La Fed tient ce mercredi et demain jeudi sa réunion de politique monétaire. Les attentes sont importantes, alors que les indices américains touchent leurs meilleurs niveaux depuis 2007 dans l'espoir de nouveaux soutiens de la Banque centrale. Près de deux tiers des économistes anticiperaient même un troisième volet d'assouplissement monétaire quantitatif ("QE3" ) de la Fed ainsi que la confirmation de taux directeurs "planchers" jusqu'en 2015, d'après une étude Bloomberg. Pour l'heure, le taux des fonds fédéraux est logé entre zéro et 0,25%.

MES :  Stephane Soumier ‏@ssoumier @captaineco_fr il faut 85% des voix pour une décision, l'All à elle seule fait 27%, la France 20%, même l'Italie avec 17% peut bloquer

NEW YORK (Dow Jones)--Le fabricant informatique Apple (AAPL) a présenté mercredi son très attendu iPhone 5, sixième version de son téléphone mobile vedette lancé en 2007, qui sera disponible en pré-commande dès vendredi et devrait apporter une importante contribution à son chiffre d'affaires de fin d'année.

Lors d'une cérémonie organisée au Yerba Buena Center de San Francisco, le directeur général d'Apple Tim Cook a cédé le premier rôle à son directeur du marketing Phil Schiller qui a dévoilé le nouvel appareil. "C'est l'iPhone le plus léger et le plus mince jamais fabriqué", a avancé M.Schiller lors de cette présentation.

Le nouvel appareil, fait entièrement "de verre et d'aluminum" selon Phil Schiller, disposera d'un plus grand écran - 10 cm environ contre 9 cm auparavant -, et aura un poids réduit de 18% par rapport aux modèles existants. Il fonctionnera sur les réseaux mobiles à très grande vitesse 4G LTE et sera équipé d'une puce A6, un processeur central dont la vitesse de traitement et les capacités graphiques sont deux fois plus importantes que celles du précédent iPhone, selon Apple. Le téléphone, qui a également une nouvelle caméra plus petite et dotée d'un mode panoramique, tournera sur le nouveau système d'exploitation iOS 6.

L'iPhone 5 sera mis sur le marché le 21 septembre au Etats-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne et quelques autres pays, et sera commercialisé dans 100 pays d'ici à la fin 2012. Les pré-commande débuteront le 14 septembre. Apple a fait état d'un prix indicatif de 299 dollars pour la version 32 Go de l'appareil, et de 399 dollars pour la version 64 Go.

Le groupe américain a par ailleurs indiqué qu'il proposerait à partir d'octobre une nouvelle version de ses baladeurs musicaux iPod. L'iPod Shuffle sera vendu 49 dollars, l'Pod Nano, à 149 dollars, et l'iPod Touch à partir de 199 dollars. L'iPod Touch sera équipé de l'assistant à commande vocale Siri, déjà disponible sur l'iPhone, et d'un casque amélioré, l'EarPod, qui a nécessité trois ans de recherche et de développement d'après Apple.

Selon la direction du fabricant informatique, tous les nouveaux produits seront encore plus en phase avec les réseaux sociaux et intégreront des fonctionnalités de partage des contenus de Facebook. L'assistant vocal Siri sera en particulier intégré à Facebook dans le système d'exploitation iOS 6, ce qui signifie que les utilisateurs pourront mettre à jour leurs informations sur leurs pages Facebook en parlant à leur iPhone.

L'action Apple a clôturé en hausse de 9,20 dollars, soit 1,39%, à 669.79 dollars, mercredi à Wall Street après s'être affichée légèrement dans le rouge au début de la présentation de l'iPhone 5.

Le rythme de lancement des nouveaux appareils numériques est très important pour Apple afin de maintenir la croissance de ses revenus et de ses bénéfices. Lors de son deuxième trimestre, clos en juin, Apple avait déçu les investisseurs en annonçant avoir écoulé 26 millions d'iPhone sur la période, contre 35,1 millions d'unités au premier trimestre.

Les analystes s'attendent cependant à de nouveaux records de vente pour le nouvel appareil d'Apple au troisième et quatrième trimestre car certains acheteurs n'ont pas acquis l'iPhone 4S cette année pour préserver leur budget pour la nouvelle version dont la sortie était annoncée depuis plusieurs mois. Selon Craig Berger, de FBR Capital, l'iPhone 5 pourrait s'écouler à 50 voire 52 millions d'exemplaires dans le monde au quatrième trimestre 2012.

Apple a vendu jusqu'à maintenant 240 millions d'iPhone depuis le lancement de l'appareil en 2007.

L'iPhone 4S, sorti en octobre l'an dernier, s'était vendu à plus de 4 millions d'exemplaires en trois jours, battant tous les records des modèles précédents. Apple s'est classé numéro deux mondial des fabricants de smartphones au deuxième trimestre - avec une part de marché de 16,9% - derrière le Sud-Coréen Samsung qui a écoulé 50,2 millions de ces appareils multi-fonctions sur la même période en s'adjugeant quasiment un tiers du marché.

L'iPhone est devenu le principal contributeur aux revenus d'Apple alors qu'il a rapporté près de 47 milliards de dollars l'an dernier au fabricant à la pomme, soit 43% de son chiffre d'affaires total.

Mais les retombées de son éventuel succés vont bien au delà d'Apple et concernent aussi bien les sous-traitants que l'économie américaine dans son ensemble. Selon le courtier FBR Capital, l'iPhone 5 représentera à lui seul un peu plus de 4% des ventes de semi-conducteurs en 2013, ce qui pourrait se traduire par des revenus annuels de 13,9 milliards de dollars pour les fabricants de puces.

La réussite commerciale de l'iPhone 5 pourrait également constituer un sérieux coup de pouce à la croissance économique américaine qui est affectée actuellement par les incertitudes budgétaires aux Etats-Unis, les conséquences de la crise dans la zone euro ou les effets de la sécheresse sur la production agricole.

L'économiste en chef de J.P.Morgan, Michael Feroli a même estimé que les ventes du nouvel appareil d'Apple pourraient ajouter 0,25 à 0,5 point de pourcentage au taux de croissance en rythme annuel du produit intérieur brut (PIB) américain au quatrième trimestre. Au total, les ventes du nouvel iPhone pourraient ainsi apporter 3,2 milliards de dollars au PIB au quatrième trimestre, soit un montant annualisé de 12,8 milliards de dollars.