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Auteur | Sujet : La moyenne Encyclopédie du pro-fesseur Talbazar. |
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talbazar morte la bête, mort le venin | Reprise du message précédent : https://zupimages.net/up/19/05/rbtg.jpghttps://zupimages.net/up/19/05/sw3w.gif Oncques ne vit meilleur banquet, gueuleton, formidable bamboche ou joyeuse beuverie que la ripaille qui se fut donnée ce soir-là au castel de Touatuakagué, pour mieux honorer la venue de messire Jean Bon de Always sur la terre de Caroline-Marie Touatulanîkée. Dans la salle immense au milieu des tréteaux nappés de soie brodée, point n’étions en chaumine paysanne, à se boucher la dent de pauvre fève ou de soupe bouillie. Au lieu de ça, la rude compagnie fionaise tapait sa cloche à s’en péter les tripes, en avalant les monstrueux quartiers de gros bœufs dégagés du saloir. Car c’était soir de fête, bien propre à délasser les soldats des journées harassantes passées dans les austères campements, et la reine du p’tit lieu avait mis pour ses nouveaux amis les petits plats dans les grands. Beaucoup de domestiques s’engageaient à servir l’assemblée, sans perdre de temps, pour calmer de bon vin l’incendie des gosiers. Les coudes sur la table, on gobait des morceaux de bidoche aussi lourds que des pierres de carrière et les chiens grattant la jonchée n’avaient pas même les os à ronger, tant était grand le désir des convives à vouloir s’empiffrer. On aurait plutôt assommé son voisin plutôt que laisser perdre au fond des écuelles inondées par la sauce, les brassées de légumes cuisinés qui montaient jusqu’aux voûtes comme une cathédrale. De l’écurie jusqu’au donjon, tout le château était en liesse, Calagale et Juvenal applaudissaient les exploits du jongleur qui tournait devant eux trois couteaux dans les airs sans jamais faire tomber, alors que son compère tournoyait des anneaux sur ses bras et ses jambes, tout en maintenant l’équilibre d’une balle collée sur le bâton qu’il posait sur son nez. Des nains en habits colorés glissaient dessous les tables comme des farfadets, pour chatouiller les souriceaux dormant dans les braguettes, moquant leur forme pitoyable et les seigneurs de guerre clamaient de ces bons tours qui faisaient rire les bonnes dames à qui mieux mieux. L’une ou l’autre avouait qu’elle possédait un piège formidable pour capturer ces rongeurs paresseux. Dans la grande cheminée, on avait allumé un bon feu. Ravis de voir se déployer autant de joie partagée, on oubliait le mauvais temps des jours prochains de guerre, pleins de ténèbres noires et de flèches cruelles, où l’on devrait peut-être mourir pour la reine du Fion. Mais pour l’instant, nul ne voulait songer à la chose historique, alors que les clochers de la ville carillonnaient à grande volée, conviant chacun à se réjouir sans mésaise au son des cornemuses. Il n’était pas question pour les nobles convives de bayer aux corneilles, mais d’applaudir les chansons des habiles trouvères et de porter salut à la reine du pays qui les accueillait avec autant de grâce. Le chevalier Calagale lutinait une jolie damoiselle qu’il avait pour voisine, car il louait sans fin les bosses de son corsage, il voyait bien que la duchesse n’était pas contre. Il venait justement de dire à son compère messire Juvenal des Oursins qu’il galoperait dessus avant la fin de la nuit. – A la santé de nos femmes et de ceux qui les montent ! L’esprit aviné de Jean Bon flotta quelque secondes en écoutant le toast alerte de ses barons. Il revoyait devant sa face le beau visage de sa mie Mouyse de la Verrière de Always, qu’il avait laissé aux soins du Comte Eustache de Méboule, mais également il repensait au doux minois de ses filles adorées Blanche et Aurore, que la reine Amanda retenait en otages. Il s’en voulut d’être navré, alors que les cris de la fête résonnaient dans sa tête, mais il lui fut difficile de contenir le début d’un sanglot. Ses fillotes aussi pures que la neige peuplaient durablement l’horizon de ses craintes et sa femme n’avait point la poitrine creuse, il craignait plus que tout que le comte Eustache n’aille farfouiller dans sa serrure. La voix de la reine l’interpella comme le coup d’une hache cassant de l’eau gelée. – Allons