Forum |  HardWare.fr | News | Articles | PC | S'identifier | S'inscrire | Shop Recherche
2963 connectés 

 

Sujet(s) à lire :
    - [TU] Michel Sardou.
 

 Mot :   Pseudo :  
  Aller à la page :
 
 Page :   1  2  3  4  5  ..  369  370  371  ..  27546  27547  27548  27549  27550  27551
Auteur Sujet :

[Politique LR ] Nicolas Sarkozy le Mandela français

n°9626439
maouuu
Cherche caresses/croquettes
Posté le 02-10-2006 à 14:20:08  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

Chaos Intestinal a écrit :

Précise et argumente s'il te plaît.


 
Dans énormément de domaines technologiques, de brevets et cie.
 
Rien que sur un point bien connu içi : l'informatique, comment fais tu sans la maitrise américaine ??

Message cité 1 fois
Message édité par maouuu le 02-10-2006 à 14:21:02
mood
Publicité
Posté le 02-10-2006 à 14:20:08  profilanswer
 

n°9626454
Chaos Inte​stinal
Posté le 02-10-2006 à 14:22:31  profilanswer
 

Si les US avaient eu un conflit sur leur sol depuis la guerre de Sécession, je doute qu'ils auraient aujourd'hui la même mentalité va-t-en-guerre qu'aujourd'hui. Et de par son historique, l'Europe a plus de légitimité que les US à être "gendarmes du monde", parce qu'elle sait trop bien ce qu'une guerre coûte*.
 
Ce qui a maintenu les US dans ce rôle, c'est leur force de frappe. Mais en s'étant embourbé en Afghanistan et en Irak, cette même force de frappe est devenue muette. Et l'Irak a été un échec de plus pour l'armée américaine, après le désastre de la Somalie par exemple. Cette stature de gendarme du monde, les US sont en train de la perdre, lentement mais sûrement, parce qu'il n'ont pas su - ou pas voulu - honorer les responsabilités qui allaient avec.
Notamment celle de se passer volontairement de la légitimité de l'ONU pour intervenir...
 
 
 
* Oui, je suis au courant que les US ont participé aux deux guerres mondiales et à d'autres conflits, et qu'ils en ont payé le prix. Mais ils n'ont jamais fait la guerre chez eux. Cette nuance est importante.

n°9626460
Chaos Inte​stinal
Posté le 02-10-2006 à 14:23:30  profilanswer
 

maouuu a écrit :

Dans énormément de domaines technologiques, de brevets et cie.
 
Rien que sur un point bien connu içi : l'informatique, comment fais tu sans la maitrise américaine ??


 
C'est pas le sujet. On parle de politique internationale. D'alliances. D'interventions militaires.
Pas d'économie.

n°9626523
lxl ihsahn​ lxl
●⌠ Antaigris ⌡●
Posté le 02-10-2006 à 14:31:49  profilanswer
 

Bollareck a écrit :

Il faut se dire que de toutes les façons la France ne peut matériellement pas être indépendante des USA à l'heure actuelle.


 
 Ouai, on a besoin de Coca Cola et de Cheesburger pour accompagner la série du dimanche soir sur TF1 [:huit]
 

Citation :

On ne peut pas nous mêmes mener une guerre à plus de 1000 km de nos frontières, nous n'avons même plus les piéces pour réparer notre matériel.


 
 On dispose de 3 sous-marins nucléaires. Les missiles M-51 Nucléaire Français peuvent ont une portée de 8000 kms. Nos Avions, notre Char Leclerc, le Famas, ne sont-ce pas des fleurons militaire, qui peuvent être developpé considerablement dans l'hypothèse d'un conflit de masse?  
 
 ... Et nous aurions environs 350 têtes nucléaires, soit a peine moins de la chine, nous plaçant en 4e place mondiale en terme de stock d'ogive, derriere bien envidement des 2 grandes nations de la guerre froide.
 

Citation :

Lors de la guerre en Irak nous avons à la demande des USA envoyé ... un pétrolier. Qui n'a même pas ravitaillé. En gros ils nous l'ont demandé pour nous faire plaisir.


 
 ... Sauf que la France a refusé d'intervenir dans cette guerre absurde, donc bon qu'il n'y ai pas grand chose de Français la bas... :sarcastic:

Message cité 2 fois
Message édité par lxl ihsahn lxl le 02-10-2006 à 14:38:32
n°9626559
data_mk
Nationalité : Gaulois
Posté le 02-10-2006 à 14:37:11  profilanswer
 

Et de windows nous avons besoin  :o

n°9626570
maouuu
Cherche caresses/croquettes
Posté le 02-10-2006 à 14:38:42  profilanswer
 

Chaos Intestinal a écrit :

C'est pas le sujet. On parle de politique internationale. D'alliances. D'interventions militaires.
Pas d'économie.


 
 
On parle de la dépendance de l'europe vis a vis des états unies, donc ça fait parfaitement parti du sujet ;)

Message cité 1 fois
Message édité par maouuu le 02-10-2006 à 14:39:24
n°9626584
Chaos Inte​stinal
Posté le 02-10-2006 à 14:41:18  profilanswer
 

maouuu a écrit :

On parle de la dépendance de l'europe vis a vis des états unies, donc ça fait parfaitement parti du sujet ;)


 
Non, on parle de la politique extérieure de l'administration Bush, et de la grande admiration que lui vous Nicolas Sarkozy, au point de critiquer publiquement la politique de la France lors de la guerre en Irak. C'est toi et Bollareck qui avaient fait dévier le sujet.
Tu veux qu'on demande à un modo de trancher ?  :whistle:

n°9626601
maouuu
Cherche caresses/croquettes
Posté le 02-10-2006 à 14:45:00  profilanswer
 

Chaos Intestinal a écrit :

Non, on parle de la politique extérieure de l'administration Bush, et de la grande admiration que lui vous Nicolas Sarkozy, au point de critiquer publiquement la politique de la France lors de la guerre en Irak. C'est toi et Bollareck qui avaient fait dévier le sujet.
Tu veux qu'on demande à un modo de trancher ?  :whistle:


 
Si tu veux, ça ne me dérange pas ;)
 
Tout est lié dans ce bas monde, prétendre la dépendance politique sans regarder la dépendance économique est un peu dommage a mon avis

n°9626622
Svenn
Posté le 02-10-2006 à 14:47:09  profilanswer
 

lxl ihsahn lxl a écrit :

On dispose de 3 sous-marins nucléaires. Les missiles M-51 Nucléaire Français peuvent ont une portée de 8000 kms. Nos Avions, notre Char Leclerc, le Famas, ne sont-ce pas des fleurons militaire, qui peuvent être developpé considerablement dans l'hypothèse d'un conflit de masse?  
 
 ... Et nous aurions environs 350 têtes nucléaires, soit a peine moins de la chine, nous plaçant en 4e place mondiale en terme de stock d'ogive, derriere bien envidement des 2 grandes nations de la guerre froide.


