Forum |  HardWare.fr | News | Articles | PC | S'identifier | S'inscrire | Shop Recherche
4999 connectés 

 


Quels sont pour vous les trois livres de philo à lire pour un honnête homme ?


 
15.4 %
 273 votes
1.  "La république" de Platon
 
 
6.7 %
 119 votes
2.  "La métaphysique" d'Aristote
 
 
15.7 %
 279 votes
3.  "l'Ethique" de Spinoza
 
 
1.5 %
    27 votes
4.  "Essai de théodicée" de Leibniz
 
 
15.0 %
 266 votes
5.  "Critique de la raison pure" de Kant
 
 
17.8 %
 315 votes
6.  "Par delà le bien et le mal" de Nietzsche
 
 
5.9 %
 105 votes
7.  "L'évolution créatrice" de Bergson
 
 
6.4 %
 113 votes
8.  "Etre et temps" d'Heidegger
 
 
7.5 %
 133 votes
9.  "Qu'est-ce que la philosophie" de Gilles Deleuze
 
 
8.1 %
 144 votes
10.  "Moi, ma vie, mon oeuvre" de obiwan-kenobi
 

Total : 2656 votes (882 votes blancs)
Sondage à 3 choix possibles.
Ce sondage est clos, vous ne pouvez plus voter
 Mot :   Pseudo :  
  Aller à la page :
 
 Page :   1  2  3  4  5  ..  186  187  188  ..  340  341  342  343  344  345
Auteur Sujet :

Philo @ HFR

n°13422969
alcyon36
Posté le 03-12-2007 à 02:52:14  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
lol, justement c'est un peu la merde...je voudrais taffer sur l'indiscernabilité de l'ethique et de la politique à partir de la pensée de Deleuze et particulieremnt de l'anti-oedipe. J'en ai parlé vite fait à  Manent, et il avait pas l'air du tout folichon...j'avoue c'est pas du tout son domaine de competence, et puis Deleuze et ce qu'on appelle grossiermentla "pensee 68" c'est pas trop son trip...bien au contraire.Enfin, Manent est un mec assez ouvert, donc il me laissera faire si j'en ai vraiment envie, mais ma recherche risque de l'ennuyer...donc je vais voir, j'ai rdv avec lui le 14 decembe...et là soit je traite ce sujet avec lui, soit je me cherche un autre directeur, soit il me met sur la voie d'un autre projet...pourquoi ps su Leo Straus, ca pourrait être sympa...;)


Message édité par alcyon36 le 03-12-2007 à 02:55:07

---------------
"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
mood
Publicité
Posté le 03-12-2007 à 02:52:14  profilanswer
 

n°13423805
crackingod​01
Posté le 03-12-2007 à 10:16:26  profilanswer
 

Tiens Leo Strauss j'ai lu son Histoire de la Philosophie politique qu'il a co-editer (et ecrit le chapitre sur Platon nottament) avec Joseph Cropsey.
Sinon je me suis jamais plonger trop loin. Une suggestion de lecture?

n°13424551
rahsaan
Posté le 03-12-2007 à 12:04:32  profilanswer
 

Rien à voir avec votre discussion, mais je suis allé hier au théâtre, voir le Cirque Invisible de Jean-Baptiste Thierrée et Victoria Chaplin (fille de).
 
Thiérée est l'inventeur du "nouveau cirque", au début des années 70. Dans le dépliant du spectacle, il raconte l'origine de son projet :  
"« Je ne vois pas le dessin de ma vie, mais je vois qu’une grande partie de nos spectacles vient de ma rencontre et de mon travail avec Félix Guattari - à la Clinique de la Borde. Nous nous sommes mariés là, Victoria et moi…"
 
Voir ici une dédicace de Deleuze à Thiérée :  
 
http://www.livropolis.com/index.php?isbn=02915474152
 


---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°13471063
rahsaan
Posté le 08-12-2007 à 21:27:52  profilanswer
 

Les cours de Georges Politzer à l'Université Ouvrière, en 1935-36, sur le marxisme et le matérialisme :  
 
http://www.marxists.org/francais/politzer/


---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°13477085
alcyon36
Posté le 09-12-2007 à 17:05:31  profilanswer
 

j'ai fait quelques achats ce WE....
"la philo de marx" de Balibar...synthese, qui pour ce que jen ai lu m'a l'air tres efficace...(Foutre me l'avait conseillé)
 
"enquete sur la democratie" de Manent...c'est un recueil d'articles...on y trouve de tout, des commentaires sur Hobbes, Machiavel, Aron, Strauss, Lefort, Castoridis...
 
"lire hegel" de Maxence Caron...j'avaisz lu saq plutot tres bonne monogaphie sur Heidegger (enfin jai pas tout lu, ft pas deconner quand meme elle fait 1700 pages)...donc vu que sa monographie sur Heidegger etait assez clair, je me suis dit qu'il pourrait être un bon intercesseur pour m'ouvrir à la pensée de Hegel...
 
"la patience du concept" de Lebrun...j'avais lu son etude sur Kant et la fin de la metaphysique, qui est une etude particulierement remarquable, et tout le monde me dit du bien de cette etude sur Hegel...je vais pas m'y lancer tout de suite (vais lire Caron avant) mais j'avoue j'ai hate...surtout si je me souviens bien, Rashaan nous en avait dit le plus grand bien.


