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Auteur Sujet :

La moyenne Encyclopédie du pro-fesseur Talbazar.

n°58956412
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 01-03-2020 à 15:27:19  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
Salon littéraire :
 
Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar
 
Aujourd'hui : Biographie de Gaston Boudiou. Extrait numéro 57.

 

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L’autoradio diffuse « Adios Amor » de Sheila. Alors qu’il file entre les champs Raymond s’allume une clope, une Gitane sans filtre au goût âcre, qu’il laisse pendre à sa bouche en pensant au beau corps d’Antigone. Peut-être aurait-il aimé que tout soit différent et qu’elle se tienne à ses côtés le visage souriant, avec son épaule tassée contre lui pour aller n’importe où. Il l’imagine lovée sur le siège, confiante, presque heureuse, alors qu’il tourne le volant. Sur le chemin de terre qui le pousse vers la ville, il rêve de l‘absente. Il songe à cette femme luxueuse au port si royal, vêtue de sa sobre robe noire qui lui lisse les hanches comme un modelage de dieu (elle n‘était pas le genre de midinette à s‘habiller d‘un rideau imprimé, à moins qu‘il ne soit signé par un grand couturier), avec son petit et brillant collier ras du cou en perles de culture, pour compter comme un boulier précieux le nombre de ses charmes. Antigone, dont il conserve encore dans les narines le souvenir du parfum, abandonnée sous lui dans le grand lit, aux bas couleur de peau tendus par ses jarretelles blanches, avec ses lèvres rouges et généreuses qui, avant toute cette histoire, lui causaient d’amour dans la chambre d’hôtel ; mais aussi celle qui avait dit, au moment où il s’apprêtait à prendre la route pour quitter le château : « Tout n’était que beauté dans ma vie, ordure, avant que tu n’arrives. ». D’après le compteur rond, la voiture roule à 60 km/h et il n’y a personne d‘autre à ses côtés, rien que lui dans cette bagnole allemande porteuse d’une lettre de menace. Raymond coupe la radio, comme s‘il devait encore davantage matérialiser le vide qui l‘entoure. Ainsi que le déclare Philip Marlowe, le détective créé par Raymond Chandler : « Ne tombe jamais amoureux d’un client ». Pourtant, Raymond Toupidor n’est ni un flic, ni un détective de roman, mais juste un beau salaud à la bonne combine pressé de s’enrichir. Et son amour pour Antigone, qui n’est pas vraiment sa cliente obligée mais plutôt sa proie terrifiée, il l’a juste inventé ; parce qu‘à vrai dire, aucune femme avant elle ne l‘a jamais aimé, en tout cas elles ne l’ont jamais dis avec autant de naïveté. Toutes ne sont que de simples modèles, qu’il photographie à la volée pour en dérober l‘image et la vertu, afin de les revendre. Pas le genre de jeunes filles amoureuses et romantiques, assises tout sourire au fond d’une barque, en train de le regarder ramer en attendant le mariage. Les araignées dans son genre ne sont pas faites pour être aimées et puis, par habitude, ses partenaires de pieu il les aime plutôt ouvertement femelles. Comme dit l’autre sage, quoi que fasse la main, il faut toujours y mettre toute la force dont on se sait capable. Le conducteur chasse brusquement la belle et fière Antigone de ses pensées, puisque en jetant un coup d’œil sur sa droite, il vient immédiatement de comprendre un danger. L’apparition fugace n’a durée que deux secondes, mais il l’a bien vu. Une saleté de flic planqué derrière un tronc. Ses mains se crispent sur le volant noir, il jette un œil dans le rétroviseur, mais le château n’est plus visible. Le juron qui s’échappe entre ses dents s’enfuit dans l’habitacle d’un beau rouge-sang par sa bouche mauvaise. La campagne alentour, si paisible, prend soudain des airs de guet-apens. Il sort son revolver chargé de la boîte à gant et le pose sur ses genoux, il ne sait pas encore s’il doit accélérer. Le ciel épais gris-bleu veut tourner à la pluie, mais déjà, un mince filet de sueur froide stagne sur la tempe du ravisseur.

 

Le soleil résiste malgré-tout et sous ses derniers rayons, la terre de la piste devient presque dorée. Raymond cramponne le cercle dur, il espère encore se faire des idées. Non, ce flic est bien réel, il est là pour lui, mais comment ont-ils fait pour savoir ? Son cerveau turbine à plein tube, il enrage surtout de n’être plus le seul à posséder la clef du jeu. Il s’arrête pour réfléchir et laisse tourner le moteur, vitesse au point mort. Ses yeux percent l’horizon lointain à travers les premières gouttes d’eau qui maculent le pare-brise, puis il distingue enfin l’estafette bleue encore minuscule et les silhouettes menaçantes. Les ordures ont installé leur barrage. Faire demi-tour pour retrouver les autres serait comme s’engager dans une nasse mortelle, d’où il ne ressortirait plus et foncer dans le tas n’est pas une option valable. Il cramponne la crosse de son arme et sait qu’il ne se laissera pas prendre sans tirer. En face, ils sont sans doute déterminés et forcément trop bien armés. La pluie battante qui tambourine sur l’automobile brouille à présent son univers derrière un froid rideau liquide. Le cœur emballé, Raymond rumine de sombres choses, il se dit qu’il a déjà perdu la partie et que son rêve de richesse restera lettre morte. Il tourne la tête, combien de ces salauds sont-ils à piétiner la boue des bois ? Il ne voit pourtant plus personne. Son seul salut est de prendre sur la gauche et de filer à travers-champ, si sa voiture le veut bien. Il espère mettre le plus de distance possible entre eux et lui, même s’il est bien conscient de ne pas conduire une Jeep. L’averse bruyante frappe toujours intensément la carrosserie grise. Le temps presse, les bleus vont se mettre en chasse et avant qu’ils ne donnent l’assaut contre le château, lui-même incarne sans doute pour l‘instant leur cible favorite. Ils sait aussi que Gilles et Christophe sont capables des plus sanglantes fourberies criminelles et qu’il paiera pour eux, comme eux. Le vent qui emporte la pluie n’apporte aucun conseil, mais soudain, le cœur palpitant, il prend sa décision et passe la première pour foncer vers la prairie ; si les pneus s’embourbent dans l‘herbe détrempée, il perdra tout espoir de s‘enfuir. Alors que les essuies-glaces balayent des cordons d’eau et les chassent de la vitre, la belle dame d’acier patine dans la boue sur les premiers mètres puis s’élance bravement, afin d’avaler le terrain sans rechigner. Au bout du champ, il distingue un rideau d’arbres qu’il lui faudra longer un moment, Raymond sait toutefois où il va. Par peur de s’enliser, pied au plancher il donne de la puissance au véhicule. Bien qu’arrosé par le ciel, le champ reste ferme sous les roues, le châssis de la berline subit des contraintes terribles, mais la conduite se montre moins inconfortable que prévue. Le photographe ne sait pas si les flics observent sa manœuvre, autour de lui l’averse drue rend le paysage flou.  

 

Le champ est enfin traversé et Raymond roule en parallèle de la haie qui s’incurve un peu sur la gauche, il y est presque. Il distingue enfin la petite entrée qui va le mener à rouler sur un chemin forestier, dans lequel il s’engage avec résolution. La Mercedes apprécie visiblement ce changement de décor et se lance à l’assaut du sous-bois. En son for intérieur, le kidnappeur qui fuit vers sa liberté reconnaît qu’il vient de gagner une première victoire, mais le temps presse pour retrouver une route, en espérant qu‘elle ne grouille pas d‘uniformes. C’est tout de même un peu tôt pour se chanter la mélodie du bonheur, pourtant il les a bien eus. Grisé par sa réussite, il accélère néanmoins et accélère encore, au milieu des sapins. Cette longue piste rectiligne ponctuée de petites flaques d’eau est plus déserte qu’un cimetière, il peut se croire sorti de l’étau mortel et il va vite, très vite. S’il s’échappe de cette petite forêt par cette course effrénée, il le fera peut-être aussi de la prison. Une sorte de mince brume vaporeuse succède à la pluie et les troncs qui défilent paraissent soutenir un ciel trop bas. Lorsque le jeune chevreuil surgit devant lui, il ne peut l’éviter et frappe la bête de plein fouet, il donne alors un coup de volant réflexe, la voiture glisse sur le tapis de feuilles et en deux secondes, elle s’en va percuter sur le bas-côté un tronc de hêtre qui l’arrête brutalement. La tête de Raymond a percuté la vitre, ses côtes nullement retenues par une ceinture se sont brisées contre le volant, du sang s’échappe sur son torse broyé.

