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Banc d'essai : Comparatif écrans 17 pouces, les 16 et 20 ms (Tom IV)
Par THG, le 06-Jun-2003 à 11:55:46.
Quel moniteur LCD adopter pour les jeux ? Peut-on en plus les utiliser pour retoucher des photos ? Verdict : OUI ! Il est dorénavant possible de jouer et de travailler des images sur un LCD. La preuve par les jeux et la calibration.
Ca y est, le cap des 20 ms a été franchi. Et avec lui s'est en grande partie résolu le problème de la rémanence des écrans plats. Pour ce 4ème comparatif d'écrans 17 pouces, nous avons tenu à rassembler les meilleurs écrans actuels en nous posant deux questions : peut-on jouer et peut-on retoucher des images dessus ? Pour ce faire, nous nous sommes armés de nouveaux outils de tests. Ils nous permettent notamment de créer des profils colorimétriques optimisés pour chacun des moniteurs testés. Nous les avons mis en libre téléchargement à chaque fois. Téléchargez-les. Votre écran, s'il fait partie de cette sélection, y gagnera considérablement en fidélité.
Ce nouveau comparatif est également l'occasion de répondre à toute une série de questions :
quels ont été les réels progrès cette année ?
pourquoi les écrans 20 ms seraient-ils meilleurs que les 16 ms ?
quelles sont les caractéristiques majeures ?
que vaut le rendu des couleurs réel des écrans LCD ?
pourquoi calibrer un écran ?
et enfin, bien sur, quel écran acheter ?
Tout en gardant en mémoire un autre critère essentiel, indépendant de la qualité de l'écran : la garantie du constructeur. D'un moniteur à l'autre, elles ne se valent pas du tout.
Les écrans testés
Hercules ProphetView 920, 20 ms
Hyundai Q17, 20 ms
Iiyama AS4314UTG, 20 ms
LG L1710B, 20 ms
Nec LCD1701, 16 ms
Proview PS-776D, 16 ms
Solarism LM-1730, 16 ms
ViewSonic VG170m, 16 ms
- Deux caractéristiques essentielles
Prenez un moniteur âgé d'un an. A l'époque, la rémanence excessive de la dalle (un effet de flou dès qu'il y a un mouvement à l'écran) interdisait son utilisation dans les jeux rapides. Par ailleurs, leur rendu des couleurs était trop imprécis pour des travaux de retouche photo. D'où leur mauvaise réputation en la matière. Et l'on se rendait compte par la même occasion que deux caractéristiques influent considérablement sur la qualité des écrans : le temps de réponse et le taux de contraste. La luminosité, elle, suffit à chaque fois pour un usage personnel. Les plus hautes luminosités (supérieures à 500 cd/m²) ne valent que pour les écrans publics, dans une salle d'attente ou dans une vitrine par exemple.
Le temps de réponse est le temps moyen nécessaire pour qu'une cellule de cristaux liquides passe d'un état actif à éteint puis de nouveau actif. Soit grossièrement au temps nécessaire pour qu'un pixel passe du blanc au noir puis revienne au blanc. Plus ce temps, exprimé en millisecondes, sera long, moins l'écran sera réactif. Il a un lien direct avec le débit d'images autorisé. Un écran 20 ms affichera 1 / 0,020 = 50 images sombres, puis blanches par secondes. Soit un total de 100 images / seconde.
Le taux de contraste est un rapport entre le point lumineux de l'image et le plus sombre. Plus il sera important, plus l'écran saura reproduire de nuances. Dans la pratique, ce taux renvoie au nombre de gris qu'est capable d'afficher un écran.
Depuis l'hiver dernier, une nouvelle étape a été franchie. Le cap des 25 ms a été franchi. De nombreux constructeurs disposent désormais d'écrans 16 ou 20 ms. Les deux premiers du genre furent le AS4314UTG de Iiyama et le CML174SXW, de Hitachi . Depuis, Nec, ViewSonic, Hyundaï et beaucoup d'autres sont rentrés dans la bataille.
