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Vous sentez-vous proche des idéaux gaullistes ?




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Auteur Sujet :

[Topic unique] Gaullisme @HFR - 1940-2010

n°12400343
lloyd57
Posté le 14-08-2007 à 16:46:32  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
 
mais tu reconais que de gaulle pouvait faire un choix pro-américain. Dans ce cas le gaullisme ce n'est pas l'antiaméricanisme que tu décris et soit tu t'abuses, soit tu es un peu pro-américain :sweat:  
 
t'as pas répondu à la question : t'es proche de chevènement? :??:


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Posté le 14-08-2007 à 16:46:32  profilanswer
 

n°12400397
theredled
● REC
Posté le 14-08-2007 à 16:52:58  profilanswer
 

lloyd57 a écrit :


mais tu reconais que de gaulle pouvait faire un choix pro-américain. Dans ce cas le gaullisme ce n'est pas l'antiaméricanisme que tu décris et soit tu t'abuses, soit tu es un peu pro-américain :sweat:


My God :/
Tu sais qu'entre noir et blanc, il y a gris, gris clair, gris foncé, blanc cassé, noir délavé, etc... ?

 

Et adama n'a jamais, je pense, décrit le gaullisme comme anti-américain primaire...

 

C'est pas parce que les américains mangent du poulet que le gaulliste doit etre végétarien...

Message cité 2 fois
Message édité par theredled le 14-08-2007 à 16:56:15

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Contes de fées en yaourt --- --- zed, souviens-toi de ma dernière lettre. --- Rate ta musique
n°12400461
lloyd57
Posté le 14-08-2007 à 16:58:09  profilanswer
 

theredled a écrit :


My God :/
Tu sais qu'entre noir et blanc, il y a gris, gris clair, gris foncé, blanc cassé, noir délavé, etc... ?
 
Et adama n'a jamais, je pense, décrit le gaullisme comme anti-américain primaire...
 
C'est pas parce que les américains mangent du poulet que le gaulliste doit etre végétarien...


 
 
mais il pouvait ne pas les soutenir à Cuba :o Il présente le gaullisme comme le nec plus ultra et ça le gêne pas que de gaulle était pro-américain pour Cuba. C'est pas cohérent. Soit il s'abuse, soit il est pas entièrement antiaméricain. Tu vois ce que je veux dire? :hello:


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n°12400500
theredled
● REC
Posté le 14-08-2007 à 17:00:36  profilanswer
 

lloyd57 a écrit :

 


mais il pouvait ne pas les soutenir à Cuba :o Il présente le gaullisme comme le nec plus ultra et ça le gêne pas que de gaulle était pro-américain pour Cuba. C'est pas cohérent. Soit il s'abuse, soit il est pas entièrement antiaméricain. Tu vois ce que je veux dire? :hello:


Absolument pas.

 

Adama37 n'a jamais prétendu que le Gaullisme se définissait comme anti-américain, je l'ai déja dit
D'ailleurs il est totalement débile d'être anti-nimportequelpays.


Message édité par theredled le 14-08-2007 à 17:01:56

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n°12400515
Profil sup​primé
Posté le 14-08-2007 à 17:02:30  answer
 

theredled a écrit :


My God :/
Tu sais qu'entre noir et blanc, il y a gris, gris clair, gris foncé, blanc cassé, noir délavé, etc... ?
 
Et adama n'a jamais, je pense, décrit le gaullisme comme anti-américain primaire...
 
C'est pas parce que les américains mangent du poulet que le gaulliste doit etre végétarien...


 
exactement
 
Autant il est vrai que De Gaulle n'appréciait pas trop les Américains, autant il est vrai que le gaullisme n'est pas une doctrine pro-américaine, mais pour cette question comme pour le reste, le gaullisme reste pragmatique.
 
Tout les gaullistes sont d'accord pour dire que si les Etats-Unis sont dans leur droit, et que ça concorde avec les intérêts français, il n'y a aucune raison de ne pas soutenir les Américains. Je reprend ici l'exemple de la crise de Cuba, De Gaulle a bien soutenu Kennedy. En revanche, si désaccord il y a entre la France et les Etats-Unis, la France ne doit pas se géner pour défendre son point de vue sans prendre de gants : par exemple quant De Gaulle critiquait les Américains à propos du Vietnam.  
 
lloyd57 est parfois désespérant  :sweat:
 
à la limite, on pourrait dire que les gaullistes sont anti-Américains, mais uniquement dans le sens où ils sont rarement d'accord avec la politique américaine, mais ce n'est pas une opposition de principe.
Un gaulliste ne critique pas une décision américaine car elle est américaine mais car il ne sera pas d'accord avec. Mais le bon gaulliste n'hésitera pas non plus à soutenir Washington sur tel ou tel point, si ça va dans le sens de l'intérêt de la France.

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Message édité par Profil supprimé le 14-08-2007 à 17:07:27
n°12400663
lloyd57
Posté le 14-08-2007 à 17:18:07  profilanswer
 


 
 
Mais à Cuba c'était pas plus dans l'intérêt de la france de soutenir l'amérique que l'URSS. En plus les gaullistes se font passer pour les défenseurs du tiers monde contre les américains mais là ils sont soutenu contre Cuba aussi  [:spamafote]


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n°12401112
Profil sup​primé
Posté le 14-08-2007 à 18:05:41  answer
 

lloyd57 a écrit :


 
 
Mais à Cuba c'était pas plus dans l'intérêt de la france de soutenir l'amérique que l'URSS. En plus les gaullistes se font passer pour les défenseurs du tiers monde contre les américains mais là ils sont soutenu contre Cuba aussi  [:spamafote]


 
Selon l'article 5 du Traité de l'Atlantique Nord de 1949 qui fonde l'OTAN, si un membre de l'OTAN se fait attaquer en Europe ou en Amérique du Nord, toute l'OTAN doit venir l'aider. Donc en 1962, si la crise de Cuba avait dégéneré en guerre USA/URSS, De Gaulle ou pas De Gaulle la France aurait été obligée d'entrer en guerre pour venir en aide aux USA. Donc, le fait que l'OTAN soit unie derrière les USA à propos de Cuba, y comprit le très peu américanophile De Gaulle, permettait sans aucun doute, en présentant aux Russes un front uni, de donner à Khroutchev l'occasion d'y réfléchir plus sérieusement avant de déconner avec ses missiles. Car De Gaulle savait très bien qu'en cas de guerre nucléaire, la France serait détruite, il fallait donc l'éviter à tout prix, hors une OTAN soudée était plus dissuasive qu'une OTAN fissurée avec la France qui joue cavalier seule.  
 
En plus, même si De Gaulle voulait avoir de bonnes relation avec l'URSS, il considérait que quitte à choisir entre les USA et l'URSS, les Etats-Unis étaient un moindre mal.  
 
De plus, De Gaulle comprenait bien évidemment la réaction de Kennedy et le considérait dans son bon droit. De Gaulle n'aurait jamais accepté qu'une puissance hostile à la France installe des missiles nucléaire juste en face des côtes françaises. Il comprenait donc que les Américains ne l'acceptent pas.
 
Par ailleurs, De Gaulle n'a pas soutenu les Américains contre Cuba mais les Américains contre les Soviétiques.

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Message édité par Profil supprimé le 14-08-2007 à 18:07:15
n°12401160
lloyd57
Posté le 14-08-2007 à 18:11:32  profilanswer
 


 
il était pas obligé de rester dans l'otan. Les alliances sont pas éternelles. Et l'URSS n'aurait pas détruit la france si elle était restée neutre ou avait pris position pour elle.


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n°12401174
theredled
● REC
Posté le 14-08-2007 à 18:13:20  profilanswer
 

Et pourquoi la France aurait-elle fait ça ?
 
Par ailleurs De Gaulle a justement fait retirer la France de l'OTAN [:delarue2]


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n°12401233
Profil sup​primé
Posté le 14-08-2007 à 18:21:31  answer
 

non, il a juste retiré la France du commandement militaire intégré de l'OTAN, en 1966. Il avait par ailleurs dès le début des années 60 retirés toutes les forces françaises misent à la disposition de l'OTAN par la IVe République.  
 
De ce fait, la France restait membre de l'OTAN, mais son armée n'étaient plus mise partiellement sous tutelle des Américains via les état-majors de l'OTAN. En clair avec l'alliance atlantique De Gaulle se contentait du "minimum syndical", c'est à dire la solidarité en cas d'aggression.
 

lloyd57 a écrit :


 
il était pas obligé de rester dans l'otan. Les alliances sont pas éternelles. Et l'URSS n'aurait pas détruit la france si elle était restée neutre ou avait pris position pour elle.


 
Va dire ça aux Belges, tant en 1914 qu'en 1940 ils étaient neutres pourtant les Allemands leur ont roulé dessus vite fait bien fait. Le fait d'être neutre ne protège pas grand chose au fond.  
 
En cas d'invasion soviétique de l'Europe, la France aurait été stratégique pour chaque camp, entre autre car c'est un interface indispensable Europe/Angleterre et USA/Europe. Si guerre il y avait eu, la France aurait forcément été impliqué, de gré ou de force. Donc, De Gaulle a tout de même conservé l'appartenance à l'OTAN.  


Message édité par Profil supprimé le 14-08-2007 à 18:25:36
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Posté le 14-08-2007 à 18:21:31  profilanswer
 

n°12401250
lloyd57
Posté le 14-08-2007 à 18:23:23  profilanswer
 

theredled a écrit :

Et pourquoi la France aurait-elle fait ça ?
 
