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Auteur Sujet :

[LIVRES]Ceux qu'il FAUT avoir lus et ceux qui méritent le bûcher

n°32584138
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 06-12-2012 à 21:05:01  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

Cheroke a écrit :

Je déteste ces brutasses. A croire qu'un livre se personnifie. Je m'oppose à cette tyrannie  [:adama37:2]


 
Mes bouquins, jleur casse les pattes arrière  [:bonobo_gangbang:4]


---------------
Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
mood
Publicité
Posté le 06-12-2012 à 21:05:01  profilanswer
 

n°32584216
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 06-12-2012 à 21:11:20  profilanswer
 

biezdomny a écrit :


 
Mes bouquins, jleur casse les pattes arrière  [:bonobo_gangbang:4]


 
Ca doit être sexytant de te regarder lire  :o


---------------
"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°32584433
boisse
Well...fuck
Posté le 06-12-2012 à 21:26:11  profilanswer
 

simouu a écrit :

Perso les livres, c'est le sujet sur lequel je me prends le plus la tête avec mes potes ou ma famille.


 
tu as de la chance. beaucoup de chance. Et je ne fait pas de second degré.

n°32584448
boisse
Well...fuck
Posté le 06-12-2012 à 21:27:34  profilanswer
 

biezdomny a écrit :


 
Mes bouquins, jleur casse les pattes arrière  [:bonobo_gangbang:4]


 
pareil, je les casse, je les tord , souvent je les prete  et parfois ils ne reviennent jamais :o

n°32584449
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 06-12-2012 à 21:27:35  profilanswer
 

boisse a écrit :


 
tu as de la chance. beaucoup de chance. Et je ne fait pas de second degré.


 
Avoir une famille  [:clooney16]  :o


---------------
"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°32584453
boisse
Well...fuck
Posté le 06-12-2012 à 21:28:04  profilanswer
 

Cheroke a écrit :

 

Avoir une famille  [:clooney16]  :o

 

une famille comme ca?

 

http://jtuning.free.fr/renault/super5/super_5_jacky_3.jpg

Message cité 1 fois
Message édité par boisse le 06-12-2012 à 21:30:45
n°32584478
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 06-12-2012 à 21:30:19  profilanswer
 

boisse a écrit :


 
sors de ta bulle


 
Potentiel à embrouille spotted  :D  
 
Bienvenu  :jap:


---------------
"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°32584500
boisse
Well...fuck
Posté le 06-12-2012 à 21:31:31  profilanswer
 

Cheroke a écrit :


 
Potentiel à embrouille spotted  :D  
 
Bienvenu  :jap:


 
 
ouais j'ai été un peu agressif dans le ton, j'ai corrigé avec explication :D

n°32584589
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 06-12-2012 à 21:37:47  profilanswer
 

boisse a écrit :


 
 
ouais j'ai été un peu agressif dans le ton, j'ai corrigé avec explication :D


 
Je vois. Moi non plus y'a personne qui lit autour de moi (à part les ancien(ne)s de la fac) :/
Pour ça que je me fais chier ici avec les lecteurs de pleureuses, les Balzac troll, les dégénérés de Bronté, et les pussals qui s'excitent sur Nabokov  [:hahaguy]  
 
Bataille, voilà un auteur, un vrai :
 

Spoiler :

[:mangeur de slip:4]


Message édité par Cheroke le 06-12-2012 à 21:38:25

---------------
"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°32585278
gilou
Modérateur
Modzilla
Posté le 06-12-2012 à 22:24:39  profilanswer
 

Bon, pour en revenir au sujet, dans ma bibliothèque idéale de HFR-ien, je mets entre autres et en vrac:
- Le Don Paisible de Mikhaïl Cholokhov (si c'est bien lui l'auteur). Bon, je vais pas me répéter une fois de plus, ce livre est un chef d'oeuvre, point-barre.
- Vie et Destin de Vassili Grossman. Un roman (fleuve) centré autour de la bataille de Stalingrad, qui dépeint en détail et critique la société soviétique de l'époque.
- Les récits de la Kolyma de Varlam Chalamov. Pour moi c'est LE récit du goulag soviétique, écrit par quelqu'un qui en a connu les aspects les plus terribles pendant plus de 15 années, de l'avant-guerre jusqu'à la mort de Staline. Il y a bien d'autres récits sur le sujet, les meilleurs étant ceux d'Alexandre Soljenitsyne, ou ceux de Evguénia Guinzbourg (Le vertige + Le ciel de la Kolyma), mais ils offrent une vision beaucoup plus restreinte du sujet.  
- La Faim et Mystères de Knut Hamsun. Deux récits majeurs de cet auteur nobélisé (dont j'ai lu toute l'oeuvre traduite), le premier traite de la faim, la solitude, la folie, l'errance... et le second (entre autres) du l'effet de la rencontre entre un intellectuel excentrique et poète et la petite-bourgeoisie bien pensante d'une ville provinciale.
- Les 4 romans du cycle de la mer de la fertilité de Yukio Mishima. Le thème en le mauvais karma, ie est la dégradation morale d'un personnage dont on rencontre plusieurs réincarnations (sur un thème similaire, on peut lire aussi Mille ans de plaisir de Kenji Nakagami).
- La métamorphose, de Franz Kafka.
- L'Homme sans qualités de Robert Musil. Le portrait de la société viennoise a l'aube de la première guerre mondiale.
- Martin Eden de Jack London (parmi de nombreux autres ouvrages de l'auteur).
- La Paix des profondeurs de Aldous Huxley
- Nuit Glacée de Pa Kin
- Notes de chevet de Sei Shônagon
...............
 
A+,


---------------
There's more than what can be linked! --    Iyashikei Anime Forever!    --  AngularJS c'est un framework d'engulé!  --
mood
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Posté le 06-12-2012 à 22:24:39  profilanswer
 

n°32585690
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 06-12-2012 à 22:56:16  profilanswer
 


Huhu  [:in ze navy ii]  
 
 [:mindrunner555]


---------------
n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°32587172
Barbatruc8​5
Posté le 07-12-2012 à 08:54:03  profilanswer
 

merci à Gilou de citer l'excellent Jack London, qui est l'auteur qui m'a donné gout à la lecture  :love:

n°32594557
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 07-12-2012 à 19:11:13  profilanswer
 

Arf, je regardais ma bibliothèque à tout à l'heure, étage poésie et je me suis demandé, c'est qui votre poète préféré ?   [:mestraim]


---------------
"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°32594563
Deouss
SOLA GRATIA
Posté le 07-12-2012 à 19:11:59  profilanswer
 

Vigny  [:pikitfleur:3]


---------------
The relations of the soul to the divine spirit are so pure, that it is profane to seek to interpose helps.
n°32594582
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 07-12-2012 à 19:14:34  profilanswer
 


 
Romantique  [:haha in love]  
 
J'ai l'impression que le romantisme va dominer. Vigny c'pas mal. Question poésie je suis beaucoup plus tolérant qu'en roman ou théâtre, étrange [:kolombin:2]


---------------
"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°32594605
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 07-12-2012 à 19:17:39  profilanswer
 

Rimbaud, ouais.

n°32594648
gilou
Modérateur
Modzilla
Posté le 07-12-2012 à 19:23:21  profilanswer
 

Cheroke a écrit :

Arf, je regardais ma bibliothèque à tout à l'heure, étage poésie et je me suis demandé, c'est qui votre poète préféré ?   [:mestraim]

En anglais, Oscar Wilde.
 