 

L’habitacle tordu sent bizarrement le chien mouillé. Coincé dans la voiture détruite, douloureux et choqué, Raymond regarde devant lui la mince fumée s’échapper du moteur ; au bout d’un moment et incapable de faire autre chose, il tend péniblement la main vers la lettre restée sur le siège, le revolver a disparu. Les souches qui bordent le désastre ricanent par leurs fentes pourries, c’est parfaitement leur droit. Juste avant que ne meure la lumière de ce jour trop pluvieux, la police le retrouvera enfin, assis sur son siège, les yeux grands ouverts fixés sur la photo d’Antigone maculée de son sang. Lui seul aurait pu dire si les petites bulles de mousse rouge au coin de ses lèvres blanches furent l’expression d’une dernière tentative pour lancer à cette femme honnête un ultime baiser d’adieu. Ce n’est pas en tout cas la prudente et petite Sittelle bleue qui pourrait l‘affirmer, alors qu’elle descend tête la première sur le grand tronc meurtrier en partie écorcé par le choc.

 


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https://www.youtube.com/watch?v=aMOcmmgu9v8

 

Bon dimanche à tous.

 

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Message édité par talbazar le 01-03-2020 à 15:43:55
mood
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Posté le 01-03-2020 à 15:27:19  profilanswer
 

n°58964269
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 02-03-2020 à 12:55:13  profilanswer
 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Narcisse Ayement.

 
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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Justien Moiljonc

 
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n°58976606
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 03-03-2020 à 15:51:18  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Jeff Educhemin.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Karl Ricature.

 

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Message édité par talbazar le 03-03-2020 à 18:36:52
n°58985029
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 04-03-2020 à 12:21:48  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Jorris Cassumé.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Marcellin Godor.

 

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Message édité par talbazar le 05-03-2020 à 07:13:15
n°58994262
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 05-03-2020 à 09:27:36  profilanswer
 

https://zupimages.net/up/20/10/43ps.jpghttps://zupimages.net/up/20/10/07qx.jpghttps://zupimages.net/up/20/10/qwih.jpg

 


Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Jaquelin Godor.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Wilmard Braque.

 

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Message édité par talbazar le 05-03-2020 à 09:42:31
n°59018655
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 07-03-2020 à 16:04:04  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Parmélie Donksa.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Maximilien Putaclic.

 

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Message édité par talbazar le 07-03-2020 à 18:22:39
n°59025314
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 08-03-2020 à 15:16:00  profilanswer
 

Salon littéraire :
 
Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar
 
Aujourd'hui : L'épilée du Nil. Extrait numéro 103.

 

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Abreuvée par de la bonne cervoise de sanctuaire atrébate, Néefièretarée s’ennuyait plutôt ferme au sein de son palais d’Ankhelkarton-Tulmé. Elle était d’autant plus irritée que son vizir Mer-Amen Tesmich et sa dame de compagnie Trêmouatoli n’arrêtaient pas de se palucher en amoureux devant ses yeux, quand bien même ces deux-là furent légitimement mariés. Le fait d’être adorée toute l’année par son peuple lui faisait pour ainsi dire une belle jambe, à sa majesté, puisque de son côté, elle n’avait personne à aimer et sa belle présence féminine n‘éclairait en vérité aucun amant digne de ce nom. L’expert aux assurances Samser-Amon-khû continuait de lui chercher des noises et des poux dans la tête, confirmant après un message de sa centrale thèbaine que la Maât-Mout ferait tout pour compliquer et différer le remboursement de ses bateaux. Même les pipes distraites que la reine taillait le soir sans entrain à Tâtsamoul, son chambellan suprême au cul poilu, ne la distrayait guère. Pas plus que le festin des lapins vivants qu’elle jetait de loin à Sâmgaratte, son guépard royal apprivoisé. La pharaonne espérait avec une hâte non dissimulée le retour de son général mais en attendant, elle tournait en rond au milieu de ses fourrures. Entre une énième réforme des tablettes scolaires de l’enseignement secondaire et le renouvellement des cadres de l’administration, la noble et divine figure tutélaire de l’Egypte en crise peinait à faire rayonner son influence sur les institutions et à porter dignement sa marque sur le pays, pour construire sa légende ; ceci en dépit des statues à son image qu’elle ordonnait de faire dresser un peu partout, avec son nom gravé sur le socle pour l‘éternité. Mais elles n’étaient après-tout que des effigies neuves, que des hordes d’ouvriers torses nus aux congés impayés posaient contre les façades fissurées par la négligence des temps troubles. Ouahouah, Koushkoush, Poupout, autant d’oasis du sud heureuses, rentables et prospères, mais qu’en réalité sa couronne contrôlait à peine. Contrairement au blabla pompeux des gravures officielles, Néefièretarée le savait bien, elle ne régnait pas sur la terre entière, mais comment bien veiller au grain, quand les greniers ont du mal à se remplir ? Beaucoup de scribes étaient corrompus, Rome lui envoyait des espions et les Hittites rongeaient leur frein près des frontières ; oui, décidément, le cobra cracheur avait un peu mal à ses dents pointues. La belle victoire de Kèldèche contre les Afamines semblait décidément très loin. La reine se leva pour aller observer le saladier rempli de graines d’orge et sur lequel elle avait fait pipi quelques jours auparavant, les grains n’avaient pas germés, elle n’était pas enceinte, encore heureux. Elle, la fille des dieux, elle ne savait pas ce qu’était vraiment un enfant. Le saladier de grossesse était d’une extrême finesse et très bien décoré de phallus et de motifs floraux, il portait sur un bord le sigle de la CGPT, mais il ne sentait pas très bon. Il fallait garder la tête froide et gouverner. Après-tout, sa propre grand-mère Tuméménèrabou en avait vu bien d’autres en son temps, cieux ténébreux, crapauds, sauterelles, moustiques, grêle, eau rouge-sang, prophètes de malheur à la con, toutes ces horreurs ne l’avaient pas empêchée de prendre un nouveau départ, avant sa mise au tombeau. Néefièretarée se leva des coussins au douillet rembourrage, pour aller marcher un peu sur la terrasse. En raison de la crue du Nil, certaine rues les plus proches des berges coulaient elles-mêmes en sombres rivières. Près des lavandières qui nettoyaient dix kilos de linge par clepsydre, elle vit au loin s’activer une caravane conséquente. Des marchands Nabathéens, hommes rudes qui abreuvaient leurs chameaux, après avoir chassé du bâton un troupeau de chèvres envahissant. Pantalon sur les chevilles, leur chef était justement en train de décuiter dans le petit salon de l’ambassade provisoire, quelque part dans le palais. Écrasée de fatigue, la reine ajusta sa jupe couleur de sable à deux cent plis, balança ses sandales au loin, puis retourna s’allonger au milieu de ses voiles de lin. Aux dernières nouvelles, Merdenkorinnanâr marchait le long du fleuve avec ses prisonniers, il serait bientôt là, mais elle ne savait plus comment soulager ses propres brûlures d‘estomac. Comme le vivaient beaucoup de monarques, il était difficile de concilier travail et digestion, la bonne cervoise des druides du nord de la Gaule qu’elle tournait dans sa coupe n’arrangeait probablement rien. Elle s’endormit toute habillée, après avoir signé avec un roseau taillé un vague décret protégeant les campeurs isolés, un truc parmi tant d‘autres, comme ce machin obscur réglementant sur une tablette d’argile la taille minimum des peintures en relief.

