Reprise du message précédent :
Et Léon the trône, il est inimitable.
Pas comme la laine vierge, à qui il faut de la naphtaline dans le placard.

 
Les moules corses, c’est une autre histoire. Elles étaient baveuses, certes, mais surtout musicales.
 
En effet, ces mollusques délicatement titillées pouvaient produire de merveilleux sons cristallins. A cette époque, la coutume voulait que les jeunes bergers du village se réunissent le soir, dans quelque cabane de pierre, avec une demi-douzaine de moules qu'ils travaillaient avec ardeur toute la nuit de leur fameux saucisson d’âne artisanal afin de produire de sublimes accords atypiques aux sonorités étranges.
On pouvait entendre alors, dans la nuit corse, parcourant la montagne, d'échos en échos, de merveilleux La majeur treizième diminué ou Si bémol sus 4 jusqu'au petit matin.
 
Au lever du soleil,épuisée, la moule était alors consommée et, de sa coquille, on faisait des castagnettes polyphoniques très en vogue sur le continent en ce temps.  
 
 
Pour le paiement, j’ignorais cela, mais pas de problèmes, cela me paraît la moindre des choses, mon avocat, Maître Luc-Norbert Koadjaou, du barreau d’Abidjan, te contactera et t'offrira même, en cadeau, un adorable bébé labrador et une véritable machine ivoirienne à allonger le pénis à prix d’ami.
 
Cordialement.
 
 

Bon, ta machine ivoirienne, elle côute combien ?
C'est possible de changer la couleur ?
Tu fais le prix de gros (ce qui serait logique) ?
 
perso, je cherche un engin capable de le diminuer.

 
Je sens dans ta réponse l’amateur de belles choses.
 
Cette machine, authentique objet de l’artisanat Bambara ( évidemment, il ne s’agit pas d’un objet manufacturé en Chine pour les gogos de touristes), est en bois sculpté, boyau de chèvre et corne de zébu.
 
Cet objet est décoré de peintures magiques assurant vigueur et fertilité, les couleurs ocre et rouge d’origines minérales sont appliquées d’office par le sorcier du village  (bref, ça veux dire que tu prends ce qu’il te propose pour ne pas le contrarier afin de ne pas voir ta vie sexuelle prendre fin prématurément)
 
Sinon tu peux le repeindre par toi-même, mais l’objet perdrait alors beaucoup de son cachet d'origine.
 
Le prix est de 3 chèvres, 6 vierges et 27 points Total ( à discuter, les magnets du Père Dodu peuvent convenir à la place des pts Total)
 

 
Même si tu n’en as pas l’usage, l’objet à un formidable potentiel décoratif et trouvera naturellement sa place dans ta bibliothèque entre l’intégral des blagues de Carlos et un santon provençal.
 
Sinon pour ton problème, dans le catalogue africain, à part la mâchette , je vois pas d'objet pouvant t'aider efficacement.
 

Et les maigres, ils ont pas le droit à un prix?  

 
Non, en raison des difficultés de fabrication, ces objets restent rares et sont à prix unique. (sauf pour Talbazar pour les raisons précisées précedemment)
 
Et puis, comme l'a trés bien dit Demis Roussos dans son autobiographie ("Avec du poil autour" Gallimard 1987), gros ou maigre, finalement, c'est dans la tête.

j'ai les vierges, et même trop, pas de blême.
Mais en afrique, on négocie.
 
Je veux remplacer les points totaux par, soit des points G, soit des points Vitals, soit des points n'est permis de conduite, mon ami.
 
et puis ton machin aqueux, ce n'est qu'un vulgaire godemachette à zoreilles de Mickey, on me la fait pas, en tout cas pas toi, en tout cas pas par derrière.

Ouais..En gros l'intérêt de ce truc est maigre  

 
 
Francis Blanche, lui disait :
 
"crever gros ou maigre, la différence, c'est pour les porteurs du cerceuil."

Salon des inventions.      
     
