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Auteur Sujet :

La moyenne Encyclopédie du pro-fesseur Talbazar.

n°51555278
Homerde
Gonadoclaste apocryphe
Posté le 15-11-2017 à 16:30:43  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
Tu causes tout seul :o
 
Allez, je me lance et t'envoie mon meilleur, mon précieux :o
 
Un peu d'indulgence je demande, je suis WTFucker débutant [:copepresident:3]  
 
Les vipérines aventures de Sarah Tonga :
 
Née sur un lit de paille comme on pondrait un œuf, un beau matin Printanier de 1957, Sarah tient de sa frustre parturition un goût certain pour le bling-bling de poulailler et les œufs de Fabergé. C’est bien ce que je disais [:homerde:3]
 
Son enfance encadrée par Joe-Wilfrid son père, un triste tripoteur de Bâle, et Ursula REDRESSE sa mère, dont le seul talent consistait à faire lever les drapeaux (mais pas queue ! NDLA) se passe de commentaires. Tout au plus dirons-nous que Sarah y gagna un physique de butor ou les seins plantureux dont elle aurait pu légitimement rêver auraient poussé dans ses biceps. Elle était plate comme une limande et forte comme un bœuf comme en atteste cette photo d'identité prise entre deux crises d'épilepsie par le photographe local d'Ouellènay, où elle naquit entre deux veaux https://pbs.twimg.com/media/ClfRBPqUkAEWBJ4.jpg  
 
Cette poulette voulait être un coq et c’est ce qu’elle fit en intégrant le corps des Marines d’élite de l’USS SARATOGA à l’âge de 18 ans. Aussitôt engagée, aussitôt envoyée en corps expéditionnaire dans le South Pacifique du Sud, vers les riantes îles paradisiaques où poussent les kiwis et les Japonais dégringolant.
 
Au cours d'une permission et dans le cadre des activités confraternelles avec les populations locales pour envoyer du rêve à mes ricains, Sarah finit sur une plage pour jouer au foot avec les autochtones et le GI Joe. Pas civilisés pour deux sous, les papous du coin n'ont pour seul ballon qu'une noix de coco bien trop dure pour les pieds tendres de nos deux ruminants. Bah oui, ils mâchent du chewing-gum pour se donner un style et une autorité naturelle qui stupéfait d'emblée tous les faibles d'esprit.  
 
Le ballon est trop dur donc, qu'à cela ne tienne s'exclame Sarah, il suffit de l'écraser un peu. Sous les forces combinées de ses biceps Herculéens (et deux et trois Zéro ! ) et des amphétamines de combat, voilà notre noix soumise à rude épreuve, tant et si bien qu'à la fin, de sphérique elle devient fusiforme.  
 
"Mais ça ne roule plus !" enrage Jean-Pierre PAPOU ! "On a qu'à faire des passes à la main, le nain, ou sinon je te le carre dans l'cul, c'est toi qui choise..." objecte Sarah qui l'avait mauvaise. Jean-Pierre, qui tenait à son anus comme à la prunelle de ses yeux vairons, ne moufta pas plus, et passa ainsi sans l'savoir à côté de l'invention du suppositoire :o Des passes à la main ils se firent et ainsi naquit le sport de rugby !
 
Mais qu'on t'elle de "vipérines" ces aventures au raz du gazon vous interroge-je ? Cette histoire véridique me fut inspirée quand Perrine, ma muse, apparut devant moi, je vis Perrine et puis voilà !


Message édité par Homerde le 15-11-2017 à 16:31:37

---------------
J'ai les bonbons qui collent au papier :/
mood
Publicité
Posté le 15-11-2017 à 16:30:43  profilanswer
 

n°51555969
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 15-11-2017 à 17:23:20  profilanswer
 

Bon allez, je me casse en Australie.

n°51556150
Homerde
Gonadoclaste apocryphe
Posté le 15-11-2017 à 17:40:50  profilanswer
 

[:velasquez:5]

n°51573193
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 17-11-2017 à 12:24:35  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Les époux Ady.

 

http://zupimages.net/up/17/46/f8r0.jpg

 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Robert Lingo.

 

https://zupimages.net/up/18/03/5dus.jpg

 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Jean-Paul Emploi.

 

http://zupimages.net/up/17/46/0x0a.jpg

 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Laurent Teuviagère.

 

http://zupimages.net/up/17/46/oego.jpg

 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Tristan Sabite.

 

http://zupimages.net/up/17/46/cy15.jpg


Message édité par talbazar le 16-01-2018 à 10:13:11
n°51587146
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 19-11-2017 à 07:41:54  profilanswer
 

Revue de presse.

 

Ajourd'hui : Ouverture de l'écomusée.

 

https://zupimages.net/up/18/03/xu3d.jpg

 

Le congélateur muséographique.

 

Ajourd'hui : Tenggren Witch.

 

http://zupimages.net/up/17/46/xkpq.jpg

 

Le congélateur muséographique.

 

Ajourd'hui : 1280px-The Somerset House Conference -1604.

 

http://zupimages.net/up/17/46/djil.jpg

 

Le congélateur muséographique.

 

Ajourd'hui : Diogène, par Jean-Léon Gérome, 1860.

 

http://zupimages.net/up/17/46/nklm.jpg

 

Le congélateur muséographique.

 

Ajourd'hui : N01500_10.

 

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Salon littéraire :
 
Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar
 
Aujourd'hui : L'épilée du Nil. Extrait numéro 81.

 

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Prenant un air sévère, Néefièretarée secoua les joyaux de la couronne avant de soulever sur son trône ce qu’elle venait tout juste d’épiler. Juste derrière elle, son chambellan Tâtsamoul le suprême, au teint de roux et la face de profil, se redressa brusquement. Il appela les romains en s’aidant d’un âpre signe du doigt, de manière à ce qu’ils s’avancent bien en face de la reine. Vequetum Fourlanus et Tampax Nostrum n’en menaient pas large, ils ne se firent guère prier pour s’aplatir en parfaite synchronisation sur le tapis, devant la pharaonne. Ils avaient fait la guerre en chevronnés, avec un peu de chance ils pouvaient passer pour des héros. Le bol serait qu’elle décide de se consoler de la mort de son vizir dans les bras de l’un ou de l’autre, les romains avaient là-dessus une très bonne réputation. Lorsqu’ils osèrent relever le nez, Néefièretarée les toisait avec un regard purement documentaire qui vint anéantir la deuxième supposition.

 

– Voilà la mission que je vous confie, fils de la louve, vous allez surveiller de près cette caravane jusqu’à la rencontre avec ma belle-sœur. Sur votre vie. Ces bédouins du commerce n’ont pas un autre choix que de m’obéir, puisque je vais garder Aménorée en otage ici. Je pense que mes paroles ont un parfum qui va jusqu’à vos narines, messieurs de l’O.N.S et que, par la grâce de Thot, vous n’êtes pas atteints de surdité. Vous apporterez la robe empoisonnée à l’autre salope et vous redeviendrez ici reprendre votre petite garce bien vivante. Estimez-vous heureux qu’elle ne soit pas déjà pendue. Si vous me trahissez, bien évidemment, je la jetterai aux crocodiles accompagnée de son petit chérubin de péloponnilotique en gestation.

 

Du coup, après leur coup de bottes réglementaire, les romains reculèrent et se firent des héros plus discrets, pour aller se fondre dans la foule. Amétatla semblait indifférente au sort de sa fille et s’inquiétait ouvertement auprès d’un esclave des résultats d’un match de hockey. Tépénib semblait donc le seul plongé en terrain hostile, puisqu’il savait bien que si sa gamine rêvait de s’échapper du carcan familial, ça ne pouvait pas être d’une façon aussi cruelle. Il mesurait aussi combien le talent d’Aménorée pour attiser le feu et cuisiner de l’âne coriace allait lui manquer. Il lui pardonnait presque son adolescence d’ado branchée du nomadisme, son idée idiote de penser dur comme fer que l’amour a besoin de liberté et son rêve saugrenu de vouloir légaliser sa liaison avec ce foutu grec qui l‘avait engrossée. Elle était surtout une secrétaire stagiaire efficace et pleine de santé. Il n’avait pas le choix et l’O.N.S allait devoir se lancer dans la grande entreprise de la remontée vers le nord, encombrée d‘une saleté de coup-fourré à l‘intention de Schreptenuptet. Inséparables dans leur vie privée et professionnelle, le couple jura servilement qu’il s’éxècuterait selon les ordres, approuvés par Valisansoùth, à charge de retrouver plus tard la petite en bonne santé, afin qu‘elle retrouve sa vie insensée d‘amoureuse des garçons de colis. Là-dessus, la statue dorée incarnée par Néefièretarée congédia tout le monde, d‘un seul murmure de sa bouche peinte.

 

La caravane se mit en branle dans l’après-midi sous un soleil dur, emportant la robe malfaisante dans un petit coffre en bois précieux fermé à clef. La troupe ne s‘arrêta qu’au soir dans un coin perdu, uniquement choisi pour la qualité de l‘ombrage nécessaire aux chameaux. Des colons camerounais planteurs de café les aidèrent à s’installer. On alluma les torches dans les tourbillons de sable, avant de picoler et de s’éparpiller au milieu des restes d’âne et des ossements de poulet. La houle agitant le Nil proche était d’un calme reposant, après tout le rude chemin déjà accompli. Amétatla en profita pour s’asperger de parfum des pieds à la tête, avant de regarder l’effet produit dans son miroir. Au moment de becqueter les friandises, Valisansoùth s’offrit un verre de thé, tranquillement allongé dans la tente de la direction avec parking à chameaux privatif, où se tenait le premier conseil d’administration de l’ONS depuis leur départ.
 
– Et si on lui disait tout, à Schreptenuptet ?

 

– Et trahir la vraie reine, hurla Tepenbib, t’es pas un peu dingue ? pense à la petiote. Les braillements d’un mulet qui venait d’exploser un chamelier à l’extérieur le rendit attentif quelques secondes.

 

– Un intendant de district m’a raconté que les prêtres ont conseillé à la belle-doche de Néefièretarée de ne pas approcher ses sujets à moins de 25 mètres, parce que ça gomme les rides, soit-disant. Amétatla disait ça avec un air d’envie.

 

– Les prêtres, reprit Valisansoùth, qu’ils soient d’Amon ou de n’importe qui, c’est des pourris. Rappelez-vous comment ils ont fustigés l’insurrection de la commune de Thèbes, en 1871 avant le messie.

 

– C’est pas dans les rouleaux d’histoire ça, dis-donc. Et c’est qui, ça, le messie ?

 

– Non, c’est pas dans les archives, mais c’est dans le papyrus de Talbazar, mais si.

 

– Le palais ne donne pas trop d’écho public mais on murmure, ajouta Amétatla en agitant nonchalamment son chasse-mouches devant elle, que Schreptenuptet a perdu son état mental, que c’est une criminelle, une serial killer avec dédoublement probable de la personnalité. Depuis la mort de Ramassidkouch, c’est une maîtresse abandonnée. On raconte qu’elle coure à présent dans les dunes et qu‘elle empeste le paprika. Mais tous conviennent aussi que sa beauté agit comme un philtre troublant et qu’elle a toujours le charme d’un démon de midi aux attraits vénéneux.

 

– Ça ferait quand même désordre dans une seule momie, cette affaire de doublure. Remarque, les prêtres d’Anubis disent qu’on vieillit différemment selon ce qui vous habite, de là à dire qui on habite…

 

– Et comment qu’on va faire, si elle est introuvable ?

 

– J’ai discuté avec un marchand de vin avant de partir, on la donnait pour la dernière fois du côté de l’oasis de Banania. Mais normalement, sa litière descend vers nous par la nouvelle route construite par la SNCL. Si on ne veut pas qu’Aménorée soit boulottée, il vaudrait mieux que Schreptenuptet soit dedans !

 

– C’est vachement loin.

 

–  En tout cas, lorsque Schreptenuptet aura passé sa robe empoisonnée, ça va flanquer à coup sûr une drôle de bombe au sein de la gentry Thébaine.

 

– C’est pas mauvais, ça donne du goût, le paprika. Faudra en rajouter un peu lundi, puisque ce sera raviolis.

