Reprise du message précédent :
Allô docteurs,

En ce moment l'écriture, c'est pas ça du tout (domaine pas scientifique "dur" ni bio).
Je crois que ma procrastination atteint des sommets.
Je dois être à 500 mots par jour.

Pourtant les sections où je suis ne sont vraiment pas compliquées.

Mon plus gros problème (j'en suis pas à ma 1e année, loin de là..) je pense, aura été que je n'ai pas de pression de mon directeur.

Je peux me dégager des grosses plages de travail dans la journée. Mais je suis incapable de focus plus de 10 minutes d'affilée,
même pour expédier des sous-§ qui sont en soi sans difficultés.

Je pense que c'est le lot de beaucoup de thésards.
Quels sont/ont été vos tips, vos stratégies dans ces moments ?

Merci d'avance et bravo à ceux qui ont soutenu récemment.

Pour le manuscrit, une technique simple pour faire avancer efficacement est de fonctionner par échelle, c'est à dire de faire d'abord les grandes lignes i.e. le plan, puis d'y mettre les figures et leurs légendes, puis d'éventuelles équations ou assimilé. Puis dans chaque section la liste des arguments connectés entre eux par les liens logiques. C'est vraiment à la toute fin que l'on vient "remplir" avec du texte. Beaucoup de gens ont de la difficulté parce qu'ils ont une approche totalement linéaire de l'écriture, où ils ne commencent pas une section avant d'avoir finit tout le texte de la précédente.
 
Après, la facilité d'écriture vient aussi de la pratique, plus on a déjà fait de rapports/articles plus les suivants vont être rapide est facile, en particulier au niveau de tout un tas de points qui sont relativement techniques (bien écrire une légende, bien la référencer dans le texte, faire les articulations entre sections et paragraphes etc.). Après il y a d'autre symptômes au niveau des difficultés, comme les gens qui au début mettent toutes les informations sur le même plan linéairement les unes après les autres, tandis qu'un texte comme un article ou une thèse doit les hiérarchiser: il y les plus importantes (par exemple, thème, problèmes, hypothèses, méthodes conclusions) et les secondaires (par exemple, toutes les étapes intermédiaire d'un raisonnement), mais doit aussi guider le lecture en lui disant par exemple en début de section où on en est, où on va et ce que l'on va faire ici en quelque phrases, et en fin ce qu'on a fait.
 
Après, pour l'hypercapilarité palmaire, il faut aussi se regarder dans la glace et admettre qu'il faut faire un travail sur soi: chasser les distractions, ne pas attendre tout des autres. La thèse reste un diplôme, qui valide un certain nombre de compétences et il faut aussi savoir faire preuve d'autonomie.

Machine learning en Suisse si j'ai bien réussi à stalker ?

à une époque lointaine, il y avait une sorte de mailing list pour obtenir des papiers non accessibles Ca existe toujours ? (c'est pas sur SH ou LG)

lointain, c'est le mot

Hello.
 
Je ne sais pas trop si c'est le bon thread pour ça, mais j'ai une question sur l'emploi et le devenir des PhD (en Françe en tout cas).
La question ne me concerne pas moi, mais ma compagne qui a un doctorat depuis 5 ans et qui depuis enchaîne les  post-doc / ingénieur de recherche ( terme polissé pour dire CDD ).
Sauf que ces post-doc même si ce sont des contrats financés sur plusieurs années, sont toujours découpé en CDD de grand max 1 ans, histoire de bien précariser des gens qui se sont fait chier à faire bac +8....
Et qu'au bout de 6 ans, le labo ne peut plus faire de CDD supplémentaire, donc la personne est juste remercié.
 
Et récemment elle s'est intéressé à des concours ouvert pour des poste de chercheur titulaire ( pour pas dire CDI ). Et si je comprends bien, non seulement il y a beaucoup d'appelés pour peu d'élus, mais en plus les dés sont plus ou moins pipés puisque certains profitent du contexte de leurs labo pour être sur toutes les publis et avoir un dossier béton.  
C'est peu être mon côté ingénieur terre à terre qui parle, mais quelqu'un qui a 100+ publis 5 ans après sa thèse, c'est qu'il n'a fait que mettre son nom sur 80% d'entre elles.  
En plus de ça, pour être titularisé il faudrait avoir fait plusieurs années à l'étranger après son doctorat. Donc on peut avoir une vie à côté, mais pas avant 30ans mini, WTF ?  
 
