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Auteur Sujet :

Vers une fin de la Belgique ?

n°22178352
bphenix
Extrémiste modéré
Posté le 10-04-2010 à 17:07:07  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

JimmyBaby a écrit :

moi personnellement ca me rappel plus ce qui se passe ici au Canada avec le Québec, sauf que la page se tourne lentement. Le Québec essaye de défendre sa francophonie face aux anglos qui grattent du terrain petit à petit, certains on parlé d'indépendance du Québec mais aujourd'hui c'est n'est plus qu'un minorité. En fait en y pensant les Wallons me rappel énormément les Québécois, un peu coincé entres deux histoire et deux culture, une difficulté à s'attaché à une identité nationale, tout en se mangeant des commentaires des deux bords. Je me trompe ?


Tu vois les Flamands de quel côté ? Ils joueraient le rôle des Canadiens contre les Québécois (= Francophones) ?
 
Moi, je vois plutôt le contraire: ce sont les Québécois qui instituent des lois de francisation comparables aux règlements illégaux édictés par les autorités flamandes... C'est le Québec qui veut imposer un monolinguisme dans un pays bilingue (Canada). Preuves: (source)

Citation :

[Au Québec] l'utilisation de la langue officielle est exigée dans l'affichage commercial
 
[...] la loi met sur pied des Commissions de terminologie, chargées d'assister le gouvernement et les entreprises dans leurs efforts de francisation secteur par secteur


Bref, c'est le Québec qui impose la "francisation", de même que la Flandre tente d'imposer l'uniformité linguistique en Région flamande, allant jusqu'à inventer une langue locale pour ça, une sorte de néerlandais localisé qu'ils appellent "Algemeen Vlaams". La preuve:

Citation :

la loi met sur pied [...] une Régie de la langue française qui, en plus de posséder un mandat de recherche et d'enquête, conseille le gouvernement et administre le programme de certification à la francisation.


On dirait qu'au Québec aussi, on cherche à imposer un usage particulier, local de la langue française, de même qu'en Flandre, on tente d'imposer une forme localisée de néerlandais.
 
Il y aurait aussi d'autres comparaisons, comme

Citation :

l'école publique anglaise n'est accessible qu'aux enfants qui ont une connaissance « suffisante » de cette langue


la persécution des Canadiens anglophones cherchant à élever leurs enfants dans leur langue au Québec...
 
Si tu m'apprend en plus que les opérateurs de télévision câblée cherchent (avec l'incitation ou l'approbation des autorités locales) à couper les programmes non francophones, ou que l'accès aux logements sociaux ou à la propriété est conditionnée à la connaissance "suffisante" du français, ou que les voyageurs qui atterrissent à Montréal sont persécutés s'ils ne sont pas francophones, alors oui, les autorités québécoises se comportent bien de manière comparable aux autorités flamandes en Belgique.
 
Mais le contexte est différent: nous sommes un Etat-membre de l'Union Européenne, ce qui nous impose le respect de toutes une série de conventions et traités, dont l'égalité de traitement de tous les citoyens européens, quelque-soit leur sous-nationalité, leur Etat de résidence, leur lieu de naissance, leur langue, leur religion, leur orientation sexuelle, etc... De plus, nous venons d'une situation hétérogène (1830) où la population parlait des dizaines de patois plus ou moins regroupés en dialectes régionaux (limbourgeois, luxembourgeois, wallon, brabançon, picard, flamand, français, plat-deutch, ...) et toute la classe dirigeante (noblesse, bourgeoisie, ...) avait en commun la langue française, langue internationale à l'époque (un peu comme l'est l'anglais aujourd'hui). Les habitants du Sud (~2/3 du pays) ont adopté progressivement la langue française sur injonction des autorité qui cherchaient à unifier linguistiquement le pays, alors que ceux du Nord ont refusé dès le départ et sont donc actuellement encore en recherche d'une langue commune (source) "Le VDAB donne les cours de "flamand de l'ouest pour débutants", sachant qu'ils ont exigé et obtenu la reconnaissance du néerlandais comme langue officielle (avec traduction de toutes les lois, etc...) mais qu'ils s'en démarquent maintenant clairement, au point d'imposer aux télévisions des Pays-Bas (dont le néerlandais est la langue officielle) de sous-titrer dorénavant les production flamandes...
 
Cette situation est très différente de celle du Canada, ou personne n'est vraiment "du lieu" (sauf peut-être certains Amérindiens) et où les influences linguistiques n'ont pour seule justification que les hasards de l'histoire, non ?
 
Bref, la discussion avec un Québécois risque d'être intéressante, mais encore faut-il savoir dans quel sens tu fais la comparaison...
 
Au fait, on a parlé ici récemment du Canada... (source).
Tu en penses quoi ? C'est normal d'imposer l'exil à des personnes qui vivent leur vie d'être humain et trouvent l'amour éventuellement hors de leur tribu/communauté/réserve/province/pays/état/race/ethnie/... ?

Message cité 1 fois
Message édité par bphenix le 10-04-2010 à 17:22:31

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"Economisons notre mépris eu égard au nombre de nécessiteux" (Chateaubriand)
mood
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Posté le 10-04-2010 à 17:07:07  profilanswer
 

n°22178562
JimmyBaby
La salade de doigts!
Posté le 10-04-2010 à 17:47:12  profilanswer
 

attention j'ai pas dis que c'était identique, j'ai dis que cela me rappelais la situation au Canada, sans comparé la Belgique avec quelconque bords. Je dis juste que je comprends la délicatesse du sujet, et le vivant en tant que spectateur (je suis expatrié au Québec seulement) je me rend juste compte que ce n'est pas une situation facile et qu'il y a beaucoup de contradiction dans ce genre de "conflit". On pourrait même rajouter les premières nations pour mettre un peu de piment :D

Message cité 1 fois
Message édité par JimmyBaby le 10-04-2010 à 17:47:30

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...
n°22180572
the veggie​ boy
Who's taking my Lorazepam?
Posté le 10-04-2010 à 22:39:21  profilanswer
 

j'avais justement vu une émission sur canvas (une chaine flamande) sur la situation de la francophonie au quebec, où le parallèle entre les quebecquois et les flamands étaient fait.
 
Et un quebecquois membre d'un quelconque groupuscule pour la sauvegarde du français au Quebec faisait lui-même cette comparaison.


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blacklist
n°22181815
paretoptim​al
Posté le 11-04-2010 à 01:07:04  profilanswer
 

JimmyBaby a écrit :

attention j'ai pas dis que c'était identique, j'ai dis que cela me rappelais la situation au Canada, sans comparé la Belgique avec quelconque bords. Je dis juste que je comprends la délicatesse du sujet, et le vivant en tant que spectateur (je suis expatrié au Québec seulement) je me rend juste compte que ce n'est pas une situation facile et qu'il y a beaucoup de contradiction dans ce genre de "conflit". On pourrait même rajouter les premières nations pour mettre un peu de piment :D

Une des énormes différences entre le Canada et la Belgique c'est que la langue de la partie minoritaire est nettement plus usitée dans le monde que celle de la partie majoritaire.
 
Et cela est d'autant plus vrai à Bruxelles...où l'anglais (voire l'arabe) est certainement très usité par beaucoup d'européens venus de tous bords...mais qui sont minoritaires en Belgique...
 
Mais la tactique flamande (en tous cas pour ce qui concerne le maintien voire le développement de sa langue) n'a aucune chance d'aboutir sur le long terme selon moi...en tous cas tant que Bruxelles est une des capitales européennes...ne pas vouloir agrandir la région bilingue va conduire à un éclatement interne à Bruxelles...une sorte de bulle qui ne serait pas spéculative...et tu peux toujours courir pour convaincre un étranger qui doit venir travailler à Bruxelles pendant 2-3 ans d'apprendre le néerlandais (pour autant qu'il soit parlé en Belgique) pour pouvoir disposer d'un logement dans une commune de la périphérie...sans compter que pareille discrimination ferait vaciller la Flandre (dans l'hypothèse où elle serait indépendante) dans l'Europe.
 
Même si Bruxelles devenait uniquement flamande, je suis pas du tout certain que ça faciliterait l'apprentissage du néerlandais...

Message cité 1 fois
Message édité par paretoptimal le 11-04-2010 à 01:07:41
n°22194167
t_faz
Posté le 12-04-2010 à 13:11:34  profilanswer
 

paretoptimal a écrit :

Une des énormes différences (...) ...sans compter que pareille discrimination ferait vaciller la Flandre (dans l'hypothèse où elle serait indépendante) dans l'Europe....


 
pourquoi utilise tu le conditionnel? ces discriminations existent déjà et la flandre ne semble en aucun cas vasciller...  
 
l'exemple de chypre est frappant quant à la mollesse de l'europe face au extrèmismes, là il s'agit carrément d'occupation militaire et rien n'est fait, pire ils voudraient intégrer le pays occupant...la flandre aurait beau instauré un régime d'apartheid que l'europe lui donnerait des injonctions, c'est à dire un bout de papier dont tout le monde s'en fout....après ce qu'il s'est passé en bosnie ou au rwanda le constat est clair, on laisse d'abord faire les pires insanités, puis peu être, 20 ans plus tard, on juge quelques dirigeant trié sur le volet ...
 
malheureusement c'est comme ça, en conflit internationaux il y'a tellement d'enjeuxque c'est un peu chacun fait comme il peut pour défendre sont bout de territoire...les francophones n'ont pas à se retourner vers des instances supérieures et espérer, mais se retrousser les manches et faire face! non pas dans un but offensif mais simplement défendre les droit les plus élémentaires de ses compatriotes...et pour un fois parler d'égal à égal avec la flandre (nous avons 55% du territoire et 45% de la population, eux 45% et 55% c'est quand même +ou- equitable non?) et ne pas croire que la démocratie c'est la dictature de la majorité.
 
 

n°22198954
bphenix
Extrémiste modéré
Posté le 12-04-2010 à 18:50:37  profilanswer
 

t_faz a écrit :

Pourquoi utilise tu le conditionnel? ces discriminations existent déjà et la flandre ne semble en aucun cas vasciller...


