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Auteur Sujet :

[topic unique] Festival de Cannes 2004

n°2784955
Fragonar's​h
Posté le 24-05-2004 à 01:14:20  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
Depuis que Schwarzy a ete elu "governator", plus rien ne m'etonne  [:laurie_].
 
DE toute maniere, on se retrouvera tous l'annee prochaine sur ce forum, pour parler du nouveau docu de Moore (presente a Cannes, bien sur) : "WHY THE FUCK DID YOU RE-ELECT BUSH, YOU BUNCH OF MORONS!?!
 
De grandes discussions en perspective [:totozzz].

mood
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Posté le 24-05-2004 à 01:14:20  profilanswer
 

n°2785184
panzemeyer
The torture never stops
Posté le 24-05-2004 à 02:26:14  profilanswer
 

Fragonar'sh a écrit :

Depuis que Schwarzy a ete elu "governator", plus rien ne m'etonne  [:laurie_].
 
DE toute maniere, on se retrouvera tous l'annee prochaine sur ce forum, pour parler du nouveau docu de Moore (presente a Cannes, bien sur) : "WHY THE FUCK DID YOU RE-ELECT BUSH, YOU BUNCH OF MORONS!?!
 
De grandes discussions en perspective [:totozzz].

c'est tellement bon de médire sur ces néo-cons, on ne s'en lassera jamais :sol:

n°2785185
DK
No pain, no gain
Posté le 24-05-2004 à 02:26:16  profilanswer
 

meriadeck a écrit :

tain j'ai beau relire les infos, j'arrive toujours pas à croire que c'est Moore qui a remporté la Palme. la chose me semble encore surréaliste.


 
Un documentaire a déjà gagné la Palme d'or en 1956:
 
Le Monde du silence
Film français (1955). Documentaire. Durée : 1h 26mn.  
Réalisé par Louis Malle, Jacques-Yves Cousteau.
 
Edit:J'aime bien les couleurs [:pinzo]


Message édité par DK le 24-05-2004 à 02:27:54
n°2785426
barnabe
Posté le 24-05-2004 à 08:49:53  profilanswer
 

Je me réjouis de voir Farenheit 9/11 nommé Palme d'or à Cannes.
Ce prix sort le cinéma et Cannes de son atmosphère glamour, de sa topeur feutrée et parfois éloigné du réel. Ce documentaire rend ses lettres de noblesse au cinéma engagé et nous montre qu'il n'y a pas que l'esthétique et la beauté formelle dans le cinéma.  
Félicitation au secoueur de cocotier qu'est Michael Moore.
Il est heureux que ce prix soit décerné par un Jury dont le président est américain.Tarentino est fidèle à son image de dérangeur de génie; et même si il s'en défend, la portée politique de ce geste est certaine ; il n'y a qu'à voir les réactions de la presse américaine à ce sujet.
 
C'était un bon cru 2004 de Cannes.  :)

n°2785701
capitainx
Yatta !!
Posté le 24-05-2004 à 10:06:32  profilanswer
 

Vous savez si on peut trouver quelques part une video de la remise de la palme d'or ?


---------------
"La femme pond, c'est pour ça qu'elle est supérieur à l'homme" (Jean-Claude Vandamme)
n°2785704
WestCoast8​5
Posté le 24-05-2004 à 10:07:28  profilanswer
 

capitainx a écrit :

Vous savez si on peut trouver quelques part une video de la remise de la palme d'or ?


 
regarde sur canal+

n°2785814
capitainx
Yatta !!
Posté le 24-05-2004 à 10:26:41  profilanswer
 

WestCoast85 a écrit :

regarde sur canal+


 
C'est du streaming, et ca passe pas dans la boite ou je bosse  :(


---------------
"La femme pond, c'est pour ça qu'elle est supérieur à l'homme" (Jean-Claude Vandamme)
n°2786531
Gulien
Times are gone for honest men
Posté le 24-05-2004 à 12:12:26  profilanswer
 

Perso je pense que c'est bien pour Moore , simplement pacequ'il pourra éditer son film aux USA, et que les Américains ont besoin de voir ce genre de choses là où toutes leurs informations sont dirigées et pas objectives.
 
Maintenant je trouve dommage qu'il faille passer par Cannes pour qu'il arrive à ses fins, il y a sûrement des oeuvres cinematographiques plus interessantes à voire.
 
Tout ceci sous réserve bien sûre puisque je n'ai rien vu des films présenté , peut-être que son documentaire est fabuleux ? (hum)


Message édité par Gulien le 24-05-2004 à 12:12:50
n°2787557
printf
Baston !
Posté le 24-05-2004 à 14:44:24  profilanswer
 

Son film aurait de toutes façons été édité aux Etats-Unis, comme l'ont été les précédents, et des Américains seraient allés le voir.
 
Cela dit, j'ai adoré BFC, donc j'espère que celui-ci sera aussi bien et qu'il mérite cette récompense [:spamafote]


---------------
Un matin je me lèverai et il fera beau.
n°2788023
F@bek
6 SEASONS AND A MOVIE §§§
Posté le 24-05-2004 à 15:48:09  profilanswer
 

meriadeck a écrit :

ça n'a aucune crédibilité et ça ne s'appuit sur rien. c'est de la provoque facile. et a mon avis celui qui a écrit ça n'a pas vu les autres films de Moore.


The big One était bien
mais Bowling For Columbine :??:  même si le fond est bon, taper sur un acteur (Charlton H.) ki n'a plus sa tête, en lui méttant sur le dos les victimes des armes en vente libre [:f@bek] c un peu bas je trouve ... mais alors vraiment bas


Message édité par F@bek le 24-05-2004 à 15:49:20
mood
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Posté le 24-05-2004 à 15:48:09  profilanswer
 

n°2788147
raouf
Posté le 24-05-2004 à 16:07:04  profilanswer
 

F@BEK a écrit :

The big One était bien
mais Bowling For Columbine :??:  même si le fond est bon, taper sur un acteur (Charlton H.) ki n'a plus sa tête, en lui méttant sur le dos les victimes des armes en vente libre [:f@bek] c un peu bas je trouve ... mais alors vraiment bas


 
Ah oui pareil pour moi, ce passage m'avait choqué, je trouve qu'il se défoule sur un pauvre vieux qui n'est pas en mesure de lui répondre...c'est facile et lâche...Charlton Heston a beau être président d'une assoc certes peu sympathique, ça ne donne pas le droit à Moore d'être aussi irrespectueux...quand on milite pour des rapports plus humains dans une société, on commence par se comporter soi-même correctement.