Message édité par alcyon36 le 09-12-2007 à 17:25:53

---------------
"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°13477337
neojousous
Posté le 09-12-2007 à 17:55:34  profilanswer
 

Ah c'est marrant, Hegel j'ai commencé par le livre de Maxence Caron, j'aime bien le passage où ça parle de Holderlin.
 
Pour le Balibar, notre cours sur Marx s'appuit sur ce bouquin, vraiment sympa.

n°13479844
rahsaan
Posté le 09-12-2007 à 22:42:39  profilanswer
 

>Alcyon36 : oui, le livre de Gérard Lebrun est remarquable. Ardu au possible, mais diaboliquement simple, en fait.  
 
Je voudrais lire aussi l'autre dont tu parles, Kant et la fin de la métaphysique, ainsi que L'envers de la dialectique, sur Hegel et Nietzsche.


Message édité par rahsaan le 09-12-2007 à 23:41:20

---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°13527986
wips
Posté le 14-12-2007 à 23:59:01  profilanswer
 

alcyon36 a écrit :

WIPS: tu va pouvor commencer le plus gros chapitre...cest celui que je prefere...enfin tu me diras ce que tu en as pensé.


Avec plaisir.  ;)  
Je dois avoir lu la première moitié environ, là, mais je n'ai pas pu toucher le livre cette semaine et il en sera vraisemblablement de même pour celle qui vient. Et du coup, j'ai un peu perdu le fil. Je crois que je vais le reprendre depuis le début.
 
Bon, sinon, je redécouvre Huis-clos : des élèves (en 3ème) ayant décidé de jouer la pièce. J'aimerais bien leur en présenter les enjeux de manière simple (et rapide). A votre avis, j'insiste sur quoi ? Sachant que cette pièce a été choisie sur l'unique critère de "l'enfer c'est les autres" ?  
En tout cas, les "jeunes", c'est le bien parfois : ils ont un enthousiasme communicatif ! :o  

n°13528139
crackingod​01
Posté le 15-12-2007 à 00:35:06  profilanswer
 

Tiens d'ailleurs je viens de m'acheter la Naissance de la Tragedie

n°13530669
neojousous
Posté le 15-12-2007 à 14:45:36  profilanswer
 

Quelqu'un aurait-il lu le texte de Balibar sur le racisme :
Race, nation, classe : Les identités ambiguës
http://www.amazon.fr/Race-nation-c [...] 886&sr=8-2
 
On peut lire les premières pages sur amazone, ça m'a l'air bien sympathique.

mood
Publicité
Posté le 15-12-2007 à 14:45:36  profilanswer
 

n°13530857
wips
Posté le 15-12-2007 à 15:18:54  profilanswer
 

Non, seulement lu à ce sujet un peu de Taguieff et Immigration et intégration de J-P Obin.
Mais effectivement, le tien m'a l'air sympathique. Je crois que je vais essayer de le lire, cette thèse m'intéresse : La thèse soutenue ici est qu'il ne s'agit ni d'une survivance ni d'un préjugé, mais d'un rapport social indissociable des structures mêmes de ce monde

n°13543162
foutre de
Posté le 17-12-2007 à 12:55:57  profilanswer
 

wips a écrit :


[anti-oedipe, chap III]  ;)
Je dois avoir lu la première moitié environ, là, mais je n'ai pas pu toucher le livre cette semaine et il en sera vraisemblablement de même pour celle qui vient. Et du coup, j'ai un peu perdu le fil. Je crois que je vais le reprendre depuis le début.

 

Bon, sinon, je redécouvre Huis-clos : des élèves (en 3ème) ayant décidé de jouer la pièce. J'aimerais bien leur en présenter les enjeux de manière simple (et rapide). A votre avis, j'insiste sur quoi ? Sachant que cette pièce a été choisie sur l'unique critère de "l'enfer c'est les autres" ?
En tout cas, les "jeunes", c'est le bien parfois : ils ont un enthousiasme communicatif ! :o


Pour Deleuze, tu as raison, il vaut mieux manger en un seul morceau, pour ne pas lâcher ni la coupure ni le flux qui l'opère. d'autant que l'éventail de concepts, le jeu de clefs qui est mis en place est souvent profusif et imagé : il ne faut pas manquer la métaphore d'un concept et prendre pour deux concepts différents ce qui en fait n'est que l'occurence imagée d'un même mécanisme repris sous différents aspects...

 

pour Huis Clos, je te conseille d'aller voir dans "l'existentialisme est un humanisme", ou, si tu as plus de temps, dans les chapitres sur le regard et les relations concrètes avec autrui dans la troisième partie de "l'être et le néant". C'est-à-dire que si tu dois t'appuyer sur le slogan facile qui fait spontanément le succès de cette pièce, il est important de bien faire ressortir l'autre comme impératif moral sous le regard duquel je décide de mes actes et de l'humanité tout entière (chaucun des trois personnages de huis clos représentant une attitude spécifique devant la pression de ce regard permanent, notamment la célèbre "mauvaise foi", sorte ontologique de la lâcheté que le premier existentialisme sartrien épingle systématiquement, un peu comme le "on" hiedeggerien de "Sein und Zeit" ). si tu prends cette perspective, qui est en quelque sorte un "fondement intersubjectif de l'éthique", ça te permettra d'ouvrir sur la deuxième pièce qui est souvent encore publiée avec Huis clos : "les mouches" où est figurée la transgression solitaire du groupe par le héros qui accomplit son acte et en assume la solitude et la noirceur sans la reporter sur autrui en recherchant le pardon communautaire. Tu ouvres ainsi sur les autres pans des thèmes théâtraux de sartre, notamment celui des "mains sales" qui est une très belle pièce (héroïsme et réalisme politique...)
et en effet, l'enfer, c'est les autres : alors, les "jeunes" (t'as pas honte de dire des mots pareils ?), c'est l'enfer avec une promesse énergétique d'avenir en plus (autrement nommé : le purgatoire)...