 

Une fillette de treize mois traversa la tente, on la gifla à tour de rôle, puis on la laissa rejoindre la tente de ses parents. Comme un chameau de treize ans, poursuivant sans doute un rêve d’enfant, se trouvait à la suivre, Valisansoùth piqua un bon coup de gueule en renversant son thé. On gifla la bête étourdie chacun son tour pour qu’elle s’en aille. Le spleen du désert tombait sur Amétatla et ses forces mises à mal dans la journée s’effritaient peu à peu, elle alla se coucher ; aussitôt suivie par Tépénib, car ces deux-là ne dormaient en réalité qu‘une heure de sommeil effectif chaque nuit. Toute l’âme des nomades se révélait dans cette guilde au repos, une vie errante qui avait beaucoup de mal à séduire les jeunes recrues, même très diplômés, lesquels à peine arrivés préféraient plier bagages. La jeunesse n’a pas toujours la passion des simples images. Dans une tente éloignée, Fourlanus et Nostrum prenaient leur rôle à cœur, puisqu’ils risquaient leur tête dans cette mission. Ils n’hésiteraient pas à jouer du glaive sur leurs amis, s’ils avaient l’intention de se carapater en douce. Quand on pense que la majorité des jeunes romains voulaient devenir fonctionnaires ! En pliant soigneusement sa jupe sur son lit de camp, Veuquetum le mercenaire devisa un long moment sur le cauchemar des grèves annuelles dans les litières public, avec des citoyens obligés de faire avec et de marcher à pied pour se rendre au bordel, comme de simples esclaves. Son compagnon l’espion approuva et chanta les mêmes strophes, mais tous les fonctionnaires de Rome n’étaient selon lui pas logés à la même enseigne ; il y avait bien une différence entre un simple allumeur de lampe vivant à Ostie et un légionnaire vétéran chargé avec sa troupe de protéger le détroit de Gilbraltar, sans parler des libanais.

 

Resté seul dans la grande tente VIP, Valisansoùth domina sa phobie des scorpions pour en écraser un qui courait sur le sol et médita un moment sous les larges voiles immobiles. Lui n’était pas pressé de joindre Schreptenuptet et sa coterie servile d’aristocrates. Il rêvait quand même sur la création de robes de pure commande à leur coller sur les miches. Remarque, ce n’est pas parce que le tissu est bien coupé que le mannequin vaut forcément le coup d’œil, mais le marché Thébain noble, au bénéfice quatre fois supérieur, montrait à l’évidence un fort potentiel. Valisansoùth se fiait toujours à l’instinct pour diriger ses caravanes. Macho endurci, le patron n’avait que le travail pour obsession et l’argent comme seul vice. La silhouette gracile et nue d’une jeune mariée de 19 ans se trompa de tente, eut la crainte d’être giflée par le boss, mais il griffonna pour elle sur un papyrus tout un tas de réflexions dans une belle gamme de hiéroglyphes émotionnels et la laissa aller. Il y avait déjà quelques cas d’arrêt maladie chez les gars de l’équipe technique, soit-disant une histoire de cantine surchauffée. Peut-être que ces employés devenaient en réalité moins sensibles à l’amour extraordinaire des chameaux qui les motivait d’ordinaire. En repensant aux crédits à rembourser sur la soie chinoise qui mangeait douloureusement la marge, le PDG ne put s’endormir facilement, alors qu’au pied de son lit il ne pouvait s’empêcher de fixer le coffre en acajou renfermant la robe maléfique. Néefièretarée les chargeait là d’un fardeau bien terrible. Il ferma enfin les yeux sous sa couverture, sans voir l’oiseau égaré qui traversa lentement sa tente après l’avoir caressé de ses ailes, pour se mettre ensuite à voler très haut et rejoindre les collines assoupies.
 
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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Olivier Tecogné-Lepif.

 

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Bon dimanche à tous. [:tai-cafard]

 

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Message édité par talbazar le 16-01-2018 à 10:20:49
n°51604893
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 21-11-2017 à 09:27:20  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Paul Isson.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Karine de Froment.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Alan Néprochaine.

 

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Message édité par talbazar le 16-01-2018 à 10:22:31
n°51605030
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 21-11-2017 à 09:43:58  profilanswer
 

Le congélateur muséographique.
 
Ajourd'hui : Sergei Grigorev - He's Come Back.

 
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Le congélateur muséographique.
 
Ajourd'hui : The Anti Slavery Society Convention,1840 by Benjamin Robert Haydon.

 
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Le congélateur muséographique.
 
 Ajourd'hui : the mora fair-1892.

 
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n°51610165
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 21-11-2017 à 16:44:06  profilanswer
 

Salon littéraire :
 
Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar
 
Aujourd'hui : La saga du trône de Fion. Tome 2 -Sus au sein royal. Extrait numéro 34.
 

 

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La Fraternité de la gnôle fit trois pas en arrière. Notre divine Kramouille qui sert les hommes comme elle l’entend, sans leur demander leur avis, se mit à remplir de crainte le cœur des compagnons devant le singulier prodige qu‘ils étaient en train de regarder. En grand surmenage et comme plongé au sein des huit enfers brûlants, le sanglier touché par le sortilège de la fée se démenait toujours et semblait fort proche de trépasser.

 

– A y’a pris un bon coup dans sa mire, fit Mélisende, figée sous le choc.

 

Jean-Marie grognait et ruait en effet comme un diable, pour semblait-il le plus grand plaisir de Mélfeualusine, à la silhouette élancée et lumineuse. Puis, comme hypnotisé, Jean-Marie cessa d’être étranglé par le terrible nœud mystique et s’arrêta brutalement de gigoter. Des milliers d’oiseaux tombèrent morts sur la forêt, l’âme de Jean-Marie voyagea loin puis revint peu à peu l’habiter, sa peau rose perdit alors ses poils jusqu’au dernier. Vaincu par le sort puissant, le sanglier négociait là le tournant le plus important de sa vie, puisque la migration de sa conscience revenue dans son ventre le transforma subitement en damoiseau un peu demeuré au visage cuivré, aux pommettes hautes et aux petits yeux étirés, des mirettes hébétées qui se mirent à luire sous ses sourcils étonnés. Il s’habillait seulement d’un justaucorps vert tendre, serré par une grosse ceinture à boucle de cuivre. Un chapeau noir et rond coiffait quand même ses cheveux bruns courts et brillants, plantés sur un visage carré qui portait au menton une grosse barbe rousse. Ses grandes dents de devant se perdaient sur ses lèvres boursouflées. Quelque chose dans la dégaine de ce gars-là montrait qu’il n’était pas futé, ou qu’il buvait comme un trou. Sans compter qu’il puait comme du beurre de yack. La nouvelle empreinte Karmique imprimée dans les tréfonds de son esprit humain par astro affinités semblait singulièrement assombrir son mental. Le pauvre Jean-Marie devenu homme se grattait durement les boules par sursaut réflexe. D’humeur idiote ou rêveuse, il observa son groupe de randonnée habituel se tenir à côté d’une gentille femme à la robe brillante, mais il tomba par terre lorsqu’il voulut marcher pour les rejoindre. De nombreux oiseaux tombaient toujours du ciel et s‘égaillèrent sur lui.

 

– Tabernacle, lâcha Mélisende en sanglotant de colère, avant de s’élancer vers son ami, mais t’as quoi donc-là, Jean-Marie, mon criss de coche, te vlà comme affoué ? Qu’est-ce ty as fais, toué, la mirmolette ? M’en va te bigner, acré câlisse de volage !

 

Eplorée mais vindicative, elle encocha une flèche pour tirer sur la fée. Elle n’avait jamais peur d’assumer les tâches les plus terre-à-terre. Son envie d’exploit tomba piteusement, car son trait venait de traverser Mélfeualusine de part en part sans la blesser. Cette dernière s’en alla d’un grand rire réjoui, qui laissèrent voir sa dentition splendide :

 

– Point ne me mettrez hors, ma fille, c’est une chose impossible, par l’alliance du Soleil et de Mars. Elle parlait également pour se faire comprendre des chevaliers, lesquels avaient eux aussi dégagé promptement leurs fentoirs. Messires imprudents, soyez bons joueurs et ramassez vos épées. Voilà ce qui arrive quand on fouille de trop près le coin de ces bois et le creux des rivières coulant sur ces terres ingrates dont je suis la reine. Je parais frêle femme, mais voyez : la faible vigne fait le vin puissant !

 

Quand à lui, William ne voulait pas faire un pas en avant, mais vingt pas en arrière, pour échapper à cette cinglée. Belbit trouillait du prodige, car il ne comprenait pas comment cette chose avait pu fonctionner. Il fut tenté de demander à Mélfeualusine de le rendre plus riche que riche, puis se ravisa juste à temps. Mirlen vivait là un moment de rêve et d’exaltation, il aurait bien voulu que le ciel lui propose de faire une expérience aussi inédite, puisque l‘envoûtement semblait bien réel et pas l‘œuvre d‘un simple délire collectif interprétatif, ce qu‘il savait pouvoir provoquer. Il encadrait cette équipée de sa sagesse, mais il avait beau alchimier à toute berzingue, il peinait sur ce coup-là à fédérer le moindre talent, tant cette fée semblait dissonante à la moindre défaite. Tensions et disputes dans le groupe étaient forcément à craindre sur une brève échéance. Bof, après tout, se disait-il en observant la belle sorceresse, fou qui sait qu’il est fou reste sage, cette gueuse n‘est peut-être pas si dangereuse. Les nerfs à fleur de peau, Mélisende Byzenet ne s’avouait pas vaincue et brandissait toujours son arc armé vers l‘ennemie.

 

– Rend moué mon porcinet, toué maudite fuckée de pitoune, pis laisse-nous tranquillement sacré no‘t camp. Tu me vois de proche, là, criss de marde de fassinière ? Ben chuis pas radieuse de me faire espoter. Je vais te promettre mon maximum dans pas longtemps, pis cré moué, cette fois-ci, tu passeras au cash.

 

– Aucune souffrance n’est pire que la colère, ma mie, cessez-donc votre bougeotte permanente et apprenez la patience. Point ne devez vous énerver des choses que vous ne pouvez vaincre. Considérez à présent d’un meilleur point de vue ce que je vous offre gracieusement et non pas ce que vous croyez que je vous ai pris.

 

Vautré dans le parterre de fleurs et de graminées, le bonheur de vivre en homme ne semblait point épanouir l‘ex sanglier. Son groin agité plongeait dans la roquette et le cresson, mais ces plantes autrefois si bonnes en effluves ne reniflaient plus rien. La dame de cristal, qui en revanche sentait si frais, se pencha gracieusement vers lui. Il lui rendit un visage rieur, tout en calmant les voix qui parlaient dans sa tête. Jean-Marie était aussi fourbu qu’après avoir été piétiné par dix chevaux fougueux, il essaya malgré tout de se mettre à quatre pattes. La fée d’une vitalité rayonnante le branla doucement ; alors douleurs, manque d’énergie, fatigue, tout s’envola par enchantement avant qu’il ne fasse des étincelles sur la prairie. Aidé par ce coup de fouet généreux, craignant peut-être un peu la colère des jaloux, il retrouva son équilibre et put enfin se relever. Les hommes font des choix posés, mais lui, hélas, ne gardait dans son cerveau de cochon rien d’autres que de pauvres intuitions douteuses. Exposé tout à coup sans fard à toutes ces personnes assez froides, l’homme ébranlé s’en alla prendre refuge dans le giron de sa maîtresse Mélisende, afin qu’elle le comble de douceur, de caresses, de baisers et récolter d’elle comme d’habitude amour et affection. La sauvageonne n’éprouvait pas à cet instant-là le besoin de se faire palucher par un inconnu, elle lui botta le cul sans ménagement, car ce Jean-Marie là, qui n’était pas le sien, fouettait en puanteur grandiose. En tout cas plus que l’autre. Pour ça ouais, il sentait gravement le swing. Le pauvre gars recula en geignant, il ne comprenait pas pourquoi il ne pouvait plus s’emparer du sein de bonne maman. Le colosse odorant comprenait à moitié tout, mais les seuls mots qu’il pouvait prononcer étaient ceux qui formaient son propre nom.

 

– Jean-Marie ! Jean-Marie !

 

Au bout d’une demi-heure, on lui demanda de se taire et d‘arrêter de s‘exprimer, ça devenait franchement rébarbatif. Pris tout à coup d’estorbage, il s’éloigna finalement un peu pour aller déterrer quelque part des betteraves. Très goûteuses, selon l’avis de Mirlen, quand on les cuit avec une sauce hyperbouréenne.

 

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Message édité par talbazar le 25-11-2017 à 06:43:59
n°51616574
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 22-11-2017 à 10:54:19  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui :Julie Dantépensé.

 

https://zupimages.net/up/18/03/btgg.jpg

 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui :Thierry Edmée Guili.

 

https://zupimages.net/up/18/03/xffn.jpg


Message édité par talbazar le 16-01-2018 à 10:24:09
n°51632707
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 23-11-2017 à 16:44:54  profilanswer
 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Edmond Petichou.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Jean-Baptiste Le Feu.

 

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Message édité par talbazar le 16-01-2018 à 10:26:47
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Posté le 23-11-2017 à 16:44:54  profilanswer
 

n°51638687
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 24-11-2017 à 11:22:52  profilanswer
 

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Le congélateur muséographique.
 
Aujourd'hui : The Hidden Treasure-James Tissot.

 

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Le congélateur muséographique.
 
Aujourd'hui : Giovanni Boldini (1842 – 1931, Italian)

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Lucien Lassienne.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Pascal Palmoral.

 

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Message édité par talbazar le 16-01-2018 à 10:28:17
n°51654736
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 26-11-2017 à 10:07:09  profilanswer
 

Le congélateur muséographique.
 
Aujourd'hui : Un tableau.
 

 

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Le congélateur muséographique.
 
Aujourd'hui : Un autre tableau.
 

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Thomas Toudi.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Lino Léum.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Henri Enkor.