I.
 
He did not wear his scarlet coat,  
For blood and wine are red,  
And blood and wine were on his hands  
When they found him with the dead,  
The poor dead woman whom he loved,  
And murdered in her bed.  
 
He walked amongst the Trial Men  
In a suit of shabby grey;  
A cricket cap was on his head,  
And his step seemed light and gay;  
But I never saw a man who looked  
So wistfully at the day.  
 
I never saw a man who looked  
With such a wistful eye  
Upon that little tent of blue  
Which prisoners call the sky,  
And at every drifting cloud that went  
With sails of silver by.  
 
I walked, with other souls in pain,  
Within another ring,  
And was wondering if the man had done  
A great or little thing,  
When a voice behind me whispered low,  
'That fellows got to swing.'  
 
Dear Christ! the very prison walls  
Suddenly seemed to reel,  
And the sky above my head became  
Like a casque of scorching steel;  
And, though I was a soul in pain,  
My pain I could not feel.  
 
I only knew what hunted thought  
Quickened his step, and why  
He looked upon the garish day  
With such a wistful eye;  
The man had killed the thing he loved  
And so he had to die.  
 
Yet each man kills the thing he loves  
By each let this be heard,  
Some do it with a bitter look,  
Some with a flattering word,  
The coward does it with a kiss,  
The brave man with a sword!  
 
Some kill their love when they are young,  
And some when they are old;  
Some strangle with the hands of Lust,  
Some with the hands of Gold:  
The kindest use a knife, because  
The dead so soon grow cold.  
 
Some love too little, some too long,  
Some sell, and others buy;  
Some do the deed with many tears,  
And some without a sigh:  
For each man kills the thing he loves,  
Yet each man does not die.  
 
He does not die a death of shame  
On a day of dark disgrace,  
Nor have a noose about his neck,  
Nor a cloth upon his face,  
Nor drop feet foremost through the floor  
Into an empty place  
 
He does not sit with silent men  
Who watch him night and day;  
Who watch him when he tries to weep,  
And when he tries to pray;  
Who watch him lest himself should rob  
The prison of its prey.  
 
He does not wake at dawn to see  
Dread figures throng his room,  
The shivering Chaplain robed in white,  
The Sheriff stern with gloom,  
And the Governor all in shiny black,  
With the yellow face of Doom.  
 
He does not rise in piteous haste  
To put on convict-clothes,  
While some coarse-mouthed Doctor gloats, and notes  
Each new and nerve-twitched pose,  
Fingering a watch whose little ticks  
Are like horrible hammer-blows.  
 
He does not know that sickening thirst  
That sands one's throat, before  
The hangman with his gardener's gloves  
Slips through the padded door,  
And binds one with three leathern thongs,  
That the throat may thirst no more.  
 
He does not bend his head to hear  
The Burial Office read,  
Nor, while the terror of his soul  
Tells him he is not dead,  
Cross his own coffin, as he moves  
Into the hideous shed.  
 
He does not stare upon the air  
Through a little roof of glass;  
He does not pray with lips of clay  
For his agony to pass;  
Nor feel upon his shuddering cheek  
The kiss of Caiaphas.  
 
II.
 
Six weeks our guardsman walked the yard,  
In a suit of shabby grey:  
His cricket cap was on his head,  
And his step seemed light and gay,  
But I never saw a man who looked  
So wistfully at the day.  
 
I never saw a man who looked  
With such a wistful eye  
Upon that little tent of blue  
Which prisoners call the sky,  
And at every wandering cloud that trailed  
Its raveled fleeces by.  
 
He did not wring his hands, as do  
Those witless men who dare  
To try to rear the changeling Hope  
In the cave of black Despair:  
He only looked upon the sun,  
And drank the morning air.  
 
He did not wring his hands nor weep,  
Nor did he peek or pine,  
But he drank the air as though it held  
Some healthful anodyne;  
With open mouth he drank the sun  
As though it had been wine!  
 
And I and all the souls in pain,  
Who tramped the other ring,  
Forgot if we ourselves had done  
A great or little thing,  
And watched with gaze of dull amaze  
The man who had to swing.  
 
And strange it was to see him pass  
With a step so light and gay,  
And strange it was to see him look  
So wistfully at the day,  
And strange it was to think that he  
Had such a debt to pay.  
 
For oak and elm have pleasant leaves  
That in the spring-time shoot:  
But grim to see is the gallows-tree,  
With its adder-bitten root,  
And, green or dry, a man must die  
Before it bears its fruit!  
 
The loftiest place is that seat of grace  
For which all worldlings try:  
But who would stand in hempen band  
Upon a scaffold high,  
And through a murderer's collar take  
His last look at the sky?  
 
It is sweet to dance to violins  
When Love and Life are fair:  
To dance to flutes, to dance to lutes  
Is delicate and rare:  
But it is not sweet with nimble feet  
To dance upon the air!  
 
So with curious eyes and sick surmise  
We watched him day by day,  
And wondered if each one of us  
Would end the self-same way,  
For none can tell to what red Hell  
His sightless soul may stray.  
 
At last the dead man walked no more  
Amongst the Trial Men,  
And I knew that he was standing up  
In the black dock's dreadful pen,  
And that never would I see his face  
In God's sweet world again.  
 
Like two doomed ships that pass in storm  
We had crossed each other's way:  
But we made no sign, we said no word,  
We had no word to say;  
For we did not meet in the holy night,  
But in the shameful day.  
 
A prison wall was round us both,  
Two outcast men were we:  
The world had thrust us from its heart,  
And God from out His care:  
And the iron gin that waits for Sin  
Had caught us in its snare.  
 
III
 
In Debtors' Yard the stones are hard,  
And the dripping wall is high,  
So it was there he took the air  
Beneath the leaden sky,  
And by each side a Warder walked,  
For fear the man might die.  
 
Or else he sat with those who watched  
His anguish night and day;  
Who watched him when he rose to weep,  
And when he crouched to pray;  
Who watched him lest himself should rob  
Their scaffold of its prey.  
 
The Governor was strong upon  
The Regulations Act:  
The Doctor said that Death was but  
A scientific fact:  
And twice a day the Chaplain called  
And left a little tract.  
 
And twice a day he smoked his pipe,  
And drank his quart of beer:  
His soul was resolute, and held  
No hiding-place for fear;  
He often said that he was glad  
The hangman's hands were near.  
 