Par ailleurs De Gaulle a justement fait retirer la France de l'OTAN [:delarue2]


 
pour ne pas être obligée de soutenir les américains.
en plus, avant vous avez dit que de gaulle avait été le premier à soutenir les américains. Il était aussi obligé par l'otan d'être le premier à soutenir? ;) déduisez en ce qu'il y a à comprendre :sweat:  


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"Being second, is to be the first of the ones who lose." Ayrton Senna
n°12401274
Profil sup​primé
Posté le 14-08-2007 à 18:26:25  answer
 

lloyd57 a écrit :


 
pour ne pas être obligée de soutenir les américains.
en plus, avant vous avez dit que de gaulle avait été le premier à soutenir les américains. Il était aussi obligé par l'otan d'être le premier à soutenir? ;) déduisez en ce qu'il y a à comprendre :sweat:  


 
 
j'en conclu surtout que tu ne comprends pas grand chose  :sweat:

n°12406851
Profil sup​primé
Posté le 15-08-2007 à 11:54:02  answer
 

Sur la question du retrait de la France du commandement intégré de l'OTAN en 1966 par De Gaulle,  il y a sur le site officiel de l'OTAN un excellent dossier, en français, un peu long c'est vrai (67 pages en PDF), par Alessandra Giglioli : Le retrait de la France du commandement intégré de l'OTAN  

n°12412660
AL 2b
Posté le 15-08-2007 à 23:53:40  profilanswer
 

le gaullisme c'est avant tout l'indépendance de la France
aujourd'hui notre petit président se couche devant g.bush  
 
vous l avez voulu sarközy.. il n'est pas gaulliste, seulement libéral et rompt avec un demi siècle de Présidence française (de de Gaulle à Chirac en passant par Mitterrand) par un style pseudo moderne qui noit la France parmi le reste du monde..
 
Nous étions une puissance respectée par de nombreux pays du sud pour beaucoup de positions courageuses, désormais nous sommes un simple soutien des américains, un pays de planqués!! comme en 1940. .
 
comme le disait le Général :les français sont des veaux. .

n°12414203
Profil sup​primé
Posté le 16-08-2007 à 09:31:20  answer
 

AL 2b a écrit :

le gaullisme c'est avant tout l'indépendance de la France
aujourd'hui notre petit président se couche devant g.bush  
 
vous l avez voulu sarközy.. il n'est pas gaulliste, seulement libéral et rompt avec un demi siècle de Présidence française (de de Gaulle à Chirac en passant par Mitterrand) par un style pseudo moderne qui noit la France parmi le reste du monde..
 
Nous étions une puissance respectée par de nombreux pays du sud pour beaucoup de positions courageuses, désormais nous sommes un simple soutien des américains, un pays de planqués!! comme en 1940. .
 
comme le disait le Général :les français sont des veaux. .


 
+1  :jap:  
 
De toute façon, Sarkozy, c'est l'incarnation du Parti de l'Etranger : il est soumis aux intérêts des USA, de l'Europe et du grand capital, au détriment de l'intérêt national.
 
J'aimerai relancer le débat à propos du système de Participation gaullienne (qui est l'objet du nouveau sondage). Qu'en pensez-vous ? Y etes vous favorable, et pourquoi ?
 
Je remet le chapitre Participation du premier post :

Citation :


 
La Participation gaulliennne
 
Le Général de Gaulle disait que ni le capitalisme, le le communisme n'étaient acceptable. Que proposait-il alors ? Ce qu'on a appelé la "Participation" (aussi appelé "association capital-travail" ), qui s'inspire des théories de Marcel Loichot exposées dans son livre La Réforme pancapitaliste. Le projet est de faire du salarié un "citoyen de l'entreprise". Le constat est le suivant : dans le capitalisme libéral, le salarié n'est qu'un outils pour l'entreprise, et n'est pas payé à sa juste valeur, car surtout dans les grosses boites, l'essentiel du bénéfice va aux actionnaires. L'idée phare de la Participation est la suivante : l'essentiel du bénéfice de l'entreprise doit aller au salarié, non pas à l'actionnaire.
 
Plus précisément, la Participation se partage en trois volets :
 
- La participation aux responsabilitées : le patron ne doit plus être le maitre absolu de l'entreprise : chaque entreprise doit etre co-gérée par le patron et les salariés. La création des Comités d'Entreprise par De Gaulle en 1945 est la première ébauche de cette participation aux responsabilitées
- La participation aux bénéfices : le bénéfice d'une entreprise doit rémunérer en priorité les salariés, pas les actionnaires. Cette participation a été ébauchée par deux ordonnances : celle de 1959 qui la rend possible mais facultative, celle de 1967 qui la rend obligatoire (mais partielle) pour les entreprises de plus de 50 salariés  
- la participation au capital : elle vient renforcer les deux précédentes. Il s'agit d'attribuer progessivement une part non-négligeable du capital d'une entreprise aux salariés. De ce fait, ils auront un pouvoir plus grand sur l'entreprise qui viendra renforcer la participation au responsabilité, de plus avec les dividendes, une nouvelle part des bénéfices leur reviendra. De plus, c'est une arme anti-délocalisation : si dans une boite les salariés sont actionnaires principaux, accepteront-ils la délocalisation de leur entreprise en Chine ou en Roumanie ? Bien sur que non ! Et ils auront le pouvoir pour l'empecher.
 
Les arguments en faveur de la Participation sont les suivants :
 
- La Participation, c'est gagner plus sans travailler plus : en effet, pour un même bénéfice, ils sont répartis plus équitablement dans l'entreprise, et le travail de chacun est mieux rémunéré
- La Participation, ça dope la performance des entreprises : en effet, plus le bénéfice est grand, plus les salariés seront rémunérés, car en plus du salaire, ils auront un plus gros bonus financier que si le bénéfice est faible. Naturellement, ils travailleront plus efficacement
- La Participation, c'est la démocratie qui arrive enfin dans le monde du travail, c'est la fin de la dictature du grand capital et du patronnat
- La Participation, c'est la fin de la lutte des classes au profit de la coopération patron-salariés  
- La Participation rend au travail sa juste valeur : les salariés ne sont plus spoliés car ils se partagent l'essentiel des bénéfices
 
Pourquoi n'est-elle restée qu'une ébauche alors ? Pourquoi De Gaulle n'est pas allé jusqu'au bout ?
 
C'est simple : la droite capitaliste rejetait en bloc la Participation. En effet, la droite, défendant les intérêts du patronnat et de la bourgeoisie, ne peut accepter ce sytème qui est semi-collectiviste. La gauche rejetait la Participation : pour elle, ce n'était qu'une leurre destinée à faire avaler le capitalisme aux travailleurs, une demi-mesure. De plus, la Participation aurait tué la gauche socialiste et communiste en lui détruisant son fond de commerce, la lutte contre les injustices du capitalisme.  
 
Mais une partie des gaullistes, issus de la droite capitaliste (qu'on appellera les néogaullistes après la mort de De Gaulle), rejetaient aussi la Participation. Par exemple, Pompidou, Premier Ministre de 1962 à 1968 considérait la Participation comme une "chimère". Une fois De Gaulle partie et Pompidou au pouvoir, les quelques ébauches de Participation restèrent en l'état et le projet fut abandonné.
 
Troisième raison : le but du référendum de 1969, avec la régionalisation et la réforme du Sénat, était de mettre en place les outils permettant à De Gaulle d'aller plus loin dans la mise en place de la Participation. Hors, à cause de l'opposition conjointe de la droite et de la gauche, De Gaulle a perdu et le projet est tombé à l'eau.
 
Voici des liens sur la Participation :
 
- http://www.revue-republicaine.fr/spip.php?article870
- http://gaullistes.free.fr/participation.htm
- interview du Général de Gaulle sur la Participation : http://www.geocities.com/eurodos/d [...] -7-fr.html
 
Extrait :  
 

Citation :

D'abord, il y a le communisme qui dit: créons d'office le plus possible de biens matériels et répartissons-les d'office de telle sorte que personne n'en dispose à moins qu'on ne l'y autorise. Comment ? Par la contrainte. La contrainte morale et matérielle constante, autrement dit, par une dictature qui est implacable et perpétuelle, même si, à l'intérieur d'elle-même, des clans différents s'en saisissent tour à tour en se vouant aux gémonies; même si, depuis que se système est en vigueur en certains endroits, ses chefs, à mesure qu'ils se succèdent, se condamnent les uns aux autres, comme s'il était prouvé d'avance que chacun devrait échouer à moins qu'il ne trahisse. Non, du point de vue de l'homme, la solution communiste est mauvaise.

Le capitalisme dit
: grâce au profit qui suscite l'initiative, fabriquons de plus en plus de richesses qui, en se répartissant par le libre marché, élèvent en somme le niveau du corps social tout entier. Seulement voilà: la propriété, la direction, le bénéfice des entreprises dans le système capitaliste n'appartiennent qu'au capital. Alors, ceux qui ne le possèdent pas se trouvent dans une sorte d'état d'aliénation à l'intérieur même de l'activité à laquelle ils contribuent. Non, le capitalisme du point de vu de l'homme n'offre pas de solution satisfaisante.
 