Message édité par raouf le 24-05-2004 à 16:08:50
n°2788406
panzemeyer
The torture never stops
Posté le 24-05-2004 à 16:44:52  profilanswer
 

Moi aussi j'avais trouvé ça limite :/ Moore est toujours à la limite de la démagogie bon marché. Sans parler de la manipulation par les images et leur montage, il y aurait long à dire là-dessus aussi. Son intention est souvent bonne, mais sa méthode pas toujours. Au risque d'être accusé de troll (tant pis), il base énormément ses montages sur les associations d'idées quasi subliminales, et ce genre de méthode était bien connu de la propagande des régimes totalitaires (je ne parle pas du fond, mais de la forme, pour que ce soit bien clair ;)).  
 
J'ai été d'autant plus sceptique quand j'ai appris que certains profs emmenaient leurs élèves voir ce film comme un documentaire. C'est certes bien fait, bien monté, mais c'est tout sauf un documentaire objectif. C'est pour ça que je préfère parler de "docu-fiction" pour ma part.


Message édité par panzemeyer le 24-05-2004 à 16:49:50
n°2788454
@chewie
Posté le 24-05-2004 à 16:50:59  profilanswer
 

raouf a écrit :

Ah oui pareil pour moi, ce passage m'avait choqué, je trouve qu'il se défoule sur un pauvre vieux qui n'est pas en mesure de lui répondre...c'est facile et lâche...Charlton Heston a beau être président d'une assoc certes peu sympathique, ça ne donne pas le droit à Moore d'être aussi irrespectueux...quand on milite pour des rapports plus humains dans une société, on commence par se comporter soi-même correctement.

irrespectueux? Et quand Heston vient faire sa propagande à Columbine alors que les parents des victimes ont demandés qu'il ne vienne pas, c'est quoi?  :heink:

n°2788489
panzemeyer
The torture never stops
Posté le 24-05-2004 à 16:54:49  profilanswer
 

@chewie a écrit :

irrespectueux? Et quand Heston vient faire sa propagande à Columbine alors que les parents des victimes ont demandés qu'il ne vienne pas, c'est quoi?  :heink:

Ce type est un con, c'est une chose. Mais quand on prétend dénoncer les cons, comme Michale Moore, il est très moyen de traquer un vieux chez lui une caméra à l'épaule et une photo de victime à la main. C'est vraiment du spectacle ça.


Message édité par panzemeyer le 24-05-2004 à 16:55:14
n°2788522
@chewie
Posté le 24-05-2004 à 16:58:12  profilanswer
 

panzemeyer a écrit :

Ce type est un con, c'est une chose. Mais quand on prétend dénoncer les cons, comme Michale Moore, il est très moyen de traquer un vieux chez lui une caméra à l'épaule et une photo de victime à la main. C'est vraiment du spectacle ça.


il ne fait que jouer à son jeu, Moore avec une photo d'un victime, Heston brandissant un fusil et criant venez me le prendre.

n°2788524
capulechat
Posté le 24-05-2004 à 16:58:29  profilanswer
 

raouf a écrit :

Ah oui pareil pour moi, ce passage m'avait choqué, je trouve qu'il se défoule sur un pauvre vieux qui n'est pas en mesure de lui répondre...c'est facile et lâche...Charlton Heston a beau être président d'une assoc certes peu sympathique, ça ne donne pas le droit à Moore d'être aussi irrespectueux...quand on milite pour des rapports plus humains dans une société, on commence par se comporter soi-même correctement.


 
j'hallucine ! heston est une vrai saloperie de facho ...il ose faire des manifs proarme dans des villes qui viennent d'avoir des drames a cause d'arme a feu ..et vous vous trouvez ca limite !  
au contraire , je trouve vraiment bien qu'il le poursuive avec la photo de la petite nana...
apres sur ma demagogie peut-etre un peu ...mais vu le mec qu'il y a en face , aucune pitié .

n°2788547
capulechat
Posté le 24-05-2004 à 17:01:41  profilanswer
 

@chewie a écrit :

irrespectueux? Et quand Heston vient faire sa propagande à Columbine alors que les parents des victimes ont demandés qu'il ne vienne pas, c'est quoi?  :heink:


 
+1
 
franchement ce mec ne merite que ca ...

n°2788553
panzemeyer
The torture never stops
Posté le 24-05-2004 à 17:02:08  profilanswer
 

@chewie a écrit :

il ne fait que jouer à son jeu, Moore avec une photo d'un victime, Heston brandissant un fusil et criant venez me le prendre.

Exactement, Moore se rabaisse au niveau de Ch. Heston. C'est bien le problème :/

n°2788607
JacenX
Light Years Ahead
Posté le 24-05-2004 à 17:10:15  profilanswer
 

Tarantino et Moore sont deux américains adorés par les français,  
Tarantino et Moore sont tous les deux sous la houlette de la Miramax,
Je trouve que les ressemblences auraient du continuer, Farenheit 9/11 est un bon volume 1, mais ils manque le volume 2 sur les Démocrates et les agissements des autres pays (France, Russie, Chine etc), ça serait bien sympa, même si on apprécierait moins (un peu comme le 2  :whistle:).
J'avoue que je ne sais même plus quoi pensé en fait. J'étais sidéré hier en voyant 2000 personnes en smoking debout applaudissant Moore et son film dénonçant "les méchants riches et puissants de ce monde qui se font de l'argent sur le dos (et même sur la vie) des pauvres de tous les pays"...
Dans ce film propagandiste, aux méthodes à "la fox news" : il mérite la palme rien que pour l'utilisation parfaite du son et des images pour graver au marteau piqueur l'avis de Moore dans l'esprit du public :[spoiler]Ca pète quand l'image devient toute noire, et qu'on entend le bruit d'un boeing se crashant, des cris, la panique, puis un 2eme fracas...  
Le film est plein d'humour on s'amuse bien, mais d'un autre côté, je trouve que ça fausse la donne, ça fait vraiment trop société du spectacle, on utilise les méthodes des républicains pour lutter contre eux, on est à la limite de la manipulation... fin voilà quoi...


