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| Auteur | Sujet : La moyenne Encyclopédie du pro-fesseur Talbazar. |
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talbazar morte la bête, mort le venin | Reprise du message précédent : Salon littéraire : https://zupimages.net/up/18/41/811f.jpghttps://zupimages.net/up/18/41/crqp.gif
– Jean-Marie, Jean-Marie, fit Jean-Marie sur un ton plaintif, vu qu’on le sentait parfaitement éveillé, parce qu’il semblait souffrir du cri des loups rôdant entre ses grandes oreilles velues de sanglier des bois. – Voyons donc, Jean-Marie, lui lança Mélisende en murmurant, car elle souffrait de pareille insomnie. Gros épais d’imbécile, a pas de bon sens de claper toute grande son amuse bite pour trois loups en môdit. J’taime ben gros, mais farme ta yeule, parce que je crois ben qu’à t’entendre, je me fais là une criss de montée de lait de tabarnak de saint ciboire de criss. – Vous ne dormez-donc pas, mademoiselle Mélisende ? lui demanda Mirlen, qui brûlait de lui exposer sa nouvelle volonté. – Bin non. – Je me demandais si les maraudeuses du royaume dont nous voyons la ville proche sont si terribles que vous nous le dites. Je pense que nous devrions porter hardiment nos pas vers elles. Il vit la jeune rousse gicler aussitôt hors de ses fourrures, à la seule évocation de Lukycuni, située d‘après ses dires dans la vallée du Mikosik. – Ouin, ben chû tsu ben choké de tsa, tsu niaises-tsu que c’est là qu’on va, nous autres ? ma te dire, ça me goûte pô d'aller garocher mes souliers ça d'même chez ces tabarwette d’Amazonardes de calisses de bitch en maudit, échétéra. Koudon, dans l’fond stoutes des gouineuses en esti de jare, ces artiss là. Entéka, t’penses ben que j’vais pas donner mon like à courir chez celles-là, plutôt crever de même ! – Nous avons largement de quoi payer notre séjour. Je crois que nous pourrons aisément chiffrer la recette d’une bonne amitié avec ces curieuses Amazonardes. – N’import kouâ, t’es donc ben capoté, toué le full débile, vraiment trop mauvais que j’galope trop calvaire avec vous autres. Sont grasses comme des voleuses tes esti de marde de fripouilles, faut calmer ta pompon sur c‘t’idée-là d‘envoyer la team chez ces gens d'même. A crois-tsu qu’elles vont nous offrir bin correc de la fondue au pain blanc ? Ils bataillèrent ainsi verbalement jusqu’au chant du coq faisan sur la conduite à prendre, à la cadence d’un argument par mot, mais Mélisende défendait son point de vue jusqu’au bout des ongles. Soucieux de lui plaire, Bebit prit la relève lorsqu‘il se réveilla, en essayant d’appuyer ses propos d’un charme suggestif, alors que la jeune fille se gavait de sa poutine froide et matinale. Erald de Bavevieux, Hivalanoué et William de Bochibre ne semblaient pas non plus trop hardis pour s’en aller saluer les gueuses énigmatiques. Ce matin-là, alors qu’on sellait les chevaux sous le bleu pâle du ciel, la camaraderie tendait à perdre un peu de sa gaieté. – Bien, c’est avec l’amertume du sage que je dois malgré-tout me ranger à votre idée, mais je trouve cela fort dommage. Voici que cessent ici les terres de la vallée de Bogland et que s’offre à nous la vallée du Mikosik. Prions Kramouille d’avoir fait le bon choix, car nul ne sait ce qui nous attend en ces neufs territoires. Mélisende cessa de pousser ses hauts cris et rangea son arc sur son dos, elle repoussa d’un main ferme Belbit qui désirait l’aider. Il est vrai que l’adolescente n’avait rien d’une poupée et que pour son malheur sans doute, le Huelabit aimait trop les femmes croustilleuses. Comme il la frôlait trop, il échappa de justesse à la baffe en pourboire. Dans le grand silence de la marche, on voyait toujours au nord-est du Mont Chauve les fameuses tourelles grises et les hautes flèches du domaine des Amazonardes de Lukycuni. Devant eux, les forêts de Kramouille étaient restées intactes depuis leur création, point de châteaux, de fermes ou de maisons, nulle route encombrée de carrioles ; les landes qu’ils parcouraient n’offraient à la vue qu’un domaine inhabité et mystérieux. Interrompant la sérénité de la cavalcade qui faisait fuir les lièvres blonds, William fit rire son monde en racontant l’histoire d’un clébard enragé qui avait un jour mordu les fesses d’un archevêque, en sa regrettée seigneurie de Balaizebaloches. « Jean-Marie, Jean-Marie » poussait à tout bout de champ un Jean-Marie goguenard. Mirlen alchimiait sans rien dire et se perdait mentalement dans la compréhension humaine. – Moi, disait Hivalanoué, je n’aime pas la campagne, je ne m’amuse qu’en la vie trépidante de la bonne ville de Fion, bien que sa majesté notre reine Amanda ne nous offre par trop que de tristes motifs pour pleurer. – Bien