Voici la reponse detaillé et interessante d'un recent acheteur du nouveau model lg 55c8 oled du forum HCFR.com:
Disons qu'en OLED, j'ai eu en ma possession une LG OLED55C6V et que j'ai actuellement une Philips 55POS9002 (dans la chambre) et une LG OLED55C8 (au salon). Mais j'ai aussi pu tester durant de longues heures une Sony KD-55A1, donc il est vrai que je peux m'amuser à les comparer.
Concernant la Philips 55POS9002, dont la 65OLED873 est ni plus ni moins que la grande sœur (en taille), c'était en février 2018 le meilleur téléviseur OLED que j'avais testé (malgré une plateforme multimédia en deçà de la concurrence, un système audio limite et une télécommande décevante), et c'est encore selon moi le meilleur rapport qualité-prix du marché. Son processeur vidéo P5 (mise à l'échelle, compensation de mouvement, conversion SDR/HDR, upsampling RGB 4:4:4 en 17bits) étant vraiment de très grande qualité. Mais aujourd'hui, j'ai une LG OLED55C8 (et son processeur Alpha 9) qui va plus loin dans de nombreux domaines...
- Sa dalle est plus propre. Déjà il faut bien l'avouer, aucune des deux ne souffrent de banding (j'en avais une toute petite visible dans moins de 5% des cas avec la 55C6V) ou de DSE. Mais là où la dalle du Philips présente un tout petit peu de vignetting dans les bas IRE (5%), celle de la LG est propre. Est-ce la loterie ou les dernières dalles sorties d'usine qui ont été améliorées ? Je ne sais pas mais les faits sont là. Quant à la Sony testée, elle souffrait de la présence de deux bandings verticaux, d'un peu de DSE (en haut à gauche de la dalle) et de vignetting dans les bas IRE (le trio gagnant en fait).
- Sa gestion ultra-naturelle du HDR (et surtout sa compatibilité Dolby Vision). Car si celle de la Philips est plus impressionnante du côté des sources lumineuses (grâce à l'activation du HDR Perfect), elle manque de lisibilité en-dessous de 5% (dans le voisinage du noir) et perd des nuances dans les hautes luminances. Mais sur la LG 55C8, l'activation du Mappage ton dynamique (pour profiter d'une luminosité optimale image par image) permet de régler ces problèmes, car il transforme les métadonnées statiques du HDR10 en dynamiques (comme le Dolby Vision et le HDR10+). Inutile donc maintenant d'avoir une batterie de réglages pour les contenus en HDR10 (l'un favorisant les détails en basse lumière, l'autre ceux dans les hautes luminances et le dernier pour avoir une moyenne acceptable). Mais là où je suis le plus impressionné, c'est qu'il y a beaucoup moins de grains sur les UBD qui en sont pourvus (en comparaison avec la 55C6V et la POS9002) !!! Avec Tigre et Dragon par exemple, c'est le jour et la nuit.
- Son pic lumineux est très puissant pour de l’OLED, encore un peu plus que celui de la Philips.
- Contrairement à mon ancienne 55C6V, la nouvelle LG ne présente ni bruit vidéo ni fourmillement non désirés dans le voisinage du noir. C'est pareil sur la Philips d'ailleurs.
- Son upscaling vidéo a fait un énorme bond en avant, et le mot est faible car c'était vraiment le gros point noir de la marque. Il n'est ni moins bon ni meilleur à celui de la Philips, car différent. Sur la Philips, le piqué est un peu plus agressif mais sur la LG l'image est plus propre. En fait, ce qui me vient à l'esprit, c'est que le rendu s'apparente à celui de chez Sony. Dans les deux cas (LG et Philips), ils sont d'une très grande efficacité sur les contenus SD et HD, qu'ils soient progressifs ou entrelacés. Et toujours dans les deux cas, les paramètres DNR (en quatre étapes chez LG parmi lesquelles on trouve le de-contouring, un procédé qui consiste à détourer les objets pour éviter les effets d’artefacts) corrigent les artefacts de compression Mpeg sans engendrer d’effets de flottement, ainsi que le bruit numérique et le fourmillement sans perdre en piqué (un tout petit brin sur la Philips). C’est très impressionnant.