Il parle du cas où la Flandre deviendrait unilatéralement indépendante (en fait un truc impossible en l'état), car elle se retrouverait hors E.U. et donc isolée, financièrement, monétairement, politiquement, entourée de frontières, donc frappée de taxes d'importations en Europe, etc...

t_faz a écrit :

l'exemple de chypre est frappant quant à la mollesse de l'europe face au extrèmismes, là il s'agit carrément d'occupation militaire et rien n'est fait, pire ils voudraient intégrer le pays occupant...


Attention: d'un côté, beaucoup d'accords ont été signés entre la Turquie et la Communauté Economique Européenne ou l'Espace Economique Européen ou autres avant 1974 (date de l'invasion Turque). De plus, lorsque je parle d'invasion militaire, il faut aussi savoir qu'à l'époque, la Grèce est sous dictature militaire, et que certains responsables politiques chypriotes envisagent de suivre l'exemple (étranger) grecque. Il y avait donc (éventuellement) péril pour la population chypriote de tomber dans une forme de dictature. De son côté, il faut bien reconnaitre que la Turquie est, parmi les pays du coin et les pays musulmans, un état relativement démocratique, occidentalisé, laïc et progressiste, donc tout-à-fait fréquentable, à l'époque et encore aujourd'hui, par l'Union Européenne et les pays occidentaux. Quant à la situation actuelle, la zone occupée au Nord de l'île de Chypre n'est pas reconnue internationalement comme une zone d'invasion turque, mais comme un Etat ("République Turque de Chypre Nord" ) illégal.
 
Enfin, dès le début de l'ouverture des négociations avec la Turquie, l'EU a tenté de régler la question de Chypre en négociant avec les deux parties (donc aussi l'Etat illégal non reconnu), ce qui a mené à un référendum, dont il est sorti que les habitants de la zone occupée sont en majorités favorables à la réunification, alors que les citoyens de Chypre (libre) se sont exprimés en majorité contre. La principale pomme de discorde consiste en la restitution des terres aux habitants de 1974, ce qui reviendrait, en fait, à expulser ou "exproprier" des gens installés depuis près de 40 ans, avec titres de propriété et tout et tout, mais émanant d'un Etat illégal. On en est là.
 
Il faut aussi noter que la reprise des négociations d'adhésion à l'U.E. avec la Turquie ont été conditionnées à la reconnaissance par cette dernière du génocide arménien, ce qui n'était pas une mince affaire, une très grosse pilule à faire passer aux Turques (peuple très fier), reconnaissances qu'ils ont faites finalement.
 
Donc l'UE n'est pas si molle que ça. C'est sûr que par rapport au va-t-en guerre américain, on peut avoir l'air de "couilles molles" (on vient de découvrir que Bush savait pertinemment que la quasi-totalité des prisonniers de Guantanamo étaient innocents dès le départ, on sait que les Américains savaient dès le début qu'il n'y avait aucune arme de destruction massive, ...). A la vue de tout ça, je préfère la politique étrangère de l'EU (civilisée) à celle des USA (brutale).  
 

t_faz a écrit :

La flandre aurait beau instauré un régime d'apartheid que l'europe lui donnerait des injonctions, c'est à dire un bout de papier dont tout le monde s'en fout... Après ce qu'il s'est passé en bosnie ou au rwanda le constat est clair, on laisse d'abord faire les pires insanités, puis peu être, 20 ans plus tard, on juge quelques dirigeant trié sur le volet ...


C'est un peu différent. La Flandre est plus proche que le Rwanda ou la Bosnie.
La "Flandre" (au contraire de la Région flamande) est une zone géographique indéfinie située intégralement sur le territoire de l'Union, s'étendant à priori sur plusieurs Etats-membres (il y a des revendications violentes, multiples, ... sur une partie de la France également).
Les problèmes de discriminations s'y appliquent à des citoyens européens.
Les règlements litigieux rentrent en contradiction avec des traités européens,
...
 
En conséquence, la Belgique est d'ores et déjà sous monitoring européen, ce qui n'a jamais été le cas du Rwanda...

t_faz a écrit :

les francophones n'ont pas à se retourner vers des instances supérieures et espérer, mais se retrousser les manches et faire face! non pas dans un but offensif mais simplement défendre les droit les plus élémentaires de ses compatriotes... [...] et ne pas croire que la démocratie c'est la dictature de la majorité.


Là, je suis 100% d'accord, surtout concernant ceux qui pensent que "BHV, ça ne me concerne pas" ! BHV, ça concerne tous les Européens, car un tel préalable implique potentiellement l'interdiction administrative pour les citoyens européens de s'installer n'importe où dans leur pays (l'Union) voir même leur propre Etat !!! Il s'agit de la défense du respect (rappelons-le) de la Charte Universelle des Droits de l'Homme en Europe !!! Excusez du peu !

Message cité 1 fois
Message édité par bphenix le 13-04-2010 à 06:08:03

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"Economisons notre mépris eu égard au nombre de nécessiteux" (Chateaubriand)
n°22199785
lehman bro​thers
Aw noes, not this shit again
Posté le 12-04-2010 à 20:11:15  profilanswer
 

bphenix a écrit :


Il parle du cas où la Flandre deviendrait unilatéralement indépendante (en fait un truc impossible en l'état), car elle se retrouverait hors E.U. et donc isolée, financièrement, monétairement, politiquement, entourée de frontières, donc frappée de taxes d'importations en Europe, etc...


 
Ils y resteraient de facto, c'est invraisemblable comme scénario ...


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https://elan.school/
n°22199980
henri-alex​andre
Posté le 12-04-2010 à 20:32:03  profilanswer
 

Bon, à nos amis Belges, construisez un mur de 8 mètres de haut avec de chaque côté du mur un no man's land de 50 mètres de large. Cameras de surveillance et patrouille de police 24/24h. Détecteurs de mouvement sur la crête du mur et tir à vue (par des snipers ou autres) dès que quelqu'un essaie de passer par dessus le mur.  
Si Flamand surpris dans la zone wallone :  lynchage sur la place publique la plus proche.  
Si Wallon surpris dans la zone flamande : lynchage sur la place publique la plus proche.
 
1/3 de la Belgique sera réservé à ceux qui veulent vivre ensemble sans la moindre arrière pensée "raciste".

Message cité 1 fois
Message édité par henri-alexandre le 12-04-2010 à 20:32:24
n°22202008
paretoptim​al
Posté le 12-04-2010 à 23:12:01  profilanswer
 

Très intéressante l'émission sur la RTBF, je trouve que les journalistes ont plutôt bien fait leur taf. [:bien]

n°22202375
ehben
Posté le 12-04-2010 à 23:52:29  profilanswer
 
mood
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Posté le 12-04-2010 à 23:52:29  profilanswer
 

n°22203508
bphenix
Extrémiste modéré
Posté le 13-04-2010 à 06:17:28  profilanswer
 

lehman brothers a écrit :

Ils y resteraient de facto, c'est invraisemblable comme scénario ...


C'est pas du tout invraisemblable: la "Flandre" indépendante n'aurait aucun accord avec l'E.U. donc n'en serait pas membre. De même pour l'Euro, alors que la Belgique résiduelle, n'ayant pas fait, elle, de déclaration unilatérale d'indépendance, continuera à être membre de l'E.U. Et en cas de demande d'adhésion de la "Flandre" à l'E.U. (inévitable: ils ne sont pas viables isolés), il faudra l'accord de tous les membres, donc aussi de la Belgique (résiduelle) dans laquelle il n'auront plus aucune influence. Bonne chance...
 
C'est simplement comme si le Texas du Sud déclare unilatéralement son indépendance. Du coup, ils ne sont plus membre des USA mais bien un pays indépendant...
 
C'est pour ça qu'ils essayent de passer par la phase "confédéralisme". Une confédération étant une union d'Etats indépendants, La Flandre étant membre de la "confédération belge" et la Belgique étant membre de l'U.E, ça veut dire que la Flandre serait membre (indirectement), en tant qu'Etat, de l'U.E, sans que la Belgique résiduelle ne puisse s'y opposer.

Message cité 1 fois
Message édité par bphenix le 13-04-2010 à 07:06:55

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"Economisons notre mépris eu égard au nombre de nécessiteux" (Chateaubriand)
n°22203525
bphenix
Extrémiste modéré
Posté le 13-04-2010 à 06:50:09  profilanswer
 

henri-alexandre a écrit :

Bon, à nos amis Belges, construisez un mur de 8 mètres de haut avec de chaque côté du mur un no man's land de 50 mètres de large. Cameras de surveillance et patrouille de police 24/24h. Détecteurs de mouvement sur la crête du mur et tir à vue (par des snipers ou autres) dès que quelqu'un essaie de passer par dessus le mur.  
Si Flamand surpris dans la zone wallone :  lynchage sur la place publique la plus proche.  
Si Wallon surpris dans la zone flamande : lynchage sur la place publique la plus proche.
 
1/3 de la Belgique sera réservé à ceux qui veulent vivre ensemble sans la moindre arrière pensée "raciste".


Les "Flamands" en zone libre (Belgique) sont les bienvenus, autant que les citoyens européens, les étrangers en situation régulière, les touristes de partout, etc... quelque-soit leur langue, religion, couleur, orientation sexuelle, ... et ça ne va pas changer. Malgré toutes les exactions, abus, violations des accords (y compris les accords internes à la Belgique), les Belges sont démocrates tolérants (à l'extrême d'ailleurs). Rien ne sert à tenter de les caricaturer ou de tenter de les stigmatiser de manière à "symétriser" les comportements: la situation n'est pas symétrique. Même les Flamands de communes à facilités situées en Wallonie vous le diront: ils reçoivent toujours leurs documents officiels en néerlandais, dès la première demande, sans tracasseries. Et ce ne sont pas des traductions mais bien des documents officiels, simplement édités en néerlandais en Wallonie, suivant les accords antérieurs, les lois et la constitution. De même avec les Germanophones de Belgique: situés géographiquement en Wallonie, ils sont intégralement administrés en allemand et ça ne pose aucun problème, au point que certaines communes sont officiellement germanophones (en Wallonie) avec facilités linguistiques pour les Francophones. La Wallonie est donc, administrativement, trilingue (Fr-Nl-De) et ça ne pose aucune question: ça roule.
 