 

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Salon littéraire :
 
Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar
 
Aujourd'hui : Coup de chance dans l'hyperbole. Extrait numéro 53.

 

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Les scintillements mirifiques de la jungle de Kourdukon ne peuvent occulter qu’un sang rouge coule à présent sur ses habitants et plus particulièrement sur les prisonnières Matriarches qui viennent d‘être massacrées. Sur l’insistance de Oubli-Wan Kianobite, les rescapés de la Marie-Jeanne s’éloignent du terrible charnier, encore fourbus du combat qu’ils ont livré. Autour d’eux, la forêt illuminée envoie des signaux odorants et d’étranges radiations violettes sur le sol couvert de fleurs gluantes. Une nuée de macrobes d’un jaune lumineux s’abat sur Emeline, elle les disperse d’un simple revers de la main. Déjà bas sur le ciel turquoise, le soleil d’un vert vif amorce sa lente course descendante, le mauve le suit de près, mais le plus grand se trouve encore très haut et luit de sa belle lueur orangée. Trois astres qui ne donnent pas à la planète une orbite elliptique, mais vacillante, occasionnant de rapides et spectaculaires effets de marée. Les esprits tendus par un sentiment de menace permanente et marchant prudemment en file à travers bois, les combattants atteignent les murailles du poste avancé qu’ils veulent rejoindre. Le fortin modeste a subi effectivement une grave attaque, plusieurs incendies le consument encore, mais la bataille semble terminée et les assaillantes visiblement enfuites. La position s’est finalement très bien défendue seule. Dans l’axe de la haute porte principale forgée dans un métal brun et solide, se tient une séculaire statue monumentale de la Goween Klito, envahie par les lianes pelucheuses et d’énormes champignons fluorescents. Insensible au temps, au contraire de la pierre noire érodée dans laquelle elle se trouve sculptée, un triangle doré brille violemment à l’emplacement de son sexe. Dédaigneuse, la haute figure minérale regarde passer à ses pieds la cohorte des ennemis de sa jeune parente, l’actuelle reine Agmydala. A hauteur d’homme, Basile admire en passant les énormes reliefs gravés sur le socle qui figurent d’explicites symboles vulvaires. Un burin vandale a visiblement tenté d’en effacer un. L’effroyable siège qui vient d’avoir lieu abandonne au pied des murs deux tacots de combat des matriarches, totalement calcinés et qui fument toujours, mais les cadavres des malchanceuses ont sans doute été déjà digérés par les organismes rôdant dans les frondaisons proches. Dark Ouater fouille dans sa besace pour en tirer une petite boite ronde métallique, sur le couvercle de laquelle il dépli une minuscule manivelle. En lui faisant exécuter plusieurs tours rapides, il produit un puissant son de sirène destiné à alerter les gardiens du fort de leur présence. Les visages d’un homme et d’une femme se montrent prudemment aux créneaux. Dark interpelle alors ce couple en plaçant ses mains en porte-voix :

 

– Hé-ho, nous sommes les citadins de Placentia en marche pour vous épauler.

 

– Oui, nous vous avons vus arriver. L’ennemi s’est retiré, ces maudites matriarches ont fait détruit le grand pont à l’ouest et ici nous luttons encore âprement contre les flammes. Mais c’est terminé, elles n’ont pas vaincu. Les armes ont quand-même fait beaucoup de victimes. Rentrez-vite, nous vous ouvrons.

 

C’est ainsi qu’une fois la lourde porte refermée derrière eux, Emeline et Basile Decock, Arnold Montburg, Charlie Badelaire et Jhon Piol Balmundo font la connaissance de Oil Carter et de sa charmante femme Leïshal Organe. Lui incarne un homme aux épaules larges fort bien bâti, ses yeux noirs naturellement cernés lui composent néanmoins une figure éternellement triste. Son large sourire vient démentir parfois cette impression un peu négative. Elle est assez petite, d’une beauté réservée, pour ne pas dire quelconque, mais son charme principale provient en grande partie de la douceur naturelle qui nait de sa moindre action. Elle rayonne d’une incroyable chaleur maternelle dans tous ses gestes, ce qui l’auréole avec bonheur d’une bonté communicative. Ils revêtent tous deux de courtes tuniques blanches souillées par l‘action, avec de longues épées au côté maintenues par de larges ceintures, mais le couple n‘est pas casqué. Les légionnaires Jidouilles de la place rendent hommage aux nombreux arrivants en quelques embrassades cérémonieuses, comment ne pas chérir des frères et sœurs Francs-Plaquistes venus faire ici leur devoir en risquant leur vie ? tous traversent ensuite l’épaisse courtine en franchissant un sombre couloir vouté, puis, ayant poussé une nouvelle porte en bois massive, ils débouchent dans une vaste cour cernée par les murailles. Les nombreux hommes et femmes qui se tiennent là observent les étrangers avec curiosité. Il y a des blessés. Beaucoup de flèches ont été tirées sur les défenseurs et couvrent le sol sableux, un triste tas de cadavres s’empile dans un coin. Les magasins de grains et les réserves de bois sont en feu, ces violents incendies en passe d’être maitrisés encadrent la haute tour de guet circulaire. Ce donjon ventru compose en réalité le bâtiment principal de cette forteresse, dont le plan général forme également un cercle parfait posé sur la jungle. L’attaque des matriarches a été brutale, mais la porte de l’entrée n’a pas été forcée. Les nouveaux arrivants délaissent peu à peu leurs arbalètes, pour aller prêter main forte à ceux qui tentent d’empêcher la propagation des flammes. De toute évidence, Oil et Leïshal commandent cette place. Dans ce lieu consacré aux humains et en dépit de la forêt proche, on ne voit aucune des créatures animales ou végétales habituellement communes aux cités, peut-être fuient-elles les embrasements ? Le gigantesque Répcipriss Tervinigeux trône toutefois au centre de la cour ; bien que toujours en élévation, son abdomen efflanqué ne présente pas l’aspect absolument sphérique qu’il adopte en vol. La bête ferme ses gros yeux globuleux et la nacelle qu’il soutient est vide. De nombreux météores glissent souvent par intermittence dans le ciel de cette planète, accompagnées de leur brèves trainées brûlantes. Tous levent cependant des yeux étonnés devant la brève explosion qui s’inscrit en quelques secondes au milieu des nuages, elle n’a rien d’un phénomène naturel, mais personne ne peut en livrer une bonne explication. On oublie donc très vite l’incident.

 

Les rescapés de la Marie-Jeanne son ensuite conduits dans la tour solidement empierrée, coiffée de sa grande coupole dorée. Dans la pièce principale du sommet, où tous se retrouvent, une immense carte parcheminée occupe la surface d’un mur. On y voit tracés un vaste réseau de voies et le lit de nombreuses rivières. Certaines pistes piétonnes à l’entretien fastidieux doivent sans doute être boueuses et fréquemment inondées, d’autres au contraire, destinées aux guimbardes à vapeur, sont probablement sèches et soigneusement dallées. Il est cependant difficile de les différencier sur ce document. Charlie se plante longuement devant, cherchant à trouver l’emplacement de leur fusée, car la ville d‘Utruss se trouve signalée. Pour tout mobilier, outre une longue table encombrée d’une abondance de rouleaux de papiers, il n’y a qu’une imposante armoire à porte de fer, sans décoration, sur laquelle est cependant posée une grande et belle glace joliment encadrée. Leïshal Organe fait le point de la situation, à l’intention de Oubli-Wan Kianobite, Dark Ouater, Lurke Salwater et Branlan Solo. Ce dernier les félicite une nouvelle fois d’avoir fait brillamment reculer les ennemies.

 

– Nous avons en effet croisé celles que vous avez poursuivies. Ceux qui se sont lancés à leur poursuite sont-ils revenus ?

 

– Oui, répondit Oil Carter, j’en fus. Il fixe l’assemblée de son regard triste. Nous avons proprement dispersé cette bande armée et ce poste a tenu bon. Mais elles reviendront, on peut y compter.

 

Comme Jhon-Piol et Arnold regardent par l’étroite et unique fenêtre ovale du lieu, ils comprennent l’enjeu du combat qui vient d’avoir lieu, car de ce côté là, invisible auparavant, un large fleuve aux eaux roses léche la base des murailles qui, en quelque sorte, le contrôlent, car il s’agit d’une voie majeure pour accéder à Placentia. Les Matriarches projetaient sans doute une attaque conséquente de la cité, puisque cette voie liquide semble vitale pour acheminer un matériel de guerre conséquent. A l’issue de l’échec concernant la prise du fortin qui n‘a pas rendu les armes, bien au contraire, elles en sont à présent quitte pour patienter. De la soupe est distribuée en soirée au rez-de-chaussée où se regroupe cette fois l‘ensemble des combattants, mais les naufragés ne peuvent toujours pas avaler cette nourriture, ils se partagent donc leurs dernières pilules nutritives. Un tambour martèle longtemps un hymne joyeux pour agrémenter ce repas de la victoire, mais en écoutant les paroles des chants qui l’accompagnent, les gens des étoiles sont surpris d’entendre de très anciens cantiques de son éminence. Et puis, avant que la clarté ne baisse pour annoncer la fausse nuit de ce monde, le ciel devient d’un bleu très foncé, de gros nuages verts tombent sur la coupole et une pluie abondante s’abat sur le fort en éteignant enfin les feux dans la cour. L’agitation qui l’animait se calme de ce fait subitement.

 

– Tiens, lâche Emeline, depuis notre arrivée, c’est la première fois qu’il pleut.

 


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Super Dimanche à tous !

 

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Message édité par talbazar le 10-01-2018 à 20:59:56
n°51669326
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 27-11-2017 à 16:18:35  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Jérome Anichel.
 

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Joe Taculautel.
 

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Jimmy Tsardou.
 

 

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Message édité par talbazar le 27-11-2017 à 18:26:05
n°51675414
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 28-11-2017 à 08:52:52  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Lisbeth Atué.

 
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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Alexis Tassion.

 
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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui :Eugène Ethique.

 
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n°51688149
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 29-11-2017 à 12:06:55  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Arno Milktouday.
 

 
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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui :Armand Talo.
 

 
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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Patrick Denfer.
 

 
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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Hyacinthe Stéréo.
 

 
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Message édité par talbazar le 29-11-2017 à 12:11:43
n°51698601
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 30-11-2017 à 11:17:31  profilanswer
 

Le congélateur muséographique.
 
Aujourd'hui : Waldmuller-Die Erwartete-1860.

 
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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Jonathan Ketoi.
 


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Salon littéraire :
 
Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar
 
Aujourd'hui : La Jet larguée. Extrait numéro 27.

 
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Anicette Fiermongol et Marithé Konerie prenaient le thé au domicile bourré d’antiquités de la femme de Bobby. Ce dernier les contemplait de loin deviser tranquillement, sous l’immense tableau de maître représentant le portrait à l’huile de sa mère à quarante ans. Une belle femme, sa mère, vraiment, que cette peinture classique n‘avait guère de peine à magnifier. Il regardait de loin son épouse et sa maîtresse charmer l’ambiance de son foyer en papotant joyeusement, alors qu’aux tréfonds de ses noires pensées, puisque l’activité de son esprit ruminait à ce moment-là sur le crash de l’avion perdu, il entendait en bruit de fond les cris d’une armée de fantômes qu’il n’avait pas vraiment convoqués. En tant que PDG, Bobby ne pouvait être qualifié de président anti jeunes, Vanessa Erelle, par exemple, sa directrice générale adjointe chargée des avions égarés, n’avait qu’une trentaine d’années. Cependant, les plus grandes décisions au sein de la direction de la Petro Jelly n’étaient pas franchement participatives. De la vieille école, il inspirait souvent à ses employés autant de condescendance que de mépris, mais aussi et heureusement quelquefois une certaine crainte. En fin de compte, le poste privilégié qu’il occupait n’était finalement qu’une guérite confortable mais très étroite, où ne résonnait pas souvent le débat d’idées. Placé au sommet de la pyramide, il incarnait le représentant suprême d’une compagnie qui faisait voler une population heureuse par millions et plaçait une certaine forme d‘ordre dans leurs aventures estivales, ou bien encore dans le moyen d‘assurer en voyageant leur capacité de remboursement par le salaire. Ces passagers combinaient d’ailleurs souvent les uns et les autres, tout dépendait sans doute de la saison à laquelle ils embarquaient. En tout cas, quoi qu‘il arrive, ses beaux avions blancs charriaient jour et nuit avec précision et régularité des vacanciers heureux, transportaient des businessmen et des financiers soucieux et même des demandeurs d’asile en voie d’expulsion, avec précision et une excellente régularité. Bobby Fiermongol se réjouissait du sentiment que ses monstres de ferraille volants portaient sur leurs grandes ailes, vers le big up nuageux, une bonne partie de son âme. Sauf que toute sa fable intimiste s’écroulait lamentablement avec la disparition du satané vol PJ 612 Paris-Kilapile, (code AITA : PJ ; code OACI : LOL, indicatif d‘appel Coucou ). Une sale énigme qui venait encrasser son existence dorée, laquelle n’avait plus rien d’enchanteresse. L’odyssée tragique de ce zinc perdu semait en effet une ambiance poisseuse au sein de la compagnie et les familles des victimes le traitaient à présent carrément en vulgaire chef de gang.  
 
