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Auteur Sujet :

Embargo contre Cuba ; ONU 10/08 USA + Israel comme d'hab........

n°10244059
Ethel
Chicailleuse
Posté le 28-12-2006 à 15:30:49  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

lordofthesith a écrit :

Oui tu oublies la diffamation aussi ! Et tu peux rajouter aussi la negrophobie et l'islamophobie y'a pas de raison que chacun n'ai pas son propre mot  :hello:


 
Jusqu'a preuve du contraire, la seule diffamation dans les derniers posts, c'est la tienne a l'encontre de "la communaute juive des iles" :/


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https://www.youtube.com/watch?v=xTfRjihu2rY
mood
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Posté le 28-12-2006 à 15:30:49  profilanswer
 

n°10244106
lordofthes​ith
Join me . . .
Posté le 28-12-2006 à 15:36:10  profilanswer
 

Ethel a écrit :

Jusqu'a preuve du contraire, la seule diffamation dans les derniers posts, c'est la tienne a l'encontre de "la communaute juive des iles" :/


 
C'est la tienne sachant que je parlait de cette communauté du temps de l'esclavage ! Faut suivre un peu mais c'est trop demandé quand on a une vision aussi unilatéral des choses comme toi !

n°10244140
Ethel
Chicailleuse
Posté le 28-12-2006 à 15:39:22  profilanswer
 

lordofthesith a écrit :

C'est la tienne sachant que je parlait de cette communauté du temps de l'esclavage ! Faut suivre un peu mais c'est trop demandé quand on a une vision aussi unilatéral des choses comme toi !


 
Je vois pas ce que ca change en l'occurrence, et tu m'expliqueras aussi pour mon unilateralisme hein ...


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https://www.youtube.com/watch?v=xTfRjihu2rY
n°10244155
lordofthes​ith
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Posté le 28-12-2006 à 15:40:47  profilanswer
 

Ethel a écrit :

Je vois pas ce que ca change en l'occurrence, et tu m'expliqueras aussi pour mon unilateralisme hein ...


 
Beaucoup de choses libre à toi de confondre les gens d'aujourd'hui et ceux d'hier : les allemands ne sont pas des nazis, les américains ne sont pas des esclavagistes, les francais ne sont pas des collaborateurs mais ca à l'air de t'échapper !

n°10244175
carambar6
Posté le 28-12-2006 à 15:43:17  profilanswer
 

lordofthesith a écrit :

C'est la tienne sachant que je parlait de cette communauté du temps de l'esclavage ! Faut suivre un peu mais c'est trop demandé quand on a une vision aussi unilatéral des choses comme toi !


Mais même en précisant les conditions de lieu et de temps, cela constitue de la diffamation avec le facteur aggravant du racisme et de l'antisémitisme.  
Je signale tes abus à la modération.

n°10244215
lordofthes​ith
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Posté le 28-12-2006 à 15:47:38  profilanswer
 

carambar6 a écrit :

Mais même en précisant les conditions de lieu et de temps, cela constitue de la diffamation avec le facteur aggravant du racisme et de l'antisémitisme.  
Je signale tes abus à la modération.


 
J'en ferais autant !

n°10244229
Ethel
Chicailleuse
Posté le 28-12-2006 à 15:49:00  profilanswer
 

lordofthesith a écrit :

Beaucoup de choses libre à toi de confondre les gens d'aujourd'hui et ceux d'hier : les allemands ne sont pas des nazis, les américains ne sont pas des esclavagistes, les francais ne sont pas des collaborateurs mais ca à l'air de t'échapper !


 
Tu t'appuies sur quoi pour me faire ce genre de proces d'intention ?  :heink:


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https://www.youtube.com/watch?v=xTfRjihu2rY
n°10244240
lordofthes​ith
Join me . . .
Posté le 28-12-2006 à 15:50:15  profilanswer
 

Ethel a écrit :

Tu t'appuies sur quoi pour me faire ce genre de proces d'intention ?  :heink:


 
Pas mal ca ! Et bien je parle d'une chose et toi tu m'accuses pour d'autre choses en utilisant des raccourcis (les mêmes) mais bon je ne m'éterniserais pas !

n°10244400
dante2002
HEUUU NOOOOOOOOON
Posté le 28-12-2006 à 16:08:59  profilanswer
 

Tout le monde se calme ici...
 
Nous parlons de l'embargo concernant cuba.
 
Les prochains HS seront sanctionnés...

n°10251951
carambar6
Posté le 29-12-2006 à 14:44:56  profilanswer
 

Pour tenter de relancer ce topik qui a pris du plomb dans l'aile, voici un article qui explique que la résistance anti castriste peut emprunter des chemins détournés, et passer par l'Europe de l'Est.
A prendre avec toutes les réserves d'usage.
 
http://www.legrandsoir.info/articl [...] ticle=4538

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Posté le 29-12-2006 à 14:44:56  profilanswer
 

n°10311251
Jean920
Posté le 06-01-2007 à 16:06:55  profilanswer
 

Voilà un article qui va vraiment dans le fonds des choses et qui montre vraiment la réalité de la société cubaine, ça change des articles caricaturaux et à 2 balles de Libération ou Le Monde
 

Citation :


par Janette Habel
 
 
La passation de pouvoirs « provisoire » annoncée à Cuba en juillet 2006 a toutes les chances de durer. L’ère post-Fidel Castro a bel et bien commencé. Même si Raúl Castro, frère du fondateur du régime révolutionnaire, a été désigné en tant que garant de la continuité institutionnelle, une véritable relève des générations est à court terme inévitable. Face aux graves difficultés du développement économique, face aux inégalités et à la corruption, face enfin à la menace toujours réelle d’une ingérence étasunienne, la future direction aura du mal à asseoir sa légitimité. Le charisme paternaliste du leader historique ne fait plus recette, mais comment sera-t-il possible d’inventer un paradigme institutionnel plus démocratique tout en conservant ce qui reste des acquis sociaux ? Pour Janette Habel, principale spécialiste française du système politique cubain, les risques que court la direction post-castriste sont loin d’être négligeables.
 
 
 
 
« Cuba est un système unique sur lequel il faut prendre garde de ne plaquer aucune analyse toute faite [1]. »Loin d’être un lieu commun, cette affirmation de Pierre de Charentenay devrait être la règle de toute analyse du système politique castriste en place depuis près d’un demi-siècle. À l’heure où l’après castrisme est d’actualité, les commentateurs qui ne cessent de brocarder le « goulag tropical » gagneraient à s’en inspirer. La succession de Fidel Castro (il a eu 80 ans le 13 août 2006) était évoquée à Cuba plusieurs mois avant l’intervention chirurgicale ayant entraîné la passation de pouvoirs « provisoire » en faveur de Raúl Castro. L’après Fidel Castro a fait l’objet de commentaires publics depuis le début de l’année 2006 par son successeur désigné et par le ministre des Affaires étrangères Felipe Pérez Roque. Le 26 juillet 2006, anniversaire du début de la Révolution, cinq jours avant l’annonce de son opération, Fidel Castro ironisait à destination des États-Unis : « Que les petits voisins du Nord ne se préoccupent pas, je ne prétends pas exercer mes fonctions jusqu’à 100 ans... » Phrase prémonitoire.
 
En reconnaissant qu’il n’est pas éternel, le commandant en chef qui exerce un pouvoir sans partage depuis près d’un demi-siècle a brisé un tabou, celui de sa succession. La relève est donc à l’ordre du jour. Mais alors que Raúl Castro est consacré seul héritier dans la Constitution, Fidel Castro a reconnu que le problème était « générationnel [2] » . C’est la génération de la Révolution qui est en train de disparaître. Certes, son frère cadet doit être le garant de la continuité de « l’après Fidel », mais l’écart de 5 ans qui le sépare de son aîné met en évidence le caractère provisoire de cette solution et ne rassure pas ceux qui craignent que la disparition du Commandant en chef n’ouvre la crise et ne débouche sur le chaos.
 
Les contradictions de la société
 
En effet, « les contradictions de la société cubaine sont évidentes et inquiétantes [3] ». Fidel Castro n’est plus écouté comme il l’était dans le passé et sa légitimité s’est émoussée. Son discours est décalé par rapport aux problèmes quotidiens qu’affrontent la majorité des Cubains. Depuis l’effondrement de l’Union soviétique, la population a dû supporter les effets terribles de seize ans de crise, la « période spéciale en temps de paix » comme on dit à La Havane. L’effondrement économique consécutif à l’implosion de l’Union soviétique a ébranlé la société tout entière. On mesure mal en Europe la gravité de la crise sociale qui a affecté l’île. Adoptée en 1993, la dollarisation qui a sévi jusqu’en 2004 a modifié la hiérarchie salariale antérieure, assez égalitaire. La dualité monétaire et le taux de change entre le dollar et le peso ont profondément affecté les Cubains travaillant dans le secteur public, dont les revenus sont en pesos. Faute d’investissements, les transports se sont dégradés, l’état des logements (en nombre très insuffisant) est désastreux, l’alimentation est très chère dans les supermarchés ou sur les marchés paysans libres et la libreta (le carnet de rationnement) ne permet de se nourrir que pendant 10 à 12 jours. Les coupures de courant de plusieurs heures représentaient encore il y a peu une nuisance insupportable, avant l’installation récente dans toute l’île, sous l’impulsion de Fidel Castro, de groupes électrogènes. De manière générale, les infrastructures (les canalisations d’eau entre autres) sont en très mauvais état. Cette détérioration des conditions de vie a eu lieu dans un contexte mondial difficile. La Havane, ayant perdu ses proches alliés, s’est trouvée isolée sur le plan international, confrontée aux politiques néolibérales en plein essor sur le continent latino-américain dans les années 1990. Pour faire face à la crise, Fidel Castro dut accepter avec réticence des réformes économiques marchandes (légalisation du dollar, autorisation des marchés libres paysans autrefois interdits, activités privées, coopératives dans l’agriculture, investissements étrangers, développement du tourisme, etc.). Ces réformes, bien que limitées, allaient introduire des inégalités très importantes entre les Cubains, opposant ceux n’ayant pas accès au billet vert et ceux y ayant accès grâce aux envois (remesas) de leur famille à l’étranger ou aux retombées du tourisme. Ces inégalités furent très mal supportées ; la promotion sociale dont les couches les plus pauvres avaient bénéficié depuis la Révolution [4] fut remise en question, même si les Cubains bénéficiaient toujours de la gratuité de la santé et de l’éducation. Désormais, le dollar était roi indépendamment des compétences professionnelles. « La pyramide sociale s’était inversée » et avec elle les « valeurs » et l’éthique de la Révolution.
 
