Réviser ses classiques
Le gars qui écrit le scénario de la Ligue 1 est quand même sacrément doué puisqu'il a parfaitement fait monter la sauce en prévision du gros OM-PSG qui nous attend la semaine prochaine et qui devrait être assez sympa. Du grand art. Retour sur le dernier épisode de ce feuilleton sans oublier le coup d'œil à l'étranger et la phrase de la semaine.
Boulevard de Paris
Ça y est, la voie royale est ouverte pour les hommes du Prince. Et oui, Marseille n'est plus qu'un château en ruines dévasté par son pire cauchemar valenciennois, tandis que Lyon n'est même plus maitre en son foyer et devrait sans doute sérieusement songer à retirer la prime de croquage de Bafétimbi Gomis. C'est donc tout vu : plus personne ne s'oppose à l'inexorable tsunami parisien, d'autant que la place de leader attend le PSG dès dimanche prochain, en terrain rival qui plus est, histoire de bien faire passer le message à toute la Gaule. Non, rien n'empêchera Paris d'être champion, à part peut-être les 31 matchs qui restent et le facteur « sport collectif le plus indécis qui soit » (les exploits de Cesson-Rennes en handball sont en effet assez rares, par exemple). Allez, trêve de galéjades, il s'agit désormais de nous offrir un Marseille-Paris à la hauteur des attentes et d'un choc entre le premier et le deuxième. Ça fait bien 20 ans qu'on l'attend. Le reste n'est que littérature ou presse sportive.
Casquette à l'envers
Les évènements d'une journée, ce ne sont pas que les buts superbes d'Alessandrini, de Belhanda ou encore de Danic. Non, les vrais souvenirs viennent en réalité des buts dégueulasses qui n'auraient jamais dû être inscrits mais qui, sur un malentendu, se retrouvent à faire le tour de Youtube juste parce que c'est trop bon de se moquer. Évidemment, la cascade de Steve Mandanda (le remplaçant du meilleur remplaçant et capitaine de sélection majeure du monde, rappelons-le) arrive en top des flops du week-end grâce à un bras roulé d'une qualité rarement atteinte. Il sera dur à déloger cette saison.
Pourtant, il y a déjà de la concurrence avec notamment ce sublime but casquette encaissé par Troyes contre Toulouse. Cela dit, il fallait bien qu'un défenseur dégage sur lui pour que Rivière rattrape son gardien au classement toulousain des buteurs. Enfin, comment ne pas citer le deuxième but bordelais à Gerland, tellement magique que même à FIFA on n'en voit pas des moches comme ça. Mais bon, regarder un gardien qui saute à contretemps être lobé sur sa ligne par la tête d'une des plus grandes saucisses qui soit, c'est aussi ça le foot.
Les disparus
Si Lyon et Marseille ont perdu pour la première fois cette saison, un autre des concurrents annoncés de Paris réalise un début de championnat largement plus catastrophique (non, pas Montpellier) : le LOSC. À nouveau battus, chez le loser rennais qui plus est, les Lillois ne sont même plus l'ombre d'eux-mêmes puisqu'on a l'impression que même cette dernière pourrait les battre en ce moment, tellement ils sont fébriles. Une défaite sans gloire à la future-ex Route de Lorient due en partie à une spéciale Landreau – histoire de bien couronner la semaine de notre trio de gardiens des Bleus (Carrasso, si tu nous lis, on pense à toi) – et voilà Lille figé à une piteuse quinzième place, derrière Brest ou Ajaccio et à déjà sept points du podium. Pas terrible pour le nouvel « OL des années 2010 » qui devra en plus se passer de Mavuba pendant quelques temps. Le plus beau dans tout ça c'est que le prochain match n'est qu'à Mestalla. Pas de bol en plus : Adil Rami sera suspendu. Quand ça veut pas...
Et sinon
Et sinon, Aubameyang va trop vite pour les arbitres ; les corners de Grenier aussi ; Jérôme Rothen et Gaël Danic ont fait exploser le quota d’utilisation des termes « patte gauche » pour la saison ; Benjamin Corgnet a frôlé une maradonisation immédiate ; Nancy est encore plus triste qu’une bamba ; Kévin Gameiro a finalement moins une tête de cadavre qu’Hoarau ; et Wissam Ben Yedder vient du futsal, au cas improbable où vous ne le sauriez pas encore. La semaine prochaine, pour s’échauffer avant OM-PSG, on aura le derby des Gourcuff pour la troisième place. Pas si mal.
Die Besten
Pour cette deuxième journée, hormis les clubs français, il sera intéressant de voir mardi la Juve face au Chakhtior ainsi que le Barça chez Benfica. Mercredi, la Ligue Europa s’invite avec Anderlecht-Malaga mais c’est bien Manchester City-Dortmund qui sera l’affiche.
Ailleurs
Ailleurs, Everton est deuxième ; Claudio Pizzarro titulaire avec le Bayern en 2012, ça fait bizarre ; Cesc Fabregas est une catin ; Willem II va retenter l’exploit d’être le club le plus pourri d’Europe ; et il n’y a pas qu’un circuit à Estoril mais aussi une équipe de foot correcte.
La phrase de la semaine
Blessé, Rio Mavuba va surement beaucoup manquer aux Bleus en Espagne, dans quinze jours. Avant cela, on lui avait demandé de décrire son milieu défensif idéal et le moins qu’on puisse dire, c’est que son portrait-robot a plutôt la classe et fait la part belle à l’école française : « Le charisme et le leadership de Deschamps, le sens du placement, le sang-froid et la sérénité de Makelele, la faculté de Vieira à transpercer les lignes en étirant ses grands compas, la qualité de passe et de relance de Peter Luccin, la hargne de pitbull d’Edgar Davids et la façon de Busquets de revenir au niveau de ses défenseurs centraux pour faciliter la relance. » Bien sûr, il y a toujours un intrus dans ce genre de liste mais ce n’était quand même pas de la faute de Davids s’il portait des lunettes.
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!!! Règle sur les mains au foot !!!