– Tu viens nous rejoindre, chéri ?
 
– Je viens, Anicette, mais le thé ne me dit rien, je vais prendre une Vodka. Il alla se remplir un verre, dans lequel il fourra trois glaçons.
 
– C’est toujours ton crash qui te tracasse, hein ?
 
– On le serait à moins. Pour le moment, les enquêteurs de l'Aviation civile et leurs foutus experts ne peuvent investiguer en me mettant des preuves techniques sous le nez pour incriminer la compagnie, avec des constatations faites sur le lieux du crash. Il vaut mieux qu’on ne retrouve jamais cette saleté de carlingue. Mais j’ai du nouveau et je suis plus tranquille, en adhérant à la convention de Chicagogo, la Russique avait déclarée en toute souveraineté l’île de Badigooince en zone d'exclusion aérienne. A présent, cette "No fly zone" les arrange évidemment fort bien, mais je crois bien que nous aussi.
 
– Tu devrais prendre un peu de vacances, lui fit Marithé, en essayant de prendre un ton persuasif.
 
– Ho non, c’est pas le moment. Une chaîne de télévision, Danmon Kanal, a indiqué avoir eut un employé à bord de l’avion, un présentateur météo nommé Woody Woudspeaker. Elle commence à faire pas mal de foin sur les ondes et médiatise en bougresse l’affaire à outrance.  
 
– Les mensonges explosifs des nases communicants, une fois de plus, ajouta Anicette, en soufflant sur sa tasse. Ils sont parfois plus givrés qu’une sonde Pilot.
 
– Oui, enfin, je ne peux pas leur donner tort de s’énerver un peu. Ils auront bientôt encore plus de grain à moudre, la porte-parole des familles des victimes, l’avocate Sonja sweet Petitcoeur, a déclaré aux agences qu’elle se tenait au courant de l’évolution des recherches. Elle suggère qu’une enquête criminelle pourrait être ouverte pour déterminer si des manquements aux règles de sécurité aérienne seraient à l’origine de l’accident, ce que pourrait éventuellement déterminer la commission d’enquête. D’ailleurs, les enquêteurs interrogent actuellement l’ensemble du  personnel technique chargé de préparer le décollage de l’appareil. Du vice, je vous dis.
 
– J’arrive pas à t’imaginer en prison, trésor. Sur ces paroles d’Anicette, Marithé suggéra du regard à la femme de Bobby qu’elle non plus. Elle semblait tout de même légèrement effrayée.
 
– Les juges d’instruction pousseront loin leurs investigations, je crois bien que j’aurais très bientôt rendez-vous. Petitcoeur, qui se repasse en boucle les derniers messages ACARS, ne comprend pas que je ne sois pas déjà poursuivi, ainsi que la compagnie, au vu des premiers éléments de l’enquête.
 
– Evidement ça ferait pas vraiment une bonne promo pour la Petro Jelly. Marithé se leva pour masser doucement les épaules de son amant, Anicette les regardait d’un air neutre, elle avait l’habitude. Il se détendit peu à peu, tout en tournant la tête pour exprimer à sa maîtresse une moue gratifiante.  
 
– Manquerait plus qu’on nous colle sur une black list, fit-il en soupirant, je vois d’ici les toasts réjouis de ces pourris de la Well Transit, de la Crash Airways et de la Pelleafric Airlines ! En tout cas, y’a pas à tortiller longtemps des fesses, les transpondeurs sont restés activés jusqu’au bout et donnent bien l’avion pas trop loin de Badigooince, qu‘il aurait abordé à seulement 9.000 pieds, vraiment, mais vraiment  très en-dessous d’une hauteur de croisière. Tout prouve qu’il a du s’écraser comme une merde. Il va bien falloir qu‘on s‘y rende d‘une manière ou d’une autre, sur cette île de merde inaccessible, n’en déplaise à la Russique.
 
–  Eh ben le voilà, ton coin pour passer tes vacances, on y a l’air moins exposé à la vie de bureau, ironisa Marithé, en lui caressant toujours le cou.
 
– T’es pas drôle.
 
 Le téléphone d’Anicette sonna, elle écouta son interlocuteur pratiquement sans rien dire, puis elle reposa avec un regard triste l’appareil sur la table basse.
 
– C’était Océane, Petitcoeur vient de lui rendre visite. l’avocate voulait savoir si son mari le commandant de bord lui avait adressé un message privé avant la disparition de l'avion ; mais c’est pas tout, elle m’a dit que 200 journalistes suivent Sonja Sweet à la trace, et qu‘ils viennent de semer un gros bordel au pied de chez elle en envahissant les trottoirs.
 
– J’espère qu’Océane l’a envoyé chier proprement, ragea Bobby, en se calant brusquement sur le canapé fauve. Cette punaise d’avocate motive ses troupes, je vois bientôt s’agiter à nouveau les banderoles sur les grandes avenues, genre « Les familles veulent savoir ! », « Fiermongol en prison ! ». Sa phrase lâchée pour ses deux femmes n’était somme toute que le fruit gâté d’une simple vision, mais heureusement pas forcément l’aboutissement d’une vraie réflexion.
 
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n°51708312
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 01-12-2017 à 11:33:29  profilanswer
 

Le congélateur muséographique.
 
Aujourd'hui : Edward Hopper, Girlie Show, 1941.

 
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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Antoine Nimoinilui.  

 
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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Jean-Jacques Ulsurel.  

 
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n°51716443
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 02-12-2017 à 10:01:07  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Firmin Danlamain.  

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Eddie Esketéla.  

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Oscar Ibou.  

 

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Message édité par talbazar le 02-12-2017 à 10:08:16
n°51723757
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 03-12-2017 à 13:39:55  profilanswer
 

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Le congélateur muséographique.
 
Aujourd'hui : Vercingétorix et périls.

 

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Le congélateur muséographique.
 
Aujourd'hui : Napoléon le petit.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Le Docteur Zweï.  

 

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Salon littéraire :
 
Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar
 
Aujourd'hui : Noeud coulant pour Martin Smith. Extrait numéro 47.

 

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De bonnes conditions de vol, la voix un peu las du commandant qui leur avait souhaité un agréable voyage, bla bla bla. Pendant que Guy Ness papotait en soute avec sa souris de laboratoire dopée et déprimée, en cabine par contre l’ambiance rayonnait au beau fixe. Gilbert Tricard avait pris place sur un fauteuil jouxtant celui d’Angèle Deyord, près des ailes de l’avion, mais Sisco Matteï et Comtesse Monique se trouvaient nettement plus vers la queue, puisque les deux couples étaient supposés s‘ignorer, au moins pour l‘instant. Teddy la fouine se rinçait l’œil sur une petite hôtesse blonde en uniforme qui glissait gracieusement son chariot bourré de victuailles dans l’allée. Angèle faisait probablement semblant de lire un policier, elle avoua un moment à son collègue qu’elle avait maintenant hâte d’arriver. Il lâcha des yeux la silhouette rafraîchissante en train de s’éloigner, puis les reporta sur sa voisine.

 

– Dis donc, c’est quoi ce parfum ? tu ne l’as jamais porté jusqu’à présent.

 

– Ben je me doutais que toi tu finirais par sentir la sueur, je tiens juste à mon confort et à celui des autres.

 

– Fais pas ta méchante. Et si on allait se laver les mains ensemble, avant que l’appareil ne se pose ?

 

– J’ai les mains propres, mon pote, mais toi tu as les idées sales. Je me demande si je vais pas héler la nana qui vient de passer pour comportement déplacé du mec d’à côté. Histoire qu’en arrivant, tu te retrouves à l’isolement sur décision d’un juge amerloque.

 

– Tu sais ce qui dit un troupeau de gnous à un gnou qui se ballade tout seul ?

 

– Non.

 

– Ben, viens avec gnous.

 

– Voilà une blague aussi conne que tes désirs d’hygiène. Elle rangea son roman et jeta un rapide coup d’œil machinal en arrière, un geste qu’elle avait accompli de nombreuses fois depuis le décollage. Elle ne goûtait pas du tout la présence de Sisco et de sa mousmée dans son dos. On ne mélange pas la glace avec le feu, ou le blanc avec le noir, il y a des trucs qui s’annulent pour ne plus rien donner du tout.

 

–  Ils vont pas s’envoler. Il lui balança un rictus satisfait, comme s’il venait d’inventer le jeux de mots du siècle.

 

– Je maintiens que c’est pas une bonne idée. Ils sont tellement ridicules, elle avec sa perruque frisée et lui avec sa fausse moustache. Franchement, Gilbert, des fois j’ai du mal à te comprendre. La différence entre Sisco et nous, ça restera toujours les sommations d’usage avant de faire feu, mais crois-moi, ça représente une énorme différence !

 

– Tout ce je te demande, chérie, c’est ta très active coopération. Matteï serre plutôt les fesses en ce moment, il fera à la lettre ce qu’on lui dit de faire. Nous, on va se contenter de jouer la bonne équipe pour retrouver Rupin. Un excellent tandem de flics, je veux dire, en dehors des chiottes d’avion, puisque l’idée n’a pas l’air de te plaire.

 

– T’es plus con qu’un trou d’air, Teddy, et tu n’existerais même pas dans mon carnet intime, si j’en écrivais un. Laisse-tomber ta petite insolence latine. Et même latrines, pour le coup. Si j’avais un mari, je lui téléphonerai pour me plaindre de toi.

 

– Ah, ah, et à tous les coups tu le ferais tellement braire que tu tomberais surtout à chaque fois sur son répondeur. J’aime bien ton sex-appeal, Angèle, mais des fois, franchement, t’es pas toujours commode.
 
– Je suis de la police, mon petit bonhomme, l’amour, c’est pas mon métier.

 

– Cause toujours, tu finiras ta vie à mes côtés.

 

– Avec une balle dans le ventre, peut-être. Elle le regarda quand même sans aucune trace d’humour. Vaudrait mieux d’ailleurs, je pousserai jamais ton fauteuil roulant.

 

L’avion entama enfin son large virage. Sous eux, la grande île d’Hawaï barrée d’un fin nuage bleu et posée sur l’océan développait une vision si grandiose et magnifique, qu’elle les plongea pour un bon moment dans un profond silence admiratif. Une vision tellement belle que Gilbert décida d’en faire quelques photos, vu que le paysage qu’il voyait ne lui rappelait pas celui de sa propre enfance. Emerveillée, Angèle se contentait simplement de transformer ses beaux yeux en caméra. On distinguait aussi parfaitement les perles posées vers la pointe de Big Island : Maui, Oahu, Kauai, Moloka, Kahoolawe, Lanai. Le 50ème état U.S leur présentait ses résidus de volcans en vert clair et beaucoup de bleu. Un choc léger, et puis Aloha, Honolulu ! Un pêle-mêle de passagers aux styles plus ou moins savoureux débarqua sur le tarmac, où soufflait une brise agréablement chaude sous le soleil radieux. Une jeune maman marchait devant le couple de policiers avec son bébé collé sur son ventre, son autre gosse refusait de marcher, le père essayait de le consoler on ne savait trop de quoi. Fallait récupérer Guy sans traîner, le perroquet ne serait sans doute pas de très bonne humeur. Ils furent contrôlés longuement par un inspecteur du Homeland Security Departement, un fils du dragon à l’air grave qui les regarda partir d’un air dubitatif, lorsqu’ils déclinèrent leur fonction. Angèle, se fiant uniquement aux photos qu’elle en avait vues, repéra la première Jess Rosse, lequel se trouvait visiblement là uniquement pour les attendre, appuyé nonchalamment contre un mur. Un grand sec silencieux, probablement habile comme pas deux à cramponner un gun. Comme ragaillardis par l’arrivée, Mattéï et comtesse Monique s’approchèrent ensuite pour les rejoindre. Il payait pas mal de mine, Sisco, effectivement, avec ses grosses moustaches démodées et sa chemise à fleurs. Momo en robe et déjà en sueur trottinait derrière lui. Le type du gouvernement les toisa sans respect, fronçant même les sourcils qu’il portait noirs et fins. Il se gratta vigoureusement la manche de son costume blanc, comme si des vers grouillaient à l’intérieur de son bras. Dans les grandes lignes, il tressait spécialement pour le couple mafieux une méprisante couronne de nullards. Il corrigea son attitude à l’intention de Gilbert en clignant brièvement des paupières, puis il s’efforça de lui sourire avant de lui tendre la main.

 

–  Merci d’être venu, fit ce dernier.

 

– Bienvenue à vous sur la Big Island, mais la chose était quand-même prévue. Venez, à présent, nous devons récupérer votre emplumé.

