Reprise du message précédent :
merci
 
sinon c'est une unité psychologique ou pas du tout? il y a un suivi post-cure?
C'est une cure volontaire ou pas? qui l'a prescrite?
 
 

 
 
Il y a un suivi psy mais c'est surtout médicale... ce qui sert principalement de "psy" c'est le groupe... tu peux parler avec des gens qui connaissent les mêmes difficultés, tout déballer, rire des situations terribles où l'alcool t'a poussé (sortir a 3h du mat pour faire tout les arabes et finir par acheter une bouteille dans un vieux café pourri pour une fortune et autres joyeusetés...), pleurer, entendre d'autres gens qui en sont a leur 2/3/4... cures et qui t'alertent sur les pièges à éviter pour ne pas retomber... etc...
 
Pour le suivi post-cure tu as des "séjours" à nouveau avec un groupe qui te sont proposés... ils durent plusieurs semaines durant lesquels : pas de téléphone, activités physiques, bcp de réunions... bref c est pour les cas les plus """graves""" et pas forcement adapter à tout les caractères... EN TOUT LES CAS : après il faut aller à des réunions ! Tu as les AA evidemment mais si tu n'aimes pas (pour differences d ages par ex.) tu as aussi les Narco Anonymes (plus jeunes).
 
C'est une cure volontaire, il faut voir un medecin et lui faire part de ton probleme ou aller voir un medecin specialisé en alcologie.
Ensuite pour avoir une place dans la cure il faut attendre et appeler régulièrement l'hopital pour savoir les disponibilités (chaque semaine !) car les places se libérent mais sans date précise...
 
 
 
 
 
A TOUT CEUX QUI SENTENT QUE L'ALCOOL PREND LE DESSUS : réagissez ! C'est dur certes... très dur... mais il faut vous prendre en main aujourd'hui... ce que vous vivez est difficile et ce que vous vivrez APRES la cure sera aussi difficile (resister aux tentations, le "vide" que laisse l'absence de l'alcool...). Mais vous y gagnerez ! Vous retrouvez vous même, éviter de GRAVES problèmes de santé (je ne veux pas jouer les rabats joie genre "L'alcool TUE" mais c'est le cas... il peut meme rendre aveugle ou quasi...).
Si vous avez besoin d'aide il y a des gens pour parler : des medecins specialisés, des réunions ouvertes à tous... Courage !

Merci pour ce feedback.
 
J'vais quand même poser une question : un proche suit une cure  et ça se passe très très différemment, c'est une approche très psychologique de la chose avec la mise en avant de la maladie qui est à l'origine de l'alcoolisme : trouble social/familial/professionnel etc..., mais parfois aussi des 'problèmes' psychologiques (maniaco-depression etc...)
 
Bref c'est très médicalisé et la cure s'articule de la même façon, autour du groupe, mais avec un suivi psychologique pendant et après, médicalisé ou non.
 
C'est assez barbare comme système mais semble-t'il, elle donne les meilleurs résultats (60% de réussite à la première cure)
 
C'est également une cure sans médicaments, une prison (pas de sorties autorisées les premières semaines), pas d'intimité (dortoirs, obligations d'être toujours à plusieurs...) bref, pas facile
 

 
 
Où est la question ?

j'me disais bien que j'avais perdu le fil de ce que je racontais
 
en fait non pas de question, je ne fais qu'opposer la méthode qu'a vécu ton amie et celle que je connais.
 
Ce qui serait pas mal c'est d'avoir un retour sur expérience dans quelques temps, voir quels sont les résultats objectifs après un délai en liberté.

Comment faire prendre conscience a une personne qu'elle est dependante de l'alcool très gravement.
 
je m'explique. Une copine d'une amie boit beaucoup d'alcool, au point qu'elle prend de la vodka derriere le cafe. En plus elle a en permance une petite bouteille d'alcool dans son sac a main (celle qu'il donne dans certaines boite de nuit) des mimonettes je crois, lors qu'elle est en manque et tous les soir elle à l'air soul et transpire comme si elle venait de courir.  
 
