je suis en plein dégivrage nettoyage et je découvre des vieux trucs au fond du frigo  

ce petit manège a maintenant assez duré  
un geste de bonne volonté cassbrick sinon pas de jambon

Les matins se suivent et se ressemblent tout comme les cris de joie des enfants succédaient aux claquements des boules de pétanque. Dans ce vieux village de France, les bécasses accompagnées de chants d’oiseaux illuminaient l’ambiance sonore du coin certes perturbé par quelques pétarades d’engins à moteur.  
Derrière entre un ruisseau et  une forêt de buisson, deux enfants jouaient. C’était un véritable couple de papillotes couleur bleu cobalt qui étincelait sous le soleil de l’été. Les deux bonbons découvraient alors les terriers de lapins et les rangées de fourmis qui excitaient leur curiosité enfantine.  
 
Soudain une voix féminine mais quelque peu caverneuse se fit entendre :
-Delphine,… Philipe ! Ou sont encore passé ces gosses ? Delphine ! Philipe !
Après avoir juger bon de ne point laisser la mère de Delphine se tuer la voix, les deux cannaies sortirent de leur marre de terre pour enfin apparaître devant les yeux horrifiés de la matrone :  
-Oh, mon dieux ! Quelque bande de sales gosses ! Comme si j’avais pas assez d’temps à perdre moi.
La mère avait ses raisons qui justifient un tel désappointement. C’est un véritable bortch composé de terre passé au motoculteur qui avaient enlevé puis remplacé ces enfants.  
-Courrez vous changer de suite, avant d’aller au marcher.
Les deux enfants s’exécutèrent dans une scène de culbutes successifs mais toujours avec une humeur joyeuse.
 
Le marché est un lieu où l’on rencontre tous les types de personnages, du social-traître au licteur de « L’Equipe ». Ici et là on entendait : « Photo !!! Pas cher… » par un homme vautré sur son tabouret, « Rions un peu et allons voir ce que fais ce Pierrot… »,…
On apercevait ici et là quelques couples qui s’adonnaient aux joies du baiser public, ce qui ne tarda pas à travailler l’esprit des enfants.  
 
De retour à la maison Philipe et la fille que garde sa mère jouaient dans un arbre. Ils discutaient de leur couleur préférée et de leurs coins secrets. Mais l’image des couples qui leur etait resté dans la tête les travaille:
-Hé,..Delphine pourquoi y font ça les grands ?
-Je crois qui sont amoureux.
Alors avec ses joues trahissant un faible rougissement le garçon répondit :
-Comme nous ?  
-Tu veux essayer ?
Les deux enfant rapprochèrent leur lèvres hésitantes l’une de l’autre. Mais ils ne s’attardèrent guère dans cette cérémonie : tout à coup comme si une étincelle les avait effrayé au contact de leurs bouches, ils cachèrent leurs têtes dans leurs mains en ricanant :
-C’est dégeux ! Berk… !
 
Alors ils continuèrent à jouer à ce qu’ils aimaient le plus au monde. Sautant à la marelle improvisé sur les graviers, chassant les canards échappés de leur marre d’eau ils profitaient de la vacances.