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Douze mille ans avant l'ère chrétienne(-12000), un gigantesque continent se serait englouti dans les profondeurs du Pacifique : c'est sur cette terre que prospérait l'empire de Mu dont les habitants, essaimant vers la Birmanie, l'Inde, le Mexique, la Mésopotamie et l'Egypte, devaient ensuite jeter les fondements de toutes les grandes civilisations historiques, 1'Atlantide ne jouant qu'un rôle de relais dans cette gigantesque aventure. Quels sont les éléments ou les informations qui permettent à certains savants de considérer aujourd'hui l'existence de Mu comme une probabilité quil est impossible d'écarter a priori? Peut-on espérer que de nouvelles découvertes vont venir confirmer les fantastiques intuitions de James Churchward et de Louis Claude Vincent, les deux pionniers de l'histoire muenne? Comment expliquer la disparition catastrophique de ce monde fabuleux qui fut sans doute, de nombreux faits permettent de laffirmer, la terre où se constituèrent les plus hautes traditions spirituelles de l'humanité?
De nombreux vestiges restent encore à mettre au jour et l'archéologie des îles océaniennes n'en est qu'à ses balbutiements ; certains textes précolombiens ou indiens doivent être complètement réinterprétés pour faire avancer davantage notre connaissance de Mu, mais il est d'ores et déjà possible d'établir une synthèse de tous les faits qui montrent à l'évidence que cette terre paradisiaque, vouée au culte du dieu Soleil, eut une existence historique bien réelle, dont le souvenir s'est conservé dans de nombreux documents et dont les archéologues commencent a redécouvrir les vestiges.
histoire des découvertes: impulsées par la volonté de découvrir ce vaste continent austral
C'est entre 1517 et 1521 que Magellan réalisa la première circumnavigation du globe, découvrant et traversant la Grande Mer du Sud déjà reconnue par Balboa sur la côte occidentale de 1'Amérique centrale quelques années plus tôt.
De la sortie du détroit qui porte aujourd'hui son nom jusqu'à l'île des Larrons (aujourd'hui Guam), dans l'archipel des Mariannes, il ne rencontra aucune terre importante durant les trois mois que dura son extraordinaire odyssée. Garcia Jofre de Loaysa, qui emprunta le même itinéraire pour atteindre les Moluques, et Andrés de Urdaneta, qui joignit la côte occidentale du Mexique aux Philippines par la route qui allait devenir celle du galion de Manille, ne rencontrèrent eux aussi que les immensités vides du Grand Océan. Un historien de l'empire inca, Pedro Sarmiento de Gamboa, avait retrouvé dans les traditions indiennes la trace des Terres de l'Ouest , d'où l'empereur Tupac Yupanqui aurait rapporté de l'or et des esclaves noirs. Un texte biblique tiré du livre d'Esdras avançait que la surface des mers ne devait égaler que le septième des terres émergées.
diverses croyances selon lesquelles le volume des terres et des continents devait exactement s'équilibrer entre les deux hémisphères boréal et austral, semblaient confirmer l'existence de vastes terres inconnues dans les mers du Sud. 1570 Ce continent, dont on soupçonnait fortement l'existence, apparaît même sur la mappemonde d'Abraham Ortelius, datée de 1570, sous le nom de Tevra australis nondum cognita : partant de la Terre de Feu, le continent austral occupe toute la partie méridionale du globe et remonte au nord du tropique du Capricorne à hauteur de 1'Australie. 1567 Partis de Callao, près de Lima, le Los Reyes et le Todos los Santos atteignirent en février, après trois mois de navigation, l'archipel des Salomon, ainsi baptisé en raison des quelques traces d'or qui y furent découvertes, vestiges supposés des mines du célèbre roi d'Israël.
