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Quels sont pour vous les trois livres de philo à lire pour un honnête homme ?


 
15.4 %
 273 votes
1.  "La république" de Platon
 
 
6.7 %
 119 votes
2.  "La métaphysique" d'Aristote
 
 
15.7 %
 279 votes
3.  "l'Ethique" de Spinoza
 
 
1.5 %
    27 votes
4.  "Essai de théodicée" de Leibniz
 
 
15.0 %
 266 votes
5.  "Critique de la raison pure" de Kant
 
 
17.8 %
 315 votes
6.  "Par delà le bien et le mal" de Nietzsche
 
 
5.9 %
 105 votes
7.  "L'évolution créatrice" de Bergson
 
 
6.4 %
 113 votes
8.  "Etre et temps" d'Heidegger
 
 
7.5 %
 133 votes
9.  "Qu'est-ce que la philosophie" de Gilles Deleuze
 
 
8.1 %
 144 votes
10.  "Moi, ma vie, mon oeuvre" de obiwan-kenobi
 

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Auteur Sujet :

Philo @ HFR

n°9486082
neojousous
Posté le 13-09-2006 à 15:05:44  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
 :lol:  
 
Pour vous faire saliver, la liste de mes cours du semestre :
Histoire de la philo antique
Histoire de la philo moderne
Philo générale (espérons que ça sera mieux que l'année dernière)
Philosophie des sciences
Philosophie du langage
Chimie organique
Relativité
Histoire de la physique moderne (19-20ème siècle)
Ondes et particules
 
Pas de math pour moi cette année (ou peut-être au second semestre) ! ça va faire du bien... et cette année j'ai réussi à gérer toutes ces matières sans chevauchement. :D

mood
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Posté le 13-09-2006 à 15:05:44  profilanswer
 

n°9486290
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 13-09-2006 à 15:25:46  profilanswer
 

beurk, de la chimie organique, je suis certain que tu as pris ce cours pour échapper aux math :d  
 
Allez, bonne chance avec tes dérivés du benzène :d

n°9486357
neojousous
Posté le 13-09-2006 à 15:30:19  profilanswer
 

Nop les maths et la thermodynamique sont réservés pour l'année prochaine, et j'aurai bouclé mon DEUG. :D

n°9487364
rahsaan
Posté le 13-09-2006 à 17:08:27  profilanswer
 

phyllo a écrit :

Je crois que ce qu'il y a en plus de l'affection dans l'affect, c'est l'idée de l'affection. (J'ai menti en fait, ce n'est pas exactement ce que je crois, plus précisément, c'est ce que Spinoza écrit : "J'entends par Affect les affections du corps par lesquelles sa puissance d'agir est accrue ou réduite, secondée ou réprimée, et en même temps que ces affections, leur idées" Eth III, déf 3).
 
Du coup effectivement, un affect est loin d'être une composition de percept. C'est plutôt antérieur ou sur un autre registre.
 
Et donc, c'est bien une affection donnée qui est subjective (un rapport entre un corps affectant et un corps affecté) alors que le percept gagne un niveau d'abstraction. En tout cas autant l'affect que le percept peut être optique, haptique, sonore, gustatif, odorant (et j'en passe).


 
Bien trouvée, la def. de Spinoza. C'est toujours à ça qu'il faut se reporter ! :D
 
Après, on voit mieux comment Deleuze crée et transforme ses propres concepts d'affects et percepts à partir de là. :)
 
Et sinon, oui, on peut dire tactile au lieu d'haptique.  
C'est juste que ce mot permet mieux de saisir le parallèle avec la vue : haptique / optique.