 
crackingod01 a écrit :

Tiens d'ailleurs je viens de m'acheter la Naissance de la Tragedie


Voilà un gros morceaux bien beau. Je te conseille pour bien en profiter de t'alimenter un peu sur l'histoire théâtrale de la tragédie antique, ou mieux, de prendre une heure pour lire au moins une pièce d'euripide (Les "troyennes" par exemple, où le caractère juridique des échanges est vraiment patent) et de comparer avec une pièce de sophocle (c'est le moment d'aller lire "oedipe Roi" ou, mieux, vraie oeuvre mystique, "oedipe à colonne" ) et une pièce d'eschyle ("Les sept contre Thèbes" ou "Prométhée enchaîné" ). C'est évidemment mieux si on joue ça au théâtre près de chez toi...
sinon tu peux aller juste feuilleter un bouquin pour étudiant de lettres, sur par exemple la différence entre le tragique corneillien (tragique héroïque décidé et donc glorieux) et le tragique racinien (tragique passif comme une maladie à laquelle on s'abandonne), pour sentir peut-être mieux ce que Nietzsche évoque dans l'idée de tonalités très différentes dans la même structure générique littéraire

 

Moi quand j'ai lu "La naissance..." je l'ai immédiatement fait suivre du livre d'artaud "le théâtre et son double" qui sous le concept de "théâtre de la cruauté" dispose d'un projet très dyonisiaque pour les planches, la philologie en moins, la mise en pratique en plus ; et cette impulsion là nous emmène jusqu'au théâtre de Jean Genet.

 

enfin, si tu veux corriger la vision nietzschéenne d'un peu de savoir ethnohistorique contemporain, ça vaut vraiment la peine d'aller lire le livre que Marcel Détienne a consacré à Apollon (un apollon beaucoup moins sympa et lumineux que celui que peint nietzsche)...

 


en tout cas, bon travail et bonnes lectures à tous. J'en profite pour vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d'année et un heureux élan pour 2008.
n'attrapez pas froid

 


foutre de

Message cité 2 fois
Message édité par foutre de le 17-12-2007 à 21:12:36

---------------
« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°13557134
rahsaan
Posté le 18-12-2007 à 21:32:57  profilanswer
 

Content de te voir repasser par ici. :)
Merci pour ce message très instructif.  
 
Bonnes fêtes à toi aussi. :)


---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°13560699
wips
Posté le 19-12-2007 à 11:04:42  profilanswer
 

foutre de a écrit :

Pour Deleuze, tu as raison, il vaut mieux manger en un seul morceau, pour ne pas lâcher ni la coupure ni le flux qui l'opère. d'autant que l'éventail de concepts, le jeu de clefs qui est mis en place est souvent profusif et imagé : il ne faut pas manquer la métaphore d'un concept et prendre pour deux concepts différents ce qui en fait n'est que l'occurence imagée d'un même mécanisme repris sous différents aspects...


Profusif et imagé, clairement. Je crois que Foucault conseillait de l'aborder comme un "art érotique" : un "comment" plus qu'un "pourquoi".  
 
Ce n'est pas tant voir deux concepts là où il n'y en a qu'un qui m'effraie, mais davantage le fait que je me sais parfaitement capable de faire en sorte que le deuxième "dénature" complètement le premier. Tu sais, un peu comme pour les poupées russes, sauf que j'aurais allègrement mélangé plusieurs jeux et m'obstinerais malgré tout à vouloir les emboîter, détruisant par là même...
D'ailleurs, je me demande si je ne l'ai pas déjà réalisé en parti avec le deuxième chapitre. Il me semble que pour comprendre comment l'individu s'assujetit et en vient à s'auto-réprimer, je me sens dans l'obligation de m'appuyer sur le langage. Bref, je sais que je suis passée à côté d'un truc, faut que je le relise aussi. :D  
 
 
Merci pour tes conseils, je vais les suivre et prendre le temps d'aller voir L'être et le néant. Puis du coup j'ai pris les mains sales à la biblio, celui-ci je ne l'ai pas lu. Je voulais prendre Artaud aussi mais il n'y était pas.
 
 

Citation :

c'est l'enfer avec une promesse énergétique d'avenir en plus (autrement nommé : le purgatoire)...


J'aime beaucoup. ;)  
 
Bonnes fêtes, travail et lectures aussi.

n°13561209
foutre de
Posté le 19-12-2007 à 12:00:23  profilanswer
 

wips a écrit :


. Il me semble que pour comprendre comment l'individu s'assujetit et en vient à s'auto-réprimer, je me sens dans l'obligation de m'appuyer sur le langage. Bref, je sais que je suis passée à côté d'un truc, faut que je le relise aussi. :D  
 
 


pas sûr que tu sois si loin du compte, mais je n'ai pas le texte en main pour confronter.  
 
