Reprise du message précédent :

C'est pas son rôle de dégoûter un gamin qui lit, sous prétexte que ce n'est pas de la "bonne" lecture à ses yeux...
 
Sont role c'est aussi de l'aider à s'ouvrir à autre chose, pas de fermer les portes qui sont déjà ouverte sous prétexte que ce n'est pas assez bien pour elle.
 

 
Non. Y a pas de supériorité d'un média sur un autre. Lire un manuel de micro onde ça a aucun intérêt, sauf celui d'apprendre comment utiliser un micro onde. Si tu sais déjà, il vaut mieux ne pas lire le manuel.  
 
Lire ce n'est pas bien "en soit". Il faut inciter les enfants à lire pour qu'ils développent un style à l'écrit, qu'ils développent un certain vocabulaire qui n'apparait que très marginalement dans les autres média,  pour qu'ils se familiarisent avec la littérature afin de pouvoir accéder à des oeuvres qui potentiellement changeront leur vie plus tard.  
 
Lire du Stephen King est un loisir qui vaut jouer à la console. C'est agréable, je l'ai fait, mais ça a une vertue éducative marginale.

 
Non mais sur la manière je suis d'accord qu'elle fait n'importe quoi. Mais valoriser une activité de lecture, "parce que c'est de la lecture" c'est perdre de vue les objectifs éducatifs d'un enseignement en lettre.

On n'a vraiment pas la même vision du rôle de l'enseignant, et la tienne me parait bien moisie, tout simplement parce qu'elle ne prend pas en compte la spécificité individuelle de l'apprenant (pédagogie différenciée, toussa).

Le rôle primordial d'un enseignant pour moi, c'est de faire en sorte que l'apprenant aime apprendre. C'est d'autant plus vrai que l'élève est jeune.

Et ça, c'est pas en disant a l'apprenant qu'il fait de la mairde qu'on y arrive, pas plus qu'en voulant l'obliger a étudier des choses pour lesquelles il n'a pas les pre-requis.

Et inutile de m'expliquer que Céline ou Proust  sont adaptés pour quelqu'un qui n'a jamais lu que des manuels de micro ondes. Progressivité dans l'apprentissage, toussa

Sauf qu'à force de se mettre au niveau de l'apprenant, l'apprenant apprends rien et reste à ce niveau

A un moment il faut le pousser hors de ses limites. Dire "c'est de la merde" c'est une méthode à chier, mais lui dire que ça a rien a faire dans un cours de lettre c'est normal. Et le pousser à s'intéresser à de la littérature.

C'est un peu comme la signature de GenyaB à propos du sport :

"Your body is like a piece of dynamite. You can tap it with a pencil all day, but you’ll never make it explode. You hit it once with a hammer: Bang! Get serious. Do 40 hard minutes, not an hour and half of nonsense."
 
Tu peux faire lire à un gamin du stephen king tout sa scolarité ça lui rendra pas plus accessible la littérature. A un moment l'apprentissage ça demande un effort : il faut sortir de sa zone de confort pour acquiérir des compétences nouvelles;

Quand tu rentres au collège et que tu quittes juste la bibliothèque vert/rose pour la plupart des enfants (et encore, pour pas mal, ils ont même pas ce niveau de lecture), le rôle de l'enseigner n'est pas de te dégouter de la littérature à vie en passant de Oui-Oui à la trilogie des trois mousquetaires.  
Désolé mais au collège, la plupart des gosse n'ont même pas la "culture populaire" de lire un livre de leur propre chef et c'est pas avec le "culture tout court" des prof de français élitiste que tu va leur donner envie.

Je préfère donner envie à la lecture à des collégiens avec des livres populaires (comprendre livre de moins de 20 ans et qui n'a pas de prix G.) qui plus part leur donnera envie de rentrer dans le "culture tout court" plutôt que les dégoutter à vie avec des livre pompeux au collège.
je pense que l'élève a le temps de lire de la "culture tout court" au lycée et/ou de son propre chef s'il se sent assez mature pour ça.

Et puis bon, la tournure des phrases de la vieille France apport strictement rien de nos jours. Plus personne ne parle comme au 18eme siècle.

Tu donnes pas l'impression d'avoir mis souvent les pieds dans une salle de classe de l'autre cote du bureau

C'est un peu plus compliqué que des affirmations péremptoires l'enseignement, et dégouter un élevé de la matière est beaucoup plus facile que de la lui faire aimer

Je précise qu'on parle la de collège ou en dessous. En fac de lettre anciennes de province, l'approche est évidemment toute différente.

 
Je n'ai que donné des cours particuliers, donc c'est pas comparable à l'expérience d'un enseignant en école, mais cette méthode de rabaissement des demandes pour faire "aimer" et réduire au minimum l'effort demandé aux élèves semble ne pas vraiment marcher non ?  
 