 

Le soleil accablant du pays perçait les hautes verrières teintées de la salle de l’aéroport, où ils repérèrent Guy Ness, noyé au milieu des chats et des chiens. Le perroquet n’avait pas l’air en colère, mais affichait plutôt l’air navré d’un oisillon tombé de son nid. Il venait de voir partir la petite souris Echo 16 planquée au fond de sa cage de la Samsara Foundation, posée sur un chariot par un quidam asiatique au visage certainement rempli d’horreurs sous-jacentes. Franchement, Guy avait plus que jamais pitié de la petite, parce que des salauds en blouses blanches allaient prochainement la charcuter pour la science jusqu‘à son dernier soupir. Comme s’il était en train de lutter contre la pesanteur, il se balança en avant et souleva brièvement ses ailes aussi blanches que celles d’un ange, en observant venir ses potes et Rosse vers lui. Le groupe tentait de se frayer son chemin au milieu de l’incessant mouvement humain.  

 

– Ca va pas Guy ? demanda Angèle, en se penchant pour sortir le chouchou à crête de sa cage.

 

– Si, si, marmonna le volatile, c’est juste que j’ai rencontré une brave petite souris dans la soute. Enfin bref, je t’expliquerai.

 

– Bon, fit Jess Rosse, avant de vous poser à l’hôtel, je vous offre un cocktail exotique dans un bar que je connais. Il est bourré d’antiquités de marine amusantes, en plus vous allez rire, les boiseries en plastique sont peintes en faux bois. Tout en rejoignant sa voiture, il se tourna vers tout le monde, en rajoutant, sans doute un peu content de son ironie : ça devrait plaire à de foutus touristes qui n’en sont pas.

 

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Bon dimanche à tous.

 

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Message édité par talbazar le 03-12-2017 à 14:14:50
n°51730061
talbazar
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Posté le 04-12-2017 à 10:27:00  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Olivier Teledire.  

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Michel Lophane.

 


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Message édité par talbazar le 16-01-2018 à 10:31:19
n°51740601
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 05-12-2017 à 09:52:17  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Constantin Tamare..  

 
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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Jeff Rigérateur..  

 
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n°51756804
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 06-12-2017 à 13:52:26  profilanswer
 

Le congélateur muséographique.
 
Aujourd'hui : Jan Havicksz Steen - femme à la toilette -1655.
 

 

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Le congélateur muséographique.
 
Aujourd'hui : Jan Havicksz Steen, again.
 

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Jerôme Transgénique.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Jeff Elecon.

 

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Message édité par talbazar le 06-12-2017 à 14:10:14
n°51775715
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 08-12-2017 à 00:07:56  profilanswer
 

http://zupimages.net/up/17/49/l6x4.jpg

 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Alain Posteur.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Georges Déployée.

 

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Message édité par talbazar le 08-12-2017 à 00:08:39
n°51779133
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morte la bête, mort le venin
Posté le 08-12-2017 à 12:13:41  profilanswer
 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Peter Resplurien.
 

 

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Message édité par talbazar le 16-01-2018 à 10:32:57
n°51787549
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Posté le 09-12-2017 à 11:54:52  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Regis Tration.
 

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Nicole Abois.
 

 

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Message édité par talbazar le 16-01-2018 à 10:34:34
n°51794107
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morte la bête, mort le venin
Posté le 10-12-2017 à 08:40:23  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Richard Mangarçon.

 

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Salon littéraire :
 
Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar
 
Aujourd'hui : Biographie de Gaston Boudiou. Extrait numéro 36.

 

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Angèle et Gaston Boudiou forment un tandem sacré, un peu comme les deux pouces d’une paire de moufles. Aussi, lorsque ce week-end là sa sœur l’informe qu’elle a reçue une lettre du comité organisateur, lequel l’invite à être l’unique mannequin vedette du cinquième festival du tricot de grand-mère à Troulbled, il se montre ravi pour elle. Pour sa part, il prend de la main d’Ernestine une carte postale intrigante signée Marité Hissedru, un bout de carton écorné, taché, au verso simplement illisible ; un étrange message écrit en trois lignes malhabiles, dont il ne déchiffre que les mots soleil, larmes et dormir. L’épicière a sans doute pris une bonne cuite en traçant ce message énigmatique, mais son adresse à Paris peut cependant être assez bien lue. Gaston cesse vite d’y penser et va simplement laisser trainer le message sur son bureau d’écolier. Les vacances de Pâques se rapprochent grandement, elles auront lieu du 3 au 19 avril, le jeune homme se dit qu’il rendra une petite visite à la femme qui l‘a déniaisé, lorsqu’il se rendra à Paris pour aller voir son père. Depuis qu’il est en amour avec Véronique, la belle Marité n’a plus pour lui qu’une existence vaporeuse. Enthousiaste et radieuse, Angèle est donc rentrée dans sa chambre, pour lui faire part de sa nouvelle proposition. Guidé par la main virtuelle de Nicolas Hyacinthe Roubignolle, cet autre lui-même venu du passé et qui lui prodigue en plus des conseils dans l’oreille en sourdine, son frère est justement en train de s’appliquer sur une toile censée représenter avec force détails la bataille de Wagram. Plus de 1000 canons crachant le feu sur des villageois débordés sur leur flanc gauche. Il pose à cet instant une délicate touche indigo sur l’archiduc Charles en train de regarder ses uhlans, percés à mort par quelques baïonnettes. Le tout forme une scène épique et grandiose, peinte avec minutie et talent, pour illustrer le fameux passage du Danube. Ce grand tableau cubiste peint uniquement en larges carrés jaunes et bleus sera certainement du meilleur effet dans le salon de coiffure de monsieur Philippe Lagarce, à Troulbled. Même si, avec la toison plus que généreuse qu‘il arbore à la Brian Jones, Gaston n’est certainement pas son meilleur client. Naturellement, le jeune homme projette déjà de dessiner l’affiche du festival auquel va participer Angèle. Il pose enfin son pinceau sur le camaïeux gras de sa palette, pour lire le courrier qu’elle lui tend en réprimant à peine une certaine fougue.

 

– Tu vois, hein ? pendant que toi tu bamboches toute la semaine au Zanzibar avec tes copains, moi je travaille sérieusement pour mon avenir. Tout le monde raconte que j’ai les plus belles jambes de Troulbled !

 

Gaston la regarde intensément et lui répond sans remuer les lèvres, car c’est précisément ce jour qu’il va se découvrir un formidable don pour l’engastrimythie, autrement dit, en l’écrivant sans avoir besoin de sa bouche, la ventriloquie. Cette particularité physiologique saura le servir bien des fois, notamment plus tard en période d’examens, lorsqu’il fera parler les tableaux noirs à sa place, pour mieux dérouter son jury. En attendant, Angèle roule des billes, son frangin l’épatera toujours.

 

– Ah mince, fait-elle abasourdie, voilà que tu parles avec tes boyaux, maintenant !

 

Deux semaines plus tard, tout le monde prend le bus pour se rendre joyeusement dans la salle des fêtes de Troulbled, à l’endroit même où Angèle avait déjà triomphé dans sa pièce de théâtre. Véronique Taloche dans son long manteau poilu est-là aussi, venue de Bripue sur la 50 de Jean Micheton. Sollicité par le comité organisateur amusé par sa proposition, Gaston monte sur les planches avec une marionnette à l’effigie de Mitterrand, pour dérider tout le monde et les faire patienter en faisant quelques blagues sur le Général. Il ne va utiliser que ses seules tripes, pour sortir des vannes qui ne sont pas du goût de tout le monde, notamment de monsieur l‘abbé Lamour, lequel proteste violemment en se signant ostensiblement, avant de quitter les lieux. Imperturbable, Gaston poursuit son numéro, en précisant que de Gaulle est en train de visiter le Louvre avec son ministre :

 

– Alors Malraux, il est pas mal ce Picasso, hein?

 

– Mon Général, c’est un miroir  !

 

Et puis, bouche fermée, marchant de long en large, s’amusant comme un fou, Gaston serre les fesses et agite furieusement son pantin pour lui faire parodier la phrase d’un journaliste anglais :

 

– Les français ont pour de Gaulle la même pensée que pour leur femme, ils l’aiment sans passion et en ont la trouille, mais ils n’ont pas le courage de s’en séparer !

 

– Ferme ta gueule ! Un type courroucé dans la salle a tenu à se lever.

 

– Mais oui, répond Gaston, en déclenchant une bordée de rires, c’est bien ce que je suis en train de faire !

 

– Savez-vous, reprend aussitôt la marionnette, ce que disait le général à ses troupes, pendant la guerre ? Il les regardait comme Napoléon, mais lui, il leur disait : soldats, je suis content de moi.

 

– Dehors, sale gauchiste !

 

Les plus jeunes dans la salle se marrent, les vieux sifflent, l’ambiance devient houleuse, après deux où trois nouvelles conneries, Gaston quitte la scène pour laisser place au défilé. Certains l’applaudissent, d’autres non. Quand bien même il n’a pas desserré une seule fois les dents pour faire son zouave et faire parler Mitterrand, Boudiou n’a jamais été très à l’aise face au public. Beaucoup sont néanmoins contents que ce petit hippie se soit finalement tu. Ce dernier va alors s’asseoir sagement au premier rang, entre une Ernestine très fatiguée et une Véronique hilare. Joseph Wronski n’était pas là pour l’entendre, dommage. Et puis c’est au tour d’Angèle de monopoliser l’attention, les anciens sont cette fois ravis du spectacle. Elle se pointe avec un col roulé rouge et ondule sur les planches comme il faut. Un beau pull chaud sans motif ni torsades tricoté par Germaine Phildor, une vieille habitante de Peaumé le Coin. La belle Angèle se déhanche avec science et malice, croisement des célèbres mannequins Twiggy « la brindille » et de Jean Shrimpton «  la crevette », les scandaleuses égéries de la minijupe. Elle prend son temps, use de sa science des projecteurs pour offrir au pull-over sa minute de gloire. Elle part, revient vêtue d’un autre pull sans manche aux couleurs acidulées, fait une moue à la France Gall qui parachève sa conquête de la salle. La salle est en liesse, siffle et congratule. Angèle part, revient, à chaque fois avec un tricot différent, elle met le feu à son public, engoncée dans un manteau à capuche, dans un nouveau pull à grosses mailles, au motif ajouré, au col bateau ou rond. le jury prend note, les mémés commentent sévèrement les points employés, les côtes, les finitions ; les reines du raglan sont toutes ravies, mais chacune se voit déjà en réalité la grande gagnante de ce concours officiel. Angèle revient une fois de plus triomphalement sur scène en tournant son petit cul, cette fois dans un bikini rose minimaliste tricoté par Thérèse Tromblon, histoire d’enflammer le public par une apothéose d’un érotisme fou. Germaine s’indigne à haute voix, non pas sur la plastique brûlante dévoilée par la gamine, mais parce c’est de la triche, son foutu cache-sexe, là, c’est pas du tricot, c’est du crochet ! Thérèse lui montre le poing de loin. Les autres concurrentes sont enchantées par la querelle. Sauf une. Peut-être un peu trop submergée d’émotion, mémé Ernestine porte tout à coup la main à son cœur déjà fragile et s’affale au pied de Gaston. C’est aussitôt le drame, le pompier de service se précipite au milieu du brouhaha, les lumières se rallument, on appelle l’ambulance dans l‘affolement, Angèle toujours à moitié à poil s’est projetée des planches vers sa grand-mère inconsciente, sa frêle mémé Boudiou que soutient un Gaston soudain affolé. Véronique et Jean observent la triste scène avec des visages graves, comme s’ils ne comprenaient pas ce qui vient d’arriver. Conduite en urgence à l’hôpital de Bripue, les médecins ne pourront hélas pas sauver de la grande faucheuse la femme tellement énergique d’Alcyme Boudiou, morte subitement en 1968 au cinquième festival du tricot de grand-mère de Troulbled. Cette fois, Angèle et Gaston, surtout lui, n’ont plus qu’un seul lien familial susceptible de venir les relier à leur propre histoire, en la personne du parisien Emile Pertuis.

 

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https://www.youtube.com/watch?v=Cm8SSZbmkGY

 

Bon dimanche à tous.

 

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Message édité par talbazar le 10-12-2017 à 09:01:25
n°51802467
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morte la bête, mort le venin
Posté le 11-12-2017 à 10:36:06  profilanswer
 

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Salon des inventions

 

Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Simon Spleenmetue.

 

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Jean-Louis Luminé.

 

 

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Message édité par talbazar le 16-01-2018 à 10:35:54
n°51812147
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 12-12-2017 à 05:01:26  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Etienne Istdetable.

 
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Salon des inventions.
 
Les Machines essentielles du pro-fesseur Talbazar
 
Aujourd'hui : La ceinture anti casse-couilles.