Message cité 1 fois
Message édité par rahsaan le 13-09-2006 à 17:09:15

---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°9488221
Profil sup​primé
Posté le 13-09-2006 à 18:31:47  answer
 

Une excellent livre de philo !
"Terre des Hommes" d'Antoine de Saint-Exupéry  :)

n°9490936
phyllo
scopus inornatus
Posté le 13-09-2006 à 22:54:02  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Bien trouvée, la def. de Spinoza. C'est toujours à ça qu'il faut se reporter ! :D
 
Après, on voit mieux comment Deleuze crée et transforme ses propres concepts d'affects et percepts à partir de là. :)
 
Et sinon, oui, on peut dire tactile au lieu d'haptique.  
C'est juste que ce mot permet mieux de saisir le parallèle avec la vue : haptique / optique.


 
Ouais ok pour haptique/optique mais quels sont les équivalents pour le goût, l'ouïe et l'odorat ?
 
Quant à la définition, je l'ai chipé dans un bouquin de Mesrahi qui s'appelle "100 mots sur l'éthique de Spinoza" qui me parait hautement conseillable, d'une limpidité rare et précieuse à mon sens.
 
A+

n°9574961
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 25-09-2006 à 12:17:04  profilanswer
 

Donc up !
 
Je lis "Bellone ou la pente de la guerre" de Roger Caillois. Intéressant à plus d'un titre, notamment le fait que la guerre totale est constitutive aux démocraties modernes.

n°9581025
rahsaan
Posté le 26-09-2006 à 12:02:23  profilanswer
 

Intéressant. Comment est-ce que Caillois développe cela ? :)

n°9581502
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 26-09-2006 à 13:17:26  profilanswer
 

La guerre des nobles, qui s'apparente au jeu, où il s'agit de limiter les victimes. Les règles sont définies, seuls sont honorés les chevaliers se battant le plus près possible de l'adversaire. On retrouve les mêmes règles en Chine. Une guerre hautement ritualisée où tout effusion de sang est limitée. La transformation s'opère à l'âge classique, avec les Provinces Unies et la Suisse. Le soldat à pied, le fantassin, n'est plus la lie de la société payée modiquement prête à deserter à la première occasion mais le citoyen protégeant ses terres. Caillois remarque que l'avènement de la démocratie et de la République en France s'accompagne toujours d'une montée de violence dans la guerre. Tout se passe comme si le soldat-citoyen, protecteur de ses terres, habitué à l'ordre hiérarchisé fondé sur la valeur qu'on retrouve à l'armée, voulait qu'il en soit de même dans la société. De l'état de rien, il découvre qu'il a une valeur, qu'il peut lui-aussi devenir officier et que les nobles qui anciennement dédaignaient et méprisaient les fantassins n'avaient plus aucune raison de le faire.  
Ensuite, la guerre totale, celle de la Grande Guerre, précédée par une période d'accalmie guerrière, dont l'industrie est la principale cause. La guerre totale doit répondre à 2 critères : 1) l'effectif mâle et âpte de la population correspond à l'effectif de l'armée et 2) l'ensemble des moyens de productions industriels sont entièrement perquisitionné pour alimenter la logistique de la guerre. L'arme, par opposition à l'épée du guerrier meddiéval qui était courte car plus on était proche de l'adversaire plus on était digne lors d'un combat, a une portée de plus en plus longue, correspondant à la distance de vue du soldat. Tous les coups sont permis, plus de règles contraignantes, la fin justifiant les moyens. 2500 morts par km² pour une bataille tristement célèbre.  
A ce niveau Roger Cailllois veut montrer (l'a-t-il fait ? je n'ai pas terminé le livre, je verrai s'il m'a convaincu) que 1) parlant de Hegel, Dostoievski, Proudhon, Jaurès, il y a toute une idéologie guerrière, justifiant et donnant un but à la guerre, représentant une grande valeur (à différents titres, même si généralement la violence est désapprouvée) et que 2) il n'y a de démocratie que là où une armée égalitaire ( et malheureusement violente ) est arrivée à un certain niveau d'élaboration.
 