Car on se demande comment s'y prendre. Car on se voit mal faire la moral dans le sens que mon ami boie raisonnablement. Donc elle risque de lui balancer dans les dans qu'elle boie elle aussi donc, elle à pas à jouer les moralisateurs. Et que moi si je boie pas c'est à cause de medicaments et non à cause de volonté, comme une personne qui ne boit pas d'alcool car cela ne l'interesse pas. Car on pense tous les deux que seule une personne qui ne boie pas par volonté pourrait lui faire prendre conscience et non une personne subissant une pression exterieur ( parents, religion, medicaments, etc )
 
 
merci

j'crois que chaque malade alcoolique vit SA propre maladie...et doit donc trouver une voie adaptée et "personnalisée" pour s'en sortir.
 
ma copine a suivi 2 cures, l'une près de La Rochelle dans un contexte qui ressemble à celui de la cure que suit ton ami (enfermement, pas de contact extérieur, grosse prise en charge sur le plan psycho,...)...son abstinence a duré 3 mois et encore, dans la douleur. pourtant le taux de réussite dépassait les 50% (et encore ces taux, j'trouve que c'est un peu à la truelle pour les estimer).
la 2eme cure était à Royan dans un centre unique basé sur un boulot à base de PNL => on va fêter ses 2 ans d'abstinence ds qques semaines...et elle a trouvé un équilibre évident.
 
ah j'oubliais une cure ambulantoire tentée également...mais là, pas la peine de mentionner le résultat (elle etait pas prête du tout).

Ba deja en lui faisant remarquer qu'elle boit seul et ne peut sortir sans son flasque d'alcool. En lui faisant comprendre qu'elle ressemblera a un vieux cornichon nécroser avant 40 ans.

la 1ère victoire pour un malade alcoolique est de se reconnaitre comme tel...ce qui signifie d'une part que c'est l'aboutissement d'un cheminement qu'elle n'a peut être pas encore terminé et que, d'autre part, ca ne peut venir que d'une personne : elle-même.
 
c'est assez cruel comme constatation mais on ne peut pas aider un alcoolique qui ne le demande pas !
pas une question de fatalisme mais de processus psycho qui se mettent en place lors d'une addiction...bon je passe sur les détails pour éviter les endormissement mais bon, si elle est encore en phase de "décollage", ouvre un dialogue serein, non moraliste, ouvert.
 
un exemple encore une fois basé sur mon expérience perso, ma cops au fort de sa maladie, je me battais verbalement tous les soirs et tous les matins pour la faire lacher prise, en vain, à s'user les nerfs...puis par dépit, j'ai adopté la méthode que l'on m'avait indiqué " du détachement sans indifférence" => au bout de 10 jours de cuite, elle a choisi elle-même de partir en cure (cela faisait 2 ans que je me battais pour y arriver)...CQFD
 
[entre parenthèse , c'est "mignonnettes" les mini bouteilles d'alcool ]

       
pi après le bon coup de pelle derrière la nuque !  

 
ouais, j'crois que tu as bien raison sur ce point
 
et pour les cures ambulatoires je pensais vraiment qu'ils s'étaient rendu compte que c'était 'inutile'

La seule personne de ma famille qui etait alcoolique etait mon oncle, vue qu'a l'epoque des faits j'avais environ 17 ans que je vie dans le 94 que lui est dans le 03. Que le seul moment ou je le voyait c'etait pendant les grandes vacances, indirectement ça te fait rien. Car tu ne vois pas la personne se deteriorer la vie.
 
Contrairement à certains qui vivent avec une personne alcoolique et qui la voie tous les jours.

C'est quoi ça ?

tu n'es pas hospitalisé. tu ne fais que passer dans des groupes ou dans des entretiens individuels, tu es sous asisstance médicamenteuse dans la plupart des cas mais c'est tout.

boire pour aprécier c bien mais pour se beurrer c pas bien ...On m'a appris un truc lors de la soirée pour les resultats du bac sur la plage : le test du mec bourré  
il faut passer son bras sous une jambe puis on se bouche le nez et puis il faut tourner sur soi même à cloche-pied ... et moi comme un con je me suis retrouvé à l'eau ....

oui enfin bon, pas besoin de faire des cabrioles pour savoir que t'es blindé.

vous avez des "trous noirs" quand vous buvez trop ?