---------------
Light Years Away.
n°2788709
capulechat
Posté le 24-05-2004 à 17:19:30  profilanswer
 

JacenX a écrit :

Tarantino et Moore sont deux américains adorés par les français,  
Tarantino et Moore sont tous les deux sous la houlette de la Miramax,
Je trouve que les ressemblences auraient du continuer, Farenheit 9/11 est un bon volume 1, mais ils manque le volume 2 sur les Démocrates et les agissements des autres pays (France, Russie, Chine etc), ça serait bien sympa, même si on apprécierait moins (un peu comme le 2  :whistle:).
J'avoue que je ne sais même plus quoi pensé en fait. J'étais sidéré hier en voyant 2000 personnes en smoking debout applaudissant Moore et son film dénonçant "les méchants riches et puissants de ce monde qui se font de l'argent sur le dos (et même sur la vie) des pauvres de tous les pays"...
Dans ce film propagandiste, aux méthodes à "la fox news" : il mérite la palme rien que pour l'utilisation parfaite du son et des images pour graver au marteau piqueur l'avis de Moore dans l'esprit du public :[spoiler]Ca pète quand l'image devient toute noire, et qu'on entend le bruit d'un boeing se crashant, des cris, la panique, puis un 2eme fracas...  
Le film est plein d'humour on s'amuse bien, mais d'un autre côté, je trouve que ça fausse la donne, ça fait vraiment trop société du spectacle, on utilise les méthodes des républicains pour lutter contre eux, on est à la limite de la manipulation... fin voilà quoi...


 
ben pour moi , on lutte contre des fachos et non contre des republicains alors tous les moyens sont bons  :o

n°2788876
wave
Posté le 24-05-2004 à 17:38:15  profilanswer
 

F@BEK a écrit :

The big One était bien
mais Bowling For Columbine :??:  même si le fond est bon, taper sur un acteur (Charlton H.) ki n'a plus sa tête, en lui méttant sur le dos les victimes des armes en vente libre [:f@bek] c un peu bas je trouve ... mais alors vraiment bas


Bah il est à la tête d'une association active (donc ne peut renier toute responsabilité), et ses idées ne sont pas arrivées en même temps que sa maladie. D'ailleurs il est tout à fait conscient qu'il n'a pas d'arguments valables, et on voit assez de gens qui pensent comme lui dans le film pour se dire que ça n'est pas un cas isolé de folie mais un état d'esprit qui existe chez beaucoup de gens.
Moore ne fait que le montrer et lui poser des questions. J'ai rien trouve de choquant là-dedans.
 
 

panzemeyer a écrit :

Moi aussi j'avais trouvé ça limite :/ Moore est toujours à la limite de la démagogie bon marché. Sans parler de la manipulation par les images et leur montage, il y aurait long à dire là-dessus aussi. Son intention est souvent bonne, mais sa méthode pas toujours. Au risque d'être accusé de troll (tant pis), il base énormément ses montages sur les associations d'idées quasi subliminales, et ce genre de méthode était bien connu de la propagande des régimes totalitaires (je ne parle pas du fond, mais de la forme, pour que ce soit bien clair ;)).  
 
J'ai été d'autant plus sceptique quand j'ai appris que certains profs emmenaient leurs élèves voir ce film comme un documentaire. C'est certes bien fait, bien monté, mais c'est tout sauf un documentaire objectif. C'est pour ça que je préfère parler de "docu-fiction" pour ma part.


pour de la manipulation, je trouve quand-même que moore laisse le spectateur tirer ses propres conclusions... :heink:  
 
 

panzemeyer a écrit :

Ce type est un con, c'est une chose. Mais quand on prétend dénoncer les cons, comme Michale Moore, il est très moyen de traquer un vieux chez lui une caméra à l'épaule et une photo de victime à la main. C'est vraiment du spectacle ça.


Le vieux n'est pas tout seul, il représente du monde et semble assez conscient de ce qu'il représente, de son manque d'arguments, de ses amis et ennemis. Rien à voir avec un vieux fou isolé qui se contenterait de canarder au fusil de chasse les gens qui tentent de rentrer chez lui.


Message édité par wave le 24-05-2004 à 19:10:31
n°2789928
raouf
Posté le 24-05-2004 à 20:00:14  profilanswer
 

JacenX a écrit :

Tarantino et Moore sont deux américains adorés par les français,  
Tarantino et Moore sont tous les deux sous la houlette de la Miramax,
Je trouve que les ressemblences auraient du continuer, Farenheit 9/11 est un bon volume 1, mais ils manque le volume 2 sur les Démocrates et les agissements des autres pays (France, Russie, Chine etc), ça serait bien sympa, même si on apprécierait moins (un peu comme le 2  :whistle:).
J'avoue que je ne sais même plus quoi pensé en fait. J'étais sidéré hier en voyant 2000 personnes en smoking debout applaudissant Moore et son film dénonçant "les méchants riches et puissants de ce monde qui se font de l'argent sur le dos (et même sur la vie) des pauvres de tous les pays"...
Dans ce film propagandiste, aux méthodes à "la fox news" : il mérite la palme rien que pour l'utilisation parfaite du son et des images pour graver au marteau piqueur l'avis de Moore dans l'esprit du public :[spoiler]Ca pète quand l'image devient toute noire, et qu'on entend le bruit d'un boeing se crashant, des cris, la panique, puis un 2eme fracas...  
Le film est plein d'humour on s'amuse bien, mais d'un autre côté, je trouve que ça fausse la donne, ça fait vraiment trop société du spectacle, on utilise les méthodes des républicains pour lutter contre eux, on est à la limite de la manipulation... fin voilà quoi...


 
Tu l'as vu le film  :??:

n°2791498
panzemeyer
The torture never stops
Posté le 24-05-2004 à 22:58:58  profilanswer
 

raouf a écrit :

Tu l'as vu le film  :??:

C'est peut-être un VIP qui a son pass dans les salles de Cannes :D

n°2792397
eszterlu
Posté le 25-05-2004 à 00:20:40  profilanswer
 

JacenX a écrit :

Tarantino et Moore sont deux américains adorés par les français,  
Tarantino et Moore sont tous les deux sous la houlette de la Miramax,
Je trouve que les ressemblences auraient du continuer, Farenheit 9/11 est un bon volume 1, mais ils manque le volume 2 sur les Démocrates et les agissements des autres pays (France, Russie, Chine etc), ça serait bien sympa, même si on apprécierait moins (un peu comme le 2  :whistle:).
J'avoue que je ne sais même plus quoi pensé en fait. J'étais sidéré hier en voyant 2000 personnes en smoking debout applaudissant Moore et son film dénonçant "les méchants riches et puissants de ce monde qui se font de l'argent sur le dos (et même sur la vie) des pauvres de tous les pays"...
Dans ce film propagandiste, aux méthodes à "la fox news" : il mérite la palme rien que pour l'utilisation parfaite du son et des images pour graver au marteau piqueur l'avis de Moore dans l'esprit du public :[spoiler]Ca pète quand l'image devient toute noire, et qu'on entend le bruit d'un boeing se crashant, des cris, la panique, puis un 2eme fracas...  
Le film est plein d'humour on s'amuse bien, mais d'un autre côté, je trouve que ça fausse la donne, ça fait vraiment trop société du spectacle, on utilise les méthodes des républicains pour lutter contre eux, on est à la limite de la manipulation... fin voilà quoi...