Du coup, ma question c'est est-ce que ma vision est correcte? Trouver un poste stable dans le milieu de la recherche c'est mission impossible si on n'est pas le tout meilleur dans sa spécialité ?  
C'est quoi les possibilités quand on est un PhD ?
 
Désolé de casser l'ambiance  

Sérieusement : aller bosser dans le privé pour ne plus être précaire

Les experts de la recherche publique pourront dire moins de bêtises que moi par rapport au reste.

+1
 
si on veut continuer a faire de la science/technique il faut se tourner vers la R&D dans le prive a mon avis.

Ou rester dans l'académique ... mais à l'étranger  

La difficulté de trouver un poste permanent dépend aussi fortement du domaine, c'est plus facile en maths qu'en histoire de l'art
 
Après, si je lis bien entre les lignes, madame est restée dans le même labo que sa thèse, ou au moins le même labo depuis 5 ans ? Donc j'en déduis qu'elle veut pas bouger de sa ville/région, ça complique déjà très fortement les choses, sans même être forcément spécifique à la recherche académique
 
Sinon, elle s'est jamais posée la question sur son futur avant les 5 ans ? Elle aurait déjà dû y réfléchir avant la fin de sa thèse, ou au pire 2 ans après max imo  
 
Et les jurys ne sont pas stupides, ils regardent pas juste le nombre de publis, même si ça veut pas dire que le système est parfait...
 
Mais +1 pour se barrer de la recherche publique en France.

C'est effectivement un peu surprenant, pour moi c'était vraiment une connaissance de base qu'il fallait faire un postdoc ailleurs (de préférence à l'étranger) pour avoir un poste en France, mais ça dépend peut-être des domaines

Normalement, aujourd'hui, on prévient assez tôt dans la thèse que pour les recrutements de chercheurs et d'enseignants chercheurs permanents une condition quasiment sine qua non est que la personne recrutée ne soit pas restée dans le même laboratoire que pendant sa thèse, et les retours dans le laboratoire de thèse après un post doctorat ailleurs sont parfois notés comme un point négatif. De même une expérience internationale est aussi bien vu. Ce qu'on chercher à éviter avec ça, c'est que les gens restent dans le même environnement très restreint toute leur carrière. Ça peut devenir assez mauvais en terme de perspectives et de circulations des idées. De plus, garder un même petit groupe de quelque dizaines de personnes pendant plusieurs décennie peut créer des ambiances délétères.
 
C'est pour ça qu'on demande au gens de faire un post doctorat, idéalement hors de leur pays de thèse. On sait très bien que c'est plus simple lorsque les chercheurs sont jeunes. L'évaluation de la publimétrie dépend aussi des communautés, certaines publient moins d'autres plus, avec plus ou moins d'auteurs. Ce qui se conserve, ce sont des effets de seuil. On va s'attendre à voir des publications de thèses, et des publications en post doctorat, pour vérifier, de loin , que la personne sache travailler avec des groupes différents. A ce niveau, trop peu de publication va être sanctionné, de la même manière que trop va être sanctionné aussi. Typiquement 100 publications, dans mon domaine, ça file directement à la poubelle pour un recrutement jeune chercheur.
Après, si le processus de recrutement fonctionne bien (ce qui n'est pas forcement le cas), le commité va aller gratter et discuter le détail du CV des gens considérés. Ça veut dire aller chercher ce qui a été fait comme travail dans les postes successifs occupés (thèse, post doctorat etc.). Quelqu'un qui a un moins de publications, mais qui aura développé une expérience ou un code de simulation de zéro et/ou aura investigué une question scientifique dans le détail sera préférable à quelqu'un qui aura fait du serrage de boulon dans plusieurs usines, ou qui aura traité une succession de petits exercices.
 
Cela dit, j'ai quand même l'impression que ta compagne est dans un laboratoire ou soit on ne lui a pas dit, soit on ne veut pas voir, qu'il faut bouger dans la recherche. Peut être parce qu'il n'y a pas d'exemple autour d'elle, et dans ce cas, le labo ne doit pas aller très bien et/ou parce qu'on est pas honnête et respectueux avec elle

La majorité les gens que je connais qui ont poursuivi dans l'académique en France après une thèse l'ont fait par contrainte. Dans la plus grande partie des cas à cause de la copine / copain, des fois la famille.
J'irai pas dire que la plupart le regrette, mais par contre tous reconnaissent que leurs choix étaient limités et déconseillent de faire pareil.
Ça en dit long sur l'attrait de la recherche public Française...