But why he said so strange a thing  
No Warder dared to ask:  
For he to whom a watcher's doom  
Is given as his task,  
Must set a lock upon his lips,  
And make his face a mask.  
 
Or else he might be moved, and try  
To comfort or console:  
And what should Human Pity do  
Pent up in Murderers' Hole?  
What word of grace in such a place  
Could help a brother's soul?  
 
 
With slouch and swing around the ring  
We trod the Fool's Parade!  
We did not care: we knew we were  
The Devil's Own Brigade:  
And shaven head and feet of lead  
Make a merry masquerade.  
 
We tore the tarry rope to shreds  
With blunt and bleeding nails;  
We rubbed the doors, and scrubbed the floors,  
And cleaned the shining rails:  
And, rank by rank, we soaped the plank,  
And clattered with the pails.  
 
We sewed the sacks, we broke the stones,  
We turned the dusty drill:  
We banged the tins, and bawled the hymns,  
And sweated on the mill:  
But in the heart of every man  
Terror was lying still.  
 
So still it lay that every day  
Crawled like a weed-clogged wave:  
And we forgot the bitter lot  
That waits for fool and knave,  
Till once, as we tramped in from work,  
We passed an open grave.  
 
With yawning mouth the yellow hole  
Gaped for a living thing;  
The very mud cried out for blood  
To the thirsty asphalte ring:  
And we knew that ere one dawn grew fair  
Some prisoner had to swing.  
 
Right in we went, with soul intent  
On Death and Dread and Doom:  
The hangman, with his little bag,  
Went shuffling through the gloom  
And each man trembled as he crept  
Into his numbered tomb.  
 
That night the empty corridors  
Were full of forms of Fear,  
And up and down the iron town  
Stole feet we could not hear,  
And through the bars that hide the stars  
White faces seemed to peer.  
 
He lay as one who lies and dreams  
In a pleasant meadow-land,  
The watcher watched him as he slept,  
And could not understand  
How one could sleep so sweet a sleep  
With a hangman close at hand?  
 
But there is no sleep when men must weep  
Who never yet have wept:  
So we-the fool, the fraud, the knave-  
That endless vigil kept,  
And through each brain on hands of pain  
Another's terror crept.  
 
Alas! it is a fearful thing  
To feel another's guilt!  
For, right within, the sword of Sin  
Pierced to its poisoned hilt,  
And as molten lead were the tears we shed  
For the blood we had not spilt.  
 
The Warders with their shoes of felt  
Crept by each padlocked door,  
And peeped and saw, with eyes of awe,  
Grey figures on the floor,  
And wondered why men knelt to pray  
Who never prayed before.  
 
All through the night we knelt and prayed,  
Mad mourners of a corpse!  
The troubled plumes of midnight were  
The plumes upon a hearse:  
And bitter wine upon a sponge  
Was the savior of Remorse.  
 
The cock crew, the red cock crew,  
But never came the day:  
And crooked shape of Terror crouched,  
In the corners where we lay:  
And each evil sprite that walks by night  
Before us seemed to play.  
 
They glided past, they glided fast,  
Like travelers through a mist:  
They mocked the moon in a rigadoon  
Of delicate turn and twist,  
And with formal pace and loathsome grace  
The phantoms kept their tryst.  
 
With mop and mow, we saw them go,  
Slim shadows hand in hand:  
About, about, in ghostly rout  
They trod a saraband:  
And the damned grotesques made arabesques,  
Like the wind upon the sand!  
 
With the pirouettes of marionettes,  
They tripped on pointed tread:  
But with flutes of Fear they filled the ear,  
As their grisly masque they led,  
And loud they sang, and loud they sang,  
For they sang to wake the dead.  
 
'Oho!' they cried, 'The world is wide,  
But fettered limbs go lame!  
And once, or twice, to throw the dice  
Is a gentlemanly game,  
But he does not win who plays with Sin  
In the secret House of Shame.'  
 
No things of air these antics were  
That frolicked with such glee:  
To men whose lives were held in gyves,  
And whose feet might not go free,  
Ah! wounds of Christ! they were living things,  
Most terrible to see.  
 
Around, around, they waltzed and wound;  
Some wheeled in smirking pairs:  
With the mincing step of demirep  
Some sidled up the stairs:  
And with subtle sneer, and fawning leer,  
Each helped us at our prayers.  
 
The morning wind began to moan,  
But still the night went on:  
Through its giant loom the web of gloom  
Crept till each thread was spun:  
And, as we prayed, we grew afraid  
Of the Justice of the Sun.  
 
The moaning wind went wandering round  
The weeping prison-wall:  
Till like a wheel of turning-steel  
We felt the minutes crawl:  
O moaning wind! what had we done  
To have such a seneschal?  
 
At last I saw the shadowed bars  
Like a lattice wrought in lead,  
Move right across the whitewashed wall  
That faced my three-plank bed,  
And I knew that somewhere in the world  
God's dreadful dawn was red.  
 
At six o'clock we cleaned our cells,  
At seven all was still,  
But the sough and swing of a mighty wing  
The prison seemed to fill,  
For the Lord of Death with icy breath  
Had entered in to kill.  
 
He did not pass in purple pomp,  
Nor ride a moon-white steed.  
Three yards of cord and a sliding board  
Are all the gallows' need:  
So with rope of shame the Herald came  
To do the secret deed.  
 
We were as men who through a fen  
Of filthy darkness grope:  
We did not dare to breathe a prayer,  
Or give our anguish scope:  
Something was dead in each of us,  
And what was dead was Hope.  
 
For Man's grim Justice goes its way,  
And will not swerve aside:  
It slays the weak, it slays the strong,  
It has a deadly stride:  
With iron heel it slays the strong,  
The monstrous parricide!  
 
We waited for the stroke of eight:  
Each tongue was thick with thirst:  
For the stroke of eight is the stroke of Fate  
That makes a man accursed,  
And Fate will use a running noose  
For the best man and the worst.  
 
We had no other thing to do,  
Save to wait for the sign to come:  
So, like things of stone in a valley lone,  
Quiet we sat and dumb:  
But each man's heart beat thick and quick  
Like a madman on a drum!  
 
With sudden shock the prison-clock  
Smote on the shivering air,  
And from all the gaol rose up a wail  
Of impotent despair,  
Like the sound that frightened marshes hear  
From a leper in his lair.  
 
And as one sees most fearful things  
In the crystal of a dream,  
We saw the greasy hempen rope  
Hooked to the blackened beam,  
And heard the prayer the hangman's snare  
Strangled into a scream.  
 
And all the woe that moved him so  
That he gave that bitter cry,  
And the wild regrets, and the bloody sweats,  
None knew so well as I:  
For he who live more lives than one  
More deaths than one must die.  
 
IV.
 
There is no chapel on the day  
On which they hang a man:  
The Chaplain's heart is far too sick,  
Or his face is far to wan,  
Or there is that written in his eyes  
Which none should look upon.  
 
So they kept us close till nigh on noon,  
And then they rang the bell,  
And the Warders with their jingling keys  
Opened each listening cell,  
And down the iron stair we tramped,  
Each from his separate Hell.  
 