Les machines essentielles du pr Talbazar : Partenaire multidanses
 


 
Le partenaire multidanses* est l’outil idéal de simulation pour tout type de danse : (Mambo, Tcha-tcha, Rock acrobatique, Valse, Madison, Twist, Lambada, Flamenco, Kasatchok, Chaise musicale, Des canards, Hip Hop, Classique, Modern’ Jazz, Contemporaine, Valse des étiquettes, etc...)
 Ce robot vous emportera dans le tourbillon de ses bielles chromées, pour vous faire fondre de plaisir. Rapide ou lent, c’est vous qui le programmez !
  Il se pliera docilement à tous vos désirs, en évitant les rebonds, engendrant pour vous qui glisserez divinement avec lui sur la piste une véritable détente poly sensorielle, car il sifflotera en rythme à votre oreille et une eau de toilette insistante le parfumera abondamment à votre demande.
 Avec lui, plus jamais de la vie vous ne ferez tapisserie devant les copines !!!
 
 
* Version féminine en préparation.

Le modèle espagnol est confortable si on en croit le slogan de la pub.
La bielle de Cadix a l'essieu de velours ....
 
 
 

 
Belle idée, mais malheureusement ça ne marchera jamais en France.
 
Dans son communiqué du 22/06/2008, Bernard Grouillard, dit le « gominé », patron de la SDPS ( syndicat des danseurs de salons professionnels) à dénoncé la concurrence déloyale ainsi que l’absence total de dialogue social.
Le SDPS appel dès à présent à la mobilisation générale et au blocage de tous les thés dansants de France.
Après l’envolée du prix de la gomina, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
 
 
 

Ils ont dit ça aussi quand un moteur thermique a été installé pour la première fois sur un bateau pour remplacer la voile. Or ils ont eu beau gueuler (et couler le bateau en question) rien n'y a fait. Le moteur thermique a même remplacé la vapeur en plus de la voile pour la propulsion maritime, c'est dire s'ils se sont montrés incapables d'arrêter  le progrès.
D'ailleurs ils ne sont pas non plus foutus d'arrêter le progrès même s'il est en marche arrière.
C'est ce qui va se passer ici: ils gueulent mais cette valseuse électromécanique va les remplacer. C'est que les machine ne gueulent pas, ne font pas grève et font pas chier si le chauffage est pas mis.

 
 

 
C'est quoi un cersseuil?

Ca sert à maintenir le seuil de ta maison. Si y a pas cet équipement la maison risque d'être emportée par le vent.

 
 
Je suis bien entendu d’accord avec toi Power60 que rien ne pourra empêcher le progrès, mais en attendant, c’est pas simple....
 
L'annonce de cette innovation a aussi jeté le trouble dans le secteur de la construction automobile.
Selon des sources bien informées, de plus en plus de robots voudraient désormais quitter les chaînes de montage et les demandes de congé-formation s'accumuleraient sur les bureaux des DRH.
D’autres, cependant, ne comprennent pas ce souhait, tel X0054 J, qui depuis 15 ans, 23 heures sur 24, fait ses 15000 soudures quotidiennes pour gagner juste de quoi s’enduire de graisse de silicone,  et qui déclare : «  un robot n’est pas fait pour aller tortiller ses vérins sur les parquets cirés. Foutez-les à l’usine ces feignasses ! ! »
La situation reste extrêmement  tendue dans les usines et, les risques de division entre les robots, pouvant à terme conduire à un affrontement, restent bien réels.  
 
Par ailleurs, le SDPS a poursuivi son action et mis ses menaces à exécution.
Ainsi, dimanche 23 juin, vers 23 h 45, une poignée de ses membres ont pris d’assaut la discothèque de St-Crépin-le-Viqoureux,  le « Disco 2000 » , aux cris de : « les robots à l’usine » .
C’est la brigade mobile d’intervention de la caserne de St-Flaouzec qui, au petit matin, fera évacuer la salle.
Un client, Kevin L., 32 ans, lycéen, qui fêtait ce soir là la fin des épreuves du baccalauréat, témoigne :  «  J’étais venu avec des potes pour la soirée tectonik mais la soirée a rapidement viré au cauchemar. Les  syndicalistes nous ont forcés à faire la chenille avec eux afin de bloquer la piste de danse toute la nuit. Sans les CRS, nous y serions encore»
 Bernard Grouillard confirme que le SDPS ne relâchera pas la pression et que d’autres Opération Chenille sont prévues dans les jours qui viennent, certains murmurent même que la garden-party de l’Elysée serait menacée.
Quoiqu’il en soit, d’ici là, le gouvernement devrait calmer le jeu, notamment en proposant un plan de défiscalisation partielle de la gomina et des chaussures bicolores.
 
