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Quels sont pour vous les trois livres de philo à lire pour un honnête homme ?


 
15.4 %
 273 votes
1.  "La république" de Platon
 
 
6.7 %
 119 votes
2.  "La métaphysique" d'Aristote
 
 
15.7 %
 279 votes
3.  "l'Ethique" de Spinoza
 
 
1.5 %
    27 votes
4.  "Essai de théodicée" de Leibniz
 
 
15.0 %
 266 votes
5.  "Critique de la raison pure" de Kant
 
 
17.8 %
 315 votes
6.  "Par delà le bien et le mal" de Nietzsche
 
 
5.9 %
 105 votes
7.  "L'évolution créatrice" de Bergson
 
 
6.4 %
 113 votes
8.  "Etre et temps" d'Heidegger
 
 
7.5 %
 133 votes
9.  "Qu'est-ce que la philosophie" de Gilles Deleuze
 
 
8.1 %
 144 votes
10.  "Moi, ma vie, mon oeuvre" de obiwan-kenobi
 

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Auteur Sujet :

Philo @ HFR

n°11672985
le vicaire
Posté le 29-05-2007 à 21:22:54  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

daniel_levrai a écrit :

Je ne suis pas d'accord, Achab n'est pas "le mal", il a seulement développé à ce point la haine et la vengeance en lui qu'il est devenu ce sentiment destructeur, ses "affects" se sont réduits au minimum vital et utile à la chasse à la baleine. Sa part de bien et de mal, son amour et et son ennemi, Moby Dick, l'englobe, elle est sa cause efficiente et finale, ce que Achab ne peut ignorer, le rendant encore plus fou dans sa monomanie cétacéenne. Il s'agit plus d'une folie que du mal.


 
Oui mais la vision de Melville est très obsédée par cette question du mal. Qu'Achab (cacab pas beau) soit fou ou devenu fou ne change rien à l'affaire. Cette histoire raconte comment le mal prend pied dans le monde, et pas seulement dans la folie d'un homme, mais dans la fascination qu'il concentre. Achab n'est pas le mal mais une de ses représentations. D'ailleurs on pourrait aussi considérer les plus grands bourreaux de l'humanité comme fou que cela ne changerait rien à la question du mal. La folie ne répond que partiellement à cette notion de mal. Si Achab "devient" fou, sa folie produit du mal parce que ses actes heurtent toutes nos croyances et produisent du dégoût. La limite c'est la cruauté. Elle lui a rien fait cette pov' baleine après tout. :D  
 
Les hommes et le monde sont gouvernés par des puissances maléfiques que Melville appelle les « Destins directeurs » ou les dieux. Ces derniers sont oublieux de la souffrance des hommes et ignorent tout principe. La vision que Melville a de l’univers est à la fois panthéiste et dominée par l’horreur. Le point le plus remarquable de l’univers de Melville est qu’en lui se conjuguent le sacré et l’horreur dans une vision strictement immanentiste du mal.  ;)  

mood
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Posté le 29-05-2007 à 21:22:54  profilanswer
 

n°11673357
Baptiste R
Posté le 29-05-2007 à 21:51:14  profilanswer
 

Citation :

Certes, la moyenne du résultat d'un jet de dé à 6 faces est de 3,5. Et plus je lancerai le dé un grand nombre de fois, plus, en moyenne, j'approcherai de 3,5.  
Seulement, le hasard n'est pas nécessairement l'ennemi de la régularité. Bien sûr, dans le cas d'une moyenne statistique, les cas extra-ordinaires tendent à se réduire avec le nombre de coups, donc ils deviennent de plus en plus statistiquement insignifiants. Dans un comportement de masse, les cas singuliers sont noyés dans un très grand nombre de cas prévisibles, bien-connus d'avance. Dans un tel cadre de pratiques, le hasard ne peut passer que pour un accident, un cas isolé, qui ne remet pas en cause l'ordre d'ensemble, un peu à la façon des monstres selon Aristote, qui sont des ratés de la Nature.  
 
Seulement, imagine par exemple que tu aies à jouer ta vie (les décisions cruciales que tu dois prendre) sur ces mêmes jets de dés : quelle femme demander en mariage, quel travail choisir, quelle maison, combien d'enfants, où partir en vacances, quel livre lire... Verrais-tu une quelconque nécessité à l'oeuvre ? Ne te croirais-tu pas le jouet du destin ?  
Tu me diras que c'est que tu l'aurais décidé ainsi : tu aurais volontairement livré ton existence au hasard d'un jet de dés.  
 
Mais le hasard n'est pas seulement accident malencontreux. Ce sont au contraire les accidents qui nous révèlent ce que nous nous cachons au quotidien : l'insignifiance et le caractère hasardeux de notre vie. Si ça se trouve, demain (ou avant), je vais me faire écraser et mourir, bêtement. Quel sens cela aura t-il ?  
Et si je continue à vivre, est-ce que cela aura plus de sens ? Pour moi, oui. Pour mes proches, mes connaissances, oui. Mais au-delà de ça ?... Après ma mort ?...
Tu me diras que l'oeuvre d'un grand génie passe à la postérité. Mais un jour, on finira par oublier Sophocle, Shakespeare, Nietzsche, Kubrick et il ne restera plus rien de nous. Quel sens cela a t-il ?...  
Mieux vaut avouer que ce qui donne sens et certitude à notre vie n'est qu'un ensemble d'arrangements précaires, mortels, et que nous bâtissons sur du sable. Il n'y a rien de substantiel dans la nature ; l'eau nous coule entre les doigts. Dans le bref temps qui nous est imparti, nous désirons, nous construisons quelques petites choses et nous essayons de goûter aux plaisirs de l'existence, mais la mort n'est jamais loin.
"Un coup de dés n'abolira jamais le hasard." (Mallarmé)


Je ne suis pas en désaccord avec ce que tu dis. Simplement, on ne parle pas de la même chose : quand je parle d'ordre, j'ai en tête la réalité et son étude, alors que tu parles toi de contingence à propos de la vie humaine (de nos vies). Le lien entre les deux n'est pas direct du tout et amha il faut prendre à ne pas confondre les deux sphères (ou alors en justifiant le rapprochement, bien sûr). Ce qui me gêne également, c'est d'utiliser un concept comme celui de nature, car il a une lourde généalogie.
 
