Au cours des 216 pages que nous avons pu lire, une large partie est dédiée à des journalistes et éditorialistes de télévision que l’homme politique tenait à saluer. 

À commencer par Pascal Praud, qui lui avait consacré un édito dans Le Journal du dimanche, le week-end suivant son arrivée à la Santé. «Je pense à lui», écrivait la star de CNews et Europe 1. « Je l’ai lu comme la lettre d’un ami cher qui souffrait à ma place et imaginait ce qu’il en adviendrait s’il avait lui-même à affronter une telle épreuve », commente Nicolas Sarkozy avant de saluer «les éditos courageux de Laurence Ferrari» qui l’ont «beaucoup touché». 

Quelques lignes plus loin, il n’oublie pas de mentionner «l’homme sage et pondéré», Alexis Brézet, directeur des rédactions du Figaro, auteur de l’édito «J’ai honte de la France»

Le Conseil ne dit pas autre chose que ce qu’il a dit précédemment, mais il le précise : «il revient au juge d’apprécier, en motivant spécialement sa décision sur ce point, le caractère proportionné de l’atteinte que l’exécution provisoire de la sanction [d'inégibilité] est susceptible de porter à un droit ou une liberté que la Constitution garantit. Dans ce cadre, il se détermine au regard des éléments contradictoirement discutés devant lui, y compris à son initiative, afin de tenir compte des circonstances de l’infraction, de la personnalité de son auteur et de sa situation matérielle, familiale et sociale». Ainsi trois principes dans deux phrases : l’exécution provisoire doit avoir fait l’objet d’un débat contradictoire ; le juge doit se livrer à un contrôle de proportionnalité entre les libertés et les droits en jeu ; et ainsi il doit motiver précisément sa décision.

«Les magistrats ont déjà anticipé l’obligation de la motivation. Cela semble avoir été le cas dans les deux décisions très politiques que nous avons tous en tête [MLP et Sarkozy]. En revanche, la chambre criminelle de la Cour de cassation va devoir se pencher plus précisément sur les modalités et la manière dont ils effectuent ce contrôle de constitutionnalité ainsi que sur celles concernant le débat contradictoire obligatoire», analyse François Molinié. En filigrane, la question de savoir si le débat contradictoire est autonome de l’audience correctionnelle, ou même si le juge ne pourrait prononcer l’exécution provisoire que si elle a été requise par le parquet. «Cela contreviendrait à la liberté du juge d’infliger une peine plus grave et cela d’ailleurs nous emmènerait loin sur la définition de ce qu’est la gravité d’une peine», souligne une source proche de l’affaire.

les sages ont pris soin de «moduler» dans le temps les effets de leur décision, qui ne vaudra que pour les décisions futures. «De toute façon, le cas Sarkozy est hors sujet puisqu’il s’agissait d’emprisonnement et celui de Marine Le Pen a déjà été purgé en mars dernier», conclut calmement un proche du dossier.

« Numéro un, toutes catégories confondues, avant même sa sortie ! C'est du jamais-vu », se serait ainsi félicité celui qui a été déclaré coupable, en première instance, d'association de malfaiteurs dans l'affaire Sarkozy-Kadhafi.

L’ancien président de la République n’avait jamais passé autant de temps sans son épouse. «En dix-huit années de mariage, nous n’avions jamais été éloignés l’un de l’autre plus de deux ou trois jours», souligne-t-il.

«nous ne savions pas combien de temps cette séparation imposée allait durer. Quelques semaines ? Quelques mois ? Personne, pas même mes avocats, ne pouvait ou ne souhaitait s’avancer à ce sujet», se souvient-il.

on lit ceci à la page 127 : « Je ne suis pas un homme qui aime se plaindre, qui cherche à apitoyer ou à susciter la commisération ».

Stupeur et inquiétude à la rédaction du Parisien. Un entretien avec le procureur du parquet national financier (PNF), en charge d'affaires judiciaires particulièrement sensibles ces dernières années comme l’affaire Fillon, McKinsey, Rachida Dati ou encore le tentaculaire dossier libyen, a été tout simplement censuré au dernier moment par le directeur de la rédaction, Nicolas Charbonneau.
 
Dans une lettre envoyée à l’ensemble de la rédaction et à son directeur Nicolas Charbonneau ce mercredi 10 décembre, les journalistes du service des informations générales du quotidien se sont émus de cette « décision unilatérale » d’annuler l’interview prévue ce mercredi. Particulièrement prescripteur en matière de Police-Justice, cet entretien tombait à pic puisque Jean-François Bohnert doit passer prochainement la main au parquet national financier.

Le directeur de la rédaction a alors justifié sa décision par « l’absence d’exclusivité et a argué que le sujet n’intéressait pas les lecteurs. Il n’y a donc eu aucune parution qu’elle soit web ou print ».

Deux militantes féministes interpellées après avoir perturbé une séance de dédicaces de Nicolas Sarkozy à Paris en scandant "casse toi pauv' con !"

Carla Bruni-Sarkozy a pu s’appuyer sur le soutien de Gérald Darmanin pour obtenir des parloirs fréquents avec son mari lorsqu’il était détenu à la prison de la Santé. Selon les informations recueillies par Mediapart, l’épouse de Nicolas Sarkozy s’est notamment inquiétée auprès du ministre de la justice, avec qui les contacts sont restés permanents, de n’avoir pas la possibilité de rendre visite à son époux plusieurs jours de suite.

Rien n’arrêtera les groupies de Nicolas Sarkozy. Ce 10 décembre, ils étaient des centaines à attendre devant la librairie Lamartine, dans le très chic XVIe arrondissement de Paris, pour se faire dédicacer le livre de l’ancien patron de la droite. « Il a bien exploité sa punition et sort un bouquin qui va faire un malheur ! Quel pied de nez ! Vingt jours pour écrire un bouquin… vous savez que Claude Monet faisait parfois deux tableaux en une journée ? », s’enthousiasme Colette, 75 ans.