 

Néefièretarée pensait pouvoir s’offrir plus tard un sommeil de vieillarde, mais un étrange cauchemar interrompit sa nuit. Ouvrant les yeux en grand, elle eut le sentiment d’être scrutée par une menace invisible. Elle eut de plus en plus de mal à respirer, puisqu’elle suffoquait comme si un assassin désirait la noyer dans une eau froide et noirâtre, gluante de boue. Quelqu’un, aussi consistant qu’une ombre mais qu’elle ne voyait pas, tentait de prendre le contrôle d’elle-même, siphonnant sa raison. Elle fut aussitôt plongée dans la hantise de cette approche monstrueuse. Cette peur sans existence adoptait peu à peu son rythme de respiration, vrillait son mental, jouait avec ses émotions, prenait des chemins tortueux pour vaincre son esprit, afin de la soumettre. Entre rêve et réalité, la reine se sentit le jouet d’une indicible souffrance psychique qu’elle était incapable d’exiler. Puis vinrent les tourments physiques, car ses entrailles se déchirèrent comme sous les coups d’un poignard inflexible, un véritable séisme corporel. Infiniment vulnérable, hurlant de douleur, elle s’agrippa très fort au bois de son lit et puis, enfin vaincue, toute volonté engourdie, le bas du ventre aussi ensanglanté qu’un jour de cycle, elle capitula finalement, alors qu’une main implacable la jetait sur le sol. La pharaonne roula par terre, recroquevillée sur elle-même. Basculant tout à coup dans l’horreur, elle la vit enfin. Il n’y avait personne dans la pièce et pourtant l’autre chienne se tenait bien là, les yeux vibrant comme des braises pourpres, cherchant toujours à l’asservir. Cet organisme sans substance portait les traits de Schrèptètnuptèt, mais celle-ci semblait incapable de prendre la parole, se contentant de rester là, à la fois belle et affreuse, souriant de voir sa proie souffrante offerte aux convulsions du délire et de la torture. Néefièretarée n’avait plus aucune force, une voie d’outre-tombe martelait ses tympans et chaque effort de l’autre pour prononcer des mots portait la pharaonne jusqu’au bord de la déraison. Apeurée, elle porta devant ses yeux sa pauvre main rougie. Le temps s’était arrêté avec l’apparition, Néefièretarée peinait à soutenir la douleur de son corps sacrifié par ce qu’elle pensait toujours n’être qu’un fantasme névrotique. Qu’elle se laissait déborder par son imagination brutalisée par ses propres angoisses. Mais le sang qui coulait entre ses doigts était parfaitement réel. La terreur de cette intrusion abusive dans sa tête fracassée cognait derrière son front, toujours aussi présente, alors que son ventre brûlait. Schrèptètnuptèt laissa pour finir échapper un rictus cruel, avant de disparaître complètement :

 

– Voilà ma jolie, je viens de bousiller ta féminité. Tu as le droit de le savoir, mais je peux te l’assurer maintenant, toi, tu n’auras jamais d’enfant, je viens de faire ce qu‘il faut pour qu’une telle chose ne puisse jamais t’arriver.

 

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Bon dimanche à tous.

 

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Message édité par talbazar le 08-03-2020 à 18:31:44
n°59036302
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 09-03-2020 à 15:12:49  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Tibère Tigagne.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Ulysse Térie.

 

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Message édité par talbazar le 09-03-2020 à 16:49:22
n°59055634
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 11-03-2020 à 10:26:46  profilanswer
 

Le congélateur muséographique.

 

Aujourdhui : Jules Coignet  (1798–1860).

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Alice Téria.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Joseph Staline.

 

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Message édité par talbazar le 11-03-2020 à 10:42:13
n°59078791
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 12-03-2020 à 19:15:21  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Marie de Veau.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Hector Tuderman.

 

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Message édité par talbazar le 19-03-2020 à 06:37:03
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Posté le 12-03-2020 à 19:15:21  profilanswer
 

n°59100579
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 14-03-2020 à 11:08:39  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Marcel Marin.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Frank Iste.

 

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Message édité par talbazar le 19-03-2020 à 06:22:33
n°59117026
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 15-03-2020 à 14:29:00  profilanswer
 

https://zupimages.net/up/20/11/335k.jpghttps://zupimages.net/up/20/11/5sca.jpg

 

Salon littéraire :
 
Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar
 
Aujourd'hui : La saga du trône de Fion - Tome 2 - Sus au sein royal.Extrait numéro 56.

 

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Les crinières folles et blondes des chevaux portant les deux éclaireurs Zgomatix s’agitaient sous le vent et les cavaliers, lance basse, laissèrent leurs montures savourer la prairie un moment. Ces bêtes heureuses reniflaient en effet à loisir une herbe connue. Au-dessus d’eux, le grand ciel bleu magnifiait l’immense plaine, où couraient les nomades depuis la nuit des temps. Les sujets d’Olbo Zgeg retrouvaient eux aussi avec un immense plaisir cette patrie mouvante, qu’eux et leurs frères pillaient régulièrement, vivant des larcins soutirés aux tribus sédentaires éparpillées. Mais actuellement, ces deux hommes marchaient en patrouilleurs sur la grande mer herbeuse, uniquement pour devancer la formidable armée du Fion progressant aux confins de la Terre du petit lieu. Pour l’instant, leurs boucliers n’étaient pas en bataille et dormaient dans leurs dos recouverts d’un solide cuir de bœuf, nulle nouvelle tête ennemie ne venait enrichir leur trophée. En ces vastes lieux n’existait aucune loi de l’hospitalité, la mort attendait bien souvent l’imprudent et s’il rencontrait les Zgomatix, ces terrifiants maraudeurs le dépouillaient avant. En dehors de leurs yourtes poilues, les Zgomatix ne construisaient rien, sauf peut-être de temps à autre les ronds tumulus qui constituaient l’ultime demeure de leurs chefs, enterrés avec loups et corbeaux. S’ils pouvaient quelquefois vénérer sainte Kramouille, ces terribles errants adoraient par-dessus tout le dieu du feu. Le peuple conduit par Olbo Zgeg ne tirait sa jouissance que du travail des autres, il pouvait parfois même se targuer d’en être opulent. Les barbares n’arboraient pourtant individuellement qu’un bonnet de fourrure et un sabre pointu, c’étaient là presque tout ce qui constituait leur possession ; mais sous leurs tentes communes, aucun d’entre eux ne se plaignait d’être gêné en privation, puisque ils partageaient quasiment tout, en dehors de leurs armes et leurs propres chevaux. En ces lieux isolés, il fallait être stupide ou inconscient pour oser les rencontrer. Au bout d’un moment, les deux hommes s’arrêtèrent. Après avoir planté leurs lances dans le sol, ils soulagèrent leurs bêtes des lourdes selles en bois, recouvertes d’une épaisse peau de mouton. Ils s’absorbèrent ensuite dans la confection d’un feu, auprès duquel ils enlevèrent leurs bottes pour mieux se délasser. Ces hommes n’étaient les maîtres que d’un seul royaume, celui que parcourent sans jamais s’arrêter les blancs nuages du ciel et pourtant, ici, sur cette steppe sans limite, ils étaient pour ainsi dire vraiment chez eux.

 

– Tu pues des pieds.

 

– C’est fait exprès, ça chasse les puces. Yrnifle se releva d’un bond et resta un instant comme un chien aux arrêts, observant l’horizon. Hé, Ossapu, regarde !

 

L’autre se dressa à son tour, plissant les yeux dans la lumière piquante. Les visages des barbares aux dents noires à présent se fermaient, l’océan vert apportait quelque chose, leur dîner allait sans doute devoir attendre un peu. Une carriole bringuebalante se dirigeait en effet tout droit vers eux. Juste une pauvre charrette à la bâche trouée, tirée par une maigre haridelle harassée, sans aucun homme pour guider cette méchante bête. Ici, en plein cœur de nulle part, il y avait forcément pour les deux sentinelles de quoi s’interroger.

