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Comptez-vous vous faire vacciner ?




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Auteur Sujet :

[TOPIC UNIQUE] Arrivée de la Grippe A [NOUVEAU SONDAGE]

n°18309673
Kalymereau
This is not a method
Posté le 29-04-2009 à 17:44:33  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
 
 
uh ?


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mood
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Posté le 29-04-2009 à 17:44:33  profilanswer
 

n°18309674
_k a o s_
Posté le 29-04-2009 à 17:44:38  profilanswer
 

Magicpanda a écrit :

bon alors les pires objets pour la contamination :
 
porte
transports en commun genre RER chatelet
éponges
gant de toilette
serviette
téléphone portable
pc public
supermarchés/étals
nombril
bouffe pas lavée
 
le plus sain : alcool :o


 
Thank GOD [:agkklr]


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Best dressed chicken in town
n°18309678
Hache_ou_f​er
Posté le 29-04-2009 à 17:45:01  profilanswer
 

MADAGASCAR IS SAFE AND SECURE
 
 [:never let me down]  [:never let me down]  [:never let me down]  [:never let me down]

n°18309679
Profil sup​primé
Posté le 29-04-2009 à 17:45:08  answer
 


 
[:rofl]
 
Best topic ever. :o

n°18309686
ToYonos
Ready to code
Posté le 29-04-2009 à 17:45:22  profilanswer
 

Ce soir je prend une cuite par précaution :o


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Marre de perdre du temps à chercher vos sous titres ? | HFR4droid
n°18309689
Kalymereau
This is not a method
Posté le 29-04-2009 à 17:45:30  profilanswer
 

Hache_ou_fer a écrit :

MADAGASCAR IS SAFE AND SECURE
 
 [:never let me down]  [:never let me down]  [:never let me down]  [:never let me down]


 
les Malgaches n'ont pas de nombril  :??:


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n°18309693
Magicpanda
Pushing the envelope
Posté le 29-04-2009 à 17:45:47  profilanswer
 


 
c'est le truc le plus gore de l'être humain, c'est l'essentiel des auto infections pour les maladies neusocomiales (les médecins du topac pourraient confirmer/infirmer)


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" Quel est le but du capital ? Le but du capital c'est produire pour le capital. L'objectif, lui, est illimité. L'objectif du capital c'est produire pour produire." - Deleuze || André Gorz - Vers la société libérée
n°18309696
Profil sup​primé
Posté le 29-04-2009 à 17:46:01  answer
 


 
Non mais à la base le cochon est impur donc ils n'ont pas du hésiter longtemps.
 
Bref pas la peine d'appeler SOS racisme. :o

n°18309697
Profil sup​primé
Posté le 29-04-2009 à 17:46:09  answer
 


Ok j'ai du raté un truc là  [:tinostar]

n°18309698
Magicpanda
Pushing the envelope
Posté le 29-04-2009 à 17:46:13  profilanswer
 

AFP: Ten confirmed cases of swine flu in Spain, officials say. Also follow @mpoppel for live updates from the WHO news conference.
26 minutes ago from BNO Headquarters
The World Health Organization says it is moving closer to a phase 5 alert, which would mean a pandemic, but not there yet. @mpoppel is live.
 
je devais aller en espagne pour ma thèse :/


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" Quel est le but du capital ? Le but du capital c'est produire pour le capital. L'objectif, lui, est illimité. L'objectif du capital c'est produire pour produire." - Deleuze || André Gorz - Vers la société libérée
mood
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Posté le 29-04-2009 à 17:46:13  profilanswer
 

n°18309701
Profil sup​primé
Posté le 29-04-2009 à 17:46:39  answer
 


 
Spa plus sale qu'un vagin. :o

n°18309702
Kalymereau
This is not a method
Posté le 29-04-2009 à 17:46:45  profilanswer
 


 
ouais enfin personne les oblige à élever des cochons hein


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n°18309704
Profil sup​primé
Posté le 29-04-2009 à 17:46:47  answer
 

Kalymereau a écrit :

 

les Malgaches n'ont pas de nombril  :??:

 

Non, ils ont de la chance car c'est le trou du cul du monde et que la nouvelle grippe ne s'attrape pas par l'anus  [:cytrouille]


Message édité par Profil supprimé le 29-04-2009 à 17:47:24
n°18309708
Kalymereau
This is not a method
Posté le 29-04-2009 à 17:47:25  profilanswer
 


 
ça dépend ce qu'on y fait  [:fading]


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n°18309719
olakeen
Posté le 29-04-2009 à 17:47:49  profilanswer
 

J'en pleure tellement c'est énorme :lol:
 
Je préfère encore aller me jeter de une marée noir que d'aller dans les chiottes de châtelet :haha:


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Star Citizen Ships Performances Viewer
n°18309721
Hache_ou_f​er
Posté le 29-04-2009 à 17:47:56  profilanswer
 


 
Ca veut pas dire que c'est le patient zero, le patient zero est certainement mort à l'heure actuelle ...
Après il faut juste faire le lien entre les différents malades, mais ça doit être trop dur pour le Mexique ça :o

n°18309722
mIRROR
Chevreuillobolchévik
Posté le 29-04-2009 à 17:48:08  profilanswer
 

ToYonos a écrit :

Ce soir je prend une cuite par précaution :o


 
t as bien raison on ets jamais trop surs [:romf]


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« The enemy is the gramophone mind, whether or not one agrees with the record that is being played at the moment. » — George Orwell
n°18309723
meriadeck
arme de distractions massives
Posté le 29-04-2009 à 17:48:20  profilanswer
 

si ça vire a la méga pandémie: je fais comme Dante quand il a du affronter la Peste Noire: avec des potes ils se sont barricadés dans un chateau avec des putes, de la bouffe et à boire, pensant que c'était le meilleur moyen de bien finir l'existence.  
 
