à tout va  [:ocube]


Quel connard ce Barrès

n°32609890
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 09-12-2012 à 15:42:52  profilanswer
 

Je cite de mémoire, c'est sans doute incomplet, mais je cherche depuis longtemps l'auteur de ça :
 

Délivrés d'un trop grand amour de la vie
Délivrés de l'espoir et de la crainte
Nous rendons brièvement grâce aux Dieux
Quels qu'ils puissent être
De ce qu'aucune vie ne vit toujours
De ce que les morts ne se relèvent jamais
Et de ce que même la rivière la plus lasse
Finit par atteindre la mer.

 
si quelqu'un sait, je le remercie vivement :jap:  
c'est assez loin, me semble que c'était cité dans un bouquin de Malraux.

n°32609916
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 09-12-2012 à 15:47:24  profilanswer
 

D'après les quelques résultats trouvés sur Google, c'est dans Climats de Maurois que c'est cité.


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°32609935
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 09-12-2012 à 15:48:49  profilanswer
 

Bingo :

 
Citation :


    From too much love of living,
  From hope and fear set free,
We thank with brief thanksgiving
  Whatever gods may be
That no man lives forever,
That dead men rise up never;
That even the weariest river
  Winds somewhere safe to sea.

 

         The Garden of Proserpine.

 

Algernon Charles Swinburne. (1837–1909)

 

Néanmoins, attention, car à travers les éons la mort même peut mourir :o


Message édité par biezdomny le 09-12-2012 à 15:50:01

---------------
Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°32610056
RandallBog​gs
Posté le 09-12-2012 à 16:10:52  profilanswer
 

That is not dead which can eternal lie; and with strange aeons even Death may die.  [:ocube]

n°32610060
pdbzombifi​ay
Posté le 09-12-2012 à 16:11:30  profilanswer
 

à l'ombre de son côté.  [:mistral_ winner]

n°32610063
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 09-12-2012 à 16:11:51  profilanswer
 

C'est ça, oui, presque quarante ans que j'ai lu ça.
Hé, j'ai même pas pensé à Google, mdr !!!
en tout cas je te remercies beaucoup, vraiment. ;)

n°32637648
Profil sup​primé
Posté le 11-12-2012 à 22:40:37  answer
 

Kalymereau a écrit :


Les Assis
 
Noirs de loupes, grêlés, les yeux cerclés de bagues
Vertes, leurs doigts boulus crispés à leurs fémurs,
Le sinciput plaqué de hargnosités vagues
Comme les floraisons lépreuses des vieux murs ;
 
Ils ont greffé dans des amours épileptiques
Leur fantasque ossature aux grands squelettes noirs
De leurs chaises ; leurs pieds aux barreaux rachitiques
S'entrelacent pour les matins et pour les soirs !
 
Ces vieillards ont toujours fait tresse avec leurs sièges,
Sentant les soleils vifs percaliser leur peau,
Ou, les yeux à la vitre où se fanent les neiges,
Tremblant du tremblement douloureux du crapaud.
 
Et les Sièges leur ont des bontés : culottée
De brun, la paille cède aux angles de leurs reins ;
L'âme des vieux soleils s'allume, emmaillotée
Dans ces tresses d'épis où fermentaient les grains.
 
Et les Assis, genoux aux dents, verts pianistes,
Les dix doigts sous leur siège aux rumeurs de tambour,
S'écoutent clapoter des barcarolles tristes,
Et leurs caboches vont dans des roulis d'amour.
 
- Oh ! ne les faites pas lever ! C'est le naufrage...
Ils surgissent, grondant comme des chats giflés,
Ouvrant lentement leurs omoplates, ô rage !
Tout leur pantalon bouffe à leurs reins boursouflés.
 
Et vous les écoutez, cognant leurs têtes chauves,
Aux murs sombres, plaquant et plaquant leurs pieds tors,
Et leurs boutons d'habit sont des prunelles fauves
Qui vous accrochent l'oeil du fond des corridors !
 
Puis ils ont une main invisible qui tue :
Au retour, leur regard filtre ce venin noir
Qui charge l'oeil souffrant de la chienne battue,
Et vous suez, pris dans un atroce entonnoir.
 
Rassis, les poings noyés dans des manchettes sales,
Ils songent à ceux-là qui les ont fait lever
Et, de l'aurore au soir, des grappes d'amygdales
Sous leurs mentons chétifs s'agitent à crever.
 
Quand l'austère sommeil a baissé leurs visières,
Ils rêvent sur leur bras de sièges fécondés,
De vrais petits amours de chaises en lisière
Par lesquelles de fiers bureaux seront bordés ;
 
Des fleurs d'encre crachant des pollens en virgule
Les bercent, le long des calices accroupis
Tels qu'au fil des glaïeuls le vol des libellules
- Et leur membre s'agace à des barbes d'épis.
 

Les poètes de sept ans

 
Et la Mère, fermant le livre du devoir,
S'en allait satisfaite et très fière, sans voir,
Dans les yeux bleus et sous le front plein d'éminences,
L'âme de son enfant livrée aux répugnances.
 