 

– Laisse venir, fit Ossapu, en tirant tout de même son épée.

 

Tête basse, le cheval inconnu tirait sur ses brancards, sans se presser, mais la fatigue ne freinait pas sa course. Il semblait évident qu’il venait d’accomplir une grande route en provenance de l’est, la charrette approchait franchement et sans ruse, mais elle ne laissait pas d’intriguer les éclaireurs. Ils scrutaient donc de concert cet intrus, s’assurant surtout qu’il n’était pas suivi. Quoi qu’il arrive, ils étaient prêts à mourir en combattant, mais ce pauvre train ne semblait pas trop menaçant ; perplexe, Yrnifle lissa sans y penser sa longue barbe tressée. Le style des quatre roues en bois plein de cette mauvaise charrette trahissait l’art de Mouyse, mais elle n’évoquait en rien un train marchand, ni même un wagon de voyage. Cette chose misérable et lente semblait seulement sortir d’une cour de ferme. A son tour, Yrnifle plaçait sa garde au poing. Dans leur dos, le feu de bois fumait, aucun des deux ne se pencha pour le nourrir. L’air froid qui fouettait leurs cheveux longs apportait tout à coup sous leurs narines une singulière odeur de sexe et de sang, un parfum de richesse et d’aventure qui les mettait en appétit. En grande vigilance, Ossapu porta enfin une main sur le harnais, lorsque le canasson fourbu s’arrêta à leurs pieds, l’animal était peut-être soulagé de rencontrer une présence humaine, de maîtres qui lui diraient quoi faire. A proximité, les chevaux des barbares insouciants le saluèrent bruyamment. Avec grande prudence, les guerriers contournèrent le chariot, l’un par la droite, l’autre par la gauche, puis tirant soudainement un coin de la bâche brune qui obturait leur vue, ils distinguèrent à l’intérieur quatre corps étendus. Un seul de ces gisants redressa sa nuque à leur vue, tendant péniblement le bras vers eux. L’homme était malade et faible, il grelottait de fièvre. Yrnifle lui plaça son épée sous la gorge, l’autre lui lança des yeux de fous et lâcha simplement « La wérole est à Mouyse ». Yrnifle ne lâchait pas sa pose menaçante, mais Ossapu utilisa lui aussi sa lame pour déplacer la couverture en laine qui masquait le corps le plus proche, c’était celui d’une jeune femme morte couverte de pustules. Poussant énergiquement, Yrnifle appuya sur la base du cou de l’autre afin de l’achever. Ensuite, ils reculèrent, épouvantés, peu importait à présent qu’il y eut dans ce antre de la mort mobile quelque chose à voler, qu’il y eut là-dedans une riche et belle vaisselle d’or ou d’argent. Alors, après l’échange entre eux de seulement deux mots, ils prirent immédiatement la décision de le brûler. Sans même libérer le malheureux cheval docile, les Zgomatix lancèrent des brandons enflammés à toute volée, les torches brûlantes transformèrent la charrette et ses occupants morts en intense brasier. Le dieu du feu guérissait tout, ne faisait-il pas du dragon ce qu’il est ? Ce fut aussi pourquoi Yrnifle tournoya brièvement sa dure lame dans les hautes flammes, car il la pensait souillée. Ensuite, ils fuirent au grand galop sur l’herbe rase, pour prévenir l’armée.

 

Avec ses forces puissantes, Gaultier Quilamolle foulait ces terres sans héritage, Jean Bon de Always, Vladimir Poustapine et Richard Beurre de Fion chevauchaient juste à ses côtés. La lutte annonçait le siège de Kiess et leurs cœurs s’en montraient joyeux, mais il n’était pas moment de briser le sceau sacré qui les liait. Tous, issus des plus anciennes et illustres familles du Fion, avaient prêté serment au pied du trône de la reine Amanda et chacun de leur blason pouvait en témoigner.

 

– Etes-vous vraiment sûr de votre alliance avec les Zgomatix ? demanda Jean à Gaultier, en soulevant son heaume. Ce sont des gens sans dignité, j’en nourris pour mon compte un soupçon personnel.

 

– Olbo Zgeg m’en a donné parole, répondit Gaultier, mais à vrai dire, depuis la perte de nos bateaux, nous n’avons guère le choix que d’accepter leurs bras vigoureux. Ce sont bons militaires, je ne pouvais refuser l‘aide, mais je suis comme vous, j‘ai bien du mal à tolérer leur bruyant voisinage.

 

– De vulgaires pillards et vilaines bêtes à crocs de loups, vous voulez dire, des diables qu’on ne saurait rançonner après la bataille en dette de l’honneur, précisa Vladimir. Il est bien inutile de vouloir émousser leur réputation, nous la connaissons tous, en notre bonne pitié Kramouille, bien entendu.

 

– Allons, messires beaux doux amis, soyez sans crainte, s’il faut décapiter un jour cet Olbo Zgeg, la primauté m’en reviendra ! En attendant, montons donc avec eux aux créneaux.

 

L’archerie triomphante aux arcs terribles chantait haut et fort une glorieuse chanson du Fion, la multitude des gens d’armes à pied les suivait vaillamment. Crissant de leurs belles ferrailles sur les lourds destriers bellement harnachés, les chevaliers rêvaient sans doute de joutes et de quintaine, en attendant de mener guerre. Peut-être que aussi à cette heure-là, ces valeureux se navraient-ils de ne point chatouiller comme il faut une joyeuse concubine dans son lit. Robin qui Boit et ses amis les moines discutaient qu’il faudrait faire un livre, pour garder cette marche en mémoire. Elle aurait bien sa place dans quelque beau traité militaire, avec de belles images.

 

– Savez-vous, fit Robin à Jeanne-Mireille d’Arc qui l’écoutait toute ouïe en talonnant doucement son poney, que notre ordre sacré fut le premier à établir les règles pour prévoir la disposition des combattants, dans les batailles rangées ?

 

– Les hommes ne pensent qu’à se battre, répondit Jeanne-Mireille, alors que nous les femmes, nous ne voulons que les aimer.

 

Soudain, secouant l’effroi comme l’épouvantail qui fait peur aux moineaux, le long cri se propagea de proche en proche sur la marée humaine, tel le souffle puant et chaud d’un dragon venimeux. Il s’envola du chef suprême et plana sur les casques  jusqu’aux oreilles du plus humble des coustilliers qui traînait aux arrières, car les deux Zgomatix étaient finalement revenus : « Oyez, oyez ! la wérole est sur Mouyse, la wérole est à Mouyse ! ».

 

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Bon confinement à tous.

 

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Message édité par talbazar le 17-03-2020 à 09:33:40
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Posté le 18-03-2020 à 10:52:35  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Robert Gerie.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Anita Pissery.

 

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Message édité par talbazar le 19-03-2020 à 06:12:55
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talbazar
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Posté le 20-03-2020 à 10:59:52  profilanswer
 

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Salon des inventions
 
Les machines essentielles du pro-fesseur Talbazar.
 
Aujourd'hui : l'ascenseur à manivelle.