Out into God's sweet air we went,  
But not in wonted way,  
For this man's face was white with fear,  
And that man's face was grey,  
And I never saw sad men who looked  
So wistfully at the day.  
 
I never saw sad men who looked  
With such a wistful eye  
Upon that little tent of blue  
We prisoners called the sky,  
And at every careless cloud that passed  
In happy freedom by.  
 
But their were those amongst us all  
Who walked with downcast head,  
And knew that, had each go his due,  
They should have died instead:  
He had but killed a thing that lived  
Whilst they had killed the dead.  
 
For he who sins a second time  
Wakes a dead soul to pain,  
And draws it from its spotted shroud,  
And makes it bleed again,  
And makes it bleed great gouts of blood  
And makes it bleed in vain!  
 
Like ape or clown, in monstrous garb  
With crooked arrows starred,  
Silently we went round and round  
The slippery asphalte yard;  
Silently we went round and round,  
And no man spoke a word.  
 
Silently we went round and round,  
And through each hollow mind  
The memory of dreadful things  
Rushed like a dreadful wind,  
An Horror stalked before each man,  
And terror crept behind.  
 
The Warders strutted up and down,  
And kept their herd of brutes,  
Their uniforms were spick and span,  
And they wore their Sunday suits,  
But we knew the work they had been at  
By the quicklime on their boots.  
 
 
For where a grave had opened wide,  
There was no grave at all:  
Only a stretch of mud and sand  
By the hideous prison-wall,  
And a little heap of burning lime,  
That the man should have his pall.  
 
For he has a pall, this wretched man,  
Such as few men can claim:  
Deep down below a prison-yard,  
Naked for greater shame,  
He lies, with fetters on each foot,  
Wrapt in a sheet of flame!  
 
And all the while the burning lime  
Eats flesh and bone away,  
It eats the brittle bone by night,  
And the soft flesh by the day,  
It eats the flesh and bones by turns,  
But it eats the heart alway.  
 
For three long years they will not sow  
Or root or seedling there:  
For three long years the unblessed spot  
Will sterile be and bare,  
And look upon the wondering sky  
With unreproachful stare.  
 
They think a murderer's heart would taint  
Each simple seed they sow.  
It is not true! God's kindly earth  
Is kindlier than men know,  
And the red rose would but blow more red,  
The white rose whiter blow.  
 
Out of his mouth a red, red rose!  
Out of his heart a white!  
For who can say by what strange way,  
Christ brings his will to light,  
Since the barren staff the pilgrim bore  
Bloomed in the great Pope's sight?  
 
But neither milk-white rose nor red  
May bloom in prison air;  
The shard, the pebble, and the flint,  
Are what they give us there:  
For flowers have been known to heal  
A common man's despair.  
 
So never will wine-red rose or white,  
Petal by petal, fall  
On that stretch of mud and sand that lies  
By the hideous prison-wall,  
To tell the men who tramp the yard  
That God's Son died for all.  
 
Yet though the hideous prison-wall  
Still hems him round and round,  
And a spirit man not walk by night  
That is with fetters bound,  
And a spirit may not weep that lies  
In such unholy ground,  
 
He is at peace-this wretched man-  
At peace, or will be soon:  
There is no thing to make him mad,  
Nor does Terror walk at noon,  
For the lampless Earth in which he lies  
Has neither Sun nor Moon.  
 
They hanged him as a beast is hanged:  
They did not even toll  
A requiem that might have brought  
Rest to his startled soul,  
But hurriedly they took him out,  
And hid him in a hole.  
 
They stripped him of his canvas clothes,  
And gave him to the flies;  
They mocked the swollen purple throat  
And the stark and staring eyes:  
And with laughter loud they heaped the shroud  
In which their convict lies.  
 
The Chaplain would not kneel to pray  
By his dishonored grave:  
Nor mark it with that blessed Cross  
That Christ for sinners gave,  
Because the man was one of those  
Whom Christ came down to save.  
 
Yet all is well; he has but passed  
To Life's appointed bourne:  
And alien tears will fill for him  
Pity's long-broken urn,  
For his mourner will be outcast men,  
And outcasts always mourn.  
 
V.
 
I know not whether Laws be right,  
Or whether Laws be wrong;  
All that we know who lie in goal  
Is that the wall is strong;  
And that each day is like a year,  
A year whose days are long.  
 
But this I know, that every Law  
That men have made for Man,  
Since first Man took his brother's life,  
And the sad world began,  
But straws the wheat and saves the chaff  
With a most evil fan.  
 
This too I know-and wise it were  
If each could know the same-  
That every prison that men build  
Is built with bricks of shame,  
And bound with bars lest Christ should see  
How men their brothers maim.  
 
With bars they blur the gracious moon,  
And blind the goodly sun:  
And they do well to hide their Hell,  
For in it things are done  
That Son of God nor son of Man  
Ever should look upon!  
 
The vilest deeds like poison weeds  
Bloom well in prison-air:  
It is only what is good in Man  
That wastes and withers there:  
Pale Anguish keeps the heavy gate,  
And the Warder is Despair  
 
For they starve the little frightened child  
Till it weeps both night and day:  
And they scourge the weak, and flog the fool,  
And gibe the old and grey,  
And some grow mad, and all grow bad,  
And none a word may say.  
 
Each narrow cell in which we dwell  
Is foul and dark latrine,  
And the fetid breath of living Death  
Chokes up each grated screen,  
And all, but Lust, is turned to dust  
In Humanity's machine.  
 
The brackish water that we drink  
Creeps with a loathsome slime,  
And the bitter bread they weigh in scales  
Is full of chalk and lime,  
And Sleep will not lie down, but walks  
Wild-eyed and cries to Time.  
 
But though lean Hunger and green Thirst  
Like asp with adder fight,  
We have little care of prison fare,  
For what chills and kills outright  
Is that every stone one lifts by day  
Becomes one's heart by night.  
 
With midnight always in one's heart,  
And twilight in one's cell,  
We turn the crank, or tear the rope,  
Each in his separate Hell,  
And the silence is more awful far  
Than the sound of a brazen bell.  
 
And never a human voice comes near  
To speak a gentle word:  
And the eye that watches through the door  
Is pitiless and hard:  
And by all forgot, we rot and rot,  
With soul and body marred.  
 
And thus we rust Life's iron chain  
Degraded and alone:  
And some men curse, and some men weep,  
And some men make no moan:  
But God's eternal Laws are kind  
And break the heart of stone.  
 
And every human heart that breaks,  
In prison-cell or yard,  
Is as that broken box that gave  
Its treasure to the Lord,  
And filled the unclean leper's house  
With the scent of costliest nard.  
 
Ah! happy day they whose hearts can break  
And peace of pardon win!  
How else may man make straight his plan  
And cleanse his soul from Sin?  
How else but through a broken heart  
May Lord Christ enter in?  
 
