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Voilà un topic pour parler du gaullisme en général Actualités gaullistes
- Le 18 juin à la télévision :
Citation :
18 juin 1940 : le PAF répond à l'appel
Fictions et documentaires célèbrent le soixante-dixième anniversaire du discours du général de Gaulle à la BBC. Le 17 juin 1940 à la radio, le maréchal Pétain appelle de sa voix chevrotante à la fin des combats contre les nazis. Dès le lendemain, un illustre inconnu, le général de Gaulle, prend la parole depuis Londres pour inciter les Français à continuer la lutte. C'est l'appel du 18 juin, qui sera entendu par une poignée d'auditeurs. Le soixante-dixième anniversaire de ce discours est l'objet de multiples fictions, documentaires et émissions à la télévision comme à la radio. Notre sélection des meilleurs programmes.
«L'Appel du 18 juin» ce soir, 20 h 35, France 2
Tout le monde connaît le discours du général de Gaulle mais beaucoup ignorent les tensions, les coulisses diplomatiques et les interrogations personnelles qui ont précédé cet appel. Le téléfilm de Félix Olivier retrace les faits, presque heure par heure, à la manière d'un livre d'histoire mais avec la dramaturgie qu'autorise la fiction. Michel Vuillermoz, tout en retenue, interprète un de Gaulle en proie au doute, loin de l'image hautaine que l'on a donnée, par la suite, de celui qui a dit non au déshonneur de la France.
«Libres Français de Londres» ce soir, 22 h 05, France 2
Diffusé dans la foulée de L'Appel du 18 juin, le documentaire réalisé par Timothy Miller donne la parole à ces jeunes volontaires qui ont rallié Londres entre juin 1940 et décembre 1943. Entre des archives d'époque souvent inédites, ils se souviennent de leur arrivée sur le sol britannique, de leur rencontre avec leur héros, de leur formation dans la perspective de poursuivre la lutte aux côtés des alliés. Un récit de l'intérieur, émouvant et truculent.
«Juin 40, le grand chaos» le 14 juin, 20 h 35, France 3
Des milliers de soldats indigènes et britanniques massacrés, des exactions contre les prisonniers de guerre et la population civile, des centaines d'enfants perdus pendant l'exode, des vagues de suicide dans une France jetée sur les routes : Christophe Weber a choisi d'évoquer les horreurs de la Seconde Guerre mondiale à travers le destin d'hommes et de femmes pris dans cet indescriptible «chaos». Avec, à l'appui, de nombreux documents inédits et des reconstitutions.
«Gaullisme année zéro» le 14 juin, 22 h 30, Public Sénat
Qui était ce colonel, fraîchement promu général à titre provisoire, qui a eu le culot d'aller demander l'aide militaire de Churchill à Londres ? Des témoins de l'époque et des historiens reviennent sur les circonstances qui ont poussé Charles de Gaulle à prendre la tête de la France libre. Avec la participation des historiens Jean-Louis Crémieux-Brilhac et Serge Berstein, du biographe de Charles de Gaulle, Éric Roussel, et de l'ancien résistant Stéphane Hessel.
«Le Feuilleton de Radio Londres» Du 14 au 18 juin, 7 heures, RTL
Composé de cinq chroniques réalisées à base d'archives sonores, ce feuilleton repose sur le formidable témoignage de l'historien Jean-Louis Crémieux-Brilhac. Responsable de la diffusion des informations du gouvernement provisoire formé par de Gaulle en Angleterre, les programmes de Radio-Londres n'ont aucun secret pour lui.
«39-40, la guerre des images» le 16 juin, 20 h 35, Arte
Ni fiction, ni reconstitution, ni interview, le film de Jean-Christophe Rosé raconte les dix mois qui ont précédé la défaite uniquement par le biais des actualités cinématographiques dont les journaux de Pathé, Éclair et Gaumont. Instructif !