En fait si tu entends langage en tant que domaine conceptuel, et domaine conceptuel comme domaine de la représentation, alors il y a de forte probabilité que la mise à bas de la représentation à laquelle deleuze travaille explicitement depuis "Différence et répétition" se justifie par le fait que la représentation (le langage ; par exemple l'organe nommé en identité et en fonctionnalité, comme concept dont on établit la compréhension et l'extension, etc.) soit l'outil même de la répression de la libido a-symbolique (celle qui s'échappe par glissements infinis (ou à vitesses infinies) sur le désert du corps sans organe - à ce sujet relire "suppôt et suppliciation" d'antonin artaud) ; parce que l'individu se soumet à la représentation pour se ressaisir lui-même, dans le modèle hérité de la dialectique hégélienne : pour me connaître et me donner une valeur (plutôt une valeur d'échange en l'occurence, donc une valeur symbolique), il me faut soumettre la puissance libidinale que je suis à l'étalon en cours qui me donne mon identité et mon extension (il n'y a d'identité que de l'objet par rapport à un autre objet, disait bataille dans "la Part maudite" ). et l'étalon en cours, c'est celui du langage qui nomme et désigne à l'évaluation...
 
 
à voir, il faudrait soumettre ça à probation. Je ne suis pas outillé là


---------------
« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°13561263
foutre de
Posté le 19-12-2007 à 12:07:23  profilanswer
 

j'ajoute pour cadeau de noël à l'intention de Môssieur alcyon, qu'en matière de Freudo-marxisme, "Economie libidinale" de François Lyotard que j'ai devant les yeux est très bien nourri, notamment le chapitre intitulé "le désir nommé Marx".
NB : Par ailleurs tu ne m'as jamais dit si tu étais allé à l'imec...


---------------
« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°13562111
rahsaan
Posté le 19-12-2007 à 13:55:48  profilanswer
 

J'avais essayé de lire Economie libidinale, mais au bout de deux pages, j'ai eu l'impression de lire une parodie de Deleuze/Guattari. :D
 


---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°13563013
crackingod​01
Posté le 19-12-2007 à 15:31:32  profilanswer
 

foutre de a écrit :


Voilà un gros morceaux bien beau. Je te conseille pour bien en profiter de t'alimenter un peu sur l'histoire théâtrale de la tragédie antique, ou mieux, de prendre une heure pour lire au moins une pièce d'euripide (Les "troyennes" par exemple, où le caractère juridique des échanges est vraiment patent) et de comparer avec une pièce de sophocle (c'est le moment d'aller lire "oedipe Roi" ou, mieux, vraie oeuvre mystique, "oedipe à colonne" ) et une pièce d'eschyle ("Les sept contre Thèbes" ou "Prométhée enchaîné" ). C'est évidemment mieux si on joue ça au théâtre près de chez toi...
sinon tu peux aller juste feuilleter un bouquin pour étudiant de lettres, sur par exemple la différence entre le tragique corneillien (tragique héroïque décidé et donc glorieux) et le tragique racinien (tragique passif comme une maladie à laquelle on s'abandonne), pour sentir peut-être mieux ce que Nietzsche évoque dans l'idée de tonalités très différentes dans la même structure générique littéraire
 
Moi quand j'ai lu "La naissance..." je l'ai immédiatement fait suivre du livre d'artaud "le théâtre et son double" qui sous le concept de "théâtre de la cruauté" dispose d'un projet très dyonisiaque pour les planches, la philologie en moins, la mise en pratique en plus ; et cette impulsion là nous emmène jusqu'au théâtre de Jean Genet.
 
enfin, si tu veux corriger la vision nietzschéenne d'un peu de savoir ethnohistorique contemporain, ça vaut vraiment la peine d'aller lire le livre que Marcel Détienne a consacré à Apollon (un apollon beaucoup moins sympa et lumineux que celui que peint nietzsche)...
 
 
en tout cas, bon travail et bonnes lectures à tous. J'en profite pour vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d'année et un heureux élan pour 2008.
n'attrapez pas froid
 
 
foutre de


 
Merci pour tes conseils, je suis encore en train de le lire, mais je vais assez lentement car j'aime ecrire pendant que je lis,des notes ou simplement ce qui me passe par la tete. Ca vous arrive?
Sinon, je pensais aussi lire une ou 2 tragedie, sachant que j'ai deja lu Oedipe Roi.
Sinon plus j'avance dans ce bouquin plus je vois de lien et de points commun avec la pensee de W.B. Yeats dans ses poemes...il y en a d'autres dans mon cas? :P
 
Je rajouterais quand meme que le style est assez pedant (quelque chose que Nietzsche a reconnu lui meme), et donc c'est assez 'lourd' a lire!
 
Bonnes fetes a tous!

n°13568760
wips
Posté le 20-12-2007 à 03:52:12  profilanswer
 

Je viens de terminer à l'instant les mains sales. Ça m'a déprimée, faut que j'attende un peu pour y penser.
 

foutre de a écrit :

En fait si tu entends langage en tant que domaine conceptuel, et domaine conceptuel comme domaine de la représentation,  


Oui, je l'entendais ainsi mais je n'avais pas poursuivi jusqu'à l'étalon. Ce qui me renvoie fatalement à l'étalon vide... Le mieux, c'est que j'aille dormir.

n°13568916
foutre de
Posté le 20-12-2007 à 08:36:38  profilanswer
 

wips a écrit :

Je viens de terminer à l'instant les mains sales. Ça m'a déprimée, faut que j'attende un peu pour y penser.
 


oui, la tragédie, ça déprime... Mais l'approbation tragique, l'amor fati ou le oui à l'échéance (l'échéance qui fait tomber et relancer le dé) nous invite constamment à rejoindre le héros qui a su affirmer son destin jusque dans sa fatalité ; dans "Les mains sales", c'est soit rester pur, au point d'en mourir parce que personne ne nous suivra dans cette pureté idéologique sacrificielle, ou bien choisir l'héroïsme de sacrifier sa pureté idéologique pour se salir les mains dans le compromis qui sauve des vies, et donc sacrifier l'image idéale de soi en vue d'une assomption dans la praxis : d'un côté la vierge absolue jusqu'au martyr, de l'autre la prostituée qui plonge dans la corruption d'elle-même (et qu'on éliminera à terme comme une crasse) ; sainteté de cristal ou sainteté dans la boue.
 