Bon, il me reste une centaine de pages, je vous dirai ce que j'en pense plus tard.

n°9581632
Baptiste R
Posté le 26-09-2006 à 13:33:10  profilanswer
 

Citation :


L'arme, par opposition à l'épée du guerrier meddiéval qui était courte


Et les épées longues 2d10 alors ? Et les espadons, et les claymores ! Donjons & Dragons nous ment ?
 
Plus généralement, est-il vrai que les guerres médiévales étaient si ritualisées que ça ? Le code d'honneur gardait-il son cours jusqu'au coeur de la bataille ?
 
 
Pas un mot de l'Etat dans cette analyse ?


Message édité par Baptiste R le 26-09-2006 à 13:36:25
mood
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Posté le 26-09-2006 à 13:33:10  profilanswer
 

n°9581660
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 26-09-2006 à 13:37:15  profilanswer
 

Selon Caillois, oui. Il s'agit d'un jeu ou d'un tournois. Ce sont les fantassins qui ont foutu le boxon à coup de halebarde ( qui regroupe la hache et la lance) arme longue contre laquelle un chevalier aura du mal à rivaliser. Il cite Cervantes. Don Quichotte regrette l'existence de la poudre, arme terrible qui a détruit la chevalerie. On connait la composition de la poudre depuis le 8ème siècle (utilisée par les byzantins dans le "feu gregeois" ) mais ce n'est que 7 siècles plus tard qu'on l'utilise à la guerre.
 
 
Pour l'Etat, c'est simple, n'oublions pas que l'Etat, ou le prince, a finalement peu de pouvoir et que le véritable pouvoir se retrouve dans la noblesse. Il est évident que la constitution d'une armée royale dont le but est d'abord de protéger les intérêts du roi sera une cause de la transformation de la guerre. D'ailleurs, les premières productions de canon sont commandées par l'Etat, seul entité capable de payer ce genre de fabrication.


Message édité par daniel_levrai le 26-09-2006 à 13:40:55
n°9581696
Mine anti-​personnel
Posté le 26-09-2006 à 13:41:33  profilanswer
 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/b5/Makedonische_phalanx.png/500px-Makedonische_phalanx.png
 
La sarisse des Macédoniens faisait 3 m. de long.


---------------
Jouez à un jeu intelligent
n°9581744
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 26-09-2006 à 13:48:43  profilanswer
 

yep, et les Grecs sont les premiers démocrates

n°9581771
Mine anti-​personnel
Posté le 26-09-2006 à 13:52:54  profilanswer
 

daniel_levrai a écrit :

yep, et les Grecs sont les premiers démocrates


Les Macédoniens n'étaient pas Grecs mais leur ennemi intimes. Ils ont enterré la démocratie en même temps qu'ils ont conquis l'Asie.


---------------
Jouez à un jeu intelligent
n°9581818
Baptiste R
Posté le 26-09-2006 à 13:59:31  profilanswer
 

Citation :

Selon Caillois, oui. Il s'agit d'un jeu ou d'un tournois. Ce sont les fantassins qui ont foutu le boxon à coup de halebarde ( qui regroupe la hache et la lance) arme longue contre laquelle un chevalier aura du mal à rivaliser. Il cite Cervantes. Don Quichotte regrette l'existence de la poudre, arme terrible qui a détruit la chevalerie. On connait la composition de la poudre depuis le 8ème siècle (utilisée par les byzantins dans le "feu gregeois" ) mais ce n'est que 7 siècles plus tard qu'on l'utilise à la guerre.


D'accord.
 

Citation :

Pour l'Etat, c'est simple, n'oublions pas que l'Etat, ou le prince, a finalement peu de pouvoir et que le véritable pouvoir se retrouve dans la noblesse. Il est évident que la constitution d'une armée royale dont le but est d'abord de protéger les intérêts du roi sera une cause de la transformation de la guerre. D'ailleurs, les premières productions de canon sont commandées par l'Etat, seul entité capable de payer ce genre de fabrication.