 
Dans l'hypothèse d'une guerre nucléaire, la France est bien armée, c'est clair. Mais la mode aujourd'hui est à la guerre de guérilla et la bombe H ne sert pas à grand chose dans ce genre de conflits  [:airforceone]

n°9626632
la questio​n
Posté le 02-10-2006 à 14:49:11  profilanswer
 

Svenn a écrit :

Dans l'hypothèse d'une guerre nucléaire, la France est bien armée, c'est clair. Mais la mode aujourd'hui est à la guerre de guérilla et la bombe H ne sert pas à grand chose dans ce genre de conflits  [:airforceone]


 
Ds ce type de scénario, la France est p-e même mieux placé que les US et leurs doctrines.


---------------
Le rôle d'un ministre [...] est-il de jouer avec les mots, les notions et les chiffres [...] pour sauver la mise de son patron qui lance une idée idiote par jour ?
mood
Publicité
Posté le 02-10-2006 à 14:49:11  profilanswer
 

n°9626636
asmomo
Posté le 02-10-2006 à 14:49:27  profilanswer
 

maouuu a écrit :

Dans beaucoup de domaines oui [:spamafote]
 
On ne peut pas être totalement indépendant des américains, c'est impossible pour l'instant


 
Ben pour les armements, on a quand même tout ce qu'il faut, on n'est pas totalement indépendants car on ne le cherche pas, mais si par malheur une seconde guerre froide se mettait en place, où on se retrouverait dans un camp différent des USA, on n'aurait aucun soucis, on fabrique des chasseurs, des bateaux, des missiles, des chars, des sous-marins, des satellites, des fusées, et tout ça en version dernier cri  [:razorbak83]


---------------
New Technology is the name we give to stuff that doesn't work yet. Douglas Adams
n°9626652
asmomo
Posté le 02-10-2006 à 14:52:53  profilanswer
 

Mattier a écrit :

Je pense que ce n'est pas une question de puissance, mais une question de culture.
L'Europe, qu'elle le veuille ou non, garde une culture munichoise : on discute, et on ne se bat qu'en dernier ressort, et souvent jamais.
Les Américains, eux, sont plus "préventifs". Cela a souvent sauvé notre liberté dans le passé, et l'exemple Yougoslave n'est pas mauvais non plus.


 
Alors là j'émets un sérieux doute, pour les 2 guerres mondiales les USA ont au contraire cherché au maximum à la jouer "à la Suisse", en se contentant de se faire de la thune sur la guerre en vendant des armes aux alliés, et ils ne sont intervenus que quand la situation risquait de leur péter à la figure. Tout le contraire de ce qu'ils font aujourd'hui, où ils sont tellement préventifs qu'ils créent les problèmes.


---------------
New Technology is the name we give to stuff that doesn't work yet. Douglas Adams
n°9626659
scOulOu
Born Under Saturn
Posté le 02-10-2006 à 14:53:28  profilanswer
 

maouuu a écrit :

Tout est lié dans ce bas monde, prétendre la dépendance politique sans regarder la dépendance économique est un peu dommage a mon avis


Ouais enfin à ce compte-là, les us sont aussi dépendants de l'ue que l'ue l'est d'eux, dc bon... Et l'ue est super dépendante de la Russie, d'un pt de vue énergétique, ce qui n'a pas empêché cet âne bâté de Sarko de cracher publiquement à la gueule de ce pays. Ce mec-là, en président, ça serait une catastrophe, au moins à l'international. D'ailleurs, après le coup des annuaires, même Bush doit le prendre pr un guignol :/


Message édité par scOulOu le 02-10-2006 à 14:54:27
n°9626663
Chaos Inte​stinal
Posté le 02-10-2006 à 14:53:51  profilanswer
 

Svenn a écrit :

Dans l'hypothèse d'une guerre nucléaire, la France est bien armée, c'est clair. Mais la mode aujourd'hui est à la guerre de guérilla et la bombe H ne sert pas à grand chose dans ce genre de conflits  [:airforceone]


 
La France est parfaitement dotée pour mener une guerre contre un Etat. Son armée n'a jamais eu vocation d'être utilisée pour des opérations d'envergure contre des guérillas ou des groupes armés. L'armée américaine non plus d'ailleurs, vu son échec patent en Irak. Ca n'est donc pas un argument pertinent pour dire qu'on a besoin des USA.

n°9626669
lxl ihsahn​ lxl
●⌠ Antaigris ⌡●
Posté le 02-10-2006 à 14:54:50  profilanswer
 

Svenn a écrit :

Dans l'hypothèse d'une guerre nucléaire, la France est bien armée, c'est clair. Mais la mode aujourd'hui est à la guerre de guérilla et la bombe H ne sert pas à grand chose dans ce genre de conflits  [:airforceone]


 
 Dans l'hypothèse d'une dissuasion, aucun pays disposant de l'arme nucléaire c'est vu foulé par une armée reglementaire... Effectivement ajourd'hui on parle plutot de guerillas... Sache que les corps armés français sont réputés pour être parmis les meilleurs en question de maintien de l'ordre, grace notemment a une bonne experience dans les pays afriquains notemment, et plsu tristement par les guerres coloniales. Ce n'est pas un hasard si la France a prix le commandement de la finul en premier temps... Pour une guerre eclair de choc, certes la france n'est pas le pays qui excelle le plus, et encore c'est faute de preuve depuis les guerres coloniales... Dans le contexte des conflits actuels, la France est plus a même a attaquer ce genre d'armée de guerilla ou de milice, c'est un fait.

n°9626678
lxl ihsahn​ lxl
●⌠ Antaigris ⌡●
Posté le 02-10-2006 à 14:56:54  profilanswer
 

Chaos Intestinal a écrit :

Ca n'est donc pas un argument pertinent pour dire qu'on a besoin des USA.


 
 
 Le seul cas ou l'on aurais besoin d'eux, c'est en cas de guerre mondiale, car ils sont toujours strategiquement placés entre l'atlantique et le pacifique. Mais hors de ce cadre, ils sont inutiles dans l'hypothèse d'une guerre que la France menerais seul.

n°9626687
Svenn
Posté le 02-10-2006 à 14:58:09  profilanswer
 

la question a écrit :

Ds ce type de scénario, la France est p-e même mieux placé que les US et leurs doctrines.


 
Dans une guerre de guérilla, je crois que tout le monde est largué de toute façon. Il y a très peu de conflits de ce type qui se sont arrêtés grace à une aide extérieure. :/

n°9626703
la questio​n
Posté le 02-10-2006 à 15:00:32  profilanswer
 

Svenn a écrit :

Dans une guerre de guérilla, je crois que tout le monde est largué de toute façon. Il y a très peu de conflits de ce type qui se sont arrêtés grace à une aide extérieure. :/


 
C'est pas trop comme ça qu'il faut l'aborder.
Une guerre de guérilla se gagne à la table des négociations, pas sur le terrain.
L'important étant d'endiguer et de pacifier les belligérants.
Un truc que les US ont toujours pas compris.