(Ajout : contingence, hasard, désordre, précarité... en fait on parle de plein de choses en même temps. Personnellement je n'ai aucune idée de comment qualifier philosophiquement nos existences.)


Message édité par Baptiste R le 29-05-2007 à 21:59:20
n°11675422
Lampedusa
Posté le 30-05-2007 à 01:23:00  profilanswer
 

le vicaire a écrit :

Oui mais la vision de Melville est très obsédée par cette question du mal. Qu'Achab (cacab pas beau) soit fou ou devenu fou ne change rien à l'affaire. Cette histoire raconte comment le mal prend pied dans le monde, et pas seulement dans la folie d'un homme, mais dans la fascination qu'il concentre. Achab n'est pas le mal mais une de ses représentations. D'ailleurs on pourrait aussi considérer les plus grands bourreaux de l'humanité comme fou que cela ne changerait rien à la question du mal. La folie ne répond que partiellement à cette notion de mal. Si Achab "devient" fou, sa folie produit du mal parce que ses actes heurtent toutes nos croyances et produisent du dégoût. La limite c'est la cruauté. Elle lui a rien fait cette pov' baleine après tout. :D

 

Les hommes et le monde sont gouvernés par des puissances maléfiques que Melville appelle les « Destins directeurs » ou les dieux. Ces derniers sont oublieux de la souffrance des hommes et ignorent tout principe. La vision que Melville a de l’univers est à la fois panthéiste et dominée par l’horreur. Le point le plus remarquable de l’univers de Melville est qu’en lui se conjuguent le sacré et l’horreur dans une vision strictement immanentiste du mal.  ;)


Ça fait longtemps que j'ai lu le livre, mais je garde le net souvenir de l'impression que j'ai eue que le Mal, dans l'histoire, ce n'est certainement pas Achab, dont l'obsession est justement de le combattre jusqu'à éradication, mais que le Mal est incarné, cristallisé précisément par La baleine , Moby Dick, symbolysant là tout ce offusque les hommes, les limite, les soumet, sans victoire, rédemption ou espoir possibles.
Achab se jette à la poursuite de la baleine comme on voue sa vie à la rebellion contre la condition humaine, quand il est d'emblée entendu que la cause est perdue.
Il y a d'ailleurs un passage, je crois, où les attributs mafaisants de moby Dick sont décrits en tant que tels, et surtout la couleur de la baleine, sa blancheur qui est en fait absence de couleur, comme si la matière même dont elle était faite ne réfractait rien, réalisait une absence, une inhumanité dont la seule apparition rendait fou de rage.
La créature Moby Dick rappelle assez, par la qualité de négation radicale qu'elle implique, celle d'un petit livre que j'avais lu à peu près à la même époque, Gorgo, ou les Gorgones, dans l'excellent 'La mort dans les yeux" de Jean-Pierre Vernant.
Que la folie obsessive d'Achab à poursuivre et vaincre la baleine devienne à son tour, par répercussion, le mal qu'est tout bien dévoyé, c'est possible après tout, ça ne m'avait pas frappé, mais Achab est tout de même, au départ, un bon, tout comme Michael Kolhaas par exemple, qui est conduit aux pires extrémités par exacerbation de sa volonté de justice.
Tous deux combattent avec un égal acharnement un ennemi commun qui les emplit d'effroi et les révulse: le monde tel qu'il est.
Ce sont des anti-nietzschéens par excellence.

Message cité 1 fois
Message édité par Lampedusa le 30-05-2007 à 01:38:01
n°11676032
le vicaire
Posté le 30-05-2007 à 07:20:27  profilanswer
 

Lampedusa a écrit :

Ça fait longtemps que j'ai lu le livre, mais je garde le net souvenir de l'impression que j'ai eue que le Mal, dans l'histoire, ce n'est certainement pas Achab, dont l'obsession est justement de le combattre jusqu'à éradication, mais que le Mal est incarné, cristallisé précisément par La baleine , Moby Dick, symbolysant là tout ce offusque les hommes, les limite, les soumet, sans victoire, rédemption ou espoir possibles.
Achab se jette à la poursuite de la baleine comme on voue sa vie à la rebellion contre la condition humaine, quand il est d'emblée entendu que la cause est perdue.
Il y a d'ailleurs un passage, je crois, où les attributs mafaisants de moby Dick sont décrits en tant que tels, et surtout la couleur de la baleine, sa blancheur qui est en fait absence de couleur, comme si la matière même dont elle était faite ne réfractait rien, réalisait une absence, une inhumanité dont la seule apparition rendait fou de rage.
La créature Moby Dick rappelle assez, par la qualité de négation radicale qu'elle implique, celle d'un petit livre que j'avais lu à peu près à la même époque, Gorgo, ou les Gorgones, dans l'excellent 'La mort dans les yeux" de Jean-Pierre Vernant.
Que la folie obsessive d'Achab à poursuivre et vaincre la baleine devienne à son tour, par répercussion, le mal qu'est tout bien dévoyé, c'est possible après tout, ça ne m'avait pas frappé, mais Achab est tout de même, au départ, un bon, tout comme Michael Kolhaas par exemple, qui est conduit aux pires extrémités par exacerbation de sa volonté de justice.
Tous deux combattent avec un égal acharnement un ennemi commun qui les emplit d'effroi et les révulse: le monde tel qu'il est.
Ce sont des anti-nietzschéens par excellence.