Quant aux Flamands, ils ne "lynchent" pas les Wallons, mais tous les non-Flamands, en ce compris tous les citoyens européens de passage, même parfois les voyageurs (aéroport de Zaventem), les touristes, les hommes d'affaires internationaux (test de la presse anglaise auprès de l'administration communale de Zaventem), etc... Ils vont jusqu'à prendre des mesures contre les Néerlandais (décret concernant les conditions d'accès à la propriété, qui ne vise pas seulement la périphérie de Bruxelles mais aussi certaines communes limitrophes avec les Pays-Bas) et même des mesures s'appliquant aux "Flamands" eux-mêmes (ce décret qui s'applique aussi aux "Flamands" qui désirent habiter dans une "Flandre" qui n'est pas celle de leurs origines). Car il faut se rappeler que sous le vocable indéfini "Flandre" se cache en fait les deux Flandres (occidentale et orientale), la Flandre française, le Brabant, la Campine, le Limbourg, Bruxelles (qui serait en Flandre suivant le délire d'une majorité de Flamands) et même une partie de la province de Liège (Fourons).
 
Des inscriptions bilingues ne posent aucun problème à Bruxelles (pourtant à plus de 90% francophone), ni dans les zones touristiques de Wallonie (campings, ...) alors qu'elles sont illégalement interdites en Flandre dans certaines communes, y compris parfois des communes à statut bilingue (Halle, ...)
 
La question n'est donc pas Wallonie contre Flandre mais Europe contre Flandre, car si les Flamands continuent à appliquer de telles règles abusives et qu'on laisse faire, pourquoi les accepterait-on en Europe alors que nous, européens, n'avons plus le droit de nous y établir, d'y circuler en sécurité, ...
 
Et dans ce cas (La Flandre aux Flamands et seulement aux Flamands !), c'est la porte ouverte à
* La Corse aux Corses ("étrangers" dehors)
* L'Ecosse aux Ecossais ("étrangers" dehors)
* L'Alsace aux Alsaciens ("étrangers" dehors)
* La Catalogne aux Catalans ("étrangers" dehors)
* Le Pays-Basque aux Basques ("étrangers" dehors)
* La Sicile aux Siciliens ("étrangers" dehors)
* La Bretagne aux Bretons ("étrangers" dehors)
* La Zélande aux Zélandais ("étrangers" dehors)
* La Martinique aux Martiniquais ("étrangers" dehors)
* La Bavière aux Baviérois ("étrangers" dehors)
* L'île de France aux Franciliens ("étrangers" dehors)
* Le Tyrol aux Tyroliens ("étrangers" dehors)
* La Lorraine aux Lorrains ("étrangers" dehors)
* La Crête aux Crétois ("étrangers" dehors)
* La Normandie aux Normands ("étrangers" dehors)
* Le Luxembourg aux Luxembourgeois ("étrangers" dehors)
* La Guyanne aux Guyannais ("étrangers" dehors)
* Londre aux Londoniens ("étrangers" dehors)
* La Savoie aux Savoyards ("étrangers" dehors)
etc...
 
Avec une telle logique, il va y avoir beaucoup de gens sur les routes, et pas mal aussi d'étrangers de partout: tout ceux qui ne sont pas reconnus localement comme "à leur place" et en même temps qui n'ont pas de lien avec un autre endroit. Sans parler que si on continue comme ça, on devrai bientôt se marier parmi les filles de son propre village, comme au Moyen-Âge, sous peine d'expulsion, comme ça se pratique dans certaines réserves indiennes du Canada...
 
La politique flamande est illégale, inadmissible, libertogène, gravement rétrograde, et hypothèque lourdement nos droits de citoyens européens et le type de monde dans lequel devra évoluer les générations suivantes.


Message édité par bphenix le 13-04-2010 à 06:55:53

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"Economisons notre mépris eu égard au nombre de nécessiteux" (Chateaubriand)
n°22206081
ftikai
Posté le 13-04-2010 à 12:34:02  profilanswer
 

bphenix a écrit :


Tu vois les Flamands de quel côté ? Ils joueraient le rôle des Canadiens contre les Québécois (= Francophones) ?
 
Moi, je vois plutôt le contraire: ce sont les Québécois qui instituent des lois de francisation comparables aux règlements illégaux édictés par les autorités flamandes... C'est le Québec qui veut imposer un monolinguisme dans un pays bilingue (Canada). Preuves: (source)

Citation :

[Au Québec] l'utilisation de la langue officielle est exigée dans l'affichage commercial
 
[...] la loi met sur pied des Commissions de terminologie, chargées d'assister le gouvernement et les entreprises dans leurs efforts de francisation secteur par secteur


Bref, c'est le Québec qui impose la "francisation", de même que la Flandre tente d'imposer l'uniformité linguistique en Région flamande, allant jusqu'à inventer une langue locale pour ça, une sorte de néerlandais localisé qu'ils appellent "Algemeen Vlaams". La preuve:

Citation :

la loi met sur pied [...] une Régie de la langue française qui, en plus de posséder un mandat de recherche et d'enquête, conseille le gouvernement et administre le programme de certification à la francisation.


On dirait qu'au Québec aussi, on cherche à imposer un usage particulier, local de la langue française, de même qu'en Flandre, on tente d'imposer une forme localisée de néerlandais.
 
Il y aurait aussi d'autres comparaisons, comme

Citation :

l'école publique anglaise n'est accessible qu'aux enfants qui ont une connaissance « suffisante » de cette langue


la persécution des Canadiens anglophones cherchant à élever leurs enfants dans leur langue au Québec...


 
J'ai l'impression que tu as lu beaucoup de choses sur la question Québec-Canada, mais tu as dû mal synthétisé tes lectures.
 
- Avec la défaite du français Montcalm face à l'anglais Wolfe, la colonie française en Amérique du nord est tombée dans les mains de l'Empire Britanique (Traité de Paris).  Le Canada n'existait pas encore.
 
- Il ne faut pas croire que les colons anglais n'ont pas essayé d'assimiler les colons français.  Parlez-en aux colons français de l'Acadie, ou ceux de la Prairie.  Les premiers ont été carrément déportés au sud et sont devenus aujourd'hui les cajuns de la Louisane, les autres sont réprimés par les armes ou être pendus (Louis Riel).
 
- Ce qui a sauvé la colonie française d'une "anglorisation" totale: sa population déjà très nombreuse, et la lutte des patriotes appuyés par le clergé.  Certains patriotes ont été pendus, d'autres trouvaient l'exile aux USA.
 
- Avant la Révolution tranquille, tous les secteurs importants de l'industrie sont contrôlés par les anglo.  Dans les usines, les patrons donnaient des ordres en anglais à leurs employés québecois.  Les noms des rues étaient anglais alors que les gens qui y habitaient étaient des francophones.  En quelque sorte, au Québec la minorité anglophone dirigeait la majorité francophone.
 
- La Révolution tranquille: concurrencer les anglos et prendre contrôle des industries, de l'éducation, du secteur énergie, etc.
 
- Pour virer les affiches et les noms anglais: la loi 101 - une loi qui exige la dominance français dans l'affichage.  C'était une loi totalitariste, discutable, mais peut-être compréhensible.  
 
Pour certains, cette loi est inutile.  Pour d'autres, elle est nécessaire.  Pour moi, j'en sais rien.
 
Quand ma famille est arrivée comme réfugié au Canada, mes parents voulaient nous incrire dans les écoles anglophones. Parler anglais était tellement utile.  Mais la loi 101 nous a obligé d'aller dans les écoles francophones.  Je regrette rien car aujourd'hui, je parle aussi bien le français que l'anglais.  Mes cousins de Calgary ne connaissent que l'anglais.  
 
...
 
La comparaison Québec-Flandre est boîteuse car les Québecois sont minoritaires au Canada.

n°22209277
the veggie​ boy
Who's taking my Lorazepam?
Posté le 13-04-2010 à 16:54:19  profilanswer
 

de mémoire, dans l'émission flamande qui était passée sur Canvas, ils comparaient les mesures à la con de "défense de la langue", ie. au Québec le fait qu'il fallait que la taille de la police utilisée pour un affichage en français soit plus grande que la police utilisée pour l'affichage en anglais (en Flandre on a vu des commerces obligés de changer de nom pour adopter un nom flamand, même pour des restos par exemple...)


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blacklist
n°22211879
lehman bro​thers
Aw noes, not this shit again
Posté le 13-04-2010 à 20:40:16  profilanswer
 

bphenix a écrit :


C'est pas du tout invraisemblable: la "Flandre" indépendante n'aurait aucun accord avec l'E.U. donc n'en serait pas membre. De même pour l'Euro, alors que la Belgique résiduelle, n'ayant pas fait, elle, de déclaration unilatérale d'indépendance, continuera à être membre de l'E.U. Et en cas de demande d'adhésion de la "Flandre" à l'E.U. (inévitable: ils ne sont pas viables isolés), il faudra l'accord de tous les membres, donc aussi de la Belgique (résiduelle) dans laquelle il n'auront plus aucune influence. Bonne chance...

 

C'est simplement comme si le Texas du Sud déclare unilatéralement son indépendance. Du coup, ils ne sont plus membre des USA mais bien un pays indépendant...

 

C'est pour ça qu'ils essayent de passer par la phase "confédéralisme". Une confédération étant une union d'Etats indépendants, La Flandre étant membre de la "confédération belge" et la Belgique étant membre de l'U.E, ça veut dire que la Flandre serait membre (indirectement), en tant qu'Etat, de l'U.E, sans que la Belgique résiduelle ne puisse s'y opposer.

 

AMHA il se passerait plutôt un truc de ce genre :
- la Flandre déclare son indépendance et se retrouve hors union de jure
- mais rien ne change dans la pratique, et elle reste donc membre de l'UE de facto, les députés belges flamands restent au parlement européen, le commissaire belge (flamand) reste à la commission ... etc. Herman Van Rompuy reste à la tête de l'UE. ( :D )

 

Elle fait sa demande pour reprendre sa place "naturelle" dans l'UE, et l'union accepte sans discuter les conditions flamandes, qui consistent à reprendre quasiment tout ce que la Belgique "entière" avait auparavant, les wallons se laissent faire - évidemment, les flamands emportent Bruxelles au passage - et la Flandre retrouve un statut juridique nouveau, plus puissante que jamais. :o

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Message édité par lehman brothers le 13-04-2010 à 20:41:37

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https://elan.school/
n°22213595
ftikai
Posté le 13-04-2010 à 22:11:57  profilanswer
 

the veggie boy a écrit :

de mémoire, dans l'émission flamande qui était passée sur Canvas, ils comparaient les mesures à la con de "défense de la langue", ie. au Québec le fait qu'il fallait que la taille de la police utilisée pour un affichage en français soit plus grande que la police utilisée pour l'affichage en anglais (en Flandre on a vu des commerces obligés de changer de nom pour adopter un nom flamand, même pour des restos par exemple...)

