J'ai fait ma madeleine comme beaucoup, le pire est que depuis quelques mois je suis vraiment dans l'état d'esprit de cette finale, que je pensais ne pas être normalement constitué et que finalement pas de bol on est plusieurs à être aussi pessimistes.
D'un autre côté c'était pour moi le meilleur moment pour regarder cette saison 5.
 
Je pense avoir raté pas mal de détails dans les 3 derniers épisodes mais pour l'instant je me trouve un peu trop ébranlé pour aller vérifier.

La fin, d'une construction symétrique à la genèse de la série, assez brillante à mon goût, nous montre Claire roulant vers sa nouvelle vie comme son père roulait vers sa mort dans le premier épisode. Nous pourrions nous dire que la fin de la série achève un cycle et qu'après la mort qui hantait chaque épisode, Claire va enfin pouvoir s'épanouir... telle cette route symbolisant sa vie, ouverte, qui s'offre à elle... ou encore que selon un des sous titres de la série et le super voyage dans le temps accéléré "Everything Ends" je ne partage pas cette impression.
 
Cette fin est triste et nous fait tous chialer, nous assistons à la mort de tous les personnages principaux, mais pou moi cette fin est beaucoup plus profonde que cela.
 
Pour comprendre ma perception de cette fin, il est essentiel d'avoir assimilé ce par quoi les personnages sont passés, quels affres ont été subis. Tout un tas d'indices ont été laissés au fur et à mesure des épisodes, laissez moi vous citer de mémoire: l'épisode artistique de Claire, le plus emblématique de tous avec ces collages pour constituer des masques, le nombre de "stop pretending" de Nate et expressions assimilées, sa mère Ruth une femme au bord de la crise de nerf qui aura subit et qui avoue à la fin de la série qu'elle n'aura jamais ce qu'elle veut, poussant sa fille à saisir la moindre occasion d'en profiter, Claire qui à la mort de Nate se souvient d'avoir reproché à ce dernier de se comporter comme son père qu'il n'était bien sûr pas et qui culpabilise d'avoir tant perdu de temps avec lui... Toute la série durant, les personnages ont tenté par tous les moyens (Nate me paraît celui qui avait le plus de difficultés à gérer la situation) d'échapper à une chappe de plomb, à un masque qu'ils s'imposaient et qui les empêchaient d'être eux-mêmes. Nate au final y parvient avec les dégâts que l'on sait pour ses proches et finalement d'une certaine manière en meurt.
 
C'est pour moi le véritable sens de cette série. Tout au long des épisodes, la démonstration que la mort frappe quand ça lui chante remet en question le sens même de la vie que nous menons. Ce n'est pas le fait de mourir un jour, le problème, c'est que nous faisons de notre vie. Que la vie en société n'est juste qu'un prétexte pour se voir attribuer un rôle qui nous fera croire que nous participons à quelque chose. Et franchement pour quoi faire ? Pour aller faire la guerre en Irak et nous permettre de mettre de l'essence dans le réservoir de notre grosse voiture qui pollue (avant dernier épisode) ?
Alors ce dernier travelling temporel en remet une couche de la plus belle des manières. Montré avec autant de douceur que l'on a pu voir dans American Beauty où l'on s'émerveille d'un sac poubelle porté par le vent, cet esthétisme dans la forme (je dois dire que la bande son est une sacrée trouvaille avec ses basses pesantes) est en profonde contradiction avec le fond. Le final commence par la mort de Nate quelques temps plus tôt. Nous sommes nombreux à avoir pressenti que la série allait s'achever par le décès d'un personnage, L'Ordre Naturel des Choses aurait voulu que ce soit Ruth mais s'il y a bien une leçon à tirer de cette série c'est qu'il n'existe pas d'Ordre Naturel des Choses. Combien avons nous été ébranlés par la mort à ce point stupide de Keith ? Autant la mort de Ruth qui trouve le repos en apercevant son fils dans son dernier souffle nous apparaît comme une forme de justice pour le sacrifice de sa vie qu'elle a fait pour le bien de ses enfants, autant la mort de Keith a été pour moi un coup de poignard dans la poitrine. Mais plus encore que l'apparente injustice de sa mort, c'est la superposition de ce travelling avec l'avancée de Claire vers NY qui est terrifiante. Le travelling s'achève sur un plan sur le regard de Claire qui paraît parfaitement lucide à ce moment là, et qui au final continue vers cette fin programmée à l'avance. La possibilité d'avoir un choix, un libre arbitre, de peser sur les choses s'envolent. Nous comptons pour du beurre. Quoi que nous fassions cela ne sert à rien. La vie n'a pas de sens propre et lui en trouver un ne revient qu'à couvrir notre identité d'un masque.
 
Au final, la seule chose de tangible sur laquelle nous pouvons compter n'est que l'amour que nous portons à nos proches et que ceux-ci nous portent en retour (scène du dîner, les regrets de Claire quant à Nate). Nous n'aurons RIEN D'AUTRE.
 
Voilà, désolé de vous foutre le moral en l'air si vous étiez plus optimistes que moi quant à cette série
 
Peut-être pourrez vous vous raccrocher à un infime détail... quand le travelling dans le futur se termine et que la caméra revient sur Claire, on la voit alors jeter un coup d'oeil dans le rétroviseur. Si vous êtes optimistes, peut-être y verrez vous une symbolisation que ce futur est hypothétique et qu'elle le laisse derrière elle, qu'elle s'en écarte, pour continuer à avancer vers quelque chose de nouveau. Personnellement, je n'y crois pas.

Comment il meurt Keith deja ?
 
attaque de fourgon non ?
 

Ce qui m'a frappé dans le voyage de Claire ce sont les voitures qui l'entourent... plus elle avance, moins il y en a, tout comme les personnes qui comptent dans sa vie disparaissent. Finalement elle finit seule sur la route, pour moi le message était "on meurt seul"

la simple disparition des voitures dans un avenir plus ou moins proche. On nous annonce la fin des energie fossile pour dans 50 ans.... je me rappel plus trop de l'age de clair, mais plus elle va vers sa fin,.. plus elle se rapproche de ce moment fatidique non ?
 

Pour Keith, c'est bien ça.

Je pense pas puisque Ruth meurt entourée des siens

Ce n'est pas parce que tu es entouré que tu ne te sens pas seul.
 
De mémoire Claire finit sur une route toute seule, rien aux bords de la route, pas de maisons, pas d'arbres, juste une longue ligne droite, ça m'a donné une grande impression de solitude.

"Mourir seul" ne veut pas dire mourir sans être entouré des siens. simplement que quand tu meurs, tu meurs tout seul.

Je crois que c'est surtout la gueule de la route 66 qui traverse les US en fait   Bref je suis pas d'accord la desssus, pour Ruth ça serait incohérent puisque c'est justement après la mort de Nate qu'elle trouve sa voie et semble heureuse. Elle n'est plus la femme aigrie et déprimée qu'elle était avant. De plus, elle meurt avec sa famille autour d'elle.

les S1 et 2 , intro , tout va pas trop mal
S3 , transition un peu chiante , j'ai détesté Lisa
S4-5 , ca part grave en sucette et finit en fatality    
je crois que je serai pas pret pour le remattage avant très longtemps