- Son post-traitement vidéo est moins puissant que sur la Philips, ce qui n'est pas une mauvaise chose. Il améliore la sensation de relief (remercions l’Objet Depth Enhancer qui est chargé d’identifier une personne ou un objet au premier plan pour qu’il se détache plus fortement encore de l’arrière-plan de l’image) en accentuant sans en faire trop les contours et les détails sans pour autant appuyer sur le bruit résiduel (ce que la Philips ne parvient pas à parfaitement faire sur les sources moyennes ou de mauvaises qualités). Comme dit auparavant, le piqué est un peu plus doux que sur la Philips, mais sur cette dernière il devient un poil dur si l’on pousse trop les curseurs de netteté que sont Définition et Ultra resolution. Les images sont en fait plus typées ciné sur la LG.
- Sa colorimétrie est plus riche avec une meilleure gradation que chez Philips (pourtant excellente avec son upsampling RGB 4:4:4 en 17bits). Le colour banding est derrière nous (sauf s'il est malencontreusement très présent sur la source) et c'est une bonne chose. L’Enhanced Tone Mapping (une correction de la colorimétrie selon 36 000 points contre 5000 auparavant) fait ainsi des merveilles. Chez Philips néanmoins, si l’on accepte de sortir légèrement des clous, les couleurs crèvent un peu plus l’écran.
- Pour les Gamers, son input lag est bien plus bas (21 ms contre 37 ms). Et en parlant de temps de réponse, sa dalle est celle qui présente les meilleurs résultats du marché (pour de l'OLED s'entend). Les spectateurs sujets à la rémanence rétinienne, bien visible lors des scènes en nuit américaine ou baignées de rouges/oranges, seront aux anges.
- Quant au sujet qui fâche, le moteur de compensation de mouvement a aussi été sensiblement amélioré cette année. Fini donc les artefacts made in LG des modèles de 2016 et 2017. Attention, je ne dit pas qu'il n'y en a plus, mais ceux qui restent lorsqu'on abuse des curseurs ressemblent à ceux des autres marques, ils sont de la sorte plus acceptables. Ensuite tout est une question de sensibilité. De mon côté je ne jure que par le 24p et je fuis les compensateurs qui fluidifient les images comme dans un reportage. Chez Philips, le Perfect Clear Motion parvient à améliorer la précision des images en mouvement sans scintillement, artefact ou effet « caméscope ». Et si vous adhérez aux images ultra-fluides, le Perfect Natural Motion devrait vous ravir, surtout qu’il engendre très peu d’artefacts sur son palier le plus bas. Chez LG, le TruMotion dernière génération ressemble au mode Film de chez Philips lorsqu'il est positionné sur Utilisateur avec Saccade à 0 et Tâche/zone flou à 0. La précision des images est donc accrue avec bien moins de scintillements et une petite fluidité qui ne dénature par le 24p. Et pour ceux qui veulent des images vraiment très fluides, façon 60p et +, vous pourrez enfin monter sur les paliers 3 et 4 sans souffrir des anciens artefacts dégueulasses des précédentes générations. Et chez Sony, tout le monde sait que le MotionFlow est une référence dans le domaine, car sur son palier le plus bas, il fluidifie les mouvements (il n'y a plus de scintillements) sans remontée d'artefacts. Le problème pour moi, c'est que c'est déjà un peu trop fluide et ça me gène. Aujourd'hui, je préfère donc le Perfect Clear Motion de chez Philips et le TruMotion de chez LG sur ses valeurs les plus basses.
Ne manque qu'à LG la technologie Ambilight et la conversion SDR/HDR (capable de transformer n’importe quel contenu en HDR avec un naturel désarmant, le X-Tended Dynamic Range de Sony peut même aller se rhabiller) de la Philips.
D'un point de vue strictement visuel, si je devais faire un classement entre ces trois excellents modèles, le grand vainqueur serait la LG OLED55C8 et la seconde position reviendrait à la Philips 55POS9002 suivie de la Sony KD-55A1 (son processeur maison s'étant fait dépasser par ses petits copains et sa dalle étant moins propre).
Message édité par arabem le 23-04-2018 à 16:18:02