Championnat d'Apertura Argentin - 19ème Journée :
Calderon (Arsenal) anéantit les rêves continentaux de la Roja de German Denis
Fecha 19 :
Tous les buts
Le showboat argentin : Ranking Lirico
Arsenal 3 - 2 Independiente
Highlights (16:51)
La Roja n'a plus gagné depuis le 3 octobre (3N 4D). A l'époque, l'équipe de Pedro Troglio était très largement en tête de l'Apertura. Les choses sont bien différentes désormais. A la lutte pour ne pas dilapider le précieux capital point "Libertadores" acquis après un début de saison canon, les coéquipiers de German Denis doivent venir gagner à Del Viaducto. L'Arse est dans la deuxième partie de tableau mais vient tout juste de glaner la coupe continentale de fin d'année (Copa Nissan SudAmericana). Les hommes de Gustavo Alfaro sont gonflés à bloc et entendent bien clore la saison sur une bonne note.
Papù Gomez est le premier à se mettre en évidence. Après un slalom dans la défense des diables rouges, l'attaquant de poche se retrouve seul face à Assmann mais enlève trop sa frappe. Mareque sert Denis mais ce dernier ne parvient à inquiéter Cuenca. Les deux équipes se rendent coup pour coup en début de match. Il manque un crampon à Diaz pour profiter d'un bon centre de Calderon. Denis rate le cadre. L'Independiente ouvre la marque à dix minutes de la mi-temps. Herron centre pour Denis ; ce dernier, trop serré par son vis-à-vis, tombe. Le ballon arrive dans les pieds d'Oyola à l'entrée de la surface. Le milieu gauche de la Roja frappe de la chaussette et bat Cuenca (0-1, 35ème).
Le deuxième acte repart sur les chapeaux de roue. D'entrée, el arse égalise. Gandolfi centre pour Andrizzi (le héros du sacre continental). La frappe de ce dernier est toppée et parvient à Calderon, qui, d'une tête plongeante, marque dans le but vide (1-1, 47ème). Dans la foulée de leur premier but, les hommes d'Alfaro prennent l'avantage. Andrizzi est moins maladroit quand il s'agit de frapper juste sous la barre de Assmann (2-1, 50ème). Le match devient complètement fou. Machin centre pour le 18ème but de Denis cette saison, son quatrième de la tête (2-2, 52ème). Le défenseur de la Roja, Moreira, s'aide de la main dans la surface. Monsieur Pezzotta n'hésite pas et siffle penalty, sortant le jaune pour le joueur. Calderon le frappe à contre-pied et marque son deuxième but personnel (3-2, 55ème). 4 buts en 10 minutes ! Oyola manque l'occasion de revenir à 3-3 en croisant trop sa frappe. Profitant des espaces, Garnier est tout proche de marquer le but du KO en solitaire. Plus rien ne sera marqué...
Grosse désillusion pour l'Indep' qui passera une nouvelle saison sans jouer la Libertadores, coupe dont il détient le record de victoire. Quelle fin de saison magique pour el viaducto !
River Plate 0 - 2 Banfield
Les buts
Au prix d'une superbe campagne (exceptée la défaite 6-0 face à Boca Juniors), el taladro pouvait, en cas de victoire, passer devant Boca et assurer la 3ème place. Belle motivation pour les hommes de Llop, d'autant que les millionnaires sont en pleine déroute (4 défaites consécutives toutes compétitions confondues). Le Monumental n'est plus forteresse imprenable.
Coup de froid dans le plus grand stade de Buenos Aires, el taladro ouvre la marque par Dario Cvitanich. L'avant-centre de Banfield profite d'une grossière erreur du capitaine de River, Ferrari, pour tromper Odeja dont c'est le retour dans les bois (0-1, 5ème).
64ème minute : Ponzio tire le maillot de Pavlovich qui file au but. Penalty indiscutable sifflé par Monsieur Pablo Lunatti. Dans ces cas-là, c'est le fantasque portier de Banfield, Cristian Lucchetti, qui s'y colle. Pour la dernière journée, le gardien de Banfield s'offre une petite douceur en mettant une Panenka à Odeja (0-2, 65ème).
Exploit de Banfield qui se qualifie pour la Copa Libertadores (3ème) en s'imposant au Monumental (0-2). River Plate, terne 14ème, est miné par une crise interne. Le mercato devrait être agité... première étape : "el cholo" Diego Simeone est nommé entraîneur.