Pendant plusieurs semaines ils ont baisé, bu, mangé. Et au final rien, pas un bubon suspect tandis que la campagne italienne était ravagée [:ddr555]


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Acceuil
n°18309733
ToYonos
Ready to code
Posté le 29-04-2009 à 17:49:04  profilanswer
 
n°18309735
___alt
Posté le 29-04-2009 à 17:49:08  profilanswer
 

En gros on a trouvé un virus noir la mèr et on ne sait pas bien ce que c'est  [:darksamus]


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TRIPS RIGHT BUNCH F SHUTTLE TOM AND JERRY RIGHT YELLOW
n°18309737
XprtZ
Profil : O.O
Posté le 29-04-2009 à 17:49:21  profilanswer
 


 
Tu fais la pute ?  [:tinostar]


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PSN : XprtZ - BattleTag : XprtZ#2257 - 3DS : 2492-4109-3060
n°18309743
___alt
Posté le 29-04-2009 à 17:49:44  profilanswer
 

meriadeck a écrit :

si ça vire a la méga pandémie: je fais comme Dante quand il a du affronter la Peste Noire: avec des potes ils se sont barricadés dans un chateau avec des putes mexicaines, des tacos au jambon et à de l'urine de porc à boire, pensant que c'était le meilleur moyen de bien finir l'existence.  
 
Pendant plusieurs semaines ils ont baisé, bu, mangé. Et au final rien, pas un bubon suspect tandis que la campagne italienne était ravagée [:ddr555]


 
I sense fail :o


Message édité par ___alt le 29-04-2009 à 17:50:06

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TRIPS RIGHT BUNCH F SHUTTLE TOM AND JERRY RIGHT YELLOW
n°18309746
boblion
Posté le 29-04-2009 à 17:50:07  profilanswer
 

meriadeck a écrit :

si ça vire a la méga pandémie: je fais comme Dante quand il a du affronter la Peste Noire: avec des potes ils se sont barricadés dans un chateau avec des putes, de la bouffe et à boire, pensant que c'était le meilleur moyen de bien finir l'existence.  
 
Pendant plusieurs semaines ils ont baisé, bu, mangé. Et au final rien, pas un bubon suspect tandis que la campagne italienne était ravagée [:ddr555]


[:rofl]

n°18309749
Kalymereau
This is not a method
Posté le 29-04-2009 à 17:50:15  profilanswer
 

J'ai trouvé le patient 0 !
 
http://hfr-rehost.net/4.bp.blogspot.com/_y0GEK68XwyI/RsR5Nq2_ARI/AAAAAAAAAWk/wbJVDWeYfSo/s200/Puerco.jpg


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rm -rf internet/
n°18309750
teniak
Before we can talk to the boss
Posté le 29-04-2009 à 17:50:18  profilanswer
 

meriadeck a écrit :

ils se sont barricadés dans un chateau avec des putes, de la bouffe des poufs que tu buttes et à boire, pensant que c'était le meilleur moyen de bien finir l'existence.  
 



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Vivement hier -  Mes vidéo BF3
n°18309751
ToYonos
Ready to code
Posté le 29-04-2009 à 17:50:24  profilanswer
 

XprtZ a écrit :


 
Tu fais la pute ?  [:tinostar]


Une fois bien bourré, je fais plus la différence de toute façon  [:_jbm]


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Marre de perdre du temps à chercher vos sous titres ? | HFR4droid
n°18309752
_k a o s_
Posté le 29-04-2009 à 17:50:38  profilanswer
 

[:rofl]


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Best dressed chicken in town
n°18309755
meriadeck
arme de distractions massives
Posté le 29-04-2009 à 17:50:56  profilanswer
 

ToYonos a écrit :


Une fois bien bourré, je fais plus la différence de toute façon  [:_jbm]


wait..wat?


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Acceuil
n°18309758
Hache_ou_f​er
Posté le 29-04-2009 à 17:51:22  profilanswer
 

ToYonos a écrit :


Une fois bien bourré, je fais plus la différence de toute façon  [:_jbm]


 [:siluro]


Message édité par Hache_ou_fer le 29-04-2009 à 17:51:38
n°18309760
Magicpanda
Pushing the envelope
Posté le 29-04-2009 à 17:51:30  profilanswer
 