 

La loi 101 n'a pas vu le jour comme ça par hasard.  Elle a été une sorte de coup tordu en réponse à d'autres coups tordus que s'échangeaient anglo-canadien et franco-canadien, par exemple: Ontario a adopté au début du 20e siècle une loi (law 17) interdisant l'utilisation du français dans les cours de leurs écoles, le New Brunswick sur-taxait les acadiens parce que leurs enfants fréquentaient des écoles francophones, le Manitoba - province fondée par des coureurs de bois français et peuplée par une grande communauté franco-autochtone interdisait l'utilisation du français dans ses administrations publiques. Qui dit que le Canada est un pays bilingue.

 

Mais pour comprendre les québecois, il faut essayer d'imaginer que Bruxelles, majoritairement francophone, ait vécu 2 siècles avec des façades de commerce exclusivement en néerlandais.  

 

http://bilan.usherbrooke.ca/voutes/voute3/affichageanglaisamontreal_1960.jpg

 

http://bilan.usherbrooke.ca/voutes/voute4/p780910.jpg

 

Je ne crois pas qu'Antwerp ou Genk ait connu ce type de problème pour justifier leur loi sur l'affichage.

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Message édité par ftikai le 13-04-2010 à 22:21:06
n°22215109
bphenix
Extrémiste modéré
Posté le 13-04-2010 à 23:40:11  profilanswer
 

lehman brothers a écrit :

AMHA il se passerait plutôt un truc de ce genre : [...]
les wallons se laissent faire - évidemment, les flamands emportent Bruxelles au passage - et la Flandre retrouve un statut juridique nouveau, plus puissante que jamais. :o


Très possible, en effet, dès lors que les Wallons Belges (= Francophones) se couchent comme d'habitude.


Message édité par bphenix le 13-04-2010 à 23:40:45

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"Economisons notre mépris eu égard au nombre de nécessiteux" (Chateaubriand)
n°22215301
bphenix
Extrémiste modéré
Posté le 13-04-2010 à 23:54:47  profilanswer
 

Un document de deux pages qui résume très bien à peu près tout ce à quoi nous sommes arrivés comme conclusion: http://www.reliures.org/dossiers/2 [...] 9sente.pdf
 
La comparaison avec le Canada nous montre que l'histoire est assez similaire partout: à l'époque ou la France impose le français dans tout le pays, à l'époque ou les Pays-Bas cherchent à uniformiser leur langue, à l'époque où, sur le continent Nord-américain, il y a les mêmes "exactions" à l'égard de ce qui est ressenti comme langues minoritaires, locales, ... La tendance, avec la facilité croissante des transports, est à la recherche d'une langue commune, à l'uniformisation linguistique, et ce y compris par la force ou par coercition politique.
 
Du coup, on arrive, en contre-coup, à des mesures liberticides intolérantes de la part des minorités qui ont été brimées, du genre de ce qu'on voit au Québec, mais qui n'est encore rien par rapport à ce qu'on voit aujourd'hui en Flandre.
 
Enfin, il faut bien voir que le français a été imposé au tout début de la Belgique par une très petite minorité qui avait le pouvoir grâce au droit de vote censitaire (on a droit de vote en fonction de son revenu), dont la classe dirigeante (bourgeoisie, noblesse, ...) flamande. Le peuple, lui, ne parlait ni français ni néerlandais. Les mesures actuelles prises par la classe dirigeante en Flandre vise essentiellement (mais pas seulement) les Francophones de Belgique, qui n'ont aucune responsabilité historique dans les faits qu'on leur reproche. Bien au contraire, eux ont abandonné leurs langues traditionnelles (luxembourgeois, wallon, picard, gaumais, ...) et n'en tiennent rigueur à personne.
 
Enfin, il faut noter que le néerlandais a été reconnu langue officielle en Belgique dès le 18 avril 1898. Ca fait donc plus d'un siècle que le néerlandais a sa place a égalité avec le français en Belgique. On se demande donc pourquoi, au IIIème millénaire, on a encore des problèmes avec ça... Pour comparer encore une fois avec le Canada, il semble que les droits des Francophones n'ont été reconnus que bien plus récemment, ce qui explique une certaine animosité résiduelle. Et pourtant, les mesures anti-Belges prises en Flandre sont sans commune mesure avec les règlements (tels que je les connais) promulgués au Québec...

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Message édité par bphenix le 14-04-2010 à 00:27:31

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"Economisons notre mépris eu égard au nombre de nécessiteux" (Chateaubriand)
n°22223346
lehman bro​thers
Aw noes, not this shit again
Posté le 14-04-2010 à 17:37:38  profilanswer
 

bphenix a écrit :


La comparaison avec le Canada nous montre que l'histoire est assez similaire partout: à l'époque ou la France impose le français dans tout le pays, à l'époque ou les Pays-Bas cherchent à uniformiser leur langue, à l'époque où, sur le continent Nord-américain, il y a les mêmes "exactions" à l'égard de ce qui est ressenti comme langues minoritaires, locales, ... La tendance, avec la facilité croissante des transports, est à la recherche d'une langue commune, à l'uniformisation linguistique, et ce y compris par la force ou par coercition politique.


 
Une grosse différence est que les francophones étaient majoritaires jusqu'à la fin du XIXe siècle au Canada : c'est l'occupant qui a voulu imposer sa langue à une nation qui n'en voulait pas, alors que la partie francophone était déjà parfaitement homogène en termes linguistiques, culturels et ethniques.


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https://elan.school/
n°22224343
paretoptim​al
Posté le 14-04-2010 à 19:26:29  profilanswer
 

Moi, ce qui me frappera toujours à mort dans le débat spécifique à la Belgique (donc oui, désolé, je passe du coq à l'âne)...c'est l'attitude complètement idiote et primaire des partis francophones.
 
Tout ce qu'ils réclament, c'est que les gens puissent bénéficier de facilités telles qu'ils ne feront jamais l'effort d'apprendre le néerlandais...
 
Nommer les bourgmestres reviendraient à dire que l'administration n'a plus aucun droit incitatif dans l'apprentissage du néerlandais, puisqu'en ayant manifesté leur préférence pour le français...les administrés seraient en droit de recevoir immédiatement les documents en français...(je sais que c'est le sens de la loi, mais pas celui d'une chambre flamande du Conseil d'Etat)
 
Etendre les pouvoirs de la Communauté française au-delà de la frontière linguistique (en matière d'enseignement) vise exclusivement à permettre aux étudiants du secondaire des communes de la périphérie d'avoir un enseignement axé majoritairement sur le français...
 
Qu'ils réclament des facilités congelées et inamovibles supplémentaires éventuellement...mais qu'ils arrêtent comme des andouilles de réclamer des droits qui, en plus de n'avoir aucune chance d'être acceptés par les Flamands (qui sont majoritaires), permettront aux francophones de se focaliser sur le français alors qu'il n'y a pas d'emploi en RW...je trouve ça consternant de bêtise.
 
La majorité des étrangers qui viennent en Belgique le disent...apprendre le néerlandais est important et facilite la trouvaille d'un emploi...mais si l'on suit nos politiciens...faut tout faire pour que les francophones se bétonnent dans leur français... [:la muletta]  
 

n°22225047
sidorku
Ultime Boeing 747
Posté le 14-04-2010 à 20:30:17  profilanswer
 

Bof, c'est valable pour Bruxelles ca, et encore. Dans le reste de la wallonie, si c'est une boite qui exporte, ils préfèreront quelqu'un qui parle bien anglais plutot que le néérlandais seul, surtout que les flamands parlent aussi anglais en général.  :o

 

Pour la périphérie hors facilités, il me semble avoir lu que la plupart des francophones d'origine parle plutot bien néérlandais:

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Message édité par sidorku le 14-04-2010 à 20:35:20

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Espace et exploration spatiale --- Power metal
n°22225057
guigr
Posté le 14-04-2010 à 20:30:36  profilanswer
 

paretoptimal a écrit :


La majorité des étrangers qui viennent en Belgique le disent...apprendre le néerlandais est important et facilite la trouvaille d'un emploi...mais si l'on suit nos politiciens...faut tout faire pour que les francophones se bétonnent dans leur français... [:la muletta]  
 


 
Vu de l'étranger, tant que la Flandre n'est pas indépendante, ils n'ont aucune légitimité pour imposer l'usage des langues. Car aucun pays sauf le Canada ne fait ça.
De plus les habitants de la périphérie sont des banlieusards, et habitent donc encore d'une certaines façon Bruxelles.
 
Par contre dès que les entités de la Belgique sont séparés, personne ne pleurera pour ceux du mauvais coté de la frontière. Les francophones doivent impérativement demander l'élargissement s'ils veulent pas se sentir à l'étroit dans Bruxelles.

n°22226706
antp
Super Administrateur
Champion des excuses bidons
Posté le 14-04-2010 à 21:55:12  profilanswer
 

paretoptimal a écrit :


Nommer les bourgmestres reviendraient à dire que l'administration n'a plus aucun droit incitatif dans l'apprentissage du néerlandais, puisqu'en ayant manifesté leur préférence pour le français...les administrés seraient en droit de recevoir immédiatement les documents en français...(je sais que c'est le sens de la loi, mais pas celui d'une chambre flamande du Conseil d'Etat)
[...]
Qu'ils réclament des facilités congelées et inamovibles supplémentaires éventuellement...mais qu'ils arrêtent comme des andouilles de réclamer des droits qui, en plus de n'avoir aucune chance d'être acceptés par les Flamands (qui sont majoritaires),

 



C'est un peu contradictoire ça :??:
Les bourgmestres non nommés ont élé élus tout à fait conformément à la constitution. Ils ont juste désobéi à une loi régionale qui elle-même était anticonstitutionnelle :D
Pourquoi faudrait-il suivre les lois inventées par la Flandre plutôt que celle de l'État ?
Puis c'est pas parce qu'on veut les documents en français qu'on refuse d'apprendre le néerlandais ; même un bilingue préférera recevoir les documents administratifs dans sa langue maternelle (c'est déjà pas toujours évident à piger quand c'est en français...)