 
 ;) le bon, c'est le cannibal, Queequeg ! Voilà une histoire Rousseauiste ! Achab est le produit de l'état social qui fabrique de l'amour propre, de la rivalité, de l'envie et des passions tristes. Bref le malheur humain. Ce n'est pas la baleine qu'il hait, c'est sa vie. Queequeg, malgré ce qu'on lui fait subir, reste la voix de l'innocence, blanc comme le cachalot car il n'est pas distendu par le monde. Il est tout au dedans de lui. Achab est possédé par le monde donc la baleine. Il n'est pas lui-même ce qui le rend mauvais. La bonté d'Achab est sentie sous sa folie voilà aussi ce qui le rend proche et complexe. Finalement tous paraissent ce qu'ils ne sont pas. Queequeg épouvante son monde sous ses tatouages et Achab incarne une figure socialement exemplaire, un capitaine de navire. Queequeg ne peut oublier sa conscience car elle le constitue totalement. Achab au contraire retourne sa folie contre lui même. La baleine, le monde, n'est que médiation qu'il vomit se croyant victime de son injustice (sa jambe de bois).

n°11678776
pascal75
Posté le 30-05-2007 à 14:11:17  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

...C'est la leçon deleuzienne : pour que la répétition devienne différencielle, il ne faut pas fuir la répétition mais pousser à bout cette répétition. Rengaine et redondance sont des formes ratées de la répétition : elles essaient encore de répéter autre chose qu'elles et n'arrivent pas à répéter la répétition pour elle-même...


Oui, c'est même ce qui fait que l'éternel retour nietzschéen n'est pas celui des Grecs.
Mais ça me parait difficile cette histoire d'éternel retour. Il y a un texte, quelquepart, [:dawa], qui dit que Nietzsche quand il parle de la mort de Dieu, parle pour tout le monde, quand il parle de la volonté de puissance il parle à quelques uns, et quand il parle de l'éternel retour, il ne parle qu'à lui-même. C'est pour ça que l'éternel retour a une place à part dans ses textes, il faut le chercher, il se cache souvent, et le texte unique que tu cites me parait assez difficile à comprendre, on croirait presque que Nietzsche est platonicien (enfin.. Il faudra que je le relise).
L'éternel retour au sens de N. est différenciant, il est sélectif, il sélectionne l'actif et le réactif, il est aussi une sorte d'épreuve, peut-être un parcour initiatique immanent. C'est ça aussi la leçon de Deleuze, l'eternel retour n'est pas l'ER du Même ;)


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°11679486
neojousous
Posté le 30-05-2007 à 15:09:55  profilanswer
 

Je sors d'un oral de partiel : Une science humaine doit-elle viser à établir des lois ?

n°11679972
pascal75
Posté le 30-05-2007 à 15:46:21  profilanswer
 

Alors, qu'est-ce t'as dit ?


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°11680352
neojousous
Posté le 30-05-2007 à 16:08:23  profilanswer
 

J'ai dit "non pas forcément"

n°11680428
pascal75
Posté le 30-05-2007 à 16:15:04  profilanswer
 

Un peu court, jeune homme, qu'il t'a dit :D


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°11681061
rahsaan
Posté le 30-05-2007 à 17:05:23  profilanswer
 

neojousous a écrit :

J'ai dit "non pas forcément"


 
Chez Levi-Strauss, on voit qu'il s'agit moins d'établir des régularités ou de trouver des invariants que de mettre en doute les universaux, justement.  
Mais si une science ne cherche plus à établir des lois, est-elle encore une science ? Comment ne deviendrait elle pas une sorte de savoir au programme flou, ne proposant que de vagues généralités ? Mais c'est ce que Levi-Strauss ne veut pas faire, pour ne pas confondre "le général auquel on prétend du banal dont on se contente".


Message édité par rahsaan le 30-05-2007 à 17:06:07

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
mood
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Posté le 30-05-2007 à 17:05:23  profilanswer
 

n°11682020
neojousous
Posté le 30-05-2007 à 18:38:18  profilanswer
 

J'ai parlé de Durkheim, Weber, physicalisme, réductionnisme, mécanique quantique, explication, compréhension, etc... Un bilan des lieux pour conclure sur la nécessité d'une épistémologie non normative, et accentuer la créativité et l'imagination, d'où un "tout est bon", une plurialité méthodologique. j'ai décris le concept de loi comme themata, montré qu'on pouvait s'en passer, utiliser d'autres concepts. J'ai montré aussi qu'une loi n'avait pas forcément de réelle valeur de compréhension, mais surtout une valeur prédictive (MQ par exemple). Or on n'attend pas seulement des sciences qu'elles fassent des prévisions, mais aussi qu'elles nous expliquent le champ de phénomène dans lequel nous évoluons.

n°11682179
foutre de
Posté le 30-05-2007 à 18:53:58  profilanswer
 

pascal75 a écrit :

un parcours initiatique immanent.


 
Oui, voilà exactement une piste pour penser


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11682298
foutre de
Posté le 30-05-2007 à 19:09:36  profilanswer
 


"L'expression « sciences humaines » est, en France, une façon usuelle de nommer les études de psychologie et de sociologie. Depuis la Seconde Guerre mondiale, elle a remplacé l'ancienne appellation de « sciences morales »"
dixit encyclopédia universalis.
Pour moi, c'est Althusser dans son très intéressant Montesquieu, la politique et l'histoire qui a attiré mon attention sur ce changement. Il dit que l'initiative en revient en partie à l'auteur de De L'Esprit des lois qui, en inventant les Sciences politiques, fait basculer le regard des philosophes sur les moeurs qui avait toujours été prédictif, de Platon, jusqu'à Spinoza compris. il ouvrirrait ainsi, d'après lui, la voie pour Marx.