Une autre raison démographique a aggravé le malaise : l’écart culturel et politique s’est creusé entre la génération de la Révolution et la majorité de la population, née après 1959. Non seulement la jeunesse n’a pas connu la dictature de Batista, mais elle n’a connu que la crise, et les conquêtes sociales - éducation et santé gratuites, plein emploi -, sans cesse rappelées par Fidel Castro, ne suffisent pas à répondre à ses aspirations. Elle souhaite voyager, mais elle ne le peut pas. L’accès à Internet est sous contrôle. Les débouchés professionnels qui lui sont offerts ne correspondent souvent pas aux qualifications acquises. La langue de bois qui règne dans les médias rend l’information rébarbative. La formation et le niveau culturel élevés des nouvelles générations, conquis grâce à la Révolution, se heurtent désormais au carcan imposé par Fidel Castro. Aujourd’hui, les jeunes veulent disposer des biens de consommation jusqu’alors inaccessibles.
 
Cet écart générationnel a une autre conséquence. Le commandant en chef, dont les talents oratoires fascinaient les foules et qui pouvait parler des heures devant des auditoires attentifs, est désormais victime du syndrome du patriarche. Son charisme s’est routinisé (Max Weber). Il arrive que l’on zappe ses interventions. Même si le blason du castrisme s’est redoré sur le continent latino-américain, ses succès extérieurs ne suffisent pas à compenser l’usure de son image dans l’île. Et ce même s’il est vrai que les désastres provoqués par le libéralisme sur le continent - 50 % de pauvres ou d’indigents y vivent avec moins de deux dollars (voire un dollar) par jour - font relativiser la situation des Cubains les plus démunis.
 
La crise économique, les réformes et la brèche ouverte dans le secteur public ont provoqué une recrudescence de la corruption. Le marché noir prospère, alimenté par les vols dans le secteur d’État. L’essor des activités privées dans un système où l’extrême centralisation étatique ne parvient pas à répondre aux besoins de la vie quotidienne a favorisé le développement de l’économie informelle : plombiers, mécaniciens, peintres, coiffeurs, vendeurs ambulants etc., exercent leur activité tout en sauvegardant leur affiliation à une entreprise d’État afin de préserver leurs droits sociaux. C’est aussi dans leur entreprise qu’ils se procurent les matériaux nécessaires à l’exercice de leur activité privée. Le dernier exemple est celui des vols massifs d’essence - avec la complicité des pompistes - dans les stations service. Découvertes en 2005 par une armada de jeunes travailleurs sociaux mobilisée par Fidel Castro, les pertes engendrées par ces vols seraient de l’ordre de dizaines de millions de dollars. Il n’est pas difficile d’imaginer les profits retirés par les revendeurs - les mêmes pouvant d’ailleurs être des révolutionnaires convaincus. La « double morale » à Cuba est répandue et justifiée par l’impossibilité de vivre « normalement », car comme le disent de nombreux cubains, pour survivre dans ces conditions, « il faut voler ou quitter le pays » - ou bien s’écrouler [5]. En résumé, les tensions économiques, sociales, politiques, démographiques imposent un changement d’orientation. Mais dans quelle direction ? Les schémas de la transition espagnole ou chilienne souvent donnés en exemple par certains officiels européens ou américains impliquent un démantèlement du système économique et politique. Au contraire, les changements attendus par de nombreux secteurs de la population s’inscrivent encore dans le cadre du système, même si d’autres estiment qu’il a fait faillite et qu’il faut instaurer une économie de marché.
 
Pour les successeurs de Fidel Castro, les difficultés sont de plusieurs ordres. En premier lieu, il faut améliorer le niveau de vie. Quelles réformes économiques faut-il adopter ? Au prix de quelles tensions sociales ? Il faudra ensuite définir à moyen terme une nouvelle légalité institutionnelle s’appuyant sur une participation populaire effective. Il n’existe aucune possibilité de perpétuer le système politique existant une fois Fidel Castro disparu. Enfin, il faudra opérer ces changements économiques et politiques dans un contexte conflictuel, sous la menace d’ingérence de l’administration de George W. Bush.
 
La recentralisation économique, la fin des réformes
 
Raúl Castro assume - provisoirement peut-être - la direction du pays dans une conjoncture particulière. Après plus d’une décennie de réformes économiques marchandes, Fidel Castro a remis en cause ces dernières années l’ouverture intervenue en pleine crise dans les années 1990.
 
Depuis l’automne 2004, les transactions en dollars n’ont plus cours. Le billet vert a été remplacé depuis par le peso convertible (CUC) pour l’ensemble des transactions en espèces sur l’île [6]. Mais ce CUC - qui est paritaire avec le dollar sur l’île -n’est pas convertible à l’extérieur. L’autre peso, le peso usuel, s’échange au taux de 26 pesos pour un dollar et reste encore la monnaie courante pour les salaires. Quant aux entreprises d’État qui détiennent des comptes en pesos convertibles, elles ne peuvent plus les alimenter en cash par des dollars. Il en est de même pour les sociétés commerciales à capitaux 100 % cubains.
 
Depuis le 1er janvier 2005, un Compte unique des revenus en devises de l’État a été créé, sur lequel tous les revenus en devises convertibles reçus par la Caisse centrale doivent être déposés. Les bénéfices reçus dans le cadre d’entreprises mixtes par les partenaires cubains doivent être eux aussi reversés sur ce compte unique. En d’autres termes, les entreprises (et les banques) ont besoin d’obtenir l’agrément du Comité d’approbation pour disposer des ressources nécessaires à leurs activités. Cette centralisation accrue va renforcer les contrôles financiers en limitant l’autonomie des entreprises. Il s’agit d’une remise en cause des réformes antérieures. Le système de gestion mis en place précédemment préconisait en effet l’autofinancement des entreprises d’État, chaque entité devant couvrir ses dépenses avec ses revenus propres et générer des bénéfices. L’amélioration des conditions de travail des travailleurs dépendant des revenus des entreprises, les plus rentables ont parfois favorisé leurs salariés sans se soucier d’équité par rapport à d’autres. Des cas de corruption de cadres, notamment dans les entreprises de tourisme, ont impliqué des responsables gouvernementaux.
 
La situation dont hérite Raúl Castro est paradoxale. L’embellie économique que connaît le pays grâce aux prix élevés du nickel, aux revenus du tourisme en progression (2 300 000 visiteurs environ cette année), aux échanges bénéfiques avec le Venezuela et la Chine, n’a pas atténué les difficultés des Cubains qui travaillent dans le secteur d’État (environ 75 % de la population active) ou de ceux dont la survie dépend de maigres retraites. Ce sont eux qui ont supporté le poids de la crise, qui ont été les plus affectés par les réformes économiques et les disparités de pouvoir d’achat qu’elles ont entraînées. Ils bénéficient peu de l’amélioration macro-économique. En revanche, de nouvelles catégories sociales, de « nouveaux riches » selon la terminologie officielle, ont émergé : petits artisans et entrepreneurs privés dont l’essor a coïncidé avec la libéralisation des années 1990, propriétaires de petits restaurants (paladares) qui ne peuvent servir plus de 12 couverts à la fois, petits paysans qui vendent sur les marchés leurs produits agricoles à des prix très élevés. Ils ont profité des pénuries pour offrir les biens ou les services que l’État n’a jamais assurés alors que le statut de la petite production marchande a toujours été diabolisé.
 
Dans ce contexte, la énième offensive lancée par Fidel Castro en 2005 contre la corruption est vouée à l’échec. Parallèlement, Fidel Castro mène une campagne idéologique pour mobiliser la population : « la bataille d’idées ». Mais cette « bataille » reste une abstraction pour des Cubains englués dans les difficultés quotidiennes et qui, à des degrés divers, ont tous recours au marché noir pour survivre. D’autant que la propriété d’État n’est pas perçue par le peuple, contrairement au discours officiel, comme sa propriété, mais comme une propriété qui lui est étrangère. Les Cubains n’influent en rien sur les choix économiques. Outre le fait que la « bataille d’idées » a un goût de déjà vu et rappelle le « processus de rectification » des années 1980, elle suscite l’irritation. « Qu’ils contrôlent les vols d’essence, c’est bien, mais qu’ils ne répriment pas ceux qui essaient de gagner leur vie [7] ! » s’écrie un vendeur ambulant, à qui l’on vient de confisquer 500 CD.
 
Quel développement ? Quelle stratégie économique ?
 
L’économie cubaine aurait connu en 2005, selon des chiffres officiels, un taux de croissance de 11,8 %, mais ces données sont contestées par des organismes internationaux tels que la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL). De nouveaux partenaires stratégiques jouent un rôle capital dans ces progrès, qui résultent en premier lieu de l’aide apportée par le Venezuela et en second lieu des investissements et des financements chinois. À l’heure où le baril de pétrole atteint les 80 dollars, Caracas livre environ 100 000 barils par jour à Cuba à des conditions privilégiées en contrepartie de l’envoi de milliers de médecins cubains et d’une coopération multiforme, qui inclut, entre autres, la modernisation des hôpitaux et des principaux centres de santé du Venezuela.
 
À quelles conditions ce petit pays peut-il construire un développement durable, autonome, face aux États-Unis ? À cette question, l’intégration régionale, l’Alternative bolivarienne des Amériques (ALBA), stratégie latino-américaine associant déjà le Venezuela et la Bolivie, veut donner un début de réponse. Lors de son dernier voyage public et symbolique à Buenos Aires pour le 30e sommet du Mercosur, Fidel Castro, dont la vocation latino-américaniste est ancienne, s’est retrouvé aux côtés des présidents des cinq pays membres du marché commun sud-américain (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay et depuis peu le Venezuela) et de deux membres associés, le Chili et la Bolivie. Ce fut l’occasion pour le dirigeant cubain de signer un accord de coopération économique avec le Mercosur, considéré comme l’un des plus importants pour La Havane depuis quatre décennies. En décembre 2005, Fidel Castro avait déjà participé à un sommet de la CARICOM, le marché commun des Caraïbes, dont les États entretiennent pour la plupart de bonnes relations avec La Havane.
 
L’unité latino-américaine est au cœur de la stratégie de Fidel Castro et de son allié Hugo Chavez. L’objectif ? construire la « patria grande », l’Amérique latine, et penser le développement de Cuba dans ce cadre. L’intégration énergétique de la région est un outil de première importance. En effet, le Venezuela et la Bolivie représentent plus de 65 % des réserves d’hydrocarbures connues en Amérique latine. Le plan Petrocaribe signé en juin 2005 permet aux pays des Caraïbes de bénéficier du fioul vénézuélien à des conditions préférentielles.
 