 
 
Moore ne fait que lier des faits entre eux
 
Bush invente les faits, c’est un menteur, pour lequel des millions d'électeurs ont fait confiance...
 
Ce sont deux manipulateurs patentés.
 
Mais la manipulation des hommes d’Etat est bien plus lourde de conséquences que celle d’un cinéaste… me semble-t-il, car elle est capable en l’occurrence de mener à la guerre, voir plus…  
 
Et puis,  en fait, lier des faits réels entre eux pour en faire une fiction n’est-ce pas la forme la plus pure du cinéma ?

n°2792469
wave
Posté le 25-05-2004 à 00:31:33  profilanswer
 

eszterlu a écrit :

Moore ne fait que lier des faits entre eux
 
Bush invente les faits, c’est un menteur, pour lequel des millions d'électeurs ont fait confiance...
 
Ce sont deux manipulateurs patentés.
 
Mais la manipulation des hommes d’Etat est bien plus lourde de conséquences que celle d’un cinéaste… me semble-t-il, car elle est capable en l’occurrence de mener à la guerre, voir plus…  
 
Et puis,  en fait, lier des faits réels entre eux pour en faire une fiction n’est-ce pas la forme la plus pure du cinéma ?


Quelle fiction?
ça montre une partie de la réalité, c'est forcément partisan car on ne peut pas tout montrer et c'est pas le but, mais je vois pas où est la fiction :??:

n°2792491
WestCoast8​5
Posté le 25-05-2004 à 00:37:19  profilanswer
 

En effet pas de fiction que de la réalité!
En effectuant ses documentaires Moore ne fait que son travail d'investigateur donc c'est de la tv-reality euh non de la réalité tout court ?!

n°2793014
eszterlu
Posté le 25-05-2004 à 07:48:53  profilanswer
 

wave a écrit :

Quelle fiction?
ça montre une partie de la réalité, c'est forcément partisan car on ne peut pas tout montrer et c'est pas le but, mais je vois pas où est la fiction :??:


 
un documentaire fabrique aussi une fiction (comme Etre et Avoir)
 
 
et Le monde du silence, qui a été cité plus haut...
 
fiction au sens étymologique, c'est feindre
 
ou invention, imagination, création de l'imagination...(Petit Robert)
 
il ne montre pas nécessairement la réalité, mais avec des faits "réels" il nous incite à réfléchir, grace à un montage sorti de son imagination
 
Une fiction, en sens commun, est une imitation du réel,(comme Titanic  :whistle: ) mais içi les acteurs sont leurs propres acteurs
 

Citation :

Evidemment, Michael Moore est de bonne foi. Il croit réellement que Bush junior n'aurait jamais dû entrer à la Maison Blanche, qu'il a volé son élection, et qu'il rétablira la conscription, s'il est réélu, pour poursuivre sa guerre imbécile en Irak. Les clowns, et Michael Moore en est un, et de taille, n'ont que faire de la bonne ou de la mauvaise foi. Il leur arrive aussi de dire la vérité.


 
dominique dhombres  Le monde
• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 25.05.04
 
 

n°2797984
JacenX
Light Years Ahead
Posté le 25-05-2004 à 18:03:31  profilanswer
 

raouf a écrit :

Tu l'as vu le film  :??:

oui :D (ainsi que kill bill 2, shrek 2 et la mala educacion)


Message édité par JacenX le 25-05-2004 à 18:05:13

---------------
Light Years Away.
n°2810588
raouf
Posté le 27-05-2004 à 00:58:43  profilanswer
 

Un bel article d'Alexandre Adler sur Michael Moore (attention, c'est long, mais ça vaut le coup  :D )
 

Citation :

Michael Moore est un homme honorable. Je n'emprunte pas uniquement cette expression consacrée du Marc-Antoine de Shakespeare parce que je me prépare à l'exécuter par la suite sans sommation, mais tout simplement parce que je le pense. On ne devrait jamais connaître ceux que les aléas de la politique vous conduisent à attaquer: le contact personnel, ainsi que l'entendait Levinas, conduit toujours à nuancer le jugement moral, à entrer dans les raisons de l'Autre; bref, à diminuer l'antagonisme des idées lorsqu'elles sont incompatibles. J'ai eu le privilège de rencontrer Michael Moore à un précédent Festival de Cannes où je modérais un débat sur l'avenir du cinéma, et il m'a tout de suite été très sympathique (et peut-être réciproquement).
 
Né dans une famille ouvrière de Flint (Michigan), Mike Moore a passé sa jeunesse à l'ombre des souvenirs glorieux des grandes grèves de la sidérurgie de 1936, contemporaines de notre Front populaire. Sa famille était composée de syndicalistes, le plus souvent communistes ou communisants, et ce fils du radicalisme social américain a été le témoin désolé de l'effondrement de tout un mode de vie lié à la grande industrie, tout comme chez nous en Lorraine ou dans le Nord, dans la Ruhr, demain, hélas! Personne ne pourra contester la supériorité morale et culturelle de ce monde d'hier fait de solidarités multiples, d'égalitarisme démocratique et d'utopisme parfois naïf mais toujours constructif.
 
On y admirait davantage Roosevelt et son New Deal que la lointaine idole stalinienne qui, sous ces cieux américains, ne représentait qu'un petit geste de piété, déjà oublieux de l'ancien monde, tout comme le catholicisme déjà imbibé de liberté de conscience des Irlandais et des Italiens d'Amérique. Mike Moore, c'est l'évidence, a aimé passionnément vos parents, et il a pensé qu'ils avaient eu raison. En tout. C'est là la racine de son esprit de justicier qui pourfend désormais de film en film, et de livre en livre, les coupables qui, à ses yeux, ont organisé la destruction de ce monde. Pour le vieux Marx, il s'agissait d'un processus sans sujet ni fin, qui s'incarnait dans le dynamisme sans cesse plus destructeur du marché capitaliste en expansion. Pour Moore, qui dans le fond se rattache à un réformisme américain bien plus optimiste, il s'agit moins de cela que de l'orgueil, la démesure et l'immoralité des grands de ce monde qui sacrifient les petits à leurs ambitions démentes.
 