 

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En matière d’architecture, la Moyenne Encyclopédie sait toujours s’entourer des talents du monde entier. La plupart des HLM construites par les chantiers Talbazar Immo considèrent par exemple que si les joints sont sans doute une nécessité technique, ils améliorent en général grandement la vision d’ensemble que peuvent avoir des locataires plus ou moins réguliers. Le pro-fesseur Talbazar n’a-t-il pas été l’inventeur loué des mortiers à gros joints d’intérieur ? Gardons à l’esprit l’image d’une entreprise innovante, laquelle a su rendre par exemple hautement attractif le béton très apparent dans les chambres des coffres de banque, dont on connaît un peu les conséquences pour la santé des pauvres. Talbazar Immo, c’est une certaine idée de la conception, toujours à l’affût des belles innovations pour réinventer les normes physico-techniques des locaux-poubelles (tous munis d‘un large atrium décoratif émaillé à grain fin), bien supérieures à ce qu’exigent les gens qui les habitent, une fois le soir venu. Dans un souci de cohabitation pacifique, la tendance architecturale développée illustre de toute façon toujours celle des habitants, lorsqu’ils cherchent à s’exprimer ensemble dans un même bâtiment, tout en gardant une identité propre, surtout quand ils sont bourrés ou affamés de sexe, particulièrement après 22 heures. Et ce, même pendant les courtes années de dictature. Bien entendu, aujourd’hui, si l’on veut grimper au cinquième étage d’un bâtiment de 40 étages, il est tout à fait loisible pour chacun de prendre un hélicoptère et d’utiliser ensuite l’escalier pour redescendre, en partant du toit. L’exigence d’activité urbaine quotidienne est certes respectée, mais la descente est parfois si brutale qu’elle peut vous remonter les tripes et ne provoque presque jamais les chutes de dictateurs. De plus, les aller-retours impérieux du rez-de-chaussée vers le sommet et inversement, parfois même de nuit, sont souvent inévitables, il s’agit d’une simple connexion à la vie réelle que la Talbazar Immo ne saurait ignorer. La prise incessante d’ascenseurs, qui génère trop souvent son lot de frictions polluantes et de frottements indécents, dans un monde désormais soucieux du réchauffement global, est aussi évidemment un phénomène bien connu des présidents des communautés de communes et des députés. Pour plus d’efficacité, face aux contraintes écologiques et bien que découragé par l’extrême lourdeur administrative, le pro-fesseur Talbazar a léché, parfois même sous la table, de bons paquets d’enveloppes pour présenter aux décideurs d’implantation son révolutionnaire système d’ascenseur à manivelle.

 

C’est une grande fierté de dévoiler aux plateaux de bureaux, aux hôtels, aux parkings couverts, aux espaces karting d’intérieur à plusieurs niveaux, ce nouveau système d’ascension simplifié et sûr. L’ascenseur à manivelle combat le chômage, en instaurant par son utilisation une nouvelle utilisation de services. Il offre un nouvel avenir, par exemple aux fils et aux filles d’agriculteurs, qui ont le bras fort mais qui sont au chômage et il renouvelle spectaculairement l’espoir dans les territoires munis de bâtiments à étages. Puisque cet appareil au principe révolutionnaire exige, admet et garantit l’emploi d’au moins un  servant latéral, lequel va mouliner comme un brave pour faire grimper ou descendre tout à loisir vous-même, votre femme et vos douze descendants, scrupuleusement à l’étage désiré ; il suffit de lui demander poliment, au lieu d‘exiger. La manœuvre dure en général moins longtemps qu’une copulation ordinaire, c’est pourquoi l’ascenseur à manivelle n’est pas toujours équipé de sièges, ce qui représente par ailleurs une économie d’équipement substantielle. On voyage tranquille et du premier au dernier étage, le servant s’active, en avant pour monter, en arrière pour descendre, mais toujours sous les applaudissements ravis des voyageurs. La notice d’utilisation préconise d’ailleurs, sans obligation, de soutenir grandement son effort régulier par des encouragements verbaux et les cris gutturaux du yodle. Tous ces employés exemplaires de navettes en mission de service publique ou privé sont en général rigoureusement choisis : hommes ou femmes, ils sont la plupart du temps d’héroïques masturbateurs compulsifs en phase de sevrage.

 

De la montée à la descente finale, ce projet futuriste d’ascenseur à manivelle sécurise à chaque tour et élongation de biceps, avec bonheur et sérénité, l’escapade seul ou à deux, il garantit le shopping citoyen et coupe court au sinistre débat sur la transition écologique, éventualité qui mettrait les ascenseurs trop rapides et bien de trop gourmands en énergie non renouvelable à l’arrêt, au nom d’un système de propulsion électrique dors et déjà condamné. Fer de lance d’un renouveau du design intérieur, chaque ascenseur à manivelle nécessite certes 10 000 ingénieurs, techniciens et ouvriers criant d’extase, plus cinq ans de travaux avant sa mise en activité, mais sa conception n’exige ensuite qu’un seul et unique poste pour le mettre en mouvement, en faisant tourner presque sans bruit et simplement à la main son vilebrequin démultiplié. Cette flotte de navettes obstinée est potentiellement capable d’assurer à la force des bras le bon transit de plusieurs millions de passagers et de patients chaque année. C’est bien entendu le cauchemar des britanniques, puisqu’ils veulent et cherchent à exterminer partout toute main-d’œuvre pour générer plus de cash, on comprendra donc leur réticence pour en équiper les gratte-ciels de Londres. Pourtant, le fonctionnement de l’ascenseur à manivelle  est tellement simple qu’il serait toujours possible, après bien sûr quelques premières tentatives nécessaires, de faire tourner soi-même très fort la manivelle pour arriver à bon port, en se passant judicieusement du serviteur désigné, obtenant du même coup un gain de poids considérable. Et le poids, bien entendu, c’est de l’argent !


Message édité par talbazar le 20-03-2020 à 11:33:56
n°59199201
talbazar
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Posté le 20-03-2020 à 18:04:30  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Igor Gonzola.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Arnaud Taire.

 

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Message édité par talbazar le 20-03-2020 à 18:21:47
n°59209826
talbazar
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Posté le 21-03-2020 à 15:25:57  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Prosper Manente.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Christian Père.

 

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Message édité par talbazar le 21-03-2020 à 15:35:57
n°59221723
talbazar
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Posté le 22-03-2020 à 15:08:07  profilanswer
 

Revue de presse.
 
Aujourd'hui : Troulbled confinée, la riposte.

 
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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Jean-Paul Arisation.

 
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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Steven Aison.

 
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n°59261241
talbazar
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Posté le 25-03-2020 à 14:24:32  profilanswer
 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Patrice Toiredefou.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Aphrodite Moileur.

 

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Message édité par talbazar le 25-03-2020 à 14:53:15
n°59275649
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Posté le 26-03-2020 à 16:48:43  profilanswer
 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Jean Cives.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Marco Lection.

 

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Message édité par talbazar le 26-03-2020 à 17:29:57
n°59285004
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Posté le 27-03-2020 à 17:19:03  profilanswer
 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Leonard Murenfer.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Scott Isé.

 

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Message édité par talbazar le 27-03-2020 à 17:24:19
n°59295092
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Posté le 28-03-2020 à 15:37:55  profilanswer
 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Dominique Alabougie.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Philippe Stick.

 

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Message édité par talbazar le 28-03-2020 à 15:59:03
n°59302020
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Posté le 29-03-2020 à 11:21:54  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Michelin Pneu.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Judith Dégromo.

 

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Message édité par talbazar le 29-03-2020 à 14:07:43
n°59312966
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Posté le 30-03-2020 à 11:07:59  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : André Gadation.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Lydie Sparu.

 

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Message édité par talbazar le 30-03-2020 à 11:19:13
n°59324844
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Posté le 31-03-2020 à 11:56:49  profilanswer
 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Alain Kiétant.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Juvenal Magne.

 

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Message édité par talbazar le 31-03-2020 à 21:02:22
n°59328694
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Posté le 31-03-2020 à 17:08:36  profilanswer
 

Salon littéraire :
 
Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar
 
Aujourd'hui : Coup de chance dans l'hyperbole. Extrait numéro 75.