Quant au Brésil, première puissance du sous-continent, il cherche à réinsérer Cuba dans la communauté latino-américaine. En 2004, le ministre des Affaires étrangères Celso Amorim avait proposé d’intégrer l’île dans le groupe de Rio (composé des ministres des Affaires étrangères de 19 pays d’Amérique latine).
 
L’idée selon laquelle l’Amérique latine est le champ géopolitique naturel pour Cuba est aussi vieille que la Révolution et n’avait pas disparu lors du rapprochement avec l’URSS, en dépit de la rupture avec La Havane décidée à cette époque par l’ensemble des gouvernements latino-américains à l’exception du Mexique. Aujourd’hui, le rêve bolivarien incarné par Chávez rend un peu plus crédible cette perspective. Mais peut-on tout miser sur le Venezuela ? Outre les incertitudes politiques qui pèsent à moyen terme sur l’avenir d’Hugo Chávez, certains économistes cubains s’interrogent mezzo voce sur la stratégie suivie. Des décisions ayant des conséquences économiques et sociales importantes ont été prises par Fidel Castro, dont les « coups de barre » successifs remettent en cause toute tentative pour planifier un développement à long terme. En exportant ses services de santé (dont plusieurs dizaines de milliers de médecins) au Venezuela, en Bolivie et de par le monde, Cuba met à profit la qualification de sa main d’œuvre et semble s’orienter vers une économie de services dont on voit cependant mal la pérennité dans la mesure où chaque pays a pour vocation de former ses médecins et ses enseignants. Des spécialistes, qui avaient proposé d’utiliser les dérivés du sucre pour diversifier la production sucrière, critiquent la fermeture de la moitié des centrales sucrières et la perte d’un savoir-faire historique alors que les prix du sucre remontent. Le tourisme progresse, mais génère des effets indésirables. La coopération avec la Chine dans le domaine stratégique des bio-technologies et le rapprochement des centres de recherche cubains et chinois semblent prometteurs [8], mais les relations sino-cubaines ont toujours connu des hauts et des bas. Certains dirigeants cubains pourraient être tentés par le « modèle chinois », mais ce modèle implique le développement de contradictions sociales (chômage, inégalités...) que Cuba ne supporterait pas et surtout, les relations avec les USA sont strictement inversées : d’une part l’accroissement des échanges avec la Chine, d’autre part le renforcement de l’embargo étasunien à l’encontre de Cuba. Quoiqu’il en soit, l’amélioration du niveau de vie se fait attendre. La distribution de chocolat en poudre et la répartition de cocottes-minute à l’initiative de Fidel Castro apparaissent dérisoires face aux besoins de la population. L’intrusion des travailleurs sociaux dans les foyers pour contrôler les appareils électriques trop consommateurs d’énergie et remplacer les vieilles ampoules par des « bombillos » (ampoules à basse consommation), a suscité des protestations. Même le système de santé et la qualité des soins pourtant très performants souffrent du départ de nombreux médecins de famille à l’étranger. Dans les quartier, on entend souvent des commentaires critiques sur l’aide apportée aux vénézuéliens au détriment de la population locale.
 
Une nouvelle légalité institutionnelle
 
Comment passer de la légitimité révolutionnaire incarnée par Fidel Castro à une nouvelle légalité institutionnelle sans démanteler les conquêtes de la Révolution ? Tel est le défi. Il n’est pas mince pour une petite île située à 200 km de la première puissance mondiale. George Bush a déjà choisi au sein du Département d’État un « coordinateur » de la transition cubaine et mis sur pied une Commission d’aide à la transition pour un Cuba libre [9] dont le rapport dessine les contours d’un gouvernement de transition, en refusant tout dialogue avec Raúl Castro.
 
Aucun leader révolutionnaire n’est resté aussi longtemps au pouvoir, qui plus est dans un petit État soumis au début à des agressions militaires puis à un harcèlement économique commercial et politique permanent. En Russie comme en Chine ou au Vietnam (nous ne parlons ici que des pays qui ont connu un processus révolutionnaire autochtone), les partis communistes staliniens, bien que bureaucratisés et fossilisés, fonctionnaient comme des institutions structurées. À Cuba, le PCC n’a pas tenu de congrès depuis presque 10 ans. Le journal Granma, organe du Comité central, rend rarement compte des réunions et des décisions du Bureau politique. Après un long silence, la dernière réunion du Comité central s’est tenue le 1er juillet 2006. Des membres peuvent être exclus par la direction du PCC (dont les votes et les procédures ne sont pas connus) et d’autres cooptés selon des critères à géométrie variable (« les qualités, l’expérience, et la trajectoire des camarades »). Le secrétariat du Bureau politique avait été supprimé en 1991, il a été rétabli en 2006. Tout récemment, plusieurs limogeages ont affecté de hauts fonctionnaires et un membre du bureau politique du Parti communiste cubain a été condamné à 12 ans de prison pour « trafic d’influence ».
 
Le PCC sert de rouage administratif et de courroie de transmission, mais il n’est pas un lieu de débat. C’est un parti sans réelle cohérence idéologique depuis la chute de l’URSS. À l’exception de certains secteurs - intellectuels et chercheurs marginalisés -, ses analyses et sa production théorique sont pauvres. La direction du PCC exécutait jusqu’alors les décisions prises par le « líder máximo ». Les centres de décisions sont concentrés dans les mains de Fidel Castro, qui court-circuite le Bureau politique. On observe ainsi une sorte de dualité institutionnelle matérialisée par l’existence d’instances différentes, le groupe d’appui du commandant en chef étant bien souvent l’inspirateur des décisions gouvernementales. Bien que Fidel Castro soit le premier secrétaire du Parti, c’est un électron libre qui gouverne en marge des institutions - y compris du PCC.
 
Peut-on imaginer que le vide créé par la disparition de Fidel Castro puisse être comblé durablement par une équipe de direction collective du PCC ? C’est en effet le PCC que Raúl Castro a cité comme étant le « seul héritier digne de Fidel Castro, en tant qu’institution qui regroupe l’avant-garde révolutionnaire, garantie solide et sûre de l’unité des Cubains en tout temps » [10]. « 90 % de mon temps est consacré au Parti communiste de Cuba et la plupart de mes occupations ne sont pas publiques, c’est pour cela que je n’apparais pas beaucoup dans la presse », déclarait-il en 2003 [11]. Mais en 1996, lorsque des chercheurs appartenant à un centre prestigieux, le Centre d’études des Amériques (CEA), lié au PCC, avaient produit des analyses critiques sur l’état de la société cubaine, ils avaient été traités de « cinquième colonne » par Raúl Castro à la télévision. Les dirigeants du centre furent mutés, la revue et les éditions censurées [12]. Outre Raoul Castro, deux dirigeants aujourd’hui membres du nouveau Secrétariat (José Ramón Balaguer, 74 ans, et José Ramón Machado Ventura, 75 ans) avaient été particulièrement actifs dans cette campagne d’excommunication. Comment penser qu’ils pourront tolérer des débats d’orientation indispensables au sein du parti et dans la société ?
 
L’armée est, avec le PCC, l’autre pilier institutionnel du pays. Désormais Premier secrétaire « provisoire » du Parti, Raúl Castro est ministre des FAR (Forces armées révolutionnaires), une institution sur laquelle on spécule beaucoup. Sa cohésion et sa discipline en font l’une des institutions les plus solides du régime [13]. L’armée, forte de 50 000 hommes, représente une puissance économique majeure qui investit dans le tourisme, l’agriculture, l’industrie, les télécommunications et contrôle les deux-tiers de l’économie [14]. Certains observateurs [15] n’hésitent pas à affirmer que les FAR sont « les pionniers du capitalisme cubain ». C’est dans l’armée que fut expérimentée (sous l’impulsion de Raúl Castro appuyé ensuite par Carlos Lage), à la fin des années 1980 et dans les années 1990, un processus dit de « perfectionnement des entreprises d’État », dans le but d’accroître la productivité du travail. Cette modernisation productive, qui impliquait de réduire des effectifs pléthoriques, fut appliquée dans les entreprises d’État contrôlées par les FAR. Grâce à la discipline inhérente à l’institution, elle a donné des résultats. Mais généraliser son application était dangereux sur le plan social et certains responsables syndicaux de la CTC [16] (Centrale des travailleurs cubains) avaient mis en garde contre ses conséquences [17]. La réforme semble avoir été abandonnée. À la tête des grandes entreprises figurent des anciens commandants de l’armée rebelle aussi bien que des jeunes officiers ayant acquis une formation économique dans des écoles de gestion européennes. Mais si le travail de l’armée est de gagner de l’argent, comme l’affirme Frank Mora, professeur au National War College à Washington [18], une partie importante de ces gains est affectée à la défense du pays antérieurement financée pour l’essentiel par Moscou (une partie de l’aide militaire soviétique était gratuite).
 
Les FAR sont très respectées. Elles revendiquent un double héritage : celui des mambis, les combattants des guerres d’indépendance, et celui de l’Armée rebelle luttant dans la Sierra Maestra contre la dictature de Batista. Elles ne constituent pas un appareil répressif dont la fonction serait d’étouffer la dissidence. Ce rôle est dévolu au ministère de l’Intérieur, à ses services secrets et à sa police (c’est à celle-ci qu’incombe le maintien de l’ordre et si le ministère de l’Intérieur est sous contrôle des militaires, le recrutement des policiers obéit à d’autres critères).
 
Le 5e Plénum du Comité central présidé par Fidel Castro le 1er juillet 2006 avait consacré ses travaux au renforcement du parti et de la défense. À ce propos, Fidel Castro avait réaffirmé la nécessité de « consolider l’invulnérabilité militaire » du pays. Le Comité central avait adopté le rapport présenté par Raúl Castro sur l’état de préparation de l’armée, basé sur une conception défensive de la guerre populaire de résistance contre une intervention militaire américaine. Après l’intervention de la coalition américano-britannique en Irak en mars 2003, effectuée sans l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU, Fidel Castro impulsa des exercices stratégiques intitulés « Bastion 2004 », manœuvres militaires d’une ampleur inégalée depuis 18 ans, justifiées par le nouveau contexte international. Lors du Comité central, Raúl Castro a souligné les efforts déployés par « un grand nombre d’entreprises civiles et militaires nationales » (plus de 1 000 directions d’entreprises étaient présentes) pour moderniser les équipements et l’armement tout en indiquant que « les débats ne s’étaient pas limités aux questions techniques ou militaires mais qu’ils avaient inclus les aspects liés au développement économique et social ayant un impact direct considérable sur la défense [19] ». La loi de Défense nationale réaffirme le caractère défensif de la stratégie adoptée. « La mission fondamentale des FAR est de combattre l’agresseur dès les premiers instants avec tout le peuple, de mener la guerre tout le temps nécessaire, en toutes circonstances, jusqu’à la victoire. » (art.34.)
 