«Ils ont consolé la France» le 17 juin, 22 h 45, France 2
Ils avaient entre 14 et 17 ans, des regards juvéniles, une farouche volonté de combattre le régime nazi. Ce documentaire exceptionnel, réalisé par la fille de l'un d'entre eux, Dominique Torrès, rend hommage aux Cadets de la France libre venus de l'Hexagone mais aussi des Amériques, du Liban, d'Afrique du Nord, parfois sans l'accord de leur famille, pour répondre à l'appel du 18 juin. Trop jeunes pour intégrer l'armée, ceux que De Gaulle considérait comme ses enfants seront envoyés à l'école des Cadets où ils recevront une formation d'officiers digne de celle dispensée par Saint-Cyr.
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http://www.lefigaro.fr/programmes- [...] -appel.php
Pour une définition claire et simple du gaullisme, on peut consulter l'article wiki, qui est très bien fait : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaullisme. Je me contente de donner le lien car le but du topic n'est pas tant de parler de l'histoire du gaullisme, mais plutot du gaullisme aujourd'hui, de son avenir et de combattre quelques idées reçues...
La première des idées reçues sur le gaullisme, c'est que le gaullisme est de droite. Et non, le gaullisme n'est pas de droite, le vrai gaullisme est du centre ! . Il ne faut pas confondre le gaullisme avec les pseudo-gaullistes qui l'ont dénaturé (Pompidou, Chirac puis le RPR en général). Si le gaullisme partage avec la droite l'idée qu'il faut un Etat fort et autoritaire, le gaullisme, sur le plan économique, et en totale opposition avec la droite : économiquement, le gaullisme est anti-libéral : De Gaulle critiquait "le libéralisme qui ne libère personne" et a répété plusieurs fois que le libéralisme n'était pas fait pour la France. De Gaulle pronait la Participation (ou Pancapitalisme) qui constitue une 3e voie médiane entre le libéralisme et le communisme. Aujourd'hui, même Besancenot dans son programme présidentiel ne va pas aussi loin que la Participation gaullienne ! Comment classer à droite un mouvement qui économiquement ferait passer le PS pour ultra-libéral ? Pour plus d'information sur la Participation et la vision de l'économie de De Gaulle : http://gaullistes.free.fr/participation.htm , http://eurodos.free.fr/docu/econ/p [...] -7-fr.html
Le vrai gaullisme n'est donc pas droite : il est de droite institutionellement, de gauche économiquement et donc au final au centre. De plus, comme Bayrou, les gaullistes combattent le clivage droite/gauche. Il existe bien les "néo-gaullistes", c'est à dire les gaullistes de droite (Chirac, Villepin, MAM, etc), qui malgré ce qu'ils disent ont accepté le libéralisme. Mais justement tout est dans le terme, ils ne sont pas gaullistes mais néo-gaullistes. Il existe une deuxième idée reçue sur le gaullisme : que ce serait "le coup d'Etat permanent" (dixit Mitterand), que ça ne serait pas démocratique, voir bonapartiste, etc... Ce qui est totalement faux, le gaullisme est bien plus démocratique que ce que font les partis actuels. Pour les gaullistes, la seule légitimité provient de la souveraineté du peuple. Le peuple délègue cette souveraineté au Président de la République, qui a donc la légitimité d'exercer ses pouvoirs très importants. Sauf que dans l'idée gaulliste, le Président a le devoir de consulter le peuple par référendum pour toute question essentielle (ce qui n'a rien a voir avec l'attitude antidémocratique d'un certain candidat à la présidentielle qui veut faire voter une version courte du TCE par le Parlement s'il est élu). Mieux, si le Président est désavoué par le peuple, il a le devoir moral de démissioner pour lui rendre la parole, comme de Gaulle l'a fait en 1969. Idem pour la mise en cohabitation. Dans une vision gaulliste, si un Président est mis en cohabitation, c'est qu'il a perdu la confiance du peuple, et il doit donc démissioner, ce qui n'a rien à voir avec les Mitterand ou les Chirac qui s'accrochent au pouvoir comme des moules malgré les mises en cohabitation ou les référendums perdus. Le gaullisme n'a donc aucune leçon de démocratie à recevoir, surtout de la part des partis actuels. La 3e idée reçue sur le gaullisme, c'est qu'il serait périmé : faux. Le gaullisme n'a rien à voir avec les idéologies fumeuses de type