DESCRIPTION DE LA PESTE DE FLORENCE EN 1527  
 
 
Je n'ose poser sur le papier ma main tremblante pour traiter un si  
déplorable sujet. Ce n'est pas tout ; et plus je réfléchis sur cet amas de  
misères, plus l'horrible description que je vous ai promise  
m'épouvante. Quoique j'aie tout vu, le récit renouvelle mes larmes  
amères. Je ne sais par où commencer, et si je le pouvais,  
j'abandonnerais mon entreprise ; néanmoins le désir extrême que j'ai  
de savoir si vous vivez encore bannira toute crainte.  
Notre malheureuse Florence offre aujourd'hui un spectacle semblable  
à celui d'une ville que les infidèles auraient prise de vive force et  
ensuite abandonnée. Une partie des habitants, imitant votre exemple, a  
fui devant le fléau mortel, et s'est réfugiée dans les villa éparses autour  
de la ville ; les autres ont trouvé la mort, ou sont sur le point de  
mourir. Ainsi le présent nous accable, le futur nous menace, et l'on  
souffre autant de la crainte de vivre que de celle de mourir.  
O malheureux temps ! ô saison déplorable ! Ces rues si belle et si  
propres, que l'on voyait remplies d'une foule de nobles et riches  
habitants exhalent maintenant l'infection et la malpropreté ; on n'y voit  
que des pauvres, dont la lenteur et les cris effrayés ne permettent pas  
d'y marcher avec sécurité ; les boutiques sont fermées, les exercices  
suspendus, les tribunaux et les cours absents, et les lois mises en oubli:  
aujourd'hui on apprend un vol, demain un meurtre ; les places, les  
marchés où les citoyens s'assemblaient fréquemment sont devenus des  
tombeaux ou le réceptacle de la plus vile populace ; chacun marche  
isolé ; et au lieu d'une population amie, on ne rencontre que des gens  
infectés des poisons de la peste. Un parent trouve-t-il un parent, un  
frère un frère, une femme son mari : chacun s'éloigne au plus vite.  
Que dirai-je de plus ? les pères et les mères repoussent leurs propres  
enfants et les délaissent !  
Les uns portent à la main, ou, pour mieux dire, ont toujours sous le  
nez des fleurs, les autres des herbes odoriférantes ; ceux-ci des  
éponges, ceux-là de l'ail, d'autres enfin des boules composées de  
toutes sortes de parfums ; mais ce ne sont là que quelques-unes des  
précautions. Il existe aussi des boutiques où l'on distribue du pain, ou,  
pour mieux dire, dans lesquelles on sème pour recueillir des bubons.  
Les réunions qui avaient lieu dans les places publiques pour converser  
d'une manière honorable, et dans les marchés pour l'utilité de la vie,  
n'offrent plus qu'un spectacle morne et affligeant. On n'entend que ces  
mots : « Un tel est mort, un tel est malade ; celui-ci a fui, celui-là est  
renfermé chez lui ; l'un est à l'hôpital, l'autre est gardé ; » il en est dont  
on n'a aucune nouvelle. Tels sont les seuls bruits qui circulent, et qui,  
lorsqu'on y réfléchit, sont capables de rendre malade Esculape lui-  
même.  
 
La plupart s'occupent à rechercher l'origine du mal, et les uns disent :  
« Les astrologues nous menacent ; » les autres : « Les prophètes l'ont  
prédit.» On se rappelle tous les prodiges qui ont eu lieu ; on attribue le  
mal à la nature du temps ; on en accuse la qualité de l'air, propre à  
propager la peste ; on se souvient que la même chose arriva en 1348 et  
en 1478 : chacun cherche des souvenirs pareils ; et l'on finit par  
conclure que ce fléau n'est pas le seul qui nous menace, et qu'une  
foule d'autres maux sont prêts à fondre sur nous.  
Voilà les aimables sujets d'entretien que l'on entend à toute heure ; et  
quoique je pusse dans un seul mot vous faire voir, par les yeux de l'es-  
prit, l'affligeant spectacle que présente notre misérable patrie , en vous  
disant : « Imaginez qu'elle est totalement différente de ce que vous  
aviez coutume de la voir » (car rien ne peut mieux vous faire apprécier  
sa situation actuelle que cette comparaison faite en vous-même),  
toutefois, je veux que vous puissiez en avoir une connaissance plus  
particulière ; car, quelle que soit la force de l'imagination, il lui est  
impossible d'atteindre sur tous les points à la réalité.  
Je ne crois point vous en pouvoir donner une plus exacte peinture  
qu'en vous citant mon exemple. Je vais donc vous exposer la vie que  
je mène, afin que vous jugiez par là de celle des autres.  
Vous saurez donc que, l'un des jours ouvrables de la semaine, je sortis  
de chez moi à l'heure où le soleil a dissipé toutes les vapeurs de la  
terre, pour prendre mon exercice accoutumé.  
 
Cependant j'avais eu soin avant de sortir de faire quelques remèdes, et  
de me munir, contre le poison de la peste, de certains préservatifs dans  
lesquels j'ai la confiance la plus entière et la plus étendue, quoique  
l'illustre Mengo dise que ce ne sont que des cuirasses de papier. A  
peine avais-je fait quelques pas qu'il fallut bannir de mon esprit toute  
autre pensée, quelque grave, quelque importante qu'elle pût être ; car  
le premier objet de bon augure qui s'offrit à mes regards fut les  
fossoyeurs, non ceux des pestiférés, mais les fossoyeurs ordinaires,  
qui, au lieu de se plaindre, comme par le passé, du petit nombre des  
morts, se lamentaient de ce qu'ils étaient trop abondants, et craignaient  
que cette abondance ne produisit bientôt la disette. Qui aurait jamais  
pu s'imaginer qu'il viendrait un temps où ces gens désireraient la santé  
des malades, comme ils le juraient en effet ? Cependant je n'ai pas de  
peine à les croire, car si l'on mourait dans un autre temps et d'une autre  
maladie, ils pourraient y trouver leur gain ordinaire. Passant ensuite de  
San-Miniato vers les Tours, où l'on était autrefois assourdi par le bruit  
des baguettes à battre la laine et par les chants et la conversation des  
cardeurs, je ne trouvai qu'un vaste silence qui n'avait rien de séduisant.  
Je poursuivis mon chemin ; et près du Marché-Neuf je rencontrai la  
peste qui venait à cheval.  
 