Je voulais dire l'Etat dans la période plus récente.
Mais justement, ta réponse corrobore ce que je voulais dire : la guerre totale est inséparable de l'Etat-nation, c'est à dire d'un Etat qui ne relève plus d'une autorité personnelle (forcément limitée, les rivaux du roi veillent) mais d'un principe de souveraineté abstrait et transcendant et qui forme une nation se constituant comme l'expression unifiée de la totalité du pays, de son territoire, de sa population, de son économie, de sa culture. Seule cette nation peut envisager l'idée d'une guerre totale, car elle en a les moyens (elle a en droit tout le pays derrière elle) et les justifications (la raison d'Etat).


Message édité par Baptiste R le 26-09-2006 à 14:06:56
n°9581843
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 26-09-2006 à 14:02:40  profilanswer
 

tout à fait, mais je crois que l'idée de Caillois est surtout de montrer la coexistence du phénomène de démocratisation où le binôme soldat-citoyen est indissociable et le phénomène de la guerre violente.  
 
De toute manière, ce sont mes premières impressions sur le livre, je vais encore un peu méditer la question quand je l'aurai terminé.

n°9635591
Profil sup​primé
Posté le 03-10-2006 à 19:09:11  answer
 

Pourrais t'on m'aider svp ?

n°9819368
rahsaan
Posté le 29-10-2006 à 02:33:34  profilanswer
 

Bon alors, rien de neuf par ici ? :D Vous ne lisez plus de philo ? :D


---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°9821019
oceandepoe​sie75
Posté le 29-10-2006 à 12:59:15  profilanswer
 

Perso je m'organise à la lecture d'un certain nombre de textes pour répondre à la question: Le Désordre existe-t-il? Soit une dissertation qui a l'air intéressante mais dont je médite encore le libellé pour trouver la problématique que je commence à sentir.  :jap:


Message édité par oceandepoesie75 le 29-10-2006 à 12:59:56
n°9821024
ShoTo
... fuck ... mother fucker ...
Posté le 29-10-2006 à 13:00:04  profilanswer
 

Pour ma part le meilleur philosophe : aron [:petrus75]


Message édité par ShoTo le 29-10-2006 à 13:01:05

---------------
The king stays the king. D'Angelo Barksdale
n°9821555
neojousous
Posté le 29-10-2006 à 14:36:46  profilanswer
 

Moi je me tape du Malebranche... Abusé, la prof qui nous sort que c'est pour qu'elle s'entraine, vu qu'elle va l'enseigner aux agregatifs. Je suis désolé, mais on a pas étudié Spinoza ni Leibniz, et l'année dernière on a eu Descartes...
Sinon on a un cours sur la Metaphysique d'Aristote, un autre sur la causalité (d'où la lecture de Hempel).

n°9822117
wips
Posté le 29-10-2006 à 16:06:13  profilanswer
 

Ça me fait envie ce que vous faites… Je me demande si un de ces jours je ne vais pas m’incruster en tant qu’auditeur libre dans un amphi.
 
Rien lu depuis quelques temps, je suis tout juste en train de m’y remettre. Je lis donc quelques pages imprimées sur le web qui comparent Stirner et Nietzsche. Le livre de Stirner sera sans doute mon prochain achat rayon librairie.
Sinon, depuis 2 jours, j’ai commencé le monde de Sophie en livre de chevet. Avec un peu de chance, voilà qui me permettra de passer des nuits calmes.  
J’avais commencé l’anti-nature de C.Rosset dont j’ai arrêté la lecture pour X raisons ; ça m’intéressait pourtant, il est donc plus que probable que je m’y aventure à nouveau. :o  

n°9822157
rahsaan
Posté le 29-10-2006 à 16:12:30  profilanswer
 

>Wips : j'ai lu ce texte de 1900 environ sur Stirner et Nietzsche. Il ne m'a pas énormément convaincu, dans la mesure où il semble dire que Nietzsche a tout pompé chez Stirner mais qu'il n'a jamais reconnu sa dette, ce qui me paraît difficilement défendable.

n°9822199
wips
Posté le 29-10-2006 à 16:22:42  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

>Wips : j'ai lu ce texte de 1900 environ sur Stirner et Nietzsche. Il ne m'a pas énormément convaincu, dans la mesure où il semble dire que Nietzsche a tout pompé chez Stirner mais qu'il n'a jamais reconnu sa dette, ce qui me paraît difficilement défendable.