mon prince, le tança Caroline-Marie-Thérèse-Charlotte-Antoinette-Touatulanîkée, qu’avez-vous ? Vous me faites peine à voir et vos yeux sont remplis d’une triste buée. Chassez ce teint de brique et servez-vous du vin, car j’apprécie la compagnie d’un homme comme vous, aussi carré du dos ! Vous verrez, je suis forte des hanches, n’ayant nulle verrue et j’ai l’esprit aussi vif que tranchant. Ma taille est de cinq pieds huit pouces, mon coffre-fort regorge de bon champart et des pièces du cens, je jouis du pouvoir absolu et que Kramouille me damne si je ne ferai point au bras d’un seigneur tel que vous une bonne épousée. Cessez donc de rêver à des hampes rompues et sanglantes, car cela me désole en ce jour fameux. – Vous n’y êtes, madame, car moi je pense à ma famille et j‘en suis affligé. – Pour l’heure, puisque je vous devine bien cher époux, profitez sans mesure de ma cour, qui comme vous le voyez n’est point rude du tout, mais comme vous l‘entendez ce soir, remplie de chants et de poèmes. Vous n’aurez plus violent chagrin, si j’ose un temps vous séparer des vostres. Nul n’est jamais inconsolable, faites-moi donc l’honneur de me rendre visite dans ma chambre après les réjouissances, alors vous verrez bien que je possède entre les draps un caractère des plus heureux. Bien sûr, Jean Bon fut retourné par cette invitation honteuse à crapouiller dans le lit de la reine, mais la riche robe de Touatulanîkée cachait à peine les mérites d’une cargaison fabuleuse. Il y aurait grand plaisir pour un homme tel que lui à plonger dans ces plis pour en récupérer les honnêtes trésors. Il fut sensible à son sermon, alors qu’elle appelait une servante pour qu’elle rompe à leur seul profit un nouveau bouchon. – Alors, messire le grand guerrier, monterez-vous à l’expédition ? – J’en serai peut-être, majesté, car je ne suis point atteint de piété rigoriste, j’en ai déjà pour dire la lance bien tendue et j’échangerai volontiers avec vous quelques bons baisers. – Que Kramouille vous bénisse alors, car si vous refusez, vous m‘en verrez occise de deuil ! – Nous irons donc, puisque la reine réclame. Ses pieds ont froids, nous allons donc les réchauffer. Pour mieux souligner la curieuse rencontre, il posa doucement sa large main en haut des belles cuisses de Touatulanîkée, de façon bien masculine ; elle fit ensuite de même, redressant la besogne par justice féminine. Mais, comme autour d’eux les discussions animées battaient leur plein au milieu des scintillements de la vaisselle d‘or, l’action pacificatrice de leurs gestes pourrait seulement se terminer d’une façon plus privée dans la chambrée royale. Plus tard, lorsqu’ils furent couchés cette nuit-là en s‘éclairant seulement de la lune, ivres comme des gorets en raison de la boisson, la reine poussa la complaisance jusqu’à laisser Jean Bon lui mettre un doigt dans le cul. Au secours ! Au secours ! jubilait-elle, comme si le veneur s’entêtait à harceler son loup. Ah ciel ! que va-t-il me désadvenir si mon chasseur insiste ? Charité, charité, criait-elle en riant, cherchant faussement à se dérober, alors que l’autre la remuait sans faillir, montrant nulle mollesse pour exaucer ses vœux. Car il donnait de bon cœur et son foutre coulait en grosses gouttes d’argent, pour luire comme un diadème dessus ses longs cheveux qu‘elle avait dénattés. L’orgueilleuse tenait la tête baissée et recevait l’hommage amoureux de son noble vaillant, puis le vilain entrait une fois de plus dans son étable, en la mordant des dents. Messire Jean Bon en était fier, car elle grondait rudement. De toutes forces, il la secoue, alors qu’elle tombe à la renverse, leurs bouches se serrent et leurs yeux brillent, tout consumés de gourmandise l’un pour l’autre. Ainsi, l’hôsté toute entière s’ébranla fort longtemps de leurs cris furieux poussés dans la pénombre, comme si l’on orguenait par grande folie entre ses murs solides et clos. Au matin, alors qu’ils étaient rassasiés d’eux-mêmes et qu’ils entendaient le coq chanter, Touatulanîkée raconta par grande mervoille aux oreilles de Jean Bon une histoire fabuleuse. Car elle avait déjà connu un gars du Fion, un certain chevalier Hivalanoué, venu avec quelques amis visiter son royaume. Un Jacques Bonhomme, un chartulé, une saleté de mainmortable