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Message édité par antp le 14-04-2010 à 21:57:20

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mes programmes ·· les voitures dans les films ·· apprenez à écrire
n°22227931
paretoptim​al
Posté le 14-04-2010 à 22:49:15  profilanswer
 

antp a écrit :

Puis c'est pas parce qu'on veut les documents en français qu'on refuse d'apprendre le néerlandais ; même un bilingue préférera recevoir les documents administratifs dans sa langue maternelle (c'est déjà pas toujours évident à piger quand c'est en français...)

Mais rien n'interdit à un francophone de la périphérie de recevoir, lors de chaque élection, sa convocation en français. Simplement, l'autorité administrative est tenue, dans un souci de ne pas ranger immédiatement le francophone dans un "bac francophone", de lui envoyer d'abord en néerlandais.
 
On retombe sur le super débat, les facilités sont-elles temporaires (pour permettre l'intégration, vision flamande) ou permanentes (pour défendre les minorités, vision francophone) ?
 
Pour moi, l'important n'est pas ce qu'on est droit d'avoir a priori...mais l'important est ce qu'on est en droit d'avoir tout court...tant que les facilités existent, tant qu'elles ne peuvent être retirées ou adaptées qu'avec la majorité des 2/3 de chaque groupe linguistique...les gens peuvent se faciliter la vie ailleurs.
 
Mais les politiciens francophones veulent trop...jamais les Flamands ne reverront les frontières linguistiques (demandées, faut-il le rappeler, par les francophones), jamais les Flamands n'accepteront de nommer ces bourgmestres...et un jour, ils en auront marre de perdre leur temps et ils scinderont sans compensation.

n°22228211
paretoptim​al
Posté le 14-04-2010 à 23:00:39  profilanswer
 

guigr a écrit :

Vu de l'étranger, tant que la Flandre n'est pas indépendante, ils n'ont aucune légitimité pour imposer l'usage des langues.

Article 30 de notre Constitution : "L'emploi des langues usitées en Belgique est facultatif ; il ne peut être réglé que par la loi, et seulement pour les actes de l'autorité publique et pour les affaires judiciaires."
 
Couplé avec l'article 129 : "§ 1er. Les Parlements de la Communauté française et de la Communauté flamande, chacun pour ce qui le concerne, règlent par décret, à l'exclusion du législateur fédéral, l'emploi des langues pour :
 
les matières administratives ;
l'enseignement dans les établissements créés, subventionnés ou reconnus par les pouvoirs publics;
3° les relations sociales entre les employeurs et leur personnel, ainsi que les actes et documents des entreprises imposés par la loi et les règlements.
 
§ 2. Ces décrets ont force de loi respectivement dans la région de langue française et dans la région de langue néerlandaise, excepté en ce qui concerne :
- les communes ou groupes de communes contigus à une autre région linguistique et où la loi prescrit ou permet l'emploi d'une autre langue que celle de la région dans laquelle ils sont situés."
 
Tu retombes alors sur l'article 12 de la Loi sur l'emploi des langues en matière administrative du 18 juillet 1966 :  
 
"Tout service local établi dans la région de langue française, de langue néerlandaise ou de langue allemande utilise exclusivement la langue de sa région dans ses rapports avec les particuliers, sans préjudice de la faculté qui lui est laissée de répondre aux particuliers résidant dans une autre région linguistique dans la langue dont les intéressés font usage.
 
Toutefois, il est toujours répondu dans la langue utilisée par le particulier, quand celui-ci s'adresse en français ou en allemand à un service établi dans une commune malmédienne ou dans une commune de la région de langue allemande.
 
Dans les communes de la frontière linguistique les services s'adressent aux particuliers dans celle des deux langues ?? le français ou le néerlandais ?? dont ils ont fait usage ou demander l'emploi."
 
Mais selon l'avis du Conseil d'Etat, une demande n'est pas définitive, et il peut donc être admis que les services administratifs envoient, pour chaque nouvelle élection, les documents a priori en néerlandais.

n°22230329
bphenix
Extrémiste modéré
Posté le 15-04-2010 à 06:47:47  profilanswer
 

paretoptimal a écrit :

Moi, ce qui me frappera toujours à mort dans le débat spécifique à la Belgique (donc oui, désolé, je passe du coq à l'âne)...c'est l'attitude complètement idiote et primaire des partis francophones.
 
Tout ce qu'ils réclament, c'est que les gens puissent bénéficier de facilités telles qu'ils ne feront jamais l'effort d'apprendre le néerlandais...


C'est tout ce qui est de plus normal:
 
1° Historiquement, avant même 1830, l'autorité orangiste a tenté d'imposer le néerlandais dans les "provinces belgiques" y compris les plus au Sud, ce qui a généré une levée de boucliers de la part des classes aisées (plutôt francophones, y compris en Flandre) mais aussi du peuple. C'est pourquoi, dès la première version de la Constitution Belge, il a été octroyé, à côté de la liberté de presse, de la liberté d'opinion, de la liberté religieuse, de la liberté d'association, la liberté d'emploi des langues (Art.30). Il y a donc des raisons très fondamentales pour lesquelles on ne peut pas, en Belgique, encore moins au XXXème millénaire, se mettre à vouloir imposer l'apprentissage forcé d'une langue à un Belge.
 
2° C'est aux institutions de s'adapter aux réalités sociologiques et non le contraire, en tout cas en démocratie.
 
3° C'est le tracé de la "frontière" linguistique qui est arbitraire et a toujours été contesté depuis le départ. Si on avait procédé à une consultation populaire en 1962, ces communes auraient vraisemblablement été rattachées à une autre région que la Flandre. Aujourd'hui, ce n'est pas aux populations de se conformer à cette erreur de tracé, mais bien à cette limite administrative d'être corrigée.
 
4° Étant donné que le tracé était erroné, dès le départ, les "facilités" linguistiques ont été consenties aux "minorités" qui se trouvaient placées du mauvais côté de la ligne. Il n'est donc pas admissible qu'on leur disent aujourd'hui que ces facilités doivent disparaître, alors qu'elles ont été décidées du fait de la reconnaissance que la fixation de la "frontière" était abusive.
 
5° Les "facilités" linguistiques visent aussi de vraies minorités (Enghien par exemple, où les néerlandophones représentent ~15% de la population). Dans ces communes francophones à facilité néerlandophones, il n'y a aucun problème et le système fonctionne bien. Ce n'est donc pas les "facilités" qui sont un problème, mais bien la mauvaise foi avec laquelle l'administration flamande tente de les saboter dans la zone où elle sévit.
 
6° Les "facilités" linguistiques ont été instaurées pour une durée indéterminée supposée très longue, et c'est pourquoi les Belges (= Francophones) ont exigé que cette mesure soit coulée dans la Constitution. L'interprétation selon laquelle elles ont vocation à s'estomper est donc totalement abusive. C'est exactement comme si un promoteur d'un building revenait voir les acheteurs des appartements vingt ans après la construction et leur disait: "On vous a vendu ces appartements il y a vingt ans pour vous permettre progressivement de vous habituer à habiter un building m'appartenant, mais maintenant, vous avez eu le temps de vous y faire. L'acte de vente avait vocation à s'estomper, à être d'une durée limitée. Aujourd'hui, vous êtes donc chez moi et il va falloir commencer à me payer un loyer pour pouvoir continuer à habiter dans mon immeuble".

paretoptimal a écrit :

Nommer les bourgmestres reviendraient à dire que l'administration n'a plus aucun droit incitatif dans l'apprentissage du néerlandais


Nommer les bourgmestres reviendrait à respecter le résultat des urnes. Point barre. Pour le reste, c'est tout-à-fait vrai: aucune administration n'a le droit d'imposer l'apprentissage d'une langue. Autant l'État n'a pas le droit d'inciter à adopter telle ou telle religion ou aucune (liberté religieuse), il n'a pas le droit d'inciter à adopter telle ou telle opinion (liberté de la presse, liberté d'expression, liberté d'opinion, liberté de conscience, ...), il n'a aucunement le droit d'imposer telle ou telle langue (liberté d'emploi des langues, art. 30 de la Constitution Belge), sauf peut-être dans son organisation propre (emploi des langues en matières administratives ou judiciaires). Des Etats qui imposent la religion ou l'appartenance à un parti (Algérie, Luxembourg, Chine, Corée du Nord, ...) sont des Etats au minimum liberticides voir dictatoriaux (le Luxembourg considère tous les Luxembourgeois comme catholiques romains par naissance, sauf démarches volontaires de la part de l'intéressé). Si certains Etats imposent une langue de fait par l'enseignement obligatoire ou la langue de l'administration (France, ...), ça n'autorise en aucun cas ces mêmes Etats à prendre des mesures discriminatoires ou coercitives à l'égard des personnes qui pratiqueraient une autre langue !
 
Les Etats, les administrations, les institutions sont des services publics ! Ils sont au service des administrés, et non le contraire ! Ce n'est pas aux citoyens de s'adapter à l'État mais bien le contraire (sauf dans des pays totalitaires). C'est l'État qui trouve sa légitimité dans l'expression de la volonté du peuple via le scrutin, le référendum ou autres moyens, et non le peuple qui existe pour être au service de l'État (comme c'est le cas en Chine, au Myamar ou en Corée du Nord).

paretoptimal a écrit :

[...] puisqu'en ayant manifesté leur préférence pour le français... les administrés seraient en droit de recevoir immédiatement les documents en français...(je sais que c'est le sens de la loi, mais pas celui d'une chambre flamande du Conseil d'Etat)


Pour rappel, la chambre flamande du Conseil d'État a tranché sur la forme de la circulaire (savoir si un ministre régional pouvait émettre une telle circulaire, si la circulaire était formellement valide, ...) et jamais sur le fond ! Les Flamands ont bien évité de passer à cette étape, sachant qu'il y avait visiblement un problème (au moins de conflit d'intérêt) et lorsque la circulaire Peeters a commencé à s'effriter face aux analyses juridiques sur le fond, ils ont résolu le problème en émettant une nouvelle circulaire allant dans le même sens. Drôle de manière d'avoir raison...

paretoptimal a écrit :

Étendre les pouvoirs de la Communauté française au-delà de la frontière linguistique (en matière d'enseignement) vise exclusivement à permettre aux étudiants du secondaire des communes de la périphérie d'avoir un enseignement axé majoritairement sur le français...


