Bonjour à tous,
Je sors de plusieurs épisodes de pneumothorax et je vous avoue être assez heureux de retrouver plusieurs expériences différentes sur ce forum. Très honnêtement je n'ai pas lu TOUS les messages mais la plupart et je me retrouve vraiment dans vos récits.
Je partage le mien, petite thérapie personnelle et si je peux aider à mon tour, c'est avec plaisir. Avant toute chose, petite précision, je mesure 1m83 pour 73 kilos à l'époque, j'ai 24 ans.
J'ai ressenti les premières douleurs aux poumons en Espagne fin Juillet, pas de nature inquiète je suis rentré de vacances (en avion) quelques jours plus tard à Paris, puis reparti en vacances dans le Sud de la France en famille. La douleur s'est intensifié et j'ai commencé à tousser de manière très sèche à la manière d'un énorme fumeur (je ne fume pas du tout), consultation de médecin, radio et verdict : pneumothorax complet du côté droit.
Hospitalisé au service réanimation dans le Sud, drainage thoracique.. 3 jours plus tard on enlève le drain, la première radio montre que le poumon s'est tout de suite redécollé, ils me remettent immédiatement un drain un peu plus haut constatant qu'il restait des "bulles" en haut du poumon. 6 jours plus tard cette fois je sors de l'hopital les radio post-drainage montrant que le poumon s'était "parfaitement recollés".
Retour à paris en voiture, 24h plus tard, alors assis dans mon canapé je ressens les même douleurs. Je sais exactement ce qu'il m'attend et ne panique pas, j'attends patiemment le samu. Après radio à l'hopital de la Pitié, on m'emmène à Tenon dans le 18eme à 2h du mat', chez les spécialistes en chirurgie thoracique.
Le service réanimation me pose un 3ème drain et me fait monter en pneumologie pour attendre d'être opéré.
10 jours plus tard je suis opéré au bloc, anesthesie générale évidemment, pleurectomie avec incision en dessous de l'aisselle, je me reveille 2h après avec un 4ème drain qu'ils ont posé à l'endroit des incisions (très peu pratique pour dormir car entre le dos et le ventre mais il faut ce qu'il faut).
Au réveil impossibilité d'uriner, pose d'une sonde urinaire...(j'en rigole maintenant mais je ne le conseillerais vraiment pas à mon pire ennemi, je mets ça sur le compte des dommages collatéraux).
1 semaine plus tard on m'enlève le drain et me laisse sortir 24h après ma 40ème radio qui semble annoncer un recollement parfait de la plèvre.
Je suis donc sorti de l’hôpital il y a 15 jours, et pratique la kiné respiratoire intensivement. Je vais de mieux en mieux et reprends une activité normale, mon pneumologue m'a conseillé 1 mois d'arrêt de sport, mon médecin généraliste plutôt 2 mois.. quel est votre avis ? Je suis très sportif et pratique le football à haute dose, très dur psychologiquement de voir mes potes jouer le weekend sans pouvoir toucher le ballon.
Je dois revoir mon pneumologue le lundi 23 septembre en ayant fait des radios au préalable, j'en saurais plus j'imagine ce jour là mais l'attente est un peu longue même si je m'estime heureux au vue des autres cas que j'ai pu lire.
Au final presque 1 mois d'hospitalisation, 4 drain thoraciques et une opération, le temps à été très long et les divers étapes parfois douloureuses mais je suis content de m'en être sorti en espérant ne pas rechuter de l'autre côté voir du même (si je suis vraiment malchanceux).
Concernant les médicaments, je prends matin et soir Tramadol et Lyrica qui sont des anti-douleurs prescrits par mon pneumologue. Mon kiné est vraiment top et va me réhabituer à l'effort sportif petit à petit quand je serais prêt en commençant par du vélo d’appartement. Les séances font vraiment du bien et aide à retrouver du souffle.
Je ne peux m'empêcher de ressentir quotidiennement des douleurs pectorales (comme si le poumons se collait à la poitrine), j'ai constamment la main posé sur la poitrine par "reflexe" ce qui a le don de stresser mon entourage.
Tout va bien en tout cas, les conseils sont les bienvenus, en vous souhaitant à tous une bonne semaine.
Léo
PS: Je souhaitais vraiment et le plus sincèrement du monde remercier tout le personnel hospitalier.. des aides soignantes aux médecins en passant par les infirmières et les anesthésistes. Ils ont été, dans les 3 hôpitaux que j'ai fréquentés, d'une patience et d'une gentillesse incroyable. Je regrette de ne pas avoir pu les remercier tous mais cela aide vraiment à relativiser sans quoi cette épisode aurait été autrement plus délicat. Merci
Message édité par leomilgram le 16-09-2013 à 02:01:42