 

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Gravité engagée. Tourelle lourde à doubles canons supérieure escamotée N 4, baie désobstruée. Sauts d’accueil intérieurs clos. Un affût évidemment stratégique, qui se perche au sommet de la longue ligne dorsale B du Sharsherman Flash Space Patrol Z-01 amiral, où le général Digoule déambule seul un moment. Puis il s’approche du formidable panorama de la planète Mars que lui offrent les épaisses vitres en plastiglass renforcé. C’est en fait l’endroit privilégié de son gigantesque vaisseau, où il aime se rendre lorsque lui prend l’envie de méditer. Les mortels tubes à induction sont sagement rétractés, mais les baies inclinées rectangulaires installées sous leur base offrent sur la planète rouge un spectacle de toute beauté. Un brillant tableau, que le nouveau maître de ce monde observe en vue pleine, bouche muette face à ce paysage cratérisée à la rotondité grandiose, piqueté de ses falaises ocres lissées par la fine atmosphère et la distance, sur lesquelles passera bientôt la nuit. Le militaire n’a d’ailleurs personne avec qui parler, puisqu’il vient de congédier le Sharshermankapitän occupant réglementairement ce poste. L’énorme boule planétaire rougeoie devant lui dans le noir absolu, à la fois proche et lointaine, irradiante de sa propre lumière qui magnifie la pénombre calculée de l’habitacle. Le petit Phobos s’enfuit dans le lointain, poursuivant sa courbe ordinaire. Immobile, obsédante, Mars impose devant le nez du vaisseau stationnaire sa présence obligée. Olympus Mons, Amazon Planitia, Pavonis Mons, Elysium Mons, puis Utopia, forée par les tunnels des mineurs indépendantistes, des galeries profondes autrefois si jalousement gardées, sur lesquelles le missile du Tsar vient de commettre l’irréparable, pour satisfaire sa soif de guerre absolue. Là, sur le chaos supposé qu‘il a provoqué, est en train de passer actuellement la tempête formidable que le chef de l’armée défédérée martienne regarde se déployer en ajustant le zoom de la baie, titanesque bras minéral en mouvance qui obstrue à la vue le secteur des rebelles sans doute à l‘agonie. Communications absentes ou encore brouillées, imageur thermique aveuglé, leur tueur prestigieux devine pourtant que ces chiens ne sont pas tous morts, un mineur sait creuser. Toute bravoure doit se voir et cette tempête importune l’agace, puisqu’elle l’empêche d’ordonner au plus vite le déploiement opérationnel de ses troupes au sol, en dépit des mines ; il a de plus connaissance qu’elle va durer. Pour l’instant et en attendant d‘agir, la plupart des bataillons se casernent sagement près du pôle enneigé. Autour du vaisseau amiral, la loi martiale a vidé l’espace martien des navires civils, laissant le champ libre aux Panzigs Space Rocket SR-1007 en patrouilles de zone et autres Shaleclairs Thunder Flash X-40, seuls ou en bonne coordination, voir à de lourds et beaucoup plus rares Sharsherman Flash Space Patrol Z. La flotte défédérée est bien sûr maître de sa frontière orbitale. Pourtant, le général se pince un peu durement la paume de la main gauche, puisqu’il ne contrôle pas encore complètement ces pauvres rochers que le colossal navire surplombe orgueilleusement, toutes griffes pour l’instant rétractées. Aucun bruit ne filtre dans le refuge de son perchoir. Privés d’alerte ou de manœuvres d‘exercice, les équipages se font plutôt discrets. Digoule lève la tête, il aperçoit le couple des dangereux cylindres qui dorment en distance d’arrêt, jetant tout de même leurs ombres imposantes sur le pont de la tour. Aire de combat balayé : 0°; 28°, 35°. Le jet bref d’un seul de ces tubes escamotables impressionnants réduirait le fuselage d’un Panzig à l’état d’assemblage tordu et de carcasse inutilisable. Sur les longues veines de plastacier qui sillonnent sa coque, le Z-01 porte trois tourelles équipées de ces doubles et menaçants accessoires. Un moment, baissant cette fois son regard, le Tsar se laisse distraire par la course contre la coque d’un gros segment de piston à contrepression, un ostentatoire élément externe de la machinerie qui tente probablement de réduire une friction inconnue, en coulissant sans bruit dans son collecteur. Un putain de point faible sur un vaisseau de guerre, pour l’homme en train de l’observer.

 

Derrière lui, le wiiirp à peine audible et l’image d’un signal holocast apporte une digression dans ses pensées, la transmission visible près des écrans est relayée vers lui par le Shaleclair aviseur Blue Lady. Après acceptation implantaire et un rapprochement de quelques pas vers le récepteur, le gradé tourne le dos aux larges baies panoramiques, puis il regarde se profiler la silhouette vacillante de l’avocadoc Clark Goebbels.

 

– Le Congrès est avec vous, gavarit maskva, avocadoc Goebbels. Mais si vous pouviez corriger cet envoi et arrêter de vous gondoler comme une nonne en train de danser, croyez-moi, j’aurai moins le tournis. Vous accusez des retards de cadence d’au moins trois secondes, c’est insupportable.

 

– Le Congrès est avec vous, monsieur le président camarade général gouverneur Digoule, pardonnez, je maîtrise mal les réglages. Gavarit maskva. C’est mieux ? Je vous contacte depuis 4887BN-Henrico Macias, directement des archives de l’Administration pénitentiaire galactique.

 

– C’est ok, je pardonne vos lacunes. C’est bon, ne touchez plus à rien et laissez tomber cette fichue couronne de sélection, ou vous allez me coller une apocalypse visuelle. En réalité, Digoule se marre intérieurement, vu que son incompétence du maniement de la bague de réglage lui peint une sacrée gueule, au doc de justice ! Et puis, cette caricature involontaire et ondulante le rend forcément moins arrogant, ce petit tripoteur de cervelle.

 

– J’ai consulté avec attention l’holotonne psychique de Flash Gourdin. La manipulation d’auto-destruction prévue pour anéantir cette immonde créature ne sera pas simple, gouverneur. En vérité, il serait peut-être plus facile de le faire tout bonnement périr d’insolation. Nos stimulations extérieures envoyées d’ici bloquent en grand nombre et ce n’est pas faute d’essayer. Sa résistance actuelle nous oppose une sorte de parapluie mental, alors qu’on ne cesse de le cribler d’impulsions, croyez-moi.

 

– Un coup de soleil définitif sur la tronche, c’est un événement que je trouverai pour ma part assez stimulant, avocadoc. Vous lui avez bien vidé la tête autrefois, alors jouez-là plus cool avec moi à présent. Je suis contrarié de ce que vous me dites. Cessez de dormir, s’il le faut, mais Gourdin ne doit plus respirer. Collez-lui un incendie général dans les neurones, vous m’entendez ?

 

– La boboloss-lobotomie judiciaire subie par le cerveau original semble avoir laissé une empreinte indélibile dans son cortex, dont les traces l’immunisent pour l’instant contre une nouvelle intrusion. Mais nous essayons, promis, juré.

 

– Vous avez intérêt à calmer de votre mieux mon exaspération, Goebbels, revenez vers moi avec une information intéressante et respectez scrupuleusement vos engagements, ce n’est pas à moi de trouver le mode d’emploi pour éviter que Flash Gourdin soit intouchable. Reprogrammez ce crétin de tueur et avant le prochain contact, apprenez à vous servir d’un holocasteur, vous avez vraiment l’air d’un con. Il coupe brutalement la communication. Un pantouflard de merde qu’il faudrait bien rééquilibrer dans le bon sens, dans un proche avenir.