 
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Il n’est jamais agréable de se faire pincer les fesses dans le métro, si on est un retraité de l’ORTF de 98 ans. Surtout si on est en train de reluquer les seins d’Ivanna, 21 ans, jeune russe blonde employée au pair dans le 8ème arrondissement. Les casses-couilles sont partout. Du type qui s’acharne à repérer vos fautes d’orthographe, au spécialiste des propergols de turbopompes qui vous suggère perfidement, au cours des essais, que la trajectoire d’une fusée au décollage n’est pas horizontale, en tout temps et en tout lieu, l’armée des emmerdeurs veille en permanence pour vous pourrir la vie. Il est vraiment très difficile de se prémunir de ces casses-burnes qui considèrent vos affaires les plus privées comme étant les leurs. Bien sûr, certaines vont répondre courageusement à ces éternels redresseurs de torts que ça leur ferait bien mal aux seins qu’ils puissent avoir raison, nous ne pouvons hélas rien faire pour elles, il nous faudra les laisser dans la douleur. En revanche pour les hommes, en général plus vulnérables, le centre d’étude associé au salon du pro-fesseur Talbazar vient de concocter un appareil magistral pour contrer les gros gêneurs et les petits venimeux. Véritable bouclier à parties qui leur évitera de vous prendre à partie, la ceinture anti casses-couilles est le gadget aussi utile qu’ultime pour assurer prévention, réparation et protection de nos précieuse burnes, autrefois si maltraitées par l’odieuse insistance des fâcheux. En toute discrétion, les boules bien au chaud et surtout solidement sanglées dans notre extraordinaire dispositif, vous allez regarder danser de rage devant vous tous les chiants désormais impuissants, que vous deviez auparavant subir à longueur d’année. Inutile de répondre en toute mauvaise foi à l’autre con que vous pensiez que votre Ariane 5 était en fait un missile sol-sol, appuyez tranquillement sur le bouton et laissez dire, l’importun ne peut plus rien contre vous. Collez aux participes passés la terminaison que vous voulez, plus rien à branler, la vie continue et votre article aussi. Nous avons sollicité par mail un grand nombre d’emmerdés, pour trouver les bonnes couleurs de notre ceinture anti casse-couilles, leur choix s’est porté sur un ton chair, rose ou noir, voir écossais, puisque notre outil peut même se porter sous un kilt, en respectant malgré tout la tradition. Un modèle à clous de cette invention de pointe a également été très demandé.
 
 Ne plus se laisser casser les couilles est important pour un individu écrasé par les sarcasmes de la société, laquelle la plupart du temps ne vous écoute, ni ne vous approuve. Voici que vous allez pouvoir affirmer sans crainte vos choix dans le monde, fier de vos ratages réalisés en toute honnêteté, offrant sans peur vos roubignoles blindées aux plus cruels, parce que serez équipés du paravent idéal, si magnifiquement poétique. Ne touchez plus un seul chiffre aux factures que vous concoctez, arnaquez vos clients en toute impunité, plus un seul grain de sable ne viendra enrayer vos énormes machines, puisque la ceinture anti casse-couilles vous protégera aussi bien la gauche que la droite, à condition bien entendu d’en avoir deux. Nul doute que si votre tante en avait, elle s’équiperait également. Notre équipement rembourré assure à votre place votre grandeur, pour rembarrer aussitôt quiconque osera vous contredire. Soyez plus fort qu’eux, avec plus de corps que d’âme, osez montrer avec fierté les belles et fragiles cartouches que vous cachiez autrefois servilement dans votre gibecière, par crainte qu’on ne vienne vous les briser. Avec la ceinture anti casse-couilles, vos joyeuses seront enfin à l’abri. Les testicules tranquillement logées dans leur compartiment dédié, plus rien à foutre du crissement incessant des papiers de bonbons dans un cinéma d’art et d’essai, vous laissez dire et laissez faire, vous êtes assis sur du béton.
 
 Parfaitement contrôlée par une technologie tactile soft air, grâce à notre excellente ceinture, les couilles cassées appartiennent au passé. Ce nouvel habit des bourses en période de crise va en effet vous faire vivre une expérience unique, en réduisant les chocs inhérents aux chiants de tout poil. Avec audace, vous affirmez enfin en face d’eux votre pouvoir d’être un homme d’appareil, et vous allez renvoyer sereinement l’ascenseur aux francs-tireurs sournois de l’agacement. Il se peut même qu’en exhibant fièrement à chaque instant aux démunis votre ingénieux système, vous finissiez par leur casser brillamment les burnes à votre tour. Quoi qu’il en soit, profitez maintenant de votre achat pour inviter tous vos voisins à votre barbecue. Vous n’allez sans doute pas nous croire, mais vous pourriez même leur trouver une bonne petite gueule de gold company.

PS: à noter que vendue en hyper, notre ceinture anti-couilles destinée à mieux encaisser est un peu moins chère lors du passage en caisse.

n°51823526
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 13-12-2017 à 09:34:53  profilanswer
 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Aline Ea.

 

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Revue de presse.

 

Aujourd'hui : L'écureuil de Noël.

 

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Message édité par talbazar le 16-01-2018 à 10:38:57
n°51834224
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 14-12-2017 à 05:53:50  profilanswer
 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Nicolas Coca.

 

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Salon littéraire :
 
Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar
 
Aujourd'hui : L'épilée du Nil. Extrait numéro 82.

 
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Comme une statue taillée dans l’ébène le plus noir, exhalant des odeurs de bitume, de paprika et de natron, les chairs rigides, Schrèptètnuptèt-Tahosétlafer-Ramassidkouch, cette cruelle trinité momifiée que le néant s’obstinait à vouloir conserver, ne supportait plus la lumière du soleil. Elle s’était physiquement délabrée et sa beauté s’était hélas enfuie. Rescapée et revenue trop tôt de la cité des morts, elle dormait le jour dans quelque tombe trouvée au hasard et parcourait la nuit en l’irradiant de sa folie meurtrière. Elle ne pouvait à présent avaler d’autres nourritures que les tripes et le sang qu’elle buvait aux gorges innocentes, en les perçant cruellement pendant leur sommeil. Sacrifiant ainsi de pauvres villageois sur l’autel sanglant de sa soif insatiable, en semant à chaque fois l‘épouvante, l’entité continuait malgré tout d’avancer vers le sud. Elle n’était plus jolie, elle avait complètement oublié les trois personnages qui la composaient, elle n’était plus rien d’autre qu’un cadavre vivant, un spectre hideux maudit par Anubis. Ce chien galeux qui lui avait tristement dévoré ses âmes. Seule la lune blanche pouvait encore éclairer faiblement sa cruelle solitude désespérée. Trois fois inhumaine, elle semait la mort dans les pauvres cahutes qui bordaient le Nil, en laissant derrière ses pas trainants des hommes et des enfants ouverts, à moitiés dévorés. Dans la pénombre crépusculaire, en danseuse morbide, elle tombait brusquement sur l’ânier, lui fracassait comme du bois mort les membres avec sa force incroyable ; et puis ses mains tachées de sang et la bouche grande ouverte, elle déchirait en même temps la bête et l’homme, dont elle tirait de grands lambeaux de viandes crues. De lamentables gloutonneries macabres qui jamais ne pouvaient suffire à la rassasier. Marchant en grelottant sous la fraîcheur des nuits, ramenant sur son épaule sa robe effiloquée, elle laissait entrevoir ses yeux luisants entre les mèches de sa chevelure noire ébouriffée, encore un peu brillante de poudre d‘or, mais à présent souillée de sueur rancie et de poussière rouge. L’épave humaine et dangereuse qu’elle était devenue se lovait comme un serpent entre les orangers, contractée et bossue, croisant des mains noueuses sur son torse à la poitrine vide. Sans aucune pitié, au hasard du chemin, elle détroussait en grande furie d’une morsure féroce le pauvre voyageur nocturne de sa modeste vie. Puis, enfin calmée des luttes, lorsqu’elle sentait venir le temps des heures ardentes et la trop brûlante lumière de Rê, son corps livide battait en retraite. Ses mains fouettaient l’air de ses griffes, elle hurlait des injures démentes sur les singes agiles et cherchait un tombeau pour s’y dissimuler, enroulée dans ses haillons sanglants. Alors seulement, affectant un semblant d’indolence, elle fermait ses grand yeux excavés, mais elle ne dormait pas. Le venin du cobra claquait douloureusement au fond de son ventre creusé. Lentement, quelques bouffées de haine se tressaient peu à peu dans son esprit pourri. Entre ses mâchoires d’acier, elle respirait comme un soufflet de forge, crachant parfois des caillots rouges qui souillaient ses pommettes évidées et son collier de quartz. Son propre sang charrié à flots par des veines fiévreuses prenait sa source dans un marais saumâtre, au sein duquel pompait son cœur pour en tirer un poison vénéneux. Alors, dans sa nouvelle demeure souterraine, elle ne laissait venir à elle qu’une seule et unique pensée, en évacuant les autres, ces songes bien trop doux qui faisaient remonter dans sa gorge l’amertume de ce qu’elle fut aux jours heureux. Elle se disait investie à présent d’une chasse sacrée, un but ultime qui viendrait transcender tous les autres massacres : elle devait tuer Néefièretarée. Cette idée seule la guidait, sa puissance en rêvait, sa physionomie en devenait presque souriante. En se voyant déjà  tenir entre ses mains le corps broyé de la pharaonne, un rire énorme fusait entre ses dents noircies et résonnait en glas funèbre au milieu du caveau. Puis elle sacrait, jurait et blasphémait les noms de Seth et d’Osiris, sans craindre leur courroux, puisqu’elle se savait bien déjà damnée par eux. Il fallait simplement que la petite pharaonne Néefièretarée achève de payer le prix de ce que elle, Schrèptètnuptèt-Tahosétlafer-Ramassidkouch, cruelle momie au destin assombri, elle était maintenant devenue.

 

En revanche, les nuits courroucées la voyait peu à peu avancer, ivre de sa déchéance, plus que jamais nourrie par ses sacrifices obsédants et ses rituels horribles qui la tenaient toujours en vie. Privée de sa lucidité et chagrinée par sa beauté perdue, le monstre humain, faussement sauvé des abîmes du temps, se vengeait de manière implacable, car il incarnait à présent l’envers de toute humanité. Elle fut belle, ils furent roi et vizir, mais cette triple momie engoncée dans ses hardes n’était plus que l’ombre inquiétante de ce que leur naissance au milieu des hommes leur avait autrefois donnée. C’est ainsi que, courant plus vite qu’un chameau heurté dans ses glaouis, elle dépassa l’oasis de Bangasirup sans s’y arrêter. Elle n’avait pas de temps à perdre, mais elle avait très faim, aussi freina-t-elle des sandales en apercevant un pauvre petit chevrier qui dormait sous les étoiles, au pied d’un acacia deux fois centenaire. Ignorant les bêtes assoupies, la momie rampa en silence sur le sol, sa proie innocente n’allait pas tarder à être mise sur le fait accompli. Le monstre se jeta sur lui pour le dévorer, en commençant par les épaules, pendant qu’avec son poing, la bête humaine lui broyait sauvagement les articulations pour l‘empêcher de bouger. Le gosse était jeune et bien nourri, son assassin s’apprêta à manger sain et léger. Cependant, dans sa hâte à lui lacérer la gorge, elle avala dans le même temps la petite amulette protectrice que sa victime portait autour du cou. Il s’agissait d’une petite croix de vie en argent, l’ânkh ou croix ansée, un symbole puissant qui tomba lourdement dans les horribles tripes du meurtrier. Côté cœur, Schrèptètnuptèt, Tahosétlafer et Ramassidkouch se lièrent tout à coup d’une amitié nouvelle, une grande transformation s’opéra de façon spectaculaire dans le corps hideux. Une raison neuve, remplie d’une heureuse inclination, vint conquérir peu à peu chacune des fibres de la maléfique, en lui faisant prendre conscience de toute l’horreur de son ignoble forfait. A cause de cet objet magique qu’elle venait d’ingérer, la Grande Isis en personne lui demandait tout à coup des comptes, pour l’étreindre d’un abominable sentiment de honte. L’union chaotique des trois êtres imbriqués s’ordonna pour établir un nouveau pacte, fait de compassion et d’amour pour l’humanité. Remplie du regret de son ignominie, Schrèptètnuptèt y adhéra si bien et si promptement, qu’elle retrouva peu à peu sa prodigieuse beauté. Devenue soudainement hostile aux idées négatives, il ne resta bientôt plus rien en elle des ambitions criminelles qu’elle couvait une heure seulement auparavant. Le résultat de cette incroyable transformation se trouvait si éclatant, si généreusement évident, que Tahosétlafer et Ramassidkouch se trouvèrent conjointement dans les mêmes dispositions.

 

– Eh les gars, qu’est-ce qui nous arrive ? fit elle à ses deux autres. Le son de sa pensée prouvait qu’elle était très émue.

 

– On viens de faire un petit progrès sur le plan social, lui répondit Ramassidkouch. On est devenus tout à coup doux et bons.

 

– Ouais, fit Tahosétlafer, nous voilà gentils, ça fait du bien de se retrouver enfin. Le cannibalisme, franchement, c’est dégueulasse. Moi, maintenant, j’ai envie de becqueter des légumes.

 

– Je veux retrouver mon gamin, mon tout petit bonhomme, lança une Schrèptètnuptèt émue à ses compagnons intimes, vous avez intérêt d’être d’accord, vu que c’est moi et moi seule qui possède vos pieds.

 

– On dit pas le contraire, on veut bien. Moi j’aimerai retrouver ma petite femme Néefièretarée pour l’embrasser et me faire pardonner, ajouta Ramassidkouch. Je suis mort, mais pas vraiment, comme vous le savez.