Le principe même de l'organisation de la Belgique en Régions et en Communautés est exactement ça: les Régions s'occupaient des affaires liées au sol (compétences territoriales) alors que les Communautés s'occupent de matières liées aux personnes, quelque soit l'endroit où l'on se trouve. Il est vrai que, rapidement, la Flandre a décidé de fusionner la Région flamande et la Communauté flamande, ce qui les met dans une situation ambigües: ils s'arc-boutent sur une "frontière" flamande autour de Bruxelles au nom du principe territorial de la Région flamande, mais ils exigent d'avoir leur mot à dire à Bruxelles au nom de leur compétences communautaires, appliquées aux Flamands de Bruxelles. Si on maintient des écoles néerlandophones à Bruxelles, sous tutelle de la Région flamande, appliquant le programme de la Communauté flamande, il n'y a aucune raison de mettre en cause les écoles existantes francophones, situées formellement "en Flandre" (en fait à Bruxelles-périphérie), qui enseignent en français en appliquant le programme de la Communauté Wallonie-Bruxelles.
 
N'oublions pas qu'il existe un peu partout dans les monde des "écoles françaises" ou des "écoles européennes", et que ça ne pose aucun problème. Pourquoi donc pourrait-il y avoir des écoles françaises là où le besoin s'en fait sentir de par le monde, mais pas d'écoles belges (= francophones) en Belgique, là où des populations belges (= Francophones) en justifierait le besoin, et ce de longue date ?
 
Ces écoles françaises ou européennes sont d'ailleurs en général ouvertes à tous, alors que dans le cas des écoles belges francophones visées ici, il y a interdiction d'y inscrire les enfants sauf pour les habitants des communes à facilités visées ! (C'est la raison pour laquelle elles sont si peu nombreuses et que le nombre d'élèves concernés est si faible). Des parents bruxellois ou flamands proches ne peuvent pas profiter de ces structures, même pour permettre à de petits Flamands habitant tout près de Bruxelles, par exemple, d'apprendre correctement le français ! Les lois sont ainsi faites, en Belgique, que l'apprentissage du français ou en français semble persécuté, au même titre que le prosélytisme appliqué à une secte jugée dangereuse !
 
N'oublions pas que le volonté politique flamande est non d'interdire l'enseignement en français dans ces écoles (elle n'en a pas le droit) mais d'en prendre le contrôle pédagogique, ce qui signifie en fait imposer le programme d'enseignement de la Communauté flamande à des élèves francophones. En pratique, ça revient à rendre ces écoles inutilisables, puisque l'enseignement qui y serait prodigué ne permettrait plus aux élèves de poursuivre ensuite des études supérieures (universitaires ou non) dans la filière de l'enseignement francophone de Belgique (il n'y a pas d'établissement d'enseignement supérieur francophone appliquant le programme de la Communauté flamande en Belgique). Donc, ces écoles, dans les conditions que tente d'imposer la Flandre, n'ont d'autre avenir que d'être fermées, ce qui est le but évident de ces attaques politiques.
 
N'oublions pas que les écoles visées existaient au moment de l'établissement de la "frontière" linguistique, et donc correspondaient aux besoins des populations pré-existant cette "frontière". N'oublions pas non plus que ces "minorités" francophones font, par endroits, jusqu'à 80% de la population locale. Pourquoi donc fermer aujourd'hui des écoles qui ont existé de tout temps, sous prétexte qu'il faut flamandiser une zone qui était, est, et restera francophone envers et contre tout ?
 
N'oublions pas non plus qu'une part des "francophones" de Belgique sont d'origine flamande, car le problème linguistique flamand est toujours là (plus criant encore aujourd'hui qu'avant): les Flamands ne parlent toujours pas une langue homogène d'un bout à l'autre de la Flandre, ce qui leur pose même des problèmes sur le plan du marché du travail, ont obtenu l'adoption (en 1898) du néerlandais comme langue officielle alors que ce n'est pas leur (mais bien celle, normalisée, des Pays-Bas), qu'ils se cherchent encore au niveau linguistique (définition et adoption éventuelle du "Aglemeen Vlaams" ), qu'ils diffusent aujourd'hui des productions audio-visuelles que même les médias des Pays-Bas doivent sous-titrer, que l'importance relative du néerlandais/flamand/tussentaal/algemeen vlaams/... dans le monde se remarque de manière de plus en plus criante avec l'ouverture européenne, l'amélioration des communications (télévision, Internet, ...) et la globalisation des échanges (mondialisation, village planétaire, ...). Ainsi, malgré une "immigration" avec incitation des autorités politiques flamandes de populations "néerlandophone" à Bruxelles, dès une ou deux générations, avec l'aide de mariages mixtes, les flamands s'intègrent parfaitement et deviennent de parfais petits Bruxellois (donc francophones).

paretoptimal a écrit :

Qu'ils réclament des facilités congelées et inamovibles supplémentaires éventuellement...mais qu'ils arrêtent comme des andouilles de réclamer des droits qui, en plus de n'avoir aucune chance d'être acceptés par les Flamands


Les facilités en questions sont inamovibles et "congelées" dans la Constitution... C'est un droit acquit de haute lutte, en échange de la surreprésentation flamande à Bruxelles, du tracé erroné de la "frontière" linguistique, du bilinguisme artificiel à Bruxelles, etc... Il n'y a aucun sens à négocier quoi que ce soit d'autre avec la Flandre si de telles mesures, écrites dans la Constitution, ne s'appliquent plus, car plus rien, alors, ne peut-être supposé respecté par la Flandre. Pour qu'il y ait négociation et accord, encore faut-il que la partie adverse ait une parole et la respecte, ce qui n'est pas le cas avec la Flandre. Elle fonctionne plutôt sur le modèle:
 
Tout ce qui est à moi est à moi.
Tout ce qui est à toi est négociable.

 
ou encore
 
Les promesses flamandes n'engagent que ceux qui y croient
 
ou enfin
 
Tous les Belges sont égaux en droits, mais les Flamands le sont un peu plus.

paretoptimal a écrit :

[...] permettront aux francophones de se focaliser sur le français alors qu'il n'y a pas d'emploi en RW...je trouve ça consternant de bêtise.


Nous avons découvert via diverses sources à travers cette discussion que la Région flamande est moins riche, malgré les transferts formels de richesses produites à Bruxelles et comptabilisées en Flandre (impôts sur les revenus des navetteurs bruxellois vivant en périphérie de leur ville) que la moyenne de la Belgique, et donc que la fédération Wallonie-Bruxelles. Même si la situation en Wallonie est inquiétante et mérite toute notre attention (surtout sur le plan de la corruption politique systématique), ce n'est donc pas majoritairement en Flandre qu'il faut chercher la solution au problème du chômage.

paretoptimal a écrit :

La majorité des étrangers qui viennent en Belgique le disent...apprendre le néerlandais est important et facilite la trouvaille d'un emploi...


Peut-être pour les étrangers... Mais pour un Belge (= Francophone), il n'y a aucun avenir professionnel durable ou sérieux en Flandre. Même les ingénieurs qui désirent travailler pour Alcatel (société française) dont le siège belge est à Anvers, il y a lieu de faire la navette ou de s'installer aux Pays-Bas (relativement proches). On en est là. J'ai déjà donné ici en détails plusieurs témoignages d'exactions remontant à plus de 10 ans sur le sujet, que je ne vais pas répéter, mais si je suis parti de Belgique, comme beaucoup (la majorité de la diaspora belge est francophone), c'est pour pouvoir me réaliser professionnellement dans un environnement où j'ai mes chances à égalité avec les autres, ce qui n'était déjà pas le cas en Belgique il y a 15 ou 20 ans !
 
De plus, notre marché du travail, à nous, petits Belges du Sud ou du centre, c'est l'Europe et non la Flandre. A Bruxelles, la seconde langue la plus pratiquée, c'est l'anglais, à cause du monde du travail et des structures supranationales qui y sont établies (OTAN, ambassades, Europe, multinationales, ...). Nos enfants doivent donc être adaptés aux opportunités positives offertes par l'anglais (langue européenne devenue la langue universelle mondiale) plutôt que de les mettre en situation de dépendance vis-à-vis des Flamands en leur apprenant le néerlandais (qui d'ailleurs n'est pas pratiqué en Flandre), sachant que, de toutes façons, la préférence ira toujours à "un flamand unilingue incompétent plutôt qu'un francophone trilingue compétent".

Message cité 2 fois
Message édité par bphenix le 15-04-2010 à 07:38:58

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"Economisons notre mépris eu égard au nombre de nécessiteux" (Chateaubriand)
n°22230332
bphenix
Extrémiste modéré
Posté le 15-04-2010 à 06:48:55  profilanswer
 

sidorku a écrit :

Pour la périphérie hors facilités, il me semble avoir lu que la plupart des francophones d'origine parle plutot bien néérlandais:


N'oublions pas que (je cite) "Il ne suffit pas de parler néerlandais. Il faut penser en néerlandais".


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"Economisons notre mépris eu égard au nombre de nécessiteux" (Chateaubriand)
n°22230705
t_faz
Posté le 15-04-2010 à 09:09:38  profilanswer
 

Et l'award de la phrase la plus belgicaine de l'année est atribuée à ......tatatam
 

paretoptimal a écrit :


Mais les politiciens francophones veulent trop...jamais les Flamands ne reverront les frontières linguistiques (demandées, faut-il le rappeler, par les francophones), jamais les Flamands n'accepteront de nommer ces bourgmestres...et un jour, ils en auront marre de perdre leur temps et ils scinderont sans compensation.

 [:mister yoda]  [:mister yoda]  [:mister yoda]  
 
Donc si je comprend bien parce que les flamands ont décidé d'etre inflexible et psychorigide, on doit s'adapter? parce que les flamands qui on toujours raison et on décrété qu'il ne fallait pas touché à ça, on prend sur nous, et on écoute! parce que nos arrière grand parents on fait la boulette de fixer une frontière linguistique, c'est fini on y touchera jamais plus (d'ailleurs cette limite devait être modifié tout les x temps en fonction des recensement communauté présente sur place, ces frontière étaient donc à la base mouvante, c'est les flamands qui les ont rendu inflexible). Et le sumum, parce qu'on a peur qu'il scinder bhv, autant, pour avoir moins de remous, le scinder avant qu'il ne le fasse unilatéralement ...un peu comme la femme battue se fait battre par son mari mais qu'il fasse pas trop de bruit pour que les voisin ne s'en rendent pas compte....
 