And he of the swollen purple throat.  
And the stark and staring eyes,  
Waits for the holy hands that took  
The Thief to Paradise;  
And a broken and a contrite heart  
The Lord will not despise.  
 
The man in red who reads the Law  
Gave him three weeks of life,  
Three little weeks in which to heal  
His soul of his soul's strife,  
And cleanse from every blot of blood  
The hand that held the knife.  
 
And with tears of blood he cleansed the hand,  
The hand that held the steel:  
For only blood can wipe out blood,  
And only tears can heal:  
And the crimson stain that was of Cain  
Became Christ's snow-white seal.  
 
 
VI.
 
In Reading gaol by Reading town  
There is a pit of shame,  
And in it lies a wretched man  
Eaten by teeth of flame,  
In burning winding-sheet he lies,  
And his grave has got no name.  
 
And there, till Christ call forth the dead,  
In silence let him lie:  
No need to waste the foolish tear,  
Or heave the windy sigh:  
The man had killed the thing he loved,  
And so he had to die.  
 
And all men kill the thing they love,  
By all let this be heard,  
Some do it with a bitter look,  
Some with a flattering word,  
The coward does it with a kiss,  
The brave man with a sword!  
[The Ballad of Reading Gaol]
 
En Allemand, Goethe
 
Wer reitet so spät durch Nacht und Wind?
Es ist der Vater mit seinem Kind;
Er hat den Knaben wohl in dem Arm,
Er faßt ihn sicher, er hält ihn warm.
 
"Mein Sohn, was birgst du so bang dein Gesicht?" –
"Siehst, Vater, du den Erlkönig nicht?
Den Erlenkönig mit Kron und Schweif?" –
"Mein Sohn, es ist ein Nebelstreif."
 
"Du liebes Kind, komm, geh mit mir!
Gar schöne Spiele spiel' ich mit dir;
Manch' bunte Blumen sind an dem Strand,
Meine Mutter hat manch gülden Gewand." –
 
"Mein Vater, mein Vater, und hörest du nicht,
Was Erlenkönig mir leise verspricht?" –
"Sei ruhig, bleibe ruhig, mein Kind;
In dürren Blättern säuselt der Wind." –
 
"Willst, feiner Knabe, du mit mir gehen?
Meine Töchter sollen dich warten schön;
Meine Töchter führen den nächtlichen Reihn,
Und wiegen und tanzen und singen dich ein." –
 
"Mein Vater, mein Vater, und siehst du nicht dort
Erlkönigs Töchter am düstern Ort?" –
"Mein Sohn, mein Sohn, ich seh es genau:
Es scheinen die alten Weiden so grau. –"
 
"Ich liebe dich, mich reizt deine schöne Gestalt;
Und bist du nicht willig, so brauch ich Gewalt." –
"Mein Vater, mein Vater, jetzt faßt er mich an!
Erlkönig hat mir ein Leids getan!" –
 
Dem Vater grauset's, er reitet geschwind,
Er hält in Armen das ächzende Kind,
Er reicht den Hof mit Müh' und Not;
In seinen Armen das Kind war tot.
[Erlkönig]
 
En Chinois, Li Po
 
花間一壺酒
獨酌無相親
舉杯邀明月
對影成三人
月既不解飲
影徒隨我身
暫伴月將影
行樂須及春
我歌月徘徊
我舞影零亂
醒時同交歡
醉後各分散
永結無情遊
相期邈雲漢
 
 
En Japonais Yosa Buson
 
春雨にぬれつつ屋根の毬かな
 
 
En Français, Arthur Rimbaud et Émile Verhaeren (je suis pas capable de les départager)
etc
 
A+,


Message édité par gilou le 08-12-2012 à 02:13:53

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There's more than what can be linked! --    Iyashikei Anime Forever!    --  AngularJS c'est un framework d'engulé!  --
n°32594658
RandallBog​gs
Posté le 07-12-2012 à 19:24:48  profilanswer
 

Cheroke a écrit :

Arf, je regardais ma bibliothèque à tout à l'heure, étage poésie et je me suis demandé, c'est qui votre poète préféré ?   [:mestraim]


Apollinaire

n°32594666
ashjibe
Dingir
Posté le 07-12-2012 à 19:25:37  profilanswer
 

Aragon, Ronsard et K-maro en ce qui me concerne.


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"Reste vrai" (Aziz, Loft story) // Je t'aime en secret
n°32594677
Deouss
SOLA GRATIA
Posté le 07-12-2012 à 19:27:23  profilanswer
 

Tiens sinon aujourd'hui j'ai appris une strophe d'Essénine, la dernière de ce poème :
http://www.youtube.com/watch?v=5-IThucvEL8
en français ça donne (à peu près :o )
Chagane, ma Chagane  
Là-bas dans le nord il y a aussi une fille
Qui te ressemble beaucoup
Peut-être pense-t-elle à moi
Chagane, ma Chagane
Faut que je l'apprenne en entier c'est plutôt classe à déclamer  [:pikitfleur:3]  
 
J'en connaissais 4-5 de Rimbaud et Verlaine par coeur mais ils se sont un peu érodés je pense


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The relations of the soul to the divine spirit are so pure, that it is profane to seek to interpose helps.
n°32594760
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 07-12-2012 à 19:39:29  profilanswer
 

Rimbaud évidemment ça envoie. Mon préféré, le débat est ouvert : Première soirée  
 
"- Elle était fort déshabillée  
Et de grands arbres indiscrets  
Aux vitres jetaient leur feuillée  
Malinement, tout près, tout près."
 
 [:cerveau discobeck]  
 
Et : Rêve pour l'hiver :
 
"L'hiver, nous irons dans un petit wagon rose
Avec des coussins bleus.
Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose
Dans chaque coin moelleux.
 
Tu fermeras l'oeil, pour ne point voir, par la glace,
Grimacer les ombres des soirs,
Ces monstruosités hargneuses, populace
De démons noirs et de loups noirs.
 
Puis tu te sentiras la joue égratignée...
Un petit baiser, comme une folle araignée,
Te courra par le cou...
 
Et tu me diras: "Cherche!" en inclinant la tête,
Et nous prendrons du temps à trouver cette bête
Qui voyage beaucoup..."
 
 [:vic61]  
 
Je déteste Baudelaire même si y'a des poèmes vraiment sympa. C'est un poète pour gonzesse dépressive je trouve  :whistle:  
 
Sinon, un méconnu que j'aime bien, Jules Laforgue, par exemple La petite infanticide :
 
Ô saisons d'Ossian, ô vent de province,
Je mourrais encor pour peu que t'y tinsses
Mais ce serait de la démence  
Oh! je suis blasée  
Sur toute rosée
 
Le toit est crevé, l'averse qui passe  
En évier public change ma paillasse,  
Il est temps que ça cesse
 
Les gens d'en bas
Et les voisins se plaignent  
Que leur plafond déteigne
 
Oh! Louis m'a promis, car je suis nubile  
De me faire voir Paris la grand ville
Un matin de la saison nouvelle
Oh ! mère qu'il me tarde
D'avoir là ma mansarde...
 
