un article très intéressant
source : http://stenograf.blog.lemonde.fr/2007/01/
Résumé de l’article « The Scientific Scandal of Antismoking » par J. R. Johnstone, PhD (Monash) & P.D.Finch, Emeritus Professor of Mathematical Statistics (Monash) (2006)
http://members.iinet.com.au/~ray/TSSOASb.html
Les opinions pour et contre le tabac ne s’appuyaient pas sur beaucoup de données jusqu’à 1950, quand Richard Doll et Bradford Hill ont montré que les fumeurs avait une plus grande probabilité d’avoir le cancer du poumon. Mais Sir Ronald Fisher, possiblement le plus grand statisticien du XXe siècle, repéra une étrange anomalie dans les résultats. Doll & Hill avaient demandé à leurs participants s’ils inspiraient la fumée.
Fisher montra que la probabilité d’avoir le cancer du poumon était significativement moins grande pour les hommes qui inspiraient la fumée que pour ceux que ne le faisaient pas. Fisher se prononça : « même une probabilité égale pour les deux cas battrait la théorie que la fumée dans le poumon provoque le cancer ».
Doll & Hill ont réalisé d’autres études, dont les résultats soutenaient de plus en plus l’hypothèse que la fumée provoque le cancer. Pourtant, ils n’ont pas repris l’apparent paradoxe de l’inspiration de la fumée chez les hommes. Ces études ont été reprises au cours des 50 ans qui se sont suivis, et le paradoxe de l’inspiration de la fumée surgissait souvent dans les résultats. L’étude de Whitehall (1968) fut réalisé en Grande-Bretagne avec:
* un groupe de contrôle (des fumeurs observés au long des années, sans aucune intervention des chercheurs) et
* un groupe expérimental de fumeurs encouragés et assistés pour abandonner le tabagisme.
Au bout de dix ans, il n’y avait pas différence significative entre la probabilité de cancer du poumon entre les deux groupes ! Par ailleurs, le groupe des participants encouragés à abandonner le tabac était plus sujet à d’autres cancers que le groupe contrôle. Même 20 ans passés, les deux groupes ne différaient pas en ce qui concernait l’espoir de vie.
Dans son étude, Whitehall a suivi la procédure « idéale » pour les analyses statistiques : un grand groupe ayant une caractéristique commune (ils sont tous fumeurs) est séparé en deux ou plusieurs conditions, dont une à laquelle « on ne touche pas, juste pour comparer », de façon aléatoire.
Or, la majorité des études précédentes et suivantes (et qui semblaient montrer un lien entre le tabagisme et la réduction de l’espoir de vie) permettaient aux sujets de se définir eux-mêmes comme fumeurs, ex-fumeurs ou non-fumeurs. Ces échantillons n’étaient pas choisis aléatoirement et étaient, donc, biaisés.
Pendant les années 80, plusieurs études à dizaines de milliers de participants suivis au long de plusieurs années furent réalisées en Europe et aux États-Unis. Ces études extrêmement dispendieuses ne montraient aucun avantage pour les ex-fumeurs par rapport aux « toujours-fumeurs », même quand l’abandon du tabac se faisait accompagner par des régimes et du sport.
Tous ce résultats ont été ignorés ou relativisés par le Surgeon General (la principale institution porte-parole pour la santé publique aux États-Unis) en 1990. L’institution n’a pas tenu compte non plus d’une enquête (Australian Statician, 1991) laquelle, parmi 22000 foyers choisis de façon aléatoire, trouva des cancers et des maladies cardiaques plus souvent chez les non-fumeurs que chez les fumeurs ! Les auteurs (Finch & Johnstone) établissement un parallélisme à ce point-là : même si les antibiotiques tuent certains sujets allergiques ou fragiles, on ne peut pas dire que les antibiotiques réduisent l’espoir de vie pour la population. De même, ce serait abusif d’en déduire que le tabac réduit l’espoir de vie. La plupart des études (si non toutes, selon les auteurs) semblent montrer que l’abandon du tabagisme n’a pas d’effet notoire sur la longévité. D’autres faits peuvent soutenir cette idée :
* notamment, les morts par maladies associées au tabac (comme le cancer du poumon) ont lieu, en moyenne, 1 an plus tard que les morts par maladies non-associées au tabac ( ! ).
* les Japonais sont l’un des peuples (si non le peuple) avec le plus haut taux de tabagisme au monde ; au même temps, c’est le peuple avec la plus grande longévité au monde.
Les auteurs rajoutent que le tabac peut avoir, comme la plupart des substances, à la fois des effets positifs et négatifs sur la santé. Le tabac pourrait simmultanémment prolonger la vie de certaines personnes et puis les tuer. Les auteurs concluent en fustigeant les atteintes portées à la science par les études mal contrôlées et mal planifiées qui prétendent démontrer que le tabac réduit l’espoir de vie.
Note : toutes les références bibliographiques concernant ces études et d’autres que nous n’avons pas mentionnées) se trouvent dans l’article de Finch & Johnstone.
http://members.iinet.com.au/~ray/TSSOASb.html
Message édité par fatal error le 02-12-2008 à 03:24:27