Tout le jour il suait d'obéissance ; très
Intelligent ; pourtant des tics noirs, quelques traits
Semblaient prouver en lui d'âcres hypocrisies.
Dans l'ombre des couloirs aux tentures moisies,
En passant il tirait la langue, les deux poings
A l'aine, et dans ses yeux fermés voyait des points.
Une porte s'ouvrait sur le soir : à la lampe
On le voyait, là-haut, qui râlait sur la rampe,
Sous un golfe de jour pendant du toit. L'été
Surtout, vaincu, stupide, il était entêté
A se renfermer dans la fraîcheur des latrines :
Il pensait là, tranquille et livrant ses narines.
Quand, lavé des odeurs du jour, le jardinet
Derrière la maison, en hiver, s'illunait,
Gisant au pied d'un mur, enterré dans la marne
Et pour des visions écrasant son oeil darne,
Il écoutait grouiller les galeux espaliers.
Pitié ! Ces enfants seuls étaient ses familiers
Qui, chétifs, fronts nus, oeil déteignant sur la joue,
Cachant de maigres doigts jaunes et noirs de boue
Sous des habits puant la foire et tout vieillots,
Conversaient avec la douceur des idiots !
Et si, l'ayant surpris à des pitiés immondes,
Sa mère s'effrayait ; les tendresses, profondes,
De l'enfant se jetaient sur cet étonnement.
C'était bon. Elle avait le bleu regard, - qui ment !
 
A sept ans, il faisait des romans, sur la vie
Du grand désert, où luit la Liberté ravie,
Forêts, soleils, rives, savanes ! - Il s'aidait
De journaux illustrés où, rouge, il regardait
Des Espagnoles rire et des Italiennes.
Quand venait, l'oeil brun, folle, en robes d'indiennes,
- Huit ans - la fille des ouvriers d'à côté,
La petite brutale, et qu'elle avait sauté,
Dans un coin, sur son dos en secouant ses tresses,
Et qu'il était sous elle, il lui mordait les fesses,
Car elle ne portait jamais de pantalons ;
- Et, par elle meurtri des poings et des talons,
Remportait les saveurs de sa peau dans sa chambre.
 
Il craignait les blafards dimanches de décembre,
Où, pommadé, sur un guéridon d'acajou,
Il lisait une Bible à la tranche vert-chou ;
Des rêves l'oppressaient chaque nuit dans l'alcôve.
Il n'aimait pas Dieu ; mais les hommes, qu'au soir fauve,
Noirs, en blouse, il voyait rentrer dans le faubourg
Où les crieurs, en trois roulements de tambour,
Font autour des édits rire et gronder les foules.
- Il rêvait la prairie amoureuse, où des houles
Lumineuses, parfums sains, pubescences d'or,
Font leur remuement calme et prennent leur essor !
 
Et comme il savourait surtout les sombres choses,
Quand, dans la chambre nue aux persiennes closes,
Haute et bleue, âcrement prise d'humidité,
Il lisait son roman sans cesse médité,
Plein de lourds ciels ocreux et de forêts noyées,
De fleurs de chair aux bois sidérals déployées,
Vertige, écroulements, déroutes et pitié !
- Tandis que se faisait la rumeur du quartier,
En bas, - seul, et couché sur des pièces de toile
Écrue, et pressentant violemment la voile !
 
 :love:


 
Léo Ferré a sublimé ces deux poèmes en en a fait deux exquises merveilles.
Et admirablement vulgarisé Rimbaud, Verlaine, Apollinaire, Aragon...  
Exemples :  
Le bateau ivre : http://www.youtube.com/watch?v=Uk4M45Y1NXw
Les poètes de sept ans : http://www.youtube.com/watch?v=N5kT7n9hTfk
 

Citation :

La poésie est une clameur,  
elle doit être entendue comme la musique.  
Toute poésie destinée à n'être que lue et enfermée dans sa typographie n'est pas finie;  
elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale  
tout comme le violon prend le sien avec l'archet qui le touche.

n°32637877
Profil sup​primé
Posté le 11-12-2012 à 22:57:22  answer
 

Cheroke a écrit :


Je déteste Baudelaire même si y'a des poèmes vraiment sympa. C'est un poète pour gonzesse dépressive je trouve  :whistle:


 
Pauvre ignare :fou: Nation 19h :fou:
 
Prends le temps de lire les fleurs du mal avec un regard d'adulte, c'est sublimissime, dussé-je devenir gonzesse dépressive :fou:

n°32637943
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 11-12-2012 à 23:04:57  profilanswer
 


 
 [:peronnelle]


---------------
Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°32637951
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 11-12-2012 à 23:06:20  profilanswer
 

 

[:totoz:2]

 

Ô qu'est douce ta chevelure
Qui sent le souffre
Pareil à mon coeur impur
Etc. Etc.

 

:o

 

Ca m'étonne pas qu'il ait fini dans une chaise roulante pour traîner son spleen de jeune fille [:hahaguy]

 


Message édité par Cheroke le 11-12-2012 à 23:06:43

---------------
"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°32638108
Profil sup​primé
Posté le 11-12-2012 à 23:24:42  answer
 
mood
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