Ici, la psychologie de Mike Moore rejoint la grande histoire américaine. Né dans le Michigan, qui fut pendant la guerre de Sécession l'un des Etats les plus abolitionnistes et les plus «yankees» sans hésitation ni crise de conscience, notre auteur brûle d'en découdre pour le bien. Son véritable ancêtre, c'est le pasteur abolitionniste John Brown qui, trois ans déjà avant la guerre de Sécession, avait ouvert une petite guerre dans le Missouri avec les propriétaires esclavagistes venus du Sud et qui, quelques mois avant le déclenchement de cette guerre civile qu'il appelait sans cesse de ses vœux. Il sera tué par l'armée encore fédérale à Harper's Ferry, en Virginie, pour s'être emparé d'une plantation et y avoir libéré par la force tous les esclaves. Comme le dit le Chant de bataille de la République: «Son corps est descendu dans la tombe mais son âme est en marche». Il y a chez notre auteur la flamme du prédicateur protestant non conformiste, la conviction inébranlable de la justesse de sa cause et de l'horreur des péchés dont sont investis ceux qui se mettent en travers de sa route.
 
Tout cela en effet fait de Michael Moore un homme honorable. Mais un homme lucide? Il y aurait en effet beaucoup à dire sur la série des trois films pamphlets qui ont jalonné sa récente carrière de créateur. Le premier est une dénonciation larmoyante des délocalisations – qui oublie de nous dire que, dans les dix dernières années, son Etat natal du Michigan est sorti entièrement de la désindustrialisation et a créé des dizaines de milliers d'emplois tertiaires, notamment liés aux nouvelles technologies, qui n'existeraient pas sans la libération des échanges et le marché mondial.
 
On ne demande pas à l'auteur d'adhérer à la vulgate économique dominante mais, au moins, de la traiter avec un peu de problématique, de scepticisme. La même observation vaut pour son film suivant consacré, lui, à la prolifération des armes à feu et aux ravages que cette possession peut provoquer – ici, la mort de quatorze lycéens innocents dans une banlieue de Denver, ce qui représentait en ce printemps 1999 un bilan plus lourd que celui des pertes de l'armée américaine au Kosovo.
 
Ici encore, Moore se déchaîne en procureur et nous présente, par exemple, une utopie canadienne qui serait bien meilleure que la situation américaine, sans nous dire qu'en Nouvelle-Angleterre, la possession et l'usage modéré des armes à feu sont les mêmes qu'au Canada et pour les mêmes raisons culturelles: il s'agit de vieilles régions apaisées et non pionnières tournées à présent de plus en plus vers la culture politique de l'Europe. Nous ne saurons pas en revanche que son Michigan natal a aboli la peine de mort dès 1856 (toujours l'esprit des pasteurs yankees) et ne l'a plus jamais rétablie par la suite, même lorsque Detroit, touchée de plein fouet par la crise de l'automobile, fut devenue la ville la plus violente du pays. Pas davantage ne nous montrera-t-on l'usage abusif des armes à feu par des groupes séparatistes afro-américains tels que «Nation of Islam» de Farrakhan, assassin présumé de Malcolm X et professeur de violence du Libérien Charles Taylor et du Sierra-Léonais Foday Sanko, celui-là même qui coupait les bras des enfants.
 
Plus grave encore, dans Bowling for Columbine, on n'y trouve aucune trace de la nocivité des médias et en particulier des programmes sataniques sur Internet, dont l'influence semble avoir été décisive dans la folie meurtrière des trois adolescents coupables. Notre auteur préfère mettre le projecteur sur la vente libre des armes et sur elle seule; et comme la force morale de ses convictions l'affranchit de toute décence et respect de l'autre, le film se clôt sur une interview du pauvre Charlton Eston, dont on ne pourra ignorer l'avancement de la maladie d'Alzheimer.
 
La même cruauté philistine est évidemment encore à l'œuvre dans le film primé de la Palme d'or à Cannes: il va de soi que le gouvernement actuel est une cible légitime, comme à la baraque foraine, qu'il s'agisse de montrer le vice-ministre de la Défense, Paul Wolfowitz, bavant sur son peigne avant de le passer dans ses cheveux, ou le président Bush en débile semi-léger continuant à lire un conte pour enfants à une classe maternelle au moment où on vient le prévenir de l'attentat du 11 septembre.
 
Le livre de Michael Moore, qui est aussi un best-seller, est aussi nourri de ces «cheap-shots» («de coups à bon marché») qui ne grandissent ni l'auteur ni sa cause. Mais en même temps il faut comprendre que c'est là aussi que réside la popularité immense et ambiguë de l'homme: Michael Moore est resté fidèle à sa classe et à sa culture, c'est un regular guy qui apprécie le fast-food, l'ambiance communicative des combats de catch truqués et bon enfant, le cinéma en couleurs du samedi soir que l'on va voir en voiture sur grand écran, et plus généralement cette atmosphère familiale qui disparaît de l'Amérique.
 
Moore fait mouche parce qu'il est culturellement encore plus proche de cette Amérique profonde que Bush prétend encore incarner et remobiliser contre le laxisme moral et le laisser-aller esthète des riches libéraux de la Nouvelle-Angleterre et de la Californie. Avec Michael Moore, il est mal tombé, et c'est avec soulagement que les classes possédantes libérales chics – qui ne défendent ni la grande industrie, ni les syndicats, ni la famille ouvrière, ni le fast-food – font une ovation à ce gladiateur populaire qui combat pour elles par désespoir de l'existence. Tout cela fait donc de Moore un phénomène politique et culturel sérieux et, au risque de nous répéter, un homme honorable. Mais un cinéaste? Michael Moore n'est pas plus cinéaste en réalité que je ne suis automobiliste lorsque j'emprunte un taxi. Pour lui, caméra ou stylo, c'est tout un, ne sont que des véhicules pour transmettre une pensée juste et propagandiste. Ainsi que l'ont toujours pensé les puritains, le beau y sera toujours subordonné au vrai.
 