qui avait odieusement refusé de l’épouser, pour s’enfuir en compagnie de sa bande misérable par les chemins boueux du Marais-Jean. Ces gens se disaient en quête de la fleur de Pinette, arguant qu’ils désiraient l’offrir à la reine Amanda pour apaiser ses cuisses givrées. Ce corvéable d’Hivalanoué, que je le feisse pendre à mes créneaux, si jamais je le retrouvasse ! Bien entendu qu’auparavant, j’exciterai avec bonheur mes chiens, pour qu’ils lui bouffent la chose misérable qui pendouille entre ses chausses, car je l‘ai bien connue. Plût à Kramouille que je lui fasse goûter comme il se doit la dure badine de mes sergents. Jean Bon laissa bouder la coléreuse, il connaissait l’histoire de ce fameux groupe qui se faisait nommer la communauté de la gnôle. C’était bien une chose extraordinaire qu’ils soient déjà passés ici, car nul ne savaient ce qu’ils étaient devenus, depuis qu’ils avaient prêté au pied du trône leur ambitieux serment. https://zupimages.net/up/19/05/ojrq.jpg Message édité par talbazar le 06-02-2019 à 10:48:07 |
Publicité | Posté le 02-02-2019 à 14:57:32 |
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Publicité | Posté le 23-02-2019 à 10:53:13 |
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talbazar morte la bête, mort le venin | pour info, je viens d'écrire en écoutant ça : https://www.youtube.com/watch?v=AU_PuF59E5g passez une bonne journée. Salon littéraire : Mis en face d’un événement imminent et dangereux, la prudence doit faire loi. En parlant beaucoup avec ses mains, Ayesh rappela à tous la triste prouesse technique des Russicains pour parvenir à créer les crabes géants, au risque d’être dépassés par le danger de leur répugnante création. Wanda confirmait, elle faisait un lien osé entre l’installation des militaires sur Badigooince et la disparition effective de son peuple des Gouroungourous, terrassé par une mystérieuse épidémie qui n’avait affecté que lui. Est-ce que Bali et Balo ne formulaient pas en quelque sorte, devant le groupe, un certain travail de mémoire, en ayant aperçu à nouveau des hélicoptères ? – Sachant que vu leur âge, ils ont connu la base en pleine activité. Leur peuple a été décimé, ils savent de quoi ils parlent ! Elle leva son beau menton, pour faire comprendre aux autres qu’ils pouvaient tout lui demander, mais que sa thèse se tenait. – Justement, apprécia Dominique, s’ils n’ont pas confiance, moi non plus. – Et personne n’a daigné venir se poser pour nous dire bonjour, c’est vrai ça, rajouta Steward. – C’est vrai, fit Pierre-Simon. – Dam, on est pas les singes du zoo, approuva Roparz. La moitié de l’assemblée entra en suspicion à son tour, puis les deux tiers, motivés par les doutes émis par le copilote, un supérieur de la hiérarchie. Michel Tatol en particulier, puisque cette fois convaincu de devoir aller se planquer, il cramponnait un sac Vuiton aux anses arrachées, mais plein à craquer de sa nouvelle monnaie, (le Tô subdivisé en Tâ : 100 000 Tô valant un euro), en se montrant plein d’impatience pour partir. – Je crois que nous avons du temps avant l’arrivée des secours, ça ne coûte rien d’aller voir son bunker, fit Steven, en guise de décision finale. – Soit on y va tous, soit on n’y va pas, s’indigna Summer, en frottant vigoureusement la tête de Perlin, pour montrer son énervement. – Je ne dis pas le contraire, lui répondit Steven, s’il existe le moindre danger, tout le monde doit se mettre à l’abri. Immédiatement. Près d’un bâtiment gris aux larges fenêtres ouvertes à toute jungle sur les palmiers de quinze mètres, on arriva au bunker à 8h42. Autour de l‘endroit précisé par Bali, tout était désert. Au sol, un socle en béton dormait sous les fougères humides et les fleurs de sous-bois. Devant la menace qui s‘approchait de lui, un lapin malgré tout s’enfuit. Dans leurs uniformes roses et défraîchis, Summer et Shirley pompaient l’air de Balo, en tâchant de le convaincre que personne n’aurait l’idée d’attenter à la vie des autres, sous prétexte que ce sont des survivants. Balo les regardait sans répondre en baissant la tête, en émettant juste un affaissement à peine perceptible sur la paupière de son œil valide. Si on moins on pouvait comprendre un traître mot de son jargon, de quoi se faire suicider un espion ! Au