Il y a une troisième solution: c'est la participation, qui, elle, change la condition de l'homme au milieu de la civilisation moderne. Dès lors que des gens se mettent ensemble pour une oeuvre économique commune, par exemple, pour faire marcher une industrie, en apportant soit les capitaux nécessaires, soit la capacité de direction, de gestion et de technique, soit le travail, il s'agit que tous forment ensemble une société, une société où tous aient intérêt à son rendement et à son bon fonctionnement et un intérêt direct. Cela implique que soit attribuée de par la loi, à chacun, une part de ce que l'affaire gagne et de ce qu'elle investit en elle-mêmle grâce à ses gains. Cela implique aussi que tous soient informés d'une manière suffisante de la marche de l'entreprise et puissent, par des représentants qu'ils auront tous nommés librement, participer à la société et à ses conseils pour y faire valoir leurs intérêts, leurs points de vue et leurs propositions. C'est la voie que j'ai toujours cru bonne. C'est la voie dans laquelle j'ai fait déjà quelques pas; par exemple en 1945, quand, avec mon gouvernement, j'ai institué les comités d'entreprises, quand, en 1959 et en 1967, j'ai, par des ordonnances, ouvert la brêche à l'intéressement. C'est la voie dans laquelle il faut marcher



 
Je pense qu'il est inutile de préciser que j'y suis très favorable... C'est une solution réaliste, juste, et moralement beaucoup plus acceptable que le libéralisme, trop injuste.

n°12418817
smbac
Posté le 16-08-2007 à 18:42:37  profilanswer
 


 
Je pense qu'il existe un petit probléme à cette doctrine. Selon ce que j'ai pu voir, le capital de l'entreprise doit être partagé entre les salariés et les dividendes doivent être majoritairement reversé aux salariés. La question de savoir qui apporterait alors le capital initial pour la création de l'entreprise se pose donc puisque l'actionnaire n'ayant aucun retour sur son investissement (beaucoup moins de dividende pour lui), ne verrait pas l'utilité de donner son argent à la future entreprise. Or le facteur capital, l'argent nécéssaire aux investissements initiaux est essentiel. S'il n' y a pas d'actionnaire tu n'as pas d'argent pour faire commencer et fonctionner ton entreprise. En bref je trouve cette solution utopique et celle-ci au lieu de défendre la France contre les délocalisations les accentuerait nettement, puisque tout les détenteurs de capital en France, les chefs d'entreprise, les actionnaires préféraient mettre leur capitaux et par conséquent leur entreprise dans des pays ou ils pourraient en tiré nettement plus profit. Enfin, cette mesure ferait fuir les investissements étranger en France qui eux aussi sont sources de création d'emplois.
J'aimerais savoir ce que tu en penses.

n°12418926
smbac
Posté le 16-08-2007 à 18:56:42  profilanswer
 

Je voulais également rajouté, que confiait la prise de décision à l'ensemble des salariés ferait perdre du temps à l'entreprise et elle perdrait en réactivité, notament pour les décisions stratégiques qui doivent être prise rapidement. Imaginez un peu faire prendre une décision dans une entreprise de 500 salariés, il faudrait beaucoup de temps pour obtenir un résultat avant d'avoir la décision finale;
En gros perte de réactivité-perte de compétivité-perte de part de marché-décroissance-faillite.

n°12419064
Profil sup​primé
Posté le 16-08-2007 à 19:12:19  answer
 

smbac a écrit :

Je pense qu'il existe un petit probléme à cette doctrine. Selon ce que j'ai pu voir, le capital de l'entreprise doit être partagé entre les salariés et les dividendes doivent être majoritairement reversé aux salariés. La question de savoir qui apporterait alors le capital initial pour la création de l'entreprise se pose donc puisque l'actionnaire n'ayant aucun retour sur son investissement (beaucoup moins de dividende pour lui), ne verrait pas l'utilité de donner son argent à la future entreprise. Or le facteur capital, l'argent nécéssaire aux investissements initiaux est essentiel. S'il n' y a pas d'actionnaire tu n'as pas d'argent pour faire commencer et fonctionner ton entreprise. En bref je trouve cette solution utopique et celle-ci au lieu de défendre la France contre les délocalisations les accentuerait nettement, puisque tout les détenteurs de capital en France, les chefs d'entreprise, les actionnaires préféraient mettre leur capitaux et par conséquent leur entreprise dans des pays ou ils pourraient en tiré nettement plus profit. Enfin, cette mesure ferait fuir les investissements étranger en France qui eux aussi sont sources de création d'emplois.
J'aimerais savoir ce que tu en penses.


 
 
C'est une bonne remarque, surtout que je pense avoir été évasif sur un point : le but de la Participation n'est pas que les salariés soient seuls actionnaires de leur boite, mais juste actionnaires principaux. Cette doctrine ne remet pas en cause les actionnaires extérieurs à l'entreprise, leurs dividendes, etc, elle insiste juste sur le fait qu'ils ne doivent pas être les maitres du destin de l'entreprise et que l'essentiel de son bénéfice doit aller aux salariés, non aux actionnaires extrérieurs.
 
Pour la seconde partie de ta remarque, c'est un point que je n'ai pas devellopé, vu que je suis un matheux, pas un économiste, et qui est partiellement abordé dans le lien suivant : http://www.revue-republicaine.fr/spip.php?article870 (chapitre : La mécanique pancapitaliste )  
 
En gros, l'idée est qu'une partie de la part donnée aux salariés dans le cadre de la participation aux bénéfices ne doit pas leur être donnée cash, mais doit être utilisée d'une part pour racheter des actions données ensuite aux salariés, d'autre part à augmenter le capital et à créer de nouvelles actions, une partie pour les salariés, le reste revendue à des actionnaires extérieurs.  
 

Citation :

Je voulais également rajouté, que confiait la prise de décision à l'ensemble des salariés ferait perdre du temps à l'entreprise et elle perdrait en réactivité, notament pour les décisions stratégiques qui doivent être prise rapidement. Imaginez un peu faire prendre une décision dans une entreprise de 500 salariés, il faudrait beaucoup de temps pour obtenir un résultat avant d'avoir la décision finale;
En gros perte de réactivité-perte de compétivité-perte de part de marché-décroissance-faillite


 
La Participation gaullienne, via la participation aux responsabilités, vise à instaurer une véritable démocratie au sein des entreprises. Tu fais une bonne remarque, évidemment dans une entreprise de 500 salariés on ne peut pas mettre tout le monde d'accord, ça serait très lent. Pour les entreprises grosses et moyennes, cette cogestion passerait par des représentants élus par les salariés à échéances réguliès, il est évident qu'on ne peut pas gérer une boite de plusieurs dizaines ou centaines voir milliers de salariés par la démocratie directe, comme tu le soulignes une telle boite n'aurait aucune réactivité et je pense qu'elle s'effondrerait vite.
 
Ce n'est que pour les petites entreprises qu'une vraie cogestion est envisagée, pour les plus grosses, c'est selon un processus de démocratie représentative, sur le modèle des comitées d'entreprise mais en beaucoup plus devellopé. La question étant la suivante : où placer la limite entre ces deux systèmes ?. N'étant pas économiste, je laisse la réponse à des gens plus qualifiés que moi

n°12817161
Seb le gau​lliste
Posté le 28-09-2007 à 03:42:36  profilanswer
 

De Gaulle a fondé la sécurité sociale, instauré les allocations familliales, créé les comités d'entreprises, l'Unédic et l'assurance chomage qui n'existait pas, nationalisé plusieurs entreprises. Est ce une politique de droite ? Si oui alors celle de Jospin était d'extrême droite !
 
Avant de dire que de Gaulle était de droite, je vous conseille d'étudier un petit peu ses origines politiques.
 

Citation :

Origine politique de Charles de Gaulle
 
 
L'appartenance, dans les années trente, de Charles de Gaulle à la mouvance politique de la démocratie chrétienne et philosophique du personnalisme chrétien est souvent méconnue. Elle est pourtant décisive dans la formation et la compréhension du tercérisme gaulliste. Charles de Gaulle fréquente en effet quatre lieux rattachés à cette mouvance.
 
Charles de Gaulle participe tout d'abord à des réunions et à des colloques de la Jeune République, résurgence politique après sa condamnation par Pie X du mouvement d’action catholique créé par Marc Sangnier, le Sillon.
La Jeune République représente l'aile gauche de la démocratie chrétienne et soutient les gouvernements de gauche du Front Populaire.
 
C’est ensuite le lieutenant-colonel de Gaulle qui ordonne et conclut, anonymement, les débats organisés par le quotidien L'Aube entre le 7 et le 23 novembre 1933 sur les armées de conscription ou de métier.
Fondé en 1932 et dirigé par Francisque Gay (issu du Sillon), L'Aube est en effet un point de rencontre entre les membres des partis politiques (Parti Démocrate Populaire et Parti de la Jeune République) et des syndicats (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens) qui se réclament de la démocratie chrétienne.
 
Charles de Gaulle s’abonne également à Sept, hebdomadaire créé en mars 1934 par les éditions dominicaines du Cerf dans le prolongement de la condamnation de l’Action Française par Pie XI.
Situé à l’aile la gauche de la démocratie chrétienne, Sept se saborde cependant en août 1937 à la demande de sa hiérarchie, après les dénonciations successives dont il a fait l’objet de la part des catholiques de droite et des évêques italiens et espagnols. Un groupe de laïcs assure toutefois à partir de novembre 1937 l’héritage légué par Sept en publiant l’hebdomadaire Temps présent, avec pour directeur de la rédaction Stanislas Fumet.
Abonné à Temps présent, Charles de Gaulle adhère également aux Amis de Temps présent, cercle militant des lecteurs de l’hebdomadaire. Dans son dernier numéro de juin 1940 Temps Présent salue ainsi la nomination de Charles de Gaulle au poste de sous-secrétaire d'État à la guerre dans le gouvernement de Paul Reynaud à travers un texte intitulé "Les Amis de Temps présent à l’honneur".
 