libéralisme, socialisme, communisme, etc.. qui si elles fonctionnent très bien sur le papier, donne des catastrophes à chaque application concrète : exploitation des pauvres, fracture sociale abyssale, marchandisation de l'homme et de la nature pour le libéralisme; déficit budgétaire catastrophique, assistanat pour le socialisme, et pour le communisme, même si sur le papier c'est une idéologie tout à fait respectable et humaniste, dans les faits pas besoin de faire un dessin sur ce que ça a donné. Le gaullisme a été appliqué de 1958 à 1972 (date de la démission de Chaban) et a très bien fonctionné. Ensuite, si le gaullisme a ses dogmes (indépendance de la France, grandeur, justice sociale, égalité des chances, etc), elle n'en a pas pour ce qui est des méthodes : le gaullisme est un pragmatisme, il ne donne pas de mode d'emploi, n'importe quelles méthodes peuvent être utilisées du moment qu'elles permettent d'atteindre les buts gaullistes et qu'elles sont morales. A moins de considérer que la France doit se dissoudre dans l'Europe ou que les valeurs démocratiques et républicaines c'est has been, on ne peut pas considérer le gaullisme comme une vieille chose périmée. La Participation gaulliennne
Le Général de Gaulle disait que ni le capitalisme, le le communisme n'étaient acceptable. Que proposait-il alors ? Ce qu'on a appelé la "Participation" (aussi appelé "association capital-travail" ), qui s'inspire des théories de Marcel Loichot exposées dans son livre La Réforme pancapitaliste. Le projet est de faire du salarié un "citoyen de l'entreprise". Le constat est le suivant : dans le capitalisme libéral, le salarié n'est qu'un outils pour l'entreprise, et n'est pas payé à sa juste valeur, car surtout dans les grosses boites, l'essentiel du bénéfice va aux actionnaires. L'idée phare de la Participation est la suivante : l'essentiel du bénéfice de l'entreprise doit aller au salarié, non pas à l'actionnaire.
Plus précisément, la Participation se partage en trois volets :
- La participation aux responsabilitées : le patron ne doit plus être le maitre absolu de l'entreprise : chaque entreprise doit etre co-gérée par le patron et les salariés. La création des Comités d'Entreprise par De Gaulle en 1945 est la première ébauche de cette participation aux responsabilitées
- La participation aux bénéfices : le bénéfice d'une entreprise doit rémunérer en priorité les salariés, pas les actionnaires. Cette participation a été ébauchée par deux ordonnances : celle de 1959 qui la rend possible mais facultative, celle de 1967 qui la rend obligatoire (mais partielle) pour les entreprises de plus de 50 salariés - la participation au capital : elle vient renforcer les deux précédentes. Il s'agit d'attribuer progessivement une part non-négligeable du capital d'une entreprise aux salariés. De ce fait, ils auront un pouvoir plus grand sur l'entreprise qui viendra renforcer la participation au responsabilité, de plus avec les dividendes, une nouvelle part des bénéfices leur reviendra. De plus, c'est une arme anti-délocalisation : si dans une boite les salariés sont actionnaires principaux, accepteront-ils la délocalisation de leur entreprise en Chine ou en Roumanie ? Bien sur que non ! Et ils auront le pouvoir pour l'empecher.
Les arguments en faveur de la Participation sont les suivants :
- La Participation, c'est gagner plus sans travailler plus : en effet, pour un même bénéfice, ils sont répartis plus équitablement dans l'entreprise, et le travail de chacun est mieux rémunéré
- La Participation, ça dope la performance des entreprises : en effet, plus le bénéfice est grand, plus les salariés seront rémunérés, car en plus du salaire, ils auront un plus gros bonus financier que si le bénéfice est faible. Naturellement, ils travailleront plus efficacement
- La Participation, c'est la démocratie qui arrive enfin dans le monde du travail, c'est la fin de la dictature du grand capital et du patronnat
- La Participation, c'est la fin de la lutte des classes au profit de la coopération patron-salariés - La Participation rend au travail sa juste valeur : les salariés ne sont plus spoliés car ils se partagent l'essentiel des bénéfices
Pourquoi n'est-elle restée qu'une ébauche alors ? Pourquoi De Gaulle n'est pas allé jusqu'au bout ?