Dans le premier moment ce spectacle me trompa, car, voyant venir de  
loin une litière portée par des chevaux dont la blancheur était aussi  
éclatante que la neige, je crus que c'était quelque noble dame ou  
quelque personnage de haut lignage qui allait en partie de plaisir ;  
mais ayant vu tout autour, au lieu de serviteurs, les hospitaliers de  
Santa-Maria-Nuova, je n'eus pas besoin d'autres informations.  
Cependant comme cela ne me paraissait pas suffisant, et que je voulais  
vous donner de tout un détail plus circonstancié, j'entrai, le matin du  
premier jour du riant mois de mai, dans la vénérable et sainte église de  
Santa-Reparata : il ne s'y trouvait que trois prêtres seulement, dont l'un  
chantait la messe, le second faisait tout à la fois l'office du choeur et  
de l'orgue, et le troisième, assis sur une chaise presque entourée d'un  
rempart de murailles, s'était placé pour confesser au milieu de la  
première nef ; il avait de plus les fers aux pieds et les menottes aux  
mains: c'était par ordre de son supérieur qu'il se trouvait dans cet état,  
afin qu'au sein même de cette vaste solitude il pût mieux résister aux  
tentations canoniques. Les dévotes qui assistaient à la messe étaient  
trois femmes en mantelet, vieilles, ridées et peut-être boiteuses :  
chacune se tenait séparément dans sa tribune ; et je crus reconnaître  
parmi elles la nourrice de mon grand-père. Il n'y avait également que  
trois dévots, qui, sans jamais se regarder, faisaient le tour du choeur  
sur des béquilles, en jetant de temps à autre un coup d'oeil amoureux  
sur les trois vieilles. Il faudrait l'avoir vu pour s'en faire une idée.  
Quant à moi, semblable à quelqu'un qui peut croire à peine ce qu'il  
voit, je restai tout stupéfait ; et présumant que le peuple, suivant la  
coutume de ce jour solennel, s'était porté sur la place pour y voir la  
revue des troupes, je m'y rendis dans cette espérance ; mais, au lieu  
d'hommes et de chevaux, je vis pour toute troupe des croix, des  
civières, des bières et des brancards, sur lesquels gisaient des cadavres  
portés par des fossoyeurs qu'avait convoqués le barlacchio, pour qu'ils  
se rendissent cautions des hauts seigneurs qui en ce moment faisaient  
la cérémonie de leur entrée en fonction. Je crois même que, le nombre  
des vivants ne suffisant pas, on se servit du nom de quelques morts, en  
les appelant suivant l'usage, sans qu'il arrivât à aucun d'eux la même  
aventure qu'au Lazare.  
 
Ce spectacle ne me paraissant ni sûr ni digne d'une grande attention, je  
n'y demeurai pas plus longtemps ; et ne pouvant m'imaginer qu'il n'y  
eût pas dans quelque autre quartier de la ville une plus grande réunion  
de nobles, je dirigeai mes pas vers la fameuse place de Santa-Croce, et  
j'aperçus une foule de fossoyeurs qui dansaient en rond en criant à  
haute voix : « Bien venue soit la peste ! bien venue soit la peste ! »  
c'était là leur bien venu soit le mois de mai !  
L'aspect de ces gens, le ton de leur chanson et les paroles qu'ils  
prononçaient, déplurent autant à mes yeux et à mes oreilles que les  
charmaient naguère les jeunes filles et leurs chansons. Je me sauvai  
sur-le-champ dans l'église ; et pendant que je faisais mes dévotions,  
j'entendis, quoique je ne visse personne, une voix lamentable et  
effrayante. J'osai n'en approcher, et je découvris parmi les sépultures  
placées dans un des côtés de l'église une jeune femme pâle et affligée,  
étendue sur la terre et couverte d'habits de deuil. Sa figure me parut  
plus morte que vive ; des larmes amères sillonnaient ses joues  
charmantes ; tantôt elle arrachait les belles tresses de sa noire  
chevelure, et tantôt se frappait le sein ou le visage : un rocher en aurait  
eu pitié ; et je me sentis saisi outre mesure de douleur et d'épouvante.  
Toutefois, m'approchant d'elle avec précaution, je lui dis : « Hélas !  
pourquoi vous livrez-vous à une douleur si cruelle ? » Mais elle, dans  
la crainte que je ne la reconnusse, se couvrit aussitôt la tête avec un  
des pans de sa robe. Ce geste, comme cela est naturel, ne fit  
qu'augmenter en moi le désir de la connaître ; mais d'un autre côté la  
peur qu'elle ne fût atteinte de la contagion retenait mes pas. Cependant  
je la priai de ne rien craindre, puisque je n'étais venu que pour lui  
prêter conseil et appui. Comme sa profonde affliction la rendait  
muette, j'ajoutai que je ne m'en irais que lorsque je la verrais s'éloigner  
elle-même.  
 
Alors, après quelques moments d'hésitation, elle prit, en femme de  
courage et de condition, le parti de se découvrir, et me dit : « Je serais  
vraiment insensée si, après n'avoir pas redouté la présence de tout un  
peuple, je craignais l'aspect d'un seul homme qui s'offre pour soulager  
ma douleur. » Le désespoir qui l'oppressait, les vêtements dont elle  
était couverte la changeaient au point que ce fut sa voix plus que les  
traits de sa figure qui me la firent reconnaître.  
Je lui demandai alors la cause d'une affliction aussi profonde. « Ah !  
malheureuse que je suis ! » s'écria-t-elle, « ce n'est pas avec vous que  
je puis dissimuler. Je ne saurais me consoler d'avoir perdu tout ce qui  
faisait ma joie. Non, je ne la retrouverai jamais, dussé-je vivre encore  
mille années. Mais ce qui m'afflige encore davantage, c'est de ne  
pouvoir mourir aussi. Ah ! ce n'est pas de la contagion que je me  
plains, mais de mon triste sort, qui a brisé le lien du noeud amoureux  
et indissoluble que j'avais formé avec tant d'art et de soin : voilà la  
cause de notre commune ruine, voilà pourquoi vous me voyez  
répandre sur la tombe de mon fidèle et malheureux amant des larmes  
aussi amères. Ah ! combien de fois je l'ai serré dans ces bras si  
fortunés jadis et si malheureux aujourd'hui ! avec quels transports je  
contemplais ses beaux yeux pleins de flamme ! avec quelle volupté je  
pressais sa bouche embaumée de mes lèvres avides ! avec quel plaisir  
je pressais sur mon sein enflammé son sein également brûlant de  
jeunesse et éclatant de blancheur ! Hélas ! avec quels transports nous  
goûtâmes tant de fois les dernières douceurs de l'amour, et satisfîmes  
ainsi nos désirs mutuels ! »  
 