Les FAR ne sont pas une institution politique, en ce sens qu’elles sont subordonnées au PCC, présent à chaque échelon de l’armée. Les officiers sont nombreux au Bureau politique et au gouvernement, mais l’état-major n’est pas une instance où l’on décide des orientations pour le pays. Toute intervention en ce sens mettrait en péril l’instrument considéré comme un atout essentiel pour se protéger du péril majeur : l’intervention des États-Unis. Cependant, le rôle économique de l’armée peut produire en son sein des différenciations susceptibles d’engendrer des divergences politiques, en particulier sur le degré de libéralisation économique. Le partage du travail entre Raúl et Fidel Castro (à Fidel la stratégie, à Raúl l’organisation) préservait l’unité des FAR mais cette synthèse familiale arrive à son terme.
 
Inquiet, soucieux de continuité, Fidel Castro avait en juin 2002 fait modifier la Constitution pour y inscrire à l’encre indélébile « le caractère irrévocable du socialisme ». Trois ans plus tard, en dépit de cette précaution constitutionnelle, Fidel Castro a mis en garde le 17 novembre 2005 contre les risques d’implosion du système. Mais le schéma qu’il a prévu fait reposer la succession institutionnelle sur Raúl Castro relayé par le PCC, ce qui n’est pas viable à long terme. Comme toujours, le chef militaire a méconnu les besoins démocratiques croissants d’une société profondément renouvelée.
 
À terme, de nouvelles institutions devront émerger. Une tâche difficile lorsqu’il faudra à la fois mettre en œuvre une nouvelle politique économique et définir un projet démocratique alternatif, tout en préservant les conquêtes de la révolution. Le rapport charismatique et paternaliste du leader avec le peuple, substitut démocratique, devrait laisser la place progressivement à un nouveau paradigme institutionnel. Tolérera-t-on ce processus de l’autre côté du détroit de Floride ? Rien n’autorise à le penser. Certes, l’exil est divisé entre ceux dont l’obsession est de récupérer à tout prix leurs propriétés et les « modérés » tels Marifeli Pérez-Stable, qui rejette l’idée « qu’une administration responsable de l’intervention en Irak puisse conseiller un Cuba démocratique [20] ». Mais comme l’observe un ancien ambassadeur de l’UE au Mexique et à Cuba : « Si j’étais cubain, j’aurais peur, car leur futur passera par les États-Unis [21]. »
 
Alors que la crise est stratégique, les nouveaux dirigeants pourront-ils se contenter d’ajustements tactiques ? Pour Heinz Dieterich, « le vieux paradigme socialiste ne soutiendra pas la Révolution cubaine confrontée à un double vide, l’épuisement d’un projet historique fondateur et la disparition de la génération héroïque ». Il faut « construire un socialisme du XXIe siècle. Si la Révolution ne prend pas des mesures immédiates afin que la population comprenne que son niveau de vie va s’améliorer et que la société sera plus démocratique, il y aura peu de forces dans le monde pour la sauver [22] ».
 
Depuis près d’un demi-siècle, la défense de la Révolution a imposé restrictions, privations, déchirures familiales. Imputer cela exclusivement au régime, ou à Fidel Castro, c’est omettre les agressions, le terrorisme d’État, le harcèlement incessant - encore accru ces dernières années - de l’administration américaine. On ne peut pas expliquer la résistance du peuple cubain par la répression. Non que cette répression n’existe pas, mais elle est plus limitée que celle qui régnait en URSS, en Tchécoslovaquie, en Pologne, où elle n’empêcha pas l’émergence des Vaclav Havel, Lech Walesa et autres Andrei Sakharov. Le régime ne résisterait pas à un Tien An Men. Mais si les Cubains ont résisté dans leur majorité par conviction, pour sauvegarder leur indépendance et leurs conquêtes sociales même amoindries, s’ils se sont reconnus dans le discours du commandant en chef, ils demandent aujourd’hui plus de confort, plus de facilités matérielles. Leur niveau culturel entre en contradiction avec l’infantilisation et l’absence de débats démocratiques qui ont vidé de leur substance les Organes de pouvoir populaire (OPP). Manuel David Orrio, un ancien journaliste « dissident », autrefois infiltré dans les groupes d’opposition interne [23], s’interroge à voix haute : « Le peuple cubain a toléré beaucoup de choses de Fidel. En tolérera-t-il autant de ses successeurs ? » La réponse ne fait pas de doute. La maladie de Fidel Castro annonce une autre époque.
 
NOTES:
 
[1] P. de Charentenay, « Église et État à Cuba », Études, Paris, décembre 1988.
 
[2] I. Ramonet, Biografia a dos voces, Debate, Espagne, avril 2006.
 
[3] J. L. Anderson, El Pais, 4 août 2006.
 
[4] Le malentendu est total sur ce point en Europe. La grande bourgeoisie parasitaire et les classes moyennes ont été lésées par la Révolution, même si, les premières années, des secteurs aisés ont appuyé Fidel Castro pour des raisons idéologiques au détriment de leurs intérêts matériels. Il en va très différemment pour les plus pauvres (les noirs notamment), dont le statut social avait connu une amélioration importante jusqu’à la crise. Ce sont ces derniers qui jusqu’à une époque récente ont été le principal soutien du castrisme.
 
[5] J. L. Anderson, El Pais, op. cit.
 
[6] Trois monnaies étaient en circulation à Cuba : le dollar, le peso convertible utilisé dans les magasins spéciaux vendant en dollars au taux de un pour un, et le peso traditionnel utilisé pour le paiement des salaires et le marché interne. Désormais il ne reste que deux monnaies en circulation.
 
[7] Entretien avec l’auteur.
 
[8] Mission économique de la Havane, Lettre de La Havane, n° 54, janvier 2006.
 
[9] C. Rice Secretary of State, C. Gutierrez, Secretary of Commerce, « Commission for Assistance to a Free Cuba », Report to the President, juillet 2006.
 
[10] .Discours de Raúl Castro prononcé pour le 45e anniversaire de l’armée orientale, le 14/06/2006.
 
[11] El Pais, 02/08/2006.
 
[12] Sur cette affaire, cf. J. Habel, « Miser sur l’Église pour sauver la Révolution cubaine ? », Le Monde diplomatique, février 1997.
 
[13] H. Klepak Cuba’s Military 1990-2005, éd. Palgrave, 2005.
 
[14] Mission économique de La Havane, Lettre de La Havane, n° 60, juillet-août 2006.
 
[15] The Economist, 05/08/2006.
 
[16] Entretiens avec l’auteur.
 
[17] Il semble que Fidel Castro ait à ce propos mieux compris que son frère les risques qu’il y avait à pratiquer des dégraissages en pleine crise.
 
[18] Miami Herald, 06/08/2006.
 
[19] http://granma.cubaweb.cu/2006/07/04....
 
[20] Marifeli Pérez-Stable est vice-présidente du Dialogue interaméricain, un « think thank » à Washington et professeur à l’Université internationale de Floride à Miami
 
[21] J. Lecomte, Le Soir, Bruxelles, 12-13/08/2006.
 
[22] Heinz Dieterich El futuro de la revolución cubana, Popular (Espagne), 2006.
 
[23] Agent secret de l’État cubain chargé d’infiltrer les milieux dissidents, Manuel David Orrio s’est dévoilé lors de l’arrestation de 64 journalistes en 2004. Aujourd’hui, il anime un site Internet qui continue d’avoir un caractère « dissident ». Malgré les questions que l’on peut se poser sur l’authenticité de son attitude d’opposant, Orrio ne pratique pas la « langue de bois » officielle. Ses observations sur la société cubaine d’aujourd’hui ne manquent pas d’intérêt.
 
 
En cas de reproduction de cet article, veuillez indiquer les informations ci-dessous:
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Source : cet article fait partie d’un dossier sur l’Amérique latine publié en français dans la revue Mouvements (http://www.mouvements.asso.fr/), n°47/48, septembre-décembre 2006.
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Message édité par Jean920 le 06-01-2007 à 16:09:24
n°10313550
Profil sup​primé
Posté le 06-01-2007 à 22:51:19  answer
 

Excellent et très intéressant article, en effet!!! ( ...surtout en ce qui concerne la"politique" intérieure du pays!)...merci Jean920!

n°10314336
carambar6
Posté le 07-01-2007 à 00:23:58  profilanswer
 

Jean920 a écrit :

Voilà un article qui va vraiment dans le fonds des choses et qui montre vraiment la réalité de la société cubaine, ça change des articles caricaturaux et à 2 balles de Libération ou Le Monde


 
Janette Habel n'analyse pas vraiment la situation cubaine, elle se contente d'énumérer un certain nombre de constats faits par divers auteurs, sur lesquels elle ne se prononce pas.
Elle ne se dévoile qu'en introduction et en conclusion.
D'emblée elle nous annonce que Cuba est confronté, outre les difficultés économiques (classique), à la corruption et aux inégalités (ça donne tout de suite envie d'aller s'y installer).  
Elle ajoute que le charisme de Fidel ne fait plus recette (est-ce que ceci explique cela ?) et se demande s'il sera possible d’inventer un paradigme institutionnel (késako ?) plus démocratique (c'est donc nécessaire ?) tout en conservant ce qui reste (certains avantages ont disparu ?) des acquis sociaux.
 
Se rend-elle compte que son entrée en matière est déjà accablante pour le régime que notre professeure spécialiste de Cuba semble affectionner un tant soi peu ?
 
