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| Auteur | Sujet : La moyenne Encyclopédie du pro-fesseur Talbazar. |
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talbazar morte la bête, mort le venin | Reprise du message précédent : https://zupimages.net/up/18/06/v3uj.jpghttps://zupimages.net/up/18/06/jrzv.gif 220 tours les moteurs, à bâbord 10, mer bonne. Le vieux rafiot Play boy of the sea gouverna sagement sur l’océan vide pour rejoindre le point de rendez-vous. A son bord, le crâne de Martin tambourinait comme si une armée de macaques venait de le bombarder de noix de cocos. Vaya était venue le rejoindre dans l’étroite cabine où il s’efforçait d’émerger et elle faisait de son mieux pour le réconforter. Ils n’avaient pas rejoint Strazdinovsky, toujours enfermé dans leur première cellule. La cage thoracique du privé menaçait d’explosion imminente, toutes ses chairs brûlaient d’une fièvre qui déchirait la moindre de ses fibres, son cœur battait la chamade et il était pour le moment incapable du moindre effort physique, mais ni Vaya ni lui ne savaient ce qu’il venait de subir. Quand à elle, Van Degaffe l’avait juste placée sous une grosse lampe ronde et étrange émettant des flashs de dix microsecondes, tout en observant l’image de la jeune femme terrifiée renvoyée par un miroir de référence. Le cinglé chaussant d’épaisses lunettes parlait dans sa barbe d’acquisition volumique et d’examen de la densité des tissus cibles. Ensuite, il avait quitté la pièce pour la laisser tranquille, sanglée solidement sur son siège pour un temps semble t-il infini, sous la surveillance lascive de Grand Tonio, avant qu’elle n’aille retrouver un Smith fort mal en point. Dans le couloir extérieur, juste en face de leur porte, Cannibal Cult, El Barbudo, Pizza Gigante et Riton Tape-Dru tapaient la belote autour d’une caisse figurant une table de fortune. Leur discussion tournait sur un ton banal autour du Sea Fox qui annonçait avoir corrigé son cap et venait de confirmer son approche rapide. Smith se leva en chancelant et colla son oreille contre la porte, il ne capta clairement qu’une seule phrase prononcée par Cannibal, lequel informait les autres que le sénateur Rupin venait d’être dessoudé. Deux heures plus tard, le boss descendit l’échelle et les salua à son arrivée, dans son dos Grand Tonio balança une vanne pas drôle en l’imageant dans l’air avec ses bras de poulet et le toubib se présenta en face du couple captif. Entre-temps, Martin Smith avait finalement récupéré, bien que toujours vaseux. – Je vous invite à dîner et je compte sur vous pour rester courtois. Je vous demande évidemment ne rien tenter de fâcheux qui pourrait vous nuire, mais vous ne prisez pas les actions inutiles, n’est-ce pas ? – Allez vous faire foutre, Van Degaffe, s’efforça de lâcher Smith d’une voix pâteuse. – Allons, nous arriverons bientôt au terme de notre voyage, inutile de se montrer gratuitement impoli. Je vous offre simplement un repas cordial en ma compagnie et dans ma propre cabine. Mais naturellement, dois-je préciser qu’au moindre geste déplaisant, votre nana et vous-même connaitront une mort instantanée. Soyez-donc bon joueur, que diable ! – Ok, fit Martin, mais je veux que Gordon Strazdinovsky soit présent avec nous. Il voulait en réalité s’assurer que leur ami était toujours en vie. – Si vous voulez, promettez-moi juste de vous tenir tranquille. Tenu en respect par les flingues de Pizza Gigante et Grand Tonio, le couple fut conduit dans la cabine privée du toubib, laquelle dessinait en réalité un vaste appartement luxueusement aménagé. L’endroit était plein de monde, avec le reste de la bande de flingueurs au complet vautré comme des otaries sur les larges banquettes rouges, avec à leur côté une brochette de nanas que Vaya et le privé reconnurent aussitôt. Accusant son âge mûr sur ses traits fatigués ultra-maquillés, Blanche Pearl s’entretenait debout avec ses anciennes employées du Tripoli, Maria Goulue, Vénus Jade, Nicotine Queen et Baby la mèche. Manquaient juste à l’appel La Mouche et Wanna Toktouyou pour compléter le tableau des prostituées. Holy Ghost, Câline Grosby et Gypsy Sorrow n’étaient pas non plus présentes, mais tout comme Vaya Condios, ces dernières n’étaient pas des filles de joie et occupaient dans le boxon des fonctions bien différentes. La barmaid toisa ses anciennes collègues avec mépris, avant de se rendre compte qu’elles étaient toutes salement défoncées. Il semblait dès-lors inutile d’entamer avec elles la moindre conversation. Son ancienne patronne avait en revanche la tête froide, son vieux visage n’exprima qu’une sévérité glaciale à la vue de Vaya et sans rien dire, elle s’éclipsa promptement. La copine de Smith aurait plutôt souhaité que cette vieille salope tombe instantanément