La mise en examen du gendarme à l'origine du tir qui a coûté la vie au jeune gitan Luigi Duquenet, dans le Loir-et-Cher, en juillet dernier est "programmée", a déclaré jeudi à l'AFP la procureur de Blois, Dominique Puechmaille. "La mise en examen du gendarme est programmée. Elle devrait intervenir prochainement", a déclaré la magistrate en se refusant à dire à quel point cette mise en examen contredit la thèse de la légitime défense soutenue par les autorités depuis la mort du jeune de 22 ans, recherché pour avoir volé 20 euros. La famille du jeune a été reçue jeudi matin par le juge d'instruction Xavier Girieu, qui lui a fait part de cette prochaine mise en examen, a précisé maître Jean-Claude Guidicelli, un de ses avocats. "On est satisfait, la justice suit son cours et fait son travail, nous apprécions d'avoir été reçus", a dit le père de Luigi, François Chisserez. "On a fait un grand pas vers la vérité", a pour sa part estimé Me Guidicelli.
"La thèse de la légitime défense ne peut-être retenue", a-t-il ajouté, en assurant que les résultats de l'autopsie, comme les premières expertises, démontrent que le tir mortel a été effectué "latéralement" par le gendarme, du côté passager. L'avocat a également affirmé que le gendarme avait reconnu lui-même "ne pas avoir fait de sommations préalables", contrairement à ce qui avait été dit à l'époque par ses supérieurs à la presse. "Luigi n'était pas Mesrine. Pour moi, dans cette affaire, la messe est dite", a-t-il dit. Refusant d'entrer dans les détails du dossier, Dominique Puechmaille a seulement confirmé que la mise en examen du gendarme aurait dû intervenir "fin août", mais qu'une première convocation adressée par le juge d'instruction à la brigade de Saint-Aignan n'était pas parvenue au fonctionnaire, muté depuis le drame.
La mort du jeune gitan avait suscité la colère de sa communauté, et plusieurs des siens ont ensuite mené une action spectaculaire dans le village de Saint-Aignan, avec quelques voitures brûlées, deux vitrines brisées et quatre arbres coupés. Dans le prolongement de ces faits, le président Nicolas Sarkozy avait annoncé une réunion sur "les problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms", première étape de sa politique de reconduite aux frontières. La mise en examen du gendarme de Saint-Aignan à l'origine du tir qui a coûté la vie au jeune gitan Luigi Duquenet dans le Cher en juillet dernier est "programmée", a déclaré jeudi la procureur de Blois, Dominique Puechmaille.
http://www.lepoint.fr/societe/gita [...] 221_23.php
En France, la mise en examen (terme juridique remplaçant inculpation depuis 1993) est une compétence exclusive du juge d'instruction. Elle vise la personne contre laquelle il existe des indices graves ou[1] concordants rendant vraisemblable qu'elle ait pu participer, comme auteur ou complice, à la commission d'une infraction (article 80-1 du code de procédure pénale[2]). Si tel n'est pas le cas, une personne peut être placée sous le statut de témoin assisté.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mise_en_examen
No comment, une fois de plus. A comparer avec les mensoges du début de l'affaire.
Vive la france