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11682741
neojousous
Posté le 30-05-2007 à 19:49:17  profilanswer
 

Euh en fait dans mon sujet c'était pas "science humaine", mais "science sociale" désolé je m'ai gouré.

n°11682762
foutre de
Posté le 30-05-2007 à 19:51:58  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

J'ai rajouté 2-3 menus sur la carte ci-dessus. :o


j'adore ton menu macrobiotique, et je relis ton "étouffe chrétien" avec délice.


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11683180
foutre de
Posté le 30-05-2007 à 20:31:50  profilanswer
 


ça t'a aidé mes esplications sur laruelle ou ça reste trop nébuleux et dépendant d'une lecture de deleuze (cgf. les minorités)?


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11684049
neojousous
Posté le 30-05-2007 à 21:52:34  profilanswer
 

Ah non désolé, j'ai pas réussi à placer de la non-philosophie dans mes considérations épistémologiques. :)

n°11684206
rahsaan
Posté le 30-05-2007 à 22:12:32  profilanswer
 

foutre de a écrit :

j'adore ton menu macrobiotique, et je relis ton "étouffe chrétien" avec délice.


 

  • Le menu "Kinder" (le genre grignotte à une soirée : d'abord Kinder et fraises tagadas, puis un verre de Coca, des cacahuètes, ensuite des marshmallows, des apéros, un verre d'Orangina, à nouveau du Kinder et quelques sucreries...) : Le candidat commence en disant que ce qu'il va dire n'est que son opinion et qu'il ne force personne à penser comme lui ; puis il expose sa problématique ("l'amour est-il important dans la vie ?" ), montre d'abord que l'amour est le contraire de la haine (André Comte-Sponville), qu'on a besoin les uns des autres et qu'il faut être solidaires, aimer la Nature (pensons à Nicolas Hulot) car c'est dans le malheur qu'on se révèle, comme l'a dit Emmanuel Béart chez Mireillle Dumas ; puis il termine en disant que chacun doit vivre selon ses convictions et qu'il faut tolérer les opinions d'autrui (cf. Paolo Coelho).


Message édité par rahsaan le 30-05-2007 à 22:22:06

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°11684711
foutre de
Posté le 30-05-2007 à 22:50:05  profilanswer
 

terrible!
 
dis-moi, je repense à une dissert que tu avais traité je crois :
"L'action requiert-elle décision du sujet ?" : ça a donné quoi?
 
Pour moi, le talon d'achille de l'énoncé, là où j'enfoncerais mes clous, c'est sur la définition du "sujet" qui déciderait (cartésien?... de quoi parlons-nous?)
tu t'en es tiré comment?
 


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11687319
rahsaan
Posté le 31-05-2007 à 09:53:02  profilanswer
 

J'ai commencé par poser que l'action, contrairement à un simple faire, est libre. Elle suppose donc un sujet qui en soit responsable, qui demeure en deça de l'action (sub-jectum) et qui soit donc capable de s'auto-déterminer (de façon autonome --> Kant etc. )
Il est donc évident que l'action, authentiquement comprise, requiert décision d'un sujet, car s'il ne peut y avoir décision, c'est qu'il n'y a pas de choix véritable --> donc pas d'action au sens strict. Le sujet doit pouvoir choisir librement entre plusieurs possibles. Au contraire, s'il n'y a qu'une possibilité, il ne peut y avoir décision : juste un "faire" mais pas véritablement libre. Dans le faire, tout est joué d'avance ; dans l'action, le sujet peut choisir librement, indépendamment des nécessités qui s'imposent à lui.  
Sujet libre --> décision --> action.
 
Dans un 2e temps, je conteste cette première position, en introduisant la critique de Nietzche : il n'y a pas du tout de sujet en deça de l'action ; le sujet n'est qu'une fiction surajoutée à l'action, au processus même. Le sujet n'est qu'une illusion grammaticale --> s'il y a action, il faudrait qu'il y ait qq1 qui agisse.  
Je me propose de partir de cette thèse et d'en voir la pertinence pour la question traitée.  
Dès lors, je mets beaucoup plus l'accent sur l'action et j'infléchis la formulation du sujet : "c'est l'action elle-même qui requiert une décision du sujet" ; donc l'action prime en droit, mais pour s'accomplir, elle a besoin d'un sujet. Mais le sujet est, en quelque sorte, au service de l'action ; il est un moment de l'action, il n'est pas en deça. L'action ne peut s'accomplir sans la décision d'un sujet. Mais il y a moins un sujet qui choisit librement d'agir qu'une action qui s'accomplit.  
Je renverse l'ordre : pas d'action libre sans décision --> pas de décision sans sujet --> d'où requisit d'un sujet.  
 
Dans un 3e temps, je remets en question qu'une action libre soit une décision entre plusieurs possibles. J'utilise Bergson --> le possible comme illusion rétrospective. L'action libre ne décide pas sur des possibles déjà tout faits, sur du donné, sur du pré-établi. L'action libre introduit de la liberté dans les choses ; plus je mets du mien dans l'action, plus elle exprime ma puissance, plus elle est libre car elle introduit de la nouveauté dans la régularité.  
En somme, plus je suis intéressé à l'action, plus ma décision est libre. Quand je suis contraint à la décision mais que je suis indifférent ou que je n'aime pas ce que j'aurai à faire, j'y mets moins du mien, donc ma décision est certes requise, mais elle tend à être impersonnelle.  
Dans l'action vraiment libre au contraire, ma décision est personnelle, car elle exprime de plus en plus ma singularité --> ce que moi seul peut accomplir. Elle portera d'autant plus mon sceau, ma marque propre, qu'elle aura découlé de la richesse vivante du sujet (et pas du sujet impersonnel de la morale kantienne).  
J'introduis donc des degrés dans ce requisit d'une décision --> plus l'action est libre, personnelle, assumée, plus elle requiert des décisions singulières et surprenantes du sujet.  
 