C'est simple : la droite capitaliste rejetait en bloc la Participation. En effet, la droite, défendant les intérêts du patronnat et de la bourgeoisie, ne peut accepter ce sytème qui est semi-collectiviste. La gauche rejetait la Participation : pour elle, ce n'était qu'une leurre destinée à faire avaler le capitalisme aux travailleurs, une demi-mesure. De plus, la Participation aurait tué la gauche socialiste et communiste en lui détruisant son fond de commerce, la lutte contre les injustices du capitalisme. Mais une partie des gaullistes, issus de la droite capitaliste (qu'on appellera les néogaullistes après la mort de De Gaulle), rejetaient aussi la Participation. Par exemple, Pompidou, Premier Ministre de 1962 à 1968 considérait la Participation comme une "chimère". Une fois De Gaulle partie et Pompidou au pouvoir, les quelques ébauches de Participation restèrent en l'état et le projet fut abandonné.
Troisième raison : le but du référendum de 1969, avec la régionalisation et la réforme du Sénat, était de mettre en place les outils permettant à De Gaulle d'aller plus loin dans la mise en place de la Participation. Hors, à cause de l'opposition conjointe de la droite et de la gauche, De Gaulle a perdu et le projet est tombé à l'eau.
Voici des liens sur la Participation :
- http://www.revue-republicaine.fr/spip.php?article870
- http://gaullistes.free.fr/participation.htm
- interview du Général de Gaulle sur la Participation : http://www.geocities.com/eurodos/d [...] -7-fr.html
Extrait :
Citation :
D'abord, il y a le communisme qui dit: créons d'office le plus possible de biens matériels et répartissons-les d'office de telle sorte que personne n'en dispose à moins qu'on ne l'y autorise. Comment ? Par la contrainte. La contrainte morale et matérielle constante, autrement dit, par une dictature qui est implacable et perpétuelle, même si, à l'intérieur d'elle-même, des clans différents s'en saisissent tour à tour en se vouant aux gémonies; même si, depuis que se système est en vigueur en certains endroits, ses chefs, à mesure qu'ils se succèdent, se condamnent les uns aux autres, comme s'il était prouvé d'avance que chacun devrait échouer à moins qu'il ne trahisse. Non, du point de vue de l'homme, la solution communiste est mauvaise.
Le capitalisme dit: grâce au profit qui suscite l'initiative, fabriquons de plus en plus de richesses qui, en se répartissant par le libre marché, élèvent en somme le niveau du corps social tout entier. Seulement voilà: la propriété, la direction, le bénéfice des entreprises dans le système capitaliste n'appartiennent qu'au capital. Alors, ceux qui ne le possèdent pas se trouvent dans une sorte d'état d'aliénation à l'intérieur même de l'activité à laquelle ils contribuent. Non, le capitalisme du point de vu de l'homme n'offre pas de solution satisfaisante.