---------------
Le rôle d'un ministre [...] est-il de jouer avec les mots, les notions et les chiffres [...] pour sauver la mise de son patron qui lance une idée idiote par jour ?
n°9626704
maouuu
Cherche caresses/croquettes
Posté le 02-10-2006 à 15:00:47  profilanswer
 

asmomo a écrit :

Ben pour les armements, on a quand même tout ce qu'il faut, on n'est pas totalement indépendants car on ne le cherche pas, mais si par malheur une seconde guerre froide se mettait en place, où on se retrouverait dans un camp différent des USA, on n'aurait aucun soucis, on fabrique des chasseurs, des bateaux, des missiles, des chars, des sous-marins, des satellites, des fusées, et tout ça en version dernier cri  [:razorbak83]


 
 
Non justement, dans presque tous les appareils militaire, on se calque sur une norme ITAR, norme militaire américaines ou dés que l'on possède des composants américains, ils ont un droit de veto
 
Ceci marche pour tout ce qui comporte des composants américains dans des domaines sensibles, donc dans tout ce qui est aviation, aérospatiale et cie.
 
Et dans tous ces domaines, on a des sous co américains pour livrer certaine pièces maitresses
 
Aprés on pourrait faire sans par la suite, mais ce serait impossible a faire de suite

n°9626705
lxl ihsahn​ lxl
●⌠ Antaigris ⌡●
Posté le 02-10-2006 à 15:00:53  profilanswer
 

Svenn a écrit :

Dans une guerre de guérilla, je crois que tout le monde est largué de toute façon. Il y a très peu de conflits de ce type qui se sont arrêtés grace à une aide extérieure. :/


 
 Il y en a qui s'en sortent mieux que d'autres...

n°9626707
scOulOu
Born Under Saturn
Posté le 02-10-2006 à 15:00:57  profilanswer
 

Svenn a écrit :

Dans une guerre de guérilla, je crois que tout le monde est largué de toute façon. Il y a très peu de conflits de ce type qui se sont arrêtés grace à une aide extérieure


Nan et puis surtout, l'armée d'un pays n'est confronté à une guérilla que dans deux cas de figure :
1. guerre civile
2. invasion d'un autre pays
 
Je vois pas comment les us pourraient ns être utiles ds le cas 1., et on n'a rien à foutre ds le cas 2.

n°9626722
lxl ihsahn​ lxl
●⌠ Antaigris ⌡●
Posté le 02-10-2006 à 15:03:11  profilanswer
 

maouuu a écrit :

Non justement, dans presque tous les appareils militaire, on se calque sur une norme ITAR, norme militaire américaines ou dés que l'on possède des composants américains, ils ont un droit de veto
 
Ceci marche pour tout ce qui comporte des composants américains dans des domaines sensibles, donc dans tout ce qui est aviation, aérospatiale et cie.
 
Et dans tous ces domaines, on a des sous co américains pour livrer certaine pièces maitresses
 
Aprés on pourrait faire sans par la suite, mais ce serait impossible a faire de suite


 
J'aimerais bien en savoir plus... Quels composants americains dans les appareils d'EADS entre autres?
 
Entre les missilles, les avions, les fusées, l'arsenal aeronautique Franco-Européen est dépendant de pièces americaines?

Message cité 2 fois
Message édité par lxl ihsahn lxl le 02-10-2006 à 15:04:02
n°9626737
la questio​n
Posté le 02-10-2006 à 15:05:29  profilanswer
 

maouuu a écrit :

Non justement, dans presque tous les appareils militaire, on se calque sur une norme ITAR, norme militaire américaines ou dés que l'on possède des composants américains, ils ont un droit de veto
 
Ceci marche pour tout ce qui comporte des composants américains dans des domaines sensibles, donc dans tout ce qui est aviation, aérospatiale et cie.
 
Et dans tous ces domaines, on a des sous co américains pour livrer certaine pièces maitresses
 
Aprés on pourrait faire sans par la suite, mais ce serait impossible a faire de suite


 
docn parce que les US tentent d'imposer leurs normes, ils ont la possibilité d'empêcher à la france de s'armer?
Tu as du rater pas mal d'années ds le monde actuel.
 
Tu me rappelles quel dispositif/pièce du Rafale, du Leclerc, du SCALP/Storm Shadow ou de l'ASMP, les 'ricains peuvent nous boycotter?
 


---------------
Le rôle d'un ministre [...] est-il de jouer avec les mots, les notions et les chiffres [...] pour sauver la mise de son patron qui lance une idée idiote par jour ?
n°9626742
la questio​n
Posté le 02-10-2006 à 15:06:51  profilanswer
 

lxl ihsahn lxl a écrit :

J'aimerais bien en savoir plus... Quels composants americains dans les appareils d'EADS entre autres?

Entre les missilles, les avions, les fusées, l'arsenal aeronautique Franco-Européen est dépendant de pièces americaines
?


 
je constate le contraire mais il va nous éclairer.[:petrus75]


---------------
Le rôle d'un ministre [...] est-il de jouer avec les mots, les notions et les chiffres [...] pour sauver la mise de son patron qui lance une idée idiote par jour ?
n°9626746
Bollareck
Posté le 02-10-2006 à 15:07:19  profilanswer
 

lxl ihsahn lxl a écrit :

Le seul cas ou l'on aurais besoin d'eux, c'est en cas de guerre mondiale, car ils sont toujours strategiquement placés entre l'atlantique et le pacifique. Mais hors de ce cadre, ils sont inutiles dans l'hypothèse d'une guerre que la France menerais seul.


 
Non désolé mais la France ne peut pas mener une guerre à plus de 1000 km de ses frontières, d'une part nous n'avons pas la logistique pour transporter notre matériel d'autre part 30% de nos chars sont hors d'usage et nous n'avons pas les pièces pour remettre en état une bonne partie de notre matériel.
 
On a besoin des USA et pas seulement en cas de guerre mondiale.
 
D'ailleurs au cas ou vous n'auriez pas remarqué nous sommes actuellement en pleine guerre mondiale contre le terrorisme islamiste. Et c'est une guerre d'usure, à coup d'attentats suicides. C'est le pire de tous les scénarii.

n°9626751
Svenn
Posté le 02-10-2006 à 15:08:46  profilanswer
 

la question a écrit :

C'est pas trop comme ça qu'il faut l'aborder.
Une guerre de guérilla se gagne à la table des négociations, pas sur le terrain.
L'important étant d'endiguer et de pacifier les belligérants.
Un truc que les US ont toujours pas compris.