Côté contraste, les écrans ont évolué dans des proportions comparables. Les moniteurs testés l'an dernier se contentaient de taux de l'ordre de 300 : 1. Cette année, il n'est pas rare que les écrans revendiquent des taux de 500 : 1.
Dès lors, il nous a parut indispensable de dédier ce nouveau comparatif aux écrans doués de temps de réponses inférieurs à 20 ms et d'en profiter pour renouveler nos méthodes de tests. Les moniteurs seront dorénavant calibrés dans les règles de l'art avec revue en détail de la précision d'affichage des couleurs. Pour cela, nous avons utilisé la sonde de calibration de LaCie. Pour le reste, jeux, mires, DVD? rien n'a changé.
Bien sur, tout le monde n'a pas les moyens de s'offrir un spectromètre pour calibrer son écran. Celui que nous avons utilisé coûte environ 600 euros. Inutile de vous ruiner, nous proposons en téléchargement libre au moins deux profils créés par nos soins pour chacun des écrans testés. Téléchargez les, copiez-collez les en local. Votre écran, s'il fait partie de cette sélection, bénéficiera alors d'un rendu proche des CRT !
Si votre LCD ne fait pas partie de cette sélection, vous pouvez toujours tenter d'améliorer son rendu par vous-même à l'aide de simples softwares. Vous pouvez télécharger des mires comme celles de PassMark (MonitorTest) ou CSF (Checkscreen), créer vous-même une mire de gris sous Photoshop (comme celle ci-dessous) ou vous contenter de celle de LaCie proposée ci-dessous : le blanc doit être parfaitement blanc, le noir vraiment noir et toutes les nuances doivent être bien distinctes (vous devez voir 4 blanc et 4 gris).
Toutefois, un réglage OSD ne sera jamais aussi efficace qu'un profil colorimétrique. Car si vous baissez de 5 points le niveau de rouge sur l'écran, cette correction affectera de la même manière toutes les couleurs affichées. Un profil permet de corriger l'affichage beaucoup plus finement, avec par exemple une correction de 5 points sur les sombres, de 2 au milieu et de 1 seulement dans les clairs.
Le spectromètre LaCie se présente sous la forme d'un palet à poser sur la vitre du moniteur. Une fois l'application lancée, vous êtes invités à ajuster manuellement la luminosité et le contraste de l'écran à l'aide de la mire suivante.
Cette étape est cruciale. D'elle dépend complètement la qualité de votre calibration.
Choisissez ensuite votre espace de travail. Vous pouvez opter pour l'un de ceux proposés par défaut, D50 (pour un rendu comparable à celui des images lues sous un éclairage artificiel, la température de couleur est alors de 5000 K) ou sRGB (pour un rendu comparable à une lumière naturelle, la température de couleur est de 6500 K), ou définir le votre : température de couleur, luminosité, contraste, gamme, vous pouvez tout paramétrer précisément.
Passées quelques étapes, l'application rapporte automatiquement les écarts entre le visé et l'obtenu après calibration.
Nous nous sommes contentés des espaces de travail définis par défaut : D50 et sRGB. Ils donnent déjà une bonne idée de ce que peuvent rendre les LCD et de leurs limites.
On a beau recenser un nombre croissant d'écrans 16 et 20 ms, dans les faits, d'un moniteur à l'autre, il n'y a pas de grand changement. Pour ne citer que les plus grands, ni LG, ni Samsung n'ont réussi à sortir leurs dalles à temps. Pour l'heure, tous les écrans 20 ms sont équipés de dalles Hyundai, tous les 16 ms de dalles AU Optronics.