Enfin, Charles de Gaulle fréquente les membres du groupe de réflexion personnaliste L’Ordre Nouveau, participant en 1934-1935 à certaines de ses réunions. Créé en 1930 par Alexandre Marc-Lipiansky, avec Arnaud Dandieu et Robert Aron, L’Ordre Nouveau publie de mai 1933 à septembre 1938 une revue éponyme dont le premier numéro définit ainsi la démarche : "Contre le désordre capitaliste et l’oppression communiste, contre le nationalisme homicide et l’internationalisme impuissant, contre le parlementarisme et le fascisme, L’Ordre nouveau met les institutions au service de la personnalité et subordonne l’État à l’homme".
Charles de Gaulle est entré en relation avec L’Ordre Nouveau par l’intermédiaire d’Henri Daniel-Rops (Henri Petiot), qui collabore également aux hebdomadaires Sept et Temps nouveau. C’est également à la demande d’Henri Daniel-Rops que Charles de Gaulle entreprend la publication de ses études historiques sur l'armée française. Il publie ainsi en 1938 La France et son armée aux Éditions Plon, dans la collection "Présences", dirigée depuis 1935 par Henri Daniel-Rops.
 
Si gaullisme et démocratie-chrétienne convergent sur la doctrine sociale, ils divergent cependant rapidement quant à la conception de la Nation : l'unitarisme et le souverainisme des gaullistes s'oppose au fédéralisme des démocrates-chrétiens et des personnalistes.
 
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Positionnement politique de Charles de Gaulle
 
 
Charles de Gaulle s'est toujours refusé à se positionner sur l'axe droite/gauche.
Ce refus a deux origines :
 
 
 le nationalisme gaulliste :
 
"La France, c’est tout à la fois, c’est tous les Français. C’est pas la gauche, la France ! C’est pas la droite, la France ! Naturellement, les Français comme de tout temps, ressentent en eux des courants. ...Prétendre faire la France avec une fraction, c’est une erreur grave, et prétendre représenter la France au nom d’une fraction, cela c’est une erreur nationale impardonnable. Vous me dites : à droite, on dit que je fais une politique de gauche au-dehors ; à gauche, du reste vous le savez bien, on dit : de Gaulle, il est là pour la droite, pour les monopoles, pour je ne sais quoi. Le fait que les partisans de droite et les partisans de gauche déclarent que j’appartiens à l’autre côté, prouve précisément ce que je vous dis, c’est-à-dire que, maintenant comme toujours, je ne suis pas d’un côté, je ne suis pas de l’autre, je suis pour la France."
(Charles de Gaulle, 15/12/1965)
 
 le tercérisme gaulliste : recherche d'une troisième voie sociale entre la capitalisme et le socialisme marxiste (l'Association capital-travail ou Participation), recherche d'une troisième voie internationale entre les États-Unis d'Amérique et l'Union soviétique, etc.
 
"On comprend donc très bien pourquoi nous, qui voulons la France agissante et indépendante, nous trouvons devant nous deux catégories d'opposants. D'un côté, ou, comme on eût dit jadis, "à notre gauche", les séparatistes [NDLR : les communistes]. De l'autre côté, ou, "à notre droite", la coopérative de conservation politicienne et sociale qui, pour le moment, s'appelle : Troisième Force [NDLR : socialistes, radicaux, démocrates-chrétiens et libéraux]. Je ne commettrai certes pas l'erreur ni l'injustice de mettre sur le même plan les opposants des deux espèces. Les premiers sont les ennemis de l'État. Les seconds ne font que lui nuire. Mais les uns, comme les autres, font obstacle au redressement. Il en est ainsi, d'abord pour ce qui concerne la question principale, celle qui est au fond du drame de notre siècle, je veux dire la question de la condition ouvrière."
(Charles de Gaulle, 01/05/1950).
 
 
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Origine politique des gaullistes
 
 
Si la plupart des dirigeants actuels du RPR sont entrés en politique par le gaullisme, certaines personnalités entrées en politique par le gaullisme sont aujourd'hui au Parti Socialiste (exemple de Michel Vauzelle, président en 1974 du Comité National de Soutien des Jeunes à Jacques Chaban-Delmas).
 
Plus intéressante est donc l'étude de l'origine politique des dirigeants gaullistes antérieurement à la création du RPR. De 1947 (création du RPF) à 1976 (création du RPR), le poste de secrétaire général du mouvement gaulliste majoritaire a été occupé par 21 personnes : aucune d'entre elles ne vient de la droite ; quatre d'entre elles viennent de la gauche (Jacques Soustelle, René Capitant, Jacques Baumel, Yves Guéna) ; une d'entre-elles vient du centre laïc (Jacques Chaban-Delmas) ; quatre d'entre elles viennent du centre démocrate-chrétien (Louis Terrenoire, Edmond Michelet, Roger Dusseaulx, Jean Charbonnel) ; une a sympathisé avec l'extrême-droite (Alexandre Sanguinetti) ; les onze autres n'ont pas de passé politique.
 
 Jacques Soustelle (RPF, 1947-1951) : né en 1912. Avant-guerre : Comité de Vigilance des Intellectuels Antifascistes (CVIA). Union Démocratique et Socialiste de la Résistance (UDSR) puis RPF.
 
 Louis Terrenoire (RPF, 1951-1954 ; UNR, 1962) : né en 1908. Avant-guerre : syndicaliste et journaliste démocrate-chrétien. Mouvement Républicain Populaire (MRP) puis RPF.
 
 Jacques Foccart (RPF, 1954-1955) : né en 1913. Sans passé politique à son adhésion au RPF.
 
 Jacques Chaban-Delmas (Républicains Sociaux, 1954-1958) : né en 1915. Parti Républicain Radical et Radical-Socialiste puis RPF (en 1950 le Parti Radical interdit la double-appartenance avec le RPF).
 
 Edmond Michelet (Républicains Sociaux, 1958) : né en 1899. Avant-guerre : militant démocrate-chrétien. Mouvement Républicain Populaire (MRP), fondateur en 1947 du Mouvement des Républicains Populaires Indépendants, qui regroupe les exclus ou démissionnaires du MRP pour double-appartenance avec le RPF.
 
 Roger Frey (UNR, 1958-1959) : né en 1913. Sans passé politique à son adhésion au RPF.
 
 Albin Chalandon (UNR, 1959) : né en 1920. Sans passé politique à son adhésion au RPF.
 
 Jacques Richard (UNR, 1959-1961) : né en 1918. Sans passé politique à son adhésion au RPF.
 
 Roger Dusseaulx (UNR, 1961-1962) : né en 1913. Mouvement Républicain Populaire (MRP), Mouvement des Républicains Populaires Indépendants puis RPF.
 
 René Capitant (UDT, 1959-1962) : né en 1901. Avant-guerre : Comité de Vigilance des Intellectuels Antifascistes (CVIA). Union Démocratique et Socialiste de la Résistance (UDSR) et Union Gaulliste puis RPF. Union Démocratique du Travail (UDT, gaullistes de gauche) puis UNR-UDT.
 
 Jacques Baumel (UNR-UDT, 1962-1967) : né en 1918. Union Démocratique et Socialiste de la Résistance (UDSR ; président du groupe UDSR en 1946) puis RPF.
 
 André Fanton (UNR-UDT, 1967-1968) : né en 1928. Sans passé politique.
 
 Jean Charbonnel (UNR-UDT, 1967-1968) : né en 1927. Sympathisant du Mouvement Républicain Populaire (MRP) puis RPF.
 
 Robert Poujade (UNR-UDT, 1967-1968 ; UDVème, 1967-1971) : né en 1928. Sans passé politique à son adhésion au RPF.
 
 Jean Taittinger (UNR-UDT, 1967-1968) : né en 1923. Sans passé politique.
 
 René Tomasoni (UNR-UDT, 1967-1968 ; UDR, 1971-1972) : né en 1919. Sans passé politique.
 
 Alain Peyreffite (UDR, 1972-1973) : né en 1925. Sans passé politique.
 
 Alexandre Sanguinetti (UDR, 1973-1974) : né en 1913. Participe en 1957 à la création du Parti Patriote Révolutionnaire (PPR, extrême-droite ralliée au gaullisme) avec Jean-Baptiste Biaggi.
 
 Jacques Chirac (UDR, 1974-1975) : né en 1932. Sans passé politique.
 
 André Bord (UDR, 1975-1976) : né en 1922. Sans passé politique avant son adhésion au RPF.
 
 Yves Guéna (UDR, 1976) : né en 1922. Union Démocratique du Travail (UDT, gaullistes de gauche) puis UNR-UDT.
 
 
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Positionnement politique des mouvements gaullistes
 
 
 Le Rassemblement du Peuple Français (RPF) : le RPF se situe dans l'opposition au régime des partis de la IVème République, au-delà donc du clivage droite/gauche. Présidé par Charles de Gaulle, le RPF est le seul mouvement à réunir tous les gaullistes.
 
 Les mouvements gaullistes de gauche depuis 1958 : se positionnent à gauche, avec bien souvent la revendication de l'étiquette "travailliste" voire "socialiste".
Après la démission de Charles de Gaulle de la présidence de la République (1969), les mouvements gaullistes de gauche se sont divisés en deux catégories : ceux qui se sont apparentés au mouvement gaulliste majoritaire pour en former l'aile sociale, et ceux qui ont rejoint l'opposition de gauche afin d'en former une composante gaulliste.
 