Ne cherchez donc pas chez notre auteur le moindre raffinement du montage, la moindre construction du récit, tout le déroulé de ses films est fondé sur la clarté de la démonstration soutenue par le procédé, fort contestable, de l'auteur qui apparaît tantôt en voix off, tantôt en pied, pour souligner encore, pour les retardataires, la portée de sa propagande. Il y eut, c'est vrai, d'Eisenstein à John Ford lui-même, d'immenses cinéastes qui ne détestaient point toujours la propagande; mais comme ils étaient précisément des artistes dont la dynamique picturale dépassait toujours les intentions idéologiques, ceux-ci trouvaient dans leur œuvre même l'antidote à leurs dépassements idéologiques: il ne fallut pas longtemps à Eisenstein pour dévaler la pente de la détestable «Ligne générale» à l'extraordinaire «Ivan le Terrible», qui en dit plus long sur le stalinisme que la morne prose répétitive de Soljenitsyne.
 
De la même façon, tous les films nationaux catholiques irlandais de John Ford sont d'épouvantables navets, son génie ne prenant son envol que lorsqu'il jette son regard d'aigle sur la société américaine, ses espoirs et ses craintes. Ce grand soldat que fut John Ford nous a laissé de la Seconde Guerre mondiale deux films qui relatent la défaite, la confusion et l'horreur de la bataille, Fabrice à Waterloo transposé dans les eaux amères du Pacifique.
 
Il faudra beaucoup de dialectique aux défenseurs de la Palme d'or de cette année pour nous présenter l'œuvrette agressive et parfois incohérente de Moore comme l'approche d'un Eisenstein du Michigan à la recherche d'une nouvelle écriture filmique. Or, il est inquiétant de constater qu'ici le Festival de Cannes est allé à l'encontre des intentions fondatrices qui ont présidé à sa naissance à la veille de la Seconde Guerre mondiale. De même que Richard Strauss et Hugo Hoffmansthal ont voulu à Salzbourg, au lendemain de la Première Guerre mondiale, jeter les bases d'un Festival humaniste et délibérément éclectique qui s'opposait terme à terme au culte monomaniaque des wagnériens de Bayreuth, de même Cannes est né d'une scission et d'une protestation contre le cinéma de propagande mussolinien, dont l'essentielle vulgarité s'affichait désormais sur les écrans du Lido de Venise.
Avec succès, puisque dès 1939 La Kermesse héroïque de Jacques Feyder écrasait par son nombre d'entrées, en Italie même, la grosse machine étatique et propagandiste qu'était Scipion l'Africain, œuvre par ailleurs particulièrement cruelle envers les éléphants.
 
N'idéalisons pas toutefois les choix du jury cannois: il lui arriva de primer des œuvres encore imparfaites mais dont la signification culturelle lui semblait importante, ainsi du Pather Panchali de Satyajit Ray qui annonçait la naissance d'un cinéma indien épique et un peu fabuleux, ou bien sûr de l'assez moyen Quand passe les cigognes du brave Kalatozov qui annonçait parfois maladroitement le dégel soviétique d'après-1956. Mais le sublime visage de Tatiana Samoïlova, tout de mélancolie juive et d'innocence slave mélangées, n'absout-il pas l'indulgence politiquement coupable du jury cannois?
 
La caractéristique de ces films qui ont pu bénéficier, à tel ou tel moment, d'un coup de pouce généreux, c'était bien qu'ils représentaient une cinématographie encore jeune mais prometteuse. On encourageait plutôt que l'on consacrait. Mais dans le cas Moore qui opère, rappelons-le, dans la culture cinématographique la plus avancée de la terre avec les moyens de l'industrie la plus performante, où est la promesse, où est la recherche? Et oserais-je ajouter, dans l'incorrection politique totale, où est l'audace pour un jury en Europe d'applaudir à tout rompre une démonstration de propagande qui comble les attentes d'un public foncièrement anti-américain qui pense déjà tout savoir de Bush, de son cortège et de ses gens?
 
Il n'y a pas de différence ici avec ces festivals d'Europe de l'Est, à Moscou ou à Berlin, qui applaudissaient à la critique vive du capitalisme d'en face mais étaient moins empressés à primer les œuvres audacieuses de critique sociale interne. Ici faut-il quand même dire quelques mots de notre anti-américanisme. Certes, la Palme d'or a été décernée par un jury où la gauche radicale chic hollywoodienne était fortement représentée. Et on comprend très bien qu'un Quentin Tarantino hostile – comme le montrent parfaitement ses films, notamment Kill Bill 1 et 2, que l'on peut voir en salle en ce moment – ait entretenu une affection toute particulière pour le dénonciateur américain des armes à feu.
 
Mais le vote Moore avait déjà été préparé de longue main par la standing ovation qui avait accompagné la projection du film. Et, depuis lors, c'est la fête chez les petits-bourgeois. Aussi est-il un peu inutile, dans un tel tintamarre, de rappeler à nos compatriotes que l'anti-américanisme n'est pas une aussi bonne affaire que cela. Tout d'abord, sa bassesse resentimentale contribue à nous enfermer dans des certitudes à sens unique qui ne nous rend pas plus intelligents. L'anti-américanisme, par ailleurs, ne nous rend pas plus esthètes. En prônant le succès d'un film sans grâce ni complexité, sans recherche ni remords, le jury de Cannes s'est éloigné de toute lucidité critique. Désormais faut-il croire que les bons sentiments vont faire office de critère d'excellence – pourquoi pas «Amélie Poulain»?
 
Qu'on me permette une dernière remarque. Je peux comprendre et même aimer le dévouement d'un Michael Moore à la difficile expérience de ses parents. Beaucoup d'entre nous viennent d'une expérience voisine mais, parfois, il leur arrive, touchés par la complexité de notre monde, de donner tout à la fois raison et tort à nos parents, à comprendre le feu de leur engagement et la glace de leur intellection.
 
Cette approche, plus douloureuse mais plus féconde, éloigne de la justice propagandiste. Elle rapproche parfois aussi d'une justice plus profonde, faite de compassion: nous sommes à une semaine du 60e anniversaire du Débarquement de Normandie où des milliers de jeunes soldats américains inexpérimentés sont venus relever le sacrifice de leurs camarades soviétiques à l'Est et établir les libertés de l'Europe vacillante. Je ne pense pas que ce soit bien honorable de commencer cette commémoration par un crachat à la figure de l'Etat américain représenté par ses dirigeants légitimes, issus depuis 1788 du suffrage universel.  
 

n°2810680
panzemeyer
The torture never stops
Posté le 27-05-2004 à 01:25:42  profilanswer
 

J'ai lu l'article, il est intéressant même si je suis loin d'être d'accord sur tout ;)
 
Quand il affirme que W.Bush prétend incarner l'Amérique profonde, on croit rêver. L'industrie du pétrole et les évangélistes néo-conservateurs, c'est ça l'Amérique profonde pour lui ? [:mlc2]
 
Je pense qu'il se plante également quand il dit que la Palme D'or décernée à Moore est un crachat sur les USA. C'est un crachat sur Bush et son équipe, c'est complètement différent. Etrangement c'est une vieille technique des néo-cons de dire que les français sont des ingrats amnésiques parce qu'ils critiquent les Américains alors qu'ils devraient les remercier aveuglément pour le débarquement de 1944...
 