2 fois  
 
le coup de la porte fermé  a clé de l'interieur  
 

heu je parle plutôt du fait de ne pas se souvenir d'une partie d'une soirée

ça arrive les blancos

bah oui, un blackout sur une partie de la soirée = un blanco
 
genre t'as passé du tip-ex sur ta mémoire
 
rhoooo, t'es pas très futé toi l'matin

 
en fait j'ai déjà plusieurs fois des minis trous noirs (genre juste qlq trucs que je me souvenais pas)
 
mais vendredi dernier ...  
apparement je vidais des goblets remplis de whiskey  
 
et après je suis tombé

ah bah ça c'est déjà un bon niveau. J'dois avouer que ça ne m'est pas arrivé souvent

mais je ne compte pas trop le refaire
 
en fait je me rappele être allé dans une piscine (oui y avait une piscine) 2 fois
 
mais on m'a dit : ho mais tu y es allé au moins 4 fois dedans !!
 
 
 
mais finalement c'était bien fun

gaffe à pas renouveller l'exploit )
 
surtout que piscine + biture = danger.

ouep, je vais rester un peu plus sobre là car c'est beaucoup trop
 
pour la piscine je n'étais pas seul, il y avait 4 personnes pas loin + 1/2 dedans
 
sinon, t'as déjà testé l'éthylotest ?
je me demande à combien on peut monter dans une soirée normale
et même pour savoir si l'on peut prendre le volant, car le ballon bof bof

Ne pas me rappeller certaines parties de ma soirée ça peut m'arriver quand je bois.  Mais le dernier blackout en date (d'il y a quelques mois) c'est quand la soirée commencait à être entamée avec un souper bien arrosé et puis quand un joint a passé et que j'y ait touché (la 5e fois en 3 ans depuis que j'ai arrêter cette cochonnerie ) Blackout tout le reste de la soirée à partir de la première bouffée.
 
EDIT: J'ai déjà raconté la soirée plus en détail dans un post du topic conneries sous l'effet de l'alcool.

Mon amie, comme vous le savez peut etre déjà, est sortie de cure il y a maintenant une 20aine de jours...
 
Bilan : déjà 3 personnes présents lors de sa cure ont recraqué
 
Les raisons sont le plus souvent la déprime/dépression...
 
Il faut vraiment s entourer quand on sort de cure, surtout les premiers temps, ne pas hésiter à aller aux réunions des différents associations...

et comment elle tient elle, parce que c'est surtout ça qui est important

 
Mon frangin (pas alcolique mais djeunz qui avait comme facheuse habitude d'abuser de tout) s'est reveillé un coup à l'hosto avec 2.44 dans le nez, pas mal à 17 ans...  

si c'est dans l'nez, c'est de la snif, si c'est dans l'sang, c'est d'la soif
 
Et si c'est 2.44 de snif, c'est qu'il sait pas faire un rail
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Dans l'alcolisme il y a un paramètre parfois oublié...ce sont les très proches (et qui plus est les enfants)....qui souvent avant que la personne ne se rend compte qu'elle est malade sont déjà passé par un des périodes pas très rigolotes...et si l'alcolique fait une cure.....le très proche devrait voir un psy...je pense que ça laisse pas mal de marques.....
 
Remarquez que je ne jette la pierre à personne hein !!!!

 
 
Elle tient pour plusieurs raisons :
 
- elle découvre que ça lui gachait ces soirées (elle buvait que le soir, en ne pensant qu'à ça à partir de 18h...)
 
- elle découvre qu'elle retrouve la forme
 
- elle découvre qu'elle peut s'occuper autrement et qu'elle aime ça : lecture, écriture, internet, musique...
 
- je suis là
 
- elle retrouve un caractère "normal" qu'elle avait avant...
 