 

 Un oberleutnant de son cabinet de l’état-major vient en fait de lui signaler par implant la présence en approche de l’imposant clipper Space Ship X8 à six ponts de la Cour galactique. Avec dans ses tripes une poignée d’enfoirés de juges suprêmes, dont il peut craindre les foudres, bien qu’il n’en soit guère soucieux. Les administrants représentant le congrès martien sont tous à sa botte à présent, c’est peut-être parmi eux qu’un changement inquiétant pourrait intervenir, puisqu’ils tiennent les finances nécessaires à l’armée et des tentacules jusqu‘aux spirales étoilées les plus éloignées. Les cénazteurs en poste ne luttent plus en sourdine pour obtenir un poste de président, et pour cause, leur panache est flétri et ils savent que lui, chef des forces spéciales de l’armée défédérée et gouverneur de cette maudite planète, il ne louperait pas sa cible si l’un d’eux devenait subitement un partisan farouche de la légalité ; ou pire, viendrait à suggérer un nouvel accord de paix avec les rebelles. Mars, pour l’instant c’est lui, l’État c’est lui et tous peuvent craindre les retombées de ses foudres. Il était prévenu depuis un bon moment de la marche du clipper, bien sûr, il sait que le bras de la justice stellaire va se tendre à présent diplomatiquement vers lui, il va donc recevoir dignement les laquais de cette Cour. Ces juges qu’il ne faut pas contrarier, qui noyautent le commerce et les industries avec leurs manigances, en les badigeonnant de leur vernis moral. La juste guerre qu’il mène paralyse selon eux les lobbies interplanétaires, la belle affaire ! Il suffit juste de faire semblant de ne pas les contrarier pour continuer l‘ouvrage. Une quarantaine de présidences, toutes planètes confondues, leur cirait les bottes depuis la lointaine époque de la grande refonte législative, les commissions cénaztoriales qu’ils avaient épinglées étaient innombrables, les propos lénifiants des juges  plaisaient  bien sûrs aux milices armées qui les faisaient travailler, et ces dernières n’étaient en vérité que les longs couteaux des Compagnies et des administrants les plus puissants. Sauf sur Mars, bien évidemment. Sauf pour cette petite salope de Vaness Parada impunie, qui préfére apparemment faire appel aux laserguns de la piraterie pour sa propre sécurité, un comble ! Digoule baisse la tête et ferme les épaules. Il laisse courir dans son implant une musique sacrée avec un bon mordant, un seul cantique endiablé en haute fidélité de son éminence. Après ce vide rageur et nécessaire, il obture à regret les baies de la tourelle et ravive la luminosité des ampougènes. Ces tâches mineures accomplies, il appelle le Sharshermankapitän et son équipe, pour qu’ils reprennent leur poste, puis il monte sur un portatif pour se rendre dans sa cabine, où il veut recevoir les sbires à cheveux blancs du grand juge Bitovan.

 

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Message édité par talbazar le 31-03-2020 à 23:47:49
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talbazar
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Posté le 01-04-2020 à 14:36:04  profilanswer
 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Quentin Ternet.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Alain Dike de Paulis.

 

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Message édité par talbazar le 05-04-2020 à 05:55:55
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talbazar
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Posté le 02-04-2020 à 15:19:53  profilanswer
 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Jacques Tionnaire.

 
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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Gérard Ification.

 
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n°59362100
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Posté le 03-04-2020 à 15:02:25  profilanswer
 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Marianne Haute de Frais.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Walther Ofile.

 

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Message édité par talbazar le 03-04-2020 à 15:22:46
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talbazar
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Posté le 04-04-2020 à 10:06:49  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Edouard Memennucléaire..

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Monica Ressée..

 

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Message édité par talbazar le 04-04-2020 à 10:13:37
n°59377820
talbazar
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Posté le 04-04-2020 à 23:21:00  profilanswer
 

Salon littéraire :
 
Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar
 
Aujourd'hui : Le chant de l'égout. Extrait numéro 03.

 

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L’égout ne charrie-t-il vraiment que les ordures de nos pauvres vies d‘hommes, tout ce qui fut, ou bien ses gouffres obscurs emportent-ils plus loin ce qui adviendra plus tard de nous dans ses rivières sans voix ? Pourrait-on jamais y voir quelque source d’un bel espoir qui s’enfuirait vers la mer immense, pour abreuver à nouveau le genre humain ? En attendant, ici, on ne voit nulle marée et la seule chose qui préside, c’est que tous les visages tristes ou joyeux s’évanouissent, comme aspirés dans l’ombre par un seul rêve d’éternité. Ici ne coulent pas encore les longs filets d’argent des fleuves nourriciers, qui courent entre les arbres abreuver les moissons. Ici, nul ne se libère encore du passé. Dans le grand égout où l’on rôde comme un étrange fraudeur, il y a trop de destinations. Brisant parfois l’affreux silence, on n’entend que les gouttes suintant des corridors en pleurs, ou les arpèges discordants de quelque flot lâché du haut d’une buse, ce qui le rend subitement tumultueux. Loin des prémonitions d’avenir, apparaissent souvent les rats, créatures agiles qui montent, grimpent, s’élancent, sortent des recoins le plus divers. Envahissants, dévoreurs. Ils grattent de leurs pattes le vieux calcin déposé au fil du temps sur la pierre de taille, ils décollent les mortiers, altèrent de leurs dents et leurs griffes les solidités, attaquent de leur mieux le béton, la brique, mordant comme des fous les saillies et les joints, de bas en haut, empressés de connaître l’ailleurs, de l’autre côté, toujours plus loin, comme tous ceux des peuples de Paris qui les ont précédés, toujours guidés par des chefs inspirés. Ils se croient chez eux. Doués d’une obscure prescience, ivres de la cohue de leurs tribus, ils courent sur les chemins tiédis par les eaux de vidange et traversent des torrents jamais à sec, leurs cris sont des incantations à ne jamais s’arrêter, c’est le vrai chant de l’égout, lancé par le tumulte musical de leurs rêves, pareils aux vilains soirs de décembre et des plus lamentables journées d’hiver. Quand les barques humaines s’endorment, le bruit de leurs milliers de pattes empressées et agiles tapote dans le noir comme un métronome invisible, ils sortent de leurs nids et quelquefois, inquiets, leurs bouches sous les nez frémissants se parlent tout bas, pour prévenir les sots. Mes frères du peuple des rats, mes amis, disent-ils encore dans leurs fines moustaches lorsqu‘ils se réveillent, taillons la nuit, talhoun la nuech ! lavons le jour, lavoun lou jour ! Courrons au loin, au grand galop, fuyons vers les champs d’épandage aux eaux peu profondes qui s’engluent hors la ville sous la lune ruisselante, si jamais notre égout inondé décide brusquement ne plus vouloir de nous.

 

C’est de ces champs lointains que le rat blanc est venu, franchissant les frontières de la grande ville, passant sous les étals du marché aux légumes, dans lequel il s’est faufilé entre les denrées alléchantes éparpillées sur le sol. Depuis son évasion, il a une insolente faim de vivre à nouveau. La camionnette du laboratoire a eut un accident et toutes les cages ont volées sur la route. Certains sont morts sur le coup, comme ce pauvre Call-18 ou cette chère IBM OS/2, mais lui a survécu. Il a du fuir les chiens, les chats, tant de repères à reconstruire ! Ressentir à nouveau, vibrer, retrouver son âme, vivre tout court, loin des tortures humaines quasi-quotidiennes. Chasser de ses pensées les longues heures de routine, pendant lesquelles il tournait dans la sciure derrière la vitre de sa boîte aseptisée. Vivre enfin sa vie, non pas derrière les odieux barreaux qui masquèrent sa tragique nursery, mais au travers du filtre puissant de la liberté. Un sentiment étrange qui gonfle sa poitrine et le fait à présent s’éloigner tout le long du trottoir, trou par trou, vers la possibilité offerte de nouvelles sensations. Prendre le temps du calme à l‘occasion, invisible et recroquevillé, un coup de langue sur son poil blanc ; puis repartir à l’aventure, laisser sans hâte traîner sa longue queue, avec la joie intense d’avoir brisé le cercle atroce imposé autrefois par l’humain. Logi 6-L apprend à se débrouiller. Il a senti sous la pluie fine les bonnes ondes euphorisantes, l’odeur du circuit fermé, il est resté bouche-bée en atteignant l’étrange périmètre ; en trois minutes, il a trouvé la bonne voie, hautement satisfait. Car c’est ainsi qu’il fit la découverte de l’égout merveilleux. Logi a descendu d’une détente de ses cuisses l’étroite cheminée, avec un beau talent d’acrobate, infatigable, une gymnastique élégante qui l’a propulsé sur le sol mouillé. D’abord une sourde inquiétude, puis l’assurance d’être tranquille dans ce nouveau monde silencieux, sans aucun horizon. Longtemps, il a trotté en solitaire dans cette cathédrale de paix, ses yeux rouges avalant la nuit, ému par la grandeur ordonnée de ces fantastiques marécages de ciment. Soudain désinvolte, il s’est vu obligé de plonger parfois dans les sources chaudes ou glacées, plus ou moins profondes, près desquelles il a laissé ensuite ses minuscules empreintes sur les boues molles ou fermes.