point où les choses en étaient, Tatol voulait en force passer le premier. L’accès au bunker n’était en effet qu’une mince ouverture métallique inclinée, dont la rouille se recouvrait d’herbes et de mousses. Elle clôturait l’entrée d’un tunnel percé dans le camp lui-même depuis son origine, mais que personne n’avait jusque-là remarqué, en raison de la petite taille de sa porte. Sur son brancard soutenu par Akim, Cindy, Jenifer et Loana, Georges Pinson fermait la marche. Tout le long du chemin, il leur chanta « Une barette pour tes cheveux » et Loana l’accompagna de bout en bout, parce qu’elle connaissait les paroles par cœur. Sous les chapelets d’orchidées endémiques de l’île, on ne distinguait qu’une volée d’escaliers menaçants aux marches d’à peine un mètre qui plongeaient vers l’obscurité. Steven ordonna que ceux qui avaient des briquets ou des lampes-torches les sortent, puis commanda qu’on avance par couples, les uns possédant une lumière éclairant ceux qui n‘en avait pas. En bonne hôtesse, Shirley leva les bras pour illustrer les paroles du commandant, les relayer et faire dans l’ordre les démonstrations explicites. Bali et Balo s’engagèrent les premiers, ils disaient qu’ils voyaient dans le noir. Mériadeg hurla à l‘entourloupe, mais déjà tout le monde poussait fort dans son dos. Resté en dernier, Jack-André referma la porte grinçante, obturée de l’intérieur par un lourd volant d’acier, sur un proche univers souterrain à l’abri d’à peu près tout. Le copilote jeta juste un œil sur un pylône proche muni d’un pavillon encore grillagé, il aurait parié que cette bouche anodine cachait l’entrée d’un système de ventilation ayant pour but d’aérer cette cave bétonnée. Le regard portait sur un vide inquiétant. Lorsque Jack commença à descendre, Loraine Careaway disait devant lui que cette escapade inquiétante lui rappelait « Le club des cinq », ce qui donnait une certaine idée de son âge. Ewin préférait se croire dans un « James Bond » et les autres ne disaient rien. Il y eut un grand Glang ! et une violente lumière illumina une pièce immense où donnait l’escalier, alors qu’on se rassemblait peu à peu en murmurant. Très fier de lui, Balo délaissa l’énigmatique commutateur pour inviter tout le monde à le suivre. Il était 9h14.Sur le carrelage sale mais en bon état de la pièce, il y avait beaucoup de bris de verre, des vieux journaux, des uniformes mités et dans un coin, on distinguait trois lits pouilleux. Bali insistait à son tour pour qu’on la suive dans un tunnel proche et lui aussi éclairé. Un coin beaucoup plus propre. On marcha ainsi un bon moment et les salles se succédèrent l‘une après les autres, des bureaux, des cuisines pleines de boites de conserve rouillées, deux longs laboratoires avec des carnets de dessins encore sur les tables et dans l’un deux, une gigantesque pince de crabe posée sur le sol emplissait pratiquement toute la pièce. Ils longèrent encore des dortoirs au confort spartiate, pour terminer sur une pièce d’une surface suffisante pour leur servir à tous de lieu de vie. Cet endroit anti-atomique devait à l’époque russicaine regorger de commodités pour au moins 500 personnes, elles le prouvaient en étant toujours là, dans l’état pitoyable que le délaissement avait provoqué. Des caisses et des caisses d’armes et de munitions variées datant des années cinquante, un vieux billard au tapis élimé avec ses boules, des tables, des chaises, des lits en fer à profusion, des armoires en bois ou en métal, parfois pleines de livres poussiéreux, mais aussi des pneus, des établis et des machines désuètes sans notice. Un vaste empilement de briques doublaient la longueur d’un mur, plusieurs bacs en tubes de fer étaient remplis de cordages. Pourtant, cette caserne aveugle d’un autre âge et destinée aux travaux souterrains multiples ne manquait pas de charme. Le tout, après les huttes de la plage et les baraquements vermoulues, ne dessinait pas forcément un décor désagréable. Ébloui par le luxe qui s’étalait devant lui, Michel Tatol reprenait le sens des affaires et se voyait déjà organiser des bourses d’échange. Dominique fouillait des sacs de noix, forcément pourries et Mériadeg porta en triomphe des bouteilles de whisky Youri Grant‘s. Moins drôle, Wanda venait de pousser un