Ce qui relève (au sens de ausheben, de la sursomption dialectique hégélienne) la noirceur de la situation (pour reprendre justement le vocabulaire très précisément de Sartre), c'est la façon dont les deux personnages plongent glorieusement jusqu'au bout des conséquences de leurs options respectives.
Peut-être n'est-on déprimé (je l'ai été aussi) que parce qu'on s'attache moins au vécu intime que signifie le personnage dans l'accomplissement de son geste (vécu par lequel il s'avère héroïque) qu'à la signification d'ensemble de la pièce qui nous déprime sur le monde par le portrait qu'elle en dresse. Ainsi sommes nous plus déprimés par la représentation du grand cocon transcendant que nous aimerions plus douillet que par l'intuition d'un vécu immanent à la destinée humaine (et dont l'accomplissement se résout inévitablement par une mort, qu'on aura affirmée ou qu'on aura déniée). Ainsi le point de vue déprimant est-il le point de vue de dieu, et non celui de l'homme, qui lui, d'une certaine façon, ne peut que s'aveugler sur le monde s'il veut éclairer le trajet qu'il hante.
NB: on reliera avec profit dans Situations 1 le texte sur Mauriac et le roman narré du point de vue de Dieu auquel sartre oppose le roman "einsteinien" (relativiste) qu'avance un faulkner à la même époque. Et ce magnifique feu d'artifice final : "Dieu n'est pas un artiste. Mauriac non plus."
(et puis comme on aura le livre en main, on en profitera pour passer par le texte sur Husserl et par celui (un peu obtus c'est vrai) sur Bataille...)
 

wips a écrit :


foutre de a écrit :

En fait si tu entends langage en tant que domaine conceptuel, et domaine conceptuel comme domaine de la représentation,  


Oui, je l'entendais ainsi mais je n'avais pas poursuivi jusqu'à l'étalon. Ce qui me renvoie fatalement à l'étalon vide... Le mieux, c'est que j'aille dormir.  


oui, toujours aller dormir si la déprime nous laisse encore cette option que nous ôte la dépression. La conscience, quand elle nous est rendue au réveil, a de grande chance de retrouver un peu d'ascendance joyeuse.
Mais si ça peut en rassurer quelques uns, l'étalon n'est pas vide, seulement, il est étalon vide parce qu'il est étalon libre. Et cette liberté de l'étalon a un nom chez deleuze : la possibilité d'inventer des concepts : la philosophie (...contructiviste ?)


Message édité par foutre de le 20-12-2007 à 09:10:11
n°13569211
foutre de
Posté le 20-12-2007 à 09:47:45  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

J'avais essayé de lire Economie libidinale, mais au bout de deux pages, j'ai eu l'impression de lire une parodie de Deleuze/Guattari. :D
 


Vous savez pertinemment Monsieur rahsaan que vous êtes plus que profondément injuste. D'abord en forçant la gloire de Deleuze/Guattari, comme s'ils n'avaient pas bénéficié amplement d'un collectif qui travaillait toute leur époque et qu'ils avaient signé seuls une pensée dont ils ne sont en rien les détenteurs ni les seuls affirmateurs et encore moins simplement les plus talentueux. Je ne crois pas d'ailleurs qu'ils avaient ce mépris pour les productions de leur collègue. Mais la collégialité du travail de recherche est souvent minoré au profit du culte de la personne, qui fait jalon (voyez dans le champ politique la figure de Sarkosy qui masque tout un cabinet de collaboration pluridisciplinaire).
Ensuite parce que ces deux premières pages, pour qui a un peu étudié l'anatomie ou la dissection (vésale dont nous avons déjà parlé ), sont très intéressantes ne serait-ce que parce qu'elles déplacent ce que l'Anti-Oedipe pratiquait dans son incipit sur une topique psychique (freudienne), à une topique viscérale (se rapprochant d'un pas de l'inconscient pensé comme corps et non comme réservoir de représentations tues, et donc en chemin vers l'aperçu Henryen de la psychanalyse), topique viscérale envisagée comme bande de moebius à une seule face circulatoire.
Nonobstant quoi, c'était un conseil de lecture adressé à un chercheur avec sa problématique à lui. Pour le commun, je conseillerai plutôt "Dérives à partir de Marx et Freud", excellent recueil d'articles de théorie à chaud sur l'irruption 68 (notamment le pôle Nanterre), ou mieux : "Discours / figure" dont je fais la lecture en ce moment, qui est sa thèse doctorale, et qui est ... surpuissante  :D  :lol:  :D  
Je crois que nous pouvons être reconnaissants à Lyotard d'avoir maintenu, non pas simplement (à la manière dont Marx avait donné un Anti-During) une résistance à la prolifération interprétative du contexte psychanalytique de l'époque (attitude critique), mais une approche énergétique de l'inconscient, qui implique une pensée économique (et aussi qualitative ; voir l'article "viscosité" du dictionnaire Laplache et Pontalis) des flux pulsionnels (attitude constructive). Approche énergétique largement minoritaire à l'époque de règne textuel du lapsus et du symbolique lacaniens...
Après tout ne pourrions-nous pas dire que Deleuze et Guattari n'ont fait que prolonger ce que Foucault avait avancé sur la prêtrise psychanalytique et sa conformation à l'idéologie bourgeoise, et ne sont donc que la parodie pop-schizo de foucault (lui-même n'étant que la parodie poétifiante de ....)
 