 De l'Union pour la Nouvelle République (UNR) au Rassemblement pour la République (RPR) :
Sous Charles de Gaulle le gaullisme se positionnait au centre de l'échiquier politique, entre la gauche (PCF, SFIO) et la droite (CNIP), mais sans se confondre avec le centre radical ou démocrate-chrétien : "Des hommes et des femmes appartenant à des familles politiques différentes attendent que nous leur fassions signe. Ce signe ne tardera pas, et nous verrons alors où est le véritable parti du centre, d'un centre qui ne sera pas le marais où on prétend nous faire patauger" (Roger Frey, 28/02/1965).
Après la phase algérienne de la Vème République (1958-1962), la majorité gaulliste s'élargit à partir de 1962 à une partie de la droite (les Républicains Indépendants de Valéry Giscard d'Estaing) puis à partir de 1969 à une partie du centre (le Centre Démocratie et Progrès).
Dans un contexte de rénovation de la gauche socialiste, Jacques Chaban-Delmas n'hésite pas à revendiquer pour sa "nouvelle société" l'étiquette socialiste : "Du Socialisme, nous en faisons tous les jours" (Jacques Chaban-Delmas, Le Monde, 29/06/1971) ; "Il faut mettre l'économie au service de la société, et la société au service de l'Homme (...) Voilà ce que j'appelle le socialisme. Mais si l'on n'appelle pas cela "socialisme", cela m'est complètement égal" (Jacques Chaban-Delmas, Témoignage Chrétien, 01/03/1973).
 
 Le Rassemblement pour la République (RPR) de 1976 à 1981 :
De 1976 à 1981 le RPR se situe à la gauche de l'Union pour la Démocratie Française (union de la droite et du centre) ; la création du RPR a en outre pour objectif affiché de renouer avec un gaullisme populaire et social. Les propos de Jacques Chirac à cette époque sont significatifs : "Rien ne serait pire que la tentation de nous placer à droite. Il est clair que le mouvement gaulliste ne peut pas dans l'avenir être classé à droite. Pour cela, il y a d'autres mouvements politiques parfaitement adaptés. Mais il ne suffit pas de l'affirmer par des applaudissements. il faudra l'affirmer par des actes" (Jacques Chirac, Le Monde, 01/07/1975) ; "Le grand rassemblement auquel je vous convie devra allier la défense des valeurs essentielles du gaullisme aux aspirations d'un véritable travaillisme français" (Jacques Chirac, discours d'Égletons, 03/10/1976) ; "Nous refusons tout autant le programme démagogique de la gauche socialo-communiste que les solutions de la droite conservatrice, orthodoxe, classique, avec laquelle nous sommes pour l'instant associés dans la majorité" (Jacques Chirac, discours de Metz, 20/10/1977) ; "Il y a en France une sensibilité social-démocrate. C'est au RPR que vous la trouverez" (Jacques Chirac, Le Monde, 28/10/1977) ; "Le créneau social-démocrate est occupé sociologiquement par le RPR. L'inspiration social-démocrate est proche du projet gaulliste" (Jacques Chirac, Le Quotidien de Paris, 18/11/1977), etc.
 
 Le Rassemblement pour la République (RPR) de 1981 à 2002 :
Après l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République le RPR passe d'une critique de gauche du septennat de Valéry Giscard d'Estaing à une critique de droite ("le socialisme rampant" ).
En 1978, 30% des cadres du RPR se positionnent ainsi au centre-gauche, 52% au centre, 17% au centre-droit et 1% à droite ; or, en 1984, 2% seulement des cadres du RPR se situent encore au centre-gauche, 26% au centre, 63% au centre-droit et 9% à droite (Pierre Bréchon, Jacques Derville, Patrick Lecomte, Les cadres du RPR, Paris : Economica, 1987). C'est ce que les politologues ont appelé le "moment néo-libéral du RPR" (Jean Baudouin, Revue Française de Science Politique, décembre 1990).
Certains gaullistes se sont cependant opposés à cette "dérive droitière du RPR" (Philippe Séguin, Le Nouvel Observateur, 03/05/1984) ; l'aboutissement de cette démarche est la motion Séguin/Pasqua en février 1990 aux assises du Bourget (31,4%). La campagne de Jacques Chirac pour l'élection présidentielle de 1995 a consacré un retour éphémère au gaullisme républicain et social, que certains avaient tenté de perpétuer (Philippe Séguin, Jacques Godfrain).


 

Citation :

Gaullistes, néo-gaullistes et faux gaullistes
 
1) Les gaullistes (ou gaullistes orthodoxes)  
 
Les gaullistes orthodoxes défendent les idéaux du général De Gaulle c'est à dire, l'indépendance nationale, les institutions et les valeurs exprimées par la Vème république (refus de la cohabitation, pouvoir exécutif fort, président au dessus des partis), la participation intégrale des salariés dans la vie de l'entreprise, la participation des citoyens aux grands desseins de la nation (référendums fréquents, élection du président au suffrage universel) et bien évidemment l'ordre républicain, moral et familial.  
 
Les différents gaullismes existant se différencient essentiellement sur les questions économiques et sociales. C'est ainsi que même dans le gaullisme orthodoxe, nous trouvons deux tendances pourtant assez proches au point que personne ne les différencie vraiment et pourtant, historiquement, elles existent.  
 
- Le gaullisme de gauche basé économiquement sur le socialisme. Les gaullistes de gauche sont historiquement issus des partis comme l'UDSR (Union Démocratique et Socialiste de la Résistance) voir même de la SFIO et du PC pour certains.  
 
- Le gaullisme social (gaullisme de centre), basé sur le christianisme social ou la social-démocratie.  
 
Les gaullistes sociaux sont historiquement issus du MRP (surtout de son aile gauche) et du Parti Radical Comme Jacques Chaban-Delmas.  
Le gaullisme social est sans doute la branche la plus proche des origines politiques du général De Gaulle, qui rappelons le, était issu de la démocratie chrétienne avant la guerre.  
 
 
PS : Si le gaullisme et la démocratie chrétienne convergent dans le domaine économique et social ceux si divergent sur les questions européennes et institutionnelles.  
 
Le gaullisme étant souverainiste et favorable à un pouvoir exécutif fort, la démocratie chrétienne favorable à une europe fédérale et au parlementarisme. Ce sont sur ces questions principalement que De Gaulle renia (si on peut dire) le MRP et fonda le RPF.  
 
 
2) Les néo-gaullistes (gaullistes de droite)  
 
Les néo-gaullistes souhaitent le maintient presque intégralement de l'orthodoxie gaulliste dans les domaines fondamentaux de la politique institutionnelle et des grandes orientations de la politique extérieure et européennes mais en matière économique, le néo-gaullisme diffère du gaullisme par son souci de la liberté d'entreprise et du désengagement de l'État dans l'économie. Ils sont historiquement issus du CNI (Centre National des Indépendants et Paysans) ou du  PRL (Parti Républicain de la Liberté).
 
Parmi le néo-gaullisme, il existe également 2 branches.  
 
Une branche libérale qui souhaite laisser l'économie de marché se réguler par elle même et une branche conservatrice qui, tout en voulant le désengagement de l'Etat dans certains secteurs, continue d'intervenir dans d'autres domaines et surtout quand cela s'avère nécessère. Si ces conservateurs interviennent encore dans l'économie du pays, leur politique sociale est, elle, loin des mêmes inspirations que les gaullistes orthodoxes, qui quant à eux, souhaitent également placer l'homme au coeur des sujets .  
 
Les néo-gaullistes n'acceptent que l'intéressement salarial et refusent la participation des salariés à la vie de leurs entreprises, système qu'ils considérent même comme l'instauration du bolchévisme dans le monde du travail.  
 
Malheureusement pour eux les néo-gaullistes sont souvent mélangés avec le nom de personnes qui font, en fait, partie d'une troisième catégorie "Les faux gaullistes" !  
 
 
3) Les faux gaullistes  
 
-Tout en étant libéraux ou conservateurs, en étant partisans de l'Europe fédérale, en étant même atlantistes et communautaristes pour certains, en acceptant la cohabitation, en instaurant le quinquennat, en refusant de démissionner après un référendum négatif, en privatisant tout ce que l'Etat possède, en défendant les intérêts de leur parti avant ceux de la France et en détruisant les oeuvres politiques et sociales du général, certaines personnes ont tout de même le culot, surtout par manoeuvres pûrement électoralistes, de se réclamer du gaullisme.  
 
-Attention certains anciens gaullistes de gauche ou sociaux, tel que Philippe Descharte, usent toujours de ce terme alors qu'hormis la participation, ils ont trahi tout ce qui pouvait faire d'eux des gaullistes. Ils soutiennent même la politique de Jacques Chirac, ce sont ce que j'ai appelé "les chiraquiens de gauche" !  
 
Cette quatégorie est appelée par mes soins comme celle des usurpateurs.  
 
-Lorsque vous demandez à ces personnes ce qu'est le gaullisme, ceux ci vous retorquent des phrases du genre "c'est le refus de la fatalité". A ce titre Arlette Laguiller peut sans doute,également, se réclamer du gaullisme !  
 
 
-Depuis quelques temps, nous voyons émerger une autre catégorie de faux gaullistes. En fait ces personnalités ne se revendiquent pas personnellement du gaullisme, pour la simple et bonne raison qu'ils ont toujours combattu De Gaulle, mais leurs sympathisants n'hésitent plus, eux, à les déclarer comme les héritiers du général pour la seule et unique raison que ceux ci défendent la souveraineté nationale de la France. Comme si le gaullisme n'était basé que sur ça !