C'est mieux exprimé ici que dans ma copie. On verra bien. Résultats mardi prochain.  [:raggarod]


Message édité par rahsaan le 31-05-2007 à 09:53:16

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°11689905
pascal75
Posté le 31-05-2007 à 15:13:16  profilanswer
 

Petit quizz.
 
http://pix.nofrag.com/28/6d/7fca2840c56e3aa8f79871c77efct.jpg

Message cité 2 fois
Message édité par pascal75 le 31-05-2007 à 15:21:01

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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°11690296
foutre de
Posté le 31-05-2007 à 15:46:40  profilanswer
 


j'ai bien reconnu le gars dla photo 2 et çui dla photo 3, mais pour la première je sèche. et puis le voisin de la photo 2, sais pas non plus, ,ni celui qui cause à l'oreille
ça respire l'anti psychiâtrie à plein nez en tout cas, un bon millésime des années septante (72 ou 78 peut-être, à cause du réalisme crasseux)

 


derrière gillou, on dirait presque Borringer

 

Neojousous> je ne parlais pas pour ta copie, en fait (mais je sais , c'est dur de décrocher quand on en sort)

 

Rahsaan> surprenante ta distinction entre "faire" et "action". moi je crois que j'aurais orienté vers une doctrine du droit, l'importance de la signature, la fin des bons au porteur depuis pas mal d'années ; la nouvelle distribution des "stock options" et l'idée que tout protefeuille d'actions doit être validé par les interventions d'un investisseur signataire, quitte à élargir sur la personne juridique et la possibilité pour une association (par exemple) de posséder des actions, etc.

Message cité 2 fois
Message édité par foutre de le 31-05-2007 à 15:59:52

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11690558
pascal75
Posté le 31-05-2007 à 16:13:40  profilanswer
 

foutre de a écrit :

j'ai bien reconnu le gars dla photo 2 et çui dla photo 3, mais pour la première je sèche. et puis le voisin de la photo 2, sais pas non plus, ,ni celui qui cause à l'oreille
ça respire l'anti psychiâtrie à plein nez en tout cas, un bon millésime des années septante (72 ou 78 peut-être, à cause du réalisme crasseux)
 
 
derrière gillou, on dirait presque Borringer
.


Pas mal. Sur la photo du centre c'est quand même deux vedettes, sur celle de gauche, c'est plus difficile. Quant à la date je ne sais pas exactement, plutôt fin des années 70. Et pas d'anti-psychiatre, à mon avis.


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°11690761
foutre de
Posté le 31-05-2007 à 16:30:54  profilanswer
 

je dis pas que les deux gars qui parlent à Jean-François me soient inconnus mais j'ai pas de noms sérieux qui me viennent (au fait tu savais que?)
 
en revanche si je parle d'anti-psychiatrie, c'est à cause de l'affiche derrière lui...
(le petit à lunette sur la photo 1, ça m'a l'air d'être un sacré énervé en tout cas... un poseur de bombe? "mine anti-personnelle"?)


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11691020
Mine anti-​personnel
Posté le 31-05-2007 à 16:50:51  profilanswer
 


A droite: Deleuze, au milieu: Lyotard et Châtelet, à gauche: ?

foutre de a écrit :

(le petit à lunette sur la photo 1, ça m'a l'air d'être un sacré énervé en tout cas... un poseur de bombe? "mine anti-personnelle"?)

:lol:  

n°11691185
foutre de
Posté le 31-05-2007 à 17:07:14  profilanswer
 

j'ai jamais vu de tête de Chatelet c'est pour ça...


Message édité par foutre de le 31-05-2007 à 17:09:02

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11692558
neojousous
Posté le 31-05-2007 à 19:20:07  profilanswer
 

Ah vi ok foutre, ouai ça m'a aidé, mais j'attend d'avoir fini mes partiels pour me plonger la-dedans. Demain, dernier partiel sur Hume, le partiel le plus dur à mon sens.

n°11692862
pascal75
Posté le 31-05-2007 à 19:46:34  profilanswer
 

Mine anti-personnel a écrit :

A droite: Deleuze, au milieu: Lyotard et Châtelet, à gauche: ?
 :lol:


Yep :jap: A gauche c'est plus difficile :evil:


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°11693151
pascal75
Posté le 31-05-2007 à 20:13:15  profilanswer
 

foutre de a écrit :

je dis pas que les deux gars qui parlent à Jean-François me soient inconnus mais j'ai pas de noms sérieux qui me viennent (au fait tu savais que?)
 
en revanche si je parle d'anti-psychiatrie, c'est à cause de l'affiche derrière lui...
(le petit à lunette sur la photo 1, ça m'a l'air d'être un sacré énervé en tout cas... un poseur de bombe? "mine anti-personnelle"?)


