Voila un extrait de son récit (c le mail qu'il a envoyé vendredi...). Je pense que ça fera plaisir à certains d'entre vous de le lire...
Vous reconnaitrez surement son style, et vous verrez il réussit à nous faire sourire, même maintenant...
(Notez, si ca vous interesse pas dites le
Sinon comme d'hab, a lire au boulot pour passer le temps, toussa
11/05/2006 (Knäred, Mästocka, Assman, Simlångsdalen)
Reprise de la route après deux jours de repos. Le mollet droit a retrouver le sourire, l'epaule gauche un peu, mais pas completement. On verra bien comment tout ceci finira. Après avoir quitté Knäred, l'Hallandsleden suit la route pendant quelques kilometres avant de bifurquer a l'est, traversant forets, longeants petits lacs et ruisseaux. Le printemps est enfin la, et les paysages se font maintenant franchement verts. Je bénéficie toujours autant d'un grand et beau soleil, c'est agréable. D'autant plus que la pause de midi se fait pres d'un lac. Je fais la sieste sur une petite jetée en bois, bercé par le clapotis de l'eau. J'y serais bien resté plus longtemps, mais y'a du boulot, tout de même. Tout de suite après avoir quitté le lac, le sentier escalade une petite colline environnante, recouverte de buissons de petites tailles. Je passe a coté de vache rigolotes a poils longs (ca leur tombe sur les yeux, on se demande si elles y voyent seulement quelque chose), puis le sentier retrouve la foret (parfois des restes de forets, toujours cette maudite tempete). A l'approche d'une proprieté privée je perds le balisage de vue. Suivant ce qui fut jusqu'a recemment mon vecteur direction, je m'aventure dans un jardin fort mal entretenu. L'aventure tourna court quand deux chiens d'un respectable gabarit se mirent a me tourner autour en me percant les tympans de leurs aboiements idiots. D'accord, pigé, ca doit pas etre par la. C'est sur leurs acclamations que je fis demi tour, ni par retrouver le balisage.
L'idiotie de ces bestioles nommées chien me laisse tout bonnement reveur. Je suis souvent accueillis par leur cris, et les entends encore aboyer bien 10 minutes apres mon passage. Bondieu, quel interet ? Ont ils une vie tellement ennuyeuse qu'ils n'ont que ca a faire, de mugir du matin au soir pour rien ? Ou pour le simple plaisir de mugir ? Ca me dépasse. Plus un chien est petit, plus il fait preuve d'une sorte de courage confinant a l'idiotie pure, venant m'aboyer directement sous les genous. Un jour il y en a un qui va se retrouver avec un baton de randonnée dans l'abdomen, pour l'exemple et pour le salut de mes oreilles. Chien, soit intelligent et tais toi.
Je disgresse.
La journée avance. Il y a normalement un abris á Assman, mais j'ai un bad feeling comme on dit. Et d'ailleurs je suis tres fort en divination parce que je n'ai pas reussi a mettre la main sur ledit abris. Déja ca tout seul c'est agacant, mais ca le devient encore plus quand le mollet gauche (ca change) commence lui aussi a me souffler dans les bronches. Penible, et le terrain en pente est fort peu propice a un plantage de tente. J'avance avec une legere claudication et finit par aboutir aux environs de Simlångsdalen, puis franchement dans Simlångsdalen. Bon, il est 21h30, il fait certe encore jour mais il va vraiment falloir songer a se poser quelque part. Histoire de, je sonne a la premiere maison venue. Le type qui m'ouvre a la bonne soixantaine, et visiblement se la coule douce le soir, sa chemise etant completement ouverte (ce qui me permet de noter ce que je suspecte etre une opération de l'appendicite). Il ne parle que suèdois, et c'est donc dans cette langue que je tache de lui expliquer mes problemes :
1/Ou est ce foutu abris ?
