couak a écrit :
il faut savoir quand même tempérer :
- l'informatique est un secteur jeune, donc forcément les gens âgés sont peu nombreux => informatique professionnel a débuté dans les années 80, donc à peine une vingtaine d'années
|
Faux
La mère d'un pote, aujourd'hui à la retraite,
a été ingénieur informaticienne durant toute sa vie!
Elle a donc bossé de 23 jusque vers 50 ans dans l'informatique, âge auquel elle n'a plus trouvé d'emploi et est donc resté 10 ans au chômage avant de basculer à la retraite!
Evidemment au cours de sa carrière, elle a changé de fonction au sein de la société qui l'employait, commençant par la technique pour finir chef de projet qualité
Et j'ai d'autres exemples comme celui-ci
Il est certain que l'informatique s'est considérablement développé à partir des années 90, mais un nombre certains de personnes ont bossé dans l'informatique, et je pense notamment aux gros systèmes et à la banque assurance, avec des technologies comme le cobol, toujours employés!
C'est quant même démagogue de dire l'informatique commence dans les années 80.
Pour moi l'informatique grand public débute au milieu des années 80, et remplace progressivement les gros systèmes car produites à des millions d'exemplaires, elle est bcp plus économique que la production de gros systèmes hors de prix (dans le quel BULL avait sa place il est vrai)
couak a écrit :
Les mentalités vont évoluer petit à petit, pas d'inquiétude à avoir, surtout quand les "jeunes" d'aujourd'hui seront les "vieux" de demain avec beaucoup d'expérience à apporter
- les délocalisations, c'est un effet de mode, aujourd'hui l'informatique, demain on relocalise, après-demain on externalise, dans 3 jours on infogère, etc.
|
Il ne faut pas être optimiste non plus, les emplois délocalisés de France ne reviendront pas en France, ce pays qui un droit du travail monstrueux, une loi des 35 heures... et qui ne crée que 1000 nouveau emploi par an (je ne parle pas de création d'emploi dans les secteurs marchands et dans le domaine public : je parle bien d'emplois dans le privé)...
Donc il ne faut pas se bercer d'illusions, si l'inde devait devenir trop cher, ils iront en chine, au bengladesh, puis au pakistan...
A part les centres d'appel qui ont une problématique de compréhension forte entre l'appelant et le téléconseiller, et qui doivent donc être relocalisés pour augmenter la satisfaction client, toutes les autres tâches ne resteront peut être pas dans le pays de délocalisation, mais seront de nouveau délocalisées dans un autre pays à coût bas...
Ce qui a terme est la finalité de la mondialisation, avoir les mêmes opportunités au brésil, en inde, en chine et aux états unis... avec la hausse du niveau de vie que cela entraîne (se nourrir, se loger, se soigner...)
avec quelques exceptions (les paradis fiscaux...)
couak a écrit :
d'autres secteurs seront délocalisés et tout le monde sera en concurrence avec tout le monde, c'est juste qu'en france on est pas encore bien préparés à la mondialisation, et qu'on vit sur des acquis depuis des années
|
En France on est resté au 30 glorieuses et au plein emploi, le système ne fonctionne pas mais tout le monde gueule dès qu'il risque de perdre un modeste avantage...
Du coup, plus on retarde la réforme, plus les déficits s'accumulent, plus les résistances s'organisent pour lutter contre le changement... et c'est ainsi que l'on arrive à des effondrements du type ex union soviétique :
le meilleur moyen de chuter lourdement, c'est d'ignorer les changements qui s'opérent à une vitesse qui désormais s'accélére...
