Reprise du message précédent :
Quels pays aujourd'hui ont pour programme économique de baisser leur PIB de 5% par an? Avec tous les impacts économiques et sociaux que cela implique et une cible prioritaire la réduction des émissions de GES, car la corrélation est évidente.
Aucun et ça n'arrivera certainement jamais, on va cramer tous les hydrocarbures disponibles et on va manger du +5° ou plus et on ne mesure pas encore toutes les boucles de rétroactions positives.

 
Il ne faut pas confondre le PIB et la croissance du PIB. C'est la croissance du PIB qui pose problème. Mathématiquement c'est une croissance exponentielle. Plus le PIB croit, plus l'augmentation du PIB croit aussi en valeur absolue. Et c'est ce taux de croissance du PIB qui sert d'indicateur et d'objectif et qui demande toujours plus d'énergie.
 

 
source :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Crois [...] 9conomique
 
Hors, ce taux de croissance n'est rendu possible historiquement que par l'exploitation des énergies fossiles dans le cadre de la révolution industrielle, puisque plus on a d'énergie à notre disposition, plus on peut en obtenir (on a un stock qui demande seulement à être extrait du sol).
 
Ce taux de croissance n'est pas soutenable physiquement. La question est plutôt comment on passerait d'un taux de croissance positif à un taux de croissance nul. Parce qu'au train où vont les choses, on va passer plus ou moins brutalement de positif au négatif si on ne maitrise pas les impacts de cette croissance.
 
En gros, c'est quelle est la limite que l'on préfère se prendre ? Une limite soft qu'on s'imposerait à nous même en contrôlant notre croissance économique pour amortir l'atterissage, ou une limite dure imposée par la réalité physique de notre planète ? Visiblement, on a choisi (enfin ceux qui ont le pouvoir ont choisi pour nous) la deuxième option.
 

Rapport de McKinsey
https://www.mckinsey.com/industries [...] spective#/
 
et un autre https://www.iisd.org/publications/r [...] n-gap-2025
 
je vous laisse faire des screenshots

 
https://www.linkedin.com/posts/ales [...] 7184-iBNB/

 
Celui de l'IISD est assez parlant :  
 

 
en bleu ce qu'on devrait faire pour respecter les 1.5 de l'accord de paris.
en pointillé jaune, ce qu'on a promis qu'on ferais dans le cadre de l'accord.
en continue jaune, ce qu'on a déclaré qu'on aller vraiment faire dans ce cadre.
en pointillé rouge, ce qu'on a vraiment planifié en 2023
en continue rouge, ce qu'on a planifié en 2025.
 
Chez MacKinsay on est en mode : Bon ça se passe pas vraiment tout a fait comme prévu :
 

 
   
 
 
Mais pas d'inquiétude, en 2030, ça va s'inverser, hein.  
 
 

Non il faut réduire drastiquement nos PIB, si on reste à niveau constant ou très faible (ce qui est pratiquement le cas dans l'OCDE) on va tout cramer.
Il est évident qu'une croissance infinie dans un monde fini est impossible (après le pib intègre aussi des indicateurs bidons non corrélés avec la réalité physique), mais concernant le climat il faut une très forte décroissance pour limiter la casse, une décroissance de la consommation d'énergies fossiles qui va mécaniquement entrainer une contraction économique.
Arrêter de croitre ne fait que retarder l'échéance de très peu vu les niveaux actuels de consommation de ressources.

Les vraies courbes sont dans le rapport Meadows. Le reste des rapports ne font que le confirmer

ça arrivera forcément sauf qu'on le subira au lieu de l'avoir décidé.

 
Comme ci le fait de le décider permettrait forcément une meilleur situation    
 

Au moins tu peux tenter d'organiser.

 
Oui à partir du moment que la grande majorité des Pays sont d’accord, ce qui n’est pas le cas actuellement.
 
Le faire dans son coin, c’est la perte de la compétitivité, tension monétaire et inflation, Fuite des capitaux et talents.

Ah oui mais pour la réduction c'est mort.
Tenter d'éviter est illusoire, il faut se préparer à la grosse baffe.
C'est pourquoi je suis contre la destruction de notre économie et autres conneries EELV pour gratter quelques molécules de C02, il est trop tard pour éviter le bordel, il faut mettre en place des mesures de résilience, pour l'agriculture (gestion de l'eau), pour la résistance aux catastrophes naturelles à venir, pour l'énergie..
 