Des Édens dit-il, des belles musiques  
Où des planches anatomiques passent...
Tout en faisant la noce
Et des sénats de ventriloques
 
Dansons la farandole  
Louis n'a qu'une parole
 
Et puis comment veut-on que je précise  
Dès que j'ouvre l'oeil tout me terrorise.  
Moi j'ai que l'extase, l'extase
 
Tiens, qui fait ce vacarme ?...  
Ah ! ciel le beau gendarme  
Qui entr' par la lucarne.
 
Taïaut! taïaut ! À l'échafaud !
 
Et puis on lui a guillotiné son cou,
Et ça n'a pas semblé l'affecter beaucoup
(de ce que ça n'ait pas plus affecté sa fille)  
Mais son ami Louis ça lui a fait tant de peine  
Qu'il s'a du pont des Arts jeté à la Seine
 
Mais un grand chien terr' neuve  
L'a retiré du fleuve
 
Or justement passait par là  
La marquise de Tralala,  
Qui lui a offert sa main  
D'un air républicain.
 
 :D  
 
Anglais et environs, j'aime bien Wordsworth, Dylan Thomas et MacPherson.
 
Allemand Goethe et Novalis ouais.


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"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°32594761
Cu Chulain​n
Posté le 07-12-2012 à 19:39:41  profilanswer
 

Deouss a écrit :

Tiens sinon aujourd'hui j'ai appris une strophe d'Essénine, la dernière de ce poème :
http://www.youtube.com/watch?v=5-IThucvEL8
en français ça donne (à peu près :o )
Chagane, ma Chagane  
Là-bas dans le nord il y a aussi une fille
Qui te ressemble beaucoup
Peut-être pense-t-elle à moi
Chagane, ma Chagane
Faut que je l'apprenne en entier c'est plutôt classe à déclamer  [:pikitfleur:3]  
 


 
J'en peux déjà plus de ce poème :o

Message cité 1 fois
Message édité par Cu Chulainn le 07-12-2012 à 19:40:17
n°32594821
Deouss
SOLA GRATIA
Posté le 07-12-2012 à 19:48:53  profilanswer
 

Cu Chulainn a écrit :


J'en peux déjà plus de ce poème :o


Ah j'aime bien moi :D ya quasi personne en cours de phonétique d'ailleurs, alors que bon ça dure qu'une heure et ça fait quand même bien retenir la prononciation des mots je trouve, ce qui aide beaucoup pour les écrire... bon j'aime  la poésie en général ça aide, même si j'ai qu'un Russe sur mon étagère (Le Monde Terrible de Blok) parce que bon la poésie traduite tu perds tellement que l'intérêt est assez limité... Mais j'vais voir si je trouve des éditions bilingues de poésie ça peut être sympa
 
Tiens sinon biezdo tu lisais pas Paradise Lost ya quelques temps, t'es arrivée au bout? :D j'ai lâché au livre deux je crois et je manque de courage pour m'y remettre :D


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The relations of the soul to the divine spirit are so pure, that it is profane to seek to interpose helps.
n°32595231
Kalymereau
This is not a method
Posté le 07-12-2012 à 20:40:51  profilanswer
 

Cheroke a écrit :

Rimbaud évidemment ça envoie. Mon préféré, le débat est ouvert : Première soirée  


Les Assis
 
Noirs de loupes, grêlés, les yeux cerclés de bagues
Vertes, leurs doigts boulus crispés à leurs fémurs,
Le sinciput plaqué de hargnosités vagues
Comme les floraisons lépreuses des vieux murs ;
 
Ils ont greffé dans des amours épileptiques
Leur fantasque ossature aux grands squelettes noirs
De leurs chaises ; leurs pieds aux barreaux rachitiques
S'entrelacent pour les matins et pour les soirs !
 
Ces vieillards ont toujours fait tresse avec leurs sièges,
Sentant les soleils vifs percaliser leur peau,
Ou, les yeux à la vitre où se fanent les neiges,
Tremblant du tremblement douloureux du crapaud.
 
Et les Sièges leur ont des bontés : culottée
De brun, la paille cède aux angles de leurs reins ;
L'âme des vieux soleils s'allume, emmaillotée
Dans ces tresses d'épis où fermentaient les grains.
 
Et les Assis, genoux aux dents, verts pianistes,
Les dix doigts sous leur siège aux rumeurs de tambour,
S'écoutent clapoter des barcarolles tristes,
Et leurs caboches vont dans des roulis d'amour.
 
- Oh ! ne les faites pas lever ! C'est le naufrage...
Ils surgissent, grondant comme des chats giflés,
Ouvrant lentement leurs omoplates, ô rage !
Tout leur pantalon bouffe à leurs reins boursouflés.
 
Et vous les écoutez, cognant leurs têtes chauves,
Aux murs sombres, plaquant et plaquant leurs pieds tors,
Et leurs boutons d'habit sont des prunelles fauves
Qui vous accrochent l'oeil du fond des corridors !
 
Puis ils ont une main invisible qui tue :
Au retour, leur regard filtre ce venin noir
Qui charge l'oeil souffrant de la chienne battue,
Et vous suez, pris dans un atroce entonnoir.
 
Rassis, les poings noyés dans des manchettes sales,
Ils songent à ceux-là qui les ont fait lever
Et, de l'aurore au soir, des grappes d'amygdales
Sous leurs mentons chétifs s'agitent à crever.
 
Quand l'austère sommeil a baissé leurs visières,
Ils rêvent sur leur bras de sièges fécondés,
De vrais petits amours de chaises en lisière
Par lesquelles de fiers bureaux seront bordés ;
 
Des fleurs d'encre crachant des pollens en virgule
Les bercent, le long des calices accroupis
Tels qu'au fil des glaïeuls le vol des libellules
- Et leur membre s'agace à des barbes d'épis.
 

Les poètes de sept ans

 
Et la Mère, fermant le livre du devoir,
S'en allait satisfaite et très fière, sans voir,
Dans les yeux bleus et sous le front plein d'éminences,
L'âme de son enfant livrée aux répugnances.
 
Tout le jour il suait d'obéissance ; très
Intelligent ; pourtant des tics noirs, quelques traits
Semblaient prouver en lui d'âcres hypocrisies.
Dans l'ombre des couloirs aux tentures moisies,
En passant il tirait la langue, les deux poings
A l'aine, et dans ses yeux fermés voyait des points.
Une porte s'ouvrait sur le soir : à la lampe
On le voyait, là-haut, qui râlait sur la rampe,
Sous un golfe de jour pendant du toit. L'été
Surtout, vaincu, stupide, il était entêté
A se renfermer dans la fraîcheur des latrines :
Il pensait là, tranquille et livrant ses narines.
Quand, lavé des odeurs du jour, le jardinet
Derrière la maison, en hiver, s'illunait,
Gisant au pied d'un mur, enterré dans la marne
Et pour des visions écrasant son oeil darne,
Il écoutait grouiller les galeux espaliers.
Pitié ! Ces enfants seuls étaient ses familiers
Qui, chétifs, fronts nus, oeil déteignant sur la joue,
Cachant de maigres doigts jaunes et noirs de boue
Sous des habits puant la foire et tout vieillots,
Conversaient avec la douceur des idiots !
Et si, l'ayant surpris à des pitiés immondes,
Sa mère s'effrayait ; les tendresses, profondes,
De l'enfant se jetaient sur cet étonnement.
C'était bon. Elle avait le bleu regard, - qui ment !
 