Elle conclut que le régime ne résisterait pas à un Tien an Men (belle référence, Cuba est donc comme la Chine ?) et surtout nous livre cette synthèse sortie tout droit de son imagination:

Citation :

si les Cubains ont résisté dans leur majorité par conviction, pour sauvegarder leur indépendance et leurs conquêtes sociales même amoindries, s’ils se sont reconnus dans le discours du commandant en chef, ils demandent aujourd’hui plus de confort, plus de facilités matérielles


 
Alors là je dis stop : rien dans le corps de "l'analyse" ne permet de conclure que les cubains ont résisté (qui signifie ici soutenir Castro) par conviction, encore moins que ceux qui soutenaient le régime étaient majoritaires.
Dans sa démarche, Janette Habel fait un peu penser à Gorbatchev qui était bien conscient en 1985 que le système soviétique était à bout de souffle mais qui s'obligeait néanmoins à poser le postulat qu'il fallait en conserver l'ossature, avant de chercher désespérément les moyens de lui redonner un peu d'oxygène.
On sait ce qu'il est advenu. Je fais le pari que les cubains ne voudront pas d'une pérestroïka, mais d'une liberación. :p

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Message édité par carambar6 le 07-01-2007 à 01:23:12
n°10314987
Jean920
Posté le 07-01-2007 à 01:36:15  profilanswer
 

carambar6 a écrit :

Janette Habel n'analyse pas vraiment la situation cubaine, elle se contente d'énumérer un certain nombre de constats faits par divers auteurs, sur lesquels elle ne se prononce pas.


 
T'as rien compris, justement ce texte sort des idéologies, pour donner un constat lucide et non partisan de Cuba.
Une bonne analyse c'est justement un texte qui ne cherche pas à dire soit bouh, Cuba c'est mal soit yeah, Cuba c'est le paradis.  
Et biensûr comme elle ne connait pas Cuba, "elle se contente de reprendre les constats faits par d'autres auteurs". C'est ton coté macho qui ressort là.  :whistle:  
En plus elle ne dit pas si c'est mal ou si c'est bien, mais bouh la méchante
C'est clair que pour être un bon analyste faut toujours prémacher le travail du lecteur, en l'infantilisant un maximum et en lui disant que c'est mal à chaque fin de phrase :lol:  
 
 

carambar6 a écrit :


D'emblée elle nous informe que Cuba est confronté, outre les difficultés économiques (classique), à la corruption et aux inégalités (ça donne tout de suite envie d'aller s'y installer).


C'est le propre de tout pays qui se libéralise, en Roumanie ou en Croatie la corruption est plus élevée.
Et tiens c'est nouveau maintenant tu te dresse contre les inégalités. :pt1cable:  
Franchement faudrait vraiment savoir ce que tu veux, si tu veux plus de libéralisme, il faudra que tu apprenne à vivre avec un Cuba encore plus inégalitaire et plus corrompu qu'aujoud'hui. Surtout avec le proximité des Etats-Unis, et de certaines entreprises qui ne voudront pas rater les privatisations à coup de pôt de vin
 

carambar6 a écrit :


Elle ajoute que le charisme de Fidel ne fait plus recette (est-ce que ceci explique cela ?) et se demande s'il sera possible d’inventer un paradigme institutionnel (késako ?) plus démocratique (c'est donc nécessaire ?) tout en conservant ce qui reste (certains avantages ont disparu ?) des acquis sociaux.
 
Se rend-elle compte que son entrée en matière est déjà accablante pour le régime que notre professeure spécialiste de Cuba semble affectionner un tant soi peu ?
 
Elle conclut que le régime ne résisterait pas à un Tien an Men (belle référence, Cuba est donc comme la Chine ?) et surtout nous livre cette synthèse sortie tout droit de son imagination:


 
T'es toujours obligé de caricaturer les choses et de prendre les lecteurs et l'auteure du texte pour des débiles.
Les gens savent lire t'es pas obligé de prendre dans le texte ce qui t'arrange et de simplifier au maximum en oubliant tout le fil du raisonnement.
 

carambar6 a écrit :


Alors là je dis stop : rien dans le corps de "l'analyse" ne permet de conclure que les cubains ont résisté (qui signifie ici soutenir Castro) par conviction, encore moins que ceux qui soutenaient le régime étaient majoritaires.


 
Toujours t'as propension à déformer les phrases.

Citation :

si les Cubains ont résisté dans leur majorité par conviction, pour sauvegarder leur indépendance et leurs conquêtes sociales même amoindries


Les Cubains ne soutiennent pas le régime mais ils soutiennent leur indépendance et les avancés sociales. Si tu n'es pas d'accords avec ça c'est que tu connais vraiment rien à Cuba.
C'est pas demain que les cubains sont prêt à accueillir les américains avec des fleurs, ni à brader leur système de santé ou d'éducation.
 
 

carambar6 a écrit :


On sait ce qu'il est advenu. Je fais le pari que les cubains ne voudront pas d'une pérestroïka, mais d'une liberación. :p


Mais biensur et une libération par les américains, ou une Russie à la Poutine. C'est clair que ça sera super  :lol:  
Au moins les mutinationales françaises pourront faire des bénéfices et comme par hasard les médias français ne parleront plus des conditions de vie à Cuba  :love:

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Message édité par Jean920 le 07-01-2007 à 01:36:36
n°10316796
carambar6
Posté le 07-01-2007 à 14:09:32  profilanswer
 

Jean920 a écrit :


C'est le propre de tout pays qui se libéralise, en Roumanie ou en Croatie la corruption est plus élevée.
Et tiens c'est nouveau maintenant tu te dresse contre les inégalités. :pt1cable:  
Franchement faudrait vraiment savoir ce que tu veux, si tu veux plus de libéralisme, il faudra que tu apprenne à vivre avec un Cuba encore plus inégalitaire et plus corrompu qu'aujoud'hui. Surtout avec le proximité des Etats-Unis, et de certaines entreprises qui ne voudront pas rater les privatisations à coup de pôt de vin


Je te répondrai comme un certain responsable politique :
 "je me méfie beaucoup des mots qui se terminent par « isme »".  
Ce que je souhaite pour Cuba, c'est tout simplement la démocratie et le respect des droits de l'homme.   ;)

Message cité 1 fois
Message édité par carambar6 le 07-01-2007 à 14:11:29
n°10317524
Jean920
Posté le 07-01-2007 à 16:22:14  profilanswer
 

carambar6 a écrit :

Je te répondrai comme un certain responsable politique :
 "je me méfie beaucoup des mots qui se terminent par « isme »".


Oui mais là n'est pas le problème, chaque économie est plus ou moins libérale, donc soit tu veux plus de libéralisme soit tu en veux moins. Tu ne peux pas sans cesse contouner le problème
Pour l'instant l'économie cubaine se libéralise de plus en plus sous la pression du tourisme de masse. Et c'est cette libéralisation qui est la cause de la hausse de la corruption et des inégalités, c'est un prix à payer dans ce genre de cas.
 

carambar6 a écrit :


Ce que je souhaite pour Cuba, c'est tout simplement la démocratie et le respect des droits de l'homme.   ;)


 
C'est justement l'espoir principal du texte que tu as critiqué tout à l'heure, et qui retranscrit aussi l'espoir de tout les cubains, avoir une démocratie cubaine tout en gardant leurs acquis sociaux (éducation,santé) et leur indépendance ;)

n°10320919
yoyo173
Posté le 08-01-2007 à 05:07:22  profilanswer
 

Jean920 a écrit :


C'est justement l'espoir principal du texte que tu as critiqué tout à l'heure, et qui retranscrit aussi l'espoir de tout les cubains, avoir une démocratie cubaine tout en gardant leurs acquis sociaux (éducation,santé) et leur indépendance ;)


 
Garder des acquis sociaux avec la libéralisation ...
Tous ceux qui sont passé par là pourront dire que c'est impossible, sans parler du FMI qui impose la privatisation forcenée pour être acceptés.
Mais prenons le cas d'un pays riche .. La france.
 
Tiens, on ne cesse de nous flinguer les acquis sous prétexte que nous sommes privilégiés. Marrant, c'est aussi ce qu'on dit aux travailleurs du guatemala.

n°10329762
carambar6
Posté le 09-01-2007 à 01:11:03  profilanswer
 

Jean920 a écrit :

Oui mais là n'est pas le problème, chaque économie est plus ou moins libérale, donc soit tu veux plus de libéralisme soit tu en veux moins. Tu ne peux pas sans cesse contouner le problème
Pour l'instant l'économie cubaine se libéralise de plus en plus sous la pression du tourisme de masse. Et c'est cette libéralisation qui est la cause de la hausse de la corruption et des inégalités, c'est un prix à payer dans ce genre de cas.
 
C'est justement l'espoir principal du texte que tu as critiqué tout à l'heure, et qui retranscrit aussi l'espoir de tout les cubains, avoir une démocratie cubaine tout en gardant leurs acquis sociaux (éducation,santé) et leur indépendance ;)


Quand on parle de Cuba, et qu'on prétend à l'objectivité, on ne doit pas employer un vocabulaire qui légitime la dictature. Je n'accepte pas que le problème soit posé dans ces termes :

Citation :

Comment passer de la légitimité révolutionnaire incarnée par Fidel Castro à une nouvelle légalité institutionnelle sans démanteler les conquêtes de la Révolution ? Tel est le défi. Il n’est pas mince pour une petite île située à 200 km de la première puissance mondiale.


Fidel Castro n'a jamais eu aucune légitimité à diriger Cuba. :pfff:  

Citation :

Aucun leader révolutionnaire n’est resté aussi longtemps au pouvoir, qui plus est dans un petit État soumis au début à des agressions militaires puis à un harcèlement économique commercial et politique permanent.


Il conviendrait plutôt de dire : aucun dictateur n'est resté aussi longtemps au pouvoir. :cry:  
 
Quand au libéralisme, il n'a rien à voir dans cette affaire. On ne va pas se préoccuper de savoir quels secteurs de l'économie Cuba doit ouvrir à la concurrence. C'est aux cubains de décider. Mais pour ça, il faut déjà instaurer une démocratie représentative.

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Message édité par carambar6 le 09-01-2007 à 01:11:58
n°10330516
scOulOu
Born Under Saturn
Posté le 09-01-2007 à 09:59:02  profilanswer
 

carambar6 a écrit :

Fidel Castro n'a jamais eu aucune légitimité à diriger Cuba


Il a été porté au pouvoir par une révolution (et pas par un coup d'Etat), ce qui lui donne déjà bcp plus de légitimité que l'ordure soutenue par les us l'ayant précédé, dont un clone serait actuellement à la tête du pays sans la révolution castriste.

n°10331548
carambar6
Posté le 09-01-2007 à 12:21:49  profilanswer
 

scOulOu a écrit :


Citation :

Fidel Castro n'a jamais eu aucune légitimité à diriger Cuba


Il a été porté au pouvoir par une révolution (et pas par un coup d'Etat), ce qui lui donne déjà bcp plus de légitimité que l'ordure soutenue par les us l'ayant précédé, dont un clone serait actuellement à la tête du pays sans la révolution castriste.