Déjà je ne vois aucune volonté de baisser, mais en plus des rétroactions irréversibles sont en cours et ça rigole pas comme le pergélisol :

 
Rien que ça, c'est la certitude d'une catastrophe planétaire comme on en a jamais connu.

dans une civilisation intolérante à la frustration, le mieux reste de décider par soi-même.
la situation est identique, mais au moins tu peux le vivre mieux si tu décide par toi-même.
si tu décide de moins bouffer de viande, tu viendras pas couiner quand les prix auront doublés contrairement à quelqu'un qui n'aura pas décider de se réduire, mais qui sera forcé à cause du tarif.
c'est de la psycho de base
 
 

 
Ben non, je peux gagner de plus en plus d’argent, donc je ne le ressentirai pas  
 
Sinon, tu vas couper ta Clim pour te préparer aux collapse ?

On parle de gestion globale, pas de ton cas particulier.

 
Tu te doutes bien que ma reponse n’est pas sérieuse.  
Et c’est juste pour répondre spécifiquement à Pink et non sur le sujet.
 
Je n’ai pas répondu à ton message, car je suis d’accord avec toi.

c'est un leurre de croire que tu pourras gagner plus d'argent.
je coupe pas la clim non vu qu'elle est alimenté au nuke (et aux panneaux solaires).
par contre, je prends plus l'avion et je bouffe quasiment plus de viande de vache.
 
 

 
Et pourtant  

pourtant quoi ?

 
 
C'est pas gagné avec l'IA.
 
OpenAI a soumis un mémoire de 11 pages à la Maison Blanche exigeant 100 GW de nouvelle capacité énergétique par an pour rivaliser avec la Chine. La Chine a ajouté 429 gigawatts de capacité électrique l'année dernière, contre 51 gigawatts pour les États-Unis, créant ce qu'OpenAI appelle un « fossé électronique ». Le leader de l'IA considère l'électricité comme « le nouveau pétrole » et un atout stratégique essentiel pour maintenir son leadership technologique. Cette annonce intervient alors qu'OpenAI développe massivement ses centres de données, poussant à leurs limites le réseau électrique américain déjà sous pression.
https://intelligence-artificielle.d [...] r-les-USA/

 
 
Comment tu fais pour prendre sa phrase au premier degré ?  

Les mêmes qui génèrent leurs rapport avec ChatGPT ?

Ça vaut vraiment quelque chose ces papiers ?

Ce qui sortira en 2050 est en construction (durée de vie moyenne d'un réservoir = 20 à 30 ans)

C'est comme la population de 2050, les mères qui vont faire des enfants jusqu'en 2050 sont déjà nées

Pénurie de centrales électriques : quelles solutions?
 
Les centres de données IA sont tellement gourmands en énergie qu'ils utilisent désormais d'anciens moteurs à réaction d'avions
https://intelligence-artificielle.d [...] isponible/

oh oui ! encore ! encore !
 
 

Si on mettait tout le pognon de l'IA dans des énergies bas carbone. Mais c'est de la dépense de ressources un ordre de grandeur au delà de ces merdes que sont les cryptos.
 
Après les TSO ont raison de rester les bras croisés devant cette bulle de magma puant qui ne va pas tarder à dégonfler comme un soufflet foiré. Quand ça va péter ça va tellement éclabousser partout qu'il vaut mieux pas avoir dépensé des ressources dans des super centrales à devoir foutre sous cocon

 
Les "géants" de la tech ont à peu près tous fait leur coming out de gros collabos ces derniers temps. Mais je suis presque davantage effaré de voir à quel point la moindre flatulence sortie de leur gros cerveau malade fédère un nombre incalculable de larbins, prêts à tout pour en être.
 

oui mais non.
le pognon, on en trouve pour flinguer notre environnement, pas pour le protéger.
le flinguer, ça rapporte des ronds : faut réparer après  

Ben en fait, ça va accélérer la mise sous contrainte énergétique, c'est pas plus mal.

ça accélère le RC, ça me va  

et ils les louent, c'est pas de l'investissement

Ben non, c'est complètement foireux. Si on pense que "on ne peut pas avoir de croissance infinie dans un monde fini", on ne peut pas non plus avoir avoir PIB >0 dans ce monde fini. Même un PIB qui décroit en 1/x amène à terme à exploser toutes les limites vu que l'intégrale diverge. Il faut une décroissance d'ordre plus élevé.