Et il ne faut pas oublier que Adler n'est pas tout rose dans cette affaire. Il a à maintes reprises apporté son soutien à l'administration Bush, récemment encore sur France 5 dans l'émission Débats. Pour soutenir Bush en mai 2004, il faut quand même avoir un sérieux problème, surtout pour un Français dont le métier est l'analyse politico-historique. Et je me souviens que pour son reportage "fake" à propos de l'expédition US sur la lune, il avait réussi à réunir tous les pontes des néo-cons (dont Rumsfeld en personne) pour se prêter à sa petite comédie (qui visait à démontrer que tout le mal qu'on dit sur les américains et leurs services secrets ne sont que des fantasmes de paranos). A sa place je ne me vanterais pas de ce genre de fréquentations... (il faut dire que c'était avant la guerre en Irak, Adler ne se doutait peut-être pas que Rumsfeld se torcherait le derrière avec la convention de Genève).


Message édité par panzemeyer le 27-05-2004 à 01:41:44
n°2810748
raouf
Posté le 27-05-2004 à 01:54:57  profilanswer
 

Citation :


Quand il affirme que W.Bush prétend incarner l'Amérique profonde, on croit rêver. L'industrie du pétrole et les évangélistes néo-conservateurs, c'est ça l'Amérique profonde pour lui ? [:mlc2]


 
"prétend" incarner, justement ça induit une nuance non ?
je pense que Bush avec son look de bon fermier texan incarne aux yeux de bon nombre d'électeurs l'amérique profonde effectivement (tous les gens qui ont voté pour lui ne sont pas magnats du pétrole ni néo-cons je pense ?) - je ne dis pas qu'il est l'amérique profonde, mais qu'il prétende l'incarner, ça oui, je crois que c'est juste (cf lors de son élection, le candidat démocrate avait paru trop intello, trop éloigné du peuple en comparaison)
 
 

Citation :

Je pense qu'il se plante également quand il dit que la Palme D'or décernée à Moore est un crachat sur les USA. C'est un crachat sur Bush et son équipe, c'est complètement différent. Etrangement c'est une vieille technique des néo-cons de dire que les français sont des ingrats amnésiques parce qu'ils critiquent les Américains alors qu'ils devraient les remercier aveuglément pour le débarquement de 1944...


 
d'accord avec toi là dessus
 

Citation :

Et il ne faut pas oublier que Adler n'est pas tout rose dans cette affaire. Il a à maintes reprises apporté son soutien à l'administration Bush, récemment encore sur France 5 dans l'émission Débats. Pour soutenir Bush en mai 2004, il faut quand même avoir un sérieux problème, surtout pour un Français dont le métier est l'analyse politico-historique. Et je me souviens que pour son reportage "fake" à propos de l'expédition US sur la lune, il avait réussi à réunir tous les pontes des néo-cons (dont Rumsfeld en personne) pour se prêter à sa petite comédie (qui visait à démontrer que tout le mal qu'on dit sur les américains et leurs services secrets ne sont que des fantasmes de paranos). A sa place je ne me vanterais pas de ce genre de fréquentations... (il faut dire que c'était avant la guerre en Irak, Adler ne se doutait peut-être pas que Rumsfeld se torcherait le derrière avec la convention de Genève).


 
Je ne savais pas qu'il était impliqué dans ce reportage fake Adler  :??:  
Pour l'émission de france 5, il n'a pas vraiment soutenu l'équipe Bush, mais plutôt nuancé la détestation dont elle fait l'objet, en n'omettant pas de préciser qu'il voterait Kerry s'il était américain.  

n°2812628
panzemeyer
The torture never stops
Posté le 27-05-2004 à 12:52:24  profilanswer
 

raouf a écrit :


"prétend" incarner, justement ça induit une nuance non ?
je pense que Bush avec son look de bon fermier texan incarne aux yeux de bon nombre d'électeurs l'amérique profonde effectivement (tous les gens qui ont voté pour lui ne sont pas magnats du pétrole ni néo-cons je pense ?)

Pour être précis il dit que Moore est "encore plus proche" de l'Amérique profonde que Bush. Ce qui sous-entend que W.Bush est lui-même proche de l'Amérique profonde. Pour moi Bush incarne tout le contraire de l'Amérique profonde. A mon avis son côté texan ne doit pas exciter grand monde aux USA : les Etats du centre sont parmi les moins peuplés et incarnent traditionnellement les ploucks du pays (les fameux "rednecks" ). A la limite on peut dire qu'il a compris les thèmes qui plaisent aux Américains (patriotisme, volontarisme, baisse des taxes etc.), mais n'importe quel candidat peut en faire autant.  
 

Citation :

- je ne dis pas qu'il est l'amérique profonde, mais qu'il prétende l'incarner, ça oui, je crois que c'est juste (cf lors de son élection, le candidat démocrate avait paru trop intello, trop éloigné du peuple en comparaison)

C'est vrai. Mais alors il faut croire que c'est le côté simplet de Bush ("débile semi-léger" comme le dit si bien Adler :D) qui a plu aux gens, ce qui n'est pas rassurant :/
 

Citation :

Je ne savais pas qu'il était impliqué dans ce reportage fake Adler  :??:

Si si, c'est même lui qui apparaissait à la fin du "reportage" pour expliquer que c'était un canulard. Juste avant la séquence bonus où on voyait tous les participants éclater de rire comme dans une bonne comédie.  
 

Citation :

Pour l'émission de france 5, il n'a pas vraiment soutenu l'équipe Bush, mais plutôt nuancé la détestation dont elle fait l'objet, en n'omettant pas de préciser qu'il voterait Kerry s'il était américain.

Je me souviens très bien de ce qu'il a dit tout à la fin de l'émisssion : il a d'abord dit très clairement qu'il soutenait Bush, avant d'ajouter "mais si j'étais Américain je voterais Kerry". Le moins qu'on puisse est qu'il n'a pas peur des contradictions. Pour moi ça sent le rattrapage aux branches du gars qui ne veut pas passer pour un idiot aux yeux de tous, tout en ne reniant pas la position qu'il a prise depuis longtemps sur le sujet de la guerre en Irak et de l'administration Bush. Comme le montre son article, pour lui s'attaquer à l'administration Bush c'est de l'anti-américanisme. Belle preuve qu'il est resté fidèle à cette administration, quoi qu'il en dise.