allez.. bonnes parodies d'années précédentes et bonnes répétitions de réveillons :)


Message édité par foutre de le 20-12-2007 à 09:56:32

---------------
« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°13569465
rahsaan
Posté le 20-12-2007 à 10:16:05  profilanswer
 

Sans doute que je suis injuste.  
Je trouve quand même plus clairs les textes de Lyotard sur le post-moderne.


Message édité par rahsaan le 20-12-2007 à 11:34:25

---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°13574284
crackingod​01
Posté le 20-12-2007 à 19:28:17  profilanswer
 

Quelques achats que j'ai fait aujourd'hui en prevision de ma semaine de vacances en famille de la semaine prochaine (gloups)
Histoire de la Sexualite de Michel Foucault - juste le Tome I, j'irais acheter la suite si ca me plait, mais connaissant foucault je pense que ca me plaira
Elements de Philosophie de Alain - on m'en a parler mais je dois avouer que je ne sait pas trop a quoi m'attendre
Le Banquet de Platon - que j'ai deja lu plusieurs fois, mais que je voulais avoir dans ma bibliotheque.
Naissances de la Politique Moderne de Pierre Manent - il regarde surtout Machiavel Hobbes et Rousseau, je ne sait pas trop a quoi m'attendre non plus, mais les 'cours familiers de philosophie politique' de Pierre Manent m'avaient plu donc je pense que ca devrait me plaire.


Message édité par crackingod01 le 20-12-2007 à 19:29:25
n°13576228
alcyon36
Posté le 20-12-2007 à 23:59:45  profilanswer
 

c'est marrant, je suis egalement en train de lire la naissance de la politique moderne de Manent...ces etudes sur Machiavel, Hobbes et Rousseau sont tres differentes de ce qu'il propose dans son cour familier de philo politique.Pour ce que j'en ai lu, ces etudes sont de tres bonnes factures comme à chaque fois...de l'histoire de la philosophie politique dans tout ce qu'il y a de plus traditionnel et rigoureux...le style de Manent est d'une limpidité tres appreciable pour tout lecteur. Perso, à force de cotoyer ce mec, d'aller à ses cours et de lire ses bouquins, il a reussi à me donner envie de lire du montesquieu et du Hobbes...deux auteurs qui me donnaient vraiment pas envie à la base.
J'ai fini son "enquete sur la democratie" (receuil d'articles sur la philo politique, retracant 25ans de travaux) C'est toujours de tres bonne facture, on retrouve les themes et les auteurs qu'il affectionne...mais honnetement, je ne vous le conseille pas. En revanche, ca fait plusieurs fois que j'en fais la pub, je vous recomande d'aller faire un tour du côté de la "cité de l'homme"...honnetement, c'est son meilleur bouquin...c'est une enquete sur l'homme moderne, une "phenomenologie de la conscience moderne".  
 
En parlant de Manent, j'ai donc eu mon rdv avec lui vendredi dernier, à propos de mon memoire sur la politique/ethique de Deleuze.Ca s'est plutot bien passé...au fil de la discussion j'ai appris qu'il avait eu Deleuze comme professeur quand il preparait l'agregation de philo...visiblement,  il aime bcp son taf d'historien de la philo, et surtout son "nietzsche et la philo"....en revanche, il ne connait vrzaiment rien à la philosophie proprement dite de Deleuze, des theses de l'AO, il ne connait rien...donc vais avoir du pain sur la planche;)
 
Foutre de : Ca fait plaisir de te revoir par ici , je te remercie pour cette invite à lire "l'eco libidinal"...j'y avais pensé, mais comme Rashaan, pasd mal de gens m'ont dit, non pas que c'etait une redite de D et G, mais qu'en effet il est plutot difficil d'acces...enfin faut que j'aille voir par moi même. Sinon, je suis desole mais je ne suis pas allé à l'imec;)
En revanche, côté bouquin, je vais aussi aller voir du côté de l'histoire de l'ecole de francfort que tu m'as consseillé...ca à l'air plutot pas mal.
 