Sinon on pense que la terre n'est pas un système isolé, et que la technologie peut apporter des solutions.

Les gens qui parlent de croissance infinie et de monde fini ne vont pas au bout de leur raisonnement: il faut un PIB nul après un certain moment.

Un PIB nul et des ressources à l'équilibre sans accumulation de pollution ni destruction des écosystèmes c'est les indiens d'Amazonie.

Les Indiens d'Amazonie n'ont pas un PIB nul. Ils consomment de l'énergie et des ressources.

Si le monde est "fini", alors même eux finiront par l'épuiser.

Le fait est que la Terre n'est pas un système isolé. On est bombardé à chaque seconde par du rayonnement électromagnétique.

 
Non s'ils ne consomment que des ressources renouvelables à l'échelle du temps humain et qu'ils ont soumis à l'équilibre des ressources.
Du bois et autres végétaux, chasse/pêche/cueillette, arc flèches etc..
Le PIB nul correspond à une consommation de ressource =< aux taux de renouvellement de ces ressources, pas d'accumulation, pas de déplétion.
Exemple pas d'exploitation du charbon minéral (qui met des millions d'années à se constituer) mais du charbon de bois à un rythme de déforestation globale inférieur à la repousse des arbres.  
Tout cela bien sur avec une démographie régulée et stable qui s'adapte avec les ressources disponibles, comme n'importe quel troupeau de gnous ou meute de loups.
C'est l'homme du néolithique avant l'agriculture et l'élevage massifs.

Et leur système de retraite ou d'allocations handicapé,  c'est un coup derrière la tête... intéressant... mais difficile à vendre !

Dans les théories de systèmes stationnaires on introduit les notions de renouvelable et de régénération. Ce qui implique qu'on puisse obtenir de la "nouvelle richesse" tant qu'on ne dépasse pas certaines limites biogéophysiques du système. Il n'y a que dans un monde où l'intégralité des ressources est non renouvelable que la richesse tombe nécessairement à 0.
 
(cf. le concept d'économie homéostasique, un truc de nerd qui propose une auto-régulation des activités humaines de façon à préserver les limites notamment à l'aide d'une masse monétaire couplée à l'impact de l'économie sur l'environnement par le biais d'une monnaie fongible).
 
Evidemment qu'en termes stricts et à très long terme, considérer que le monde est fini est équivalent à admettre que l'épuisement est inéluctable, mais c'est pas le sens de l'expression "monde fini" pour le Club de Rome : il est en réalité question des limites du monde à court terme (soit l'échelle de la civilisation actuelle), qui n'autorisent pas une croissance exponentielle mais peuvent s’accommoder longtemps d'un fonctionnement économique stationnaire (après une phase de forte décroissance pour revenir à des niveaux soutenables, et c'est celle-ci qui pose des problèmes existentiels à notre échelle).

A Wall Street, le grand come-back des énergies renouvelables
Dans l’Amérique de Donald Trump, la demande d’électricité est tellement importante qu’elle relance tous les programmes d’énergies renouvelables, notamment les centrales solaires. Pour des raisons plus économiques qu’écologiques.
https://www.latribune.fr/article/ba [...] ouvelables

Bientôt les bots AI qui ne bossent que les jours de grand soleil ou de grand vent  
Quoi que pour les tâches d'entrainement, ça ne serait pas la foire d'empoigne que ça serait possible de foutre les datacenter au ralenti quelques heures par jour sans gros impact à part le vieillissement du matériel à cause des cycles thermiques, qui ne doit pas être trop gênant vu qu'il deviens plus vite obsolète que vétuste  

 
Ils ajouteront des batteries comme en Californie ou au Texas.
La Californie vise le 100% renouvelable en 2045.
https://www.energy.ca.gov/news/2025 [...] ening-grid

L IA est le dernier avatar qui confirme qu'il n y a aucune transition énergétique mais juste une addition des ENR au dessus de ce qui avait avant.
Il y aura bien une pseudo transition avec la diminution puis la fin du charbon mais nul doute que chaque site encore économiquement viable sera exploité jusqu'à ce que cela devienne trop cher.
Osef du RC, osef de l' écologie, osef de la biologie : c'est bien le business qui va diriger la fin des fossiles.