 
On est bien d'accord sur ce point. Le problème, c'est que les extrêmistes sont souvent aux manettes dans ce genre de conflits. En Bosnie, on avait des nationalistes croates contre des nationalistes bosniaques contre des ultra-nationalistes serbes. Le Cachemire, c'est assez similaire. Etc...

n°9626773
Svenn
Posté le 02-10-2006 à 15:12:27  profilanswer
 

scOulOu a écrit :

Nan et puis surtout, l'armée d'un pays n'est confronté à une guérilla que dans deux cas de figure :
1. guerre civile
2. invasion d'un autre pays
 
Je vois pas comment les us pourraient ns être utiles ds le cas 1., et on n'a rien à foutre ds le cas 2.


 
Dans le cas 2, par exemple. Imagine que l'onu ait accepté de se remuer à temps pour les génocides au rwanda ou au soudan. On envoie cinquante mille soldats là-bas pour protéger les populations civiles contre leurs propres gouvernements (qui ne vont pas nous accueillir avec des fleurs). On est typiquement dans le genre de situation où on peut faire face à une guérilla (avec la morale de son côté !).

n°9626774
scOulOu
Born Under Saturn
Posté le 02-10-2006 à 15:12:35  profilanswer
 

Bollareck a écrit :

D'ailleurs au cas ou vous n'auriez pas remarqué nous sommes actuellement en pleine guerre mondiale contre le terrorisme islamiste. Et c'est une guerre d'usure, à coup d'attentats suicides. C'est le pire de tous les scénarii


Non, ça c'est la rhétorique à Bush, complètement débile. Etre en guerre contre qqch suppose qu'on puisse être en paix avec. Et être en paix avec le terrorisme, ça ne veut rien dire du tout.
Qt à la façon bushienne de lutter contre le terrorisme, on voit le résultat... Les agences ricaines elles-mêmes constatent une élévation du risque terroriste depuis l'invasion de l'Irak.

n°9626778
asmomo
Posté le 02-10-2006 à 15:13:00  profilanswer
 

Bollareck a écrit :

Non désolé mais la France ne peut pas mener une guerre à plus de 1000 km de ses frontières, d'une part nous n'avons pas la logistique pour transporter notre matériel d'autre part 30% de nos chars sont hors d'usage et nous n'avons pas les pièces pour remettre en état une bonne partie de notre matériel.


 
Oui c'est ce que je dis c'est une question de volonté. En France on n'aime pas trop la guerre, donc ya pas de budget (et c'est très bien comme ça). On garde juste les compétences (et c'est très bien comme ça aussi, ce que veut faire Sarko non merci, juste à l'heure où EADS fournit des hélicos à l'armée US et où on va sûrement fournir des centaines de ravitailleurs pour leur chasseurs, il voudrait qu'on se mette à s'équiper américain).


---------------
New Technology is the name we give to stuff that doesn't work yet. Douglas Adams
n°9626785
lxl ihsahn​ lxl
●⌠ Antaigris ⌡●
Posté le 02-10-2006 à 15:13:34  profilanswer
 

Bollareck a écrit :

Non désolé mais la France ne peut pas mener une guerre à plus de 1000 km de ses frontières, d'une part nous n'avons pas la logistique pour transporter notre matériel d'autre part 30% de nos chars sont hors d'usage et nous n'avons pas les pièces pour remettre en état une bonne partie de notre matériel.


 
 Sources, chiffres, tout ça...
 

Citation :

On a besoin des USA et pas seulement en cas de guerre mondiale.
 
D'ailleurs au cas ou vous n'auriez pas remarqué nous sommes actuellement en pleine guerre mondiale contre le terrorisme islamiste. Et c'est une guerre d'usure, à coup d'attentats suicides. C'est le pire de tous les scénarii.


 
Mais lol!
 
Non mais franchement, le jour ou les kamikazes feront honneur a ceux qui leur ont donné ce nom je veux bien, mais pour l'instant Al Quaida ne represente pas un danger plus important pour notre belle republique qu'Action Directe il y a 20 ans...

n°9626794
lxl ihsahn​ lxl
●⌠ Antaigris ⌡●
Posté le 02-10-2006 à 15:14:38  profilanswer
 

asmomo a écrit :

Oui c'est ce que je dis c'est une question de volonté. En France on n'aime pas trop la guerre, donc ya pas de budget (et c'est très bien comme ça). On garde juste les compétences (et c'est très bien comme ça aussi, ce que veut faire Sarko non merci, juste à l'heure où EADS fournit des hélicos à l'armée US et où on va sûrement fournir des centaines de ravitailleurs pour leur chasseurs, il voudrait qu'on se mette à s'équiper américain).


 
Sans compter le fait que les armes americaines sont loin d'être aussi fiables que d'autres :whistle:

n°9626797
scOulOu
Born Under Saturn
Posté le 02-10-2006 à 15:15:03  profilanswer
 

Svenn a écrit :

Dans le cas 2, par exemple. Imagine que l'onu ait accepté de se remuer à temps pour les génocides au rwanda ou au soudan. On envoie cinquante mille soldats là-bas pour protéger les populations civiles contre leurs propres gouvernements (qui ne vont pas nous accueillir avec des fleurs). On est typiquement dans le genre de situation où on peut faire face à une guérilla (avec la morale de son côté !)


Non, pas exactement. Une guérilla n'a de chances de succès que si elle est activement soutenue par la population. Je pense vraiment pas que ça aurait été le cas de figure si l'ONU s'était interposée entre les milices.

n°9626808
maouuu
Cherche caresses/croquettes
Posté le 02-10-2006 à 15:15:59  profilanswer
 

lxl ihsahn lxl a écrit :

J'aimerais bien en savoir plus... Quels composants americains dans les appareils d'EADS entre autres?
 
Entre les missilles, les avions, les fusées, l'arsenal aeronautique Franco-Européen est dépendant de pièces americaines?


 
 
Oui, sur ces exemples, on est trés dépendant des technologies américaines sur tout ce qui est avionique et composant.
 
On peut faire sans (par exemple, on construit des satellites géo non ITAR pour les chinois), mais il aura fallu des efforts considérables pour y arriver, et ce qui est applicable aux satellites ne l'est pas forcement pour le reste.
 
Alors appliquer ceci a l'aviation et l'armement, qui demande des certification et des validation beaucoup plus poussées, ce serait trés trés dur a faire.

n°9626811
la questio​n
Posté le 02-10-2006 à 15:16:13  profilanswer
 

asmomo a écrit :

Oui c'est ce que je dis c'est une question de volonté. En France on n'aime pas trop la guerre, donc ya pas de budget (et c'est très bien comme ça). On garde juste les compétences (et c'est très bien comme ça aussi, ce que veut faire Sarko non merci, juste à l'heure où EADS fournit des hélicos à l'armée US et où on va sûrement fournir des centaines de ravitailleurs pour leur chasseurs, il voudrait qu'on se mette à s'équiper américain).


