Nicodeme63 | toutcoolpedro a écrit :
http://www.pedronimo.com/ready/ http://forum.photo.fr/mesimages/38 [...] %20une.jpg
Marcel du champ par ses ready-made nous à amené à contempler l'objet d'un point de vue de sa plasticité plutôt que d'un point de vue de sa fonctionnalité.
Avec le ready-made photographique, le type d'images produites permettent donc de se détacher de la fonctionnalité première de l'objet et également de s'attacher à son rendu.
La technique utilisée ajoute la gestion particulière de la profondeur de champ, qui permet de jouer intensément sur la zone de flou qui sert à la fois à la forme de l'image mais également rejoignant ici la photographie classique à mettre en valeur les zones de netteté servant le font.
Elle permet également d'associer des objets ayant une cinétique de vie différente en les figeants dans l'instant à la différence des ready-made classique s'intéressant uniquement à l'objet industriel volontairement mais également à cause des contraintes de la conservation des objets.
La possibilité de fixer dans l'instant l'association d'objets durables (boîtes de conserves) et d'autres périssables à court terme (tomates), permet de prolonger le champ historique du ready-made.
vos avis et vos critiques sont bien sûrs les bienvenus.
http://www.pedronimo.com/ready/
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Marcel Duchamp et les ready-made ont fait bien plus et mieux que ça... Il n'est pas tant question de la fonctionnalité ou de la plasticité, il est bien plus de cette révolution de la notion d'oeuvre et de savoir-faire.
Je ne comprends pas ce terme de "ready-made photographique"... je ne pense pas qu'il soit adéquat. Faire des photos d'objets, cela se fait depuis l'invention même de la photo, passant par les natures mortes (tout comme en peinture), mais surtout, par exemple, avec les photogrammes.
Quant à une construction des objets dans l'image, il me semble que certains constructivistes (russes notamment) ont largement exploré la chose.
Dernièrement, certaines de tes photos font bien plus référence au champ de la pub ou du design plutôt qu'au champ de l'art contemporain (qu'il faut bien dissocier).
Tout cela pour dire que le ready-made n'a pas grand chose à voir la dedans...
Tes photos sont intéressantes, tu n'as pas besoin de les orner de ce mot très particulier que tu empruntes à la sculpture.
la_salace a écrit :
Up :
http://img120.imageshack.us/img120 [...] sthdy6.jpg
L'autoportrait, la synchro avec le minuteur, l'attitude du modèle, renversent la photographie sur un plan cinématographique et très hollywoodien ( montrer ce que l'on porte avec fierté, définir le style ... )
Le contemporain est ici dans son milieu naturel, à l'aise, en phase avec lui même, l'environnement, imperturbable dans sa mise en scène.
Et il offre ici une manière d'exister devant les autres, de manière certes technique, mais avant tout scénarisé, chorégraphié ... un instant de pur bonheur =o
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C'est chouette... j'aimerais en voir d'autres. Je crois qu'il ne faut pas se méprendre. Une photo isolée ne peut pas réellement parler. Dans l'art contemporain, la notion de série est importante, mais c'est surtout la masse qui fait la force d'un travail. A partir de deux photos, on a un point de repère, un écho, une entente, une contradiction, un rapport, une tension ...
Encore mieux, des photos confrontées à un autre médium. C'est ce que je m'aprete à faire en juin, je passe mon DNSEP et présenterai un ensemble de photos, sculptures, vidéos.
Bref... soyez généreux
magnolio a écrit :
Très juste, un "courant", qui remonte grosso modo aux années 70 d'où le mot "contemporain" qui, je pense, est mal choisi. Ou alors il faudrait l'utiliser avec des guillemets.
Mais resterait à décrire, cerner, présenter ce courant cette tendance, lui donner des caractéristiques. Juste une petite question: pourquoi tant de "belles" photographies, fleurs, paysages, portraits ou autres ne nous "touchent" plus tellement? Je pense -avis tout perso- que c'est biscotte on en a trop vu. Surtout avec les appareils modernes avec les quels il est difficile de "rater" une photo. On est un peu saturés, non? Ces photos éternellement les mêmes, d'enfants, de chats ou de chiens, de fleurs sous tous les angles, de superbes couchers de soleil, ces instantanés dans la rue, ces bâtiments, ces jardins.....elles ont fait plaisir au photographe qui, cerise sur le gâteau, peut se dire "Eh...pas mal, mec". mais celui ou celle qui regarde n'éprouve pas forcément le même plaisir. Moi, pardonnez moi, je deviens difficile.
Par contre (peut-être en arrive-t-on à la photo "contemporaine" ) certaines images, que je le veuille ou non, me racontent une histoire, me surprennent, me questionnent. Qu'est-ce que le ou la photographe a bien voulu me dire, là, avec cette photo? Sentiment tout à coup d'étrangeté, de bizarrerie, d'incongru dans un détail. D'accord ce sont souvent des "mises en scène", et puis après? Je suis bien obligé, comme Denio et d'autres, de reconnaître une "tendance", un "courant".
Pardon si ces propos paraissent tordus, ou simplement injustes pour tant de "belles images" qui remplissent les forums. Et puis la vie est trop courte pour se contenter de critiquer. Après tout, c'est le PLAISIR de photographier qui nous guide tous, non?
Moi je suis intéressé par ce courant, parce que je sens qu'il renouvelle ma manière de faire de la photo. Mais ça ne va pas m'empêcher de continuer à faire des images "classiques" des gens, ces lieux ou des êtres que j'AIME. Que nous guide avant tout le plaisir de la création.
Magnolio
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Pourquoi le mot "contemporain" serait-il mal choisi ? On dit la "photo contemporaine" pour illustrer non pas un courant, mais toute la photographie qui s'inscrit dans le champ de l'art depuis une date plus ou moins précise (qui suit d'ailleurs l'ART contemporain).
On ne peut pas parler de tendance ou courant au présent. C'est réducteur et ça ne sert à rien. Ce qui compte c'est une démarche, un travail, un propos, un concept... mais au sens large. Cela s'étend vers ce qui nous anime, chacun.
Au delà de ça... n'est pas artiste qui veut, malheureusement. Et ça se sent.
Enfin, heureux d'être de retour parmi vous après une sacré absence.
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