A peine avait-elle achevé ces paroles, qu'elle tomba étendue sur la  
terre d'une manière si effrayante que tous mes cheveux se hérissèrent,  
et que je craignis qu'elle n'eût expiré ; car elle avait les yeux fermés,  
les lèvres sans couleur, le visage plus pâle encore qu'auparavant, le  
pouls irrégulier et presque sans mouvement : l'agitation de son sein  
était le seul indice qu'elle ne fût pas morte. Plein de cette compassion  
qu'exigeait son état, je commençai à l'agiter, je la délaçai quoiqu'elle  
ne fût pas très-serrée dans ses vêtements, je la tournai tantôt devant,  
tantôt derrière ; enfin je ne négligeai aucun des moyens usités pour lui  
faire reprendre les esprits : je fis si bien qu'elle ouvrit ses yeux  
appesantis par la douleur, et elle poussa un soupir si brûlant que, si  
j'eusse été de cire, certes j'aurais été fondu. Je tachai de la consoler en  
lui disant : « Femme imprudente et malheureuse ! pourquoi rester  
désormais en ce lieu ? Si tes parents, tes voisins, ou quelqu'un de ta  
connaissance te trouvaient ainsi seule, que diraient-ils ? Où est la  
prudence ? où est même la décence ? »  
« Malheureuse ! » reprit-elle, « je ne possédai jamais la première de  
ces vertus : et quant à l'autre, je n'y attache aucun prix depuis que je ne  
vois plus ces beaux yeux, qui soutenaient ma vie comme l'eau nourrit  
les poissons. »  
 