 
Je plussoie.
Et je me demande qui sont les conseillers de Sarko, mais niveau internationale, ils sont vraiment très mauvais.:/


---------------
Le rôle d'un ministre [...] est-il de jouer avec les mots, les notions et les chiffres [...] pour sauver la mise de son patron qui lance une idée idiote par jour ?
n°9626815
38 Special
Posté le 02-10-2006 à 15:16:30  profilanswer
 

lxl ihsahn lxl a écrit :

On dispose de 3 sous-marins nucléaires. Les missiles M-51 Nucléaire Français peuvent ont une portée de 8000 kms. Nos Avions, notre Char Leclerc, le Famas, ne sont-ce pas des fleurons militaire, qui peuvent être developpé considerablement dans l'hypothèse d'un conflit de masse?  


 
Pour info, rien que pour faire fonctionner un FAMAS nous sommes dépendant des pays étrangers.
 
Depuis la fermeture de la manufacture de munitions du Mans, l'armée Française est obligée d'importer ses cartouches de l'étranger. Les derniers stocks provenaient du Canada, d'Israël et d'Angleterre.
 
Pour reconditionner les FAMAS, les nouveaux canons proviennent de chez Beretta en Italie... car la Manufacture GIAT/MAS armes légères a fermée.
 
 
Et pour déployer nos "fleurons militaires", l'A400M n'est pas prêt... merci les Russes et les Ukrainiers pour les Antonov (enfin la location n'est pas gratuite non plus  :sweat: ).
 

n°9626837
Svenn
Posté le 02-10-2006 à 15:20:25  profilanswer
 

scOulOu a écrit :

Non, pas exactement. Une guérilla n'a de chances de succès que si elle est activement soutenue par la population. Je pense vraiment pas que ça aurait été le cas de figure si l'ONU s'était interposée entre les milices.


 
Malheureusement, on ne le saura jamais étant donné que dans les deux cas, l'onu est arrivé à la fin du conflit. Ce que je n'ai jamais compris d'ailleurs, ces deux pays n'ont aucun intérêt pour les cinq permanents de l'onu, une résolution d'imposition de la paix serait passé comme une lettre à la poste au conseil de securité :/
 
Enfin si, je comprends très bien, personne ne voulait "mourir pour les rwandais ou pour les soudannais" :/

n°9626838
la questio​n
Posté le 02-10-2006 à 15:20:27  profilanswer
 

maouuu a écrit :

Oui, sur ces exemples, on est trés dépendant des technologies américaines sur tout ce qui est avionique et composant.

On peut faire sans (par exemple, on construit des satellites géo non ITAR pour les chinois), mais il aura fallu des efforts considérables pour y arriver, et ce qui est applicable aux satellites ne l'est pas forcement pour le reste.
 
Alors appliquer ceci a l'aviation et l'armement, qui demande des certification et des validation beaucoup plus poussées, ce serait trés trés dur a faire.


 
foutaises.
Dassault et ses fournisseurs ont toujours pour CDC (depuis De Gaulle) de toujours utiliser du matériel dont on ne peut nous couper l'accès.
C'est pas pour rien que les programmes sont si chers et si longs.
Donc tu sembles raconter pas mal de choses ds un domaine où tu sembles bien peu informé.
 


---------------
Le rôle d'un ministre [...] est-il de jouer avec les mots, les notions et les chiffres [...] pour sauver la mise de son patron qui lance une idée idiote par jour ?
n°9626860
scOulOu
Born Under Saturn
Posté le 02-10-2006 à 15:22:39  profilanswer
 

Svenn a écrit :

Enfin si, je comprends très bien, personne ne voulait "mourir pour les rwandais ou pour les soudannais"


Voilà. Alors que pr le pétrole koweitien, là, y'avait du monde.

n°9626999
maouuu
Cherche caresses/croquettes
Posté le 02-10-2006 à 15:41:24  profilanswer
 

la question a écrit :

docn parce que les US tentent d'imposer leurs normes, ils ont la possibilité d'empêcher à la france de s'armer?
Tu as du rater pas mal d'années ds le monde actuel.
 
Tu me rappelles quel dispositif/pièce du Rafale, du Leclerc, du SCALP/Storm Shadow ou de l'ASMP, les 'ricains peuvent nous boycotter?


 
 
Attention, ce n'est pas une norme, c'est juste que toute utilisation de matériels/composant/brevets d'origine américaine appliqué a des domaines sensibles (c'est une relique de la guerre froide) doit être validé par les américains.
 
Un appareil avec 100% de composants/poccessus non américains est donc totalement non ITAR

Message cité 1 fois
Message édité par maouuu le 02-10-2006 à 15:43:48
n°9627095
Bollareck
Posté le 02-10-2006 à 15:53:18  profilanswer
 

Pour en finir avec le débat sur l'état de l'armée Française : Un article qui date un peu mais trés complet.
 

Citation :

Absence de vision à long terme, artifices budgétaires, restructurations tardives et dérive des programmes: l'équipement des armées a été sacrifié depuis des années. Y compris par Chirac et Jospin. Revue de détail…  
 
Un porte-avions, le Charles-de-Gaulle, qui a failli arriver dans l’océan Indien après la bataille, ses chasseurs n’ayant pu lâcher leurs premières bombes sur l’Afghanistan que début mars. Un satellite d’observation, Hélios, qui fournit des images uniquement de jour, et par beau temps. Une poignée d’agents de la DGSE (contre-espionnage) qui doivent se contenter de glaner, sur le terrain, des renseignements après tous les autres, au prix de mille astuces. Près de 650 « marsouins » et parachutistes que l’armée est incapable de transporter avec ses propres aéronefs jusqu’en Asie centrale, le tout pour des missions limitées. « Les premiers ont surveillé l’aéroport de Mazar-e Charif. Maintenant, les autres nettoient les toilettes de celui de Kaboul, noble tâche ! » ironise un initié. Dans l’opération « Liberté immuable », pilotée par les Américains en Afghanistan, la France est réduite aux utilités. Les faiblesses de son dispositif militaire apparaissent au grand jour. Et son statut de grande puissance s’en trouve affaibli. « Nous payons le prix d’une décennie de désarmement », tranche le député chiraquien Pierre Lellouche.
 
 
 
 
«Si l'on veut fidéliser les engagés, il faut bien leur offrir un salaire décent»
 
 
En décidant de polémiquer sur ce sujet délicat pendant la campagne, Jacques Chirac et Lionel Jospin se sont piégés eux-mêmes. Leur gestion est loin d’être exemplaire. Tout d’abord parce qu’ils ont mal calculé le coût de la professionnalisation des armées. Les états-majors ont réussi à se passer de 200 000 appelés en recrutant 80 000 volontaires. Au prix fort : la solde d’un militaire de base a, par exemple, été revalorisée de 60%, à 1 025 euros par mois. Les charges salariales des 436 000 soldats et civils de la Défense et les pensions des retraités coûtent désormais 25,2 milliards d’euros chaque année, soit les deux tiers du budget de la Défense. Avec une tendance inflationniste : les manifestations réussies des gendarmes, en décembre, ont réveillé les revendications dans tous les corps d’armée, obligeant Alain Richard à lâcher quelques sous dès la fin février. Cela ne suffira pas à calmer la grogne des casernes. « Si l’on veut fidéliser les engagés, il faut bien leur offrir un salaire décent et autre chose que des baraques pour loger leurs familles », commente Eric de La Maisonneuve, ancien général de l’armée de terre et auteur du livre Le Métier de soldat (Economica).
 