2/Sinon, ou je peux dormir ?
pour la question 1, il n'en a aucune idée. Il n'en connait qu'un, a 7km de la. Un peu loin pour moi. La question 2 par contre le fait sourire jusqu'aux oreilles. Il faut savoir qu'en Suede on néficie de lois (Allemansrätt) des plus larges : droit de traverser n'importe quelle propriété privée, droit de camper n'importe ou (ou presque, pas dans un potager par exemple), droit de faire un feu.... Bref, j'ai un peu l'air con avec ma question. Ou je peux dormir ? Bin la, me dit il en montrant un espace dans son jardin compris entre un massif de roses et la haie. Ah bon, bin ok. Je choisi juste un autre endroit, un peu eloigné de sa maison pour ne pas dormir sous ses fenetres et commence le montage de ma tente.
A nouveau je me permets une disgression. Les type qui fabriquent les tentes sont des types très intelligents. Ma tente ne pese que 1,8kg et est relativement spacieuse (relativement, hein. Le living pourrait etre un peu plus grand et le sauna ne permet pas de s'etendre completement). Les arceaux ne pesent pas plus lourd qu'un jeu de baguette chinoise de table, les sardines semblent etre enrichies a l'helium. Du bon matos, quoi. La les types se sont dit "Ok, le matos est bon, mais si Jean Paul n'arrive pas a monter la tente, alors tout ceci ne sert a rien du tout". Et donc d'inclure une notice de montage, astucieusement collé a l'interieur de la housse de tente. Geste sympatique mais quelque peu inutile, il s'agit betemente de mettre les arceaux la ou on peut mettre les arceux, de scratcher ce qui est scatchable et de sardiner le sardinable. En 3minutes montre en main, ce qui etait un vague amas de tissu se transforme en tente tout confort. Sur ce les types se sont dit "Assez pour aujourd'hui, je rentre me coucher" et on les comprends.
Et c'est la le problème. Parce que si monter une tente est con comme la lune, la démonter est une toute autre affaire. Certes, on desardine, descratche, desarceaute. Ca, ca va. Par contre apres vient le douloureux moment du pliage. Et si le randonneur debutant n'a pas pris soin de regarder comment etait exactement fait le pliage original, il va se trouver face a un problème de taille. Un pliage mal fait et plus moyen de ranger la tente dans sa hous Pour comparaison, c'est un peu comme si vous essayez de faire rentrer une masse de tissu de la taille d'un ballon de basket dans un etui a lunette. De nombreux crises de larmes s'en suivent, des cris plein de douleurs s'elevent vers le ciel et rapidement vient l'envie d'empoigner la premiere paire de ciseaux venues pour couper court aux problemes dans tous les sens du terme. Voila pourquoi j'apprehendais betement l'utilisation de cette tente.
12/05/2006 (Simlångsdalen, Oskarström, Döbla)
Avec ces histoires de tente, la partie la plus ennuyante d'une journée de marche (le rangement du sac le matin) gagne encore pas mal de temps. M'enfin je suis chanceux et arrive a ranger ma tente en moins de trois essais. Et départ pour la bonne trentaine de km de la journée. Le problème habituel et récurent de l'eau se fait rapidement sentir. Je sonne chez un 'Johansson'. Après un certain délai d'attente, un vieux bonhomme m'ouvre.. Lui aussi ne parle que le suédois, et visiblement pas le mien. J'ai du mal a lui faire comprendre ce que je veux, et ce n'est qu'apres avoir envoyer paitre sujet et verbe pour me concentrer sur le completent ("Vatten!" ) que j'arrive a expliquer mon soucis. Il me dit d'entré chez lui. Il se déplace lentement, et visiblement les articulations le font souffrir puisqu'il grimace en s'asseyant. Je remplis ma gourde. Pendant ce temps il me dit parfois des trucs que je n'arrive pas a saisir. Comme il ne comprends pas mes