 

– J’étais devin, vizir et prêtre, en ce qui me concerne, sentencia Tahosétlafer. Et notre petite pharonne, je l’aimais également d‘un amour sincère, j’allais même l’épouser. Manquerait plus que je vous laisse lui faire du mal.

 

– Oui, enfin, bon, t’aimais ma femme, là-dessus on est pas forcés d’approuver. Et puis les échanges charnels, pour ce que ça vaut pour toi maintenant, hein… Mais il était désormais impossible à Ramassidkouch d’être habité par la moindre colère, surtout qu‘il avait lui-même tué son interlocuteur. Il n’était en tout cas plus question pour aucun des trois de tuer Néefièretarée.

 

A nouveau jeune et jolie, rassérénée, les esprits à présent en paix, Schrèptètnuptèt se releva pour s’épousseter, choquée par l’aspect crasseux de sa robe où se mêlait le sang frais au sêché. Elle s’éloigna du pauvre cadavre de l‘enfant déchiqueté, dont la vision à présent l’horrifiait. La magnifique vibrait d’un instinct maternel qu’elle n’avait en réalité jamais connu et considérait la recherche de son petit Moisi contrefait comme la tâche la plus urgente qu’elle devait à présent réaliser. Une espèce de petite musique romantique à la con résonnait entre ses oreilles, comme dans les histoires d’action et d‘aventure qu‘on lui racontait pour la distraire au palais thébain. Le renouveau d’un plaisant climat d’amitié charmait désormais les entités sans effort, il n’était naturellement plus question de vivre à l’ombre dans la journée. Schrèptètnuptèt se sentait si apaisée, sereine et joyeuse, qu’elle aurait presque pensé à mettre un nouveau bébé en route. Ramassidkouch, lequel entendait naturellement la moindre de ses pensées, lui suggéra qu’elle imaginait là un projet déraisonnable, qu’elle avait d’ailleurs déjà un fils en la personne de Moisi, l’erpatrès de l’Egypte, son enfant dont lui-même était le père, et qu’ils devaient se remettre en route au plus vite pour aller le câliner. Parce qu’il bénéficiait également avec bonheur du sort de l’amulette magique qui dormait au fond de l’estomac pétrifié de son hôte, il se trouvait lui aussi gorgé d’un amour durable pour tout le monde. Il avait donc très hâte qu’il fasse jour, pour respirer à plein poumons l’air de la campagne et trouver un coin apaisant au bord du Nil, afin de pouvoir se ressourcer dignement. Une chose semblait certaine : au sein d’un échange productif, les trois âmes sœurs entremêlées, en cette nuit étonnante à marquer certainement pour eux d’une pierre blanche, trouvaient un heureux équilibre, en impliquant chacun des partenaires pour favoriser une démarche commune et réjouissante. Comme s’ils devaient à présent établir un nouveau contrat de mariage avec la communauté humaine, épanouis par le sentiment commun qu’ils avaient tous les trois beaucoup de temps perdu à rattrapper.  

 

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Message édité par talbazar le 14-12-2017 à 06:33:54
n°51844725
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 15-12-2017 à 05:02:07  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Ernest Café.

 

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Revue de presse.

 

Aujourd'hui : Un feu au derrière.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Gilbert Nenhiver.

 

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Message édité par talbazar le 16-01-2018 à 10:40:51
n°51854985
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 16-12-2017 à 00:11:56  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Pierre Aussoir.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Hélène d'Alpaga.

 

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Message édité par talbazar le 16-01-2018 à 10:41:49
n°51866828
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 17-12-2017 à 15:54:41  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Leonard Mecitoyen.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Jacques Ies.

 

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Salon littéraire :
 
Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar
 
Aujourd'hui : La saga du trône de Fion. Tome 2 -Sus au sein royal. Extrait numéro 35.

 

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Gaultier Quilamolle, comte de Septizémie, sénéchal de Fion et général en chef de l’armée de terre de ladite royausté goustait fort le repos, après si rude bastaille et belle victoire asprement gagnée. Après avoir chaussé ses douces poulaines aux semelles de feutrine, il se leva pour fermer la fenestre, afin d’atténuer l’odeur désagréable des fumées pourchassées par le vent que dégageait la grande halle en torchis, toujours en train de brusler au pied du chasteau. Toute la grande armée du Fion ne pouvait être hébergée à l’intérieur des murs de la ville, aussi la campagne environnante se couvrait partout de joyeuses tentes huit places et de beaux pavillons colorés, dressés en grand nombre sur les prairies avec une nonchalance apaisée. Au cœur de la cité de Poudkor, férocement gagnée, les vainqueurs avaient spontanément couvert d’une montagne de fleurs blanches et rouges la statue équestre miraculeuse du défunt roi Foutre 1er Danjou. Gaultier avait sévèrement ordonné à son margrave Siegfried Olin de bien vouloir chastier ceux qui oublieraient de les arroser en passant. Une énorme queue de femmes en mal d’enfant avait repris sa file nocturne devant le monument, dans l’espoir de recevoir fécondation surnaturelle par l’intermédiaire de la formidable pine du cheval en bronze. Gaultier s’installa sur un siège pour boire un bon vin de la treille locale, puisée dans une corne ouvragée de fabrication Zgomatix. Le soldat ne savait pas trop quoi penser d’une alliance avec le chef au gros tarin de ces nomades, mais sans l’aide de la flotte et de son amiral Gaëtan Maldemer de Posegalettabord, ce maudit « fesse bruslée » injoignable qui lui faisait faux bon, l’host du Fion ne saurait venir à bout de Mouyse, aussi facilement qu’elle venait de le faire avec la modeste citadelle de Poudkor. Penser le contraire serait sans doute comme de faire un resve éveillé. Un chambellan respectueux vint prévenir qu’on frappait à l’huis, le sénéchal fit rentrer le sieur Vladimir Poustapine et messire Richard Beurre de Fion.

 

– Ah beaux messires, goustez-donc voir à mes costés le doux pif que voici, c’est bonne goulaye que savent produire les vignerons d’ici !

 

– Point n’est l’heure de licher, sans doute, sénéchal ! lui lança Richard, nous avons reçus vent d’une poule messagère qui nous dit que l’isle de Godapat est atteinte de grande wérolerie. Il y a sans nul doute là-bas énormément de malades, veillés nuit et jour par des sœurs de Kramouille en coiffe et bavette, avant qu’elles ne succombent à leur tour. Si cette terrible épidémie s’en donne à cœur joyeux, nul doute que nos bateaux croisant près de cette isle risquent très gros. Peut-être sont-ils déjà atteints par le grand mal, ce serait alors probablement l’explication de leur silence.

 

– Oui, reprit Vladimir, la wérole décime les générations plus vite que l’air ne fait tourner les voiles d’un moulin. Cette belle vacherie-là donne fièvre abondante, pustules et croustes horribles, tous meurent de tronches gonflées et rougies. A mon humble avis, Godapat est perdue, car la noire wérole ne ressemble en rien à une graviolle bénigne !

 

– C’est fascheux, lui répondit Gaultier. Si Gaétan manque, Nous voyons bien qu’il faudra s’allier aux barbares, à présent. Nous aurons vraiment besoin d’eux.

 

– Quanqu’an dit a fol petit vaut, je vous ai déjà jasé que je ne suis point chaud à l’idée, messire, fit Vladimir, en se servant un peu de vin au passage.

 

– Non, lascha Richard en faisant de mesme, Gaultier a raison, il nous faut faire alliance avec cet Olbo Zgeg, en priant sainte Kramouille qu’il nous sera loyal. Et nous devons quitter au plus vite avec ses hommes cette forteresse vaincue, qui ne sert plus à rien. On a fait bon effort, mais nous devons pousser plus loin, car seule la ville de Mouyse et son tyran au règne tumultueux est notre but ultime. J’ai pour ma part bien la hâte de raser la colline sur laquelle cette sale ville est édifiée !

 

–  Ah, ah, railla Vladimir, espérons que ce royaume fasse également bon vin, afin d‘en boire en abondance après notre victoire.

 

–  Allons, chevalier, vous n’êtes pas sans savoir que ces gens l’exportent sur la mer de Cybrine par millions d’hectolitres. Mais c’est tant vérité que leurs parcelles soient nettement moins bonnes que celles de notre Fion.

 

– Allons, finissons d’avaler ce nectar qui chasse la rouille de nos jours, puisque nous sommes d’accord pour pactiser avec ce sanguinaire et féroce Olbo Zgeg au gros tarbouif. A présent, préparons nous à banqueter en sa compagnie, puisqu’on s’agite déjà dans ce but depuis ce matin dans les cuisines de ce chasteau. Il y aura, m’a-t-on dit, bons troubadours et nombreuses damoiselles. Descendons tous ensemble rejoindre Robin qui boit et ses moines armés, des gaillards qui, d’après ce j’ai vu, m’ont tout l’air de turbulente noblesse.

 

– Et bien, ajouta Vladimir, leur commanderie d’Aufesse avait fonction militaire avant la prise de Mouyse par Vazy Métoian. Leur lointaine seigneurie de l'Ordure des Hospitalisés de Sainte Kramouille fut ancien fief du regretté roi Karl-Heinz Shâh Soltan de la Cornette, seigneur légitime de Kiess, déchu comme vous le savez par les méchantes œuvres du tyran. Peut-être ces religieux se rendaient-ils à quelque pèlerinage annuel lorsqu’ils ont été capturés par les Zgomatix.

 

– Bien, allons babiller de ce pas avec ces nobles gens d’église qui expriment aussi ouvertement leur pénible souffrance devant la mort de l’ancien roi.

 

En boulot bénévole et trois étages plus bas, Yvan de Ladaupe à l’épée vigoureuse massait justement les beaux pieds du chevalier Gauviens à l’écu blanc, alors que Robin taquinait gentiment de sa main douce les chausses baissées de Percevalve. Braillard en était avec Jeanne-Mireille, si gente et si beles avec son teint de rose éclatant, à se gaillardiser de quelques plaisants préliminaires, tout en se tenant sur un trépied en revers d’une mesme médaille. Damoiselle d’Arc, bien cajolée, en laschait plaisamment quelques occlusives labiales, quand elle entendit taper sur la porte les coups du chambellan.

 

– Diantre Kramouille, Robin, on a frappé.

 

– J’ai entendu, répondit Robin qui boit, alors qu’ayant abandonné Percevalve, il refaisait sa mise en plis devant sa coiffeuse.
 
 Les hommes du Fion pénétrèrent l’un après l’autre dans la pièce. Gaultier exposa froidement la situation en jouant de son anneau, expliquant que Godapat mourrait de wérolerie et que la flotte semblait perdue. Il fallut retenir Gauviens, qui venait de s’élancer pour faire jeusne, marcher pieds nus et revestir la haire. Jeanne réussit à le convaincre de renoncer aux mortifications. Hélas, bon chevalier, lui dit-elle en lui touchant amicalement les burnes comme lionne en fureur, ja aidier no lor pourras, laisse-tomber.

 

– Ainsi, reprit Gaultier, il nous faut nous allier avec Olbo Zgeg et marcher sur Mouyse sans nos marins. J’ai craintes, car la guerre qui vient de nous opposer ici à ce sauvage allié de notre ennemi n’était pas, nous le savons, du meilleur accueil. J’ose d’ailleurs vous dire que s’il vient à trahir, il périra de mon propre javelot.

 

– Sénéchal, fit Robin, vous estes en ces murs le bon gardien du gué, vous savez bien que ces barbares du pays de la Godée sont fourbes et méchants, nous fusmes par Olbo Zgeg fort maltraités et notre compagnon Guy Bouyave en est mort vilainement, mais c’est vous seul qui décidez. Nous autres, pauvres moines, serions bien en peine de retenir son étrier. Le chef des Zgomatix est un hote certes vaincu, mais pour l’instant il se montre cordial et nous prépare banquet. Sans plus rien dire, Robin retourna nonchalamment se coucher près de Percevalve, lequel venait de l’inviter à monter sur le lit, dans la foulée il approuva de la main à l’intention des autres, pour bien montrer qu‘il était d‘accord avec cette alliance risquée.

 

– Nous craignons bien sûr que Gros Pif nous frappe en traistrise, ajouta Gauviens, la main dans la ceinture de Braillard, mais voyez-vous, nous possédons une protection exceptionnelle, un joyau magique de notre pays. Il leur montra du doigt l’Œil de dinde posé sur la cheminée. Voilà de quoi donner beaucoup de courage à nos troupes. Avec ce bijou de fée, n’importe qu’elle bataille peut sereinement s’engager. Même si nous, on ne sait pas trop comment le faire marcher. N’ayez crainte, messires, l’empire de Vazy Métoian LXIX, dont la cour n’est ni brillante, ni riche, va bientôt s’écrouler. Messieurs, portons toast à my lady la reine Amanda Blair, reine de Fion, l’imburnée, reine des mandales, pleine des derniers hommes, amère des officiers dragons et calice de la grande merdeuse ! Honneur à celui qui lui donnera enfin bons filz, après l’avoir joyeusement dérouillée ! Jeanne et lui s’empressèrent ensuite de remplir à ras-bord les cornes de toute cette fine fleur de noblesse. Parfaitement, crièrent alors les autres dans la chambrée, en levant haut leurs coupes : li cuers remaint du tout en sa baillie !