Oh oui. La même légitimité que Robespierre et Pol Pot. :lol:  
Et puis la légitimité s'émousse avec le temps. D'où l'utilité d'échéances électorales régulières.  
Fidel Castro a confisqué le pouvoir depuis près de 50 ans. La plupart des cubains n'ont jamais connu d'élection.
 
Et que sais tu de ce qui serait advenu sans la révolution castriste ? Moi je pense que Cuba serait revenu depuis longtemps à la démocratie.

n°10341443
scOulOu
Born Under Saturn
Posté le 10-01-2007 à 13:59:42  profilanswer
 

carambar6 a écrit :

Et que sais tu de ce qui serait advenu sans la révolution castriste ? Moi je pense que Cuba serait revenu depuis longtemps à la démocratie


Comme l'Irak, c'est ça ?

n°10342100
ftikai
Posté le 10-01-2007 à 15:06:59  profilanswer
 

scOulOu a écrit :

Comme l'Irak, c'est ça ?


 
Ouai, c'est ça.
 
Terroristes ou Communistes sont pareils au même.
 
On a besoin un homme telque Joseph McCarthy, de préférence à la tête de l'ONU et de tous les pays démocratiques, pour nous sauver des terroristes et autres communistes...  Notre liberté en dépend.
 
Bon, je retourne dans ma cellule.  La promenade est terminée.


Message édité par ftikai le 10-01-2007 à 15:08:00
n°10345786
carambar6
Posté le 10-01-2007 à 21:05:47  profilanswer
 

scOulOu a écrit :


Citation :

Et que sais tu de ce qui serait advenu sans la révolution castriste ? Moi je pense que Cuba serait revenu depuis longtemps à la démocratie


Comme l'Irak, c'est ça ?


Cela n'a rien de comparable. L'Irak est un état créé artificiellement par les anglais en 1932 sur l'un des territoires de l'ex empire Ottoman passés sous contrôle britannique à la fin de la 1ère guerre mondiale.
L'Irak n'existe pas en tant que nation : trois communautés s'opposent deux à deux : kurdes contre arabes sunnites, arabes chiites contre arabes sunnites.
Dans les premiers temps après la chute de Saddam Hussein, on évoquait l'hypothèse d'une scission de l'Irak en trois entités : kurde, chiite, sunnite. Mais cette partition semble irréalisable car les kurdes et les sunnites se disputent Mossoul et les chiites et les suunites se disputent Bagdad.  
De plus le terrorisme islamiste lié à Al Qaïda s'est infiltré en Irak.
C'est pourquoi l'Irak risque de rester instable très longtemps.  
Au contraire, il n'y a aucun conflit inter-communautaire et inter- religieux en germe à Cuba. Donc aucun obstacle de cette nature à l'instauration de la démocratie.
Le seul risque est lié à la réaction des partisans de la "révolution castriste" qui pourraient être tentés par  une rébellion armée le jour où la transition démocratique se produira. Car elle se produira. Il est inconcevable que le système survive à Fidel Castro. :)

Message cité 1 fois
Message édité par carambar6 le 10-01-2007 à 21:06:46
n°10348552
scOulOu
Born Under Saturn
Posté le 11-01-2007 à 09:58:51  profilanswer
 

carambar6 a écrit :

Cela n'a rien de comparable. L'Irak est un état créé artificiellement par les anglais en 1932 sur l'un des territoires de l'ex empire Ottoman passés sous contrôle britannique à la fin de la 1ère guerre mondiale.


Oui merci, je commence à être au courant pr la situation irakienne.
C'est pas à ça que je faisais allusion, mais au temps pdt lequel Saddam, mis en place et soutenu par les ricains (entre autres) est resté au pouvoir. Pouvoir qu'il détiendrait encore s'il n'avait pas fait la connerie d'envahir le Koweit y'a 15 ans. On peut aussi causer des nombreuses dictatures mises en place par les us en amsud et amcentrale, dont certaines sont encore en place.
Si les gens de ce coin préfèrent depuis qques tps élire des gens favorables à Castro que des mecs aux bottes de la grande et sympathique démocratie us, tu crois pas qu'il y a une raison ?

Message cité 1 fois
Message édité par scOulOu le 11-01-2007 à 10:08:39
n°10351642
carambar6
Posté le 11-01-2007 à 15:42:45  profilanswer
 

scOulOu a écrit :

Oui merci, je commence à être au courant pr la situation irakienne.
C'est pas à ça que je faisais allusion, mais au temps pdt lequel Saddam, mis en place et soutenu par les ricains (entre autres) est resté au pouvoir. Pouvoir qu'il détiendrait encore s'il n'avait pas fait la connerie d'envahir le Koweit y'a 15 ans. On peut aussi causer des nombreuses dictatures mises en place par les us en amsud et amcentrale, dont certaines sont encore en place.


Ce n'est pas le fait d'avoir envahi le Koweit qui explique pourquoi Saddam a perdu le pouvoir. Après la guerre du Golfe, Bush père a laissé Saddam en place.  
En réalité, Saddam est une victime collatérale des attentats du 11/09. Ce sont ces attentats qui ont provoqué un électrochoc aux USA et déterminé Bush fils à lancer sa croisade contre "l'axe du mal". Il a d'abord renversé les talibans, et dans la foulée, a voulu "terminer le travail de son père" en Irak.  
Sans le 11/09, il y a fort à parier que Saddam dirigerait toujours l'Irak.
 

scOulOu a écrit :

Si les gens de ce coin préfèrent depuis qques tps élire des gens favorables à Castro que des mecs aux bottes de la grande et sympathique démocratie us, tu crois pas qu'il y a une raison ?


Quand tu parles de gens favorables à Castro, tu ne penses quand même pas à Bachelet au Chili, à Lula au Brésil, à Kirschner en Argentine ? Parce que là tu te tromperais lourdement.
C'est vrai qu'il y a le cas de Chavez au Vénézuela, carricatural dans son opposition aux USA, de Morales en Bolivie, de Coorea en Equateur, et peut être mais ce n'est pas sûr, d'Ortega au Nicaragua. Des gens qui se sentent forts gràce à la flambée du pétrole et à leur nouvelle puissance financière. J'attends que le pétrole revienne vers les 40$ (et il devrait logiquement baisser car les pétroliers ont fait beaucoup d'investissements dans l'exploration/production et le raffinage depuis 3 ans et on devrait avoir de bonnes surprises quant à l'évolution des réserves et les capacités de raffinage), pour voir la désillution de ces nouveaux Bolivar et le retournement des opinions de ces pays. :)

Message cité 1 fois
Message édité par carambar6 le 11-01-2007 à 15:43:41
n°10352133
scOulOu
Born Under Saturn
Posté le 11-01-2007 à 16:30:15  profilanswer
 

carambar6 a écrit :

Ce n'est pas le fait d'avoir envahi le Koweit qui explique pourquoi Saddam a perdu le pouvoir. Après la guerre du Golfe, Bush père a laissé Saddam en place.  
En réalité, Saddam est une victime collatérale des attentats du 11/09. Ce sont ces attentats qui ont provoqué un électrochoc aux USA et déterminé Bush fils à lancer sa croisade contre "l'axe du mal". Il a d'abord renversé les talibans, et dans la foulée, a voulu "terminer le travail de son père" en Irak.  
Sans le 11/09, il y a fort à parier que Saddam dirigerait toujours l'Irak.


Oui, aussi, mais pas que. Parce que si Saddam n'était pas brusquement devenu le Diable mangeur d'enfants au début des 90's, c'est pas lui que Bush fils se serait chois comme bouc émissaire.
 

Citation :


C'est vrai qu'il y a le cas de Chavez au Vénézuela, carricatural dans son opposition aux USA, de Morales en Bolivie, de Coorea en Equateur, et peut être mais ce n'est pas sûr, d'Ortega au Nicaragua. Des gens qui se sentent forts gràce à la flambée du pétrole et à leur nouvelle puissance financière. J'attends que le pétrole revienne vers les 40$ (et il devrait logiquement baisser car les pétroliers ont fait beaucoup d'investissements dans l'exploration/production et le raffinage depuis 3 ans et on devrait avoir de bonnes surprises quant à l'évolution des réserves et les capacités de raffinage), pour voir la désillution de ces nouveaux Bolivar et le retournement des opinions de ces pays.


Oui, je cause de ceux-là. N'abuse pas trop de la méthode Coué, car c'est susceptible de te conduire à certaines désillusions :D

n°10353448
carambar6
Posté le 11-01-2007 à 18:43:30  profilanswer
 

scOulOu a écrit :

Oui, je cause de ceux-là. N'abuse pas trop de la méthode Coué, car c'est susceptible de te conduire à certaines désillusions :D


 :??:    Parce que je suggère que Chavez & Co vont au devant de difficultés ?
Je prends bcp de risques à penser qu'ils ne réussiront pas à inventer un nouveau modèle de société "socialiste" sans tomber dans les travers des expériences de cette nature ?
Je prends bcp de risque à prédire que le prix du baril connaîtra des fluctuations à la baisse avant longtemps ? Sais tu que les investissements pétroliers (secteur du parapétrole) sont très cycliques ? Qu'il suffirait d'un retournement de cycle des pays asiatiques à forte croissance (Chine notamment) au moment où les capacités d'exploitation/raffinage de pétrole sont en augmentation pour provoquer un plongeon spectaculaire des cours ?
D'ailleurs la baisse du baril est déjà là : passé de 75$ à 54$ en 6 mois.  
Bientôt finie la croissance à 10% pour le Vénézuela. On verra comment Chavez s'en sortira si Total et les cies US ralentissent les investissements, si les agences d'évaluation dégradent la note du Vénézuela. ;)  

n°10353970
scOulOu
Born Under Saturn
Posté le 11-01-2007 à 19:51:59  profilanswer
 

carambar6 a écrit :

Parce que je suggère que Chavez & Co vont au devant de difficultés ?
Je prends bcp de risques à penser qu'ils ne réussiront pas à inventer un nouveau modèle de société "socialiste" sans tomber dans les travers des expériences de cette nature ?


Oui. Parce que société "socialiste" ça veut dire bcp de choses. Qd Mitterrand est arrivé au pvoir en France, les ricains se voyaient déjà avec un pays coco sur les bras en europe de l'ouest.
 

Citation :


Je prends bcp de risque à prédire que le prix du baril connaîtra des fluctuations à la baisse avant longtemps ? Sais tu que les investissements pétroliers (secteur du parapétrole) sont très cycliques ? Qu'il suffirait d'un retournement de cycle des pays asiatiques à forte croissance (Chine notamment) au moment où les capacités d'exploitation/raffinage de pétrole sont en augmentation pour provoquer un plongeon spectaculaire des cours ?
D'ailleurs la baisse du baril est déjà là : passé de 75$ à 54$ en 6 mois.


