Reprise du message précédent :

  Je suis d'accord avec toi il faut consommer du local et du bio, directement au producteur.
On a pas besoin d'engraisser les grosses firmes pour bien se nourrir. Autant donner de l'argent à quelqu'un qui respecte l'environnement.
 
Connais-tu Anicet Desrochers ? C'est un apiculteur du Québec très engagé.
Il était au 1er congrès européen de l'apiculture à Agen ce mois-ci.
Il a mis une sacré ambiance et nous a fait rêver avec des projets fabuleux pour la sauvegarde de l'abeille.
https://lufa.com/files/miels.jpg  http://mielsdanicet.com/
 
Je conseille à tous de regarder "La Reine malade" pour admirer son travail.
 
 

Miels d'Anicet, j'en achète pas encore.  Je ne les connais pas assez.  Une fois, le goût du crémeux était pas top  Le pot devait etre trop vieux.  
 
C'est celui-là que j'achète le plus : http://www.jardindelabeille.com/index.htm

j'ai horreur du monoprix de manière générale, mais alors quand il s'agit de miel j'ai encore moins envie!
 
Je trouve toutefois l'info intéréssante:
 
http://fr.finance.yahoo.com/actual [...] 00561.html

 
J'avais pas trop suivi le topic depuis quelques temps, mais sur ces histoires de prix, le problème vient du fait qu'une forme de tradition de bas prix existe depuis l'après guerre. Le miel était en surproduction jusqu'à l'arrivée des pesticides systémiques (en particulier les néonicotinoïdes) et valait même moins cher que le sucre. Depuis 1997, la production de miel française a été divisée par trois et un certain nombre d'exploitations professionnelles ont sombré, je ne parle même pas des amateurs. L'émergence des nouvelles pathologies et la fragilité des reines entraîne des charges toujours plus élevées (pour vous donner un exemple, les traitements contre un parasite dangereux, le varroa, ont sur mon département augmenté de 45% en trois ans).
Forcément, dans ces conditions les prix grimpent et dieu sait pourtant qu'étant majoritairement très à gauche, utopistes et altermondialistes, mes collègues rechignent à monter les prix.
Au-delà de ça il y a un discours économique simple : l'offre et la demande. Personnellement je ne connais pas d'apiculteur qui aujourd'hui n'arrive pas à vendre sa production. Une année moyenne je suis en rupture pendant 4 mois et j'ai plusieurs magasins sur "liste d'attente". Seulement les productions étant faibles et la capacité ruche/homme étant physiquement limitée, on monte les tarifs.
Et puis il y a la marge réalisée par les intermédiaires lorsqu'on ne peut pas tout vendre en direct. Dans mon cas, elle varie de 40% à 110% (oui oui, il y a des magasins qui font plus que doubler les prix !). Les miels parisiens sont très significatifs de ce mouvement, car ils ont bien compris l'engouement médiatique sur les abeilles et anticipé l'évolution vers un marché de luxe : les prix sont de suite élevés.
 
Autre point qui peut-être est en train d'évoluer, ce sont les histoires d'appelations. Quand on parcours les discussions, on lit surtout des "chataignier", "lavande" ou "toutes fleurs". Il faut avouer que ça ne veut pas forcément dire grand chose. C'est la même chose que de mettre "Chardonnay" ou "pinot noir" sur une bouteille de vin : ça peut désigner un vulgaire vin de table ou un grand cru de Bourgogne. Tout comme le vin, l'apiculture va évoluer je pense vers une autre forme de qualification des miels, avec comme objectif de créer des crus et raconter des terroirs. Rien que chez moi selon l'année et même selon les ruchers la même année, deux toutes fleurs peuvent être parfaitement dissemblables. On n'est pas sur un produit industriel standardisé. L'idée ce n'est plus de vendre un miel quelconque avec la même désignation qu'un autre récolté à 800km, mais d'exprimer un instant d'un terroir donné. C'est pour ça que cette année j'ai complètement changé mes pots et dorénavant je donne un nom à mes miels (comme ça se fait pour les vins). Commercialement c'est plus pertinent de mettre "miel de paris" que de mettre "miel toutes fleurs" et écrit tout petit "récolté en région parisienne".
 
Bref, la profession évolue et les difficultés de production immenses contraignent de plus en plus les apiculteurs à apprendre un métier que traditionnellement ils détestent : le commerce. Je pense que ceux qui n'intégreront pas la dimension marketing finiront par couler, comme tous les agriculteurs d'ailleurs.
 