Le ministre de la Défense, le socialiste Alain Richard, se veut évidemment plus rassurant : « Nos moyens sont limités, mais il ne faut pas exagérer, nous tenons encore notre rang aux côtés des Britanniques et loin devant nos partenaires européens. » Il est vrai que l’Allemagne ne consacre que 1,1% de son PIB (produit intérieur brut) à sa défense, quand la France y investit 1,8% et la Grande-Bretagne 2,3%. Cependant, nos voisins d’outre-Manche ont maintenu leurs budgets militaires ces dernières années, tandis que la France, glissant de 2,4% à 1,8% du PIB entre 1996 et 2002, relâchait ses efforts : l’armée britannique dépense aujourd’hui deux fois plus d’argent pour chacun de ses soldats que l’armée française ! Alain Richard avance aussi que des crédits ont été ajoutés in extremis pour « tenir compte des événements du 11 septembre » : création de 200 postes supplémentaires à la DGSE, nouvelles commandes de sept ou huit gros hélicoptères de transport... qui ne seront pas livrés avant 2006. Maigre cadeau de dernière minute. « Il aurait fallu au moins 500 millions d’euros supplémentaires dès cette année pour rattraper notre retard », plaide le député socialiste Jean-Michel Boucheron, rapporteur du budget de la Défense à l’Assemblée. « Il manque au moins 1,5 milliard d’euros pour revenir dans le modèle d’armée 2015, qui a été défini en 1997 », corrige Pierre Lellouche.
 
Ensuite, les deux têtes de l’exécutif, en contradiction avec leurs propos d’aujourd’hui, n’ont cessé de sacrifier les dépenses d’équipement. « Diminuer les commandes d’avions, c’est moins douloureux que de fermer des écoles et cela ne fâche que des soldats obligés d’obéir en silence », explique Pascal Boniface, directeur de l’Institut des relations internationales et stratégiques. Le Premier ministre s’estime plus crédible que le président, puisqu’il affirme avoir appliqué à plus de 90% la loi de programmation militaire 1997-2002, qu’il avait pourtant révisée à la baisse après son arrivée à Matignon. « Nous avons fait bien mieux que tous les gouvernements précédents, en respectant nos engagements », martèle Richard. Un satisfecit que critiquent les chiraquiens. « En réalité, il manque plus de 12 milliards d’euros à l’arrivée, principalement à cause d’annulations répétées de crédits, soit l’équivalent d’une année d’investissements », explique le sénateur RPR Philippe Marini. Mais Jacques Chirac est mal placé pour donner des leçons : dès 1995, le gouvernement Juppé avait annulé 1,8 milliard d’euros de crédits militaires. Et il avait retaillé 1,3 milliard d’euros en 1996. Sans que le président s’en émeuve.
 
Triste constat : théoriquement sanctuarisé par les lois de programmation, « l’équipement des armées n’a cessé d’être une variable d’ajustement budgétaire », dénonce Jean-Michel Boucheron. Voire une poche pratique pour des besoins urgents. Dernier exemple ? Le président de la République et le Premier ministre voulaient acquérir deux nouveaux Airbus A 319 pour leurs voyages officiels. Qu’à cela ne tienne : on a ponctionné les budgets de la Défense de 128 millions d’euros, alors que cette dépense n’y était pas inscrite !
 
 
 
 
«La France sera une puissance maritime à mi-temps !»  
 
 
A quelques jours du premier tour, le président-candidat s’est réveillé, dénonçant les « restrictions imposées par le gouvernement » et réclamant la mise en chantier urgente d’un second porte-avions. « Que ne s’en est-il aperçu plus tôt ! » ironise Alain Richard. Jacques Chirac a en effet signé en juillet dernier, avec le gouvernement, le projet de la future loi de programmation militaire 2003-2007. Ce document, des plus minimalistes, ne prévoit pas la construction d’un second porte-avions. Tout juste permet-il d’amorcer les études de ce géant, qui ne serait pas à la mer avant 2014. D’ici là, compte tenu des contraintes d’entretien du Charles-de-Gaulle, la France sera une puissance maritime à mi-temps ! « Le chef de l’Etat, qui est aussi chef des armées, n’a pas fait de remarque à ce sujet durant toute la phase de préparation », confie le ministre de la Défense.
 
Ces chicaneries politiques de campagne ne peuvent masquer les cruelles réalités militaires. Début octobre, le chef d’état-major des armées, le général Jean-Pierre Kelche, soulignait devant les parlementaires que « les retards d’équipement accumulés [avaient] provoqué sinon des ruptures de capacité, en tout cas une lente érosion des matériels » et s’inquiétait de la « cohérence des forces ».
 
 
 
 
Un budget qui repose sur de graves illusions
 
 
Au même moment, dans son scrupuleux document annuel sur le budget de la Défense, Jean-Michel Boucheron dressait un sombre état des lieux : faute d’argent, les pilotes d’Alphajet ou d’hélicoptère n’effectuent plus assez de vols d’entraînement, et les équipages des navires, pas assez de sorties en mer. L’usure ou l’insuffisance de pièces détachées rend inutilisables près de 40% des blindés, des avions et des navires de guerre. « Même les sous-marins, fers de lance de la dissuasion, ont perdu en capacité opérationnelle », s’insurge le député RPR Charles Cova. Et la plupart des programmes d’équipement lancés ont pris plusieurs années de retard. « En général, les matériels ne seront pas livrés avant 2008-2013, et encore, si l’on assure le financement de leur fabrication », s’inquiète Philippe Marini. C’est, en effet, au mieux en 2008 que les missiles ASMPA devant armer les Mirage 2000 et les Rafale seront opérationnels, tout comme la première frégate antiaérienne de type Horizon et la frégate multimission. La mise en service du quatrième sous-marin nucléaire, équipé du missile stratégique M 51, d’une portée de 6 000 kilomètres, a été reportée de 2008 à 2010. Pour ses hélicoptères NH 90 et Tigre, l’armée de terre devra attendre 2011. Et la Marine, douze mois de plus pour le sous-marin d’attaque de type Barracuda. Quant au satellite successeur de Syracuse II, il ne sera lancé qu’en 2013 !
 
ictime de coupes et de dérapages en tout genre, le budget de la Défense repose, en fait, sur de graves illusions. Première d’entre elles : la perception, naïve, de la fin des menaces. Après l’effondrement de l’Union soviétique, les gouvernements ont cru toucher les « dividendes de la paix » en taillant dans le vif des dépenses militaires, naguère jugées intouchables. « Or les risques militaires n’ont pas disparu avec l’enterrement de la guerre froide, affirme René Galy- Dejean, député RPR et spécialiste de la dissuasion. Au contraire, nous vivons sur une planète plus dangereuse. »
 