- elle fait des économies
 
- elle perds du poids
 
- elle sait bien que ça lui gachait la vie, et que si ça continuait elle allait VRAIMENT avoir des ennuies de santé...
 
et plein d'autres choses...

Je me perds un peu dans ce topic.
Et je pense que le terme "alcoolique" prend une tournure qui n'est pas la sienne.
Je pense que vous dramatisez les personnes qui boivent "occasionnellement".
Je ne cherche pas a troller, mais bon, il faut une juste mesure quand meme.
J'aime boire, parfois plus que de raison, mais c'est un choix que j'assume.
De la a etre traite d'alcoolique...

 
 
Tout est là ...  
 
es tu sur d'avoir encore le choix ?

 
tout a fait
je ne bois pas tous les jours, loin de la. Les week end, et pas tous.  
Je ne refuse pas une biere, mais si il n'y en a pas, le coca me va tout a fait.

 
Je me fais l'avocat du diable, mais :
 
s'il y a de la biere tu ne boira pas un coca ?

 
tout dependra de ma soif. Si j'ai soif, ca sera coca. Si c'est juste en passant, une biere m'ira aussi bien. Par convivialite

J'ai 20 ans, ça fait environ 2 ans que je bois pratiquement chaque jour.  Dans les 5-6 derniers mois c'était pratiquement la cuite chaque jour (pas une grosse, mais cuite quand même).  Ça toujours été avec de la bière.  J'ai pas pris souvent de fort, j'aime pas le goût ni la façon dont ça agi, mais ce n'est pas le sujet ici.  J'ai déjà essayé d'arrêter une fois, mais je crois que je m'y prenais pas de la bonne façon.  Je me disais je vais seulement me cuiter le weekend et rien boire en semaine.  Mais cette façon a marché pendant quelques mois.  J'étais devenu un grand fanatique du je m'en foutisme pendant la semaine  Donc j'ai échoué des cours durant cette session scolaire.  C'était il y un an environ.
 
Ça fait environ un mois que j'ai diminué drastiquement ma consommation d'alcool.  J'ai bu une coupe de vin à un souper la semaine dernière (je me suis limité à une coupe pour ce souper) mais c'est tout ce que j'ai bu dans ce mois.  
 
J'ai des amis qui sont souvent avec moi pour occuper mes soirées et ça m'aide beaucoup. Quand je suis seul j'ai trouvé un bon jeu à jouer (WoW en l'occurence), pour passer mes soirées.  Évidemment j'évite un peu plus les beuveries qu'avant.  Pour le moment ça va plutôt bien.  Le soir j'ai de moins en moins soif. Ma mentalité change peu à peu vis-à-vis l'alcool.  Elle passe de "Quand vais-je croire que ça fait assez longtemps que j'ai pas bu pour pouvoir reboire ?"  
à "Je n'ai pas besoin de boire pour m'amuser/dire ce que je pense/passer le temps et en plus c'est mieux pour ma santé"
 
Les points négatifs pour le moment:  
- J'ai une bonne perte d'appétit en ce moment
- Je suis un peu plus nerveux qu'avant et un peu plus down
 
Les points positifs:
- Sans gueule de bois, je suis plus productif au travail
- Je passe plus de temps avec mes amis à faire autre chose que boire.  En même temps, mon cercle d'ami a changé quelque peu depuis un mois.
- Mon travail d'étudiant me permet enfin de pouvoir économiser de l'argent pour plus tard.
 
Voilà mon témoignage pour le moment.  Je reviendrai en faire un autre plus tard.
 
Le pourquoi je crois que cette fois l'arrêt de l'alcool a plus de risques d'être un succès (déjà un mois *sans alcool* je l'avais pas fais avant).
- Je me dis pas que j'attend le weekend pour boire, mais que j'ai pas besoin de boire du tout.
- J'ai avoué ouvertement mon problème à mes proches amis et ils me soutiennent ce que je n'avais pas fait la dernière fois.  Pour ma famille ils n'en savent rien encore (de mon problème non plus puisque ca fait plus de 3 ans que j'habite plus chez mes parents)