1595 Pilotée par le Portugais Pedro Fernandes de Queiros, la petite flotte sortit du port de Payta (Pérou) le 16 juin 1595. On découvrit, le 2l juillet, l'archipel des Marquises mais toujours pas ce fameux continent
Trois navires quittèrent Callao en décembre 1605. Plusieurs îles de l'archipel des Touamotou furent reconnues à partir du mois de février suivant, et une terre importante fut atteinte au mois d'avril; on la baptisa Tierra Austrialia del Espiritu Santo, et elle apparut alors comme l'île la plus importante de l'archipel des Nouvelles-Hébrides. Les Espagnols se désintéressèrent alors de la question.
Les Hollandais les remplacèrent désormais dans la quête de la Terra australis incognita. Schouten et Lemaire avaient franchi le cap Horn et repoussé vers le sud les limites de 1'Amérique, mais ils avaient aperçu l'île des États qui ne pouvait être qu'une partie, selon eux, du continent austral. Au même moment, des découvertes plus importantes encore étaient réalisées par Willem Janszoon ( Nouvelle-Hollande) , et le capitaine Abel Janszoon Tasman, reconnaissant la terre de Van Diemen (appelée aujourd'hui Tasmanie), ainsi que les côtes septentrionales de la Nouvelle-Zélande en laquelle il vit un simple prolongement de l'île des États. En 1721, le Hollandais Jacob Roggeveen fut chargé par la Compagnie des Indes occidentales d'entreprendre de nouvelles recherches dans les mers du Sud. les navires s'engagèrent dans le Pacifique et découvrirent, en avril 1722, l'île de Pâques et les statues étonnantes qui y ont été dressées dans un but qui demeure encore aujourd'hui des plus mystérieux. Roggeveen perdit ensuite l'un de ses navires sur un récif des Touamotou, puis regagna Batavia par les îles Salomon, la Nouvelle-Bretagne et la Nouvelle-Guinée sans avoir aperçu la nouvelle terre tant convoitée.
La fin de la guerre de Sept Ans amena les marins français et britanniques a explorer systématiquement ces régions encore inconnues du globe. Wallis découvrit Tahiti, où il fut magnifiquement reçu, alors que Carteret reconnaissait les îles Sandwich (aujourd'hui 'archipel des Hawaii), déjà aperçues, deux siècles plus tôt, par l'explorateur espagnol Juan Gaetano. En 1772, le Breton Kerguelen découvre les îles qui portent aujourd'hui son nom, mais ne peut y débarquer.Après son deuxième voyage. I1 fallait se rendre a l'évidence : il n'y avait pas de terre habitable aux latitudes correspondant à celles de 1'Europe dans l'hémisphère austral.
Les voyages du grand découvreur que fut James Cook devaient bientôt confirmer l'inexistence de l'immense Terra australis à laquelle avaient rêvé, pendant plusieurs siècles, géographes et cartographes. Le premier voyage permit de reconnaître les îles de la Société, la Nouvelle-Zélande dans son ensemble et la côte orientale de 1'Australie. Le deuxième voyage permit de s'avancer jusqu'à 67° de latitude au sud du Cap, en un point où l'expédition fut arrêtée par les glaces; le retour s'effectua par la Nouvelle-Zélande, Tahiti et les Tonga. Une autre tentative lancée vers le sud à partir de la Nouvelle-Zélande fut elle aussi tenue en échec par la barrière des glaces. Un nouveau retour vers la Nouvelle-Zélande, via l'île de Pâques, et une nouvelle poussée vers le sud ne donnent toujours aucun résultat et l'on peut considérer que le deuxième voyage de Cook sonna définitivement le glas du continent austral : il était exclu en tout cas que ce dernier pût se trouver dans la zone tempérée de l'hémisphère Sud et ses dimensions ne pouvaient en aucun cas être celles auxquelles on avait songé précédemment. Le continent antarctique dont le grand navigateur anglais avait deviné l'existence ne pouvait en tout cas être confondu avec la Terra australis d'Abraham Ortelius et avec les vastes contrées imaginées par le président De Brosses ou Alexander Dalrymple.
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