 

On ne dit pas des pompes bicolores, mais des sandales de couleur, je ne veux pas d'ennui avec l'excès de modération.

 
 
Une bouate pour confire les maures
 
   
et pis tu me fais chier, aussi.

talbazar a écrit   :
 
 
Salon des inventions.      
       
Les machines essentielles du pr Talbazar : Vaccin anti-colérique
 
 


 
Nul besoin d’avoir un tempérament spécialement sanguin pour piquer des colères noires, au risque de passer son entourage à la moulinette.
 La colère rend sournois et augmente les risques de maladie cardio-vasculaires, en plus de faire courir un risque à la vaisselle. La nécessité de trouver la parade a conduit à la découverte de ce vaccin anticolérique, qui se caractérise par une absence totale d’effets secondaires et de contre-indication, bien au contraire...
 Il est vital de faire vacciner les enfants contre la colère le plus tôt possible, pour avoir la certitude d’obtenir des adultes courtois et patients, mais les seniors recevront également avantageusement des injections répétées, pour éviter une possible prophylaxie par le terrible syndrome du « vieux con ».
 Un ou deux rappels s’effectueront obligatoirement à l’adolescence, période où les rapports familiaux ont tant besoin de sérénité, à cet age où les flambées de colère peuvent ruiner la meilleur éducation.
 Ce vaccin, vivement recommandé si l’on occupe une activité professionnelle, ou si l’on conduit un véhicule, grâce à son savant mélange de bonne-humeur et de distanciation, permettra de retrouver une nécessaire harmonie en famille et dans les stades de foot.

Je viens d'essayer cette merde de vaccin de µ∂©π de pourriture de ƒ◊Ò©êµ d'anti-colère de putain de merde....
 
 
CA MARCHE, UN POINT C'EST TOUT!!!          
 
 
 
Si quelqu'un trouve à y redire, ça va chier  
 
 
Groublgrumfargn

   
 
ST Flaouzec c'est pas loin de chez moi je connais bien ce patelin et y a pas de discothèque...
Pour cette fronde de robots, elle a très vite été stoppée par le directeur de l'usine. Il a fait accroché les deux lignes électriques électrique qui alimentent l'usine à l'arrière d'une voiture avec des cordes et il a dit que si les robots ne retournent pas immédiatement à leurs ateliers alors il donne l'ordre au conducteur d'arracher les câbles.
Il a ajouté que cette voiture restera là et il a ordonné qu'en cas de nouvelle rébellion de ce genre, que n'importe qui soit proche de là monte dans la voiture pour arracher les lignes.
Il leur a dit que cet interrupteur à voiture d'un genre nouveau n'était que provisoire parce qu'il allait faire installer en divers endroits des interrupteurs classiques que tout humain serait en mesure d'actionner n'importe quand. Il en fera installer un chez lui aussi dans sa villa à deux pas de l'usine. En cas d'usage d'un de ces interrupteurs ça couperait brutalement le courant à presque toute l'usine et les robots seraient les premiers à l'arrêt.  
il a dit "je suis prêt à prendre le risque d'un arrêt de la production et des frais de remise en état de ces fils électriques s'il le faut pour vous empêcher de vous occuper d'autre chose que votre travail!".  
Et là les machines ont compris. Si on leur coupe le courant c'est pas la peine. Alors elle se sont remises au boulot en silence. Fini la révolte anti-danseurs.  
X0027 D, un des robots qui est parmi les plus mobiles dans l'usine parce que son rôle est de déplacer de lourdes pièces entre plusieurs grandes presses, a demandé ce qui se passerait si un de ses bras était sous une des presses au moment où le courant serait coupé un jour brutalement via un de ces interrupteurs. Le directeur a répondu en rigolant par un phrase assassine. "T'occupe pas de la musique et danse!"....