Voilà, sinon rien de neuf...ha si! je viens de me lancer ds le premier livre du capital de Marx...enfin je sais dejà que je vais pas tout me lire, mais bon c'est vraiment sympa. Je m'attendais à un texte bcp plus opaque, difficil à lire etc... enfin je pretends pas tout comprendre, c'est clair que je lis ca à la va-vite, mais ca se lit vraiment bien. J'ai quasi aucune connaissance en eco, et pour l'instant j'arrive à suivre (enfin je viens de finir la premiere section, donc j'ai encore du chemin devant moi)

Message cité 1 fois
Message édité par alcyon36 le 21-12-2007 à 00:02:12

---------------
"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°13576465
crackingod​01
Posté le 21-12-2007 à 00:43:18  profilanswer
 

J'ai presque acheter 'enquete sur la democratie' mais mon choix pour les vacances c'est tourner vers 'la naissance de la politique moderne', ca sera probablement pour janvier.
Je pense egalement suivre ton conseil sur la 'cite de l'homme', mais il n'etait pas dans la librairie ou je suis aller, et il est en rupture de stock chez Amazon, j'attendrais un peu!

n°13587766
neojousous
Posté le 22-12-2007 à 13:54:48  profilanswer
 

Je viens de commander la Cité de l'homme.
Sinon, ayant suivi ce semestre un cours sur la fondation kantienne de la morale, je suis en train de lire :
L'éthique à l'age de la science, l'a priori de la communauté communicationnelle et les fondements de l'éthique de Karl Otto Apel. Face aux problèmes éthiques contemporains (clonage, environnement, etc...), il cherche à fonder rationnellement une éthique universelle comme Kant, afin de trouver une ligne de conduite face à ces problèmes. Il croise la philo kantienne avec de la philo du langage pour aboutir au pragmatisme transcendantal. La communication au sein d'une communauté présuppose d'adopter des standarts, des a priori communicationnels. Ces a priori sont des normes éthiques fondant les normes logiques permettant la communication. Est morale toute action justifiable au sein d'un processus d'argumentation. Si l'on peut juger de la moralité d'une action en étant seul, dans dialoguer avec autrui, c'est parcequ'on instaure un dialogue avec nous même dans notre tête.

Message cité 1 fois
Message édité par neojousous le 22-12-2007 à 13:55:20
n°13589292
le vicaire
Posté le 22-12-2007 à 19:25:52  profilanswer
 

alcyon36 a écrit :

c'est marrant, je suis egalement en train de lire la naissance de la politique moderne de Manent...ces etudes sur Machiavel, Hobbes et Rousseau sont tres differentes de ce qu'il propose dans son cour familier de philo politique.Pour ce que j'en ai lu, ces etudes sont de tres bonnes factures comme à chaque fois...de l'histoire de la philosophie politique dans tout ce qu'il y a de plus traditionnel et rigoureux...le style de Manent est d'une limpidité tres appreciable pour tout lecteur. Perso, à force de cotoyer ce mec, d'aller à ses cours et de lire ses bouquins, il a reussi à me donner envie de lire du montesquieu et du Hobbes...deux auteurs qui me donnaient vraiment pas envie à la base.


 
hum, hum, moi qui cherchais quelque chose sur Machiavel et... Rousseau, je crois bien que je vais lire M. Manent sur ton conseil. L'idée d'opposer le fait politique, l'histoire avec le droit, la société des égaux etc., ça m'inspire, je me demande si Rousseau ne voulait pas se débarrasser de l'histoire à la lecture de Machiavel. ça cause de ça ce livre ?

n°13589587
alcyon36
Posté le 22-12-2007 à 20:34:52  profilanswer
 

tout à fait le vicaire...t'as tout compris!!!!
je vais pas m'etendre en blabla et cité direct l'intro de Manent ds sa "naissance de la politique moderne"...au moment où il definit la perspective de sa recherche propre:
 
"Un des pressentiments qui m'ont guidé, c'est celui de la complicité ultime entre la perspective "scientifique", ou "realiste"- la sacralisation du "fait"-, et la perspective "morale" ou "utopique"- la sacralisation du "droit"- qui, lorsqu'on observe de l'exterieur l'histoire de la pensée politique moderne, apparaissent comme les deux courants principaux et opposés qui en gouvernent successivement ou simultanement le developpement."


---------------
"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°13590160
crackingod​01
Posté le 22-12-2007 à 22:23:53  profilanswer
 

Et au final Alcyon, t'a decider le sujet de ton memoire?

n°13590593
rahsaan
Posté le 23-12-2007 à 00:13:28  profilanswer
 

neojousous a écrit :

Je viens de commander la Cité de l'homme.
Sinon, ayant suivi ce semestre un cours sur la fondation kantienne de la morale, je suis en train de lire :
L'éthique à l'age de la science, l'a priori de la communauté communicationnelle et les fondements de l'éthique de Karl Otto Apel. Face aux problèmes éthiques contemporains (clonage, environnement, etc...), il cherche à fonder rationnellement une éthique universelle comme Kant, afin de trouver une ligne de conduite face à ces problèmes. Il croise la philo kantienne avec de la philo du langage pour aboutir au pragmatisme transcendantal. La communication au sein d'une communauté présuppose d'adopter des standarts, des a priori communicationnels. Ces a priori sont des normes éthiques fondant les normes logiques permettant la communication. Est morale toute action justifiable au sein d'un processus d'argumentation. Si l'on peut juger de la moralité d'une action en étant seul, dans dialoguer avec autrui, c'est parcequ'on instaure un dialogue avec nous même dans notre tête.


 
Les penseurs de l'éthique de la communication critiquent Kant sur ce point, justement : on ne peut pas fonder de propositions éthiques par la seule délibération individuelle, "privée", comme le voulait Kant avec l'impératif catégorique, que le sujet seul peut retrouver. Au contraire, l'éthique est publique, collective.  
 