réponses en retour ca nous fait un beau dialogue de sourd. De temps en temps il chantonne. Ca donne un drole d'impression. La maison est nickel, bien entretenu, je suppose qu'il ne vit donc pas seul ici ou a tout le moins qu'il a une aide exterieure pour le ménage (parce qu'a la vitesse ou il se deplace, passer le balais lui prendrais de lundi matin a dimanche soir, sans vouloir etre mechant). Au bout d'un petit moment j'arrive a faire comprends qu'il est temps que je m'esquive, et me revoila sur la route. Pause a Ullasjö, je me refais e toute petite sieste. Le mollet gauche a été un peu raleur au debut de la journée mais a finalement décidé de reprendre le travail sans bougonner. L'epaule elle tiraille un peu. J'arrive vers 16h a Ryet, charmant petit abri pres d'un non moins charmant ruisseau, et décide de rajouter encore 12km dans le nourrain. La route contourne Oskarström, visiblement le patelin du coin. On sent que c'est vendredi soir, les barbecues poussent comme des champignons, le marchant de glace fait retentir sa sierene, il y a beaucoup de monde dehors. J'avance mollement, il n'y a vraiment pas besoin de se presser outre mesure, et arrive à Döbla vers 20h30. De loin j'apercois qu'un feu brule devant l'abri, me signifiant qu'il y deja des occupants. En m'approchant je dénombre 3 mecs et une nana, tous dans la tranche 20-25ans. Et un coup d'oeil a ce qui a été entreposé dans l'abri m'indique qu'il va s'agir d'etre sociable. Dans l'absolu c'est pas bien compliqué, ils sont sympas comme tout. Je discute pas mal avec Angelica, une etudiante en geologie. Elle aurait préféré la paleontologie, mais presque aucun de ces idiots de dinosaures n'a eu le bon gout de venir s'enterer en suede. Alors a la place elle etudie des caillous. Les autres sont (je cite) de 'simples ouvriers'. On papote gentillement en suedois
-Ca fait combien de temps que tu es en Suede
-3 semaines, ou un peu plus
-3 semaines ? Ton suedois est vraiment tres bon alors !
Effectivement et absolument, vous avvez raison, je retranscris ce dialogue dans l'unique fin de me faire gonfler les chevilles (ce qui ne serait pas un mail, voyez vous dans tout ca j'ai pas mal perdu du poids et commence lentement a flotter dans mon pantalon, c'est assez pénible). A force de papotage et de gags a deux balles, ce qui devait arriver arriva et pour mon plus grand plaisir je suis invité a partager leur repos, babercue sur feu de bois. Ca, c'est une idée qu'elle est bonne. Et en avant le festival de saucisse, steak, chips, coca et tout ce genre de truc. J'aime es suedois. Il devrait avoir plus de suedois dans ce monde. (D'ailleurs, truc rigolo, vous prenez tous les suedois du monde, vous les parquez dans une seule et meme ville et vous n'obtenez meme pas Paris. Pas etonnant qu'ils aient de la place a revendre). On discute un peu de mon itineraire.
-Ah, et si tu passes pres d'une maison rouge avec bcp de voiture devant...
La je complete dans ma tete, la force de l'habitude sans doute : "hesite pas a frapper, y'aura du coca, des frittes, des burgers, internet et des danseuses nues"
-...n'y va pas, c'est une sorte de repaire de drogué, du genre peu aimable
Raté. Tant pis, on va tacher d'eviter, alors. Le probleme c'est que toute les maisons sont rouges en suede, mais bon. Ils partent vers 23, me laissant en cadeau la bouteille de coca.
13/05/2006 (Döbla, Asige)
Je finis le coca en me levant. Un supplément d'energie n'est pas a négligler le matin. je marche une quinzaine de kilometres quand l'epaule gauche declare a nouveau forfait. Et merde. Elle rale mechamment, tant et si bien que je suis forcé d'arreter la pour aujourd'hui. Je profite de ce temps soudain libre pour lire mon livre suedois.