Mais bon avec l'arrivée massive programmée des OGM et la directive d'étiquetage que l'Europe prépare, on s'en fout car toute la filière va disparaître  

C'est peut être en train de changer positivement ! info du 16 Janvier
http://www.lemonde.fr/planete/arti [...] _3244.html
http://www.efsa.europa.eu/fr/press [...] =beehealth
 
Ce serait un malheur de troquer le retrait de clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame contre des OGM !
 
Pour le commerce les apiculteurs ne sont pas très fort, un seul négociant en France achète 90% de la production donc c'est lui qui fixe les prix !
En général les petits apiculteurs travaillant en circuit court local proposent des miels de grande qualité à des prix raisonnables 8/9€ le kg de toute fleur et 12€ le mono floral.
Malheureusement comme tu le dis la rupture de stock est rapide.
 
Pour ma part cette année je vais proposer un service de mise en pots. Le client fourni ses pots propres lavés et séchés la capsule mise en place sera neuve.
Cela permet à l'apiculteur de vendre en quantité supérieure au Kg donc gagner du temps sur la partie vente, le client lui économise le prix du pot et bénéficie d'une petite ristourne pour la quantité (gagnant / gagnant).
Je ne sais pas si cela marchera c'est peut être une alternative au "marketing" plus utile pour les gros producteurs.
 
Cette année les normes ont changées pour l'étiquetage, il faudra se méfier de ne pas tomber dans les allégations interdites !
 

tu te ferais pas avoir?
 
Car les prix sur les sites d'apiculteurs sont, avec les frais de ports, systématiquement plus élevés que ce qu'on peut trouver dans de bons magasins (exemple : maison du miel).
 
Sans les frais de port, ça oscille à peu près pareil!
 
Je n'y connais rien, c'est juste une question innocente : la vente de main à la main ne signifie-t-elle pas forcément une marge bien plus importante que lors des ventes en magasin?

Idée intéressante!

A titre informatif, tu comptes vendre combien au kg dans ce cas là?

Je te donne un exemple, un client qui se pointe avec un pot d'1,5 litre, tu lui vends combien le "toute fleur" et le "mono floral"?

Bonjour,
Aujourd'hui, par hasard, je me suis demandé si le miel des villes était plus pollué que le miel de campagne. J'ai donc fait quelque recherche et comme il y a un topic la dessus je partage mes trouvailles.

Cela concerne les polluant atmosphérique donc rien à voir avec le bio ou pas bio.
Concernant le plomb, des mesures ont été faites sur 3 ans en Croatie sur du miel issue du milieu rural
http://link.springer.com/article/1 [...] 012-0585-z
Tous les échantillons contenaient du plomb dans les deux dernières années, le niveau maximum de plomb était plus élevé que lors de la première année.
Les auteurs ont expliqué cette augmentation par l'augmentation de l'urbanisation sur le site rural. On remarquera aussi qu'ils ont fait plus de prélèvement lors des deux dernière années aussi.
Aucune mention n'est faites des teneurs maximum tolérable en plombs et je ne m'y connais pas assez pour en discuter.
Une autre étude italienne a été faite sur les HAP dans le miel en comparant plusieurs sites dont certains considéré comme non pollué et d'autre plus pollué.
http://pubs.acs.org/doi/pdf/10.1021/jf9011054
Dans cette étude des HAP ont été trouvé dans tout les échantillons et pas vraiment plus dans les zones polluées.

Donc finalement on retrouve des polluants atmosphériques dans tout les miels (comme tout ce que nous mangeons). Pour les HAP (le plus toxique pour moi) il n'y avait pas vraiment de différence notable, j'ajouterai qu'en France on est les champion du diesel et donc des HAP donc je ne m'engagerais pas sur l'extrapolation de ces résultats au cas français.

Pour le plomb, une augmentation a été observée avec l'urbanisation du site. J'ajouterais aussi qu'il y a eu une augmentation du nombre de prélèvement (de 11 à 16 avec 4 prélèvements dépassant les précédentes mesures). Reste à savoir ensuite quel est l'impact de cette augmentation négligeable à toxic, négligeable à négligeable.

Je met ma contribution à ce topic : http://geleeroyale-info.fr/sur-le-net
 
Enquête sur la gelée royale, une gelée royale qui laisse à penser qu'elle est française mais qui en réalité vient de Chine....
 