Oui, c'est ce que j'ai cru comprendre aussi. L'auteur présentait Stirner plus ou moins comme un "mal-aimé" dont personne n'osait/n'a osé se recommander. Nietzsche y compris.
Le truc, c'est que j'ai perdu les sites (problème de PC). Mais je lis actuellement ce que j'avais imprimé sur un autre site et ça ne m'a pas l'air mal: l'auteur établit les différences entre les deux.
Mais bon, si j'ai lu du Nietszche, je n'ai rien lu de Stirner, donc je suis un peu obligée de le croire sur parole. C'est pour cette raison d'ailleurs que j'ai décidé de lire son bouquin :whistle:  
 
J'ai retrouvé le site auquel je m'intéresse :http://kropot.free.fr/Stirner-Nietszche.htm

n°9823355
vex8
Posté le 29-10-2006 à 19:20:14  profilanswer
 

Je suis novice et deux questions me préocupe :
- qu'es que le nihilisme nietzschéen (j'entend par là ce que nietzsche entend par nihilisme et ces nuances [apparrament il en distingue deux])
- et comment un nietzschéisme de gauche est-il possible ? Pourquoi les grands "interprètes" du XX° était de gauche (guatari, deleuze, foucault ect...). Nietzsche n'a t'il pas dit que les inégalités sociales était nécessaires ? Ca me parait loin des idées du PCF .... Mais je suis novice, je sais que je ne sait rien, et c'est déjà pas mal, qu'en pensez vous ?


Message édité par vex8 le 29-10-2006 à 19:22:55
n°9826511
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 30-10-2006 à 09:41:50  profilanswer
 

Nietzsche, c'est vraiment l'anti Stirner par excellence* :d
 
Quelle chance d'étudier Malebranche noujous, c'est un penseur de toute première catégorie ! J'ai longtemps regretté de ne l'avoir jamais eu au programme !  
 
J'aime beaucoup la remarque de Vex.

n°9826520
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 30-10-2006 à 09:42:34  profilanswer
 

* en français dans le texte

n°9830463
neojousous
Posté le 30-10-2006 à 17:52:14  profilanswer
 

Ouaif Malebranche c'est un peu du Descartes en moins bien. Il rajoute les nouvelles connaissances de physiologie à la théorie cartésienne, il repense le rapport âme/esprit à travers l'occasionnalisme, il fait pleins de remarques, certaines très intéressantes, d'autres très mauvaises. (sacré mysogine). On voit qu'il a très mal connu les femmes et les enfants. ça reste rigolo à lire... Mais je suis frustré je voulais étudier Leibniz a fond ! :o)

n°9834089
Baptiste R
Posté le 31-10-2006 à 01:19:51  profilanswer
 

Citation :

- et comment un nietzschéisme de gauche est-il possible ? Pourquoi les grands "interprètes" du XX° était de gauche (guatari, deleuze, foucault ect...). Nietzsche n'a t'il pas dit que les inégalités sociales était nécessaires ? Ca me parait loin des idées du PCF .... Mais je suis novice, je sais que je ne sait rien, et c'est déjà pas mal, qu'en pensez vous ?


J'en pense qu'il ne faut pas parlementariser, latéraliser ou militantiser un philosophe.
La preuve : on retrouve Nietzsche sur un site avec des images moches et ça c'est pas bien.