Estudiantes 2 - 0 Olimpo
Les buts
A José Luis Hirsch, ce sont deux équipes qui ont le vent en poupe qui s'affrontent. L'Olimpo de Bahia, modeste promu, vient de passer quatre buts à River Plate lors de la précédente journée. El Leon de Diego Simeone reste sur une impressionnante série de 8 matchs sans défaites (4V 4N) et effectue une remontée en flèche au classement au point de pouvoir encore espérer accrocher la Libertadores.
La partie va mettre 58 minutes à se décanter... Face à des aurinegros bien regroupé, la lumière vient de la "Bruja", le capitaine de l'Estudiantes, j'ai nommé : Juan Sebastian Veron. D'une frappe pure de 25 mètres, l'ancien joueur de la Lazio, de Manchester ou encore de l'Inter, transperce le coffre fort de Bahia Blanca (1-0).
Les pincharritas vont tuer le match vingt minutes plus tard par Ezquiel Maggiolo, sur un service de Pablo Piatti (2-0, 78ème).
Diego Simeone quitte les pinchas pour les millionnaires sur une victoire et une sixième place, pas si mal au vu du départ catastrophique dans cette Apertura...
Rétrospective : Une histoire de famille ...
Juan Sebastien Veron a marqué pour l'Estudiantes. Les badots se demanderaient pourquoi un joueur de son accabit végête dans ce modeste club argentin, alors que certains clubs européens voir les riches clubs quataris ou américains s'octroieraient bien les services de l'un des 10 joueurs les plus chers de l'histoire. La réponse est simple : chez les Veron, c'est une histoire de famille de porter le maillot rayé "rouge et blanc" d'el Leon de La Plata. Dès qu'el "cholo" Diego Simeone est arrivé en tant qu'entraîneur, il a cherché un meneur pour conduire l'équipe vers les sommets : qui mieux que Veron aurait pu l'incarner ? La "bruja" a consenti à de gros efforts financiers pour porter le maillot du père. De suite, la magie a opéré. Avec Juan Sebastian, les pinchas ont remporté l'Apertura 2006... le reste de l'histoire est moins heureuse. Si la Clausura de l'Estudiantes reste honorable, le début de l'Apertura 2007 s'est révêlé un chemin de croix, la bête est blessé, son meneur avec ... puis vient le renouveau : le printemps de Juan Sebastian. Les pincharratas ne perdent plus et terminent le cycle "El Cholo" à la 6ème place. Fin d'une ère ... gageons que sans son ami et mentor, la Bruja continue d'animer la Primera Argentine et pourquoi pas d'aller supplanter l'image du père ? Un père, Juan Ramon, milieu de terrain lui aussi, dans l'Estudiantes de la grande époque marqué du sceaux du génialissime Zubeldia. Juan Ramon est lui aussi surnommé la Bruja. Les plus nostalgiques appellent même Juan Sebastian : la Brujita (petite brute), en hommage à son père. Flashback.
Juan Sebastian n'est pas encore né, Carlos Bilardo est encore joueur . Le technicien albiceleste, champion du monde 1986 et père spirituel de Maradona, écrit avec son club, la page la plus dorée de l'histoire du foot argentin. Entre 1965 et 1970, Osvaldo Zubeldia a fait d'une modeste équipe luttant pour le maintien, l'un des flerons de la flotte albiceleste. Techniquement peu brillante (même si il en faut un minimum pour perdurer au sommet) mais un vrai "bloc-équipe" (les "jeunes killers" (killers juvenile)) à la rugosité plus que limite. A l'époque, il faut dire que c'est un peu "tous les coups sont permis" sur les terrains d'amérique latine, les vicieux de Bilardo l'ont bien compris et s'appliquent à ne pas déroger à la règle. Durant 3 ans, ils font règner la terreur sur le continent sud-américain, alignant les Libertadores (1968, 1969, 1970), défiant régulièrement le champion européen pour la couronne mondiale ( Manchester United, Feyenoord, Milan AC). Cette rétrospective porte sur le seul trophée mondial des pinchas à ce jour.