« Madame,» lui répondis-je, « si mes conseils ont quelque pouvoir sur  
vous, je vous prie de me suivre, non pas par amour pour moi, je sens  
combien j'en suis indigne, mais pour votre propre réputation. Si elle a  
été obscurcie par quelques nuages, accusez-en la mauvaise langue du  
prochain plutôt que vous-même, et vous ne tarderez pas à la recouvrer.  
Combien j'en connais qui, après avoir fui leurs maris, ont été  
accueillies par d'autres que par leurs parents ! combien ont été  
surprises en faute par leurs voisins ou leurs alentours, et qui passent  
aujourd'hui pour belles et bonnes ! L'erreur est attachée à la nature  
humaine ; il suffit seulement de se raviser. Si à l'avenir vous vous  
conduisez bien, vous verrez bientôt (c'est bientôt que je dis) que l'on  
soutiendra que vous avez été injustement accusée. » Je parvins de  
cette manière à la persuader et à la reconduire chez elle.  
Le soleil était déjà parvenu au point le plus élevé du ciel et les ombres  
paraissaient moins grandes lorsque je revins seul, suivant ma coutume,  
prendre le repas dont j'avais besoin. Après quelques instants de repos  
je me remis de nouveau à parcourir la ville, et je dirigeai mes pas vers  
la nouvelle église de Spirito-Santo, où, quoique ce fût l'heure, je  
n'aperçus aucun préparatif du service divin. Les moines, bien qu'il n'en  
restât que fort peu , se promenaient la tête haute, et m'assuraient qu'un  
grand nombre d'entre eux étaient morts, et qu'il en mourrait davantage  
encore, parce qu'ils ne pouvaient sortir de ce lieu et qu'ils ne s'étaient  
pas pourvus de vivres. Je ne vous dirai pas s'ils allumaient les cierges  
dans l'église: je crois qu'ils ne le faisaient que pour que leurs morts  
n'allassent pas dans l'obscurité. Aussi me hâtai-je de me sauver, chassé  
bien plus par la crainte du ciel que par celle de la peste, tant les  
bénédictions des bons frères étaient fréquentes.  
Je m'acheminai alors vers la rue de Mai ; et quoique nous fussions aux  
calendes de mai, je ne vis aucun indice qui me représentât le mai ; tout  
au contraire, j'aperçus au milieu du pont un mort dont personne n'osait  
approcher. Entrant alors dans l'église de la sainte Trinité, je n'y trouvai  
qu'un seul homme recommandable par son rang. Lui ayant demandé  
ce qui pouvait le retenir en ville au milieu de tant de dangers :  
« L'amour de la patrie, » me dit-il, « que je vois presque entièrement  
abandonnée par ses ingrats citoyens. »  Je lui répondis que ceux qui,  
pour se conserver à la patrie, s'en éloignaient momentanément afin de  
pouvoir encore lui être utiles, se trompaient moins que ceux qui, ne  
pouvant lui rendre service, s'exposaient au danger de la quitter pour  
toujours. « S'il faut dire la vérité à celui qui la connaît », me répondit-  
il, « ce n'est pas la patrie qui me retient, mais cette belle affligée que  
tu vois là-bas à genoux, et pour laquelle je suis prêt à donner mes  
jours.» Tant d'ardeur me parut peu convenable à la maturité de son  
âge, et je ne pus m'empêcher de lui dire que, dans des circonstances  
aussi malheureuses, le père ne balançait pas à abandonner son fils et la  
femme son époux. « Tel est mon amour,» dit-il, « qu'il surpasse tous  
les liens du sang. Si le meilleur moyen d'éviter la peste est d'avoir de  
la joie, la présence seule de mon amante suffit pour la faire naître dans  
mon cœur ; tandis que loin d'elle ma douleur est si violente qu'elle  
suffirait pour me faire mourir dans l'amertume ; et comme vous  
m'avez trouvé seul ici, de même mon amour est unique entre tous les  
autres amours. Si vous êtes amoureux et que vous vouliez vivre, restez  
sans cesse auprès de votre maîtresse ; si vous ne l'êtes pas, suivez mon  
exemple et aimez pour éviter la peste ; il en est encore temps. » Peu  
touché de ses raisons, et regardant l'amour comme une peste d'autant  
plus dangereuse qu'elle dure plus longtemps, je m'éloignai sans lui  
répondre.  
J'aperçus plus loin, sur le banc alors solitaire des Spini, le vénérable  
père Alessio, qui, peut-être pour éviter la peste, était sorti des règles,  
ou qui, pour mieux dire, attendait là quelqu'une de ses dévotes pour la  
confesser. Ayant appris de lui que l'on voyait se réunir dans la  
vénérable église de Santa-Maria-Novella, d'où il avait été éloigné par  
sa bonne conduite, un plus grand nombre de dames que dans aucune  
autre église, attirées qu'elles étaient par les exhortations pleines  
d'amour de moines joyeux et charitables, je l'engageai à me suivre ; ce  
qu'il fit sans peine, car le pauvre diable de frère avait peur qu'il ne lui  
arrivât quelque chose s'il y était retourné sans moi. Aussi ne s'arrêta-t-  
il qu'une minute ; et prenant à peine le temps de saluer l'autel (car ce  
n'était pas par la dévotion qu'il brillait), il me quitta ; et je m'imagine  
que ce fut pour aller terminer sur son banc l'œuvre qu'il avait  
commencée. Je demeurai donc pour écouter les joyeuses complies des  
frères ; et si je n'aperçus pas comme à l'ordinaire cette foule de dames  
charmantes et de nobles cavaliers qui venaient admirer leurs visages  
angéliques et l'éclat de leur toilette ; si je n'entendis pas cette musique  
voluptueuse qui invite avec plus d'empire aux plaisirs de l'amour  
qu'aux méditations célestes, j'y aperçus toutefois moins de solitude  
que partout ailleurs : d'où je vis combien cette église pouvait s'appeler  
heureuse et favorisée entre toutes les autres. Je résolus d'y demeurer  
jusqu'à la dernière heure ; et quoi qu'il fût déjà nuit, j'aperçus une  
jeune et belle dame en habit de veuve, qui était restée seule à mon  
exemple, et peut-être pour entendre comme moi les complies. Certes  
j'avoue que je m'abuserais grandement si je me croyais capable de  
vous dépeindre sa beauté ; cependant, pour tâcher de vous contenter,  
je ne la passerai pas sous silence, et ce sera à votre imagination à  
ajouter ce que vous supposerez qui manque à mon récit.  
Elle était assise sur les degrés de marbre de la grande chapelle voisine,  
et s'appuyait sur le côté gauche, comme une personne accablée de  
douleur ; son bras éclatant de blancheur soutenait son front, que le  
chagrin avait un peu pâli : ce bras, par sa longueur, répondait à la taille  
d'une femme bien faite et bien proportionnée ; et l'on pouvait  
conjecturer sans peine que tous les membres de ce beau corps  
formaient un ensemble si parfait que, s'ils n'eussent pas été enveloppés  
de vêtements funèbres, leur admirable beauté aurait ébloui tous les  
yeux.  
 
Mais laissant à votre imagination le soin de contempler librement ce  
qu'on ne voyait pas, je ne vous décrirai que ce qui se laissait  
apercevoir. Ses chairs, fraîches et élastiques avaient la blancheur de  
l'ivoire, et leur délicatesse était si grande qu'elles auraient conservé  
l'impression du plus léger attouchement, de même que dans une  
prairie l'herbe fleurie et humide de rosée cède à tous les mouvements  
de l'insecte le plus léger. Ses yeux, dont il vaudrait mieux ne rien dire  
que de dire trop peu, ressemblaient à deux astres brillants, et elle les  
ouvrait si à propos, et d'un air si aimable, qu'on croyait voir un paradis  
ouvert. Son front serein se terminait dans les plus justes proportions,  
et était  si unique, si le pauvre Narcisse s'y était miré, il ne serait pas  
moins devenu amoureux de lui-même que lorsqu'il se regarda dans la  
fontaine.  
 