en poussière devant elle. Posée sur une table basse encombrée de verres vides, Martin distingua une petite plaquette brillante en papier couché à la gloire d’un institut nommé Samsara Foundation. Sur un ordre de Van Degaffe, Riton Tape-Dru et Le Barbouilleur s’extirpèrent non sans regret des profondeurs du grand canapé, avant de revenir en compagnie de Strazdinovsky, sur lequel ils croisaient consciencieusement leurs canons. Si les gonzesses étaient parfaitement démolies et riaient comme des oies, aucun des gangsters présents ne paraissait drogué, service oblige. Comme convenu, ils feraient payer cher un gigotement des prisonniers qui n’irait pas dans le bon sens ; toutefois, si Van Degaffe avait verbalement menacé de faire périr sur le champ les imprudents, en vérité ses sbires avaient reçus la consigne de ne les tuer à aucun prix. On pouvait à la rigueur leur tirer dans les jambes, un acte bien entendu regrettable, mais tout de même autorisé. – Allons les petites putes, ordonna Degaffe, laissez-nous à présent. Péniblement, elles cessèrent de jacasser et se levèrent à leur tour, l’esprit perdu dans une navrante torpeur. Lorsque Vénus Jade passa près de Vaya, celle-ci lui cramponna le bras, elles avaient été autrefois liées par une amitié sincère, au sein du Tripoli. – Vénus, ça rime à quoi, tout ça ? – Je suis désolée, Vaya, désolée. Le regard perdu, l’eurasienne menue se décramponna fermement de l‘emprise qui cherchait à la retenir, avant de tourner le dos et de suivre les autres sans se retourner. – J’espère que vous avez apprécié de revoir vos anciennes amies, mademoiselle Condios, hélas, depuis le début de cette traversée, elles se complaisent à se vautrer dans un certain brouillard de l’esprit, fit Van Degaffe. Mais je vous en prie, passons donc à table à présent. Le corps de Martin souffrait de crampes affreuses, mais il prenait sur lui pour ne pas le montrer. On l’installa à droite de Vaya, elle-même voisinant avec Strazdinovsky, alors qu’un Van Degaff particulièrement détendu leur faisait face. – Nous arrivons dans les eaux hawaïennes, nous serons bientôt chez moi, j’espère que l’endroit saura mieux vous satisfaire que ce bateau puant. Le prof ordonna à Riton de leur servir du vin. Buvez doucement, Smith, il se peut que vous soyez pris de nausées. Je vous offre gracieusement un nectar fameux, il serait toutefois dommage d’en abreuver mon tapis, un Bakhtiari ancien, tout de même. Non, le pinard passait bien et donna un coup de fouet salutaire à Martin qui termina son verre avec délectation. Un château truc du meilleur tonneau et de la meilleure année. Il venait certainement de s’enfiler le mois de salaire d’un balayeur de rues. – Vous croyez savoir vivre, Van Degaffe, mais nous savons bien qu’amasser du fric n’est pas votre motivation. – Exact. Je compte juste humblement améliorer les chances pour ceux qui le méritent de se décharger du fardeau inéluctable de leur existence en la renouvelant selon leur demande. Un projet qui n’est certes pas modeste, mais que je maîtrise davantage chaque jour, voyez-vous. Dans les siècles à venir, on parlera de moi comme le sauveur d’une humanité inutilement dégradée. – Je vais vous éviter le tracas d’un procès, Degaffe, je vous tuerai avant et croyez-moi, l‘humanité dont vous parlez ne s‘en portera pas plus mal. – Une telle éventualité peut attendre encore longtemps. Laissez-donc tomber pour l’instant votre obsession de prise mortelle en combat rapproché, je vous offre une pause amicale, ne venez pas la ternir avec votre lubie. Merci beaucoup, Le Barbouilleur. Servez-vous copieusement mes amis, je vous en prie, mangez donc ce homard à la crème prometteur, vous allez sans doute vous régaler ! Comme s’il s’agissait effectivement d’un simple souper entre amis, le reste du repas se perdit dans une conversation consensuelle et anodine qui n’apporta rien ni à l’un ni aux autres, on se contenta tout juste de complimenter au dessert le cuistot sur son travail effectivement louable. Et fort heureusement pour le climat ambiant, le taré ne laissa rien transpirer au sujet de ses satanées expériences. Alors que les verres se remplissaient de Cognac, l’attention de Van Degaffe fut un instant captée par une messe-basse d’El Barbudo venu lui glisser quelques mots à l’oreille. Le doc s’essuya aussitôt la bouche avec sa serviette et ordonna aux gorilles de conduire les prisonniers sur le pont. Il était question de leur faire réintégrer le container médical dans lequel ils avaient embarqués au départ de cette foutue croisière. – Merde, fit Vaya, ça recommence. https://zupimages.net/up/18/06/nxlo.jpg Bon week end à tous. https://zupimages.net/up/18/06/czoi.jpg Message édité par talbazar le 10-02-2018 à 16:11:15 |
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