Campeon del Mondo 1968 (6:36)
1968 : Matt Busby n'est pas encore "Sir" mais son Manchester Utd étrille le Benfica d'Eusebio (4-1). Dans ses rangs des joueurs génies tel que Charlton ou Law mais surtout le 5ème Beatles Georges Best, sans doute l'ailier le plus talentueux de l'histoire du football. L'Estudiantes ne semble pas avoir les armes pour lutter. A cette époque, la coupe Intercontinentale se joue en aller / retour durant les mois de Septembre / Octobre. Une manche en Argentine et une en Angleterre. Pris de haut par les anglais (les voyant comme des paysans de la Pampa à corriger), les disciples de Zubeldía vont faire l'éclatante démonstration que le jeu dur peut brimer tous les tricoteurs du monde. Le stade Jorge Luis Hirsch n'étant pas homologué, c'est à la Bombonera que les pinchas parviennent à arracher la victoire dans un match où les anglais ont totalement perdus les pédales (1-0, but de Marcos Conigliaro). Dans le théâtre des rêves, Hugo Medina assassine Best (42ème, carton rouge) et Juan Ramon Veron marque le but qui donne le titre aux hommes de Zubeldia (1-1). Après le Racing Club d'Avellaneda, el Leon devient le second détenteur argentin de l'appelation "Meilleur club du Monde".
Chapeau Messieurs.
Velez Sarsfield 1 - 2 Huracan
Les buts
El globo marche fort depuis quelques semaines (5 matchs sans défaite) mais les promus se déplaçaient au stade José Amalfitani, antre du Velez Sarsfield. El fortin avait encore une chance de se qualifier pour la Copa Libertadores mais il fallait gagner largement pour espérer.
Le match se joue en deuxième période. Franzoia est à la lutte avec le capitaine d'el fortin, Hernan Pellerano. A la course, le buteur d'el globo est le plus fort... L'avance prise est suffisante pour s'offrir un duel face à Peratta et l'emporter (0-1, 62ème).
Le capitaine de l'équipe au scapulaire n'est peut-être pas très rapide mais il est opportuniste. Sur un corner de Pablo Lima, Pellerano est le plus prompt à reprendre pour ramener la marque à égalité (1-1, 75ème).
Les deux équipes auraient pu repartir dos à dos mais c'était sans compter sur ce diable de Franzoia. Andrès, bien servi par Coyette (rentré en lieu et place de Sanchez Prette), se trouve dans la même situation de tir que sur l'ouverture du score. Peratta prend la même punition (1-2, 79ème).
Jolie performance de l'équipe d'Oswaldo Ardiles qui finit l'Apertura à la 7ème place.
San Lorenzo 4 - 1 Gimnasia Jujuy
Highlights (4:35)
A el nuevo Gastrometro, les cuervos recevaient el lobo jujeño dans un match qui s'annonçait comme étant l'un des plus déséquilibré de la soirée. El cyclon de Ramon Diaz est un champion de Clausura sortant en regain de forme. Son rival d'un soir, n'a plus gagné depuis 4 matchs (1N 3D).
Pourtant, pendant près de 20 minutes, les visiteurs vont faire mentir les statistiques. L'équipe de Jujuy ouvre la marque par Carranza (0-1, 18ème). Le buteur d'el lobo profite de la glissade de Formica pour s'en aller tromper le gardien remplaçant d'el cyclon, Champagne. L'avantage des hommes de Ramacciotti est de courte durée. Romero lobe Valdiviezo (1-1, 21ème). A la pause, el lobo tient le choc.
L'illumination de cette partie vient des pieds de Silvera, d'une frappe monumentale de plus de 25 mètres, l'attaquant des cuervos donne l'avantage aux hommes de Ramon Diaz (2-1, 52ème). Avantage fructifié quelques minutes plus tard par Osmar Ferreyra sur un décalage signé de l'inévitable Silvera (3-1, 75ème). Les ciels et blancs n'y sont plus et encaissent un quatrième but, œuvre de Hirsig sur une action collective de toute beauté. Une nouvelle fois, Silvera est passeur décisif (4-1, 77ème).
San Lorenzo manque de peu d'accrocher la Copa Libertadores. Le réveil des hommes de Diaz fut trop tardif pour espérer jouer les premiers rôles sur le continent. Le Gimnasia y Esgrima de Jujuy finit 17ème.
Racing 1 - 0 Colon Santa Fé
Highlights (5:08)
A Juan Domingo Perron, la Academia est dans l'obligation de se relancer après sa débâcle face à el globo dans un match qui les a vus finir à 8 (3-0). La tête de Gustavo Costas a d'ailleurs sautée suite à ce match (remplacé par Micò sur le banc d'Avellaneda). Les sabaleros, après un coup d'éclat au Monumental (victoire 2-0), se sont inclinés sur leur pelouse face aux pincharritas de Simeone (0-2). Les deux équipes évoluent dans la deuxième moitié du championnat, autant dire que le match comptait pour du beurre...