14/05/2006 (Asige, Skattagard)
Second vollet de ma phase "Je répare mon épaule", je me contente de marcher juste une autre quizaine de kilometres. Arrivé en milieu d'après midi a l'abri, je continue a lire mon bouquin suedois. L'interet la dedans, en plus de m'apprendre un peu de la langue, et que finalement je n'ai pas besoin de le lire de maniere continue. Je peux reprendre une vingtaine de page en arrière, y'aura toujours quelque chose de nouveau a comprendre. Si les dialogues entre personnages ne posent que peu de problèmes, les descriptions sont une autre paire de manche necessitant une utilisation reguliere du dictionnaire
15/05/2006 (Skattagard, Ätrafors, Ästad)
L'epaule va beaucoup mieux. Apres tout ce repos, c sera quand meme quelque chose. Par contre le stock de nourriture m'inquiete un peu. A Ätrafors, j'interpelle une vieille dame dans son jardin pour lui demander as usual si elle pourrait me remplir ma gourde. En passant je lui demande aussi si elle sait ou je pourrais acheter a manger. Elle reflechi un peu, me dit que sur le chemin que je suis ca ne sera pas avant longtemps, puis elle me dit d'autres trucs que je ne comprends malheureusement pas (elle ne parle que suedois). Mais quand elle me dit de venir a l'interieur, je comprends. Quand elle me demande combien d'oeufs au plat je veux et si je souhaite de la viande, je comprends. Quand elle sort de son frigo fromage et jambon, je comprends. Le bonheur fut complet quand de ce meme frigo elle sorti un epais saumon a manger froid. Je vous ai deja dit que les Suedois sont des gens merveilleux ? La conversation n'etant pas completement aisée a cause de la barriere de la langue, elle apelle sa fille Kristina a la rescousse. En attendant cette derniere on prend le café en mangeant des gateaux qu'elle a sorti de son placard. Je repars de chez elle le sac remplis de sandwiches et de pomme. Kristina m'apporte un supplément de nouilles que j'accepte de bon coeur. Comme elle habite le long du Hallandsleden, dans ma direction, on fait un bout de chemin ensemble en discutant comme d'hab de tout et de rien, de ses triplés, du niveau lamentable des francais en anglais (on a une reputation internationale a ce niveau la, c'est catastrophique), ce genre de truc. On se quitte devant chez elle, et je reprends ma route vers l'ouest. J'arrive a Âstad vers 18h. L'abri donne sur un lac (Cette region est particulierement fournie en eau) et plante mon campement la.
16/05/2006 (Ästad, Gällarpsjön)
Pour autant que je me rapelle, rien de spécial. La journée classique de marche. Du sentier, de la route, foret, lac-soleil-muesli et quete d'eau. Un peu compliqué cette fois, je ne frappe qu'a des maisons vides. Il faudra plusieurs essais et un peu étour pour trouver du carburant.
17/05/2006 (Gällarpsjön, Dranstugan, Stättared)
Grosse journée de marche de prévue, avec 33km a s'envoyer derriere la cravatte. C'est la derniere journée de marche aussi longue que je ferais avant un bout. A Kungsbaka je pause le campement, m'accorderais repos et bouffe grasse. C'est que derriere il y a les 640km entre Oslo et Trondheim a faire au pas de charge, il s'agit d'etre en forme a ce moment la. Je quitte gaiement mon campement et pique vers le nord. A Utatorp, j'ai un leger doute sur ma position et une gourde a moitié vide. J'arrete une femme dans les 55ans pour lui demander eau et indications geographiques. J'ai a peine dit *Hej..' qu'elle reponds quelque chose de vaguement suedois censé me dire que justement, elle ne parle pas suedois. Passant a l'anglais, je lui demande d'ou donc elle vient. A nouveau une reponse en suedois de survie ou je ne comprends rien sauf le mot 'tyska', ce qui est une excellente nouvelle. J'embraille gaiement sur l'allemand, ca me fait plaisir de reparler cette langue qui n'a pas encore beaucoup servie ici, en Suede. Je jete quelque mot en allemand, et elle me reponds "Va parler a mon mari, il sait parler anglais". M'enfin puisque je parle allemand ? Enfin, on va quand meme voir le mari -occupé a agrandir la terasse- et la conversation s'engage en allemand. Certes je suis bien a Utatorp, et de l'eau, pas de probleme. Je commence donc par vider ma premiere gourde (en plastique) dans ma deuxieme (l'estomac), avant de reremplir la premiere. Je suis au milieu de ce beau programme quand Peter (le mari, donc) me dit qu'il a une proposition : Il fait du café, on se pause en terasse et on papotte. Ca c'est une proposition a laquelle je ne peux que souscrire. Nous voila donc a bavarder en buvant café et (pour ma part surtout) en mangeant du gateau. Les allemands sont formidables.