Bien sûr, un kantien chevronné te dirait, comme toujours, que ces critiques de Kant ne tiennent pas une seconde et que le philosophe de Koenigsbourg reste indépassable (surtout en morale !), mais bon, c'est l'idée... ;)


---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°13591462
le vicaire
Posté le 23-12-2007 à 10:20:33  profilanswer
 

un philosophe joyeux peut-il souhaiter de joyeuses fêtes sans un peu d'ironie ? ça me rend pas joyeux ni pas pas (Noël) joyeux tout ça mais bon joyeuses joies de fin d'année quand même.;)

n°13591509
rahsaan
Posté le 23-12-2007 à 10:51:33  profilanswer
 

A toi aussi. :)


---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°13592780
rahsaan
Posté le 23-12-2007 à 15:18:32  profilanswer
 

http://www.sou.edu/English/IDTC/People/Layout/Images/deleuze.jpg
 
http://k-punk.abstractdynamics.org/archives/19_deleuze.gif http://www.maison-du-muscat.com/images/blog/deleuze6_s.jpg


---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°13592895
wips
Posté le 23-12-2007 à 15:49:56  profilanswer
 

Bon, et bien je vais me remettre à l'AO alors. :whistle:  J'ai pris le vocabulaire de Deleuze de Zourabichvili ce week-end, histoire de vérifier que je ne suis pas trop à côté de la plaque.
 
Foutre de : oui, je l'aimerais plus douillet, sans doute. Mais surtout, j'aimerais pouvoir le changer. Je ne dois pas encore vraiment approuver le tragique et pour l'instant la joie n'est pas plus profonde que la peine.
J'ai commandé Situations 1 sinon.

n°13593097
alcyon36
Posté le 23-12-2007 à 16:42:24  profilanswer
 

hier, j'ai pensé à toi... j'ai voulu me replonger dans le chapitre 3 de l'AO...et j'avoue c'est vraiment pas evident...ya des passages vraiment ardus....enfin plus ca va, plus tout ca me semble bien limité au bout du compte...enfin ca doit être mon humeur du moment.
En tout cas prends bien tout ton tps pour affronter ce terrible 3eme chapitre;)


---------------
"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°13593628
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 23-12-2007 à 18:32:20  profilanswer
 

rahsaan a écrit :


 
Les penseurs de l'éthique de la communication critiquent Kant sur ce point, justement : on ne peut pas fonder de propositions éthiques par la seule délibération individuelle, "privée", comme le voulait Kant avec l'impératif catégorique, que le sujet seul peut retrouver. Au contraire, l'éthique est publique, collective.  
 
Bien sûr, un kantien chevronné te dirait, comme toujours, que ces critiques de Kant ne tiennent pas une seconde et que le philosophe de Koenigsbourg reste indépassable (surtout en morale !), mais bon, c'est l'idée... ;)


 
Peut-être que les kantiens en question ne voient pas ce que le dialogue avec les autres a de différent par essence du dialogue avec soi ? (Le moi étant par nature une construction mentale fondée sur le même genre d'informations incomplètes de l'objet qu'il représente que l'autre.)

n°13593687
neojousous
Posté le 23-12-2007 à 18:44:29  profilanswer
 

Pour les kantiens il n'y a pas de dialogue, l'impératif catégorique découle de la pure forme de la raison pratique.

n°13594826
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 23-12-2007 à 21:22:23  profilanswer
 

Ah ok, le coup du dialogue avec soi-même c'est Apel ?

 

Et alors l'éthique de Kant se construit sans délibération, elle est donnée a priori, avec le reste ?

Message cité 1 fois
Message édité par hephaestos le 23-12-2007 à 21:22:48
n°13596299
axis999
Posté le 23-12-2007 à 23:36:25  profilanswer
 

Hello,
 
Savez-vous qui était Louis la Voyelle ?

n°13601092
neojousous
Posté le 24-12-2007 à 16:21:16  profilanswer
 

hephaestos a écrit :

Ah ok, le coup du dialogue avec soi-même c'est Apel ?
 
Et alors l'éthique de Kant se construit sans délibération, elle est donnée a priori, avec le reste ?


 
Oui. Pour Kant l'éthique découle de la forme de la raison pratique. Apel croise la philo kantienne avec le pragmatisme américain pour dire en très gros, que notre faculté morale est fondé sur des a priori communicationnels. Est éthiquement bon ce qui est justifiable au sein d'un processus d'argumentation.

n°13625940
rahsaan
Posté le 28-12-2007 à 14:12:57  profilanswer
 

On m'a offert Mythologies de Roland Barthes.  
C'est très bien. Un démontage en règle de faits d'actualité de son époque, qui forme une charge contre la bêtise des mythes culturels de la bourgeoisie et de la petite-bourgeoisie.


---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
mood
Publicité
Posté le   profilanswer
 

 Page :   1  2  3  4  5  ..  186  187  188  ..  340  341  342  343  344  345

Aller à :
Ajouter une réponse
 

Sujets relatifs
La Philo du Jour : le Désespoir ?????Où es-tu ? Dans ton e-cul ! Premier FAI Grolandais !
Recherche un titre, une chanson, une musique - Lire le premier post!Paiment via Visa Premier en £ -> Charges ?
Les bons s'en vont en premier et en plus ils ne se reproduisent pasLivres sur alapage
la chine lance son premier homme dans l'espacePhilo : Que vaut une preuve contre un préjugé ?? quelques idées ???
[Philo] Corrigés du bac 
Plus de sujets relatifs à : Philo @ HFR


Copyright © 1997-2025 Groupe LDLC (Signaler un contenu illicite / Données personnelles)