 

Une manière comme une autre de suggérer leur amour éternel pour la grande brune frigide qui gouvernait le Fion et jouissait d’un pouvoir considérable, mais en vérité, c’était bien la seule chose qui pouvait encore la faire jouir.

 

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Bon dimanche à tous.

 

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Message édité par talbazar le 16-01-2018 à 10:43:44
n°51876292
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 18-12-2017 à 14:31:26  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Yvon Paledire.

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : François Naturelle.

 

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Message édité par talbazar le 16-01-2018 à 10:44:47
n°51882887
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 19-12-2017 à 08:39:04  profilanswer
 

Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Sima Tiant Hen-Aveï.
 

 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Gaston Avis.
 

 

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Message édité par talbazar le 16-01-2018 à 10:46:24
n°51894061
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 20-12-2017 à 10:06:30  profilanswer
 

Revue de presse.

 

Aujourd'hui : Le droit à l'image.

 

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Revue de presse.

 

Aujourd'hui : Des vacances gâchées.

 

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Message édité par talbazar le 20-12-2017 à 10:25:22
n°51894085
Bidiblop
Posté le 20-12-2017 à 10:08:13  profilanswer
 

Du coup j'ai fait une recherche sur l'illustration de la fiche n°83 des grands inventeurs.
 
Un bien beau travail, je suis un peu déçu que ce ne soit pas la couverture d'un bouquin ou quoi que ce soit plus facile à avoir chez soi qu'un poster.


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Trollin', trollin', tro-llin' on HFR !
n°51894378
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 20-12-2017 à 10:29:13  profilanswer
 

ben t'as du temps à perdre !

n°51894813
Bidiblop
Posté le 20-12-2017 à 10:58:15  profilanswer
 

Je suis au travail, donc par définition oui :o


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Trollin', trollin', tro-llin' on HFR !
n°51894951
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 20-12-2017 à 11:06:35  profilanswer
 

Selon le dernier sondage de notre agence, 99 pour cent des lecteurs de la Moyenne Encyclo la lisent au travail, les autres par erreur, tu peux donc te considérer comme un être issu de la normalité.

n°51911018
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 21-12-2017 à 16:09:04  profilanswer
 

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Salon des inventions
 
Fiches mémo des grands inventeurs.
 
Aujourd'hui : Gilou Peltrou.

 

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Salon littéraire :
 
Les oeuvres essentielles du pro-fesseur Talbazar
 
Aujourd'hui : Coup de chance dans l'hyperbole. Extrait numéro 54.

 

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L’oberleutnant Franck Sonotrou sait que le temps lui est compté et qu’il va se faire repérer sous peu, alors qu’il progresse à pas de loup dans le Sharsherman Flash Space Patrol Z-01 de l’amirauté. Rassuré cependant lorsqu’il trie les informations délivrées par le visocoll lâché dans la coursive, il avance tout de même résolument,  puisque son but est désormais d’atteindre au plus vite la cabine de l’avocadoc Clark Goebbels. L’assassin du cénazteur Pourichine est tout de même surpris de constater l’intrigante somnolence du vaisseau militaire, alors qu’il ose ouvrir une porte de service, puis longe un couloir de dégagement assez court censé l’amener précisément devant l’appartement de sa cible. Lorsque celle-ci va quitter son logement, elle devrait être équipée des pieds à la tête d’un scaphandre, Franck veut donc prendre sa place, visière obstruée, pour s’introduire dans le Panzig qui va descendre sur Mars. Une usurpation osée, mais nullement impossible s’il s’empare de l’implant du quidam. Il espère simplement que ce connard d’expert en boboloss-lobotomie judiciaire saura mourir avec grâce et dignité. En attendant, une fois planté devant l’ouverture visée et malgré tous ses efforts, Franck essaie de calmer les battements de son cœur un peu trop rapides, de juguler le flot de son sang charrié qui circule dans ses veines trop brusquement, en soulevant sa poitrine pour produire un souffle énervé. Et même pas une gélule d’alcobarbit pour calmer cette sarabande organique. D’un simple coup d’œil, l’agent s’aperçoit avec un brin de dépit que la cabine est fermement condamnée. Le détecteur mag du système d’alarme est en plus enclenché, l’avocadoc n’a pas l’air du type offrant d’emblée sa confiance aux types curieux de visiter son intimité. Manquerait plus qu’il soit fringué avec un pare-laser, mais il n’y avait pas d’autre solution que de rentrer chez lui pour s’en rendre compte. Impossible en attendant de rendre inopérant le petit système de gardiennage sophistiqué chargé de protéger la sphère personnelle du suspicieux, sans alerter l’immense vaisseau dans son ensemble sur une éventuelle intrusion. De ce côté-là, le passage en force n’est pas de mise. Franck n’a pas non plus le temps qu’il lui faudrait pour attendre que le résident sorte de lui-même de cette cellule sous haute surveillance. La puissance d’un espion réside plus souvent dans sa ruse que dans son lasergun, mais là, debout comme un con dans ce dangereux couloir blanc, Franck se voit tout bonnement à cours d’idée. Se faire passer pour un inoffensif visiteur en sonnant à la porte n’est en tout cas pas la meilleure qu‘il peut cogiter, le gars qui n’attend personne décoderait la supercherie en moins d’une seconde.

 

Alors qu’il est en train de pester sur les techniques de détection qui protègent son bonhomme, une rumeur soudaine l’alerte brusquement et l’oblige à faire marche-arrière sur le champ. Franck empoigne alors fermement son Atomatic à canon cranté, puisqu’en cas de rencontre, aucune des deux parties n’allait s’encombrer de négocier le moindre consensus. Trop tard. Un Sharshermankapitän en personne surgit au coin de l’allée, encadré d’une vingtaine de soldats brandissant de redoutables Metrallettas Nuetronicas. Une dizaine d’autres surgissent dans son dos pour lui bloquer la retraite, en pointant cette fois des Hydramatic Mark 4 Flame gun. Le gradé lui-même le menace d’un petit Atom Splitter Ray Gun suffisant pour couper un espion en deux, mais il ouvre juste la bouche, avec visiblement l’intention de débattre. Enfin, un minimum.

 

– Pose ton arme.

 

Bon, tirer et mourir ensuite d’un alignement bien ajusté de particules ne semble guère le bon choix, mais Sonotrou se rend compte qu’il devait être pisté depuis un bon moment et qu’un calcul précis de ses intentions vient d’avoir lieu. Il est tout bonnement tombé dans un piège enfantin, puisqu’on devait évidemment se douter qu’il chercherait à quitter le Sharsherman en prenant place sur le Panzig prêt à descendre sur Mars. Finalement assez malin de la part de l’ennemi de le coincer sans faire d’éclaboussures. Il jette piteusement son gun au sol, admettant son impuissance. Un feulement à peine audible débarre la porte fermant la cabine de l’avocadoc, où une trentaine de nouveaux soldats l’attendaient fermement, au cas il aurait tout de même trouvé le moyen de s’introduire dans la pièce. L’expert judiciaire renfrogné est visible derrière eux et de toute évidence, le tripoteur de cerveaux n’en mène pas large. Sévèrement empoigné après avoir vérifié qu‘il n‘est plus menaçant, l’intrus maîtrisé est ensuite conduit sans attendre devant le Général Digoule. Quittant les quartiers résidentiels, l’oberleunant menotté est animé d’un sentiment étrange, en parcourant l’immense véhicule pour une fois au grand jour. Lorsque encadré par sa foule de cerbères, il passe devant la baie en shellglas de la rampe d’abordage 023, il regarde même brièvement avec ironie le Panzig très proche, le nez du gros vaisseau luit à présent de ses feux de rendez-vous orbitaux. Le prisonnier comprend qu’il a loupé son transfert de peu. Il est cependant toujours vivant, ce qui constitue à vrai dire un beau cadeau de la providence. Indifférents au son discret des turbines Rastangaz, ils traversent l’énorme poste d’un canon blast qu’ils franchissent sans un mot, sous le regard morne de leurs occupants, puis ils bifurquent pour s’engager sur une large et sombre passerelle en graphyrolit conduisant au noyau. Sous la menace des lasers qui lui visent toujours les reins, on pousse finalement le captif dans le compartiment d’une simple infirmerie, où le devance et s’engage également à sa suite une bonne volée des gardes.

 

Digoule est là. Le chef de l’armée martienne lâche sur Sonotrou un regard peu avenant, avant de se fendre bientôt d’une espèce de moue méprisante, supposée sans doute imager la morgue du type investi du pouvoir de commander à des forces puissantes. La lueur activée de son casque connecté à son implant prouve d’ailleurs qu’il se trouve en liaison constante avec le centre opérationnel du navire. Il prend le temps de féliciter son Sharshermankapitän et adresse de la main un signe de remerciement global aux patrouilleurs pour leur fameuse prise. Juste derrière son dos, flottant dans le vide, puisque posé sur un sustentateur invisible, gît le corps enveloppé d’une grande cape blanche du cénazteur Vlodim Pourichine. Allongé à présent sur ses milliards d’eulars devenus bien inutiles. Franck s’octroie le pouvoir de prendre la parole en premier :

 

– Alors mon général, on a lâché ses chiens ?

 

– Que pensiez-vous, Sonotrou ? Dès qu’on m’a averti de la différence de masse de ce vaisseau, j’ai su que vous étiez à bord. Mais je reconnais avoir tardé à vous localiser, en tout cas trop tard pour ce pauvre Vlod. Mais je dois vous remercier, quand je vous aurais exhibé au congrès, Sirkisi avec son minable consensus négocié va sérieusement dérouiller, je dirais même qu’il est fini. La voie parlementaire va exiger ma force, quel qu’en soit le prix, sans plus de compromis pour pulvériser définitivement les rebelles. Je promets à ceux-là un bel enfer sous peu. Voilà qui fera regretter aux leaders marchands élus, comme ces salopards de civils de Jack Giriaque et Steve Magouine aux coups tordus, d’avoir voulu me couper les vivres, je vais leur apprendre que rien n‘est jamais assez cher pour l‘armée. Je vais secouer leur confort et leur petite santé, parce que ma vision personnelle et déterminante pour l’avenir immédiat de Mars, comprenez-moi, à présent c’est la terre brûlée.

 

– Comme elle l’a toujours été, à vrai dire. Vous finirez par faire sauter cette planète.

 

– Une clairvoyance que votre meurtre idiot vient pragmatiquement ajuster au mieux et je dois vous féliciter pour ça, puisque mon pari va pouvoir s‘appuyer dorénavant sur de solides arguments. Maintenant, vous allez tranquillement vous laisser faire, afin que je récupère cet imbécile traité de paix que vous comptiez offrir en secret à Yoland. Surtout laissez-vous faire gentiment, le symbole peint sur mon vaisseau n’est pas celui de l’hospitalité. Il s’autorisa un petit sourire aux lèvres. Inutile de préciser que vos capacités d’évasion sont nulles. Et naturellement, je vous conteste absolument la libre disposition du moindre de vos droits. On se passera je pense de la cour galactique pour statuer trop longtemps sur vous. Trahison et assassinat d’un cénazteur, votre sanction, que je n’ai pas de mal à imaginer, suivra le jugement de l’opinion du congrès et de son nouveau président-gouverneur, le temps qu’il soit élu en remplacement de Nikos Sirkisi, bien entendu.

 

– Une destitution colatérale que n’espérait toutefois pas franchement Jolie Goyette, en trahissant son mari simplement pour emmerder les Compagnies administrantes, j’imagine !

 

– Comment vous savez ça, vous ?

 

Franck patiente sur un siège au gris triste, alors qu’un petit gars frais émoulu de son universid s’occupe, en charcutant brièvement la veine de son poignet gauche, à le délivrer du nanotraité, preuve irréfutable de la magouille présidentielle. Un holocast bleuté du Sharshermankommodore s’affiche pratiquement sans prévenir devant la haute silhouette du Tsar.

 

– Général, un de nos espions installé dans une serre agricole du côté d’Agannippe Fossa nous y signale la présence de Fanch Yoland et de Karela Borounie. Il s’y trouverait même Flash Gourdin.

 

Probablement rendu trop enthousiaste par cette annonce, Digoule ne se gêne pas pour donner son ordre ouvertement. Passant la main dans ses cheveux cendrés, il jubile visiblement déjà de frapper à la tête les indépendantistes.

 

– Au chiotte les droits de la guerre et leurs foutus principes, je vais me passer d‘une autorisation de survol et je ne suis pas du genre, moi, à confondre un soc de charrue avec une épée. Faites immédiatement transmettre aux compagnies de Panzig ma volonté de voir un de leurs engins se placer en orbite à l’aplomb de cette ferme. Dès que j’en donnerai l’ordre, vous la pulvériserez.

 


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Message édité par talbazar le 10-01-2018 à 20:36:07
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