Les deux viennent d'Hanmburg. Ils ont acheté une petite maison de campagne en suede il y a maintenant une douzaine d'année et y passent le vacances. Le mari parle anglais, francais et suedois, les deux premieres langues venant de son ancien metier, de quand il travaillait chez Air liquid. On en vient a discuter emploi et il me dit que au vu de mes connaissances linguitisques j'ai une bonne tete de futur employé chez Airbus, a Hamburg. Bah c'est pas une mauvaise idée dans le fond, Hamburg ca doit pas etre mal comme ville. Je note l'ídée, tot ou tard il va bien falloir que je retrouve un boulot ....
Je serais bien resté sur la terrasse une dizaine d'heure avec un rab de gateau, mais il faut bien partir. Je quitte donc ce charmant couple, fais environ 2km quand en passant pres d'une ferme je suis arreté par la tenanciere de la ferme. A nouveau du papotage en anglais. J'ai un peu de mal a suivre ce qu'elle me raconte car elle ne fait pas de distinction entre he et she, et utilise boy/girl de la meme facon pour ses chevaux ou pour ses enfants. Mais dans l'ensemble on arrive a se comprendre quand meme.
Dans tout ca, j'ai pas beaucoup avancé. Il doit me rester encore bien 22bornes a faire, ou plus, et on a deja dépassé midi. Je finis les 17premiers km a 15h30 et me lance sans plus attendre dans les 16restants. Je passe pres de Veddige a travers une carriere (pas le plus beau paysage vu en suede) et une betonnerie (idem). Le sentier se montre pendant un moment etre assez pentu mais se calme par la suite, offrant meme une pente douce agreable a suivre. J'atteint Stättared vers 19h. Vue magnifique sur le lac du coin, feu et large ration de nouille pour feter tout ca. Peu avant de m'endormir un des employés de l'ONF local passe pres de l'abri et on discute un peu, principalement de cette fameuse tempete de 2005. Il pense qu'il y a encore bien pour 2 ans de travail a deblayer tous les arbres abattus qui jonchent encore le sol ca et la, sans parler du replantage de tout ceci.
18/05/2006 (Stättared, Kungsbacka, Åsa)
Je peux calmer le rythme. Kungsbacka n'est plus loin, et de toute facon pour y arriver il fa ra suivre la route pendant pas mal de kilometre. Peu apres mon depart le temps s'asombri et j'en suis quitte pour une bonne averse. On dirait que c'est un jour ou tout va de travers. Il fait mauvais, je marche parfois dans de grosse flaque de boue (ajoutant de nouvelles teintes a mes bas de pantalons qui pourtant offrait deja a la vue une vaste palette de couleurs, du vert kaki au marron sale). Le sentier passe a travers des buissons bas. Rendus humide par la pluie ils finissent de detremper completement mon pantalon. Pour bien faire les choses, l'embout de ma gourde (une gourde avec une sorte de pipette) saute et rajoute une couche de flotte sur ce pauvre pantalon qui n'en peut mais. Le pantalon alourdi par toute cette flotte tombe plus que d'habitude. Ca et les glissades a repetitions sur les branches glissantes n'ameliorent pas mon humeur qui se fait progressivement massacrante. Arrivé a Axtorp apres trois heures de caprahutage sous la pluie, je commence a longer la route menant a Kungsbacka. Il pleut toujours, ca promet d'etre long. Heureusement en suede il y a des suedois, et une de leur representante, faisant fi de mon etat de crasse avancée, m'emmene jusqu'a Kungsbacka. La un peu de lutte a l'office de tourisme pour trouver un endroit au sec pour me loger sans pour autant plomber mon budget, et me voila a Åsa. Repos et meditation, demain je mets le cap sur Goteborg.