even flow | korrigan73 a écrit :
crise eco, ok. Mais hollande a eu a gerer une vague terroriste hollande tout de meme.
sa strategie etait de faire une jospin, c'est a dire surfer sur une reprise economique post subprime. sauf qu'elle n'a jamais eu lieue. qu'il s'est pris des attentats terros geré comme un manche. et ca s'est fini en eau de boudin. laissant la fusée macron en orbite.
quand a macron, s'il n'est pas responsable de l'avenement du covid par exemple, sa gestion a été calamiteuse. et de l'avoeu meme de la cour des compte, seule une petite minorité du deficit lui est imputable.
la strategie qui consiste a renvoyer les gens vers l'emploi pour augmenter les cotiz et donc limiter les deficit est bonne dans l'esprit. dans les faits, c'est un raté complet.
dans les faits, le taux d'emploi est grimpé de seulement 2.5% entre son arrivée et aujourd'hui. cet effet est principalement mecanique avec la sortie des boumeurs vers la retraite.
donc non, meme la, c'est un echec du point de vue du chomage.
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Les attentats sous Hollande, aussi horrible qu'ils aient été, on plutôt constitué un "avantage" politique, et pas une crise.
ça éclipse les autres sujets (et ses errements), ça permet de mobiliser la population, de faire bloc, et ça permet de prendre un peu la main avec de nouvelles lois ... donner l'impression qu'on fait quelque chose attendu par les français (même si, dans les faits ...). C'est un peu la méthode "un fait divers --> une loi" de Sarkozy, à plus grande échelle.
Bref, pas vraiment une crise. Surtout d'un point de vue économie.
La gestion du Covid par Macron désastreuse ? J'en suis pas convaincu. Qu'aurait-il fallu faire d'autre ? Laisser crever les entreprises, et surtout, les très petites ? C'était une gestion très sociale finalement. Que la cours des compte trouve ça mauvais, c'est normal : la cours des comptes juge l'effet sur les comptes, donc oui, de ce point de vue, c'était mauvais.
Après, c'est facile de critiquer après ... mais énormément de gens était bien bien content du "quoi qu'il en coute".
Ce qui est sûr, c'est que je préfère avoir eu Macron que le RN ou la LFI Dire que la stratégie mise en place est un raté complet, c'est très exagéré. C'est pas si raté que ça d'une part, et c'est encore une fois oublier assez facilement les crises qui se sont succedées.
gabug a écrit :
Tout ça est discutable.
Le taux de chômage au sens du BIT a connu un pic en 2015 après une augmentation qui débute autour de 2010, concomitante de la crise des dettes souveraines.
Il est ensuite est en baisse constante et régulière depuis 2013 dans toute l'Europe (données Eurostat), suivant la même dynamique qu'en France avec un pic en 2012 et pendant le Covid, évolution expliquée essentiellement par la conjoncture internationale. Le recul du chômage est aussi expliqué par une part "mécanique" du fait du départ à la retraite des babyboomers sans renouvellement significatif.
L'évolution du chômage suit une évolution globalement parallèle à celle de la croissance qui passe de -2 à +2% entre 2010 et 2019, puis +6% en 2022 : la baisse du chômage y est fortement associée à la relance post-Covid, comme partout dans l'OCDE.
Il n'est pas du tout certain que la politique de l'offre initiée sous Hollande (en réalité, bien avant lui) et poursuivie par Macron ait joué un rôle majoritaire sur cette évolution. On connait les critiques du CICE dont l'évaluation ex post ne montre pas d'effet foudroyant sur le chômage (cf. analyses de l'Ofce), et sa pérennisation sous Macron est encore plus contestable à cet égard.
Concernant les investissements, on constate que la réindustrialisation n'était pas totalement au rendez-vous avec un bilan pour la première moitié de 2024 de 38 usines fermées contre 23 sites ouverts.
La production manufacturière a baissé de 2.5% entre 2017 et 2024 alors qu'elle a progressé dans la zone euro avec des chiffres bien plus importants dans la plupart des pays (+4.9% pour l'UE). Le déficit commercial a continué de se creuser de manière très préoccupante.
Bref, aucune preuve formelle que la baisse du coût du travail et la politique de l'offre en général ait conduit à un redressement économique d'ampleur.
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Je reconnais volontiers que, vu la complexité de nos sociétés, c'est difficile de mesurer l'effet de telle ou telle mesure. Dans un sens comme dans l'autre du reste.
gabug a écrit :
La critique n'est pas mon propos initial : je réagis au post qui faisait état des déclarations de Prisca Thevenot (que je n'ai pas écouté en intégralité, juste l'extrait posté dans le tweet), celles-ci me semblant assez mensongères sur le bilan économique des gouvernements Macron, d'autant qu'il s'agit de simples prolongements de politiques largement initiées sous Hollande.
Ce qui ressort de tout ça, c'est surtout que tous les indicateurs du carré magique de l'économie orthodoxe sont largement tributaires de la conjoncture... et que le déficit, en plus de la conjoncture, est aussi largement tributaire de positionnements idéologiques, à gauche comme à droite.
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Pour ce qui est de Prisca : je trouve la remarque ... fair play
Forcément, elle enjolive le bilan Macron, c'est le jeux. Mais il faut reconnaître que le bilan laissé par Hollande était désastreux à plusieurs titres. Sans l'excuse du Covid, de la crise de l'énergie/inflation, sans les gilets jaunes. Donc, le gars du PS qui vient se poser en donneur de leçons a effectivement un sacré culot (mais bon, ça semble être devenu un trait de caractère indispensable en politique : avoir du culot et ignorer la honte ... C'est finalement Coluche qui avait raison en parlant du coq français : l'animal qui arrive à chanter les pieds dans la merde.) Message édité par even flow le 29-10-2024 à 10:32:52 ---------------
Les gens faibles se vengent, les gens forts pardonnent, les gens intelligents ignorent (A. Einstein)
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