Dommmage, on a raté l'info, ici. Mais je retiens l'adresse du site http://lyotard.free.fr :)
Pour le petit à lunettes, tu as raison :D


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°11693349
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 31-05-2007 à 20:31:00  profilanswer
 

C'est effectivement François Chatelet. Pour le gars sur la photo de gauche, c'est un ami du photograhe bien entendu :d

n°11694221
foutre de
Posté le 31-05-2007 à 21:41:01  profilanswer
 

daniel_levrai a écrit :

Pour le gars sur la photo de gauche, c'est un ami du photograhe bien entendu :d


vous saviez qu'il était homosexuel le photographe ? moi je m'en doutais pas mais maintenant que vous le dites, c'est évident (limpide en fait la photographie, on cliche ce qu'on désire, non?*)

 


Bon , chatelet je soupçonne que c'est le gars qui est un croisement entre Ferré et Jacques henric , mais celui qui raconte des trucs à lyotard, on sait qui c'est?

   


*ça me rappelle une jolie phrase de Denys l'Aréopagite, cité par Maître Eckhardt, que cite à son tour Heidegger, que reprend Renaud Camus (et je retombe sur l'homosexualité, cqfd, le monde est bien fait...) : " l'amour est de telle nature qu'il transforme l'homme en les choses qu'il aime". ça me fait souvenir d'un truc bien qu'avait dit Musc hydroptère grincheuse, qui était pas mal sous le gallimatia...


Message édité par foutre de le 31-05-2007 à 21:54:24

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11694361
foutre de
Posté le 31-05-2007 à 21:54:04  profilanswer
 

pascal75 a écrit :

Pour le petit à lunettes, tu as raison :D


 
alors dans la catégorie énervé qui a 20 ans dans les années 70 et qui traîne dans les parages de Deleuze (à part Laruelle, mais je suis sûr que c'est pas lui...) je propose Eric Alliez (dont j'ai jamais vu la tête)
 
et j'en profite pour demander si quelqu'un a lu un peu ce magnifique, somptueux, exceptionnel en tous points, commentateur de Deleuze, qui est parti en amérique du Sud... (Les Temps capitaux, La Signature du monde+ bcp d'articles dans multitudes (dont un avec isabelle Stengers), Rio de Janeiro, samba, salsa, capuera, et caetera  :D )
 
 
 
EDIT: je viens d'aller lire sur multitudes une entrevue d'Alliez avec Sloterdijk, toujours décidément brillant, qui a cette très belle formule à propos de Hegel : c'est "le happy-endisme de la philosophie de l’histoire" [:slack]

Message cité 1 fois
Message édité par foutre de le 31-05-2007 à 22:56:17

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11696175
pascal75
Posté le 01-06-2007 à 00:14:55  profilanswer
 

foutre de a écrit :

alors dans la catégorie énervé qui a 20 ans dans les années 70 et qui traîne dans les parages de Deleuze (à part Laruelle, mais je suis sûr que c'est pas lui...) je propose Eric Alliez (dont j'ai jamais vu la tête)
 
et j'en profite pour demander si quelqu'un a lu un peu ce magnifique, somptueux, exceptionnel en tous points, commentateur de Deleuze, qui est parti en amérique du Sud... (Les Temps capitaux, La Signature du monde+ bcp d'articles dans multitudes (dont un avec isabelle Stengers), Rio de Janeiro, samba, salsa, capuera, et caetera  :D )
 
 
 
EDIT: je viens d'aller lire sur multitudes une entrevue d'Alliez avec Sloterdijk, toujours décidément brillant, qui a cette très belle formule à propos de Hegel : c'est "le happy-endisme de la philosophie de l’histoire" [:slack]


En fait, d'après mes infos, le type sur la photo de gauche qui se masque à moitié le visage avec la main (c'est lui qu'il fallait chercher) est Kyril Ryjik, ex-prof de Vincennes spécialiste de philosophie chinoise et de taoïsme, mais je n'en sais pas plus et m'en vais, de ce pas, googeliser [:dawa]
Et non, c'est pas Alliez ;) dont j'ai aussi entendu dire beaucoup de bien, ses textes dans "multitudes" sont effectivement très bons :)


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°11696963
foutre de
Posté le 01-06-2007 à 07:05:15  profilanswer
 

pascal75 a écrit :

Alliez ;) dont j'ai aussi entendu dire beaucoup de bien,

 

En fait, moi je suis toujours assez réticent sur les commentateurs de Deleuze. à cause que parmi ceux qui l'ont connu, il y a une grande majorité de prétendants pop, et que moi, chez deleuze, ce que je préfère, c'est plutôt les moments pointus que les moments Guattari (bon je sais, je suis injuste... mais si vous vous amusez à reconnaître qui écrit quel passage dans l'Anti Oedipe - à cette époque là c'est encore possible, plus tard ils sont plus fondus -, c'est qd même Gilles qui envoie les grandes secousses théoriques)...
Alors j'évite les deleuzo-musiciens et les fresh-théoriciens pour ça.
il reste alors le petit badiou qui a quelques saillis, notamment sur la mort comme évènement, Laruelle Bien sûr, et Alliez. Auxquels j'ajoute L'Ontologie de Gilles Deleuze de Véronique Bergen, et peut-être la voix du concept (mais c'est plus petit et je retrouve plus les références exactes donc je dois me tromper dans le titre... c'est un petit livre vert, vous savez... (oui, bien sûr, vous savez)) ; deux livres qu'un collègue m'a permis de consulter mais que je n'ai pas pu encore lire en entier (le Bergen est énorme)

 

Eric Alliez a une écriture très sophistiquée, avec beaucoup d'ellipse. mais c'est très riche en données de philosophie médiévale et pas anecdotique pour deux sous.