Comme tu dis, le pétrole, ça va, ça vient. Et prédire quoi que ce soit qt au futur prix du baril est effectivt risqué.
 

Citation :


Bientôt finie la croissance à 10% pour le Vénézuela. On verra comment Chavez s'en sortira si Total et les cies US ralentissent les investissements, si les agences d'évaluation dégradent la note du Vénézuela


Oui enfin n'exagère pas non plus. Même avec un baril à 40$, le pétrole est une réserve naturelle plus que rentable pr les pays producteurs, qd ils savent mater les entreprises pétrolières.

n°10354357
carambar6
Posté le 11-01-2007 à 20:41:48  profilanswer
 

scOulOu a écrit :

Oui. Parce que société "socialiste" ça veut dire bcp de choses. Qd Mitterrand est arrivé au pvoir en France, les ricains se voyaient déjà avec un pays coco sur les bras en europe de l'ouest.


Société socialiste quand on se réfère à Castro ou Lénine ou Marx ou Mao, cela signifie toujours la fin de la démocratie parlementaire, du multi partisme, de la libre entreprise privée, de la liberté d'association et de réunion, et nécessairement un état policier  
Rien à voir avec l'adjectif socialiste ou social démocrate des partis européens qui respectent le cadre démocratique occidental.
 

scOulOu a écrit :

Citation :


Bientôt finie la croissance à 10% pour le Vénézuela. On verra comment Chavez s'en sortira si Total et les cies US ralentissent les investissements, si les agences d'évaluation dégradent la note du Vénézuela


Oui enfin n'exagère pas non plus. Même avec un baril à 40$, le pétrole est une réserve naturelle plus que rentable pr les pays producteurs, qd ils savent mater les entreprises pétrolières.


Je n'exagère pas. Il y a 6 mois quand le baril était à 75$, les médias entonnaient l'air du pessimisme : ça ne rebaissera plus, les réserves s'épuisent, on est tout près de la fin du pétrole.... Regarde le résultat : -30% en 6 mois.
Même à 40$ le pétrole restera très rentable pour le Vénézuela mais bcp moins que pour l'Arabie.  
Par contre la croissance sera plombée. La hausse du baril explique les 3/4 de la croissance du PIB du Vénézuela depuis 5 ans. Maintenant si le baril reste vers les 54$, ce sera au maximum une toute petite croissance cette année et s'il descend vers les 40$ d'ici la fin de l'année, à coup sûr une récession.
Connaissant Chavez, je suis sûr qu'il cherchera à tricher (puiser dans les réserves obligatoires des banques par exemple) et ne fera que s'aliéner davantage la communauté internationale.  Jusqu'à ce que le risque pays du Vénézuela soit considéré comme dissuasif pour les investisseurs internationaux. :wahoo:  
 

n°10386660
carambar6
Posté le 15-01-2007 à 22:51:47  profilanswer
 

flyrelax a écrit :

mieux que l'embargo ; on en a jamais parlé en Europe  
 
Mars 2006
 
Une congressiste étasunienne appelle à l'assassinat de Fidel Castro

 
L'aversion de l'administration étasunienne et des Républicains vis-à-vis du gouvernement de La Havane ne connaît pas de limites. « J'approuve la possibilité de voir quelqu'un assassiner Fidel Castro ». Voilà les propos qu'a tenus Ileana Ros-Lehtinen, la congressiste républicaine de Floride en mars 2006....
 
...Décidément, la double morale est devenue la norme en politique internationale. Les capitales occidentales, si promptes à emboîter le pas de Washington dès lors qu'il s'agit de fustiger Cuba, ont observé un étrange mutisme au sujet de ce scandale qui aurait pris des proportions planétaires s'il s'agissait du président étasunien ou d'un président européen. Aucune chancellerie européenne n'a daigné condamner les propos inadmissibles de Ileana Ros-Lehtinen, tout comme très peu s'étaient émus des déclarations du révérend ultraconservateur Pat Robertson, ami intime du locataire de la Maison-Blanche, lorsque ce dernier avait appelé, en août 2005, au magnicide du président vénézuelien Hugo Chávez. Une question : que se passerait-il si le président de l'Assemblée nationale cubaine lançait un appel en faveur de l'assassinat de George W. Bush ? L'Union européenne observerait-elle le même silence ?


Ileana Ros-Lehtinen est députée, donc ses propos n'engagent qu'elle même et pas le gouvernement américain.
Donc il n'y a certainement pas matière à faire réagir les capitales occidentales.  
Tu imagines la cacophonie si les diplomaties occidentales devaient réagir à toutes les déclarations non politiquement correctes faites par un parlementaire n'importe où dans le monde ? :)

n°10386937
Jean920
Posté le 15-01-2007 à 23:17:31  profilanswer
 

Normalement en France, l'appel au meurtre est puni par la loi.
 

Citation :

Si la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 ne spécifie pas davantage de conditions particulières ni restrictions à cette liberté d'expression, cependant, un certain nombre de juridictions, sous l'égide des Nations unies et des pays y adhérant, -ce qui est le cas de la législation française-, limitent toutefois cette liberté aux propos incitant à la haine raciale, nationale ou religieuse et relevant de l'appel au meurtre qui sont des délits interdits par la loi.


 
Je suppose que ça doit être la même chose aux Etats-Unis
Reste à savoir si cette congrésiste a eu à faire à la justice après de telles déclarations. Ce qui m'étonnerait puisque Pat Robinson n'a eu aucun ennuis judiciaire après ses déclarations de meurtre de Chavez

Message cité 1 fois
Message édité par Jean920 le 15-01-2007 à 23:25:09
n°10386943
carambar6
Posté le 15-01-2007 à 23:18:06  profilanswer
 

flyrelax a écrit :

en parlant de député européen.... si Le Pen, qui n'est certes pas de mes amis, aucun doute à ce sujet, faisait ce genre de déclarations à l'égard de.... (au choix) on aurait pas fini d'en entendre parler..


On en parlerait beaucoup dans les médias français parce que Le Pen est français, et les grands médias européens en parleraient sans doute également. Mais cela ne susciterait aucun commentaire de la Maison Blanche, ni des gouvernements de l'Union européenne, hormis le gouvernement français qui condamnerait probablement.
L'article que tu as quoté (de Salim Lamrani publié par palestine-solidarité.org) n'est pas honnête quand il conclut à la double morale en politique internationale et s'étonne de l'étrange mutisme des capitales occidentales.
Les diplomaties occidentales ne commentent pas les propos des parlementaires. Il en a toujours été ainsi. :o


Message édité par carambar6 le 15-01-2007 à 23:18:52
n°10388563
scOulOu
Born Under Saturn
Posté le 16-01-2007 à 10:00:50  profilanswer
 

Jean920 a écrit :

Normalement en France, l'appel au meurtre est puni par la loi.
 

Citation :

Si la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 ne spécifie pas davantage de conditions particulières ni restrictions à cette liberté d'expression, cependant, un certain nombre de juridictions, sous l'égide des Nations unies et des pays y adhérant, -ce qui est le cas de la législation française-, limitent toutefois cette liberté aux propos incitant à la haine raciale, nationale ou religieuse et relevant de l'appel au meurtre qui sont des délits interdits par la loi.


 
Je suppose que ça doit être la même chose aux Etats-Unis
Reste à savoir si cette congrésiste a eu à faire à la justice après de telles déclarations. Ce qui m'étonnerait puisque Pat Robinson n'a eu aucun ennuis judiciaire après ses déclarations de meurtre de Chavez


Non, aux us la liberté de parole est un droit primordial. Les nazis ont le droit de défiler en pleine rue avec leurs jolies décorations, par ex. Y'a aussi eu récemment une sorte de télé-évangéliste qui a appelé à l'assassinat de Chavez, je crois.

n°10389534
carambar6
Posté le 16-01-2007 à 11:59:46  profilanswer
 

flyrelax a écrit :

cette fin d'une époque (Castro était le dernier chef d'état historique des années 60, les De Gaulle, Kroutchev, Kennedy, Churchill.... une durée  inhabituelle )


Plutôt les années 40 pour lui. :)

n°10449790
carambar6
Posté le 23-01-2007 à 01:59:22  profilanswer
 

flyrelax a écrit :

je voudrais faire un bref retour en arrière sur ce sujet en regardant la campagne présidentielle française :
 
 dans l'entourage du candidat Nicolas Sarkozy, lui même particulièrement proche des USA et d' Israel, il y a des gens peu favorables..... pour le moins... à Cuba, des proches  de NS comme Patrick Devedjian (refusant une subvention pour des crayons et du petit matériel scolaire  pour une école cubaine de Vinales jumelée avec une école d' Antony  lors de la municipalité précédente....) ou Karoutchi sur lequel je ne reviendrai pas...
 
Cuba est desservi depuis la France par deux ou trois de nos compagnies aériennes (dont AF bien sur) suivant des accords bilateraux, permettant ainsi  le trafic Cuba- France  des avions de Cubana : à l'inverse de la Grande Bretagne qui elle participe sans trop s'en vanter au boycott US dans ce domaine.
Un changement radical de la politique française et l'alignement de notre candidat président sur les thèmes américano israeliens ne serait malheureusement pas sans effet sur notre relation avec Cuba.


As tu interrogé par écrit les candidats à la présidentielle pour leur demander quelle est leur position de principe sur l'embargo sur Cuba, sur les évolutions qu'ils préconisent pour y mettre fin ...?


Message édité par carambar6 le 23-01-2007 à 02:00:12
n°10739074
carambar6
Posté le 23-02-2007 à 14:13:19  profilanswer
 

Le directeur du Monde Diplomatique, Ignacio Ramonet, publie un livre d'entretiens avec Fidel Castro
http://www.lemonde.fr/web/article/ [...] 072,0.html

Citation :

Fidel Castro n'a "aucun regret", "nul repentir", répète-t-il dans un ouvrage d'entretiens. Le Lider Maximo n'a accordé telle faveur qu'à des interlocuteurs étrangers complaisants, comme le dominicain brésilien Frei Betto, le communiste italien Gianni Mina, le sandiniste Tomas Borge et, maintenant, le directeur du Monde diplomatique, Ignacio Ramonet. En 2004, les téléspectateurs de la chaîne Histoire avaient pu voir sept heures de ces entretiens, ce qui n'a pas empêché un internaute de contester leur authenticité.
 