être pret à toute les compromissions pour ne pas froisser l'autre est la pire des chose à faire ... un exemple [godwin proof] dans le régime de vichy se trouvaient des pacifistes prêt à tout pour éviter la guerre, prêt à perdre leurs droits,pret à perdre toute fiertée, pret à refiller des juifs ... pourvu qu'il n'y ai pas de guerre.  [:haha petain]

Message cité 1 fois
Message édité par t_faz le 15-04-2010 à 09:33:17
n°22230834
t_faz
Posté le 15-04-2010 à 09:30:14  profilanswer
 

bphenix a écrit :


... sachant que, de toutes façons, la préférence ira toujours à "un flamand unilingue incompétent plutôt qu'un francophone trilingue compétent".


 
je suis d'accord sur ton ton argumentaire (très détaillé comme à ton habitude) mais notre chère brigitte a dit "un flamand bilingue incompétent plutôt qu'un unilingue francophone hyper-compétent"
http://fr.wikipedia.org/wiki/Brigitte_Grouwels

n°22232909
paretoptim​al
Posté le 15-04-2010 à 12:19:55  profilanswer
 

t_faz a écrit :

pret à refiller des juifs ... pourvu qu'il n'y ai pas de guerre.  [:haha petain]

T'as un gros problème de lecture, je pense.
 
Cela dit, tu constitues le parfait citoyen qui justifie l'attitude des politiciens francophones.
 
Il n'est pas question de donner qui que ce soit !  
 
Quand est-ce que les gens comprendront que les Flamands sont habiles et savent interpréter des textes de loi ? Ce n'est pas moi qui ai dit que la circulaire Peeters était régulière, c'est le Conseil d'État...ce n'est pas moi qui ai dit que l'arrondissement BHV devait être revu, c'est le Président de la Cour constitutionnelle. Ce n'est pas moi non plus qui ai révélé que les communes où les accords passés avec les entrepreneurs immobiliers sont tacites pour éviter qu'ils soient annulés, c'est Keulen, l'ancien ministre du logement en Région flamande.  
 
Sors de ton monde bisounours...en face, t'as des gens qui ne sont pas là pour faire des cadeaux. Et c'est pas, en position minoritaire, en menaçant avec le gros doigt que ça va changer grand chose.  
 
Si c'est pour s'offusquer quand l'arrondissement aura été voté sans contrepartie, c'est pas la peine de faire du cirque pour l'instant...et, je le répète parce que certains ont du mal, en l'état actuel, l'arrondissement BHV est anticonstitutionnel, que ça te plaise ou non.
 
Tu devrais lire les positions de Louis Michel sur la question de BHV et de la nomination des bourgmestres...

n°22233009
Profil sup​primé
Posté le 15-04-2010 à 12:31:14  answer
 

ftikai a écrit :


 
La loi 101 n'a pas vu le jour comme ça par hasard.  Elle a été une sorte de coup tordu en réponse à d'autres coups tordus que s'échangeaient anglo-canadien et franco-canadien, par exemple: Ontario a adopté au début du 20e siècle une loi (law 17) interdisant l'utilisation du français dans les cours de leurs écoles, le New Brunswick sur-taxait les acadiens parce que leurs enfants fréquentaient des écoles francophones, le Manitoba - province fondée par des coureurs de bois français et peuplée par une grande communauté franco-autochtone interdisait l'utilisation du français dans ses administrations publiques. Qui dit que le Canada est un pays bilingue.
 
Mais pour comprendre les québecois, il faut essayer d'imaginer que Bruxelles, majoritairement francophone, ait vécu 2 siècles avec des façades de commerce exclusivement en néerlandais.  
 
http://bilan.usherbrooke.ca/voutes [...] l_1960.jpg
 
http://bilan.usherbrooke.ca/voutes/voute4/p780910.jpg
 
Je ne crois pas qu'Antwerp ou Genk ait connu ce type de problème pour justifier leur loi sur l'affichage.


 
 
La conquête du Canada par les Britanniques a commencé par la première épuration ethnique du monde moderne (Grand Dérangement), c'est autre chose que les pseudo-vexations des Flamands et leurs mythes, style les soldats flamands de l'Yser morts parce qu'ils ne comprenaient pas les ordres en français... :sarcastic:  

n°22233712
t_faz
Posté le 15-04-2010 à 13:44:26  profilanswer
 

paretoptimal a écrit :

T'as un gros problème de lecture, je pense.


 
c'était un exemple  [:massys]  ... j'ai jamais dit que les flamands était nazi, j'ai simplement voulu montrer où peut mener les compromissions pour la paix à tout prix ... certe un pays comme le notre doit être basé sur le compromis, mais quand le voisin d'en face te dit " c'est comme ça et tu ferme ta gueule" ben pour moi c'est pas tenable sans un minimum de dignité ....
 

paretoptimal a écrit :

Cela dit, tu constitues le parfait citoyen qui justifie l'attitude des politiciens francophones.


 
Hein? pour toi les politiciens francophones on une attitude provocatrice  [:dipterolyse] ... justement, c'est exactement le contraire, je suis abasourdi par leur manque de poigne...
 

paretoptimal a écrit :

Il n'est pas question de donner qui que ce soit !


 
un exemple il te dit le monsieur  [:haha crie].
 

paretoptimal a écrit :

Quand est-ce que les gens comprendront que les Flamands sont habiles et savent interpréter des textes de loi ? Ce n'est pas moi qui ai dit que la circulaire Peeters était régulière, c'est le Conseil d'État...ce n'est pas moi qui ai dit que l'arrondissement BHV devait être revu, c'est le Président de la Cour constitutionnelle. Ce n'est pas moi non plus qui ai révélé que les communes où les accords passés avec les entrepreneurs immobiliers sont tacites pour éviter qu'ils soient annulés, c'est Keulen, l'ancien ministre du logement en Région flamande.


 
certe la circulaire est régulière, mais fait transparaitre une francophobie nauséabonde. De plus, c'est un bel exemple du deux poids deux mesures à la flamande, je ne suis pas juriste (donc corrigez moi si je me trompe) mais j'ai quand même quelques bases, disont qu'en gros c'est constitutions> loi fédérale = loi régionale> décret >circulaire. En gros les loi sont édictées de manière un peu floue, les décrets les précisent et les circulaires précisent les décret. par exemple disons les élus font une loi indiquant qu'il faut aider les ménages voulant installé des panneaux solaires point, le décret va dire que ce sont les ménage bénéficiant d'un revenus inférieur à x euros et bla bla ...puis disons que le ministre décide que seul les toits donnant vers le sud peuvent en bénéficier les autre devront se justifier, il va donc introduire une circulaire (respectant les décrets). Donc on fait un grave déni de démocratie pour une circulaire bref un texte précisant un texte dans le texte d'une loi...alors que les bourgmestres des communes voisines ont que dalle pour avoir violé la contitution en boycotant les éléctions.
 
Pour Bhv je conçois que le président de la cours contitutionnelle a dit que l'arrodissement devait être revu. Mais il n'a pas dit que quelle manière, il a juste dit qu'il fallait résoudre le problème... ça peut être la scission, l'élagissmeent de bruxelles, retour à la province de brabant ou tout autre arragement, il n'a pas dit que la flandre devait scindé unilatéralement bhv, c'est marqué nul part....
 
Et encore heureux que les accord entre entrepreuneur/bourgmestre était tacites sinon ça s'appelle au mieux du facisme. Les bourgmestre impliqués sont ils remis en cause par les autorités flamandes? pendant ce temps là les bourgmestres francophones ne sont toujours pas nommés, bart et geert bourgeois (ministre en fonction en flandre) ont affirmé qu'ils feraient tout pour qu'ils ne se représentent pas...bienvenu dans la démocratie à la flamande. D'ailleurs certains urluberlus CD&V persitent et signe, en osant déclaré publiquement qu'il faudrait instaurer une loi pour légaliser ces pratiques .... http://www.francophonedebruxelles. [...] er-la.html [:prozac]  
 
 
 

paretoptimal a écrit :

Sors de ton monde bisounours...en face, t'as des gens qui ne sont pas là pour faire des cadeaux. Et c'est pas, en position minoritaire, en menaçant avec le gros doigt que ça va changer grand chose.


 
ben alors chez les Bisounours la démocratie, c'est pas la dictature de la majorité ....chez toi il ne faut absolument rien dire, de peur de facher le grand méchant loup flamand....
 

paretoptimal a écrit :

Si c'est pour s'offusquer quand l'arrondissement aura été voté sans contrepartie, c'est pas la peine de faire du cirque pour l'instant...et, je le répète parce que certains ont du mal, en l'état actuel, l'arrondissement BHV est anticonstitutionnel, que ça te plaise ou non.


 
franchement, les flamands ne sont pas à une anticonstitutionnalité près ....
 

paretoptimal a écrit :

Tu devrais lire les positions de Louis Michel sur la question de BHV et de la nomination des bourgmestres...


 
tu as un lien?
 
 
 
Sinon ça fait plaisir d'avoir quelqu'un avec un avis différent sur le topic... :hello:

Message cité 1 fois
Message édité par t_faz le 16-04-2010 à 08:31:35
n°22233848
paretoptim​al
Posté le 15-04-2010 à 13:54:07  profilanswer
 

bphenix a écrit :

Pour rappel, la chambre flamande du Conseil d'État a tranché sur la forme de la circulaire (savoir si un ministre régional pouvait émettre une telle circulaire, si la circulaire était formellement valide, ...) et jamais sur le fond ! Les Flamands ont bien évité de passer à cette étape, sachant qu'il y avait visiblement un problème (au moins de conflit d'intérêt) et lorsque la circulaire Peeters a commencé à s'effriter face aux analyses juridiques sur le fond, ils ont résolu le problème en émettant une nouvelle circulaire allant dans le même sens. Drôle de manière d'avoir raison...

Pour rappel, toute décision administrative est passible d'un recours au Conseil d'État...bizarrement, les 3 bourgmestres non-nommés n'usent pas de cette possibilité...or, à te lire, il serait manifeste que la Circulaire est illégale...ils doivent être masos et bien aimer se faire souffrir.
 
