lkae | lkae a écrit :
7%, c'est l'élément de langage déployé par la gauche, notamment sur X, pour expliquer qu'il n'y a pas de "submersion" ni de risque associé à cet extrémisme.
https://x.com/BFMTV/status/19907188 [...] 560jA&s=19
Citation :
"On est loin du cliché du grand remplacement"
Le nombre de musulmans en France est passé de 5% à 7% en l'espace de neuf ans, selon la dernière enquête de l'IFOP
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Si on part du principe qu'il y avait 1 million de musulman en 1975, ça fait quand même une augmentation de 380% en 50 ans.
Et Bayrou parlait de 9 millions, pas 5 millions. Si ça se trouve, personne n'a les bons chiffres.
D'ailleurs, si vous connaissez un sondage équivalent pour un autre pays européen, je suis preneur.
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https://www.lexpress.fr/idees-et-de [...] irect=true
Citation :
Les tendances mises en avant par le sondage de l’Ifop ne sont pas spécifiques à la France : de nombreuses études montrent que ce regain de religiosité chez les musulmans touche tous les pays d’Europe. En Allemagne ou au Royaume-Uni, par exemple, on assiste aux mêmes évolutions. Comme c’est une dynamique commune aux immigrés musulmans et à leurs descendants dans toute l’Europe, il est inutile de chercher des facteurs explicatifs uniquement liés à la France. Il faut plutôt regarder du côté des transformations du monde musulman, au sein duquel depuis les années 1970, on assiste à une montée du fondamentalisme religieux et de l’islamisme, notamment après la révolution iranienne de 1979, le début de la guerre civile en Afghanistan, etc. L’interprétation islamiste s’est peu à peu imposée pour devenir dominante dans de nombreux pays musulmans, et ces courants ont gagné l’Europe via les médias, les réseaux sociaux, etc.
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Citation :
C’est déjà un problème politique et social. Et, au risque de me répéter, ça n’est pas un débat propre à la France. Une récente étude allemande montre que 17 % des musulmans – un peu plus d’un sur six – jugeaient acceptable d’avoir recours à la violence contre ceux qui insultent l’islam. Certes, une majorité s’y oppose heureusement, mais il suffit de cette petite minorité pour créer de véritables frictions et parfois des passages à l’acte. Une autre violence, moins "directe" mais tout aussi inacceptable, est celle qui rend difficile à des professeurs d’aborder la question de la Shoah en classe. Dans certains établissements, certains enseignants n’osent plus dire ouvertement qu’ils sont homosexuels. Aux Pays-Bas, Arjan Lubach, un humoriste connu, a récemment déclaré qu’il ne blaguait "évidemment" jamais sur l’islam, car il "tient à sa vie". Donc on voit qu’il y a déjà des effets très concrets.
Au fond, les résultats du sondage de l’Ifop sont cohérents avec ce que dit le reste de la littérature académique sur le sujet. Les questions du type "loi du pays ou règles religieuses ?" ou "science ou religion ?" sont des classiques de la recherche sur le fondamentalisme. Si on prend l’opposition science-religion, la World Values Survey montre depuis longtemps que les pays musulmans d’origine affichent des niveaux bien plus élevés de personnes affirmant que la religion détient la vérité plus que la science. Si en France, 65 % des Français musulmans adhèrent à cette affirmation, en Turquie, au Maroc ou en Algérie, on est entre 80 et 90 %. Les conséquences d’une telle croyance sont nombreuses. Cela peut par exemple servir à légitimer la violence contre les "ennemis" de la foi. Surtout, cela influence la manière dont on perçoit l’éducation.
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Citation :
C’est un dilemme, comme toujours lorsque des sociétés démocratiques et libérales se retrouvent face à une forme ou une autre d’extrémisme. On retrouve la même difficulté avec l’extrême droite. En Allemagne par exemple, un grand débat porte depuis quelques mois sur l’éventuelle interdiction de l’AfD. Mais la difficulté vient de ce que le cœur du problème se situe hors d’Europe, dans le monde musulman. Autrement dit, on nage un peu à contre-courant, car les pressions issues des pays d’origine, via la propagande religieuse et politique, sont très fortes et tirent vers l’islamisme et le fondamentalisme. Intérer des immigrés est devenu beaucoup plus difficile aujourd’hui, car les liens avec les pays d’origine restent extrêmement étroits, du fait des médias contemporains, des réseaux sociaux, des vols à bas prix… tout concourt à maintenir ces attaches. Rien à voir, donc, avec l’immigration des générations précédentes.
Je n’ai malheureusement pas de recette miracle, si ce n’est qu’il faut affirmer nos principes et être très strict dans la définition des limites de ce qui est admissible - ou pas - dans une démocratie libérale. Et il faut, autant que possible, limiter les influences extérieures : agir contre les flux financiers vers les mosquées et les organisations musulmanes financées par des fondations ou des gouvernements des pays d’origine qui véhiculent leur fondamentalisme islamiste. Et en parallèle, il faut – ce qui manque souvent – soutenir les voix réformistes et libérales au sein des communautés musulmanes.
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