A sept ans, il faisait des romans, sur la vie
Du grand désert, où luit la Liberté ravie,
Forêts, soleils, rives, savanes ! - Il s'aidait
De journaux illustrés où, rouge, il regardait
Des Espagnoles rire et des Italiennes.
Quand venait, l'oeil brun, folle, en robes d'indiennes,
- Huit ans - la fille des ouvriers d'à côté,
La petite brutale, et qu'elle avait sauté,
Dans un coin, sur son dos en secouant ses tresses,
Et qu'il était sous elle, il lui mordait les fesses,
Car elle ne portait jamais de pantalons ;
- Et, par elle meurtri des poings et des talons,
Remportait les saveurs de sa peau dans sa chambre.
 
Il craignait les blafards dimanches de décembre,
Où, pommadé, sur un guéridon d'acajou,
Il lisait une Bible à la tranche vert-chou ;
Des rêves l'oppressaient chaque nuit dans l'alcôve.
Il n'aimait pas Dieu ; mais les hommes, qu'au soir fauve,
Noirs, en blouse, il voyait rentrer dans le faubourg
Où les crieurs, en trois roulements de tambour,
Font autour des édits rire et gronder les foules.
- Il rêvait la prairie amoureuse, où des houles
Lumineuses, parfums sains, pubescences d'or,
Font leur remuement calme et prennent leur essor !
 
Et comme il savourait surtout les sombres choses,
Quand, dans la chambre nue aux persiennes closes,
Haute et bleue, âcrement prise d'humidité,
Il lisait son roman sans cesse médité,
Plein de lourds ciels ocreux et de forêts noyées,
De fleurs de chair aux bois sidérals déployées,
Vertige, écroulements, déroutes et pitié !
- Tandis que se faisait la rumeur du quartier,
En bas, - seul, et couché sur des pièces de toile
Écrue, et pressentant violemment la voile !
 
 :love:


---------------
rm -rf internet/
n°32595319
Chou Andy
Would you know my nem
Posté le 07-12-2012 à 20:51:05  profilanswer
 

Moi il y a un poème que j'aime bien, mais j'ai à moitié oublié... zut... je sais plus de qui c'est... ça donne quelque chose comme ça :
 
Heureux qui comme mon indolent compagnon de voyage,
Les poings enfoncés dans ses poches percées,
Sanglotait longuement en regardant une bergère, ô Tour Eiffel.
Un éclair - puis la nuit ! Il suspendit son vol et,
S'éveillant sur un arbre perché plein d'usage et raison,
Il avait deux trous rouges au côté gauche qui l'empêchaient de marcher.
 
Hmmm non ça peut pas être ça, la métrique est nulle et ça rime même pas.

n°32595335
Deouss
SOLA GRATIA
Posté le 07-12-2012 à 20:53:21  profilanswer
 

On dirait un mélange du dormeur du val et de je sais plus quel poème d'Apollinaire :D


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n°32595347
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 07-12-2012 à 20:54:28  profilanswer
 

J'en ai que cinq sur le tas [:transparency]


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"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°32595365
Deouss
SOLA GRATIA
Posté le 07-12-2012 à 20:56:56  profilanswer
 

ah ouais chuis con :o


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n°32595449
gilou
Modérateur
Modzilla
Posté le 07-12-2012 à 21:02:35  profilanswer
 

Je contre avec un Verhaeren
 
Le vent
 
Sur la bruyère longue infiniment,
Voici le vent cornant Novembre ;
Sur la bruyère, infiniment,
Voici le vent
Qui se déchire et se démembre,
En souffles lourds, battant les bourgs ;
Voici le vent,
Le vent sauvage de Novembre.
 
Aux puits des fermes,
Les seaux de fer et les poulies
Grincent ;
Aux citernes des fermes.
Les seaux et les poulies
Grincent et crient
Toute la mort, dans leurs mélancolies.
 
Le vent rafle, le long de l'eau,
Les feuilles mortes des bouleaux,
Le vent sauvage de Novembre ;
Le vent mord, dans les branches,
Des nids d'oiseaux ;
Le vent râpe du fer
Et peigne, au loin, les avalanches,
Rageusement du vieil hiver,
Rageusement, le vent,
Le vent sauvage de Novembre.
 
Dans les étables lamentables,
Les lucarnes rapiécées
Ballottent leurs loques falotes
De vitres et de papier.
- Le vent sauvage de Novembre ! -
Sur sa butte de gazon bistre,
De bas en haut, à travers airs,
De haut en bas, à coups d'éclairs,
Le moulin noir fauche, sinistre,
Le moulin noir fauche le vent,
Le vent,
Le vent sauvage de Novembre.
 
Les vieux chaumes, à cropetons,
Autour de leurs clochers d'église.
Sont ébranlés sur leurs bâtons ;
Les vieux chaumes et leurs auvents
Claquent au vent,
Au vent sauvage de Novembre.
Les croix du cimetière étroit,
Les bras des morts que sont ces croix,
Tombent, comme un grand vol,
Rabattu noir, contre le sol.
 
Le vent sauvage de Novembre,
Le vent,
L'avez-vous rencontré le vent,
Au carrefour des trois cents routes,
Criant de froid, soufflant d'ahan,
L'avez-vous rencontré le vent,
Celui des peurs et des déroutes ;
L'avez-vous vu, cette nuit-là,
Quand il jeta la lune à bas,
Et que, n'en pouvant plus,
Tous les villages vermoulus
Criaient, comme des bêtes,
Sous la tempête ?
 
Sur la bruyère, infiniment,
Voici le vent hurlant,
Voici le vent cornant Novembre.
 
A+,


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n°32596423
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 07-12-2012 à 21:55:17  profilanswer
 

Cheroke a écrit :

Arf, je regardais ma bibliothèque à tout à l'heure, étage poésie et je me suis demandé, c'est qui votre poète préféré ?   [:mestraim]

 

Je pourrais répondre Hugo mais c'est un peu la facilité :o

 

Alors je vais poster un peu de Mallarmé, du coup :

 
Citation :

Victorieusement fui le suicide beau
Tison de gloire, sang par écume, or, tempête !
Ô rire si là-bas une pourpre s'apprête
A ne tendre royal que mon absent tombeau.