C'est pour ça qu'une éducation est forcément liée à une discipline : pour contraindre l'apprenant à un effort "même si il ne l'aime pas" afin de conquérir une pratique qu'il n'aurait pas pu aimer sans être passé par une phase d'effort.  
 
Si on compare avec la remise en forme, puisque j'ai commencé avec cette métaphore : à un moment au début c'est dur, et ça fait pas plaisir. Il faut apprendre à faire passer un intérêt à moyen/long terme devant une satisfaction immédiate. C'est le rôle de l'éducation aussi.

Sur le fond ok mais il faut pas que la marche d’effort soit trop haute si tu veux pas décourager 80% de la classe.

Oui-oui => Harry Potter => Stephen King => E. Zola  
Oui-oui => E. Zola  

Un crevard en musculation, tu lui passes pas les altères de 20kg à 200kg du jour au lendemain sauf à être un coach de merde..  

si ça peux te rassurer

Le contenu de ce message a été effacé par son auteur

Donc écouter l'Etranger lu par Albert Camus, ça cultive moins que de lire Katherine Pancol ? Parce que le média "écrit" serai supérieur au média "audio" par exemple ?

bien sur  
 
et la tv rend con
 
http://lamemoirehumaine.canalblog. [...] 08317.html
 
en gros ton cerveau a une capacité de 7 bits
 
regarder la tv t'en prend 5, tu perd toute capacité de reflexion et meme de réaction  
quand l'audition ne t'en prend que 3
 
la tv occupe tes yeux et tes oreils
tu n'es plus receptif a rien  
 
ça s'apprend
 
enfin dans les livres, pas a la tv

 
La réalité est effectivement plus compliquée.
 
Les profs en collège n'ont que très peu de latitude.
 
Déjà pour les livres imposés aux élèves, ce n'est pas le prof qui décide dans son coin, c'est tout le groupe de prof de lettres qui se met d'accord sur un titre puisqu'il y a un budget commun alloué chaque trimestre.
 
Donc si toi t'as envie de leur faire lire un Robin Hobb pour le programme et que tes collègues prêchent Zola, tu l'as dans l'os.
 
Ensuite, il y a une petite quantité de livres que tu peux demander aux élèves d'acheter de leurs poches, hors programme. Et là non plus, ce n'est pas toi qui décide du nombre, l'établissement peut mettre son véto.
 
Et sur ces quelques livres que tu auras finalement pu obtenir, il faut bien comprendre que si un gosse sur deux finit par l'acheter ce sera déjà bien. Et on réduit encore le pourcentage quand il s'agit d'effectivement le lire (et ne pas repomper une synthèse sur google).

Ouais, bon, la c'est trop gros.....

Il y a les médias qui font appel a l'imaginaire et l'abstraction et les autres. Classe ce que tu veux ou tu veux.

 
Pourquoi ils les achèteraient pas les livres ? Et pourquoi ils les liraient pas ?
 
Qu'est ce qui empêche de faire une interro sur le contenu du livre, celui qui l'a pas lu saura pas répondre et aura 0. La prochaine fois il le lira.

et puis placer l'étranger comme réference oui bon  
c'est un classement a la 1855 ou encore citizen kane  comme meilleur film de tout les temps
a l'époque oui peut etre ...
 
 
"aujourd'hui maman est morte, ou peut etre hier" ouais super  
ça fait insider
ça se lit sur 2 heures de train

Je sais pas vous mais moi l'école n'a jamais acheter de livre. Ça toujours était l'élève. Aucun budget alloué à l'achat de livre.
Et bien sur, 100% des élèves achetait le livre (à la campagne, nous somme bien éduqué   )

PS : époque avant internet.

J'ai rencontré l'année dernière un ancien eleve que j'avais eu en 4eme  qui se rappelait encore de moi 20 ans après.

Ça m'a fait super plaisir, jusqu'à ce qu'il l'avoue que c'était a cause des torgnoles que je leur mettais au baby foot entre midi et deux qu'il m'aimait bien et s'était mis a bosser

Les voies de l'enseignement sont impénétrables

J'imagine que le Bescherelle ne fesez pas parti de la liste.

 
 
De mon expérience, ça dépend énorméménet de l'environnement familial.
Je suis issu d'une famille très populaire, j'ai été élevé devant la TV, pourtant, ma maman a toujours été une grosse lectrice (accident grave quand elle était ch'tiotte), elle a transmis ce goût pour la lecture.
Dès qu'on arrivait dans une nouvelle ville (on a bcp déménagé ), on s'inscrivait à la bibliothèque municipale.
Je suis resté un très gros consommateur de livres (entre 4 et 5 par semaine), exclusivement sur papier. Je n'ai pas l'utilité d'une liseuse, leur catalogue est trop restreint et je consomme bcp d'occasion.
Comme Vampire, je pense que les deux supports sont complémentaires, tout comme Amazon et les libraires pourraient l'être (si on ré-équilibrait le dumping fiscal de l'américain)
 
Il y a deux critères importants pour développer le goût de la lecture des enfants: il faut leur interdire les écrans (internet et les JV) et surtout le sport.