Keskidi ?
Evidemment qu’il n’y à pas de discothèque à St-Flouazec, mais la caserne de la brigade mobile. Sois attentif
La discothèque, c'est  « Disco 2000 » à St-Crépin-le-Vigoureux à une douzaine de kilomètres au nord sur la route de St-Foiron.
 

Que les robots arrêtent de bosser ou que la direction coupe le courant, dans les deux cas ça n’améliorera pas la production ?
On rentre dans un système perdant-perdant, et je pense, que actionnaires sauront en tirer les conclusions.
 

 
Ce n'est pas le cersseuil   mais le cerceuil
 
Le cerceuil était une invention géniale, un concept révolutionnaire qui n’a pas connu le succès qu’il méritait.
 
Le cerceuil était un cercueil en forme de cerceau.  
 
Avec le cerceuil, fini les porteurs et le corbillard, il suffisait de rouler le défunt jusqu’au cimetière et, lorsque la route était en pente, c’était la satisfaction pour papi, d’aller vers sa dernière demeure à toute berzingue, avec les rires et les cris de ses petits enfants gambadant à ses cotés.

Les conséquences ne sont pas les même dans les deux cas même si au final dans les deux cas l'usine est provisoirement à l'arrêt.    
 
 
Et à ST-Flouazec y a rien. Pas de caserne quelle qu'elle soit, pas de commissariat, même plus d'école, le seul commerce du coin c'est le Bar du Virage qui est d'ailleurs en train de péricliter , et le patelin qui ne compte que 41 habitants et un epetite chapelle sera rattaché l'année prochaine à Trégaourantinec-Tréglourandivec.    

 
Contre-indication: ce vaccin anticolérique peux provoquer une constipation passagère chez les gens souffrant de cacas nerveux.

Ben faut voir.
Cette constipation n'est pas si souvent constatée parce que ça fait chier.  

 
Le Bar du Virage, de toute façon, n’a jamais bien marché.
Sans doute à cause l’emplacement, devoir refaire la vitrine tous les mois à cause des accidents fatalement ça joue sur le chiffre d’affaire et la loi anti-tabac a été le coup de grace, encore deux consommateurs fauchés par un camion le mois dernier alors qu’ils allaient se griller une clope dehors.

Il a eu son heure de gloire un peu après la guerre. C'est sûr que ça remonte à loin. Y avait alors 550 habitants et la départementale 181 n'existait pas. Et  à Kerguidic, l'unique hameau de la commune à 400 mètres de là, il y avait une ferme qui vendait ses produits aux particuliers. Cette ferme et le Bar du Virage s'apportaient mutuellement un peu de clientèle, les gens qui passaient là allaient chez l'un en passant par chez l'autre.
 
Le problème des camions n'existe plus depuis l'ouverture de la départementale en 1971 mais ça a aussi sonné le glas de ST Flouazec, que l'exode rural a fini d'assommer. Les voitures qui se sont jetées 2 ou 3 fois dans la vitrine du bar ne sont que des accidents isolés. Avant la guerre par contre l'endroit était connu pour être traître et plus d'un voiture ou camion a manqué de percuter cette vitrine.  Mon grand père connaissait bien l'endroit et m'en parlait parfois quand j'étais petit.  
Je suis surpris de voir qu'on parle d'une caserne à ST-Flouazec alors que ça n'a jamais été au mieux qu'un gros bourg à son apogée  

 
 
et au bar du virage, ancien relais de poste " buvette du tournant", marie Jannick, qui met de la paille dans ses sabots, le samedi, pour trainer dans le bourg avec les fils du curé, relève sa jupe pour cinq euros, comme elle met pas de culotte, ça vaut, mais faut payer d'abord. Et pour la gâterie, c'est dix euros et faut rester debout.
jour de foire aux cochons, elle ventile sacrément, et les varices sont là.

Cabanons et villages de tantes.

Aujourd’hui : La yourte.