Il y a une troisième solution: c'est la participation, qui, elle, change la condition de l'homme au milieu de la civilisation moderne. Dès lors que des gens se mettent ensemble pour une oeuvre économique commune, par exemple, pour faire marcher une industrie, en apportant soit les capitaux nécessaires, soit la capacité de direction, de gestion et de technique, soit le travail, il s'agit que tous forment ensemble une société, une société où tous aient intérêt à son rendement et à son bon fonctionnement et un intérêt direct. Cela implique que soit attribuée de par la loi, à chacun, une part de ce que l'affaire gagne et de ce qu'elle investit en elle-mêmle grâce à ses gains. Cela implique aussi que tous soient informés d'une manière suffisante de la marche de l'entreprise et puissent, par des représentants qu'ils auront tous nommés librement, participer à la société et à ses conseils pour y faire valoir leurs intérêts, leurs points de vue et leurs propositions. C'est la voie que j'ai toujours cru bonne. C'est la voie dans laquelle j'ai fait déjà quelques pas; par exemple en 1945, quand, avec mon gouvernement, j'ai institué les comités d'entreprises, quand, en 1959 et en 1967, j'ai, par des ordonnances, ouvert la brêche à l'intéressement. C'est la voie dans laquelle il faut marcher
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Les conceptions économiques du Général :
Extrait de C'était De Gaulle par Alain Peyrefitte, tome 1, partie IV, chapitre 13 :
Au Salon doré, après le Conseil, je dis au Général : << Vous devez être satisfait des chiffres de l'emploi. Que nous ayons 21 000 chômeurs, c'est quant même étonnant, alors que l'agriculture se mécanise de plus en plus et que tant de Français d'outre-mer refluent en France >> (je n'emploie pas le mot de rapatrié, qui l'agace)
Charles de Gaulle : - C'est bon que tous les Français aient du travail ; mais ça ne suffit pas. Il faut aussi qu'ils s'épanouissent dans leur travail. Ce n'est pas le cas. Le monde se partage entre deux systèmes rivaux qui se livrent une lutte acharnée : le capitalisme et le collectivisme. Le capitalisme n'est pas acceptable dans ses conséquences sociales. Il écrase les plus humbles. Il transforme l'homme en loup pour l'homme (surprenante, cette reprise d'un slogan marxiste). Le collectivisme n'est pas davantage acceptable : il ôte aux gens le gout de se battre : il en fait des moutons. Il faut trouver une troisième voie, entre les loups et les moutons.
Alain Peyrefitte - Laquelle ?
CdG - La participation et la planification. La participation, parce qu'elle doit associer les travailleurs à la marche de l'entreprise, leur rendre une dignité que le capitalisme leur enlève ; la planification, parce qu'elle permet de corriger les erreurs du marché, qui est aveugle si on en perd complètement le contrôle. Ressources en ligne
Bibliothèque de liens sur le gaullisme
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaullisme
- http://fr.wikipedia.org/wiki/France_libre
-Gaullisme.fr -Académie du gaullisme -Gaullisme et Démocratie -"Conception gaullienne de l'ordre européen", sur le site du Quai d'Orsay -Le gaullisme de Sarkozy : zéro pointé! par Alain KERHERVÉ -La Revue Républicaine : le journal des républicains et gaullistes en ligne -Centre D'information sur le Gaullisme -Site éducatif sur De Gaulle (en partenariat avec l'Education Nationale) -Charles-de-gaulle.org
Discours, déclarations, proclamations
-Appel du 18 Juin 1940
-25 Août 1944 : "Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré !" -Discours de Bayeux, 16 Juin 1946, sur les institutions -Conférence de presse du 19 mai 1958 -4 Septembre 1958, sur la nouvelle Constitution -23 Avril 1961, sur le Putsch des Généraux -1er Septembre 1966 : discours de Phnom-Penh contre la guerre du Vietnam -Montréal, 24 Juillet 1967 : "Vive le Québec libre!" -Annonce de la dissolution de l'AN, le 30 Mai 1968 Autres discours : http://www.charles-de-gaulle.org/r [...] ubrique=10
Vidéos et documents sonores :
-l'Appel du 22 Juin 1940, sur la BBC (il n'existe pas d'enregistrement de celui du 18)
-Discours de Bayeux, 16 Juin 1946
-Août 1944, descente des Champs-Elysées
-Montreal, 1967 : "Vive le Québec Libre!"