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"Etre gaulliste c'est être de gauche et de droite à la fois" Charles de Gaulle
n°12817201
Profil sup​primé
Posté le 28-09-2007 à 04:23:10  answer
 

Si j'en crois ces informations et mes récents appel à un Pôle des républicains de gauche et de droite, je viens d'apprendre que je suis en fait... gaulliste! [:pingouino]

n°12821473
doutrisor
Posté le 28-09-2007 à 16:14:34  profilanswer
 

Sarkozy et Kouchner sont ce qu'on appelle pudiquement des atlantistes, c'est à dire des gens au garde-à-vous devant le Département d'Etat US.  
Pendant la campagne présidentielle, Sarkozy n'a-t-il pas répété sans cesse qu'il était fier d'être "l'ami des américains" ?  Tout en se drapant dans notre drapeau.... :(  
 
Au moins De Gaulle était fier d'être français !!

n°12821517
Profil sup​primé
Posté le 28-09-2007 à 16:17:52  answer
 

doutrisor a écrit :

Sarkozy et Kouchner sont ce qu'on appelle pudiquement des atlantistes, c'est à dire des gens au garde-à-vous devant le Département d'Etat US.  
Pendant la campagne présidentielle, Sarkozy n'a-t-il pas répété sans cesse qu'il était fier d'être "l'ami des américains" ?  Tout en se drapant dans notre drapeau.... :(  
 
Au moins De Gaulle était fier d'être français !!


 
Il a surtout vitupéré contre l'arrogance Française en revenant sur notre non-engagement aux côtés des Américains en 2003 :pt1cable:  
Ce type est une caricature, le problème c'est qu'il risque d'entraîner la France dans une terrible spirale avec ses conneries...

n°12861178
Seb le gau​lliste
Posté le 03-10-2007 à 04:21:56  profilanswer
 


 
 
Si tu souhaites un rassemblement des gaullistes et des républicains des deux rives, je te conseille alors d'aller visiter le blog de ce mouvement:
 
http://u.p.f.over-blog.com

n°12873732
theredled
● REC
Posté le 04-10-2007 à 11:56:18  profilanswer
 

Seb le gaulliste a écrit :


 
 
Si tu souhaites un rassemblement des gaullistes et des républicains des deux rives, je te conseille alors d'aller visiter le blog de ce mouvement:
 
http://u.p.f.over-blog.com


Citation :


Pourquoi les mots "Gaullistes" et "Républicains" ne figurent-ils pas dans le nom ?
 
Tout simplement parce que notre souhait n'est pas uniquement d'unir des gaullistes, des républicains ou autres souverainistes mais de proposer aux français de tout horizons divers une solution, un mouvement dont la volonté serait de travailler entre personnes issues de clivages différents dans le seul but de rassembler notre peuple car nous ne croyons pas qu'il y ait des français de droite d'un côté et des français de gauche de l'autre, à nos yeux il n'y a que des français. Ce n'est qu'uni, autour des valeurs républicaines, que le peuple de France saura relever la tête et le pays.


Ca sonne comme du centrisme mou et creux...


---------------
Contes de fées en yaourt --- --- zed, souviens-toi de ma dernière lettre. --- Rate ta musique
n°12874175
Seb le gau​lliste
Posté le 04-10-2007 à 13:00:13  profilanswer
 

theredled a écrit :


Citation :


Pourquoi les mots "Gaullistes" et "Républicains" ne figurent-ils pas dans le nom ?
 
Tout simplement parce que notre souhait n'est pas uniquement d'unir des gaullistes, des républicains ou autres souverainistes mais de proposer aux français de tout horizons divers une solution, un mouvement dont la volonté serait de travailler entre personnes issues de clivages différents dans le seul but de rassembler notre peuple car nous ne croyons pas qu'il y ait des français de droite d'un côté et des français de gauche de l'autre, à nos yeux il n'y a que des français. Ce n'est qu'uni, autour des valeurs républicaines, que le peuple de France saura relever la tête et le pays.


Ca sonne comme du centrisme mou et creux...


 
Ca sent plutôt le gaullisme, le gaullisme est une force de rassemblement par delà les clivages, c'est un centre si vous le voulez mais un centre qui a des convictions fortes pas un centre mou.
 
Comme le disait si bien le gaulliste Roger Frey:
 
"Des hommes et des femmes appartenant à des familles politiques différentes attendent que nous leur fassions signe. Ce signe ne tardera pas, et nous verrons alors où est le véritable parti du centre, d'un centre qui ne sera pas le marais où on prétend nous faire patauger"
 
Et pour en connaitre plus il vous suffit de remonter de quelques messages où j'ai diffusé les origines politique de de Gaulle et des gaullistes !
 
 
 

n°12874257
theredled
● REC
Posté le 04-10-2007 à 13:12:43  profilanswer
 

Seb le gaulliste a écrit :

 

Ca sent plutôt le gaullisme, le gaullisme est une force de rassemblement par delà les clivages, c'est un centre si vous le voulez mais un centre qui a des convictions fortes pas un centre mou.

 

Comme le disait si bien le gaulliste Roger Frey:

 

"Des hommes et des femmes appartenant à des familles politiques différentes attendent que nous leur fassions signe. Ce signe ne tardera pas, et nous verrons alors où est le véritable parti du centre, d'un centre qui ne sera pas le marais où on prétend nous faire patauger"

 

Et pour en connaitre plus il vous suffit de remonter de quelques messages où j'ai diffusé les origines politique de de Gaulle et des gaullistes !


Ben non c'est pas du Gaullisme, ils s'en défendent. Donc ça n'a pas les convictions fortes du Gaullisme. Tu crois qu'ils sont pour le participatisme ? Alors pourquoi refuser l'appellation de Gaullisme ?

 

Et la différence de convictions avec le Modem, par exemple, du coup, c'est quoi ?

Message cité 1 fois
Message édité par theredled le 04-10-2007 à 13:14:27

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Contes de fées en yaourt --- --- zed, souviens-toi de ma dernière lettre. --- Rate ta musique
n°12973540
Seb le gau​lliste
Posté le 15-10-2007 à 04:53:54  profilanswer
 

theredled a écrit :


Ben non c'est pas du Gaullisme, ils s'en défendent. Donc ça n'a pas les convictions fortes du Gaullisme. Tu crois qu'ils sont pour le participatisme ? Alors pourquoi refuser l'appellation de Gaullisme ?
 
Et la différence de convictions avec le Modem, par exemple, du coup, c'est quoi ?


 
De Gaulle n'a jamais voulu rassembler les gaullistes mais les français. Tu as déjà vu un mouvement gaulliste d'envergure nationale porter le mot "gaulliste" dans l'appellation ? Maintenant si tu avais lu tu aurais pu voir ça dans la présentation " Union du Peuple Français (UPF) Description:  
Mouvement Républicain et Gaulliste visant l'union du peuple français au delà des clivages politiques." Les mots gaullistes et républicains ne sont pas dans le nom du mouvement mais dans la définition et leur logo est la croix de Lorraine.
 
La différence avec le Modem ? l'UPF défend l'indépendance de la France, les institutions de la Vème République, la participation et ne se dit pas "centriste" mais se place au dessus des clivages.


Message édité par Seb le gaulliste le 15-10-2007 à 04:55:01
n°14598535
Profil sup​primé
Posté le 14-04-2008 à 13:49:52  answer
 

Je déterre ce topic malheureusement tombé dans les abysses d'HFR...  
 
Après un an de Sarkoland, une question me vient. Aujourd'hui, sans chef incontesté, sans grand parti, le gaullisme parait bien mal en point.  
 
Cependant on voit que de plus en plus de gens sont exaspérés par la tournure que prend ce Sarkoland : Présidence bling-bling, vassalisation de la France aux intérêts américains, à Bruxelles, incohérence et incompétence gouvernementale totale, etc... Des dérives qui sont à l'opposé des valeurs gaullistes  
 
Récemment, avec l'annonce du retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN, d'où De Gaulle l'avait sorti en 1966, beaucoup de voix se sont élevé, à droite comme à gauche, pour s'y opposer et défendre la politique étrangère gaullienne que Sarkozy est en train d'enterrer.  
 
Je pense que vu la teneur d'un an de sarkozysme, et vu que cela s'annonce de pire en pire jusqu'en 2012, on pourra, avec un peu de chance, assister en contre coup à un retour du gaullisme sur la scène politique française.
 
Peut être pas du retour en force d'un gaullisme politique intégral, mais d'une certaine "re-gaullisation" de la vie politique française par rejet du bling bling sarkozyen. Indépendance nationale contre soumission à l'OTAN et à Washington, voeux d'une Présidence digne, austère, sérieuse, "gaullienne" contre clownerie sarkozo-cécillio-brunienne à l'Elysée, etc
 
Qu'en pensez vous  :hello: ?
 
edit : avec un peu de chance loulou le marlou me sauvera du bide :o

Message cité 2 fois
Message édité par Profil supprimé le 14-04-2008 à 14:02:34
n°14599037
DonLope59
Mais...ces morts sont...morts!
Posté le 14-04-2008 à 14:45:29  profilanswer
 


 
C'est moi qui te sauve tadaaa. :o  
 
Qu'entends-tu par politique étrangère gaulienne?
Parceque pour moi, la politique étrangère de la France, jusque là, à part la construction européenne, s'est beaucoup basée sur le soutien à des dictateurs africains/arabes dans le but de défendre nos intérêts et puis euh...c'est tout?
Soutien qui n'a pas beaucoup changé avec Sarko.