La yourte est l’habitat folklorique et absolument naturel des Mongoliens, habitants égarés de la Mongolerie, pays d’Asile Orientable. La yourte est constituée de quelques piquets solidement plantés dans le terreau infertile de la plaine infinie, recouverts rapidement de quelques vieux draps usagés, magnifiquement brodés au fil d’or de fleurs de lotus, de dragons et de pubs Sony. La construction d’une yourte symbolise à merveille les valeurs d’un émouvant attachement familial. Il faut en effet se saisir de votre belle-mère, de votre femme ou de votre fille, voire de votre maîtresse, et attacher aux chevilles de l’objet de votre choix un solide fil de coton. On évitera le câble électrique, sous peine de cisailler irrémédiablement les tendres pieds de votre aimée, et être dans l’obligation morale de pousser le fauteuil de votre belle-doche le restant de votre existence. Une fois les chevilles de votre axe ainsi ligaturées, vous tournerez rapidement autour, en prenant soin de garder votre câble bien tendu, ce qui déterminera aussitôt le plan au sol de votre yourte. Par souci d’économie, vous négocierez ensuite avec les gens du voyage le vol des piquets nécessaires dans une jardinerie. Il ne vous restera plus qu’à tendre par-dessus les draps déjà cités. Votre yourte est prête !

Une fois inconfortablement assis par terre à l’intérieur de votre maisonnette de toile, cet environnement circulaire vous permettra d’y tourner en rond stupidement entre voisins afin d’y pratiquer l’ennui en toute convivialité, au cœur de vos attachants cinq mètres-carrés, en se tapant constamment les cuisses, surtout celles de votre voisine, pour ne pas mourir du froid particulièrement vif de l’hiver Mongolien. Les Mongoliens étant d’habiles eco-artisans, la rapidité du montage de leurs yourtes autorise une saine rêverie écologique, en se gavant de lait de jument fermenté, seule façon d’augmenter ses chances raisonnables de survie à basse température, à l’unique condition de savoir recracher avant l’arrivée des secours héliportés.

Une bonne lampe torche à cinq leds accrochée au plafond de la yourte rajoute habituellement quelque luminosité dans l’unique pièce à vivre, si l’on peut dire, car il s’agit ici sans doute d’un pur excès de langage. Une famille de vingt enfants sera sans doute impatiente d’attendre le départ du foyer du dernier-né, mais il est fabuleux de constater que la yourte accélère sensiblement la maturité des ados. Aux abords de la yourte, il est en effet peu probable de les voir traîner dans la cage d’escalier, prompts à la moindre dérive causée par le désœuvrement. Pour pénétrer dans une yourte, il faut généralement ramper, à cause de l’excès chronique d’alcool de lait de jument fermenté, qui vous fera tourner en rond pendant une bonne heure dans la neige, en maudissant intérieurement les pièges de l’auto-construction. Le toit de la yourte, habitat écologique par excellence et trop-plein de confiance en la vie, est percé d’une ouverture centrale qui réduit considérablement les émissions de gaz à effets de serre de ses habitants, car l’alcool de lait de jument fermenté provoque d’inévitables désordres gastriques, c’est un fait normal qui oblige hélas à se tenir courbé au milieu de la yourte en se bouchant le nez, toujours plus près les uns des autres. On s’y serre en effet sans pouvoir parvenir à échapper aux petits coins de cette admirable micro- maison.

Un Mongolien de douze ans qui commence à demander plus d’espace à ses parents, sous prétexte qu’il manque de murs pour y épingler les photos de ses stars préférées, montre en général qu’il est prêt à remplir un dossier dans le but d’obtenir un appartement dans une HLM de la ville chinoise la plus proche. Dans une yourte, l’absence de joie et d’harmonie familiale fait partie du décor. Contraints et forcés, les habitants d’une yourte laissent leurs imagination s’exprimer librement, passant les trois-quarts de leur temps à l’extérieur, on l’a bien deviné. A l’intérieur, chaque mouvement voit naître son contraire, car on se cogne inévitablement, plusieurs fois par jour, au pilier central, ce qui engendre de nombreuses contusions qui sont de véritables plaidoyers pour l’habitat en dur. Une fois la gymnastique bien comprise, on remplira l’unique poêle à bûche à faible rendement, qui rasera en peu de temps la forêt environnante, ce qui démontre de la part des Mongoliens une vraie volonté de recyclage. Dans un fabuleux esprit tribal, l’échange de coups de main entre habitants des yourtes n’est ainsi pas rare, lorsque le tas de bois diminue au fil de l’hiver.