-De Gaulle et l'Europe
-Déclaration de De Gaulle sur Israel
-1966, extrait du discours de Phnom-Penh
Biographies gaullistes
-Charles de Gaulle
-Jacques Chaban-Delmas -Michel Debré -Pierre Messmer -Georges Pompidou -Roger Frey -André Malraux -Maurice Couve de Murville -Louis Vallon -René Capitant
-Jean-Marcel Jeanneney -Philippe Leclerc de Hauteclocque
-Jacques Chirac -Dominique de Villepin
-Nicolas Dupont-Aignan
Partis gaullistes "historiques"
-Rassemblement du Peuple Français (RPF) (1947-1954)
-Union pour la Nouvelle République (UNR) (1958-1967)
-Union Démocratique du Travail (UDT) (1959-1962) Parti des gaullistes de gauche, fusionne avec l'UNR en 1962 pour former l'UNR-UDT
-Union Démocratique pour la Ve République (1967-1968) Nouvelle appellation de l'UNR-UDT
-Union pour la Défense de la République (UDR) (1968-1971)
-Union des Démocrates pour la République (UDR) (1971-1976)
-Rassemblement pour la République (RPR) (1976-2002)
Mouvements gaullistes actuels
-Debout la République -Initiative Gaulliste -Union du Peuple Français
Principaux livres écrits par Charles de Gaulle : - La Discorde chez l'ennemi , 1924 essai sur l'Allemagne durant la Première guerre mondiale
- Le fil de l'épée, 1932, essai sur la philosophie du chef militaire, la conduite d'une guerre, les liens entre guerre et politique, etc
- Vers l'armée de métier , 1934, livre exposant les théories militaires de De Gaulle, qui inspirèrent la Blitzkrieg - la France et son armée, 1938, histoire de l'armée française
- Mémoires de guerre - Tome I : l'Appel, 1940-1942
- Tome II : l'Unité, 1942-1944
- Tome III : le Salut, 1944-1946
- Mémoires d'espoir - Tome I : le Renouveau, 1958-1962
- Tome II : l'Effort, 1962... (non terminé)
Bibliographie
- Les Chênes qu'on abat, par André Malraux
- C'était De Gaulle, par Alain Peyrefitte
- De Gaulle, mon père, par Phillipe de Gaulle
- Pour combattre avec de Gaulle (1940-1945) et Pour servir le Général (1946-1970), par Alain de Boissieu
- De Gaulle, par Max Gallo
Filmographie
- Chacal (film), 1973, interprété par Adrien Cayla-Legrand
- Moi, Général de Gaulle (téléfilm) 1990, interprété par Henri Serre
- L'ami américain : l'Amérique contre de Gaulle (documentaire), 2002
- Ils voulaient tuer de Gaulle (docu-fiction), 2005 - de Gaulle intime (documentaire), 2005
- Le Grand Charles (téléfilm), 2006, interprété par Bernard Farcy
- Adieu de Gaulle, adieu (téléfilm), 2009, interprété par Pierre Vernier
Sondages :
Espérons que les HFRiens se trompent :
Texte complémentaire :
Citation :
Le Gaullisme est il de droite ?
Afin de contourner le débat sans issue de la définition de la droite (l'Ordre ? le conservatisme ?) et de la gauche (le Mouvement ? le Progrès ?), cette étude consiste à exposer les parcours politiques et le positionnement revendiqué par les personnalités et mouvements gaullistes.
Origine politique de Charles de Gaulle
L'appartenance, dans les années trente, de Charles de Gaulle à la mouvance politique de la démocratie chrétienne et philosophique du personnalisme chrétien est souvent méconnue. Elle est pourtant décisive dans la formation et la compréhension du tercérisme gaulliste. Charles de Gaulle fréquente en effet quatre lieux rattachés à cette mouvance.
Charles de Gaulle participe tout d'abord à des réunions et à des colloques de la Jeune République, résurgence politique après sa condamnation par Pie X du mouvement d’action catholique créé par Marc Sangnier, le Sillon.
La Jeune République représente l'aile gauche de la démocratie chrétienne et soutient les gouvernements de gauche du Front Populaire.
C’est ensuite le lieutenant-colonel de Gaulle qui ordonne et conclut, anonymement, les débats organisés par le quotidien L'Aube entre le 7 et le 23 novembre 1933 sur les armées de conscription ou de métier.
Fondé en 1932 et dirigé par Francisque Gay (issu du Sillon), L'Aube est en effet un point de rencontre entre les membres des partis politiques (Parti Démocrate Populaire et Parti de la Jeune République) et des syndicats (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens) qui se réclament de la démocratie chrétienne.
Charles de Gaulle s’abonne également à Sept, hebdomadaire créé en mars 1934 par les éditions dominicaines du Cerf dans le prolongement de la condamnation de l’Action Française par Pie XI.