---------------
http://www.youtube.com/watch?v=FoNmNmXExZ8
n°14599367
Profil sup​primé
Posté le 14-04-2008 à 15:27:12  answer
 

DonLope59 a écrit :


 
C'est moi qui te sauve tadaaa. :o  
 
Qu'entends-tu par politique étrangère gaulienne?
Parceque pour moi, la politique étrangère de la France, jusque là, à part la construction européenne, s'est beaucoup basée sur le soutien à des dictateurs africains/arabes dans le but de défendre nos intérêts et puis euh...c'est tout?
Soutien qui n'a pas beaucoup changé avec Sarko.


 
 
merci  :o  
 
La politique étrangère gaullienne repose sur plusieurs choses :
 
- le refus de la soumission de la France et de l'Europe aux USA. C'est dans cette optique que la France a quitté le commandement intégré de l'OTAN, les USA ayant refusé les propositions de De Gaulle pour rendre l'alliance plus équitable. De ce fait, la France restait allié des USA mais conservait une plus grande liberté d'action.
Aujourd'hui, c'est toujours essentiel, on l'a vu pour l'affaire irakienne : il est essentiel que la France, tout en tentant de garder de bonnes relations avec Washington, soit totalement indépendante de cette dernière et n'hésite pas à "l'attaquer" de front si nécessaire, comme en 2003.
 
- Conséquence de ça, face au monde unipolaire sous domination américaine proposé par les atlantiste, la politique étrangère gaullienne défend un monde multipolaire, reposant sur l'équilibre des puissances (USA, Europe, Russie, Chine, etc), le tout chapeauté par l'ONU.  
 
Ces deux premiers points sont en train d'être abandonnés par Sarkozy
 
- Au niveau européen, deux choses. La première est abandonné depuis longtemps malheureusement, c'est l'idée d'Europe des Nations. L'Europe ne doit pas être une sorte de structure fédérale bureaucratique à la soviétique comme elle est en train de le devenir, mais une association libre de Nations indépendantes qui coopèrent dans un maximum de domaines
Le second point, c'est que que le couple franco-allemand doit être le moteur et le leader de la construction européenne. Idem, en cours d'abandon avec la déclaration d'amour à Londres et la méfiance entre Sarkozy et Merkel
 
-Conséquence de cela, la politique étrangère gaullienne croit que l'ordre international repose sur les grandes puissances; de ce fait, l'ordre européen doit reposer non pas sur la France, l'Angleterre et les USA comme le veulent les atlantistes. Non, l'ordre européen, pour les gaullistes, il doit reposer sur l'entente continentale entre la France, l'Allemagne et la Russie.  
On l'a vu dernièrement, avec plusieurs sommets Chirac-Schroeder-Poutine. Malheureusement, avec Merkel et Sarkozy atlantiste, et la méfiance entre les deux, cette vision est au point mort aujourd'hui
 
- Pour finir, la France se doit d'être la porte parole et la défenseur du Tiers Monde et des Non Alignés, cette doctrine remontant au discours de De Gaulle au Cambodge en 1966 contre la guerre du Vietnam, et dont la dernière expression a eu lieu en 2003 avec l'Irak
 
Après il est vrai qu'il y a eu les dérives de la Françafrique :/
 
J'espère avoir mieux explicité la chose :o
 
Un lien intéressant sur le sujet, que je vais mettre dans le message initial : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/FD001439.pdf

n°14605226
Profil sup​primé
Posté le 15-04-2008 à 03:54:43  answer
 


 
Plus le temps avance plus je crois que les Français se sont résolus à n'être plus que l'ombre de leur grande histoire...
Or un pays qui ne veut plus faire entendre sa voix spécifique et préfère rester dans le sillage d'autres que lui est condamné à terme à n'être plus qu'un supplétif sans réelle consistance.
Le gaullisme peut-il renaître? Ca dépend surtout de ce que les Français attendent: pour quelques misérables euros de plus dans leurs poches (dont ils n'auront jamais vu la couleur) ils ont préféré donner la France à un intermittent de la politique spectacle :/
Après un an le résultat est accablant et ne risque pas de s'améliorer: le prix de l'essence augmente, le prix des denrées alimentaires de même, les services publics bradés, la défense nationale vassalisée, le pacte franco-allemand en lambeaux etc...etc... mais les Français continuent de croire aux miracles. A titre personnel je ne crois que très moyennement à l'efficacité de cierges, je préfèrerais une vraie politique intelligente suivie sur le moyen et long terme, ce dont est tout à fait incapable notre brave garçon à talonnettes qui n'à de cesse de briller de toute sa bêtise dans les cours Européennes.
Quant à Mme Lagarde, disons le tout de go: elle est d'une incompétence rare! Si au moins elle prenait la peine de lire les rapports de ses conseillers (soupir)...

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 15-04-2008 à 03:57:13
n°14606779
Profil sup​primé
Posté le 15-04-2008 à 12:00:30  answer
 


 
 
C'est vrai... Il n'y a aucun politique aujourd'hui pour tenter de secouer un peu le prunier et réveiller les Français :/  (bon y'a un peu Chevènement mais il est fini depuis longtemps, y'a Dupont Aignan mais il n'a pas accès aux médias, je veux parler de politiques crédibles)  
 
C'est le dilemne de l'oeuf et de la poule. Faut-il que les Français se réveille enfin pour qu'un grand homme émerge, où faut-il que ce grand homme justement arrive et secoue un peu la France pour la sortir de sa torpeur ?
 
Enfin, je conserve quant même le mince espoir que 5 ans de Sarkoland vont suffisamment dégouter les Français pour qu'ils rejettent la politique bling bling et la médiocratie...

n°14619387
Profil sup​primé
Posté le 16-04-2008 à 18:37:10  answer
 

petit up mais qui en vaut la peine : un bon article de la Revue Républicaine sur le soit disant gaullisme de Sarkozy. Non pas qu'il apporte quelque chose de neuf, mais c'est une bonne synthèse pour les rares personnes qui croiraient encore que Sarkozy possède un gramme de gaullisme :
 
 

Citation :


Le gaullisme de Sarkozy : zéro pointé !
 
C’est clair pour le commun des mortels. Nicolas Sarkozy utilise le général de Gaulle pour redorer son blason. Profitant de l’inauguration de l’Historial Charles-de-Gaulle ce vendredi 22 février, le Président de la République s’est octroyé une « parenthèse gaulliste » comme aiment à le faire remarquer les médias qui ont couvert l’événement. « Ce n’est pas le moindre des paradoxes de l’histoire de notre pays que d’avoir unanimement célébré la mémoire du grand homme alors que tout au long de son existence sa légitimité fut contestée », précise dans son allocution Nicolas Sarkozy, pensant ainsi positiver l’effondrement vertigineux de sa popularité dans les sondages d’opinion.
 
Mais, faut-il le rappeler, la légitimité du Général n’a jamais été contestée que par ses éternels adversaires des « féodalités » que le fondateur de la Ve République vilipendait dans le monde politique et syndical. En toute occasion, et toujours, le général de Gaulle a bien pris soin d’emporter le soutien du peuple souverain. Battu le 27 avril 1969 lors du référendum sur la régionalisation et la réforme du Sénat, il a mis immédiatement un terme à son mandat. Une leçon de démocratie que nos élites politiques actuelles devraient méditer !
 
Nicolas Sarkozy peut affirmer sans cesse, et comme une excuse à sa trahison, que nul ne peut prétendre savoir ce que le Général dirait aujourd’hui de la situation de la France, mais il ne saurait ignorer ce que le fondateur de la Ve république a toujours refusé : mettre en œuvre une politique sans l’adhésion des Françaises et des Français.
 
J’ai souvent eu l’occasion d’émettre ici des réserves, bien plus, des critiques sur les initiatives et actions du Président Chirac : cohabitation, quinquennat, construction européenne, pour ne citer que les plus criantes. En revanche, j’ai pu apprécier à sa juste valeur la position qu’il a défendue dans l’affaire irakienne malheureusement toujours d’actualité. De même, s’il n’a pas tiré toutes les conséquences de son échec référendaire le 29 mai 2005 sur le traité établissant une constitution européenne, laisser le peuple se déterminer souverainement après un large débat contradictoire peut être mis à son actif.
 
Aussi :
- la politique « show-biz » du locataire actuel de l’Elysée et ses égarements verbaux de plus en plus nombreux dénaturent la fonction présidentielle ;
- la ratification du protocole européen de Lisbonne par les seuls parlementaires, véritable coup de force contre les Français, entame gravement sa légitimité ;
- l’alignement inconditionnel de sa politique étrangère sur celle des Etats-Unis met, en conséquence, un terme à la politique d’indépendance initiée par le général de Gaulle et poursuivie jusqu’aujourd’hui par ses successeurs ;
- sa volonté maintes fois affirmée d’intégrer les forces militaires françaises dans les structures de l’Otan contrairement à ce que le Général a décidé le 7 mars 1966 en sortant la France du commandement de l’Otan et en exigeant la fermeture immédiate des bases US sur le territoire national ;
- la transformation de notre propre texte fondamental qu’il nous concocte à partir du rapport Balladur, rompant les équilibres de nos institutions qui font la force de la constitution gaullienne...
 
... représentent tant de ruptures profondes avec le gaullisme authentique qu’il m’arrive, chaque jour un peu plus, à regretter néanmoins la présidence de Jacques Chirac.
 
Alain KERHERVÉ
Gaullisme.fr


 
http://www.revue-republicaine.fr/spip.php?article1583

n°14621837
cambronne3
Posté le 16-04-2008 à 22:01:33  profilanswer
 


 
Le Gaullisme est anti-libéral, d'accord. Mais le libéralisme n'a jamais été de droite.  :jap:  
Il est de gauche.
 