Faire son lit dans une yourte prouve qu’une situation à priori difficile peut devenir une chance si l’on sait prendre suffisamment de recul, pour ne pas trop dormir et sombrer dans le désœuvrement coupable. Par chance, les tempêtes abattent régulièrement les yourtes et permettent de s’offrir quelques confortables nuits d’hôtel aux frais des assureurs. La yourte est un excellent début pour penser petit : quel espace a-ton besoin pour être heureux ? De moins en moins tout les jours, ce qui nous rapproche du cercueil, sommet ultime de toute démarche bio-climatique.

Lorsqu’un étranger courageux pénètre pour la dernière fois, souvent par inadvertance, à l’intérieur d’une yourte, il est agréablement surpris par les effluves ammoniacaux des urines et le bourdonnement incessant des mouches attirées par l’extraordinaire capacité des toilettes passives qui jouxtent le coin-cuisine. Cela le dispense en règle générale d’avoir à en construire une pour lui-même. On constate ainsi immédiatement par les faits l’action naturelle du cycle des nutriments. On voit que la yourte n’est pas uniquement inondée de lumière, car l’alcool de lait de jument fermenté est un aliment si diurétique qu’il oblige les usagers d’une yourte à se soulager sur place, en solitaire et au calme, sans quitter sa couche.

Contrairement à une idée reçue, les Mongoliens n’utilisent jamais le chanvre dans la construction de leurs yourtes, mais ils préfèrent le fumer ensemble, dans la promiscuité de leurs paisibles micro-hameaux, sans se préoccuper de la corvée du nettoyage des vitres, par essence forcément absentes. La yourte est hautement inflammable, sensible aux termites et aux rongeurs. Chaque année, on répandra dans les champs ce qui restera du merveilleux broyat récupéré du reste de la yourte que l‘on a payé si cher, pourvu que l’on s’obstine à opter pour cet habitat très éphémère. On voit bien que la yourte transforme à jamais l’âme et le physique des êtres, en augmentant la courbure des lombaires, sous l’alternance des droites et des obliques. Le plus simple sera alors de déménager dans un habitat normal, en attendant la fin du tassement des vertèbres et l’arrivée des secours héliportés.

En conclusion, le climat intérieur de la yourte sera proportionnel à votre habileté pour éviter les moisissures et la pourriture rapide des boiseries, sans oublier votre propre adaptation à la différenciation spatiale due au manque de lumière, dans le but de ne pas écraser votre dernier-né au moindre geste. Si l’on a du plaisir à pénétrer dans une yourte pour mieux s’en dégoûter, on en a pas moins à en ressortir rapidement, pour profiter pleinement des commodités offertes par les sanitaires du camping trois étoiles qu’un investisseur avisé implante généralement à quelques heures de cheval. L‘aspect général d‘une yourte est celui d‘un pot de yaourt renversé, d‘où son appellation, et parfois son odeur. Cette tente est faite de matériaux aussi bruts et grossiers que ses habitants, et souvent le fruit d’une certaine passion pour la récupération. Des yourtes aux fruits de la passion, donc. Inévitablement, la yourte, facilitant tous les transits nomades, donne envie à son acquéreur d’aller, et de recevoir au plus vite une solide formation sur le banchage-béton armé, tant il est certain qu’un homme est riche en proportion des choses dont il ne peut se passer. La construction d’une yourte n’exige en définitive qu’un seul impératif : la maintenir à l’abri de tout prosélytisme, je vous laisse méditer dedans…

Comme l’assure si bien un ancien proverbe Mongolien :

« chacun chez l’autre et les fromages de lait de jument seront bien démoulés ! »

Très bon! mais la mise en page est aussi oppressante que la yourte qu'elle décrit  

essaie la traduction en hiéroglyphes Aztèques, Google saura, et c'est plus visuel, si moins cohérent.
Forcément.

Même en hyéroglyphes bretons ça marche pas.

drap

Tiens, tiens

drop!

rhâ putin dropal