 
Ça explique beaucoup de choses.

On dirait bien

J'ai pris l'exemple de ce roman car j'ai lu le livre et que j'ai écouté cette version : http://youtu.be/VYultRMOs3Y et que je trouve la version audio encore plus poignante.

Pas pour me mesurer la bite en sortant les livres les plus imbitables possibles.

Ça se défend au delà du troll.

Moi c'est en pension a partir de 11 ans ou on nous obligeait 3 heures d'études par jour que j'ai commencé a lire, vu que c'était ça, ou attendre assis sans bouger.

 
 
Mes livres scolaires (collège et lycée) ont toujours été à la charge de l'élève
Au mieux, une commande groupée pour gagner les 5%
Et l'école n'est pas là pour donner le "goût de la lecture", mais pour structurer les connaissances et faire découvrir l'ensemble du "paysage" littéraire.
Le gout de la lecture, c'est le boulot des parents.

 
+1
 

T'es au courant que les moeurs et les gens ont changés en 25 ans

ouch

 
Il n'y pas (plus ?) d'interro te demandant de résumer un livre, ne serait-ce que par ce que les élèves ont des rythmes de lecture différents. Et encore moins d'interro surprise, quand il y en a une relative à un bouquin les gosses sont prévenus. Cela peut être des interros du genre 'imaginez que le personnage survive à la fin du roman et ce qu'il ferait etc'. Le gros du programme c'est la rédaction et l'argumentation.
 
Pour le pourcentage d'achats j'exagère, même pour les livres annexes, au collège une majorité les prennent, ne serait-ce que pour suivre le groupe, et parce qu'au collège t'es encore un gamin assez pilotable (au lycée la réticence à lire est bien plus forte). Dans un collège "lambda" ça peut être 3 livres par an par exemple (en plus des livres achetés sur le crédit établissement).
 
Au-delà des choix de livre proposés, il faut bien saisir que les disparités de niveaux dans les classes compliquent tout, et qu'entre la lecture et sa compréhension il y a un gouffre. Et tout ça malheureusement, c'est fortement corrélé au milieu, on y revient toujours.

T'as raison Gaston. Donnons les cours d'ingénieur en physique quantique au gosse de 6eme pour structurer les connaissances et faire découvrir l'ensemble du "paysage" physique.
 
Certain ici on du mal avec le mot "progressivité" dans l'apprentissage.  

Waouh vous n'avez pas chômé aujourd'hui encore une journée productive pour HFR   Et vos patrons ?

 
Pourquoi y a t il plus d'interro permettant de vérifier que le livre a été bien lu ? QU'est ce qui empêche ?  
 
Si tu le fais dans ta classe tu vas être sanctionné ?
 

 
C'est obligé d'avoir un patron ?

Peut etre le fait que les parents vont débouler dans ta classe en hurlant au scandale en soutenant que le gamin a lu le livre sous leurs yeux, et te menacer de porter plainte a l'Académie, et au civil pour préjudice moral

(True story)

Et tu préfères céder à leur menace que faire ton boulot ?

Tu montres la feuille d'interro, y a pas la bonne réponse, il a pas les points.

Les travailleurs se lèvent tôt Monsieur . Cela permet de discuter entre gentleman l'après-midi   pendant que les gueux sont à la mine.    

 
 
La progressivité, c'est dans l'augmentation de la complexité des œuvres proposées au cours du cursus scolaire.
On ne fait pas du Flaubert à l'école primaire.
Je sais bien que l'époque actuelle vise surtout à déresponsabiliser au maximum le boulot des parents.

 
Saches que tu as toujours un patron !

Non mais en lettres y a un gros problème du fait qu'on arrête pas de dire que les lettres c'est pour ceux qui n'aiment pas les maths. Alors qu'une grammaire il n'y a rien de moins mathématique et qu'un texte fonctionne toujours comme un système. Mais on préfère laisser libre cours à l'imagination créatrice lors des dissertation. Grosse claque pour ceux qui arrivent en Master Recherche ou dans certaines Licence un peu plus sélective que la plupart.

Tu le paie indirectement sur ta box  
 
perso je preferais prendre un b an you a 15,90 box  +2,99 portable  a ta place  
 
que  36,80e + 0    ( et un reseau en carton au heure de pointe j espere que tu kif pas youtube    )