Le libéralisme, c'est le résultat des Lumières, c'est l'individu contre l'Etat, c'est la liberté d'entreprise sans l'intervention des etats, des religions, de la tradition. Ce sont les gens qui se sont rangés à gauche de l'Assemblée, et pas à droite.
 
Donc le Gaullisme est bien de droite, il est dans la filiation de la droite souverainiste.

n°14621939
Profil sup​primé
Posté le 16-04-2008 à 22:07:40  answer
 

cambronne3 a écrit :


 
Le Gaullisme est anti-libéral, d'accord. Mais le libéralisme n'a jamais été de droite.  :jap:  
Il est de gauche.
 
Le libéralisme, c'est le résultat des Lumières, c'est l'individu contre l'Etat, c'est la liberté d'entreprise sans l'intervention des etats, des religions, de la tradition. Ce sont les gens qui se sont rangés à gauche de l'Assemblée, et pas à droite.
 
Donc le Gaullisme est bien de droite, il est dans la filiation de la droite souverainiste.


 
déjà il faut différencier le libéralisme politique du libéralisme économique, même si les libéraux prétendent qu'ils ne peuvent se dissocier (pour que le bon goût du premier cache le moisi du second).
 
Certes, lors des Lumières, ces deux libéralismes étaient de gauche. Cependant cela a changé, le monde et la politique ont considérablement évolué. Pour le début de la conversion libérale d'une partie de la droite, on peut commencer à en parler avec l'orléanisme, même si jusqu'a la seconde partie du XXe siècle une partie non négligeable de la droite restera plus ou moins hostile au libéralisme économique (et politique bien sur mais ça c'est implicite, on parle de la droite)  
 
De nos jour, si le libéralisme politique est toujours l'apanage de la gauche, le libéralisme économique est bel et bien de droite
 
Le gaullisme, via son héritage bonapartiste, est dans la filliation de la droite souverainiste certes, mais ça en reste là, étant donné que la seconde source du gaullisme est le catholicisme social, doctrine de la gauche chrétienne non-marxiste, que De Gaulle a fréquenté au cours des années 20/30 et qui a énormément influencé la pensée économique du Général.  
 
Si on veut un "gaullisme de droite", économiquement partiellement libéral, il faut chercher chez le néogaullisme de Chirac ou de MAM. Le gaullisme "orthodoxe" et historique est à la fois de droite et de gauche


Message édité par Profil supprimé le 16-04-2008 à 22:11:56
n°14623265
cambronne3
Posté le 16-04-2008 à 23:27:04  profilanswer
 

Pourquoi dissocier libéralisme philosophique, et libéralisme économique, qui est son prolongement naturel ? On ne coupe pas une idéologie en deux parce que ça fait plaisir ! C'est la même !
 
On ne peut pas dire "je suis pour cette doctrine, mais je suis contre ses effets !"
 
Un peu comme les "libéraux-conservateurs" qui sont conservateurs quand ils déplorent la disparition de l'autorité, de l'Etat, des traditions, de la famille, en oubliant que ce qui a balayé tout ça, c'est la consommation qu'ils vénèrent quand ils sont en même temps libéraux.  :pt1cable:  
 
Mai 68, c'est l'apogée du libéralisme: individu libéré de toute contrainte, jouissance immédiate pour tous, accès égal à la consommation, "tout tout de suite sans entraves", bref, le paradis pour les pontes du capitalisme.
Alors comment le "libéralisme économique" s'est-il retrouvé à droite ? Je l'ignore, et c'est un grand mystère. Mais la doctrine économique est à mon avis un élément mineure d'un courant politique. En deux mots, une politique qui se définit par l'économie, c'est l'absence de politique. C'est ce qui me plait dans le Gaullisme, elle ne vit pas par l'économie.

n°14624674
Profil sup​primé
Posté le 17-04-2008 à 09:05:30  answer
 

cambronne3 a écrit :

Pourquoi dissocier libéralisme philosophique, et libéralisme économique, qui est son prolongement naturel ? On ne coupe pas une idéologie en deux parce que ça fait plaisir ! C'est la même !
 
On ne peut pas dire "je suis pour cette doctrine, mais je suis contre ses effets !"
 
Un peu comme les "libéraux-conservateurs" qui sont conservateurs quand ils déplorent la disparition de l'autorité, de l'Etat, des traditions, de la famille, en oubliant que ce qui a balayé tout ça, c'est la consommation qu'ils vénèrent quand ils sont en même temps libéraux.  :pt1cable:  
 
Mai 68, c'est l'apogée du libéralisme: individu libéré de toute contrainte, jouissance immédiate pour tous, accès égal à la consommation, "tout tout de suite sans entraves", bref, le paradis pour les pontes du capitalisme.
Alors comment le "libéralisme économique" s'est-il retrouvé à droite ? Je l'ignore, et c'est un grand mystère. Mais la doctrine économique est à mon avis un élément mineure d'un courant politique. En deux mots, une politique qui se définit par l'économie, c'est l'absence de politique. C'est ce qui me plait dans le Gaullisme, elle ne vit pas par l'économie.


 
Pourquoi dissocier ? Car si sur un point de vue philosophique, le libéralisme est venu en conséquence du libéralisme politique, dans le monde réel on a vu que les deux sont rarement liés.  
 
Il existe de nombreux exemples de pays, actuellement ou dans le passé, apparemment libéraux économiquement mais qui ne le sont absolument pas politiquement, et inversement. On pourait citer le Chili de Pinochet, Singapour avec Lee Kuan Yee, etc.. Au contraire, on pourrait citer les pays scandinaves dans les années 70/80, social-démocraties modèles avec un fort Etat-providence, mais très libéraux poliquement.  
 
De ce fait, si on travaille dans le monde réel (et c'est quelques chose d'important dans le gaullisme, le fait de ne pas s'enfermer dans la théorie mais de voir et d'appréhender le monde réel tel qu'il est), on voit bien que libéralismes économiques et politiques sont deux idéologies d'applications indépendantess, l'une n'entraine pas l'autre, l'absence de l'une n'implique pas l'absence de l'autre  

n°14655729
Pommz
J'ai mangé une pommz !
Posté le 21-04-2008 à 10:58:18  profilanswer
 

Pour simplifier, ne peut-on pas dire que le gaullisme est economiquement  gauche et a droite sur les questions idéologiques ?
 
Quelles etaient les positions au niveau de la responsabilité individuelle, l'homosexualité, la religion, la délinquance,...?
 
 :jap:

n°14669126
Profil sup​primé
Posté le 22-04-2008 à 17:12:31  answer
 

Pommz a écrit :

Pour simplifier, ne peut-on pas dire que le gaullisme est economiquement  gauche et a droite sur les questions idéologiques ?
 
Quelles etaient les positions au niveau de la responsabilité individuelle, l'homosexualité, la religion, la délinquance,...?
 
 :jap:


 
 
on peut dire ça en effet, pour le gaullisme originel  :jap:  De nos jours, on différencie cependant les néo-gaulliste des gaullistes sociaux, les néo-gaullistes étant de droite idéologiquement et économiquement (bien qu'ils ne sont pas pour un vrai libéralisme, ils veulent un capitalisme qui reste assez encadré par l'Etat), et les gaullistes sociaux qui sont de centre-gauche économiquement (les gaullistes purements anti-capitalistes tel que René Capitant ayant disparu aujourd'hui, et ayant toujours été très minoritaire de toute façon).
 
Pour ce qui est de la religion, les gaullistes ne s'écartent pas de la tradition républicaine : ils sont tous très attachés à la laïcité, et anti-sectes. A partir de là, tu peux très bien être gaulliste et chrétien, gaulliste et musulman, gaulliste et athée, il n'y a aucune corrélation. De Gaulle lui même était catholique pratiquant, mais a toujours été très attaché à la laïcité.  
 
Pour l'homosexualité, il n'y a pas de corrélations non plus, le gaullisme ne "dit rien" à ce propos. Je connais des gaullistes pro-mariage et pro adoption par les homos par exemple. De même qu'au contraire on trouve des gaullistes ultraconservateurs à ce niveau. Vis à vis de l'homosexualité, entre la tolérance à 100% et l'homophobie, tu trouveras des gaullistes dans chaque nuance intermédiaire.  
Pour ce qui en était de De Gaulle, il était conservateur : anti-contraception, anti libération sexuelle, etc. Cependant, c'est un député gaulliste, Lucien Neuwirth qui a proposé en 1967 la loi qui légalise la contraception, loi qui a été approuvée par la majorité des députés gaullistes de l'époques (qui avaient la majorité absolues). De Gaulle, bien qu'opposé, n'a pas fait pression pour empecher le vote de la loi, preuve que les questions de mœurs n'ont aucune importance dans la pensée gaulliste.
 
Pour la délinquance, là le gaullisme est clairement à droite en revanche. Le consensus chez les gaulliste est que la Justice doit être sévère et ne pas hésiter à frapper fort pour lutter contre la délinquance et la criminalité, ainsi que contre le désordre. Ce qui n'empèche pas bon nombre de gaullistes, comme moi, de penser que si la Justice doit être très ferme, elle ne doit pas se contenter de la tolérance 0 et savoir prendre en compte les facteurs sociaux.

n°14771633
Pommz
J'ai mangé une pommz !
Posté le 04-05-2008 à 04:03:42  profilanswer
 

Merci pour ces precisions  :jap:  
 
Si je comprend bien, ceux qui se reclament gaulliste sont avant tout unis par un attachement aux valeurs traditionnelles, republicaines, a la nation, tout en souhaitant une économie plus égalitaire ?

Message cité 1 fois
Message édité par Pommz le 04-05-2008 à 04:03:59
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