Après seulement deux minutes de jeu, on constate que le chamboulement d'effectif imposé par Micò (mais aussi du fait des suspendus) a porté ses fruits. Le néo-défenseur droit Menghi marque de la tête sur un coup-franc de Romagnoli (1-0, 2ème). Les sabaleros font le jeu et sont tout proches de marquer par Gonzalez. Hilario Navarro se détend bien et claque le ballon sur son poteau. Sur l'action, Ramirez est séché dans la surface par Mercado. L'arbitre ne siffle pas et exclut Luis Astrada (entraineur de Colon) pour protestation (13ème). Le match est d'une pauvreté technique affligeante. Les joueurs des deux camps en viennent aux frappes de loin pour tenter d'accrocher quelque chose. Le défenseur des sabaleros, Iriate, tacle les deux pieds décollés Mattias Sanchez et prend un rouge direct (42ème).
La deuxième période repart sur les mêmes bases peu élevées. Grisales, d'un retourné, touche le poteau des ciels et blancs. Sur le second ballon, Ramirez manque sa reprise. En face, Facundo Sava se montre inoffensif. Grisales, par deux fois, inquiète Navarro. Petit match du Racing.
Première victoire de Micò à la tête de la Academia qui finit l'Apertura 2007 à la 12ème place.
Rosario Central 1 - 1 Argentinos Jr
Highlights (8:01)
La Academia rosarina est assurée de finir lanterne rouge mais comme le montre sa dernière sortie face à San Martin (victoire 3-2), les canayas veulent finir une bonne note avant d'entamer une Clausura décisive pour leur survie. En face, l'Argentinos doit encore assurer sa qualification pour la Libertadores. Les bichos sont souverains à Diego Armando Maradona, mais hors de leur antre c'est la bérézina (1V 3N 4D).
Les joueurs de Central sont les premiers à se mettre en évidence, Vizcarra marque un but mais est fort justement signalé hors-jeu. Messera frappe de peu à côté. On sent les hommes de Madelon (entraineur de Rosario) beaucoup plus dans le match. C'est pourtant les visiteurs qui vont ouvrir la marque. Sur un centre de Gabriel Hauche, Cristian Alvarèz sort sur Delorte. Les deux hommes passent au travers. Alvaro Pereira, en embuscade, marque dans le but vide (0-1, 32ème). La academia rosarina repart de plus bel, guère affectée par un nouveau but pris contre le cours du jeu. Arzuaga et Vizcarra combinent bien. Ce dernier frappe la barre de Navarro, archi-battu pour le coup. Monsieur Carlos Maglio, l'arbitre de la partie, oublie une main flagrante de Martinez devant Vizcarra. Cette année est décidement bien marron pour le Rosario Central. Le meilleur buteur des canayas continue de se montrer dangereux. Sa tête passe de peu à côté. Cristian Alvarez se fait pardonner sa bévue sur le but en claquant, main opposée, une frappe d'Hauche qui prennait la direction de sa lucarne. La première mi-temps est très plaisante avec beaucoup de jeu.
Au retour des vestiaires, les canayas égalisent par Borzani sur corner (1-1, 48ème). Dès lors, l'intensité tombe d'un cran. L'arbitre, décidément peu inspiré, oublie un second penalty pour Rosario sur un ascenseur d'Escudero dans la surface. Quirogua (Argentinos) se voit refuser un but pour hors-jeu. Voilà pour cette pauvre deuxième mi-temps.
L'Argentinos finit 5ème. Même s'il y avait moyen de faire mieux, les canayas grapillent un point, c'est toujours ça.
San Martin 0 - 1 Newell's Old Boy
Le but
En cette fin de saison, San Martin n'y est plus. Le promu, après un début de saison honorable, est 18ème. L'équipe de San Juan n'a remporté qu'un seul de ses 8 derniers matchs (1V 2N 5D). Les leprosos de Rosario ont, quant à eux, enfin réussi à aligner victoire à domicile puis à l'extérieur. De bonne augure avant ce déplacement.
Un seul but dans cette partie : pour les vieux garçons... Sperdutti, entré en jeu à la place de Donnet (35ème), centre pour Da Silva. L'avant-centre des leprosos met la tête. Monasterio, le portier des verdenegros freine la course du ballon. Da Silva dans sa chute emène le ballon et parvient à le glisser dans les cages vides. Un vrai but de raccroc digne de Pippo (0-1, 83ème) !
Grâce à cette troisième victoire de rang, les Old Boy remontent à la 11ème place. L'équipe de San Juan finit 18ème.
Les classements (Général + Buteurs)
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