 

Quoi ! de tout cet éclat pas même le lambeau
S'attarde, il est minuit, à l'ombre qui nous fête
Excepté qu'un trésor présomptueux de tête
Verse son caressé nonchaloir sans flambeau,

 

La tienne si toujours le délice ! la tienne
Oui seule qui du ciel évanoui retienne
Un peu de puéril triomphe en t'en coiffant

 

Avec clarté quand sur les coussins tu la poses
Comme un casque guerrier d'impératrice enfant
Dont pour te figurer il tomberait des roses.

 
Deouss a écrit :

Tiens sinon biezdo tu lisais pas Paradise Lost ya quelques temps, t'es arrivée au bout? :D j'ai lâché au livre deux je crois et je manque de courage pour m'y remettre :D

 

Je suis dans le livre III, mais j'ai fait un break et le NaNoWriMo a pas aidé.
J'essaie d'avancer dans un autre bouquin mais je l'oublie pas le Milton  [:sangokai:5]

 

Il m'a fallu un temps infini pour trouver le rythme (en tout cas un rythme qui me convienne) de scansion, et après ça allait beaucoup beaucoup mieux !


Message édité par biezdomny le 07-12-2012 à 21:56:05

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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°32597540
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 07-12-2012 à 22:58:18  profilanswer
 


Moi aussi.


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n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°32599317
simouu
equipe serpentard
Posté le 08-12-2012 à 01:46:49  profilanswer
 

Apollinaire et Robert Desnos. Et un peu Raymond Queneau aussi, parce que bon.


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"Je préfère jouer à la play qu'en D2 à Sochaux"
n°32599320
gilou
Modérateur
Modzilla
Posté le 08-12-2012 à 01:50:00  profilanswer
 

Bon ben un poème d'Apollinaire, pour faire plaisir a IZNII (ou pas :whistle: )
 
S'en est allée l'amante
Au village voisin malgré la pluie
Sans son amant s'en est allée l'amante
Pour danser avec un autre que lui
Les femmes mentent mentent
 
(dans Le guetteur mélancolique)
 
A+,


---------------
There's more than what can be linked! --    Iyashikei Anime Forever!    --  AngularJS c'est un framework d'engulé!  --
n°32599323
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 08-12-2012 à 01:52:20  profilanswer
 

Chez Apollinaire ce que je préfère c'est mon verre est plein d'un vin trembleur comme une flamme  [:cerveau lent]

Message cité 1 fois
Message édité par biezdomny le 08-12-2012 à 01:52:44

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In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 08-12-2012 à 01:55:08  profilanswer
 

Gilou, c'est que, parfois, nous ne disons pas tout :o

 


Message édité par In Ze Navy II le 08-12-2012 à 01:58:01

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n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°32599339
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 08-12-2012 à 01:57:45  profilanswer
 

biezdomny a écrit :

Chez Apollinaire ce que je préfère c'est mon verre est plein d'un vin trembleur comme une flamme  [:cerveau lent]


Nuit rhénane ?  
Je l'ai appris à 9 ans.
Après, ma vie n'a plus été la même.
 
Et il y avait aussi celui-ci, la même année, en CM2  
 
Mai
 
Le mai le joli mai en barque sur le Rhin
Des dames regardaient du haut de la montagne
Vous êtes si jolies mais la barque s'éloigne
Qui donc a fait pleurer les saules riverains
 
Or des vergers fleuris se figeaient en arrière
Les pétales tombés des cerisiers de mai
Sont les ongles de celle que j'ai tant aimée
Les pétales flétris sont comme ses paupières
 
Sur le chemin du bord du fleuve lentement
Un ours un singe un chien menés par des tziganes
Suivaient une roulotte traînée par un âne
Tandis que s'éloignait dans les vignes rhénanes
Sur un fifre lointain un air de régiment
 
Le mai le joli mai a paré les ruines
De lierre de vigne vierge et de rosiers
Le vent du Rhin secoue sur le bord les osiers
Et les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignes

 
Je l'ai dit encore à deux voix il y a quelques jours avec un ami cher et le bourgogne n'y était pour rien :o


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n°32599352
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 08-12-2012 à 02:04:32  profilanswer
 

Ouip. Mais la Nuit Rhénane pour moi c'est surtout un commentaire composé de genre 14 pages en première, c'est pas souvent qu'on te file un truc comme ça à étudier :D

 

Le mai est bien aussi, mais je préfère les cheveux verts et les verres qui éclatent, et le Rhin le Rhin est ivre où les vignes se mirent.

Message cité 1 fois
Message édité par biezdomny le 08-12-2012 à 02:04:58

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n°32599368
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 08-12-2012 à 02:11:59  profilanswer
 

Après 04h à regarder Dexter, vos messages m'achèvent  :D  
 
En hommage à notre tueur favori :
 
Ardagôn le boucher, à la rouge encolure,
Un grand couteau luisant passé dans sa ceinture,
Pousse hors de l’étable et conduit au hangar
Le bœuf sur qui la vache attache un long regard.
Les enfants du village, et Psyllé la première,
Déjà chassés vingt fois par la rude fermière,
Reviennent plus nombreux et plus hardis encor
Que les mouches qu’attire un pot plein de miel d’or.
Une corde passée à l’anneau de la dalle
Incline par degrés la tête bestiale,
Et la brute immobile offre son large front
Comme une enclume où va frapper le forgeron.
Tout est prêt. Dans la cour descend un grand silence…
Le lourd marteau levé lentement se balance,
Plane, hésite, et soudain, d’un coup terrible et sourd,
Tombe… le crâne sonne… Un léger frisson court.
Le bœuf assommé croule : et dans sa gorge inerte
Le grand couteau plongé fait par l’entaille ouverte
Jaillir à flots pressés un sang noir et fumant.
Le sol autour s’empourpre. Ardagôn, par moment,
Enfonçant jusqu’au coude un bras qui sort tout rouge
Ranime un peu de vie aux flancs du bœuf qui bouge ;
Et les enfants penchés sentent, en frémissant,
Leur petit cœur cruel réjoui par le sang.
 
Albert Samain, Le boucher.


---------------
"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°32599374
RandallBog​gs
Posté le 08-12-2012 à 02:13:56  profilanswer
 

Passons passons puisque tout passe
Je me retournerai souvent
   
Les souvenirs sont cors de chasse
Dont meurt le bruit parmi le vent

n°32599377
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 08-12-2012 à 02:14:23  profilanswer
 

Cheroke a écrit :

Après 04h à regarder Dexter, vos messages m'achèvent  :D  


 
J'ai regardé 4h de Jack Bauer et je vois pas le problème  [:freak bauer:1]


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°32599676
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 08-12-2012 à 08:43:31  profilanswer
 

In Ze Navy II a écrit :

 


Or des vergers fleuris se figeaient en arrière
Les pétales tombés des cerisiers de mai
Sont les ongles de celle que j'ai tant aimée
Les pétales flétris sont comme ses paupières

  


 

nom de dieu, Navy, je viens de me lever. :sweat:


Message édité par talbazar le 08-12-2012 à 08:43:43
mood
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