De plus, si la nomination s'imposait...pourquoi perdre son temps et la réclamer en échange de contreparties ?
 
Cela dit, tu comprendras mieux ce que je veux dire quand je parle de renforcer les facilités et de les congeler...aujourd'hui, les Flamands sont en position de force, et pour les bourgmestres non-nommés, et pour la scission de BHV (ou alors il faut m'expliquer pourquoi la NVA se plaint des multiples sonnettes d'alarme qui sont offertes aux francophones)...et on attend toujours le recours en suspension contre le Décret de De Smet (si je ne me trompe pas) qui a décidé de remettre dans les mains de la Région flamande la compétence de gérer les écoles francophones des communes à facilité.
 
J'ai envie de te dire que je me fiche royalement des principes éthiques auxquels tu fais mention...soit on a affaire à des guignols qui ne savent pas jouir des droits qui leur sont clairement reconnus...soit la situation est nettement moins rose qu'on veut nous le faire penser, ici en Wallonie.

n°22234156
paretoptim​al
Posté le 15-04-2010 à 14:15:14  profilanswer
 

t_faz a écrit :

Hein? pour toi les politiciens francophones on une attitude provocatrice  [:dipterolyse] ... justement, c'est exactement le contraire, je suis abasourdi par leur manque de poigne...

Euh non, pour moi ce sont des flans qui crient et qui s'offusquent, faute de mieux.
 
Pour Louis Michel, je l'ai lu dans le Métro ce matin et je retrouve pas sur le net désolé, mais en gros :  
 
- scinder BHV mais passer à une circonscription fédérale ;
- nommer les 3 bourgmestres et les inviter à respecter la loi linguistique.
 
Des idées en réalité défendues par le groupe B-plus, auquel Louis Michel appartient.
 
 
 

n°22234234
t_faz
Posté le 15-04-2010 à 14:21:13  profilanswer
 

paretoptimal a écrit :

Euh non, pour moi ce sont des flans qui crient et qui s'offusquent, faute de mieux.


 
c'est quoi alors l'attitude des politiciens francophones que je justifie ?
 

paretoptimal a écrit :

Pour Louis Michel, je l'ai lu dans le Métro ce matin et je retrouve pas sur le net désolé, mais en gros :  
scinder BHV mais passer à une circonscription fédérale ;
- nommer les 3 bourgmestres et les inviter à respecter la loi linguistique.
 
Des idées en réalité défendues par le groupe B-plus, auquel Louis Michel appartient.
 


 
je vais esseyer d'en choper un en revenant au soir ...

Message cité 1 fois
Message édité par t_faz le 15-04-2010 à 14:36:43
n°22234283
the veggie​ boy
Who's taking my Lorazepam?
Posté le 15-04-2010 à 14:25:17  profilanswer
 

paretoptimal a écrit :

Euh non, pour moi ce sont des flans qui crient et qui s'offusquent, faute de mieux.
 
Pour Louis Michel, je l'ai lu dans le Métro ce matin et je retrouve pas sur le net désolé, mais en gros :  
 
- scinder BHV mais passer à une circonscription fédérale ;
- nommer les 3 bourgmestres et les inviter à respecter la loi linguistique.
 
Des idées en réalité défendues par le groupe B-plus, auquel Louis Michel appartient.
 
 
 


rien sur le refinancement ou l'élargissement de Bxl ?
 
super... [:manust]


---------------
blacklist
n°22234351
t_faz
Posté le 15-04-2010 à 14:30:20  profilanswer
 

the veggie boy a écrit :


rien sur le refinancement ou l'élargissement de Bxl ?
 
super... [:manust]


 
3 ans de déchirments pour nous pondre ça ?  :o


Message édité par t_faz le 15-04-2010 à 14:35:35
n°22234619
ftikai
Posté le 15-04-2010 à 14:46:39  profilanswer
 

paretoptimal a écrit :

en face, t'as des gens qui ne sont pas là pour faire des cadeaux. Et c'est pas, en position minoritaire, en menaçant avec le gros doigt que ça va changer grand chose.  


 
Je suis d'accord avec toi.
 
Je trouve tout à fait normal que les plus forts cherchent à brider les plus faibles, à les exploiter, il y en a même qui vont jusqu'à construire des murs pour enfermer leur voisin.  Tout comme je trouve normal que les plus faibles font la résistance et se battent.
 
Et bien sûr, je ne ferai pas un drame si les plus faibles,immobilistes, finissent par être absorbés et disparaître.
 
Dans cette guéguerre flamand-wallon, ça m'étonnerait pas qu'un des peuples, "le perdant", finisse pas devenir une simple région d'un pays voisin, parlant la même langue.
 

n°22236479
paretoptim​al
Posté le 15-04-2010 à 16:46:34  profilanswer
 

t_faz a écrit :

c'est quoi alors l'attitude des politiciens francophones que je justifie ?

De crier au scandale...puisque quand je dis que les Flamands ne font que jouer sur les mots...tu me sors que je préfère dénoncer des Juifs que d'être mis sous contrôle...rien à voir, juste que je fais l'effort d'aller plus loin que l'analyse "sentimentale" de l'attitude flamande...mais demander aux francophones de faire un effort, c'est pas vraiment la politique de la maison wallonne. :whistle:  
 
Les bourgmestres, l'Europe a, dans un souci de démocratie, recommandé la nomination...mais t'en fais pas, s'il y avait une illégalité flagrante, la circulaire Peeters aurait déjà volé en éclats et la décision de Bourgeois aurait été annulée par le Conseil d'État, tout simplement.
 
Cela dit, si au lieu de faire les outrés, les politiciens francophones réclamaient des Flamands que les facilités soient définitives (eu égard aux droits de toute minorité), je crois qu'ils auraient plus de chance d'avancer...sur ce point-là, je rejoins bphenix...et quand tu vois que la NVA justifie l'anticonstitutionnalisme de l'arrondissement électoral de BHV par le fait que les politiciens flamands ne peuvent se faire élire en partie wallonne, c'est très simple aussi, circonscription fédérale et on n'en discute plus.
 
Edit : c'est pas compliqué pour les Flamands de dire que ce sont les francophones les "Messieurs Non"...il y a qu'eux qui font des propositions (et qui prennent des mesures) et les francophones crient au loup. J'aimerais bien qu'un jour, au lieu de revendiquer, les francophones proposent aux Flamands...voir un peu ce qu'ils en pensent d'une circonscription fédérale unique...surtout les gorets de la NVA...

Message cité 2 fois
Message édité par paretoptimal le 15-04-2010 à 16:57:41
n°22237243
ftikai
Posté le 15-04-2010 à 17:39:35  profilanswer
 

Un des scénarios qui me plairait bien: la Wallonie se déclare indépendant, puis Bruxelles, par référendum, rejoint la Wallonie.

 

La Flandre, fâchée, déploie l'armée qu'elle contrôle déjà dans les rues de Bruxelles et décrète l'état d'urgence puis la loi martiale (comme le Canada a déjà fait vis-à-vis Montréal en octobre 1970).

Message cité 1 fois
Message édité par ftikai le 15-04-2010 à 17:41:19
n°22239747
the veggie​ boy
Who's taking my Lorazepam?
Posté le 15-04-2010 à 22:40:28  profilanswer
 

paretoptimal a écrit :

De crier au scandale...puisque quand je dis que les Flamands ne font que jouer sur les mots...tu me sors que je préfère dénoncer des Juifs que d'être mis sous contrôle...rien à voir, juste que je fais l'effort d'aller plus loin que l'analyse "sentimentale" de l'attitude flamande...mais demander aux francophones de faire un effort, c'est pas vraiment la politique de la maison wallonne. :whistle:  
 
Les bourgmestres, l'Europe a, dans un souci de démocratie, recommandé la nomination...mais t'en fais pas, s'il y avait une illégalité flagrante, la circulaire Peeters aurait déjà volé en éclats et la décision de Bourgeois aurait été annulée par le Conseil d'État, tout simplement.


Ce n'est pas illégal à cause d'une absurdité belgo-belge appelée équipollence des normes qui fait qu'une région peut promulguer des lois qui vont à l'encontre de loi fédérales existantes [:prozac]
 

paretoptimal a écrit :

Cela dit, si au lieu de faire les outrés, les politiciens francophones réclamaient des Flamands que les facilités soient définitives (eu égard aux droits de toute minorité), je crois qu'ils auraient plus de chance d'avancer...sur ce point-là, je rejoins bphenix...et quand tu vois que la NVA justifie l'anticonstitutionnalisme de l'arrondissement électoral de BHV par le fait que les politiciens flamands ne peuvent se faire élire en partie wallonne, c'est très simple aussi, circonscription fédérale et on n'en discute plus.
 
Edit : c'est pas compliqué pour les Flamands de dire que ce sont les francophones les "Messieurs Non"...il y a qu'eux qui font des propositions (et qui prennent des mesures) et les francophones crient au loup. J'aimerais bien qu'un jour, au lieu de revendiquer, les francophones proposent aux Flamands...voir un peu ce qu'ils en pensent d'une circonscription fédérale unique...surtout les gorets de la NVA...


La circonscription fédérale ça a déjà été proposé ou au moins évoqué dans la presse par des politiciens MR et Ecolo si je ne m'abuse.
Quand aux propositions qui viennent tout le temps du même côté, c'est faux. Quid de l'élargissement ou du refinancement de Bruxelles ? Onbespreekbaar ?  
Bah dans ce cas-là, en cas de scission unilatérale de BHV sans contreparties, faudra pas s'attendre à un merci, si les francophones ont des burnes, j'ose espérer des trucs rigolos du genre suppression du groupe linguistique flamand du parlement bruxellois, voté à la majorité des 2/3 aussi [:dawa]
 

ftikai a écrit :

Un des scénarios qui me plairait bien: la Wallonie se déclare indépendant, puis Bruxelles, par référendum, rejoint la Wallonie.
 
La Flandre, fâchée, déploie l'armée qu'elle contrôle déjà dans les rues de Bruxelles et décrète l'état d'urgence puis la loi martiale (comme le Canada a déjà fait vis-à-vis Montréal en octobre 1970).


C'est méconnaitre la Belgique que penser que ce genre de situation peut arriver.


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