Elle est dans quelle domaine ta copine cheff ?

Mais globalement, pour avoir une carrière dans la recherche scientifique en France, il faut être intelligent, travailleur, pugnace, être mobile et savoir bien manœuvrer. Et si tu as toutes ces qualités, bah, tu peux gagner beaucoup plus ailleurs.

Et ceux qui sont allés à l'étranger disent que c'est ceux qui sont restés en France à polir leur réseau qui ont plus de chances. Y a pas de recette miracle, juste du copinage...

Désolé j'avais completement zappé mon propre message >_>
 

 
Sa these est en écologie à la base (donc biologie, étude des ecosystèmes) avec une partie statistique. Ce qui lui a permit d'aller dans un labo sur de la santée-environnement, puis 2 années plus tard, retourner faire de l'écologie et enfin de retourner sur de la santée. Au final, elle a changé de labo, de sujet, de région et à chaque fois plusieurs publis en tant qu'auteur principal ou secondaire. Ma vision d'ingénieur a tendance à penser que quelqu'un qui peut mettre en avant sa capacité à changer de sujet c'est un plus, pour les chercheurs, pas forcement....
 
 
A l'heure actuelle, j'ai l'impression qu'elle envisage de faire une reconversion vers quelque chose de différents étant donné que dans son domaine le privée ce n'est pas la panacée.

Dans le privé je vois bien un gros potentiel pour un poste à demi pipo de consultant écologue donnant l'absolution à des projets divers et variés de grosses COGIP  

 
Ah dans mon cas c'est l'exact inverse (et je ne suis pas le seul).  
 
J'aimerais faire une carrière académique, mais la contrainte couple fait qu'avec grande proba je me retrouverai dans le privé.  
 
Je ne suis pas assez mobile pour :

• faire un postdoc à l'étranger (post-M2 ça aurait été ok, mais là pénible un peu)
• candidater sur tout le territoire FR et prendre le premier poste permanent proposé (s'il arrive un jour)

Dans mon domaine (maths / stats) on peut quand même se permettre de restreindre son périmètre géographique à n'importe quelle métropole française de son choix pour trouver un poste dans le privé j'ai l'impression.  
 

 
Oui bien sur, c'est même plus commun que le cas que j'ai évoqué je pense
 
Perso je suis en pleine recherche d'emploi post-thèse en ce moment, c'est vraiment pas hyper motivant.
À l'étranger j'ai l'impression que nos profils Français sont pas hyper valorisés car en étant limité à trois ans de thèse, on a naturellement moins de temps pour faire des publications pour nous valoriser, et on est donc moins compétitif VS les phd hors système LMD. Dans mon domaine (deep learning), même avec trois publis dans de bonnes confs (A(*)), j'ai l'impression d'être 100% disqualifié pour les positions permanentes dans l'industrie.
Et en France, on connait bien la valeur que portent les entreprises au doctorat
Y'a le dispositif jeune docteur qui est sensé aider pour notre employabilité, mais malheureusement j'ai l'impression que c'est surtout des start-up et ESN qui en profitent pour choper des docteurs qui leur coutent rien et les mettre sur des activités de conseil ou produit hors-recherche.

 
Tu peux essayer d’intégrer ton entreprise dans cette démarche.
Si le sujet leur apporte quelque chose (n’hésites pas a l’adapter), tu peux négocier,  dans le cadre du CIR (crédit impôt recherche) un temps de 42% consacré à ta thèse (2 jours mini… un mi temps si tu négocie bien).
Ces 42% correspondent à ton salaire et charges pris en charge par un CIR
Demande au service financier de ta boîte de faire une simulation.
 
Je suis dans ce cas là… j’ai plus qu’un directeur de thèse à trouver… c’est clairement le plus compliqué

@nawker, au cas où t'aurais pas vu passer ça : https://twitter.com/JFPuget/status/ [...] xJrvw&s=19
 
Une erreur judiciaire surement