Evidemment la ssi2, et ses emplois en CDI, pour des personnes très diplômés n'est que le premier acte, d'une libéralisation de l'emploi,
ainsi déjà dans le domaine de l'aérien, les personnels au sol sont déjà sous-traités aux companies par des sortes de ss2i,
l'acte 2 : c'est la libéralisation des emplois situés entre le smic et 30 brut par an qui regroupent la plus grande partie de la population parce que les société préférent payer plus chers pour quelqu'un mais pouvoir s'en séparer facilement et laisser les ss2i gérer (ou pas) le problème humain
Donc la ss2i clairement c'est la réponse des employeurs à la difficulté de licencier en France, soit le droit français sera simplifier et le droit du travail sera libéralisé soit le phénomènes ss2i s'étendra à tous les domaines
Y compris au domaine public, qui sous traitera ensuite ses projets en mettant en concurrence des entreprises privées en sélectionnant au final la moins disante..
couak a écrit :
- les SSII c'est pas la panacée, c'est clair, mais il vaut mieux ca que de se trimballer des années de CDD précaires comme on le voit dans les autres métiers, à alterner attente de mission en intérim et chômage
|
Ce qui est surprenant c'est de constater que des personnes qui ont fait un bac+5 se retrouvent finalement avec un cdi de 'pacotille' : qui peut être rompu facilement par l'employeur en cas de baisse d'activité.
Et que donc les personnes qui ont fait un BAC+5 justement pour se prémunir contre la chômage et la précarité, afin d'avoir d'avantage de stabilité :
se retrouvent... dans la même problématique que les autres qui enchainent leur CDD avec leur prime de 10% de précarité mais ont du mal à se loger,
Pour finir je conclue que CDD ou CDI, quant il n'y a plus de boulot, les emplois sautent...
Cela ne sert à rien d'avoir un droit du travail contraignant : quant il n'y a pas de boulot... il n'y en a pas!
couak a écrit :
- l'informatique est spécialisée : oui, et à la base, l'informatique est vaste => informatique industrielle, informatique de gestion, informatique scientifique, informatique de finance.... se spécialiser dans un domaine ou un produit n'est pas gênant en soi, il suffit d'être un peu curieux et de savoir se vendre
|
T'auras beau être un spécialiste du cobol ou des gros systèmes... en ce moment il y suffisamment de personnes pour embaucher la moins disante et qui en a vraiment besoin (famille, emprunt et enfants)
couak a écrit :
Perso, j'ai bossé chez un petit éditeur spécialisé dans un domaine, sur un seul produit qui pouvait se péter la gueule à tout moment (surtout face à des concurrents comme CA ou BMC) : ca m'a pas empêcher de voir beaucoup de collègues réussir à changer de métier, et moi-même j'ai réussi à changer de métier et de techno
|
Quant on est jeune, on arrive toujours à s'en sortir,
mais plus on vieillit et moins on a de facilité à apprendre et l'on souhaite capitaliser avec ce que l'on connait,
c'est la raison pour laquelle l'informatique est condamnée à rester un métier de jeunes, lorsque les technos changent tous les 2 ans, il vaut mieux être capable de s'adapter rapidement au changement et celui qui rentre en étant JD mais au fait des nouvelles technologies n'est pas forcément moins rentables qu'un expérimentés, mieux payés, mais experts sur des technologies moins porteuses... et dont les exigences augmentent (salaire, confort, sécurité...)
couak a écrit :
bon allez quoi, un peu d'optimisme au pire on se reconvertit à la boulangerie ou au tabac-presse dans un village de 500 âmes
|
Chacun son truc, moi j'ai pensé devenir professeur...
Et pour le village de 500 âmes,
étant moi-même du cantal et ayant vu en une dizaine d'années, l'école, la poste, le bar tabac et la supérette fermé dans un village qui de 500 personnes d'en fait plus que 200 dont 10 enfants... et 120 vieillards...
Je ne suis pas sûr que l'ouverture d'une superette dans un village avec les investissements que cela implique ne s'achève au bout d'un an avec une ardoise permettant seulement d'avoir dépensé tes économies...
Sachant que ceux qui réussissent le mieux sont les chaînes de distribution ouvrant une supérette,
car le niveau de vie étant ce qu'il est dans le cantal : une différence de quelques centimes d'euros est significative, balayant sur son passage ceux qui ne sont pas adossés à une centrale d'achat puissante...
J'aimerais être optimiste, mais je suis réaliste...
après je suis ouvert à d'agréables surprises...