Situé à l’aile la gauche de la démocratie chrétienne, Sept se saborde cependant en août 1937 à la demande de sa hiérarchie, après les dénonciations successives dont il a fait l’objet de la part des catholiques de droite et des évêques italiens et espagnols. Un groupe de laïcs assure toutefois à partir de novembre 1937 l’héritage légué par Sept en publiant l’hebdomadaire Temps présent, avec pour directeur de la rédaction Stanislas Fumet.
Abonné à Temps présent, Charles de Gaulle adhère également aux Amis de Temps présent, cercle militant des lecteurs de l’hebdomadaire. Dans son dernier numéro de juin 1940 Temps Présent salue ainsi la nomination de Charles de Gaulle au poste de sous-secrétaire d'État à la guerre dans le gouvernement de Paul Reynaud à travers un texte intitulé "Les Amis de Temps présent à l’honneur".
Enfin, Charles de Gaulle fréquente les membres du groupe de réflexion personnaliste L’Ordre Nouveau, participant en 1934-1935 à certaines de ses réunions. Créé en 1930 par Alexandre Marc-Lipiansky, avec Arnaud Dandieu et Robert Aron, L’Ordre Nouveau publie de mai 1933 à septembre 1938 une revue éponyme dont le premier numéro définit ainsi la démarche : "Contre le désordre capitaliste et l’oppression communiste, contre le nationalisme homicide et l’internationalisme impuissant, contre le parlementarisme et le fascisme, L’Ordre nouveau met les institutions au service de la personnalité et subordonne l’État à l’homme".
Charles de Gaulle est entré en relation avec L’Ordre Nouveau par l’intermédiaire d’Henri Daniel-Rops (Henri Petiot), qui collabore également aux hebdomadaires Sept et Temps nouveau. C’est également à la demande d’Henri Daniel-Rops que Charles de Gaulle entreprend la publication de ses études historiques sur l'armée française. Il publie ainsi en 1938 La France et son armée aux Éditions Plon, dans la collection "Présences", dirigée depuis 1935 par Henri Daniel-Rops.
Si gaullisme et démocratie-chrétienne convergent sur la doctrine sociale, ils divergent cependant rapidement quant à la conception de la Nation : l'unitarisme et le souverainisme des gaullistes s'oppose au fédéralisme des démocrates-chrétiens et des personnalistes.
Positionnement politique de Charles de Gaulle
Charles de Gaulle s'est toujours refusé à se positionner sur l'axe droite/gauche.
Ce refus a deux origines :
le nationalisme-républicain gaulliste :
"La France, c’est tout à la fois, c’est tous les Français. C’est pas la gauche, la France ! C’est pas la droite, la France ! Naturellement, les Français comme de tout temps, ressentent en eux des courants. ...Prétendre faire la France avec une fraction, c’est une erreur grave, et prétendre représenter la France au nom d’une fraction, cela c’est une erreur nationale impardonnable. Vous me dites : à droite, on dit que je fais une politique de gauche au-dehors ; à gauche, du reste vous le savez bien, on dit : de Gaulle, il est là pour la droite, pour les monopoles, pour je ne sais quoi. Le fait que les partisans de droite et les partisans de gauche déclarent que j’appartiens à l’autre côté, prouve précisément ce que je vous dis, c’est-à-dire que, maintenant comme toujours, je ne suis pas d’un côté, je ne suis pas de l’autre, je suis pour la France."(Charles de Gaulle, 15/12/1965)
le tercérisme gaulliste :
Recherche d'une troisième voie sociale entre la capitalisme et le socialisme marxiste (l'Association capital-travail ou Participation), recherche d'une troisième voie internationale entre les États-Unis d'Amérique et l'Union soviétique, etc.