Depuis 1991, le monde a vécu successivement une guerre dans le Golfe, un génocide au Rwanda, de longs conflits dans les Balkans, une offensive au Kosovo, des attaques terroristes répétées. Sans parler de la prolifération nucléaire ou chimique, du conflit du Proche-Orient, des crises africaines ou de la tension indo-pakistanaise. « Nous n’avions peut-être plus besoin de milliers de chars pour contrer une offensive soviétique dans les plaines de l’Est, mais il ne fallait pas baisser la garde pour autant », estime Pascal Boniface. En dix ans, les gouvernements, faute de vision à long terme, se sont contentés de réduire les budgets de 30%, mais sans remettre en question des armements conçus pour la guerre froide : char Leclerc, avion Rafale, hélicoptère Tigre. « Comme tous ces programmes ont dérapé en termes de calendrier et de coût, on continue d’en payer la facture aujourd’hui », explique Jean-Paul Hébert, chercheur à l’Ecole des hautes études en sciences sociales.
 
Depuis le 11 septembre, le réveil est douloureux : les Etats-Unis, eux, ont déjà voté 48 milliards de dollars de crédits militaires supplémentaires pour l’année 2002, soit quatre fois les montants annuels des achats d’un pays comme la France ! « On ne va pas faire la course aux armements avec nos alliés, mais il faut certainement renforcer nos capacités de communications et de renseignement, nos forces de projection lointaine et nos systèmes de commandement intégré », estime Alain Richard.
 
Deuxième faux-semblant : le montant des dépenses d’équipement (présenté officiellement dans les titres V et VI du budget de la Défense) est trompeur, car artificiellement gonflé. Prenons la loi de finances votée pour 2002, qui prévoit théoriquement 12,4 milliards d’euros d’investissements. Elle inclut tout d’abord 412 millions d’euros de crédit, reportés de l’année précédente, votés en 2001. Si l’on veut comparer strictement les budgets d’une année sur l’autre, il faut donc soustraire ces reports : la hausse officielle de 0,7% se transforme en recul de 2,5% !
 
Ensuite, il faut retirer ce que Jean- Michel Boucheron appelle des « bourrages d’enveloppe », autrement dit des dépenses qui n’ont rien à voir avec l’équipement militaire. On trouve, notamment, 100 millions d’euros de subventions annuelles accordées à la Polynésie française pour compenser, durant dix ans, la fin des expérimentations nucléaires dans l’atoll de Mururoa. « C’est l’héritage Chirac-Juppé », soupire Alain Richard. Avec cet argent, Gaston Flosse, patron du territoire de la Polynésie française, vient, par exemple, de commander des Airbus pour la compagnie locale Air Tahiti Nui. Au grand dam des ministères de la Défense et des Finances, qui ont dépêché une mission d’inspection pour pister la destination de tous les fonds !
 
 
 
 
Eponger les dettes et les erreurs de gestion  
 
 
Autre curiosité : le budget de la Défense soutient, à hauteur de 190 millions d’euros, le Centre national d’études spatiales (Cnes). Cette pratique ancienne, justifiée au nom des possibles retombées militaires des travaux du Cnes, a pourtant été formellement proscrite par la dernière loi de programmation militaire. Rien n’y a fait. L’enveloppe permet également de subvenir à d’autres besoins éclectiques : un fonds pour les restructurations de la Défense, les emplois de la direction des applications militaires du Commissariat à l’énergie atomique, l’augmentation des cotisations retraite des ouvriers des arsenaux d’Etat.
 
Sans ces « bourrages d’enveloppe », il reste à peine 11 milliards d’euros consacrés aux nouveaux équipements militaires. Or les gouvernements peuvent encore réduire cette somme, en annulant des crédits en cours d’exercice. Et, traditionnellement, seulement 90% de ces crédits votés sont finalement consommés durant l’année, à cause du décalage de certains programmes. Or, craignant de se faire subtiliser son reliquat par Bercy, le ministère de la Défense l’utilise pour des dépenses courantes. Les surcoûts occasionnés par les opérations à l’étranger des militaires, lorsqu’ils sont envoyés au Kosovo ou en Afghanistan - soit environ 450 millions d’euros chaque année - sont ainsi discrètement épongés par le titre V du budget. « C’est totalement anormal ! Proteste Philippe Marini. Il faudrait prévoir un financement spécial pour les opérations extérieures. »
 
Troisième illusion : au lieu d’être investi pour préparer l’avenir, le budget de la Défense sert d’abord à régler les ardoises du passé, notamment celles des arsenaux. Entre 1997 et 2002, le ministère de la Défense a dû verser 550 millions d’euros pour financer la préretraite des ouvriers de la Direction des constructions navales (DCN). Il a également fallu éponger 200 millions d’euros que la DCN avait perdus lors de la fabrication d’une plate-forme pétrolière et de la vente de sous-marins au Pakistan !
 
Le budget est surtout siphonné par Giat Industries, le fabricant de chars et de munitions, en pleine déconfiture : selon un rapport de la Cour des comptes paru en octobre 2001, le cumul des pertes de ce constructeur atteint 3,7 milliards d’euros en dix ans, dont plus de la moitié à cause d’erreurs de gestion. Et le calvaire n’est pas terminé, avec au moins 1,5 milliard d’euros de pertes d’ici à 2005. Avec cet argent, la France aurait eu de quoi construire deux porte-avions supplémentaires... « Vous ne le saviez pas ? Le ministère de la Défense finance un gigantesque programme d’armes ultrasecrètes : il s’agit des plans sociaux de Giat ! » ironise un parlementaire.
 
 
 
 
«Dans certaines divisions blindées, la moitié seulement des chars sont opérationnels»
 
 
Il est vrai que, en réduisant de 1 200 à 406 sa commande de chars Leclerc, monstre de technologie conçu en 1982, l’armée de terre a précipité Giat Industries dans le mur. « Notre marché s’est effondré de 70% et les gouvernements n’ont pas eu le courage d’assumer des mesures douloureuses que je proposais pour adapter notre outil industriel », raconte Pierre Chiquet, président entre 1989 et 1995. Contrats export désastreux, diversifications hasardeuses, décisions tardives : le pilotage chaotique de l’entreprise a ensuite alourdi la note. Giat Industries, dont les effectifs ont déjà été réduits de 10 300 à 6 700 salariés, n’évitera pas « un plan conséquent de resserrement des capacités industrielles », tranchait la Cour des comptes.
 