Au dessous, les arcs très-déliés et bien dessinés de ses noirs sourcils  
couronnaient l'éclat de ses yeux, et il semblait que l'Amour voltigeât et  
badinât sans cesse à l'entour, et, lançant de là ses flèches, frappât tous  
les coeurs amoureux. D'après ce qu'on pouvait apercevoir de ses  
oreilles, elles étaient petites, rondes, et si parfaites qu'un habile  
physionomiste aurait prononcé qu'elles étaient l'indice d'une haute  
intelligence.  
Mais que dirai-je de sa bouche vermeille et embaumée placée entre  
deux espaces revêtus de lis et de roses, et qui, au milieu de sa douleur,  
laissait briller encore un céleste sourire ? Quant à moi, je suis certain  
que c'est sur un pareil modèle que se règle la nature quand elle veut  
faire présent au monde de quelque chose de parfait. Ses lèvres de rose  
et ses dents d'ivoire paraissaient des rubis en flamme mêlés avec des  
perles orientales. Son nez, dessiné avec délicatesse, avait emprunté la  
forme de celui de Junon, et c'était à Vénus qu'elle devait ses joues  
blanches et arrondies. Je ne passerai pas sous silence un cou délié,  
flexible, éclatant de blancheur, et digne d'être orné des pierres les plus  
précieuses.  
Ses vêtements jaloux ne me permettaient pas de contempler l'éclat, la  
beauté et les justes proportions de son sein, embelli de deux pommes  
fraîches et odorantes semblables, je crois, à celles que l'on cueillait  
dans le fameux jardin des Hespérides, et dont la fermeté, conservant  
sa forme sous le poids des vêtements, laissait soupçonner aux regards  
leur beauté et tous leurs autres charmes. Au milieu s'ouvrait une route  
par laquelle, si l'oeil avait pu la suivre, il serait arrivé à la suprême  
félicité. Sa main blanche et délicate, bien qu'elle dérobât une partie  
des charmes de son beau visage, compensait cette perte en se laissant  
voir : elle était longue, mince, étroite, et l'azur de veines délicates  
l'embellissait encore ; ses doigts étaient allongés et polis, et leur vertu  
était telle qu'un seul de ses attouchements aurait pu réveiller les sens  
du vieux Priam.  
Ne voyant autour d'elle personne dont la présence pût me retenir, et  
ses yeux compatissants m'ayant donné quelque hardiesse, je l'abordai  
en lui disant : «  Aimable dame, si une honnête question ne vous paraît  
point indiscrète, veuillez m'apprendre quel motif vous retient si  
longtemps en ces lieux, et me dire si je puis vous être utile à quelque  
chose. »  
«  Peut-être que comme vous »,   me répondit elle, « j'ai vainement  
attendu que les frères eussent terminé les complies ; mais, dans la  
situation où je me trouve, non seulement vous, mais la première  
personne venue pourrait me rendre service. Le vêtement que je porte  
vous fait assez voir que je suis privée de mon cher époux ; mais ce qui  
ajoute à ma douleur, c'est qu'il est mort des atteintes cruelles de la  
peste, et que je suis moi-même en danger d'éprouver le même sort. Si  
donc, sans pouvoir m'être bon à rien, vous ne voulez pas non plus  
vous être nuisible, tenez-vous un peu à l'écart.»  
Ses paroles, sa voix, ses manières et le soin qu'elle prenait de ma santé  
pénétrèrent si avant dans mon coeur, que je me serais précipité pour  
elle dans le feu ; néanmoins, dans la crainte de lui déplaire, je retins  
mes pas et lui dis : « Pourquoi demeurer ainsi solitaire ?»  
«  Parce que je suis demeurée seule. »  
« Vous plairait-il d'avoir de la compagnie ?  
« Je ne désire autre chose que de vivre dans une honnête société. »  
« Quoique jusqu'à présent je n'aie  pas voulu prendre de compagne, la  
vue de tant de charmes, et la pitié que me font éprouver vos malheurs  
m'ont si fort ému, que je suis décidé à m'unir avec vous. Mon âge  
peut-être est un peu disproportionné avec le vôtre ; mais ma fortune et  
mes autres avantages sont tels que je parviendrai peut-être à vous  
contenter. »  
«  Si j'ai conservé la mémoire de quelques histoires que j'ai lues, on dit  
de vous autres hommes, » me répondit-elle, « que vos promesses sont  
longues et que votre fidélité est courte. »  
« Il est permis, » lui dis-je, « aux écrivains de dire tout ce qu'ils  
veulent ; mais lorsqu'on choisit un compagnon avec discernement, on  
ne se fie qu'aux choses auxquelles on peut se fier ; et c'est ainsi qui  
l'on n'a jamais lieu de se repentir de soi-même. »  
« Puisque le ciel, dispensateur de tous les biens, vous a amené devant  
moi, » répliqua-t-elle, « quoique je ne vous aie jamais vu, je ne puis  
croire que vous n'ayez pas un soin tout particulier de moi : ainsi donc  
si vous vous contentez de ma personne, je croirais commettre une  
grande erreur en ne me contentant pas de la vôtre. »  
Comme elle achevait ces paroles, un certain moine fainéant, plus  
propre à manier la rame qu'à dire la messe, et dont je tairai le nom  
pour en parler plus à mon aise, s'approcha de nous le nez au vent, et,  
semblable à un faucon qui se précipite sur la terre en apercevant sa  
proie du haut des airs, il aborda cette beauté aimable et gracieuse avec  
cette familiarité insolente que se permettent leurs pareils, et lui  
demanda si elle avait besoin de quelques-uns de ses services. Je lui  
répondis que désormais elle n'avait plus besoin de rien, et que sa  
charité monacale était entièrement inutile. Le misérable, qui déjà était  
hors de lui-même, qui peut-être pour faire avec elle une union plus  
intime aurait volontiers rompu la nôtre, bien que ses yeux fussent en  
feu et qu'il ne pût tenir dans sa robe, se détourna toutefois comme une  
couleuvre devant l'enchanteur ; et, voyant qu'il était mal reçu par ma  
dame et que je ne lui faisais pas une réception fort amicale, il releva  
les pans de sa robe, et alla au diable en marmottant je ne sais quoi  
entre ses dents. Ne vous imaginez pas pour cela que je la laissai toute  
seule : je la suivis au contraire jusque chez elle, où elle renferma mon  
pauvre coeur avec elle. Resté seul après avoir joui d'une société aussi  
aimable et aussi charmante, pour ne point m'écarter du plan que j'avais  
formé je hâtai mes pas, et je me dirigeai vers l'église de San-Lorenzo,  
où j'étais habitué à voir celle qui avait joui de la fleur de mes beaux  
ans ; mais la nouvelle impression que je venais de recevoir était si  
forte que, semblable à ceux qui ont bu les eaux du Léthé, je perdis la  
mémoire de toutes les autres femmes, quelque belles qu'elles fussent.  
Toutes mes pensées étaient restées enveloppées dans ces vêtements de  
deuil autour desquels je croyais voir à chaque instant tourner ce moine  
hypocrite et importun, et la jalousie s'était emparée de mon esprit au  
point que je ne pouvais penser à autre chose. Comme il me semblait  
que je perdais inutilement le temps, et brûlant du désir de revoir une  
beauté aussi désirée, je me hâtai de rentrer chez moi ; et mettant en  
oubli tous les événements tragiques dont la peste pourrait me menacer,  
je me prépare pour la nuit prochaine aux plaisirs d'une comédie future.  
Voilà, mon très-cher compère, tout ce qui s'est offert à mes yeux dans  
le courant du premier jour du mois de mai. Quant à ce qui arrivera,  
après les noces je vous le ferai savoir. Dans ce moment je ne suis pas  
en état de vouloir ou de pouvoir penser à autre chose.  
 