Message cité 2 fois
Message édité par foutre de le 01-06-2007 à 07:06:21

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11697342
alcyon36
Posté le 01-06-2007 à 09:38:58  profilanswer
 

foutre de a écrit :

En fait, moi je suis toujours assez réticent sur les commentateurs de Deleuze. à cause que parmi ceux qui l'ont connu, il y a une grande majorité de prétendants pop, et que moi, chez deleuze, ce que je préfère, c'est plutôt les moments pointus que les moments Guattari (bon je sais, je suis injuste... mais si vous vous amusez à reconnaître qui écrit quel passage dans l'Anti Oedipe - à cette époque là c'est encore possible, plus tard ils sont plus fondus -, c'est qd même Gilles qui envoie les grandes secousses théoriques)...
Alors j'évite les deleuzo-musiciens et les fresh-théoriciens pour ça.
il reste alors le petit badiou qui a quelques saillis, notamment sur la mort comme évènement, Laruelle Bien sûr, et Alliez. Auxquels j'ajoute L'Ontologie de Gilles Deleuze de Véronique Bergen, et peut-être la voix du concept (mais c'est plus petit et je retrouve plus les références exactes donc je dois me tromper dans le titre... c'est un petit livre vert, vous savez... (oui, bien sûr, vous savez)) ; deux livres qu'un collègue m'a permis de consulter mais que je n'ai pas pu encore lire en entier (le Bergen est énorme)
 
Eric Alliez a une écriture très sophistiquée, avec beaucoup d'ellipse. mais c'est très riche en données de philosophie médiévale et pas anecdotique pour deux sous.


jai juste eu le tps de parcourir le Bergen...et en effet, ill a l'air plutot pas mal, surtout sur les rapports avec Hegel il me semble...


---------------
"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°11698012
rahsaan
Posté le 01-06-2007 à 11:11:51  profilanswer
 

foutre de a écrit :

Rahsaan> surprenante ta distinction entre "faire" et "action". moi je crois que j'aurais orienté vers une doctrine du droit, l'importance de la signature, la fin des bons au porteur depuis pas mal d'années ; la nouvelle distribution des "stock options" et l'idée que tout protefeuille d'actions doit être validé par les interventions d'un investisseur signataire, quitte à élargir sur la personne juridique et la possibilité pour une association (par exemple) de posséder des actions, etc.


 
Eeeuuuhhh... [:le kneu] Là pour le coup, j'aurais servi un menu hors-sujet.
Parce que le thème de l'année était : "L'action : délibérer, décider, accomplir".  
Donc il ne pouvait s'agir d'actions en bourse. [:spamafote] Je ne passe pas l'agreg d'eco. :D

Message cité 1 fois
Message édité par rahsaan le 01-06-2007 à 11:13:55

---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°11699174
pascal75
Posté le 01-06-2007 à 13:46:01  profilanswer
 

foutre de a écrit :

En fait, moi je suis toujours assez réticent sur les commentateurs de Deleuze. à cause que parmi ceux qui l'ont connu, il y a une grande majorité de prétendants pop, et que moi, chez deleuze, ce que je préfère, c'est plutôt les moments pointus que les moments Guattari (bon je sais, je suis injuste... mais si vous vous amusez à reconnaître qui écrit quel passage dans l'Anti Oedipe - à cette époque là c'est encore possible, plus tard ils sont plus fondus -, c'est qd même Gilles qui envoie les grandes secousses théoriques)...
Alors j'évite les deleuzo-musiciens et les fresh-théoriciens pour ça.
il reste alors le petit badiou qui a quelques saillis, notamment sur la mort comme évènement, Laruelle Bien sûr, et Alliez. Auxquels j'ajoute L'Ontologie de Gilles Deleuze de Véronique Bergen, et peut-être la voix du concept (mais c'est plus petit et je retrouve plus les références exactes donc je dois me tromper dans le titre... c'est un petit livre vert, vous savez... (oui, bien sûr, vous savez)) ; deux livres qu'un collègue m'a permis de consulter mais que je n'ai pas pu encore lire en entier (le Bergen est énorme)
 
Eric Alliez a une écriture très sophistiquée, avec beaucoup d'ellipse. mais c'est très riche en données de philosophie médiévale et pas anecdotique pour deux sous.


Je suis assez partagé sur ce que tu dis à propos de Guattari, accordons lui au moins le fait qu'il avait, je ne sais comment le dire, un nez, une malice, une capacité à saisir très rapidement ce qui est dans l'air. D'ailleurs Deleuze le disait, lui avait besoin de temps pour comprendre, Guattari était sans doute plus intuitif. Et puis Deleuze a eu besoin de lui, alors bon...
La voix du concept ? est-ce le livre que j'avais rapidement feuilleté mais qui me paraissait intéressant, sur la voix de Deleuze ?
Le petit Badiou... En fait je ne pense pas que si un jour le siècle est deleuzien, il fut de ce siècle. Il n'est pas deleuzien, ou plus deleuzien que Deleuze, c'est à dire pas du tout. D'ailleurs il se fait bien tacler dans "qu'est-ce que la philosophie ?"  
Alliez est sophistiqué, comme tu dis, et pour boucler la boucle, je crois qu'il a rencontré Deleuze par Guattari ;)
Les deleuzo-musiciens ? bon... Ils sont deux, je crois, au bout du compte, alors ça va :D (Richard Pinhas et Pascale Criton). Et ils ne comptent pas pour des prunes. J'ai vu la vidéo du dernier cours de Deleuze et c'est à peu près qu'une intervention de Pascale Criton, Deleuze prend très peu la parole. Pinhas se présente un peu comme l'héritier, son webdeleuze est bien, mais on se demande de temps en temps ce que viennent y faire les liens vers la musique et les concerts de Pinhas...


