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Plus de 17.000 adhérents ont répondu au questionnaire du chef des députés LR, qui doit présenter les conclusions de sa «mission de refondation» pour le parti.

Le 3 mai 2012, aux alentours de 20 heures, Bechir Saleh, ancien directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi et ex-argentier du régime libyen, se présente aux contrôles de l’aéroport du Bourget (Seine-Saint-Denis). Il doit s’envoler à bord d’un Falcon à destination de Niamey, la capitale du Niger. « Il a présenté ses papiers et il a décollé tranquillou », raconte avec sa gouaille à toute épreuve Alexandre Djouhri à la barre du tribunal correctionnel de Paris ce lundi 3 février. L’homme d’affaires est bien placé pour parler. Il était là pour accompagner son « ami » et son « frère » jusqu’à l’aéroport, ce soir-là. C’est même lui qui a affrété le jet à bord duquel le Libyen s’est envolé.

L’apparente décontraction qu’il décrit contraste toutefois avec la situation dans laquelle se trouve alors Bechir Saleh. Objet d’une notice rouge d’Interpol émise par les nouvelles autorités libyennes pour de supposés détournements de fonds, son nom vient en effet d’être rajouté quelques heures avant qu’il ne quitte la France sur le fichier des personnes recherchées. Ce qui incite l’accusation à voir dans ce voyage une exfiltration déguisée. Elle aurait été organisée à la hâte par l’intermédiaire Alexandre Djouhri, proche de Nicolas Sarkozy et de Claude Guéant, avec l’aide du patron des renseignements intérieurs de l’époque, Bernard Squarcini, afin d’éviter que le Libyen, devenu soudainement encombrant, ne soit entendu par la justice française.

une autre bizarrerie est intervenue : le vol du 3 mai 2012 n’a pas été enregistré sur la main courante de la police aux frontières (PAF), comme le soulignent les procureurs du Parquet national financier. « C’est peut-être une erreur de leur part », répond Alexandre Djouhri.

mention par ordre alphabétique (« elles et ils sont heureux », par exemple), la féminisation des fonctions et des professions, l'emploi du féminin et du masculin quand le genre est inconnu, le point médian et le tiret, ou encore les pronoms neutres (comme « iel ») sont autant d'adaptations et d'usages qui « ébranle[nt] en profondeur le système de notre langue et instaure[nt] une rupture radicale et systématique entre écrit et oral très discriminatoire », assure-t-elle.

Dans une troisième [note de la DCRI], le service de renseignement intérieur écrit noir sur blanc que Claude Guéant en personne, le ministre de l’Intérieur, a avalisé via Djouhri le départ de Béchir Saleh. L’ancien président ignore si cette note est remontée jusqu’au ministre. Lui assure n’en avoir jamais été informé. « Je n’étais pas ministre de l’Intérieur, je n’ai pas d’avis, je ne peux pas vous répondre », soupire-t-il à l’adresse du parquet. « Y a rien… », lance-t-il encore.

[La présidente] je vous demande si vous pensez que Claude Guéant peut avoir touché des fonds à titre personnel ?
[Sarkozy]– Je le crois honnête, je ne l’imagine pas recevoir des valises de billets d‘un homme comme Takieddine.
Durant l’enquête, le chauffeur de Ziad Takieddine a raconté qu’il entrait place Beauvau en voiture et se garait dans la cour du ministère. « C’est une folie cette histoire ! Comment peut-on imaginer qu’il entrait sans être fouillé au ministère de l’Intérieur ! Même aux Galeries Lafayette on est fouillé ! Pour moi, c’est clair, je réponds pour moi. Je n’ai rien touché. Jamais ! Demain Claude Guéant répondra pour lui. »

L’audience reprend ce jeudi. Avec l’heure d’audition de Claude Guéant [Ne pouvant être entendu plus d’une heure, compte tenu de son état de santé].