cri, elle désigna du bout du pied le corps momifié d’un grand chien loup brun replié sur lui-même. Tout ce mobilier, ces tapis, ces coussins, chantaient en fait aux âmes comme des retrouvailles avec la civilisation ; il y avait des verres, des couverts et des assiettes en grande quantité. Plusieurs robinets étaient fichés dans un mur, Brandon Poutrelle en fit jouer un, il donna son eau claire. Puiser, c’est épuiser, si elle provenait d’une citerne, nul ne savait combien cette dernière pouvait contenir. Au milieu de la foule restée sans geste, on respirait normalement. Ici pouvait vivre le naufragé idéal. Étrangement, personne ne semblait vouloir repartir tout de suite. Probablement que tous en avait marre d’ouvrir les malles. Certains même allèrent s’asseoir sur un lit, comme s’ils désiraient s’installer plus longuement. La communauté paraissait presque plus vivante. Le plus drôle était que dans cette effervescence de la découverte, on oubliait les secours qui devaient arriver. – Je me demande d’où provient cette lumière, s’inquiéta Louis de Bourvil. – On s’en fout, ça marche, coupa Carl Wash. – Qui dit courant dit radio, lança Karl Ashnigof, avant de partir à la recherche d’un moyen de communication, qu‘il ne trouva pas. De son côté, alors que les gens s’affairaient à inspecter individuellement le secteur en jouant les inventeurs-découvreurs, Shirley avait en son for intérieur une furieuse envie de baiser, peut-être pour chasser toute la tension accumulée, ou sa manière à elle de s’approprier cet endroit lugubre. En tout cas, son corps hurlait de ce côté là, puisqu’il fallait qu’elle se soulage, là, maintenant. Elle entraîna Steward dans un coin sombre, après avoir emprunté deux tunnels au risque de se perdre. Shirley voulait être pénétrée fort et rapidement. Il commençait à caresser ses seins qu‘il avait dégagés, en lécha les bouts tout en glissant une main dans sa culotte, lorsqu’un autre couple se présenta dans la même petite pièce, c’était Kim Kosanshian et le chercheur Pierre Simon Langevin qui venaient d’avoir la même idée. Ils auraient pu être gênés, car les poses des deux autres se montraient explicites, mais la situation avait plutôt l’air de les amuser. Les deux femmes étaient collègues, après tout. Kim commença à faire bander Pierre en train de succomber au charme de l’hôtesse, mais en réalité, elle ne lâchait pas Steward des yeux. Une sympathique manière de dire bonjour, mais aussi rien d’autre qu’une invitation sulfureuse. De fil en aiguille, Shirley roula une pelle à Pierre et puis Steward sauta Kim en levrette en la faisant crier, comme ça, vlan, pendant que Pierre s’occupait avec ardeur de Shirley sur l’un des lits. Elle poussa dans l’action une litanie de cris inachevés. Pour finir, après de multiples mélanges oraux dignes d‘un porno-movie, satisfaits d’avoir été embarqués dans la même pulsion, tout le monde trouva son plaisir au cours d’une vive excitation commune, suivie d‘une heureuse sensation de relâchement. Sur ce qui venait de se passer, bien malin qui pouvait trancher entre coquetterie et cri de survie, il trônait peut-être dans les esprit quelque chose de divin, un appel désireux de sanctifier par la force fécondatrice l’ambiance du sinistre bunker. Bien dans sa tête pour un moment. Seul Steward donnait l’air d’avoir quelque chose à regretter, ce qui n’échappa pas à Shirley. – C’était physique, mon cœur. Elle pensait surtout que Pierre Simon avait un machin énorme. Apaisés, ils s’en allèrent entre les tas de caisses rejoindre enfin les autres en riant, comme on vient de s’offrir à plusieurs une escapade libidineuse au cours d’une party ennuyeuse. La montre de Steward marquait à ce moment là 11H tout rond, l’heure exacte où la terre commença à trembler. Message édité par talbazar le 28-03-2019 à 16:26:33 |
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talbazar morte la bête, mort le venin | Le pro-fesseur Talbazar, celui qui dénonce ses potes comme en 42. Et un nouveau jouet pour coloriser des photos noir et blanc, meilleure IA existante. Utilise une base de données singapourienne, mais ne jaunit pas les tronches. https://colourise.sg/#colorize Message édité par talbazar le 17-04-2019 à 20:31:16 |
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