Message édité par Baptiste R le 31-10-2006 à 01:25:11
n°9834103
fennecfou
Vehementer Cupio Vitam
Posté le 31-10-2006 à 01:25:00  profilanswer
 

On peut tout de même lui trouver des accointances  ;)  
 
Le "site avec des images moches" est  [:rotflmao]  
 
La boutique  [:tartragnan]

Message cité 1 fois
Message édité par fennecfou le 31-10-2006 à 01:26:03
n°9834164
Baptiste R
Posté le 31-10-2006 à 01:47:54  profilanswer
 

fennecfou a écrit :

On peut tout de même lui trouver des accointances  ;)


Oui, bien sûr qu'il y a des rapports. Trouver des rapprochements inattendus et faire la carte de ses rencontres est une noble tâche. Mais ces gens se contentent du superficiel, de la formule, d'une attitude appartenant grossièrement à la même nébuleuse conceptuelle et affective (surtout affective) qu'eux. Une rencontre n'est pas pour eux l'occasion d'avancer mais de dire "tiens, il pense comme moi." C'est compréhensible car il est plaisant de trouver une autre lumière que soi dans l'obscurité, mais dans le cas de ces chers libéraux, on n'est pas dans la rencontre inattendue, rare et secrète mais dans le ratissage systématique, l'endrapalisation sous une bannière unique. Niveau découverte de l'altérité, c'est pas top : on réduit tout à soi (ils ne disent pas "je suis nietzschéen" mais "Nietzsche est libéral." Quant à dire "je suis moi", n'en parlons pas). Ils sont incapables d'être nuancés et de reconnaitre que "il pense comme moi sur ces points mais différemment sur ces points" (Nietzsche aimait-il le commerce, l'argent, le contrat ?). On force un type à rentrer dans une boite trop petite, c'est rabaissant et humiliant. Le point commun entre libéralisme et Nietzsche c'est : pour l'individualisme et contre l'Etat. Mais là, on n'a rien dit et il faut se méfier de si gros dualismes : de quel individu parle-t-on ? Nietzsche aurait-il aimé l'individu que le libéralisme veut promouvoir ? La réponse est non.  
L'atmosphère intellectuelle de ce texte, son ton, son style, devraient suffire à montrer que leurs intentions ne sont pas nobles. Pas de liberté pour les amis de la liberté.


Message édité par Baptiste R le 31-10-2006 à 02:19:56
n°9834224
fennecfou
Vehementer Cupio Vitam
Posté le 31-10-2006 à 02:20:05  profilanswer
 

Nietzsche a ratissé large dans le terreau de la post-modernité et à vrai-dire, libéraux, comme nihilistes, néo-Jansénistes athées (oui je sais  :o ) ou libertaires (sauf ceux issus des communautés pacifiques fin XIX début XXème) peuvent potentiellement se reconnaître en ses écrits.- Il est ainsi gratifiant et gage d'intérêt de s'occtroyer la caution morale d'un penseur nous influençant jusqu'aujourd'hui.- Tout comme leurs adversaires peuvent voir en Nietzsche un prophète de la décadence et déperdition humaniste. Je suis bien conscient des subtilités de sa pensée mais à trop se fourvoyer en cotorsions interprétatives, on finit par en récolter un magma intellectuel qu'Habermas aurait pas renié de jeter au rebus.
 
Pour vulgariser, je connais plus de dictateurs qui se réclammeraient de Nietzsche plutôt que de Blaise Pascal ou Gandhi  [:napalm27]