---------------
" Quel est le but du capital ? Le but du capital c'est produire pour le capital. L'objectif, lui, est illimité. L'objectif du capital c'est produire pour produire." - Deleuze || André Gorz - Vers la société libérée
n°18309768
Kalymereau
This is not a method
Posté le 29-04-2009 à 17:52:12  profilanswer
 

copier coller de qualitaÿ  [:implosion du tibia]


---------------
rm -rf internet/
n°18309770
tachycardi​e
This is cosy
Posté le 29-04-2009 à 17:52:26  profilanswer
 

[:manneke2]

n°18309771
Hache_ou_f​er
Posté le 29-04-2009 à 17:52:32  profilanswer
 

Magicpanda a écrit :


DESCRIPTION DE LA PESTE DE FLORENCE EN 1527  
...
 


 
Tu édites et vire ton pavé ou  [:nick caragua]

n°18309774
Profil sup​primé
Posté le 29-04-2009 à 17:52:54  answer
 

___alt a écrit :

En gros on a trouvé un virus noir la mèr et on ne sait pas bien ce que c'est  [:darksamus]


[:clooney12]

n°18309781
freeza01
Posté le 29-04-2009 à 17:53:23  profilanswer
 

en gros, à la louche, on carbure en moyenne à 3 cas confirmés en plus par heure au niveau mondial.
 
http://twitter.com/BreakingNews


---------------
L'humanité est surévaluée|De la joie et de la bonne humeur, par un cancéreux.|.
n°18309785
vapeur_coc​honne
Stig de Loisir
Posté le 29-04-2009 à 17:53:50  profilanswer
 

ToYonos a écrit :

Ce soir je prend une cuite par précaution :o


avec de la charcuterie !
 
 
La charcuterie n'est pas dangereuse!"
La charcuterie n'est pas dangereuse!"
La charcuterie n'est pas dangereuse!"


---------------
marilou repose sous la neige
n°18309786
Profil sup​primé
Posté le 29-04-2009 à 17:53:51  answer
 

Magicpanda a écrit :

AFP: Ten confirmed cases of swine flu in Spain, officials say. Also follow @mpoppel for live updates from the WHO news conference.
26 minutes ago from BNO Headquarters
The World Health Organization says it is moving closer to a phase 5 alert, which would mean a pandemic, but not there yet. @mpoppel is live.
 
je devais aller en espagne pour ma thèse :/


 
Une thèse sur quoi ? Pourquoi l'Espagne ? T'étudie quoi ?
/hs
 
L'espagne c'est normal qu'ils aient pas mal de cas. :o

n°18309792
_k a o s_
Posté le 29-04-2009 à 17:54:24  profilanswer
 

freeza01 a écrit :

en gros, à la louche, on carbure en moyenne à 3 cas confirmés en plus par heure au niveau mondial.
 
http://twitter.com/BreakingNews


 
Et a 10 posts / seconde sur HFR [:o_doc]


---------------
Best dressed chicken in town
n°18309798
Kalymereau
This is not a method
Posté le 29-04-2009 à 17:54:48  profilanswer
 

freeza01 a écrit :

en gros, à la louche, on carbure en moyenne à 3 cas confirmés en plus par heure au niveau mondial.
 
http://twitter.com/BreakingNews


 
faut t'nir la moyenne  [:moustik42]


---------------
rm -rf internet/
n°18309801
ollie_le_c​lodo
Yeah, but that TruCoat--
Posté le 29-04-2009 à 17:55:01  profilanswer
 

Les histoires de rayons vides dans les supermarchés c'est du fake hein ?  :o


---------------
"Grampa killed Indians, Pa killed snakes for the land. Maybe we can kill banks—they’re worse than Indians and snakes."
n°18309802
ToYonos
Ready to code
Posté le 29-04-2009 à 17:55:03  profilanswer
 

freeza01 a écrit :

en gros, à la louche, on carbure en moyenne à 3 cas confirmés en plus par heure au niveau mondial.
 
http://twitter.com/BreakingNews


A ce rythme, dans 257 882 ans il y a plus personne sur terre :o


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Marre de perdre du temps à chercher vos sous titres ? | HFR4droid
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Posté le   profilanswer
 

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