En dépit du sous-titre, cette Biographie à deux voix n'apporte pas de révélation sur la reconnaissance tardive de Fidel Castro par son père, pas plus que sur ses relations avec les communistes avant l'arrivée au pouvoir. Si la maladie actuelle du dirigeant cubain est classée "secret d'Etat", ses origines et sa formation politique restent couvertes d'un voile. Souvent, il répond à côté. Même si le grand âge et l'habitude du monologue peuvent expliquer les digressions, cela tient de l'évitement, d'autant plus évident qu'il reste intarissable sur ses sujets de prédilection.
 
Raul Castro a droit à un rappel très succinct de son rôle de successeur, suivi de la phrase : "Mais il me rattrape en âge, et le problème est désormais générationnel." Les comptes entre les deux frères ne semblent pas apurés pour autant. "Raul était perçu comme plus radical que moi. En réalité, je ne crois pas qu'il l'était, je l'étais tout autant", dit Fidel. Mise au point qu'il faut rapprocher d'une pique peu fraternelle sur l'adhésion de Raul aux Jeunesses communistes : "Ils ont fait une bonne conquête, sans doute !" La traduction française est édulcorée : "Ils sont tombés sur le type parfait !".
 
Pas de trace, dans ce laborieux plaidoyer pro domo, des errements qui ont compromis les acquis sociaux après l'implosion de l'Union soviétique. Ainsi, l'échec de 1970 : la "bataille pour la production de 10 millions de tonnes de canne à sucre a été une véritable prouesse". Il critique le "dirigisme" et le "culte de la personnalité", comme si les Cubains en avaient été épargnés.
 
Castro en veut encore aux Soviétiques d'avoir, en 1962, désamorcé la crise des missiles sur son dos, alors qu'il leur enjoignait d'employer les premiers l'arme nucléaire. Il ne rectifie ni le soutien apporté à l'invasion de la Tchécoslovaquie en 1968 ni "la pire des opinions concernant la perestroïka". En dépit de la défaite des guérillas, il persiste à croire que "les conditions objectives étaient réunies aussi dans le reste de l'Amérique latine, et peut-être même plus qu'à Cuba".
 
"Il n'y a jamais eu de persécution à l'encontre des homosexuels ni de camp d'internement pour les homosexuels", affirme-t-il. Quant aux "unités militaires d'aide à la production", elles "n'ont existé que durant trois ans", "il ne s'agissait pas d'internement ni de punition", mais de "remonter le moral" des internés, qui n'en demandaient pas tant. Le parti unique, son monopole sur les médias ou la peine de mort trouvent la même justification : la défense de la "révolution". "Il n'existe pas un pays ayant un bilan plus irréprochable en termes de droits de l'homme que Cuba, assure-t-il. Jamais personne n'a été sanctionné pour le seul fait d'être dissident ou de défendre des opinions différentes."
 
Fidel Castro admet néanmoins que son pays a pu compter à un moment 15 000 prisonniers politiques. Mais il estime que les tribunaux ont fait preuve de "générosité", en 2003, en condamnant 75 opposants pacifiques à des peines allant jusqu'à vingt-huit ans de prison, puisqu'ils encouraient la perpétuité ou la peine capitale ! "J'ai du mal à comprendre cette accusation de dictateur", lâche-t-il. Pathétique.


 
Ben ouais quoi. Sont vraiment ingrats les gens. Y risquaient la peine de mort pour avoir osé protesté pacifiquement et ils n'ont eu que 28 ans de taule. Faut être gonflé pour se plaindre après ça.  :o

n°10747446
Grosquiiic​k
Sentimental Motherfucker
Posté le 24-02-2007 à 17:40:21  profilanswer
 

Pfiouu ca fait longtemps que je n'étais pas revenu sur ce thread, et apparement, rien n'a changé.
 
La "mafia israelienne" fait ce qu'elle veut. Si Israel veut mettre un embargo sur Cuba ou le Turkmenistan, c'est leur probleme et ce n'est pas a toi de les critiquer pour qu'ils y mettent fin, tu es un peu contradictoire dans ton raisonnement.
 

Citation :

le nombre de prisonniers politiques cubain n'est il pas, mon cher Carambar, comparable à celui d' Israel, pays qui bénéficie de toute ta mansuétude ? une démocratie en théorie (c'est pas obligatoirement ce qu'en pensent les chretiens et musulmans qui y résident....)


 
Premiere question : non. Israel ne fait pas enfermer les membres de l'opposition. Mais ils font enfermer les politiques palestiniens qui pronent la destruction d'Israel, ca peut se comprendre.
Et je ne pense pas que les Chrétiens et les Musulmans doutent du fait qu'Israel soit une démocratie. Je suis meme sur qu'ils preferent vivre la que dans les pays alentour.

n°10750335
carambar6
Posté le 24-02-2007 à 23:19:57  profilanswer
 

flyrelax a écrit :

je suis de droite et n'ai aucun regret dans la situation à Cuba laquelle aurait eu forcément une évolution différente si les USA et tes amis n'avaient pas fait le choix de serrer la vis...au détriment du peuple cubain.
 
 facile de parler des droits de l'homme quand on a sur les bras une situation de pénurie... Fidel n'est certes pas parfait, jetez donc un coup d'oeil aux pays de la zone et cela temperera votre jugement...
 
demandez à la mafia israelienne de Miami,  Meyer Lansky -et héritiers- de mettre fin à son embargo (ce lobby a suffisament de puissance politique aux USA pour influer sur la décision de l'état .....) et a ce moment nous pourrons reprendre la discussion sur ce que devient Cuba.
 
D'ici la le couple infernal  embargo-repression continuera malheureusement d'exister


Fidel n'est pas parfait, certes, et c'est un euphémisme de le dire.  
Moi ce qui m'étonne, c'est ta mansuétude en parlant de ce dictateur obstiné comme aucun autre.  
Et ta naiveté : tu as fini par croire que tout ce qui va mal à Cuba, c'est la faute à "El bloqueo".  
L'absence de démocratie serait la faute à l'embargo ? Non, il ne faut pas confondre la cause et la conséquence : l'embargo est la conséquence de l'absence de démocratie.  
D'après un article récent du Monde, 60% des exilés cubains soutiendraient encore l'embargo.  
http://www.lemonde.fr/web/article/ [...] 520,0.html
 
Les USA s'interrogent sur l'opportunité de maintenir cet embargo, qui ne sert pas leurs intérêts et qui n'a pas produit l'effet escompté (faire tomber Fidel Castro). Mais peuvent-ils avoir l'assurance que la levée de l'embargo conduira à l'ouverture démocratique espérée ? Et quel président des Etats Unis prendra la décision de lever cet embargo si les intéressés (les exilés politiques) n'y sont pas majoritairement favorables ?
Quant à demander à Israël de faire pression sur les USA pour qu'ils lèvent l'embargo, ce n'est pas réaliste.  
C'est toi-même qui m'a appris que Fidel Castro avait expulsé les juifs cubains en 1960; et par ailleurs il a rompu ses relations diplomatiques avec Israël. Et ce serait à Israël de faire quelque chose pour débloquer la situation ?  :??:  
 

n°10760051
carambar6
Posté le 26-02-2007 à 01:52:59  profilanswer
 

Un article récent sur l'embargo : http://www.cyberpresse.ca/article/ [...] 30/CPMONDE

Citation :

C'est un président démocrate John F. Kennedy qui avait signé le 3 février 1962 le décret décidant l'embargo «total» sur les échanges et les investissements entre les États-Unis et Cuba et un autre, Bill Clinton, qui l'avait renforcé par la loi Helms-Burton en 1996.  
(...)
Certains experts ont cru déceler chez Raul une volonté de réformer l'économie et une disposition au débat et à la critique, même si le gouvernement insiste sur la «continuité» des orientations «révolutionnaires».  
 
En six mois d'intérim, Raul Castro a proposé à deux reprises de dialoguer avec les États-Unis, tout en soulignant refuser les conditions américaines. Washington l'a ignoré en le qualifiant de «Fidel Light».  
 
Des parlementaires américains influencés par les industriels de l'agro-alimentaire ouest-américain et les grands groupes pétroliers font également pression pour la levée de certaines restrictions.  
 
Des dissidents comme l'économiste Oscar Espinosa Chepe jugent nécessaire d'autoriser les déplacements car «ces contacts seraient une aide énorme» pour favoriser une ouverture politique et économique de l'île.  
 
Mais les experts du dossier ne prédisent pas beaucoup de succès à ces initiatives, d'autant que certains, comme Carlos Malamud, directeur de l'institut ElCano de Madrid affirment que «le discours anti-blocus est utilisé pour renforcer les pulsions nationalistes de la société cubaine et la regrouper derrière le gouvernement».  
 
Côté américain, le secrétaire au Commerce, Carlos Gutierrez, d'origine cubaine, s'est opposé mercredi à un projet de loi présenté par un démocrate et un républicain pour lever les restrictions imposées depuis 2004 aux voyages au pays, des exilés cubains, limités à une fois tous les trois ans.  
 
«Les changements doivent commencer à Cuba, pas ici. C'est là-bas qu'il faut la démocratie, la liberté d'expression», a-t-il estimé.


 

n°11041875
carambar6
Posté le 29-03-2007 à 16:27:31  profilanswer
 

flyrelax a écrit :

Fidel Castro fait publier son premier article en 8 mois de convalescence
LA HAVANE (AFP) -  
 
Fidel Castro a accusé jeudi le président américain George W. Bush de condamner à une mort prématurée "plus de 3 milliards" d'êtres humains en prônant des combustibles à base de céréales, dans son premier article remis à la presse depuis son opération chirurgicale il y a huit mois.


Sauf erreur de ma part, c'est la première condamnation des biocarburants pour raison humanitaire.
Il y a va fort, Fidel, en prédisant 3 milliards de morts. Ca bat tous les records d'épidémies et de génocides, ça.
 
Qu'en pense le président Lula, dont le pays est le 1er producteur de carburant éthanol ?  :sarcastic:

n°11044141
lordofthes​ith
Join me . . .
Posté le 29-03-2007 à 20:26:35  profilanswer
 

carambar6 a écrit :

Sauf erreur de ma part, c'est la première condamnation des biocarburants pour raison humanitaire.
Il y a va fort, Fidel, en prédisant 3 milliards de morts. Ca bat tous les records d'épidémies et de génocides, ça.
 
Qu'en pense le président Lula, dont le pays est le 1er producteur de carburant éthanol ?  :sarcastic:


 
Ben faut dire aussi qu'une bonne parti de l'humanité ne se nourrit qu'avec des céréales particulièrement en Afrique . . .

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