n°9834251
Baptiste R
Posté le 31-10-2006 à 02:46:05  profilanswer
 

Parler de "se reconnaitre dans un texte" est déjà, pour moi, une mauvaise approche. Une oeuvre philosophique n'est pas un miroir ou les paroles d'un chanteur à la mode, mais la description d'un exercice de la pensée. La lire, c'est faire sien ce chemin, le retracer, le reconstruire, pour enfin le prolonger, tourner ou bifurquer. La seule "reconnaissance de soi" que je pourrais admettre, c'est une affinité fondamentale qui tient à l'humanité commune à moi et à l'auteur, qui est la condition nécessaire (et suffisante, vous me pardonnerez l'optimisme de cet universalisme) pour que, de moi à autrui, "passe", non pas un message particulier, mais une pensée toute entière.
Alors bon, les agités de la pancarte, là-dedans...
Car jusqu'ici, comme par hasard, le gloubi-boulga intellectuel est plutôt du coté des interprétations militantes. Il ne s'agit pas de faire du houla-houp mais de ne pas lire Nietzsche en homme réactif, la réactivité étant : se positionner contre (libéralisme vs socialisme, rien ne bouge et tout le monde est content), ou encore ne pas affirmer la liberté mais la brandir comme un talisman (ami de la liberté, mais libre ?).

Message cité 1 fois
Message édité par Baptiste R le 31-10-2006 à 03:04:48
n°9834264
fennecfou
Vehementer Cupio Vitam
Posté le 31-10-2006 à 03:11:49  profilanswer
 

Baptiste R a écrit :

Parler de "se reconnaitre dans un texte" est déjà, pour moi, une mauvaise approche. Une oeuvre philosophique n'est pas un miroir ou les paroles d'un chanteur à la mode, mais la description d'un exercice de la pensée. Le lire, c'est faire sien ce chemin, le retracer, le reconstruire, pour enfin le prolonger, tourner ou bifurquer. La seule "reconnaissance de soi" que je pourrais admettre, c'est une affinité fondamentale qui tient à l'humanité commune à moi et à l'auteur.


 
L'arborescence de la réflexion est juste mais la finalité la même  [:napalm27]  
 

n°9834266
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 31-10-2006 à 03:16:05  profilanswer
 

C'est surtout que la portée du discours nietzschéen est d'un tout autre ordre que celui du "libéralisme". D'un côté on pose la question du sens de la culture, de l'autre on milite pour que le système politique dans lequel on tire le mieux son épingle du jeu est le bon...

n°9834406
fennecfou
Vehementer Cupio Vitam
Posté le 31-10-2006 à 07:34:08  profilanswer
 

Lorsqu'on sait à quel point l'oeuvre du philosophe à moustache fut marquée par une conscience politique forte et une appétence sans borne pour une aristocratie sociale totale (même si celle-ci était motivée dans un premier temps par la volonté teutonne d'un grand II ème Reich) sans compter le dégoût pour l'interventionnisme étatique, dire que la pensée libérale économique n'a pas lieu de lui être accolée en partie, c'est certes faire preuve d'une approche scolastique louable  :jap:  mais qui confine à terme à la cécité... voulue ou pas...

n°9835420
vex8
Posté le 31-10-2006 à 11:11:34  profilanswer
 

Vos remarques sont très intéréssantes....
Je ne fait aucune interprétation, c'est juste une constatation :
Je pose une question quant aux liens possibles entre les "explicateurs" de Nietzsche et leurs affiliations politiques (gauche voir extrème gauche) et les réponses à cette question vont dans le sens d'une deconstruction d'une possible "récupération" de la pensée Nietzschéenne par les Libéralistes ; Alors,
Quid du socialisme ?

n°9839288
Baptiste R
Posté le 31-10-2006 à 19:03:57  profilanswer
 

En fait perso, je n'ai jamais accordé d'importance au fait que Deleuze, Foucault et cie étaient de gauche. La lutte contre le capitalisme universel est quelque chose qui me parle, la "sensibilité de gauche" beaucoup moins. Plus généralement, le clivage entre la gauche et la droite me semble, au moins de nos jours, une immense bêtise, et donc l'appliquer à la philosophie une bêtise plus grande encore.
 
 

Citation :

Lorsqu'on sait à quel point l'oeuvre du philosophe à moustache fut marquée par une conscience politique forte et une appétence sans borne pour une aristocratie sociale totale (même si celle-ci était motivée dans un premier temps par la volonté teutonne d'un grand II ème Reich) sans compter le dégoût pour l'interventionnisme étatique, dire que la pensée libérale économique n'a pas lieu de lui être accolée en partie, c'est certes faire preuve d'une approche scolastique louable  :jap:  mais qui confine à terme à la cécité... voulue ou pas...