justement, lui répondit Erald, nous partons bille en tête pour la sauver de son amour glacé, nul ne saurait l’oublier. Nous trouverons sans faillir la Pinette qui lui rendra la sensualité enfin chaude et plus frémissante, n’ayez crainte. Un bruit confus s’échappa du sous-bois, alors qu’un mouvement vint frémir les branches agitées. Le fracas des branches remuées alerta, on épia avidement sans relever la tête, puis tout à coup un grand filet tomba du ciel, dans lequel s’empêtrèrent les chevaux, ils étaient prisonniers. Un drame horrible venait de s’accomplir, puisque les chevaliers, roulant pêle-mêle dessus le sol peinaient à tirer leur épée. « Jean-Marie » couina l’homme-sanglier en se débattant furieusement. Des buissons qui masquaient les abords, ils virent alors une multitude de femmes en grande armure les entourer, elles tenaient par la laisse des bouledogues menaçants à la langue pendue. La souricière tendue par les Amazonardes venait sans doute d’être savamment calculée. – Alors les pt‘its bizuths, fit une grande bringue portant bouclier long qui avait l’air de commander les autres, comment pigez-vous la saucée ? ça pète déjà moins haut que son cul ? Laissez-filer l’idée de danser le cha-cha, les guignols, ou de foutre un coup pour vous tirer, parce qu’autrement, on vous avoine pour coller fissa pas mal de sang sur vos sabots. Mirlen et les autres avaient bien du mal à comprendre ce langage proche de l’Argoji que le magicien savait parlé dans le Bonanzaza, mais exprimé ici avec un accent très curieux. Eux voulaient simplement être rendus au plus vite dans leur droit. Les coquines se trouvaient nombreuses et fort bien armées, ricanant de leurs proies, tandis que celles-ci gigotaient dans les mailles comme simple fretin, il fallait bien s’avouer vaincus. – Ah p'tain, je t’piss à yeule, comme tsu me vois de proche, hurlait une Mélisende courroucée, je te pète en face, tabarnak ! Viens-don-là que je criss mon poing dans ton chorogne de gang de marquises poudrées, criss de fefi d‘enculée à chevaux ! – Tu dégottes, toi, avec ta dégaine de salingue, doit y avoir un sacré bail que t’es pas passée dans le décrassing-room. Tiens, Poussie Morbac, radine, colle-lui donc ta mornifle pour lui flanquer une bonne dégelée ! – Ok dac, fit la fameuse Poussie en plantant son javelot dans le sol, je m’en vais la déglinguer, elle va crouter ses ratiches sous la crème de mes gnons. Alors que l’interpellée s’approchait des captifs, Mirlen voyait bien que les femmes aux plastrons métalliques de ce peuple inconnu étaient plus de féroces dresseuses de loups que d’aimables brodeuses ou de blanches mescinetes. Sortant partout du bois, résonnaient les innombrables huées des Amazonardes destinées à encourager Poussie Morbac, pour qu’elle aille durement cogner sur Mélisende. – Allons, mesdames, nous traversons votre royaume pacifiquement. Bele, nostre sainte Kramouille vos doint bon jor, mais votre dure chanson n’a point besoin d’être ainsi clamée, pourriez-vous en requête nous donner votre nom ? Mirlen de la Pérouse s’adressait à celle qui paraissait être à la tête des autres patrouilleuses. – Alors comme ça, vieux schnock, tu veux pas que ma frangine aille scalper la petite gonzesse qui jase en troglobite ? Ça renifle pourtant mauvais pour cette sainte-nitouche de rabouine mal sappée, puisque ta bozobite nous a manqué de respect. Bon, je vois bien que tu essayes de me peloter, mais mon blaze c’est Daenerysk Lémésté et comme tu piges, c’est moi la reine des Amazonardes de Lukycuni. Si vous piquez pas la coursette pour aller jouer les maboules dès qu‘on vous aura déficelés, on peut voir à s’entendre et vous arracher du ballon. Tenez-vous bien peinards, sinon moi et les copines, on vous coupe la biroute. Qu’est-ce que des peigne-derches comme vous faites par chez-nous ? – Nous sommes de la communauté de la gnôle provenant du Fion, fit aussitôt Mirlen à travers le carreau des cordes solides, en saisissant la balle au bond. Nous désirons quérir la fleur de Pinette, une herbe merveilleuse qui doit réjouir au mieux la suavité perdue de notre gracieuse reine Amanda Blair, que Kramouille la bénisse, pour qu’elle atteigne enfin le bonheur et la félicité des amoureuses. La fortune va et vient quelquefois sur un air de chantefable. En entendant ces derniers mots et la raison qui poussait ce groupe d’inconnus à gravir le Mont Chauve, Daenerysk Lémésté s’efforça de calmer Poussie Morbac, puis elle ordonna à ses guerrières de délivrer les prisonniers, sous réserve qu’ils veuillent bien se tenir tranquilles. https://zupimages.net/up/18/41/89ia.jpg Message édité par talbazar le 25-10-2018 à 11:47:25 |
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