 

Moi, Bébert l’égoutier, sorcier des droits passages à l’abri de toute lumière, vous qui maintenant me connaissez, mes doigts ne sont pas faits pour applaudir. Les autres me craignent, je vous dis, parce qu’ils me croient fou, mais aussi parce que des fois, je porte un fusil sur l’épaule. Le fusil de mon père, le flic suicidé qui chassait les lapins. Ces pauvres créatures trop innocentes, puisqu’elles préfèrent vivre dans les grands champs ouverts. Quels  êtres pitoyables, eux et et leurs cousins les lièvres qui courent talus et landes, frémissant des moustaches, offrant leurs stupides croupes blanches au vent du nord, pour que sur leurs fourrures rousses le grand soleil honni déploie son éventail d’or. Pan ! Pan ! petites saletés sans honneur ! Mourrez-donc, inconscientes bestioles, vous n’avez pas l’intelligence, ni la grâce, ni la ruse des bêtes de la nuit. Vous n’avez pas et vous n’aurez jamais la majesté des rats. Les autres savent que de temps à autre, avec ce vieux fusil que je transporte, je m’autorise à faire quelques cartons sur mes petits amis aux appendices trainants, et c‘est bien la raison pour laquelle les collègues ne me disent rien. Mais je l’ai déjà dit, que ce soit avec eux ou d’autres, de toute façon je ne pratique jamais l’échange de mots. Ce jour-là, j’allais donc, arme en main, mais ce n’était pas pour changer quelque joint ou tourner quelque vanne, car je partais en chasse, sachant que mes belles petites proies seraient d’une fidélité très excitante. J’allais, en faisant mouche de mes coups de feu sonores, les remettre comme il faut à leur place et ils devraient se souvenir longtemps de mon carnage. C’était un secteur vaste et intéressant, truffé de canaux d’excrétion où mes bottes boueuses barbotèrent un moment dans la soupe ordinaire. Ici comme ailleurs,  régnaient les décompositions et le drame des lessives, sous les plafonds voûtés lisses comme des seins. Je cherchais à grands souffles l’oxygène, j’entrais en connivence, engoncé dans mon armure souple, cramponnant ma belle arme de chasse au moment de sauter les fossés. Je fredonnais doucement une chanson enfantine. Ne vous inquiétez pas, les rats, j’arriverai bientôt vers vous et je vais respecter ma promesse, puisque je vais offrir à vos oreilles une entrée remarquée et une joyeuse panique, car je connais très bien l‘art de toucher ma cible. Je l’ai fait si souvent. Je m’approche, mes ombres dansent sur les murs des cavernes sinistres. A chaque fois que je respire, mes poumons s’empliraient de ce brouillard artificiel aux oxydes malsains, si je ne portais pas mon masque. Enfin, je vous ai vus, fuyants devant ma lampe et trois fois, je fais enfin aboyer mon arme. Je sais déjà que le bouche à oreilles va bon train chez vous, mes petits voyous ! Je tire et je tue, je vous traque de ma flamme et vous harcèle, à chaque fois qu’un plomb vous atteint, j’offre à vos nouvelles générations un peu de gain d’espace. Vos petits os craquent comme des coquilles de noix, certains pauvres acculés relèvent leur carcasse où leur manque une patte ; en appuyant sur la gâchette, encore et encore, implacable, moi, Bébert l’égoutier, tyran-roi des ténèbres, je terrorise votre intimité, mais qui s’en soucie vraiment ? Le grand danger vous a fait disparaître dans les recoins, remplis de crainte et de frissons, vous avez coutume de m’opposer vos courses au fond de votre nuit, aussi noire que la misère du monde. Mon canon meurtrier doit finalement vous oublier. Peut être aussi que je suis rassasié, las de fouiner et de vous dénicher, j’abandonne alors vos crevés amoncelés au pied du mur, pour amorcer mon lent retour chez moi. Et c’est en reprenant la piste que j’ai vu l’ombre fourbe se faufiler en grand silence. Tellement surpris qu’il m’a pris de vitesse, cet animal incongru à l’oreille attentive, mais je l’ai vu s’enfuir, complètement blanc, gros et tout rond, avec un joli museau. Je fus très étonné de voir ici cette bête de cage, mais comme vous le voyez, ce n’était pas encore pour lui la fin de son voyage.


Message édité par talbazar le 06-04-2020 à 09:39:14
n°59382463
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 05-04-2020 à 15:06:17  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Stephy Nancière.

 
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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Jean Bourcy.

 
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n°59392413
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 06-04-2020 à 14:16:42  profilanswer
 


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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Gourou Kool.

 
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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Gus Ecoutume.

 
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n°59419845
talbazar
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Posté le 08-04-2020 à 18:53:25  profilanswer
 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Grégroire Atoimondieu.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Edmée Ling Pro.

 

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Message édité par talbazar le 08-04-2020 à 19:15:14
n°59427495
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 09-04-2020 à 12:49:24  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Guillaume Ajpartiel.

 
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Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Jacob Jet.

 
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n°59439278
talbazar
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Posté le 10-04-2020 à 13:47:34  profilanswer
 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Paulin Dividu.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Fernand Notanumber.

 

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Message édité par talbazar le 10-04-2020 à 14:10:08
n°59448870
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 11-04-2020 à 11:30:27  profilanswer
 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Clément Songe.

 
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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Roland Gage.

 
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n°59458260
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 12-04-2020 à 11:23:18  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Laura Dioactivité.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Nat Urelle.

 

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Message édité par talbazar le 12-04-2020 à 11:36:00
n°59465785
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 13-04-2020 à 09:20:31  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Henri-Hughes Byaquinze.

 

https://zupimages.net/up/20/16/1qkl.jpghttps://zupimages.net/up/20/16/unpr.gif

 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Félicien Frarouge.

 

https://zupimages.net/up/20/16/d87s.jpghttps://zupimages.net/up/20/16/5nlk.gif

 



Message édité par talbazar le 13-04-2020 à 09:35:57
n°59484395
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 14-04-2020 à 17:15:16  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Guillaume Padme-Om.

 
https://zupimages.net/up/20/16/9mfy.jpghttps://zupimages.net/up/20/16/mj7z.gif
 
Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Joe Allier.

 
https://zupimages.net/up/20/16/kixc.jpghttps://zupimages.net/up/20/16/agpl.gif

n°59503442
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 16-04-2020 à 11:34:41  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Thierry Potèse.

 

https://zupimages.net/up/20/16/k8s3.jpg[/url]https://zupimages.net/up/20/16/7bow.gif

 


Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Pierre Zident de la République.

 

https://zupimages.net/up/20/16/c2b3.jpghttps://zupimages.net/up/20/16/deig.gif

 


Message édité par talbazar le 19-04-2020 à 07:54:06
n°59514228
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 17-04-2020 à 11:32:08  profilanswer
 

https://zupimages.net/up/20/16/j04f.jpghttps://zupimages.net/up/20/16/x0mo.jpghttps://zupimages.net/up/20/16/rm8u.jpg

 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Armel Paquet.

 

https://zupimages.net/up/20/16/34ll.jpghttps://zupimages.net/up/20/16/vndf.gif

 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Gay Lordhauser.

 

https://zupimages.net/up/20/16/i3qw.jpghttps://zupimages.net/up/20/16/ka6f.gif

 


Message édité par talbazar le 18-04-2020 à 11:30:34
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