Pour rappel, la dalle est la partie centrale de l'écran. C'est un ensemble composé des cellules de cristaux liquides, des filtres de couleur rouges, verts et bleus apposés dessus, des néons et des réflecteurs (voir ce graphique). Deux écrans qui utilisent la même dalle offriront un affichage très proche, sinon identique. Ainsi, malgré des écarts de prix parfois flagrants (du simple au double), vous aurez souvent la même qualité d'affichage d'une marque à l'autre. Les différences viendront principalement des designs des coques, plus ou moins séduisants et des réglages par défaut, plus ou moins satisfaisants.
Quand nous testâmes les premiers moniteurs du genre, les écrans Iiyama AS4314UTG et Hitachi CML174SXW, nous fûmes surpris de relever une rémanence sensiblement plus faible sur les écrans 20 ms que sur les 16 ms. Depuis, nous avons creusé un peu le sujet. Il s'est révélé que notre sentiment était logique. L'appellation 16 ms est abusive. Un 16 ms (max.) eut été plus juste. Explications?
Si les constructeurs étaient honnêtes, ceux en 16 ms auraient du indiquer que les dalles n'affichent que 262 000 couleurs, au lieu des 16 millions habituels. Et ce même si quand on les compte une à une comme nous l'avions fait, on en trouve bien presque 16 millions.
En fait, AU Optronics s'appuie sur son temps de réponse très rapide pour quand même afficher 16 millions de couleurs. Avec un peu de chance, la couleur demandée par votre jeu fera partie des 262 000 disponibles d'emblée. Dans ce cas, pas de problème, le temps de réponse est bien de 16 ms.
Mais si ce n'est pas le cas, si la couleur n'est pas dans la table des 262 000 couleurs, la dalle affichera en alternance les deux nuances disponibles les plus proches de celle demandée. Vu la rapidité de l'affichage, votre ?il n'en perçoit qu'une seule, la bonne. Sauf que cette fois, pour que vous voyiez une image, votre écran est obligé d'en dessiner deux. Ce que AU Optronics nous a confirmé. Parce qu'il y a cette fois deux images dessinées successivement, le temps de réponse est lui aussi deux fois plus lent : TR = 16 x 2 = 32 ms.
Sur 16 millions de couleurs adressables par nos jeux, 1 seule sur 64 le sera avec un temps de réponse maximal de 16 ms. Les 63 autres le seront en 32 ms.
Il n'est donc plus surprenant que les écrans 20 ms bénéficient d'une rémanence plus faible que celle des écrans 16 ms.
Une autre interrogation se pose alors : quid de la comparaison avec les écrans 25 ms ? Des tests, il ressort que les 16 ms sont tout de même plus réactifs que les écrans de la précédente génération. Ce qui s'explique notamment par les différences dans les méthodes d'évaluation des temps de réponses. Chez l'un il s'agira du temps nécessaire pour passer du blanc au noir puis retour au blanc, chez un autre le noir sera remplacé par un gris, chez un troisième ce sera une moyenne de tous les temps du blanc à toute nuance de gris, etc. Et l'on se retrouve avec un problème comparable à celui des pitchs des écrans cathodiques : des calculs différents et à la fin des valeurs difficilement comparables. Vivement que tout cela s'harmonise.
Le comparatif se résume finalement à un duel entre les écrans 20 ms, construits sur des dalles Hyundai, contre les 16 ms, sous le drapeau de AU Optronics. Rendu des couleurs en 6500 K comme en 5000 K, rémanence, Hyundai l'emporte dans les deux cas. Et parmi tous les écrans à base de cette dalle, notre préférence va au Q17 pour son prix, le plus bas de tous, pour sa garantie, la meilleure, et pour son ergonomie, la plus riche.
Mais toutes ces qualités ne suffisent pas. Vérifiez la politique du constructeur visé en matière de pixels mort tel écran très séduisant peut finalement être écarté pour cause de garantie trop laxiste. Enfin, ne négligez pas le design. Ces écrans, bien qu'ils baissent de prix, coûtent toujours cher. Pour ce prix, ils peuvent au moins être beaux...
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