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°11701159
foutre de
Posté le 01-06-2007 à 16:51:24  profilanswer
 

pascal75 a écrit :

Je suis assez partagé sur ce que tu dis à propos de Guattari,


oui, j'ai dit que j'étais injuste. guattari amenait énormément de matériaux, et j'imagine l'émulation devait être fantastique. je râlais juste à propos de certaines descendances qui provilégient les réponses faciles et le pipi caca, mais qui se détournent un peu vite des difficultés
mais bon, punis moi, je sais que je suis mauvais... [:sicarius]

pascal75 a écrit :

La voix du concept ? est-ce le livre que j'avais rapidement feuilleté mais qui me paraissait intéressant, sur la voix de Deleuze ?


oui je pense avec cette thèse selon laquelle dans les enregistrements de cours, sa voix change du tout au tout quand le concept s'invente

pascal75 a écrit :

Les deleuzo-musiciens ? bon...  mais on se demande de temps en temps ce que viennent y faire les ...


il y a aussi rodolphe burger qui fait de la zizique avec cadiot qui balance une phrase de gillou samplé sur trois pôv z'accord de gratte... Vu que Cadiot est un gars rescpectable de la poésie contemporaine, j'ai un peu honte pour lui...
Disons que je trouve que la musique précédée de philosophie, ça fait pas forcément de la bonne musique, même si c'est d'après Deleuze. quand j'écoute du Coltrane j'ai quand même plus l'impression de savoir ce que c'est que Chaosmose que quand j'entend l'électro-bof de certains élèves du premier rang à vincennes (mais je suis mauvais donc tu peux continuer de me punir si tu veux [:squiiid]

  

Pour Badiou, ne me faites pas dire un truc que j'aurais pas dit. je trouve que sa pensée est surtout de l'ordre du patchwork brillant, mais quand je le lis, j'ai l'impression que c'est l'argumentaire d'un paranoïaque que se contente de prévoir et de répondre à l'avance à des objections susceptibles de tomber. Bref une machine de guerre potentielle destinée à des discusions cauchemardées dans le crâne. Son petit bouquin sur Deleuze n'est pas énorme (évidemment) mais quand il tente de penser ce qui les distingue, il met à jour quelques aspects très judicieux. pour le reste, je me méfie des gars qui friquotte avec les terroristes, fussent-ils palestiniens...


Message édité par foutre de le 01-06-2007 à 17:13:57

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11701310
foutre de
Posté le 01-06-2007 à 17:06:44  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Eeeuuuhhh... [:le kneu]  [:spamafote] Je ne passe pas l'agreg d'eco. :D


en même temps, qui dit action dit valeurs, donc axiomatique, capital-marx et sortie du salariat par l'actionnariat généralisé... ainsi c'est l'action qui décide du prolétaire et non l'inverse (pour évoquer la sujétion)

 

L'idée du menu hors sujet est à creuser... ça pourrait être saucisse de morteau le vendredi saint, ou trippe à la mode de caen pour le ramadan, tarte au poireau pour repas de rendez-vous amoureux ou du soufflé pour un pique-nique...

 

m'enfin l'agreg déco, comme le nom l'indique, fait très jolie sur un CV ( :lol: )


Message édité par foutre de le 01-06-2007 à 22:15:11

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11702242
foutre de
Posté le 01-06-2007 à 18:51:19  profilanswer
 

hey Alcyon36, j'ai fait de toi une star de la non-philosophie (dans les brèves sur le règlement de compte... Haha!!!!


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°11702549
rahsaan
Posté le 01-06-2007 à 19:34:28  profilanswer
 

Sur l'importance de la voix chez Deleuze, il y a un petit livre d'un certain Claude Jaeglé : Portrait oratoire de Gilles Deleuze aux yeux jaunes. Se trouvent analysés des passages des cours enregistrés, avec les variations de la voix lorsque se met en place la dramaturgie du concept, la voix devant servir à exprimer l'intensité du concept, intensité surprenante, brusque, déroutante et souvent intolérable de par la violence qu'elle impose à la pensée (pour la forcer à penser le concept).
 
Une critique de ce livre, enthousiaste (sur un site de psychanalyse) :
http://www.oedipe.org/forum/read.php?6,6193,6193
 
 
Pour Badiou, on trouve sur le net une conférence de lui à Buenos-Aires : http://www.lacan.com/badfrench.htm
 
Le propos affiché est de cerner les points communs des "grands" philosophes de la 2ème moitié du 20ème siècle : Sartre, Derrida, Althusser, Levi-Strauss, Deleuze, Foucault, Lacan etc.  
Déjà, rien que le projet de ramener des auteurs si différents à des points communs me semble inévitablement schématiser leur pensée. Badiou pense au lien entre ces philosophes et la politique, l'approche de nouvelles formes d'expression, les liens avec le théâtre, le cinéma... Mais une telle recherche d'invariants peut-elle offrir mieux qu'une représentation appauvrissante ?
"Aventuriers du concept me paraît être la formule qui pourrait nous réconcilier tous..."
Quoi de moins deleuzien d'ailleurs, que cette recherche de réconciliation et d'identité ?...
 
 
Et même en deça d'une telle présentation par des généralités, se cache le pot au rose, le vrai but du discours tenu : prouver, au passage, que oui Badiou a bien fait partie de cette grande épopée de la philo française, que "nous" étions des explorateurs, des aventuriers. Le procédé apparaît vite grossier : en présentant son cortège de penseurs, Badiou se glisse au passage dans le rang -après avoir feint dès le début de remettre à plus tard la question de cette inclusion.  
Si bien que ce beau discours, sous couvert de présentation vivante des auteurs, ne cherche à ne rien prouver que cela, que oui moi Alain, j'en étais de cette aventure ! Cette conférence laisse une terrible impression de dérisoire, de quelqu'un qui a raté le coche et qui se réinvente un passé...

Message cité 2 fois
Message édité par rahsaan le 01-06-2007 à 19:44:54

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