Le bilan est terrible : non seulement l’Etat actionnaire a renfloué Giat Industries en pompant dans ses crédits d’équipement, mais, en plus, l’armée de terre a payé ses 406 chars Leclerc au prix astronomique de 16 millions d’euros l’unité, au lieu des 2,3 millions prévus à l’origine ! Or les 17 premiers chars étaient inutilisables. Les suivants ont fait merveille au Kosovo. Mais la plupart restent souvent dans les hangars, en panne ou en attente de pièces détachées. « Dans certaines divisions blindées, la moitié seulement des chars sont opérationnels », confie un haut gradé de l’armée de terre.
 
L’exemple des chars n’est pas unique. C’est la quatrième illusion des dépenses militaires : on croit qu’en étalant les programmes on fera des économies. Or c’est le contraire qui se produit. « Pour la plupart de ses armements, l’Etat a réussi l’exploit d’avoir finalement moins de matériel que prévu, livré avec d’énormes retards et pour beaucoup plus cher ! » commente un conseiller de la Cour des comptes. Lancé en 1988, le programme des hélicoptères NH 90 prévoyait la commande de 160 appareils à 10,7 millions d’euros l’unité. A l’arrivée, c’est-à-dire entre 2005 et 2011, il y aura seulement 95 appareils, d’un coût compris entre 19 et 30 millions d’euros, selon les versions (marine ou armée de terre).
 
Même dérive pour le Rafale, conçu au milieu des années 1980. De reports en étalement budgétaire, ce chasseur polyvalent a pris dix ans de retard. En 2000, l’armée aurait dû disposer de 137 Rafale. Fin 2002, elle n’en aura que 13 ! « C’est un incroyable dérapage de l’Etat, qui a failli couler notre société », dit-on, rageur, chez Dassault Aviation, son constructeur. Les livraisons devraient monter en puissance, au rythme de 15 avions par an à partir de 2006. « Il est fort probable qu’il y aura encore des glissements », murmure un ponte de l’armée de l’air. La facture des 294 chasseurs prévus au total devrait frôler les 30 milliards d’euros.
 
 
 
 
Fonds de tiroir et choix déchirants  
 
 
Rien d’étonnant que la France manque cruellement d’argent pour pallier ses autres faiblesses, comme celle de ses moyens de transport. Pour coller au modèle d’armée 2015 et au projet de force de réaction rapide européenne, l’armée française devrait être capable de déployer 20 000 soldats et une centaine d’avions de combat sur une base située à 7 000 kilomètres. Seul problème : la France n’a pas les appareils nécessaires à la logistique. Nos 66 antiques avions-cargos Transall, usés jusqu’à la carcasse, devront même être retirés du service à partir de 2005. Or la livraison des 50 gros-porteurs européens A 400 M s’étalera entre 2008 et 2015. « D’ici là, nous devrons affronter, dès 2005, un trou capacitaire important », constate Jean-Michel Boucheron. Piteuse solution : il faudra notamment louer des Antonov aux Ukrainiens.
 
La France fait également les fonds de tiroir pour financer ses projets de satellite (Hélios 2, Syracuse) et peine à investir dans les drones, ces appareils sans pilote capables d’espionner ou de frapper un territoire ennemi. « Malgré les efforts récents, nous manquons d’outils pour surveiller les théâtres d’opérations par tout temps et de capacités d’écoutes militaires », estime le député socialiste Bernard Grasset, spécialiste des questions de renseignement. Sans parler des retards pris pour constituer une armée de réserve de 100 000 hommes, encore dans les limbes, ou des crédits quasi inexistants consacrés à la défense civile.
 
Personne n’ose encore en parler ouvertement. Mais le prochain président et son gouvernement devront remettre tout à plat dans une nouvelle loi de programmation militaire 2003-2007, en tentant, cette fois-ci, de la respecter. « Il faudra bien refaire de la défense une priorité budgétaire si l’on veut tenir nos engagements », estime Pierre Lellouche. Mais son projet - remonter les dépenses militaires à 2,5% du PIB le plus rapidement possible - est contesté dans le camp chiraquien, où l’on évoque seulement un « rattrapage progressif ». « Plutôt que de rajouter de l’argent, il faudra plutôt revoir tous nos programmes pour en abandonner certains et en simplifier d’autres », réplique Jean-Michel Boucheron.
 
Les révisions risquent d’être déchirantes. Certains experts socialistes évoquent l’abandon possible du futur quatrième sous-marin nucléaire. D’autres ont dans le collimateur le programme, jugé faramineux et inutile, de missile balistique M 51, évalué à 4,5 milliards d’euros. Au RPR, certains caciques évoquent l’idée de lâcher la composante aérienne de la force de dissuasion - Super Etendard, Mirage 2000 N et Rafale armés de missiles ASMPA - au profit de la seule force océanique stratégique, les sous-marins basés à l’Ile-Longue, dans le Finistère. De quoi faire trembler les états-majors ! Malgré l’accouchement difficile du gros-porteur européen, l’A 400 M, le ministre de la Défense, lui, préférerait miser sur une coopération européenne, rêvant notamment de partager la facture du deuxième porte-avions français avec les Britanniques. Illusions ? L’Europe, en tout cas, s’impose comme la solution d’avenir, en matière de défense et d’armement plus que dans tout autre domaine. Mais l’armée et l’opinion sont-elles prêtes à ce que la Défense ne soit plus « nationale » ?


 
 
Militairement nous ne sommes pas indépendants des USA. Economiquement je n'en parle même pas.
 
 
Fin du débat.

n°9627205
lxl ihsahn​ lxl
●⌠ Antaigris ⌡●
Posté le 02-10-2006 à 16:07:06  profilanswer
 

la question a écrit :

Je plussoie.
Et je me demande qui sont les conseillers de Sarko, mais niveau internationale, ils sont vraiment très mauvais.:/


 
 Douste? :D
 

Bollareck a écrit :

Militairement nous ne sommes pas indépendants des USA. Economiquement je n'en parle même pas.
 
 
Fin du débat.


 
Tout ce que j'y lit, c'est que la France ne débloque pas les moyens necessaire... C'est vrai, ce n'est donc pas une question de potentiel, mais d'investissement, qui lui est tout autre en temps de guerre [:moule bite]

mood
Publicité
Posté le   profilanswer
 

 Page :   1  2  3  4  5  ..  369  370  371  ..  27546  27547  27548  27549  27550  27551

Aller à :
Ajouter une réponse
 

Sujets relatifs
Qu'en pensez vous ?Les communistes ont t-il le pouvoir politique et mediatique ?
Les communistes ont t-il le pouvoir politique et mediatique ?un parti pour sarkozy?
Une étude américaine critique la politique pro-israélienne des USAQue pensez vous de Brico depot (Rayon Cuisine) ?
Le CPE, un débat politique?Armes d'auto-défense : vous en pensez quoi?
[Topic unique] Boules quiès & bouchons d'oreilles en généralMiss/Que pensez vous de mes photos?
Plus de sujets relatifs à : [Politique LR ] Nicolas Sarkozy le Mandela français


Copyright © 1997-2025 Groupe LDLC (Signaler un contenu illicite / Données personnelles)