Pour ne pas se faire avoir.
 
Sinon j'adore le miel !

Drapal !

Drapal aussi

ma contribution à ce topic  : http://www.radio-canada.ca/regions [...] ifax.shtml
 
enfin des gens qui se réveillent et qui prennent conscience du mal des grandes compagnies d'insecticides
 

 
oui c'est dramatique.  
 
Il y a un autre truc qui joue, c'est la spécialisation des terres. Je sais plus si je l'avais lu ou si on m'en avait parlé.
 
On se retrouve avec des périodes restraintes de floraisons, avec par exemple, que du mais, que du colza, etc... et plus les petites espèces qu'il y a autour et qui fleurissent toute l'année.
donc rien à bouffer pendant de longues périodes.
 
 

http://tempsreel.nouvelobs.com/pla [...] verte.html
 

 
C'est dingue cette histoire !

D'ancienne ruches dans les Landes  
 

 
 

Bilan de la saison pour ma sœur :  
- 20% de production par rapport à l'année dernière qui n'était pas une super année (avec le même nombre de ruches)
- 0 stock de la saison passée
 
Ce n'est pas un cas isolé. Tous les apiculteurs de la région sont touchés par cette baisse de production due aux mauvaises conditions climatiques du printemps.
Ceux ayant nourri les ruches au maximum à la fin du printemps s'en sortent à peine mieux.
 
Des apiculteurs plus expérimentés qu'elle (installée depuis 10 ans environ) lui ont dit : "C'est la pire année depuis 30 ans" ou "je n'avais jamais vu ça".
 
Après des années moyennes ou médiocres, beaucoup de professionnels se retrouvent en grande difficulté.
 
 
Conséquence :
- présence sur les marchés réguliers 1 fois sur 2 avec moins de pots à vendre
- pas de conditionnement en pots d'1kg
- rationnement de la quantité de pots proposés aux magasins (ex : sur la récolte 2012, je vous ai fourni 100 pots. Pour 2013, je vous en réserve 70).
- aucune vente aux grossistes  
 
 

C'est compliqué effectivement.... elle travaille dans quel coin ta soeur ?

Et j'imagine que pour nous les prix vont augmenter du coup

A mon avis oui...

Nous sommes à environ 50 km de Toulouse.
 
En terme de prix, elle a limité au maximum les augmentations sur les variétés de pots qu'elle propose.
 
En miel "toutes fleurs" de plaine :
- 5€ à 5€50 le pot de 500g  
- 3€20 à 3€50 le pot de 250g
 
En miel de montagne (environ 100kg à écouler)
- 5€70 à 6€ le pot de 500g
- 3€80 à 4€ le pot de 250g
 
L'augmentation de prix vient surtout du fait qu'elle ne va pas proposer le conditionnement en pot d'1 kg qui est d'habitude plus avantageux.
Si une personne veut 1kg de miel, on l'oblige donc à acheter 2 pots de 500g (ce qui fait 11€ au lieu de 8€ jusqu'à maintenant).
Pour ceux qui achètent habituellement les "petits" pots, la différence de prix n'est pas très forte vu le faible volume de miel récolté.
 
Dans tous les cas, elle ne pourra pas répondre à la demande qu'elle a. Et ça, c'est très difficile, de devoir dire non à sa clientèle régulière et locale qui lui fait confiance (particuliers ou professionnels).
 
Certaines personnes ont du mal à comprendre que si les abeilles n'ont pas produit de miel, l'apiculteur n'a pas pu en récolter et ne peut donc pas en proposer à la vente.

Reste à espérer que ce problème ne soit que local, mais malheureusement ...

Je crains que la quantité de miel importée cette année soit encore plus énorme que d'habitude.
 

Je crains que la quantité de miel importée cette année soit encore plus énorme que d'habitude.
 
Vérifiez bien la provenance du miel avant vos achats.

Je crains que la quantité de miel importée cette année soit encore plus énorme que d'habitude.
 
Vérifiez bien la provenance du miel avant vos achats.

 
Le problème vient des cultures OGM.  Il me semblait qu'ils sont interdits en Europe?  
 
Le résultat en laboratoire sur des souris cancéreuses peut être extrapolés aux abeilles.

Mettre la mauvaise récolte de cette année sur le compte des OGM (ou autre comme les insecticides, le frelon asiatique ...) serait faire preuve de mauvaise foi.
 