"On comprend donc très bien pourquoi nous, qui voulons la France agissante et indépendante, nous trouvons devant nous deux catégories d'opposants. D'un côté, ou, comme on eût dit jadis, "à notre gauche", les séparatistes [NDLR : les communistes]. De l'autre côté, ou, "à notre droite", la coopérative de conservation politicienne et sociale qui, pour le moment, s'appelle : Troisième Force [NDLR : socialistes, radicaux, démocrates-chrétiens et libéraux]. Je ne commettrai certes pas l'erreur ni l'injustice de mettre sur le même plan les opposants des deux espèces. Les premiers sont les ennemis de l'État. Les seconds ne font que lui nuire. Mais les uns, comme les autres, font obstacle au redressement. Il en est ainsi, d'abord pour ce qui concerne la question principale, celle qui est au fond du drame de notre siècle, je veux dire la question de la condition ouvrière."(Charles de Gaulle, 01/05/1950).
Origine politique des gaullistes
Si la plupart des dirigeants actuels du RPR sont entrés en politique par le gaullisme, certaines personnalités entrées en politique par le gaullisme sont aujourd'hui au Parti Socialiste (exemple de Michel Vauzelle, président en 1974 du Comité National de Soutien des Jeunes à Jacques Chaban-Delmas).
Plus intéressante est donc l'étude de l'origine politique des dirigeants gaullistes antérieurement à la création du RPR. De 1947 (création du RPF) à 1976 (création du RPR), le poste de secrétaire général du mouvement gaulliste majoritaire a été occupé par 21 personnes : aucune d'entre elles ne vient de la droite ; quatre d'entre elles viennent de la gauche (Jacques Soustelle, René Capitant, Jacques Baumel, Yves Guéna) ; une d'entre-elles vient du centre laïc (Jacques Chaban-Delmas) ; quatre d'entre elles viennent du centre démocrate-chrétien (Louis Terrenoire, Edmond Michelet, Roger Dusseaulx, Jean Charbonnel) ; une a sympathisé avec l'extrême-droite (Alexandre Sanguinetti) ; les onze autres n'ont pas de passé politique.
Positionnement politique des mouvements gaullistes
Le Rassemblement du Peuple Français (RPF) : le RPF se situe dans l'opposition au régime des partis de la IVème République, au-delà donc du clivage droite/gauche. Présidé par Charles de Gaulle, le RPF est le seul mouvement à réunir tous les gaullistes.
Les mouvements gaullistes de gauche depuis 1958 : se positionnent à gauche, avec bien souvent la revendication de l'étiquette "travailliste" voire "socialiste".
Après la démission de Charles de Gaulle de la présidence de la République (1969), les mouvements gaullistes de gauche se sont divisés en deux catégories : ceux qui se sont apparentés au mouvement gaulliste majoritaire pour en former l'aile sociale, et ceux qui ont rejoint l'opposition de gauche afin d'en former une composante gaulliste.
De l'Union pour la Nouvelle République (UNR) au Rassemblement pour la République (RPR) :
Sous Charles de Gaulle le gaullisme se positionnait au centre de l'échiquier politique, entre la gauche (PCF, SFIO) et la droite (CNIP), mais sans se confondre avec le centre radical ou démocrate-chrétien : "Des hommes et des femmes appartenant à des familles politiques différentes attendent que nous leur fassions signe. Ce signe ne tardera pas, et nous verrons alors où est le véritable parti du centre, d'un centre qui ne sera pas le marais où on prétend nous faire patauger" (Roger Frey, 28/02/1965).
Après la phase algérienne de la Vème République (1958-1962), la majorité gaulliste s'élargit à partir de 1962 à une partie de la droite (les Républicains Indépendants de Valéry Giscard d'Estaing) puis à partir de 1969 à une partie du centre (le Centre Démocratie et Progrès).
Dans un contexte de rénovation de la gauche socialiste, Jacques Chaban-Delmas n'hésite pas à revendiquer pour sa "nouvelle société" l'étiquette socialiste : "Du Socialisme, nous en faisons tous les jours" (Jacques Chaban-Delmas, Le Monde, 29/06/1971) ; "Il faut mettre l'économie au service de la société, et la société au service de l'Homme (...) Voilà ce que j'appelle le socialisme. Mais si l'on n'appelle pas cela "socialisme", cela m'est complètement égal" (Jacques Chaban-Delmas, Témoignage Chrétien, 01/03/1973).
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http://www.gaullisme.net/gaullisme-droite-gauche.htm |