C'est la première fois que l'on me trouve scolastique, je te remercie. :)
J'ai admis dès le départ qu'il y avait des rapports entre libéralisme et Nietzsche. Sauf que les points communs sont superficiels et les divergences profondes : une aristocratie, oui, mais quelle aristocratie ?
 

Citation :

L'arborescence de la réflexion est juste mais la finalité la même


Je l'ai précisé car j'ai estimé que cela pouvait entrainer  des incompréhensions radicales.


Message édité par Baptiste R le 31-10-2006 à 19:32:27
n°9839494
pascal75
Posté le 31-10-2006 à 19:32:34  profilanswer
 

vex8 a écrit :

Vos remarques sont très intéréssantes....
Je ne fait aucune interprétation, c'est juste une constatation :
Je pose une question quant aux liens possibles entre les "explicateurs" de Nietzsche et leurs affiliations politiques (gauche voir extrème gauche) et les réponses à cette question vont dans le sens d'une deconstruction d'une possible "récupération" de la pensée Nietzschéenne par les Libéralistes ; Alors,
Quid du socialisme ?


Je ne crois pas que les auteurs que tu cites, s'ils étaient bien de gauche, n'aient jamais donné à penser que Nietzsche fut de gauche, ça n'aurait pas beaucoup de sens, pas plus que de dire qu'lil était de droite ou d'extrême droite.


---------------
GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°9840493
Lampedusa
Posté le 31-10-2006 à 22:07:56  profilanswer
 

pascal75 a écrit :

Je ne crois pas que les auteurs que tu cites, s'ils étaient bien de gauche, n'aient jamais donné à penser que Nietzsche fut de gauche, ça n'aurait pas beaucoup de sens, pas plus que de dire qu'lil était de droite ou d'extrême droite.


Pourquoi, au fait, n'aurait-ce pas beaucoup de sens?
Tiens, je vais citer Antichrist, qui nous a persuadé avec beaucoup de verve que la pensée de Nietzsche était, pour une part non négligeable, politique :

Citation :

Le surhomme n’a donc rien à voir avec ces utopistes rêvant de l’apparition d’une espèce biologiquement nouvelle, ni avec une idée directrice ou "régulatrice" déterminant un idéal individuel : au-delà de ces "heureux hasards", dont nous parle effectivement Nietzsche dans L’Antéchrist (cf. §. 3 et 4) et qui appartiennent encore au type de l’homme supérieur, il reste à vouloir une politique reposant, non sur l’éducation des masses, mais sur une sélection, sur un dressage de forces, de volonté de puissance capable de produire les types les plus élevés de l’humanité. Et cette éducation doit passer par des processus d’incorporation ne laissant aucune place au principe d’égalité fondé sur le dualisme de la "nature" et de la "culture", du corps et de l’esprit.
 


A moins que tu ne penses que la distinction en soi entre "gauche" et "droite" serait non pertinente...?
Mais elle l'est toujours d'une certaine façon...  
Est-ce qu'il n'y aurait pas un blocage à reconnaître que Nietzsche serait aussi terriblement, de façon révulsante peut-être, de droite?  
C'est tout de même curieux, cette façon d'évacuer purement et simplement le problème en en décrétant la non-pertinence...


Message édité par Lampedusa le 31-10-2006 à 22:16:08
n°9840583
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 31-10-2006 à 22:24:34  profilanswer
 

Tiens, on pourrait avoir une vision marxiste de Nietzsche le montrant totalement intégré dans l'idéologie bourgeoise. Mais elle serait tellement superficielle. Nietzsche avait beaucoup de mépris pour la pensée libérale de son époque:  Spencer, Stuart Mill, Bentham, qu'il traitait d'épiciers.  
 
Mais on a assez parlé de Nietzsche non ?  

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