La cause est les mauvaises conditions climatiques : il a fait un printemps trop froid et pluvieux.
Le peu de miel récolté par les abeilles au mois de mai a été mangé par la colonie au mois de juin.
 
Les quelques fleurs présentes au printemps étaient lessivées et les colonies avaient pris du retard dans leur développement.
 
Début juillet, les colonies étaient au stade où elles sont habituellement fin avril.
Il a même fallu en nourrir certaines qui seraient sinon mortes de faim.
 
Cet été (chaud et sec pour juillet-août) a surtout été une période de reconstitution des réserves pour l'hiver.
Tant que les réserves pour le prochain hiver ne sont pas reconstituées, ma sœur ne pose pas les hausses (partie de la ruche qui leur est ensuite enlevée).

 
En france un seul OGM est autorisé dans les champs, c'est une pomme de terre utilisée uniquement dans l'industrie pour son amidon.
Les OGM (soja maïs etc..) sont autorisés uniquement pour la nourriture animale et interdits à la consomation humaine (et à la culture biensûr !)
 
Donc les miels étrangers vendus en France sont théoriquements sans pollens OGM ....
 
Je confirme xaramelaz ce sont les conditions climatiques qui sont en cause. Toutes les grandes floraisons se sont faites sous la pluie.
De mon côté le frelon ne c'est pas trop fait pressant, j'en vois très peu par rapport aux autres années par contre j'ai énormément piégé au printemps.
 
Cette année est pire que l'année dernière qui était déjà une année très médiocre !
On maintient en vie les colonies
 

 
C'est bien ça.
Cette saison, les colonies se sont renforcées et ont rempli au maximum les cadres du corps de la ruche (leurs réserves) et n'ont pas monté de miel dans les quelques hausses qui avaient été installées.
 
 
 

Espérons qu'elles passent un bon hiver, chez moi j'ai encore du tournesol en fleurs (plus d'un mois de retard !) normalement elles auront assez de provisions !

De notre coté, on a bien limité les dégâts avec aucune perte de ruche l'hiver dernier et une assez importante production de miel de sapin en fin de saison.  
Au final, sur la totalité, on a plus récolté que l'année dernière.
Mais bon, étant amateurs, la baisse de production ne nous gène pas trop...  

Vous êtes dans quelle région tous là ?

Parc du Pilat en Rhone-Alpes pour moi (hivers assez longs et rudes, il faut que les ruches soient bien pleines en fin de saison).

Forêt d'Eaunes 30km au sud de Toulouse.
Les hivers peuvent être courts les printemps humides et les étés très secs.
Cette année je pensais faire du miellat de chênes il n'y en a pas eu ...

Ok, merci (moi des Landes) mais je déguste uniquement.

Est ce qu'on a le droit d'avoir une ruche dans son jardin ?

  Oui suffit de respecter l'arrêté préfectoral de ton département.
Pour le 31 http://www.apiculture31.com/admini [...] des-ruches
 
Dans la pratique il vaut mieux avoir des voisins cools ! Moustiques ou abeilles certains ne feront pas la différence ...
Il ne faut surtout pas de colonies agressives.
 

J'ai que 2 voisins immédiats ensuite un grand espace vert mais je suis en ville

L'arrêté de la Haute Garonne est très "cool" ce n'est peut être pas le cas chez toi.

Pas de calais

Bonjour,
 
J'ai redécouvert les joies du miel il y a peu de temps. J'aime les miels très typés (Chataîgnier, sapin). Etant étudiant sur Nancy, je ne dispose malheureusement pas de moyens de locomation. C'est pour cela que je recherche un site de vente en ligne de miel de bonne qualité (c'est de loin le critère n°1). Par ailleurs, que pensez-vous du miel de "Famille Mary" étant donné qu'il y en a un à Nancy ?

 
www.abeille31.fr
Malheureusement cette année c'est chocolat !
Le peu qui a été récolté est parti le jour de la mise en pot !
Il faudra attendre le mois de Mai ...
La propolis arrivera en Novembre/Décembre.
 
Plus sérieusement :
Essayes le rucher école ou syndicat d'apiculteur le plus près de ta ville, ils ont peut être un élève ou adhérant à côté de chez toi qui te vendra un peu de sa production.
Par exemple :
http://abeillelorraine.fr/
http://www.ruchersdelorraine.com/
 
Consommer un miel local c'est plus sympa pour nos abeilles !