Message édité par panzemeyer le 27-05-2004 à 12:54:12
n°2826454
WestCoast8​5
Posté le 28-05-2004 à 23:42:57  profilanswer
 

petite question idiote mais qui est ce Adler ?

n°2826540
raouf
Posté le 28-05-2004 à 23:51:42  profilanswer
 

Citation :

Je me souviens très bien de ce qu'il a dit tout à la fin de l'émisssion : il a d'abord dit très clairement qu'il soutenait Bush, avant d'ajouter "mais si j'étais Américain je voterais Kerry". Le moins qu'on puisse est qu'il n'a pas peur des contradictions. Pour moi ça sent le rattrapage aux branches du gars qui ne veut pas passer pour un idiot aux yeux de tous, tout en ne reniant pas la position qu'il a prise depuis longtemps sur le sujet de la guerre en Irak et de l'administration Bush. Comme le montre son article, pour lui s'attaquer à l'administration Bush c'est de l'anti-américanisme. Belle preuve qu'il est resté fidèle à cette administration, quoi qu'il en dise.


 
Tu es un ami des nuances, toi  :sarcastic:  
Adler a juste dit que Bush n'était pas si mauvais qu'on le dit. Comme je connais les positions d'Adler qui sont moins carricaturales que tu le dis, je sais qu'il approuve l'intervention en irak dans son principe mais qu'il déplore les très nombreuses erreurs de l'administration Bush depuis un an. D'ailleurs aux usa, Kerry est exactement sur cette même ligne : il a voté la guerre et est contre un retrait immédiat de la coalition, et il ne considère pas l'administration Bush comme l'incarnation du diable, comme ici. Adler voterait Kerry et c'est tout à fait cohérent : ils sont exactement sur la même longueur d'onde sur ce conflit.

n°2826549
raouf
Posté le 28-05-2004 à 23:52:21  profilanswer
 

WestCoast85 a écrit :

petite question idiote mais qui est ce Adler ?


 
un génie obèse  :o

n°2826849
panzemeyer
The torture never stops
Posté le 29-05-2004 à 00:47:25  profilanswer
 

raouf a écrit :

Tu es un ami des nuances, toi  :sarcastic:  

Je suis surtout l'ami des faits. Si Adler dit "je soutiens Bush" peu m'importe qu'il ajoute après qu'il voterait Kerry s'il était Américain pour se couvrir... Qu'il ne soit pas un jusqu'au boutiste neo-con ça va de soit, et je n'ai jamais dit le contraire (c'est toi qui parlais des nuances justement ?).
 
Et évite le smiley   :sarcastic: , c'est généralement pris pour une marque de mépris, et je peux en avoir autant à ton égard si tu y tiens. ;)


Message édité par panzemeyer le 29-05-2004 à 00:48:14
n°2827768
meriadeck
arme de distractions massives
Posté le 29-05-2004 à 10:30:43  profilanswer
 

raouf a écrit :

Citation :

Je me souviens très bien de ce qu'il a dit tout à la fin de l'émisssion : il a d'abord dit très clairement qu'il soutenait Bush, avant d'ajouter "mais si j'étais Américain je voterais Kerry". Le moins qu'on puisse est qu'il n'a pas peur des contradictions. Pour moi ça sent le rattrapage aux branches du gars qui ne veut pas passer pour un idiot aux yeux de tous, tout en ne reniant pas la position qu'il a prise depuis longtemps sur le sujet de la guerre en Irak et de l'administration Bush. Comme le montre son article, pour lui s'attaquer à l'administration Bush c'est de l'anti-américanisme. Belle preuve qu'il est resté fidèle à cette administration, quoi qu'il en dise.


 
Tu es un ami des nuances, toi  :sarcastic:  
Adler a juste dit que Bush n'était pas si mauvais qu'on le dit. Comme je connais les positions d'Adler qui sont moins carricaturales que tu le dis, je sais qu'il approuve l'intervention en irak dans son principe mais qu'il déplore les très nombreuses erreurs de l'administration Bush depuis un an. D'ailleurs aux usa, Kerry est exactement sur cette même ligne : il a voté la guerre et est contre un retrait immédiat de la coalition, et il ne considère pas l'administration Bush comme l'incarnation du diable, comme ici. Adler voterait Kerry et c'est tout à fait cohérent : ils sont exactement sur la même longueur d'onde sur ce conflit.


 
 

Citation :

"Si la cohalition ne trouve pas les ADM, c'est sans doute que Saddam Hussein a du les enterrer très profondément et qu'il faudra chercher très longtemps"
"la victoire de Zapatairo est la victoire d'Al Quaeda"


 
excuse moi mais je l'ai entendu plusieurs fois et le nombre hallucinant de conneries débités à la minute m'a donné envie de gerber.


---------------
Acceuil /Que se passe-t-il quand un gouvernement décide que le travail est un devoir ?
n°2827914
printf
Baston !
Posté le 29-05-2004 à 11:07:28  profilanswer
 

meriadeck a écrit :

Citation :

"Si la cohalition ne trouve pas les ADM, c'est sans doute que Saddam Hussein a du les enterrer très profondément et qu'il faudra chercher très longtemps"
"la victoire de Zapatairo est la victoire d'Al Quaeda"


 
excuse moi mais je l'ai entendu plusieurs fois et le nombre hallucinant de conneries débités à la minute m'a donné envie de gerber.


 
C'est Bush qui a dit ça ?


---------------
Un matin je me lèverai et il fera beau.
n°2829538
scOulOu
Born Under Saturn
Posté le 29-05-2004 à 16:23:39  profilanswer
 

printf a écrit :

C'est Bush qui a dit ça ?


Adler, je pse... Bush, ça fait lgtps qu'il ns étonne plus :D

n°2829576
meriadeck
arme de distractions massives
Posté le 29-05-2004 à 16:31:30  profilanswer
 

printf a écrit :

C'est Bush qui a dit ça ?


non, alexandre adler


---------------
Acceuil /Que se passe-t-il quand un gouvernement décide que le travail est un devoir ?
n°2831123
eszterlu
Posté le 29-05-2004 à 22:04:16  profilanswer
 

meriadeck a écrit :

non, alexandre adler


 
il est puant à tout point de vu son article plus haut

mood
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